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Sommaire de ce
numéro :
Recette pour une comète : Les leçons de Deep Impact. (27/07/2006)
Le
Soleil en STEREO : Un duo de satellites pour étudier les éruptions de notre
étoile. (27/07/2006)
Simulation
du Soleil : On y arrive.
(27/07/2006)
Canicule
: Son origine (27/07/2006)
STS
121 : Mission parfaitement accomplie! (27/07/2006)
STS Shuttle : La numérotation des missions, quel
B…!! (27/07/2006)
Columbus
: Enfin programmée! (27/07/2006)
Les satellites des planètes gazeuses : Un rapport
constant. (27/07/2006)
Chandra :.Il y a foule près du centre galactique. (27/07/2006)
Cassini-Saturne :.Mimas et Dioné se côtoient (27/07/2006)
Cassini-Titan :.Les rivières et les lacs de Titan. (27/07/2006)
Huygens-Titan : La taille des cailloux. (27/07/2006)
SMART : Lomonosov se dévoile. (27/07/2006)
Livre conseillé :.Einstein et la RG par J Eisenstaedt Ed. CNRS (27/07/2006)
Les magazines conseillés :.Ciel et Espace Spécial Nuit des
Étoiles. (27/07/2006)
Avant la mission Deep Impact, tout ce que l'on savait
d'une comète était dû à l'étude des matériaux émis par la surface (la coma) et
on supposait par extrapolation que cela donnait une bonne idée de l'intérieur
de la comète.
Mais maintenant les scientifiques commencent à avoir
une meilleure idée de la formation et de la composition des comètes.
Et ceci grâce à la mission Deep Impact dont nous avons maintes fois parlé sur ce
site.
En effet lors de l'impact de la sonde américaine le 4
Juillet 2005, des tonnes de matière primitive constituant ce noyau de comète
ont été dispersées à travers l'espace et ont permis la première vue in-situ de
l'intérieur d'un de ces voyageurs interplanétaire à l'aide des télescopes
terrestres et spatiaux.
Depuis cette rencontre les scientifiques ces derniers
mois ont pu ainsi grâce notamment au spectromètre de Spitzer notre observatoire
spatial Infra Rouge, affiné leur modèle de formation des comètes.
Cette équipe de Spitzer menée par le Dr Carey Lisse
de la célèbre
JHUAPL, vient de publier cette semaine un article complet dans Science Express
sur le résultat de ses recherches.
Il a eu la gentillesse de m'en envoyer une copie pour
vous chers lecteurs de planetastronomy.com et je vais essayer de vous résumer
la teneur de cet article.
Cet article complet (format pdf) peut être envoyé aux
professionnels qui le désirent, il sera aussi disponible sous forme papier dans
quelques semaines..
Carey nous signale que l'observation de l'impact sur
Tempel 1 ne nous a pas seulement donné une meilleure compréhension de la
constitution d'une comète, mais aussi de son environnement au moment de sa
formation.
De son fauteuil spatial Spitzer a observé avec
attention la matière éjectée de la comète au moment de l'impact, et différents
composants nouveaux jamais vus dans les comètes, ont été identifiés par leur
signature spectrale. Ces signatures ont été observées jusqu'à une quarantaine
d'heure après l'impact.
Ce fut le cas de carbonates (comme la craie par
exemple) et d'argile ainsi que des sulfites de métaux (notamment sulfite de Fer
FeSO3) et des hydrocarbures
polycycliques aromatiques (PAH).
Les argiles et les carbonates étaient une surprise car
ils nécessitent de l'eau liquide pour leur formation, or à l'endroit où l'on
suppose que les comètes se sont formées (au fin fond du système solaire) de
l'eau liquide est très peu probable.
Oui je sais vous allez dire qu'une comète c'est
principalement de la glace donc de l'eau, oui mais cette eau n'est jamais sous
forme liquide, elle est solide (glace) dans le noyau et sous forme de vapeur
lors d'évaporation.
Une autre surprise a été l'abondance anormale de
silicates cristallins matériaux formés à haute température (700K) et de philosilicates (minéraux
de la famille des silicates construits par empilement de couches, un peu comme
le mica).
Toute la base de la chimie organique se retrouve dans
les comètes, mais cela ne suffit pas pour dire que c'est le début de la vie ou
d'une forme de vie. Les ADN ou les amino acides n'ont pas encore été retrouvés
dans les comètes.
La recette de la vie est plus complexe.
(© Science)
Photos de Tempel 1 prises par l'IRS à 16µ (caméra IR
de Spitzer) avant et après l'impact.
Image de gauche 23 heures avant l'impact, montre
l'activité normale de dégazage de la comète. Les poussières sont de l'ordre de
10 à 100µ.
Les 4 photos suivantes sont prises après l'impact, les
émissions de poussières sont par rapport à l'image de gauche. On remarque une
éjection de matière importante dans la direction opposée à l'impact, de l'ordre
de 25% de l'évaporation initiale.
Les deux traits verts représentent la largeur de la
fente d'entrée du spectro.
Voilà aussi tiré de son article la composition-type
qui rend le mieux compte des éjecta de Tempel 1.
Il tient compte des compositions des divers composants
avec les proportions en poids données dans la deuxième colonne
(je pense que tous
les chiffres ne sont pas parfaitement alignés dans les colonnes donc attention
à la lecture).
