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Mise à jour : 27 Juillet 2006

 

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Sommaire de ce numéro :  

Recette pour une comète : Les leçons de Deep Impact. (27/07/2006)

Le Soleil en STEREO : Un duo de satellites pour étudier les éruptions de notre étoile. (27/07/2006)

Simulation du Soleil : On y arrive. (27/07/2006)

Canicule : Son origine (27/07/2006)

STS 121 : Mission parfaitement accomplie! (27/07/2006)

STS Shuttle : La numérotation des missions, quel B…!! (27/07/2006)

Columbus : Enfin programmée! (27/07/2006)

Les satellites des planètes gazeuses : Un rapport constant. (27/07/2006)

Chandra :.Il y a foule près du centre galactique. (27/07/2006)

Cassini-Saturne :.Mimas et Dioné se côtoient (27/07/2006)

Cassini-Titan :.Les rivières et les lacs de Titan. (27/07/2006)

Huygens-Titan : La taille des cailloux. (27/07/2006)

SMART : Lomonosov se dévoile. (27/07/2006)

Livre conseillé :.Einstein et la RG par J Eisenstaedt Ed. CNRS (27/07/2006)

Les magazines conseillés :.Ciel et Espace Spécial Nuit des Étoiles. (27/07/2006)

 

 

 

 

 

 

RECETTE POUR UNE COMÈTE : LES LEÇONS DE DEEP IMPACT. (27/06/2006)

 

 

Avant la mission Deep Impact, tout ce que l'on savait d'une comète était dû à l'étude des matériaux émis par la surface (la coma) et on supposait par extrapolation que cela donnait une bonne idée de l'intérieur de la comète.

 

Mais maintenant les scientifiques commencent à avoir une meilleure idée de la formation et de la composition des comètes.

Et ceci grâce à la mission Deep Impact dont nous avons maintes fois parlé sur ce site.

 

En effet lors de l'impact de la sonde américaine le 4 Juillet 2005, des tonnes de matière primitive constituant ce noyau de comète ont été dispersées à travers l'espace et ont permis la première vue in-situ de l'intérieur d'un de ces voyageurs interplanétaire à l'aide des télescopes terrestres et spatiaux.

 

Depuis cette rencontre les scientifiques ces derniers mois ont pu ainsi grâce notamment au spectromètre de Spitzer notre observatoire spatial Infra Rouge, affiné leur modèle de formation des comètes.

 

Cette équipe de Spitzer menée par le Dr Carey Lisse de la célèbre JHUAPL, vient de publier cette semaine un article complet dans Science Express sur le résultat de ses recherches.

 

Il a eu la gentillesse de m'en envoyer une copie pour vous chers lecteurs de planetastronomy.com et je vais essayer de vous résumer la teneur de cet article.

Cet article complet (format pdf) peut être envoyé aux professionnels qui le désirent, il sera aussi disponible sous forme papier dans quelques semaines..

 

Carey nous signale que l'observation de l'impact sur Tempel 1 ne nous a pas seulement donné une meilleure compréhension de la constitution d'une comète, mais aussi de son environnement au moment de sa formation.

 

De son fauteuil spatial Spitzer a observé avec attention la matière éjectée de la comète au moment de l'impact, et différents composants nouveaux jamais vus dans les comètes, ont été identifiés par leur signature spectrale. Ces signatures ont été observées jusqu'à une quarantaine d'heure après l'impact.

 

Ce fut le cas de carbonates (comme la craie par exemple) et d'argile ainsi que des sulfites de métaux (notamment sulfite de Fer FeSO3) et des hydrocarbures polycycliques aromatiques (PAH).

 

Les argiles et les carbonates étaient une surprise car ils nécessitent de l'eau liquide pour leur formation, or à l'endroit où l'on suppose que les comètes se sont formées (au fin fond du système solaire) de l'eau liquide est très peu probable.

Oui je sais vous allez dire qu'une comète c'est principalement de la glace donc de l'eau, oui mais cette eau n'est jamais sous forme liquide, elle est solide (glace) dans le noyau et sous forme de vapeur lors d'évaporation.

 

Une autre surprise a été l'abondance anormale de silicates cristallins matériaux formés à haute température (700K) et de philosilicates (minéraux de la famille des silicates construits par empilement de couches, un peu comme le mica).

 

Toute la base de la chimie organique se retrouve dans les comètes, mais cela ne suffit pas pour dire que c'est le début de la vie ou d'une forme de vie. Les ADN ou les amino acides n'ont pas encore été retrouvés dans les comètes.

La recette de la vie est plus complexe.

 

(© Science)

Photos de Tempel 1 prises par l'IRS à 16µ (caméra IR de Spitzer) avant et après l'impact.

Image de gauche 23 heures avant l'impact, montre l'activité normale de dégazage de la comète. Les poussières sont de l'ordre de 10 à 100µ.

Les 4 photos suivantes sont prises après l'impact, les émissions de poussières sont par rapport à l'image de gauche. On remarque une éjection de matière importante dans la direction opposée à l'impact, de l'ordre de 25% de l'évaporation initiale.

Les deux traits verts représentent la largeur de la fente d'entrée du spectro.

 

 

 

Voilà aussi tiré de son article la composition-type qui rend le mieux compte des éjecta de Tempel 1.

 

Il tient compte des compositions des divers composants avec les proportions en poids données dans la deuxième colonne

(je pense que tous les chiffres ne sont pas parfaitement alignés dans les colonnes donc attention à la lecture).

 

(Tableau : © Science)

 

 

 

 

 

 

 

Le modèle de composition qui marche le mieux est celui-ci:

H    : C    :   O   :   Si  :  Mg  :  Fe  :   S  :     Ca    :     Al   =

15 : 0.53 : 11    : 1.0 :   0.88 :  0.74 : 0.28 :  0.054 :  ≤ 0.085 (avec Si =1.0).

Ces rapports sont cohérents avec l'abondance dans le système solaire.

 

 

 

Tiré du rapport de Carey Lisse et al, voici le spectre d'émissivité des éjecta de Tempel 1mesurée 45 minutes après l'impact.

Les silicates dominent ce spectre.

Explication des différentes courbes :

Noir : spectre de Spitzer par rapport à avant l'impact. Orange : le modèle le mieux adapté. Les autres courbes colorées correspondent aux constituants principaux.

 

 

 

 

 

 

 

(© Science)

 

 

Dans le même corps il y a donc de la matière provenant du système solaire interne, là où l'eau peut être liquide et du système solaire externe là où tout est gelé.

Ceci peut vouloir dire que la genèse du système solaire fut très tumultueuse avec des énormes variations de température favorisant les mélanges des corps. Et que ce type de comète a passé une certaine partie de son existence près du Soleil avant de se congeler dans les fins fonds du système solaire.

 

À l'exception des éléments légers, l'abondance des composés de cette comète semble être identique à celle du …….Soleil.

 

On peut aussi comparer la composition de Tempel 1 avec les échantillons de Stardust, justement une douzaine des corps trouvés par Spitzer correspondent avec les analyses préliminaires de Stardust, mais tout n'est pas joué, par exemple les échantillons de Stardust analysés jusqu'à présent ne contenaient pas de preuves évidentes de présence de carbonates et d'argile comme trouvés dans Tempel. Bien entendu Tempel 1 ne représente pas forcément la comète "typique".

De nombreuses autres mesures seront nécessaires.

 

Mais on a aussi trouvé une bonne concordance entre les éjecta de Tempel 1 et les éjecta de Hale Bopp en 1995 et même avec l'environnement circumstellaire de l'étoile HD 100546, ce fait avait déjà été mis au jour par le satellite ISO en 1997.

 

 

 

 

 

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LE SOLEIL EN STEREO : UN DUO DE SATELLITES POUR ÉTUDIER NOTRE ÉTOILE. (27/06/2006)

(photos et dessins : GSFC et PPARC)

 

Notre étoile, le Soleil, n'est pas toujours notre meilleur amis, vous le savez.

De ses protubérances et éjections sont émis des rayonnements néfastes à notre santé et nous devons donc surveiller notre ami qui ne nous veut pas toujours du bien.

 

Pour cette raison, aux satellites actuels existants (comme SOHO par exemple) on va en adjoindre un nouveau, ou plutôt une paire.

C'est le but de la mission de la NASA baptisée STEREO ce qui veut dire : Solar TErrestrial RElations Observatory (observatoire des relations Terre-Soleil en bon français).

 

STEREO doit pouvoir nous fournir des données sur les éjections de masses coronales (CME) qui sont des éruptions de milliards de tonnes de l'atmosphère solaire dans l'espace interplanétaire, ils sont la cause d'orages magnétiques à l'arrivée sur Terre et peuvent causer des dommages irrémédiables aux satellites de communication et aux installations électriques en plus du danger pour les astronautes en orbite terrestre.

 

Le but de cette nouvelle mission est de nous donner une image plus précise au même moment, des éjections à partir de DEUX observatoires différents.

 

Un de ces observatoires est placé "en avant" (leading en anglais ou ahead) de la Terre et l'autre "en arrière" (lagging ou trailing en anglais ou behind) par rapport à l'orbite terrestre, un peu comme les yeux du visage, cela devrait donner une représentation stéréoscopique 3D des phénomènes et en avoir une meilleure connaissance.

Leurs orbites devraient être de 346 et 388 jours.

 

On devrait ainsi suivre le flux de matière éjectée et élaborer aussi des alertes pour les satellites en orbite terrestres.

 

Le problème est donc de mettre en orbite héliocentrique ces deux satellites aux bons endroits.

 

Cela sera fait (lancement courant Août 2006) à l'aide d'une fusée Delta portant dans sa coiffe (fairing en anglais) la paire de satellites.

 

 

 

 

Afin de les placer sur les orbites voulues, ils sont d'abord placés sur des orbites très elliptiques et puis enduite on effectuera des assistances gravitationnelles (swingbys en anglais) avec la Lune, sa gravité servira à perturber les orbites jusqu'à atteindre celles désirées.

 

Cette approche lunaire (pour qu'elle soit économique au point de vue carburant) va durer quelques mois.

 

On peut voir et télécharger la simulation des mises en orbite de A (Ahead) et B (Behind) sur les vidéos suivantes

Soit au format Quicktime;

Soit en mpeg4.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux sondes spatiales de 600kg chacune, sont presque identiques, presque car le B est situé en dessous du A dans la fusée et sa structure doit être un peu plus costaud; leur construction a été confiée au Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory du Maryland ou JHUAPL célèbre pour ses réalisations précédentes comme Deep Impact par exemple.

La mission est gérée par le GSFC (Goddard Space Flight Center de Greenbelt près de Baltimore, Md).

 

 

16 instruments de mesure différents sont à bord de chaque sonde.

 

Les quatre les plus importants sont montés sur les deux sondes, ce sont :

 

 

Sun Earth Connection Coronal and Heliospheric Investigation (SECCHI) comporte 4 instruments : une caméra dans l'extrême UV , deux coronographes en lumière blanche et un imageur héliosphérique. Ils ont pour but d'étudier en 3D l'évolution des CME . Principal Investigator: Dr. Russell Howard, Naval Research Laboratory, Washington, D.C.