(Tableau : ©
Science)
Le modèle de
composition qui marche le mieux est celui-ci:
H : C
: O : Si :
Mg : Fe : S
: Ca :
Al =
15 : 0.53 :
11 : 1.0 : 0.88 : 0.74 : 0.28
: 0.054 : ≤ 0.085 (avec Si =1.0).
Ces rapports sont
cohérents avec l'abondance dans le système solaire.
Tiré du rapport de
Carey Lisse et al, voici le spectre d'émissivité des éjecta de Tempel 1mesurée
45 minutes après l'impact.
Les silicates
dominent ce spectre.
Explication des
différentes courbes :
Noir : spectre de
Spitzer par rapport à avant l'impact. Orange : le modèle le mieux adapté. Les
autres courbes colorées correspondent aux constituants principaux.
(© Science)
Dans le même corps il y a donc de la matière provenant
du système solaire interne, là où l'eau peut être liquide et du système solaire
externe là où tout est gelé.
Ceci peut vouloir dire que la genèse du système
solaire fut très tumultueuse avec des énormes variations de température
favorisant les mélanges des corps. Et que ce type de comète a passé une
certaine partie de son existence près du Soleil avant de se congeler dans les
fins fonds du système solaire.
À l'exception des éléments légers, l'abondance des
composés de cette comète semble être identique à celle du …….Soleil.
On peut aussi comparer la composition de Tempel 1 avec
les échantillons
de Stardust, justement une douzaine des corps trouvés par Spitzer
correspondent avec les analyses préliminaires de Stardust, mais tout n'est pas
joué, par exemple les échantillons de Stardust analysés jusqu'à présent ne contenaient
pas de preuves évidentes de présence de carbonates et d'argile comme trouvés
dans Tempel. Bien entendu Tempel 1 ne représente pas forcément la comète
"typique".
De nombreuses autres mesures seront nécessaires.
Mais on a aussi trouvé une bonne concordance entre les
éjecta de Tempel 1 et les éjecta de Hale Bopp en 1995 et même avec
l'environnement circumstellaire de l'étoile HD 100546, ce fait avait déjà été mis au
jour par le satellite ISO en 1997.
(photos et
dessins : GSFC et PPARC)
Notre étoile, le Soleil, n'est pas toujours notre
meilleur amis, vous le savez.
De ses protubérances et éjections sont émis des rayonnements néfastes à notre
santé et nous devons donc surveiller notre ami qui ne nous veut pas
toujours du bien.
Pour cette raison, aux satellites actuels existants
(comme SOHO
par exemple) on va en adjoindre un nouveau, ou plutôt une paire.
C'est le but de la mission de la NASA
baptisée STEREO ce qui veut dire : Solar TErrestrial RElations Observatory
(observatoire des relations Terre-Soleil en bon français).
STEREO doit pouvoir nous fournir des données sur les
éjections de masses coronales (CME) qui sont des éruptions de milliards de
tonnes de l'atmosphère solaire dans l'espace interplanétaire, ils sont la cause
d'orages magnétiques à l'arrivée sur Terre et peuvent causer des dommages
irrémédiables aux satellites de communication et aux installations électriques
en plus du danger pour les astronautes en orbite terrestre.
Le but de cette nouvelle mission est de nous donner
une image plus précise au même moment, des éjections à partir de DEUX
observatoires différents.
Un de ces observatoires est placé "en avant"
(leading en anglais ou ahead) de la Terre et l'autre "en arrière"
(lagging ou trailing en anglais ou behind) par rapport à l'orbite terrestre, un
peu comme les yeux du visage, cela devrait donner une représentation
stéréoscopique 3D des phénomènes et en avoir une meilleure connaissance.
Leurs orbites devraient être de 346 et 388 jours.
On devrait ainsi suivre le flux de matière éjectée et
élaborer aussi des alertes pour les satellites en orbite terrestres.
Le problème est donc de mettre en orbite
héliocentrique ces deux satellites aux bons endroits.
Cela sera fait (lancement courant Août 2006) à l'aide
d'une fusée Delta portant dans sa coiffe (fairing en anglais) la paire de
satellites.
Afin de les placer
sur les orbites voulues, ils sont d'abord placés sur des orbites très
elliptiques et puis enduite on effectuera des assistances gravitationnelles
(swingbys en anglais) avec la Lune, sa gravité servira à perturber les orbites
jusqu'à atteindre celles désirées.
Cette approche lunaire (pour qu'elle soit économique
au point de vue carburant) va durer quelques mois.
On peut voir et télécharger la simulation des mises en
orbite de A (Ahead) et B (Behind) sur les vidéos suivantes
Soit au format Quicktime;
Soit en mpeg4.
Les deux sondes spatiales de 600kg chacune, sont
presque identiques, presque car le B est situé en dessous du A dans la fusée et
sa structure doit être un peu plus costaud; leur construction a été confiée au
Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory du Maryland ou JHUAPL
célèbre pour ses réalisations précédentes comme Deep Impact par exemple.
La mission est gérée par le GSFC (Goddard Space Flight
Center de Greenbelt près de Baltimore, Md).
16 instruments de mesure différents sont à bord de
chaque sonde.