 

STEREO/WAVES (SWAVES) est un détecteur d'émissions radio (radio bursts) qui doit suivre l'évolution des désordres radio du Soleil. Principal Investigator Dr. Jean Louis H. Bougeret, Centre National de la Recherche Scientifique, Observatoire de Paris, et Co-Investigator Mr. Michael Kaiser of Goddard.

 

In-situ Measurements of Particles and CME Transients (IMPACT) étudie la distribution 3D des particules solaires et du plasma solaire. Principal Investigator: Dr. Janet G. Luhmann, University of California, Berkeley.

 

PLAsma and SupraThermal Ion Composition (PLASTIC) doit communiquer les caractéristiques du plasma solaire : protons, alpha et ions lourds. Dr. Antoinette Galvin, University of New Hampshire.

 

 

QUELQUES PHOTOS DE STEREO :

 

 

 

Les deux sondes STEREO dans la salle blanche du GSFC. (photo GSFC)

Vue d'artiste d'une des sondes STEREO (dessin PPARC)

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN.

 

La mission STEREO, site web au GSFC.

 

Le site du PPARC de nos amis britanniques qui participent à ce projet avec leur galerie d'images.

 

Communiqué de presse (anglais) du PPARC sur la mission.

 

Le soleil en 3D, site de STEREO à la NASA avec de nombreuses animations et photos.

 

stereo definition, document pdf de 80 pages et de 1,8MB émis par le GSFC.

 

Beaucoup de détails techniques (anglais) sur l'environnement solaire.

 

Clip vidéo de 3MB sur la mission stereo en mpeg.

 

Très complète vidéo sur STEREO par la NASA 40MB en mpeg, à voir et/ou télécharger, bien fait.

 

 

 

 

 

 

 

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SIMULATION DU SOLEIL : ON Y ARRIVE. (27/06/2006)

 

 

La simulation la plus précise de la couronne solaire vient d'être effectuée et a été corroborée par l'éclipse du 29 Mars 2006.

Cette étude financée par la NASA et la NSF (National Science Foundation) représente une nouvelle ère des prédictions solaires.

 

La couronne solaire est parsemée de champs magnétiques sous la surface visible, et l'évolution de ceux ci cause les éruptions et les tempêtes solaires. Des millions de tonnes de plasma sont envoyés ainsi dans l'espace à des millions de km/h, ce sont les fameuse éjections de masses coronales (CME en anglais).

Quand elles sont dirigées vers notre planète ces éruptions et CME sont très dangereux pour les systèmes de communication et pour les astronautes.

On ne peut voir parfaitement la couronne sans instrument particulier que pendant une éclipse solaire, la Lune venant cacher la face du Soleil exactement (quel hasard n'est ce pas, mais cela est une autre histoire…).

 

La possibilité de déterminer à l'avance par ces simulations la structure de la couronne solaire, peut nous donner une avance dans la prédiction de ces orages géomagnétiques.

 

Le modèle mathématique utilisé pour simuler la couronne est basé sur les observations des activités à la surface du Soleil. Ce modèle a été développé par le CISM (Center of Integrated Space Weather Modelling) et sous la direction de Zoran Mikic du Science Applications International Corporation (SAIC) de San Diego.

 

Les simulations solaires et héliosphériques sont le résultat de plus de 10 ans de développement d'algorithmes de simulation 3D appliqués à la MHD (Magneto Hydro Dynamique) qui provenaient eux même d'algorithmes développés pour les réactions de fusion nucléaire.

 

 

 

Ils ont prédit la forme de l'activité solaire 13 jours avant l'éclipse du 29 Mars. Les résultats furent spectaculaires, il y avait concordance parfaite.

 

Ces calculs très complexes ont nécessité 4 jours complet d'occupation à 700 processeurs du NPACI (National Partnership for Advanced Computational Infrastructure)!!

Notamment un Cray T3E et un T90 ont été utilisés, des machines parmi les plus performantes au monde.

 

 

 

(schéma © CISM)

 

Le CISM simule par exemple ici un événement se produisant au niveau du Soleil avec le modèle de la couronne (en haut à gauche) le vent solaire est ensuite figuré sur les cartes (en haut à droite).

Son arrivée dans la magnétosphère terrestre est simulée en bas à gauche et son influence sur l'atmosphère et l'ionosphère représentée en bas à droite.

Ce genre de simulation est un important pas vers la prédiction de plus en plus sure des perturbations solaires.

 

On ne peut pas rentrer dans les détails de ces modèles, aussi je conseille à ceux qui s'intéressent à ce sujet de visiter les sites donnés en référence plus haut.

 

 

 

À consulter aussi :

 

MHD Modelling of the solar corona

 

Dossier Soleil sur ce site.

 

Et plus général maintenant, tout sur l'éclipse du 29 Mars 2006 par la NASA, notamment une vue de l'ISS.

 

 

 

 

 

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CANICULE : ORIGINE. (27/06/2006)

 

Il fait chaud en Europe cet été et même très chaud, nous sommes en période de canicule ("heat wave" en anglais), presque comme en 2003. Mais pourquoi ce mot canicule? Si je vous en parle c'est bien entendu pour que vous ne bronziez pas idiot sur une plage en faisant le tas sur la grève, mais par ce que cela est lié à ………….l'astronomie bien sûr!