Les quatre les plus importants sont montés sur les
deux sondes, ce sont :
Sun Earth Connection
Coronal and Heliospheric Investigation (SECCHI) comporte 4 instruments : une caméra
dans l'extrême UV , deux coronographes en lumière blanche et un imageur
héliosphérique. Ils ont pour but d'étudier en 3D l'évolution des CME . Principal
Investigator: Dr. Russell Howard, Naval Research Laboratory, Washington, D.C.
STEREO/WAVES (SWAVES) est un
détecteur d'émissions radio (radio bursts) qui doit suivre l'évolution des
désordres radio du Soleil. Principal Investigator Dr. Jean Louis H. Bougeret,
Centre National de la Recherche Scientifique, Observatoire de Paris, et
Co-Investigator Mr. Michael Kaiser of Goddard.
In-situ Measurements of Particles and CME Transients (IMPACT) étudie
la distribution 3D des particules solaires et du plasma solaire. Principal
Investigator: Dr. Janet G. Luhmann, University of California, Berkeley.
PLAsma and SupraThermal Ion
Composition (PLASTIC) doit communiquer les caractéristiques du plasma solaire : protons,
alpha et ions lourds. Dr.
Antoinette Galvin, University of New Hampshire.
QUELQUES PHOTOS DE STEREO :
Les deux sondes STEREO dans la salle blanche du
GSFC. (photo GSFC) |
Vue d'artiste d'une des sondes STEREO (dessin PPARC) |
POUR ALLER PLUS LOIN.
La mission
STEREO, site web au GSFC.
Le site du PPARC de nos
amis britanniques qui participent à ce projet avec leur galerie d'images.
Communiqué
de presse (anglais) du PPARC sur la mission.
Le soleil en 3D,
site de STEREO à la NASA avec de nombreuses
animations et photos.
stereo
definition, document pdf de 80 pages et de 1,8MB émis par le GSFC.
Beaucoup de détails techniques (anglais) sur
l'environnement solaire.
Clip vidéo de 3MB sur la
mission stereo en mpeg.
Très complète
vidéo sur STEREO par la NASA 40MB en mpeg, à voir et/ou télécharger, bien
fait.
La simulation la plus précise de la couronne solaire vient d'être
effectuée et a été corroborée par l'éclipse du 29 Mars 2006.
Cette étude financée par la NASA et la NSF (National
Science Foundation) représente une nouvelle ère des prédictions solaires.
La couronne solaire est parsemée de champs magnétiques
sous la surface visible, et l'évolution de ceux ci cause les éruptions et les
tempêtes solaires. Des millions de tonnes de plasma sont envoyés ainsi dans
l'espace à des millions de km/h, ce sont les fameuse éjections de masses coronales
(CME en anglais).
Quand elles sont dirigées vers notre planète ces
éruptions et CME sont très dangereux pour les systèmes de communication et pour
les astronautes.
On ne peut voir parfaitement la couronne sans
instrument particulier que pendant une éclipse solaire, la Lune venant cacher
la face du Soleil exactement (quel hasard n'est ce pas, mais cela est une autre
histoire…).
La possibilité de déterminer à l'avance par ces
simulations la structure de la couronne solaire, peut nous donner une avance dans
la prédiction de ces orages géomagnétiques.
Le modèle mathématique utilisé pour simuler la
couronne est basé sur les observations des activités à la surface du Soleil. Ce
modèle a été développé par le
CISM (Center of Integrated Space Weather Modelling) et sous la direction de
Zoran Mikic du Science Applications International Corporation (SAIC) de San
Diego.
Les simulations solaires et héliosphériques sont le
résultat de plus de 10 ans de développement d'algorithmes de simulation 3D
appliqués à la MHD (Magneto Hydro Dynamique) qui provenaient eux même
d'algorithmes développés pour les réactions de fusion nucléaire.
Ils ont prédit la forme de l'activité solaire 13 jours
avant l'éclipse du 29 Mars. Les résultats furent spectaculaires, il y avait
concordance parfaite.
Ces calculs très complexes ont nécessité 4 jours
complet d'occupation à 700
processeurs du NPACI (National Partnership for Advanced Computational
Infrastructure)!!
Notamment un Cray T3E et un T90 ont été utilisés, des
machines parmi les plus performantes au monde.
(schéma © CISM)
Le CISM simule par exemple ici un événement se
produisant au niveau du Soleil avec le modèle de la couronne (en haut à gauche)
le vent solaire est ensuite figuré sur les cartes (en haut à droite).
Son arrivée dans la magnétosphère terrestre est
simulée en bas à gauche et son influence sur l'atmosphère et l'ionosphère
représentée en bas à droite.
Ce genre de simulation est un important pas vers la
prédiction de plus en plus sure des perturbations solaires.
On ne peut pas rentrer dans les détails de ces
modèles, aussi je conseille à ceux qui s'intéressent à ce sujet de visiter les
sites donnés en référence plus haut.
À consulter aussi :
MHD Modelling of
the solar corona
Dossier
Soleil sur ce site.
Et plus général
maintenant, tout
sur l'éclipse du 29 Mars 2006 par la NASA, notamment une vue de l'ISS.
Il fait chaud en
Europe cet été et même très chaud, nous sommes en période de canicule
("heat wave" en anglais), presque comme en 2003. Mais pourquoi ce mot
canicule? Si je vous en parle c'est bien entendu pour que vous ne bronziez pas
idiot sur une plage en faisant le tas sur la grève, mais par ce que cela est
lié à ………….l'astronomie bien sûr!
Remontons le
temps, nous sommes à l'époque des Égyptiens, en été, Sirius se lève en cette
région en même temps que le Soleil, or Sirius est l'étoile principale de la
constellation du grand chien (Canis Major) qui s'appelle aussi caniculus en
latin. On avait remarqué que les fortes chaleurs commençaient à cette période
de l'année, d'où le terme canicule.
Pendant ces
périodes de canicule, une haute pression s'établit pour longtemps au dessus de
la zone concernée éliminant tous les nuages et tous les mouvements d'air, le
Soleil chauffe cette masse d'air au maximum ce qui nous donne cette impression
étouffante.
Voici un exemple
de ce que à quoi ressemblait l'Europe au plus fort de la canicule de 2003;
image exceptionnelle d'un continent sans un nuage pris par Meteosat. (clic sur
l'image pour avoir la HR).
Les canicules vont sûrement être de plus en plus
fréquentes car elles correspondent à la première phase d'un réchauffement
climatique.
POUR ALLER PLUS LOIN SUR LA CANICULE :
Une présentation
intéressante en PPT de 1,8MB sur comment le corps lutte contre la chaleur,
écrit par un médecin.
Les prévisions
de Météo France.
Le site des missions de l'ESA dédiées à
l'observation de la Terre.
Le site US de Space
Weather.
Un très
bon article de 2 pages pdf de Ciel et Espace au sujet de Sirius et aussi
d'un autre Canicula : Procyon.
La navette Discovery a quitté la Terre le 4 Juillet
2006 et s'est posé sans encombres le 17 Juillet à son point de départ.
C'était la deuxième mission depuis l'accident de
Columbia.
Ce fut une mission parfaite de bout en bout, la NASA
en avait besoin après les angoisses de la mission précédente STS 114.
Les vols réguliers vers l'ISS vont enfin pouvoir
recommencer. Au moins 16 vols seront nécessaires avant 2010.
Un vol devrait aussi être prévu pour réparer Hubble.
On avait peur lors du lancement de perte de mousse
isolante pouvant endommager les tuiles de la navette, cela ne s'est pas
produit. Des inspections minutieuses lors de l'arrimage de la navette à l'ISS
l'ont confirmé.
Rappelons que le morceau de mousse qui avait heurté Columbia
au départ pesait un peu plus d'une livre seulement et qu'il a eut de telles
conséquences mortelles. (l'énergie c'est la masse par le carré de la vitesse!).
Les astronautes pendant cette mission ont inspecté de
façon permanent le revêtement thermique de la navette et ont effectué 3 sorties
(EVA : Extra Vehicular Activities) necéssaires pour le bon fonctionnement de la
station, notamment réparer un système de transport de matériel à l'extérieur de
l'ISS.
La première sortie des astronautes Mike Fossum et
Piers Sellers a été consacrée à simuler des réparations de bouclier thermique,
les astronautes étant perchés à l'extrémité du bras télémanipulateur.
Puis ils ont effectué une deuxième sortie pour une
réparation cruciale du câble du transporter mobile de la station (Mobile
Transporter Rail Car), sorte de benne à crémaillère se déplaçant le long de
l'ISS essentielle à la poursuite de sa construction et à son entretien. Ce
transporteur fait bouger le bras articulé de la station le long de la poutre
Truss.
La troisième sortie dans l'espace, les astronautes ont
testé encore d'autres techniques de réparation du nez en carbone-carbone
renforcé de la navette et des bords d'attaque (leading edge en anglais).
Ils ont aussi laissé à bord notre astronaute
européen Thomas Reiter, pour un séjour longue durée, il devient ainsi le
3ème homme de l'équipage composé du Russe Pavel Vinogradov et de l'Américain
Jeff Williams.
T Reiter participe ainsi à la mission européenne Astrolab; c'est en
fait la toute première mission européenne de longue durée dans l'ISS et même le
premier séjour de longue durée d'un non-Américain ou d'un non-Russe.
L'ESA dispose d'un peu moins de 10% du temps à bord de
l'ISS et l'année 2007 devrait être importante pour elle, avec l'arrivée du
premier ATV
cargo et du laboratoire européen Columbus (STS 122).
C'est la première fois depuis Mai 2003 (Columbia) que
la station a trois membres permanents, jusqu'à présent seulement deux personnes
pouvaient y vivre, c'était un peu juste si on voulait faire de la science.
Ce fut la mission la plus photographiée avec plus
d'une centaine de caméras et d'appareils photos HD documentant toutes les
phases du vol, notamment le décollage.
Prochaine mission : Atlantis, STS 115 devrait être
lancée fin Août début Septembre 2006, avec pour mission de livrer une nouvelle
poutre Truss pour l'ISS.
Toutes les
informations sur le vol STS 121 à la
NASA.
Beaucoup de films
et d'animations à voir, les media players sont à télécharger sur cette
page de la NASA.
Toutes les infos
sur les
navette à la NASA.
LE BEST OF DES
PHOTOS DE STS 121.
(clic sur chaque image pour avoir plus de résolution)
Toutes les photos de la mission STS 121 sont visibles
sur le
site de la NASA des vols humains.