 

Remontons le temps, nous sommes à l'époque des Égyptiens, en été, Sirius se lève en cette région en même temps que le Soleil, or Sirius est l'étoile principale de la constellation du grand chien (Canis Major) qui s'appelle aussi caniculus en latin. On avait remarqué que les fortes chaleurs commençaient à cette période de l'année, d'où le terme canicule.

 

Pendant ces périodes de canicule, une haute pression s'établit pour longtemps au dessus de la zone concernée éliminant tous les nuages et tous les mouvements d'air, le Soleil chauffe cette masse d'air au maximum ce qui nous donne cette impression étouffante.

Voici un exemple de ce que à quoi ressemblait l'Europe au plus fort de la canicule de 2003; image exceptionnelle d'un continent sans un nuage pris par Meteosat. (clic sur l'image pour avoir la HR).

 

 

 

Les canicules vont sûrement être de plus en plus fréquentes car elles correspondent à la première phase d'un réchauffement climatique.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR LA CANICULE :

 

Une présentation intéressante en PPT de 1,8MB sur comment le corps lutte contre la chaleur, écrit par un médecin.

 

Les prévisions de Météo France.

 

Le site des missions de l'ESA dédiées à l'observation de la Terre.

 

Le site US de Space Weather.

 

Un très bon article de 2 pages pdf de Ciel et Espace au sujet de Sirius et aussi d'un autre Canicula : Procyon. 

 

 

 

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STS 121 : MISSION PARFAITEMENT ACCOMPLIE! (27/06/2006)

 

 

La navette Discovery a quitté la Terre le 4 Juillet 2006 et s'est posé sans encombres le 17 Juillet à son point de départ.

C'était la deuxième mission depuis l'accident de Columbia.

 

Ce fut une mission parfaite de bout en bout, la NASA en avait besoin après les angoisses de la mission précédente STS 114.

 

Les vols réguliers vers l'ISS vont enfin pouvoir recommencer. Au moins 16 vols seront nécessaires avant 2010.

Un vol devrait aussi être prévu pour réparer Hubble.

 

On avait peur lors du lancement de perte de mousse isolante pouvant endommager les tuiles de la navette, cela ne s'est pas produit. Des inspections minutieuses lors de l'arrimage de la navette à l'ISS l'ont confirmé.

Rappelons que le morceau de mousse qui avait heurté Columbia au départ pesait un peu plus d'une livre seulement et qu'il a eut de telles conséquences mortelles. (l'énergie c'est la masse par le carré de la vitesse!).

 

Les astronautes pendant cette mission ont inspecté de façon permanent le revêtement thermique de la navette et ont effectué 3 sorties (EVA : Extra Vehicular Activities) necéssaires pour le bon fonctionnement de la station, notamment réparer un système de transport de matériel à l'extérieur de l'ISS.

La première sortie des astronautes Mike Fossum et Piers Sellers a été consacrée à simuler des réparations de bouclier thermique, les astronautes étant perchés à l'extrémité du bras télémanipulateur.

Puis ils ont effectué une deuxième sortie pour une réparation cruciale du câble du transporter mobile de la station (Mobile Transporter Rail Car), sorte de benne à crémaillère se déplaçant le long de l'ISS essentielle à la poursuite de sa construction et à son entretien. Ce transporteur fait bouger le bras articulé de la station le long de la poutre Truss.

 

La troisième sortie dans l'espace, les astronautes ont testé encore d'autres techniques de réparation du nez en carbone-carbone renforcé de la navette et des bords d'attaque (leading edge en anglais).

 

 

Ils ont aussi laissé à bord notre astronaute européen Thomas Reiter, pour un séjour longue durée, il devient ainsi le 3ème homme de l'équipage composé du Russe Pavel Vinogradov et de l'Américain Jeff Williams.

T Reiter participe ainsi à la mission européenne Astrolab; c'est en fait la toute première mission européenne de longue durée dans l'ISS et même le premier séjour de longue durée d'un non-Américain ou d'un non-Russe.

L'ESA dispose d'un peu moins de 10% du temps à bord de l'ISS et l'année 2007 devrait être importante pour elle, avec l'arrivée du premier ATV cargo et du laboratoire européen Columbus (STS 122).

 

 

 

C'est la première fois depuis Mai 2003 (Columbia) que la station a trois membres permanents, jusqu'à présent seulement deux personnes pouvaient y vivre, c'était un peu juste si on voulait faire de la science.

 

 

 

Ce fut la mission la plus photographiée avec plus d'une centaine de caméras et d'appareils photos HD documentant toutes les phases du vol, notamment le décollage.

 

 

 

Prochaine mission : Atlantis, STS 115 devrait être lancée fin Août début Septembre 2006, avec pour mission de livrer une nouvelle poutre Truss pour l'ISS.

 

Toutes les informations sur le vol STS 121 à la NASA.

 

Beaucoup de films et d'animations à voir, les media players sont à télécharger sur cette page de la NASA.

 

Toutes les infos sur les navette à la NASA.

 

 

LE BEST OF DES PHOTOS DE STS 121.

(clic sur chaque image pour avoir plus de résolution)

Toutes les photos de la mission STS 121 sont visibles sur le site de la NASA des vols humains.

 

 

 

Arrivée de la navette STS 121 avant arrimage à l'ISS  6 Juillet 2006

Autre vue de Discovery, les panneaux de la zone cargo ouverts, on y voit le module Leonardo 6 Juillet 2006.