Arrivée de la navette STS 121 avant arrimage à
l'ISS 6 Juillet 2006 |
Autre vue de Discovery, les panneaux de la zone
cargo ouverts, on y voit le module Leonardo 6 Juillet 2006. |
L'astronaute européen (Allemand) Thomas Reiter venu
avec Discovery, il restera à bord de l'ISS pour au moins 6 mois. Il devient
membre à part entière de l'Expedition 13. (13 Juillet 2006) |
L'astronaute Piers Sellers effectuant son EVA; c'est
la 3ème EVA de la mission, elle a duré plus de 7 heures. (12
Juillet 2006) |
Toujours P Sellers travaillant le long de la poutre
(Truss) pendant son EVA. (12 Juillet 2006) |
L'ISS au moment du départ de Discovery. |
Tout sur les
missions ISS à la NASA.
STS 121 s'est parfaitement déroulé, c'était le 115ème
vol de la navette.
Quoi, vous ne comprenez pas pourquoi le 115ème
vol s'appelle 121?
Élémentaire mon cher Watson; en fait non pas du tout,
la nomenclature des vols navette (nom officiel Space Transportation System,
d'où STS) n'est pas du tout simple; le système de numérotation a changé plusieurs
fois et personne ne s'y retrouve.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué,
devrait être la devise de la nomenclature STS.
Au début, dans les années 1980, les vols navette
étaient numérotés chronologiquement en fonction du planning des vols, les
numéros se suivaient généralement sauf si un vol avait du retard par rapport au
suivant.
Puis en 1984, quelqu'un a trouvé ce système trop
simple et a introduit une numérotation basée sur l'année fiscale américaine
(premier chiffre) et la base de lancement (1=Floride; 2= Vandenberg en
Californie pour les lancements plus "militaires") comme deuxième
chiffre, une lettre était rajouté correspondant au numéro du vol dans l'année
fiscale.
Exemple : le 14ème vol était STS 51A lancé
le 8 Novembre 2004 (et oui l'année fiscale US n'est pas l'année calendaire, ce
serait trop simple); 5 : année fiscale 1985 ; 1 : Floride et D : 1er
lancement de l'année fiscale 1985. Vous voyez ils ont aussi des esprits tordus
aux USA, tout n'est pas perdu.
Bref il leur a fallu 4 ans pour s'apercevoir que ce
système était trop compliqué et en 1988 ils sont revenus à l'ancienne
numérotation.
De toutes façons, il y eut en plus des vols annulés
qui n'ont pas été remplacé, donc la pagaille dans le numéros continue, si bien
que le centième vol de la navette portait le code STS 92 et qu'après le vol de
Juillet 2006 de STS 121, la prochaine navette sera baptisée STS
115; comprenne qui pourra!!!!
Il y a deux excellents sites qui concernent la
numérotation des vols navette :
L'un
est de notre ami Didier Capdevilla avec son site Capcomespace qui est un monument
sur les missions spatiales.
L'autre est
l'encyclopédie en ligne Wikipedia qui a une page en anglais consacrée à
tous les vols navettes, une référence.
(Photo ESA)
La mission tant attendue pour aller "porter"
le laboratoire européen Columbus en orbite sur la station ISS est enfin programmée,
c'est ce que communique l'ESA cette semaine :
L’astronaute Hans Schlegel de l’ESA (photo de droite)
est désigné pour participer à la mission qui livrera le Laboratoire européen
Columbus à l’ISS, ce devrait être STS 122.
L’astronaute Hans Schlegel de l’ESA, de nationalité
allemande, a été désigné aujourd’hui comme membre de la mission de la Navette
spatiale qui livrera le Laboratoire Columbus de l'ESA à l'ISS en
septembre/octobre 2007. Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, a
annoncé cette nomination à l’occasion de la visite officielle de la chancelière
allemande Angela Merkel au Centre européen d’opérations spatiales (ESOC) à
Darmstadt (Allemagne).
Hans Schlegel, qui fait partie du Corps des
astronautes européens depuis 1998, a déjà volé dans l’espace à l’occasion de la
mission STS-55 (Spacelab D-2) qui s’est déroulée du 26 avril au 6 mai 1993.
|
|
Construit en Europe et récemment livré au Centre
Spatial Kennedy de Floride, ce cylindre habitable de 6,87 m de long pour un
diamètre de 4,47 m sera capable d'héberger jusqu'à 9 tonnes d'expériences
scientifiques !
Au cours de cette nouvelle mission, Hans Schlegel
jouera un rôle clé : il participera aux différentes activités d’installation et
de mise en service initiale du Laboratoire Columbus de l’ESA. Le Laboratoire
Columbus, qui constitue la principale contribution de l’Europe à la Station
spatiale internationale, est le premier laboratoire européen affecté à des
activités de recherche spatiale conduites sur la longue durée.
Signalons que H Schlegel est un collègue physicien, il
est Dr en Physique, et a travaillé à l'Université de Aachen (Aix la Chapelle).
Il devient astronaute en 1990.
Le laboratoire
Columbus destiné à l’ISS sera transporté dans la soute de la Navette, en
même temps que cinq installations de bâtis internes (Biolab, le laboratoire de
sciences des fluides, l’installation des modules de physiologie européens, le
bâti à tiroirs européen et le module européen de transport).
Les deux installations destinées à des expériences à
l’extérieur de Columbus (EuTEF et SOLAR) voyageront elles aussi dans la soute
de la Navette et seront fixées à l’extérieur de la structure du module Columbus
pendant le vol de Hans Schlegel.
Columbus sera extrait de la soute de la Navette par le
bras télémanipulateur canadien de la station spatiale (Canadarm-2) et, au cours
du quatrième jour du vol, sera positionné sur le dispositif d’amarrage tribord
de l’élément de jonction n° 2 développé par l’Europe. Après le raccordement du
module à l’ISS et sa mise sous tension, les installations de bâtis de charge
utile de Columbus, jusque là en configuration de lancement, seront transférées
sur leurs emplacements opérationnels à l’intérieur du module.
Trois sorties dans l’espace (activités
extra-véhiculaires ou EVA) sont prévues au cours de cette mission.
La première servira à installer et à mettre sous
tension le laboratoire Columbus.
La deuxième aura pour but l’installation des charges
utiles extérieures. Les installations de bâtis de charge utile seront également
vérifiées.
Quant à la troisième EVA, elle permettra d’installer
un réservoir d’azote à bord de la station, tâche qui n’est pas directement liée
à la partie de la mission relative à Columbus.
La réception finale du laboratoire ainsi que les
premières expériences scientifiques auront lieu au cours des semaines qui
suivront la fin de la mission de la Navette et seront effectuées par l’équipage
permanent de l’ISS.
Dès que Columbus sera raccordé à la Station, le Centre
de contrôle Columbus d’Oberpfaffenhofen en Allemagne, situé dans les locaux du
Centre des opérations spatiales du DLR, prendra la responsabilité du contrôle
et de l’exploitation du laboratoire européen. Ce centre assurera également la
coordination de la conduite des expériences européennes.
(graphique : © SwRI)
Les scientifiques
du SwRI (South West Research Institute) de Boulder Colorado, ont mis (par
hasard?) le doigt sur une propriété surprenante des satellites des planètes
gazeuses de notre système solaire : chacune de ces planètes (Jupiter, Saturne,
Uranus, Neptune) possède un système satelittaire dont la masse totale semble
être une constante par rapport à sa planète : un rapport de 1 pour 10.000. Et
ceci quelque soit le type de satellite, comme la volcanique Io la glacée Europe
ou le brumeux Titan.
Même si les environnements sont différents : par
exemple Jupiter avec ses 4 gros satellites galiléens ou Saturne avec son énorme
Titan, et même pour le système autour d'Uranus similaire à celui de Jupiter, ce
rapport est constant: un centième de pour cent.
A contrario, ce rapport pour les planètes solides
possédant des satellites, est beaucoup plus important : Terre : 1%; Pluton :
10% etc..
Pourquoi donc ces planètes gazeuses ont elles la même
fraction très faible en masse de satellites?
Nos chercheurs ont proposé une explication qui a été publiée dans la
revue Nature de Juin 2006.
Ce serait la présence d'Hydrogène pendant la formation
des satellites qui aurait limitée leur taille à cette fraction. Lors de leur
formation, les planètes gazeuses accumulent H et corps solides, la phase finale
de leur formation met en jeu un flux de gaz et de matière solide en orbite
autour de la planète, créant à cette occasion un disque de matière et de gaz
autour de celle-ci, et cela dans son plan équatorial.
C'est à l'intérieur de ce disque que les satellites
(naturels!) sont supposés se former.
Les Dr Canup et Ward du SwRI, pensent que la gravité
d'un satellite en formation provoque des ondes en spirale dans le gaz de ce
disque qui à son tour par interaction gravitationnelle fait se contracter
l'orbite du satellite.
Cet effet devient de plus en plus important au fur et
à mesure que le satellite grandit, si bien que plus il est gros, plus il sera
près de sa planète.
Il se produit un équilibre entre l'effet de
grossissement du satellite et sa possible désintégration en s'approchant de la
planète; cela implique une taille maximum pour ce satellite.
Basé sur des simulations et des estimations, ils ont
montré que pendant les divers cycles de croissance et de décroissance de ces
satellites, la proportion en masse à n'importe quelle époque de la masse des
satellites par rapport à la planète était constant de l'ordre de 0,0001.
Leurs simulations était suffisamment bonne pour mener
au système satelittaire actuel, même celui très complexe de Jupiter.
En ce qui concerne d'éventuels satellites de planètes
gazeuses extra solaires, leurs simulations fait apparaître des tailles comprises
entre celle de M ars et de la Lune.
Les courbes rouge, bleue et verte sont le résultat de
3 simulations de croissance/décroissance de satellites à l'intérieur d'un
disque de gaz et de matières.
En vertical, la masse totale des satellites par rapport
à la masse de la planète, et en horizontal une quantité proportionnelle au
temps.
À titre de comparaison, les lignes pointillées en noir
correspondent aux systèmes de Jupiter, Saturne et Uranus.
On se rend compte des différents cycles de croissance
de chaque satellite puis de sa destruction par collision avec la planète ce qui
donne ces courbes en zig zag avec les discontinuités
Les satellites observés aujourd'hui sont les dernières
générations formées, ils se sont formés lentement à partir du gaz constituant
le disque entourant les planètes.
En plus du trou noir super massif situé
au centre de notre galaxie, il y a aussi plein de différents objets stellaires
intéressants que Chandra notre observatoire spatial en X vient de mettre en image.
On aperçoit en haut à droite l'amas des Arches, amas
ouvert très compact et l'amas
du Quintuplet.