L'astronaute européen (Allemand) Thomas Reiter venu avec Discovery, il restera à bord de l'ISS pour au moins 6 mois. Il devient membre à part entière de l'Expedition 13. (13 Juillet 2006)

L'astronaute Piers Sellers effectuant son EVA; c'est la 3ème EVA de la mission, elle a duré plus de 7 heures. (12 Juillet 2006)

Toujours P Sellers travaillant le long de la poutre (Truss) pendant son EVA. (12 Juillet 2006)

L'ISS au moment du départ de Discovery.
(15 Juillet 2006)

 

 

Tout sur les missions ISS à la NASA.

 

 

 

 

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STS SHUTTLE : LA NOMENCLATURE DES MISSIONS, QUEL B….!!! (27/06/2006)

 

 

STS 121 s'est parfaitement déroulé, c'était le 115ème vol de la navette.

Quoi, vous ne comprenez pas pourquoi le 115ème vol s'appelle 121?

 

Élémentaire mon cher Watson; en fait non pas du tout, la nomenclature des vols navette (nom officiel Space Transportation System, d'où STS) n'est pas du tout simple; le système de numérotation a changé plusieurs fois et personne ne s'y retrouve.

 

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, devrait être la devise de la nomenclature STS.

 

Au début, dans les années 1980, les vols navette étaient numérotés chronologiquement en fonction du planning des vols, les numéros se suivaient généralement sauf si un vol avait du retard par rapport au suivant.

Puis en 1984, quelqu'un a trouvé ce système trop simple et a introduit une numérotation basée sur l'année fiscale américaine (premier chiffre) et la base de lancement (1=Floride; 2= Vandenberg en Californie pour les lancements plus "militaires") comme deuxième chiffre, une lettre était rajouté correspondant au numéro du vol dans l'année fiscale.

Exemple : le 14ème vol était STS 51A lancé le 8 Novembre 2004 (et oui l'année fiscale US n'est pas l'année calendaire, ce serait trop simple); 5 : année fiscale 1985 ; 1 : Floride et D : 1er lancement de l'année fiscale 1985. Vous voyez ils ont aussi des esprits tordus aux USA, tout n'est pas perdu.

 

Bref il leur a fallu 4 ans pour s'apercevoir que ce système était trop compliqué et en 1988 ils sont revenus à l'ancienne numérotation.

 

De toutes façons, il y eut en plus des vols annulés qui n'ont pas été remplacé, donc la pagaille dans le numéros continue, si bien que le centième vol de la navette portait le code STS 92 et qu'après le vol de Juillet 2006 de STS 121, la prochaine navette sera baptisée STS 115; comprenne qui pourra!!!!

 

 

Il y a deux excellents sites qui concernent la numérotation des vols navette :

 

L'un est de notre ami Didier Capdevilla avec son site Capcomespace qui est un monument sur les missions spatiales.

L'autre est l'encyclopédie en ligne Wikipedia qui a une page en anglais consacrée à tous les vols navettes, une référence.

 

 

 

 

 

 

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COLUMBUS : ENFIN PROGRAMMÉE! (27/06/2006)

(Photo ESA)

 

La mission tant attendue pour aller "porter" le laboratoire européen Columbus en orbite sur la station ISS est enfin programmée, c'est ce que communique l'ESA cette semaine :

 

L’astronaute Hans Schlegel de l’ESA (photo de droite) est désigné pour participer à la mission qui livrera le Laboratoire européen Columbus à l’ISS, ce devrait être STS 122.

 

L’astronaute Hans Schlegel de l’ESA, de nationalité allemande, a été désigné aujourd’hui comme membre de la mission de la Navette spatiale qui livrera le Laboratoire Columbus de l'ESA à l'ISS en septembre/octobre 2007. Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA, a annoncé cette nomination à l’occasion de la visite officielle de la chancelière allemande Angela Merkel au Centre européen d’opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne).

 

Hans Schlegel, qui fait partie du Corps des astronautes européens depuis 1998, a déjà volé dans l’espace à l’occasion de la mission STS-55 (Spacelab D-2) qui s’est déroulée du 26 avril au 6 mai 1993.

 

 

 

 

Construit en Europe et récemment livré au Centre Spatial Kennedy de Floride, ce cylindre habitable de 6,87 m de long pour un diamètre de 4,47 m sera capable d'héberger jusqu'à 9 tonnes d'expériences scientifiques !

 

Au cours de cette nouvelle mission, Hans Schlegel jouera un rôle clé : il participera aux différentes activités d’installation et de mise en service initiale du Laboratoire Columbus de l’ESA. Le Laboratoire Columbus, qui constitue la principale contribution de l’Europe à la Station spatiale internationale, est le premier laboratoire européen affecté à des activités de recherche spatiale conduites sur la longue durée.

 

Signalons que H Schlegel est un collègue physicien, il est Dr en Physique, et a travaillé à l'Université de Aachen (Aix la Chapelle). Il devient astronaute en 1990.

 

 

Le laboratoire Columbus destiné à l’ISS sera transporté dans la soute de la Navette, en même temps que cinq installations de bâtis internes (Biolab, le laboratoire de sciences des fluides, l’installation des modules de physiologie européens, le bâti à tiroirs européen et le module européen de transport).

Les deux installations destinées à des expériences à l’extérieur de Columbus (EuTEF et SOLAR) voyageront elles aussi dans la soute de la Navette et seront fixées à l’extérieur de la structure du module Columbus pendant le vol de Hans Schlegel.

 

 

Columbus sera extrait de la soute de la Navette par le bras télémanipulateur canadien de la station spatiale (Canadarm-2) et, au cours du quatrième jour du vol, sera positionné sur le dispositif d’amarrage tribord de l’élément de jonction n° 2 développé par l’Europe. Après le raccordement du module à l’ISS et sa mise sous tension, les installations de bâtis de charge utile de Columbus, jusque là en configuration de lancement, seront transférées sur leurs emplacements opérationnels à l’intérieur du module.