Puis au centre l'amas stellaire du centre galactique
qui est près du trou noir baptisé Sagittaire A*.
Les étoiles de ces amas à la fin de leur vie explosent
en super novas ce qui ensemence et réchauffe la matière interstellaire.
Les étoiles proches du centre galactique (GC) peuvent
aussi émettre des rayons X soit par l'intermédiaire des étoiles à neutrons ou
des trous noirs de systèmes binaires.
Les amas percutent aussi le gaz moléculaire plus dense
situé entre ces amas, ce qui donne naissance à d'autres étoiles massives près
du centre galactique que l'on voit dans ces nuages diffus du centre de la
photo.
Cette dernière image du GC représente un temps
d'exposition de plus de 1 million de secondes (une douzaine de jours au total)
et couvre une zone de 170 par 130 années lumière.
L'échelle des couleurs est la suivante : rouge, vert
et bleu correspondent à des énergies X de plus en plus grandes.
Tout sur le
ciel en X sur votre site préféré.
(photos : NASA/JPL)
Le 3 Juillet 2006
Cassini avec son téléobjectif et d'une distance de près de 2 millions de km a
pris cette photo dans le visible du dessus du plan des anneaux où l'on voit
Mimas (400km de diamètre) (à gauche) passer gentiment devant Dioné (1100km de
diamètre).
Les deux
satellites sont éclairés par la gauche et l'on ne voit principalement que la
face "nuit", celle de Dioné est d'ailleurs éclairée par la lumière
réfléchie de Saturne.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos : NASA/JPL)
Le
21 Juillet 2006, Cassini devait passer au plus près de Titan (950km d'altitude)
encore une fois (17ème passage, donc T16 car il y a eu un T0!) et
cette fois c'est son hémisphère Nord qui devrait être imagé.
Quelles
belles surprises, des rivières et des lacs sont au menu cette fois-ci.
En
approche le 19 Juillet, Cassini nous révèle au radar la région brillante
baptisée Xanadu.
On
y voit des phénomènes géologiques similaires à ceux de la Terre , comme des
lits de rivières.
Cette
image couvre une largeur sur le terrain de 4500km (largeur des USA par
exemple).
Xanadu
au centre est entouré par des régions plus sombres, restes d'un passé
géologique.
Dans
la partie Ouest les dunes laissent la place à un réseau fluviatile qui semble
s'écouler vers les zones sombres qui sont peut être des lacs. Certains voient
aussi un cratère d'impact (je dois avouer que je ne le distingue pas bien).
Cette
région de Xanadu a été d'abord détecté par Hubble en 1994 qui voyait une zone
plus brillante que les autres, avant d'être plus amplement détaillée par les
radar de Cassini. Cassini trouva une surface modelée par les vents la pluie et
les écoulements de liquides qui à cette température ne peuvent être que du
méthane ou de l'éthane.
Même
si Titan est très éloigné du Soleil et reçoit beaucoup moins de lumière (et de
chaleur) que notre planète, cette zone Xanadu est un endroit varié où des
rivières coulent (ou ont coulé) vers un océan sans soleil.
Il
peut même arriver qu'il pleuve du méthane sur cette région qui coulent dans des
rivières qui vont charrier des matériaux et former pourquoi pas des dunes.
Bref
une petite Terre bien au froid.
Puis arrive le passage au plus près le 21 Juillet.
Voici un détail de la photo délivrée il y a quelques
jours par C Porco et son équipe (clic sur l'image pour avoir la photo entière),
elle est très troublante. Largeur de la zone couverte : approx. 400km au sol.
Cassini a mis au jour un réseau de lacs
d'hydrocarbures (méthane probablement) près du Pôle Nord de Titan.
Les photos sont prises au radar, c'est à dire que tout
ce qui est sombre correspond à une surface très plane et peu rugueuse comme à
la surface d'un liquide. Cela ressemble vraiment à cela n'est ce pas?
Titan serait le seul corps du système solaire à part
la Terre à posséder des lacs de liquides.
On se rappelle tous la formidable aventure de la sonde
européenne Huygens qui s'était posée avec succès sur Titan en Janvier 2005.
Nous en avons beaucoup parlé ici.
On arrive quand même longtemps après ce succès à faire
des découvertes et à délivrer des nouvelles informations.
Vous avez vu les derniers
films bien sûr, mais cette fois ci on s'est attaqué à la sonde une fois posée au sol.
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L'atterrissage de Huygens sur Titan s'étant bien
passé, la sonde à continué à émettre vers Cassini orbitant au dessus d'elle.
Une partie du signal radio a été émis involontairement
vers le bas, vers le sol donc, et a été réfléchi par celui-ci avant d'être
recueilli par Cassini, et s'est mélangé avec le signal principal émettant vers
le haut en produisant le phénomène bien connu d'interférences.
On ne s'en est pas aperçu tout de suite à la
réception, on a juste été étonné par ces interférences, c'est seulement
quelques temps après que Miguel Perez-Ayucar de l'ESTEC a essayé de comprendre
ce qui s'était passé.
Lorsqu'il s'aperçut que cela provenait d'une possible
réflexion de la surface, il fit tourner quelques modèles dans ses calculateurs
et se rendit compte qu'il était ainsi possible d'atteindre des données
concernant la taille des galets (pebbles en anglais) du sol où se trouvait
Huygens. (voir dessin plus haut).