 

Trois sorties dans l’espace (activités extra-véhiculaires ou EVA) sont prévues au cours de cette mission.

La première servira à installer et à mettre sous tension le laboratoire Columbus.

La deuxième aura pour but l’installation des charges utiles extérieures. Les installations de bâtis de charge utile seront également vérifiées.

Quant à la troisième EVA, elle permettra d’installer un réservoir d’azote à bord de la station, tâche qui n’est pas directement liée à la partie de la mission relative à Columbus.

 

La réception finale du laboratoire ainsi que les premières expériences scientifiques auront lieu au cours des semaines qui suivront la fin de la mission de la Navette et seront effectuées par l’équipage permanent de l’ISS.

 

Dès que Columbus sera raccordé à la Station, le Centre de contrôle Columbus d’Oberpfaffenhofen en Allemagne, situé dans les locaux du Centre des opérations spatiales du DLR, prendra la responsabilité du contrôle et de l’exploitation du laboratoire européen. Ce centre assurera également la coordination de la conduite des expériences européennes.

 

 

 

 

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LES SATELLITES DES PLANÈTES GAZEUSES : UN RAPPORT CONSTANT. (27/06/2006)

(graphique : © SwRI)

 

Les scientifiques du SwRI (South West Research Institute) de Boulder Colorado, ont mis (par hasard?) le doigt sur une propriété surprenante des satellites des planètes gazeuses de notre système solaire : chacune de ces planètes (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) possède un système satelittaire dont la masse totale semble être une constante par rapport à sa planète : un rapport de 1 pour 10.000. Et ceci quelque soit le type de satellite, comme la volcanique Io la glacée Europe ou le brumeux Titan.

 

Même si les environnements sont différents : par exemple Jupiter avec ses 4 gros satellites galiléens ou Saturne avec son énorme Titan, et même pour le système autour d'Uranus similaire à celui de Jupiter, ce rapport est constant: un centième de pour cent.

 

A contrario, ce rapport pour les planètes solides possédant des satellites, est beaucoup plus important : Terre : 1%; Pluton : 10% etc..

 

Pourquoi donc ces planètes gazeuses ont elles la même fraction très faible en masse de satellites?

 

Nos chercheurs ont proposé une explication qui a été publiée dans la revue Nature de Juin 2006.

 

Ce serait la présence d'Hydrogène pendant la formation des satellites qui aurait limitée leur taille à cette fraction. Lors de leur formation, les planètes gazeuses accumulent H et corps solides, la phase finale de leur formation met en jeu un flux de gaz et de matière solide en orbite autour de la planète, créant à cette occasion un disque de matière et de gaz autour de celle-ci, et cela dans son plan équatorial.

C'est à l'intérieur de ce disque que les satellites (naturels!) sont supposés se former.

 

Les Dr Canup et Ward du SwRI, pensent que la gravité d'un satellite en formation provoque des ondes en spirale dans le gaz de ce disque qui à son tour par interaction gravitationnelle fait se contracter l'orbite du satellite.

Cet effet devient de plus en plus important au fur et à mesure que le satellite grandit, si bien que plus il est gros, plus il sera près de sa planète.

Il se produit un équilibre entre l'effet de grossissement du satellite et sa possible désintégration en s'approchant de la planète; cela implique une taille maximum pour ce satellite.

 

Basé sur des simulations et des estimations, ils ont montré que pendant les divers cycles de croissance et de décroissance de ces satellites, la proportion en masse à n'importe quelle époque de la masse des satellites par rapport à la planète était constant de l'ordre de 0,0001.

 

Leurs simulations était suffisamment bonne pour mener au système satelittaire actuel, même celui très complexe de Jupiter.

En ce qui concerne d'éventuels satellites de planètes gazeuses extra solaires, leurs simulations fait apparaître des tailles comprises entre celle de M    ars et de la Lune.

 

 

Les courbes rouge, bleue et verte sont le résultat de 3 simulations de croissance/décroissance de satellites à l'intérieur d'un disque de gaz et de matières.

En vertical, la masse totale des satellites par rapport à la masse de la planète, et en horizontal une quantité proportionnelle au temps.

À titre de comparaison, les lignes pointillées en noir correspondent aux systèmes de Jupiter, Saturne et Uranus.

On se rend compte des différents cycles de croissance de chaque satellite puis de sa destruction par collision avec la planète ce qui donne ces courbes en zig zag avec les discontinuités

 

Les satellites observés aujourd'hui sont les dernières générations formées, ils se sont formés lentement à partir du gaz constituant le disque entourant les planètes.

 

 

 

 

 

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CHANDRA : IL Y A FOULE PRÈS DU CENTRE GALACTIQUE (27/06/2006)

 

En plus du trou noir super massif situé au centre de notre galaxie, il y a aussi plein de différents objets stellaires intéressants que Chandra notre observatoire spatial en X vient de mettre en image.

 

On aperçoit en haut à droite l'amas des Arches, amas ouvert très compact et l'amas du Quintuplet.

Puis au centre l'amas stellaire du centre galactique qui est près du trou noir baptisé Sagittaire A*.

 

Les étoiles de ces amas à la fin de leur vie explosent en super novas ce qui ensemence et réchauffe la matière interstellaire.

Les étoiles proches du centre galactique (GC) peuvent aussi émettre des rayons X soit par l'intermédiaire des étoiles à neutrons ou des trous noirs de systèmes binaires.

 

Les amas percutent aussi le gaz moléculaire plus dense situé entre ces amas, ce qui donne naissance à d'autres étoiles massives près du centre galactique que l'on voit dans ces nuages diffus du centre de la photo.

 

 

 

 

 

Cette dernière image du GC représente un temps d'exposition de plus de 1 million de secondes (une douzaine de jours au total) et couvre une zone de 170 par 130 années lumière.

L'échelle des couleurs est la suivante : rouge, vert et bleu correspondent à des énergies X de plus en plus grandes.

 

Tout sur le ciel en X sur votre site préféré.

 

 

 

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CASSINI SATURNE : MIMAS ET DIONÉ SE CÔTOIENT ! (27/06/2006)

(photos : NASA/JPL)

 

 

Le 3 Juillet 2006 Cassini avec son téléobjectif et d'une distance de près de 2 millions de km a pris cette photo dans le visible du dessus du plan des anneaux où l'on voit Mimas (400km de diamètre) (à gauche) passer gentiment devant Dioné (1100km de diamètre).

Les deux satellites sont éclairés par la gauche et l'on ne voit principalement que la face "nuit", celle de Dioné est d'ailleurs éclairée par la lumière réfléchie de Saturne.

 

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

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CASSINI TITAN :.LES RIVIÈRES ET LES LACS DE TITAN (27/06/2006)

(Photos : NASA/JPL)

 

Le 21 Juillet 2006, Cassini devait passer au plus près de Titan (950km d'altitude) encore une fois (17ème passage, donc T16 car il y a eu un T0!) et cette fois c'est son hémisphère Nord qui devrait être imagé.

 

Quelles belles surprises, des rivières et des lacs sont au menu cette fois-ci.

 

En approche le 19 Juillet, Cassini nous révèle au radar la région brillante baptisée Xanadu.

On y voit des phénomènes géologiques similaires à ceux de la Terre , comme des lits de rivières.

 

Cette image couvre une largeur sur le terrain de 4500km (largeur des USA par exemple).

Xanadu au centre est entouré par des régions plus sombres, restes d'un passé géologique.

 

 

Dans la partie Ouest les dunes laissent la place à un réseau fluviatile qui semble s'écouler vers les zones sombres qui sont peut être des lacs. Certains voient aussi un cratère d'impact (je dois avouer que je ne le distingue pas bien).

 

Cette région de Xanadu a été d'abord détecté par Hubble en 1994 qui voyait une zone plus brillante que les autres, avant d'être plus amplement détaillée par les radar de Cassini. Cassini trouva une surface modelée par les vents la pluie et les écoulements de liquides qui à cette température ne peuvent être que du méthane ou de l'éthane.

Même si Titan est très éloigné du Soleil et reçoit beaucoup moins de lumière (et de chaleur) que notre planète, cette zone Xanadu est un endroit varié où des rivières coulent (ou ont coulé) vers un océan sans soleil.

Il peut même arriver qu'il pleuve du méthane sur cette région qui coulent dans des rivières qui vont charrier des matériaux et former pourquoi pas des dunes.

Bref une petite Terre bien au froid.

 

 

 

 

Puis arrive le passage au plus près le 21 Juillet.

 

 

 

Voici un détail de la photo délivrée il y a quelques jours par C Porco et son équipe (clic sur l'image pour avoir la photo entière), elle est très troublante. Largeur de la zone couverte : approx. 400km au sol.

 

Cassini a mis au jour un réseau de lacs d'hydrocarbures (méthane probablement) près du Pôle Nord de Titan.

 

Les photos sont prises au radar, c'est à dire que tout ce qui est sombre correspond à une surface très plane et peu rugueuse comme à la surface d'un liquide. Cela ressemble vraiment à cela n'est ce pas?

 

Titan serait le seul corps du système solaire à part la Terre à posséder des lacs de liquides.

 

 

 

 

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HUYGENS-TITAN : LA TAILLE DES CAILLOUX. (27/06/2006)

 

On se rappelle tous la formidable aventure de la sonde européenne Huygens qui s'était posée avec succès sur Titan en Janvier 2005. Nous en avons beaucoup parlé ici.

 

On arrive quand même longtemps après ce succès à faire des découvertes et à délivrer des nouvelles informations.

 

Vous avez vu les derniers films bien sûr, mais cette fois ci on s'est attaqué à la sonde une fois posée au sol.

 

 

 

 

L'atterrissage de Huygens sur Titan s'étant bien passé, la sonde à continué à émettre vers Cassini orbitant au dessus d'elle.

Une partie du signal radio a été émis involontairement vers le bas, vers le sol donc, et a été réfléchi par celui-ci avant d'être recueilli par Cassini, et s'est mélangé avec le signal principal émettant vers le haut en produisant le phénomène bien connu d'interférences.

 

On ne s'en est pas aperçu tout de suite à la réception, on a juste été étonné par ces interférences, c'est seulement quelques temps après que Miguel Perez-Ayucar de l'ESTEC a essayé de comprendre ce qui s'était passé.

 

Lorsqu'il s'aperçut que cela provenait d'une possible réflexion de la surface, il fit tourner quelques modèles dans ses calculateurs et se rendit compte qu'il était ainsi possible d'atteindre des données concernant la taille des galets (pebbles en anglais) du sol où se trouvait Huygens. (voir dessin plus haut).

 

Cassini a récolté pendant 71 minutes les données au sol de Huygens avant de disparaître derrière l'horizon, Cassini s'éloignant de plus en plus de Huygens, fit que les signaux "parasites" balayèrent le terrain entre 1m de la sonde et 2km à l'ouest de Huygens.

 

Les résultats de mesures donnèrent des tailles de galets de l'ordre de 5 à 10 cm de diamètre, ce qui confirmait les données optiques.

 

Ce fut le petit "plus" gratuit et non prévu de la mission Huygens.

 

PS : Maintenant que l'on s'est rendu compte de l'utilité d'une telle mesure, elle sera implanté systématiquement sur des futures missions d'atterrissage.

 

 

 

 

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SMART 1: LOMONOSOV SE DÉVOILE. (27/06/2006)

(Photo : ESA)

 

 

Superbe image d'un cratère de la face cachée de notre satellite, le cratère Lomonosov, baptisé ainsi en l'honneur du physicien russe du XVIIIème siècle, Mikhail Lomonosov.

 

Image prise par la caméra AMIE de Smart le 30 Janvier 2006 d'une altitude de 2100km de la surface.

 

C'est un cratère de 92km de diamètre rempli de lave après l'impact et dont les bords sont en terrasse dû au glissement par gravité de la matière constituants des bords.

On peut remarquer aussi dans la partie gauche du cratère un terrain à l'aspect changeant, ceci peut être dû à des éjectas d'un jeune cratère qui n'est pas sur l'image, le cratère Bruno situé à 300km.

 

 

 

 

 

La dernière photo de Lomonosov date des sondes lunaires américains pour le programme Apollo, la série de Lunar Orbiters qui a entièrement cartographié la Lune.

On voit le cratère Lomonosov sur cette photo.

 

 

 

La mission SMART dans les archives de planetastronomy.com.

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :.EINSTEIN ET LA RG PAR J EISENSTAEDT. (27/06/2006)

 

Notre ami Jean Eisenstaedt, célèbre astrophysicien et chargé de recherche au CNRS a publié il y a quelques mois cet ouvrage sur Einstein et la Relativité Générale.

 

Il existe maintenant en version anglais pour ceux que cela intéresse.

 

La préface est de Thibaut Damour, aussi un grand spécialiste du Maître.

 

 

 

 

 

 

Présentation de l'éditeur
Malgré son renouveau dans les années 60, et le regain d'intérêt qu'elle suscite encore aujourd'hui, la relativité générale reste une théorie difficile, souvent mal comprise, voire hermétique. Dans un style rendu accessible à tous grâce à un réel effort de vulgarisation, l'ouvrage montre comment, dans quel contexte et au prix de quels efforts la théorie a vu le jour et évolué depuis le début du siècle, avec ses succès et ses échecs. Les différentes phases de l'élaboration et de la maturation de la théorie apparaissent, ainsi que le rôle qu'y ont pris certaines personnalités scientifiques proches d'Einstein.

Quatrième de couverture
comment, dans quel contexte, et au prix de quel effort la théorie de la relativité a vu le jour et évolué? Cet ouvrage de vulgarisation nous donne le fil conducteur de cette aventure et associe intimement l'histoire des sciences et l'aspect biographique, en citant des journaux ou des correspondances d'astronomes ou de physiciens proches d'Einstein, découragés, enthousiastes ou même agressifs face à cette théorie difficile à accepter, à comprendre.

L'auteur insiste en particulier sur la « traversée du désert » d'Einstein, et sur la difficile institutionnalisation de la théorie. Les structures de la recherche en relativité sont restées longtemps artisanales; il n'y a pas eu d'enseignement suivi sur la relativité avant les années 1950.

L'élaboration de la théorie, replacée dans le contexte de l'époque, est pour ainsi dire vécue de l'intérieur par le lecteur qui en découvre le développement heurté, sa croissance lente et son douloureux manque de résultats face à la théorie quantique.

On y comprend notamment comment les trous noirs, qui n'ont pu être posés ni pensés lors de la naissance de la théorie, vont être « inventés », compris, acceptés dans les années 1970... permettant une interprétation révolutionnaire de la théorie qui conduira au renouveau actuel.

 

Table des matières
- Une théorie difficile
- La vitesse de la lumière et la physique classique
- Lumière et structure de l'espace-temps
- Vers une nouvelle théorie de la gravitation
- Les principes d'Einstein
- La naissance de la relativité générale
- La relativité générale, une géométrie physique
- La relativité vérifiée : L'anomalie de Mercure
- La relativité vérifiée : La déviation des rayons lumineux
- La relativité vérifiée : Le déplacement des raies
- La traversée du désert
- Une théorie mal-aimée
- Le refus des trous noirs
- Les chemins de l'espace Schwarzschild
- Des étoiles comme les autres ?
- Gravitation, astrophysique et cosmologie
- Les chemins de la relativité générale

Broché: pages 344

Éditeur : CNRS Éditions (24 avril 2002)  ISBN: 2271058805       29€

 

 

Bonne lecture sur les plages, vous aurez du succès avec un tel livre!

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.CIEL ET ESPACE SPÉCIAL NUIT DES ÉTOILES (27/06/2006)

 

 

À l'occasion de la Nuit des Étoiles, Ciel et Espace sort un numéro spécial dédié à cette soirée.

En voici le sommaire :

 

L'édito

Protéger le ciel nocturne

 

La nuit c'est magique : le feuilleton de l'été.

 

La nuit des étoiles

 

Comment observer.

 

La vie des étoiles.

 

Hubert Reeves raconte

 

 

Avec ce numéro, une carte du ciel luminescente.

 

Prix : 4,90€

 

 

Bonne Nuit!!

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

Astronews précédentes : ICI