Cassini a récolté pendant 71 minutes les données au
sol de Huygens avant de disparaître derrière l'horizon, Cassini s'éloignant de
plus en plus de Huygens, fit que les signaux "parasites" balayèrent
le terrain entre 1m de la sonde et 2km à l'ouest de Huygens.
Les résultats de mesures donnèrent des tailles de
galets de l'ordre de 5 à 10 cm de diamètre, ce qui confirmait les données
optiques.
Ce fut le petit "plus" gratuit et non prévu
de la mission Huygens.
PS : Maintenant que l'on s'est rendu compte de
l'utilité d'une telle mesure, elle sera implanté systématiquement sur des
futures missions d'atterrissage.
(Photo : ESA)
Superbe image d'un cratère de la face cachée de notre
satellite, le cratère Lomonosov, baptisé ainsi en l'honneur du physicien russe
du XVIIIème siècle, Mikhail Lomonosov.
Image prise par la caméra AMIE de Smart le 30 Janvier
2006 d'une altitude de 2100km de la surface.
C'est un cratère de 92km de diamètre rempli de lave
après l'impact et dont les bords sont en terrasse dû au glissement par gravité
de la matière constituants des bords.
On peut remarquer aussi dans la partie gauche du
cratère un terrain à l'aspect changeant, ceci peut être dû à des éjectas d'un
jeune cratère qui n'est pas sur l'image, le cratère Bruno situé à 300km.
La dernière photo de Lomonosov date des sondes
lunaires américains pour le programme Apollo, la série de Lunar Orbiters qui a entièrement cartographié
la Lune.
On voit le cratère Lomonosov sur
cette photo.
La
mission SMART dans les archives de planetastronomy.com.
Notre ami Jean
Eisenstaedt, célèbre astrophysicien et chargé de recherche au CNRS a publié il
y a quelques mois cet ouvrage sur Einstein et la Relativité Générale.
Il existe
maintenant en version anglais pour ceux que cela intéresse.
La préface est de
Thibaut Damour, aussi un grand spécialiste du Maître.
Présentation de l'éditeur
Malgré son renouveau dans les années 60, et le regain d'intérêt qu'elle suscite
encore aujourd'hui, la relativité générale reste une théorie difficile, souvent
mal comprise, voire hermétique. Dans un style rendu accessible à tous grâce à
un réel effort de vulgarisation, l'ouvrage montre comment, dans quel contexte
et au prix de quels efforts la théorie a vu le jour et évolué depuis le début
du siècle, avec ses succès et ses échecs. Les différentes phases de
l'élaboration et de la maturation de la théorie apparaissent, ainsi que le rôle
qu'y ont pris certaines personnalités scientifiques proches d'Einstein.
Quatrième de couverture
comment, dans quel contexte, et au prix de quel effort la théorie de la
relativité a vu le jour et évolué? Cet ouvrage de vulgarisation nous donne le
fil conducteur de cette aventure et associe intimement l'histoire des sciences
et l'aspect biographique, en citant des journaux ou des correspondances
d'astronomes ou de physiciens proches d'Einstein, découragés, enthousiastes ou
même agressifs face à cette théorie difficile à accepter, à comprendre.
L'auteur insiste
en particulier sur la « traversée du désert » d'Einstein, et sur la difficile
institutionnalisation de la théorie. Les structures de la recherche en
relativité sont restées longtemps artisanales; il n'y a pas eu d'enseignement
suivi sur la relativité avant les années 1950.
L'élaboration de
la théorie, replacée dans le contexte de l'époque, est pour ainsi dire vécue de
l'intérieur par le lecteur qui en découvre le développement heurté, sa
croissance lente et son douloureux manque de résultats face à la théorie
quantique.
On y comprend
notamment comment les trous noirs, qui n'ont pu être posés ni pensés lors de la
naissance de la théorie, vont être « inventés », compris, acceptés dans les
années 1970... permettant une interprétation révolutionnaire de la théorie qui
conduira au renouveau actuel.
Table des matières
- Une théorie difficile
- La vitesse de la lumière et la physique classique
- Lumière et structure de l'espace-temps
- Vers une nouvelle théorie de la gravitation
- Les principes d'Einstein
- La naissance de la relativité générale
- La relativité générale, une géométrie physique
- La relativité vérifiée : L'anomalie de Mercure
- La relativité vérifiée : La déviation des rayons lumineux
- La relativité vérifiée : Le déplacement des raies
- La traversée du désert
- Une théorie mal-aimée
- Le refus des trous noirs
- Les chemins de l'espace Schwarzschild
- Des étoiles comme les autres ?
- Gravitation, astrophysique et cosmologie
- Les chemins de la relativité générale
Broché: pages 344
Éditeur :
CNRS Éditions (24 avril 2002) ISBN:
2271058805 29€
Bonne lecture sur
les plages, vous aurez du succès avec un tel livre!
À l'occasion de la Nuit des Étoiles, Ciel et Espace sort un
numéro spécial dédié à cette soirée.
En voici le sommaire :
L'édito
Protéger le ciel nocturne
La nuit c'est magique : le feuilleton de l'été.
La nuit des étoiles
Comment observer.
La vie des étoiles.
Hubert Reeves raconte
Avec ce numéro, une carte du ciel luminescente.
Prix : 4,90€
Bonne Nuit!!
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI