LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 23 Mars 2021     

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF.. Les conférences d’astronomie de la SAF ne se tiennent qu’à « distance » jusqu’à nouvel ordre.

Le mercredi 14 Avril 2021  19H00  en visio  Sean RAYMOND Astrophysicien LAB Les objets interstellaires.. Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/featured 
la totalité des vidéos :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/videos

La suivante le 12 Mai sujet à définir..

 

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

Les Chinois et la Lune : CR de la conf SAF (Planétologie) de Ph Coué du 20 Fev 2021. (23/03/2021)

Mars 2020 :.Les premiers pas. (23/03/2021)

Thomas Pesquet : Prochain départ 22 Avril 2021 ! (23/03/2021)

Neutrinos : La Russie les guette au fond du lac Baïkal. (23/03/2021)

Hubble :.NGC 2336 les 3 B : Big, Beautiful and Blue! (23/03/2021)

Objets Interstellaires :Sur la piste de leur nature ! (23/03/2021)

Chang’e-5 :.On continue ! (23/03/2021)

Starship :.SN 10 : encore un effort, il explose après s’être posé correctement ! (23/03/2021)

L’Univers :.La toile cosmique et les galaxies naines. (23/03/2021)

Livre conseillé :.Astronomie de l’étrange par Yaël Nazé chez Belin. (23/03/2021)

 

 

 

 

MARS 2020 :.LES PREMIERS PAS. (23/03/2021)

 

On sait que Persévérance s’est bien posée et qu’il fonctionne.

 

Une image contenant extérieur, terrain, plage, nature

Description générée automatiquement

On a même élaboré un trajet dans Jezero Crater.

 

Voici une route possible au travers de ce cratère. Elle passe par des endroits qui devraient correspondre à des environnements favorables à la vie. Notamment la base du delta. Ensuite on devrait grimper les côtes de de delta pour atteindre les bords du cratère (600 m d’altitude).

 

Cette photo est une mosaïque de la caméra de MRO.

 

Crédit : NASA/JPL

 

 

 

 

 

On teste la nouvelle caméra montée sur le mât, la MastCam Z en effectuant une première prise en 3D. en effet cette caméra est plus performante que celle de Curiosity, elle est zoomable et stéréo.

 

Ses principales photos ont été montées pour faire un film que voici :

https://youtu.be/_340_h15xag

vidéo :

 

 

 

 

On teste la mobilité du rover le 4 Mars 2021 en effectuant une première course de quelques mètres ainsi que des changements de direction.

Tout fonctionne parfaitement, les six roues répondes superbement.

On a photographié ici une des roues du rover. On a même photographié une des roues se bougeant et on en a fait une vidéo.

 

On en profite pour diffuser quelques photos :

 

Une image contenant terrain, extérieur, saleté

Description générée automatiquement

Prise par la HazCam le 4 Mars 2021 lors du premier déplacement sur Mars. NASA/JPL

Celle-ci est pris par la NavCam le même jour

Crédit NASA/JPL

 

 

 

Le mat est équipé en son sommet de la SuperCam, version sous stéroïdes de la ChemCam de Curiosity.

 

Les deux MastCam Z sont les boites grises situées sous le blaoc blanc de la SuperCam.

 

Une image contenant engin, projecteur, fraise

Description générée automatiquementC’est un développement commun entre des labos américains : Los Alamos (LANL) et français notamment : CNES, IRAP, LATMOS, LESIA et IAS.

Quelques mots sur cet extraordinaire instrument qui permet l’étude à distance de la minéralogie martienne.

Comme ChemCam, il utilise des tirs laser à distance (vaporisation des roches) pour déterminer la composition des roches.

·         La lumière émise par la vaporisation est l’ADN de la roche, on en déduit sa composition.

·         Un spectromètre à effet Raman et IR est aussi utilisé pour la détection des matériaux organiques.

·         Un microphone (Supaéro) est intégré pour l’étude des sons liés aux tirs et des sons d’ambiance martienne

·         Dernier point, les caméras sont maintenant en couleur et en très haute résolution.

 

Photo : NASA/JPL Caltech

 

 

 

 

On a testé aussi la SuperCam, voici le dernier rapport du CNRS :

 

À la suite de l’atterrissage sur Mars du rover Perseverance de la NASA dans le cratère Jézéro le 18 février, les équipes opérationnelles du FOCSE (French Operations Centre for Science and Exploration) au Centre Spatial de Toulouse ont reçu les premières données qui attestent de la bonne santé de l’instrument SuperCam.

Situé à la tête du mât du rover Perseverance, SuperCam est actuellement soumis à une série de tests destinés à vérifier l’état de fonctionnement de tous les systèmes qu’il embarque. Cette phase de « recette », qui couvre l’ensemble du rover et de ses instruments, s’étendra sur plus de trois mois. Dès à présent, les données récoltées par les ingénieurs et scientifiques aux commandes de SuperCam livrent un bilan excellent de son état de santé général.

Véritable « couteau suisse » de la mission, SuperCam réunit cinq techniques de mesures destinées à étudier la géologie de Mars et aider à la sélection des échantillons que collectera le rover. Les données transmises par l’instrument montrent que toutes les fonctions sont opérationnelles :

 

La spectrométrie LIBS étudie la lumière d’un plasma formé par un faisceau laser infrarouge. Jusqu’à sept mètres de distance, elle donne accès à la composition élémentaire (atomique) des roches. Cette technique est utilisée avec succès par l’instrument ChemCam à bord de Curiosity depuis plus de huit ans. Les premiers spectres LIBS ont été acquis par SuperCam sur la cible Maaz, qui veut dire Mars en Navajo. Ils sont d’excellente qualité. En les confrontant à ceux obtenus par ChemCam, les scientifiques vont pouvoir comparer la chimie élémentaire à deux endroits différents de la planète.

 

La spectrométrie Raman utilise un faisceau laser vert pour l’analyse de la minéralogie des roches de Mars. Elle permet de caractériser précisément la structure moléculaire des minéraux jusqu’à sept mètres du rover, mais aussi de détecter certaines molécules organiques. « C’est la première fois qu’un instrument utilise le Raman ailleurs que sur Terre ! » s’enthousiasme Olivier Beyssac, directeur de recherche du CNRS à l’IMPMC. « La spectroscopie Raman va jouer un rôle crucial dans la caractérisation des minéraux permettant de mieux comprendre les conditions géologiques de leur formation et de détecter de potentielles molécules organiques et minéraux qui pourraient avoir été formés par le vivant ». 

 

La spectrométrie de réflectance visible et proche infrarouge analyse la lumière du Soleil qui est réfléchie par les roches dans les domaines du visible et du proche infrarouge. Cette technique, déjà largement utilisée depuis l’orbite, permet de décrire la minéralogie des roches de Mars, en particulier leur évolution en présence d’eau, mais aussi les constituants de l’atmosphère. SuperCam exploite pour la première fois cette technique à la surface de Mars. Le premier spectre acquis sur Maaz est de très bonne qualité. Utilisée conjointement avec la LIBS qui a le pouvoir de dépoussiérer les surfaces rocheuses, la spectrométrie de réflectance visible et proche infrarouge va fournir des données très attendues par la communauté des spécialistes de Mars.

 

La caméra couleur prend des images à haute résolution qui sont utilisées pour comprendre le contexte géologique des cibles afin d’aider à l’interprétation des analyses biochimiques et minérales. Les premières images reçues présentent la qualité et la résolution attendues et indiquent que l’imageur est en parfait état de fonctionnement.

 

Le microphone scientifique enregistre le son engendré par l’impact laser du LIBS sur la roche jusqu'à une distance de quatre mètres. La formation du plasma s’accompagne en effet d’un claquement dont l’enregistrement fournit des informations sur les propriétés physiques des roches. Ce microphone peut également enregistrer le bruit du vent et les sons produits par le rover lui-même. « Les sons acquis sont d’une qualité remarquable ! » exulte Naomi Murdoch, enseignante chercheuse à l’ISAE-SUPAERO. « C’est incroyable de se dire que nous allons faire de la science avec les tout premiers sons enregistrés à la surface de Mars ! »

 

Rythmées depuis le Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena (Californie), les opérations se poursuivent au FOCSE Mars 2020 du CNES, où l’équipe française partage ses activités avec celle du laboratoire national de Los Alamos (LANL, Nouveau Mexique). Tous les deux jours, les scientifiques et ingénieurs français passent les commandes à leurs homologues américains qui, à leur tour, se calent à l’heure martienne pour donner vie à ce concentré de technologie. « Nous tirons un grand bénéfice de notre expérience sur ChemCam dans nos activités et notre façon de collaborer avec nos homologues américains » explique Gabriel Pont, Manager des équipes opérationnelles de l’instrument SuperCam au FOCSE Mars 2020. « Malgré les restrictions sanitaires qui nous imposent beaucoup plus de distance, les opérations sont fluides et suivent un très bon rythme. »

 

Après cette première phase de vérification de la bonne santé des instruments, la NASA et le JPL vont poursuivre la vérification des fonctions de Perseverance puis de l’hélicoptère Ingenuity pendant encore au moins deux mois. Au terme de ces opérations de vérification, la mission scientifique de Perseverance commencera véritablement. Au FOCSE, les scientifiques de nombreux laboratoires du CNRS et de ses partenaires, ainsi que les ingénieurs des opérations du CNES se préparent à cette prochaine phase qui va durer plusieurs années.

 

 

Combinaison de deux images, voici une vue rapprochée de la roche nommée « Yeehgo » de la SuperCam
par le RMI (Remote Micro Imager) du 7 Mars 2021.
La cible était à 3,3 m dur rover, chaque champ d’image est de 6 cm de diamètre.

Crédit image : NASA/JPL-Caltech/LANL/CNES/CNRS/ASU/MSSS

 

 

De plus SuperCam a enregistré les premiers sons de la planète Mars avec son micro.

 

 

On s’est beaucoup intéressé en ce début de mission à la calibration des caméras et notamment de la MastCam Z. en effet, si on veut pouvoir analyser correctement les images couleurs prises, il faut pouvoir attribuer exactement les bonnes couleurs aux endroits photographiés.

C’est le rôle de la cible de calibration, ou calibration target, soit en abrégé caltarget, cet objet coloré circulaire, que l’on voit ici sur cette photo.

En fait il y en a deux, la cible principale que l’on voit ici, située sur le dessus du rover, et une deuxième caltarget rectangulaire comportant des échantillons de couleur que l’on voit situé sous la cale principale.

 

Photo crédit : NASA/JPL-Caltech/ASU

 

 

 

 

 

 

Le rôle de Perseverance depuis son arrivée a été de photographier de nombreuses fois (plusieurs centaines) ces cales de calibration afin de les avoir sous différents éclairages, sous différents angles solaires, sous différentes focales etc..afin de couvrir toutes les possibilités.

On a donc maintenant une grande base de données sur les différentes vues et sous différentes conditions de cette cale de calibration.

 

On étudiera aussi comment ces vues changent à l’arrivée de tempêtes de poussières.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Phase de tests réussie pour l’instrument français SuperCam du rover Perseverance par l’Observatoire de Paris.

 

Mars : la NASA dévoile les premiers sons captés par SuperCam sur la planète rouge

 

« Perseverance » : la planète Mars livre ses premiers sons

 

Perseverance Rover’s SuperCam Science Instrument Delivers First Results

 

First 3-D Mastcam-Z team “flyover” of Perseverance’s vicinity assembled from flight stereo images

 

Panorama de Mars en 4K (très long 30 min) en vidéo.

 

New Perspective of Jezero Crater Shows the Path Perseverance Could use to Navigate

 

Caltarget Fiesta! Why is Perseverance taking so many Mastcam-Z calibration target images?

 

 

 

Les images brutes de Persévérance.

 

Mars 2020 : LA mission martienne de la NASA pour 2020.

 

Mars 2020 au JPL.

 

 

 

 

 

 

 

TOMAS PESQUET : PROCHAIN DÉPART 22 AVRIL 2021 ! (23/03/2021)

 

Thomas Pesquet, astronaute Français de l’ESA qui a déjà été dans l’ISS (17 Nov 2019 au 2 Juin 2017, soit 196 jours à bord) et va y retourner bientôt.

 

En effet l’ESA communique sur son prochain vol, ce sera à bord de Crew Dragon 2 de SpaceX avec 3 autres astronautes :

 

Une image contenant texte, personne, posant

Description générée automatiquement

Le départ de Thomas est prévu pour le 22 avril 2021 : il sera le premier astronaute de l'ESA à s'envoler à bord de la capsule Crew Dragon de SpaceX, à bord d’un lanceur Falcon 9 depuis la Floride aux États-Unis.

 

Il sera accompagné des astronautes de la NASA Shane Kimbrough et Megan McArthur, et de l'astronaute de la JAXA (Agence d'exploration aérospatiale japonaise) Akihiko Hoshide.

 

La mission de Thomas porte le nom d'Alpha, en référence au système stellaire Alpha du Centaure, situé dans le même système que l'étoile Proxima, nom de sa première mission.

Thomas se prépare actuellement pour son lancement et s'entraîne à voler à bord de la nouvelle capsule Crew Dragon.

 

 

 

 

 

 

 

Toutes les informations relatives aux accréditations des médias pour le lancement en Floride peuvent être consultées à l'adresse suivante :

https://www.nasa.gov/press-release/nasa-spacex-invite-media-to-next-commercial-crew-launch/ 

 

Une conférence de presse est organisée au CNES à Toulouse le jeudi 18 mars 2021 à 10h00 pour présenter les 12 expériences du CADMOS que Thomas Pesquet conduira dans l’ISS pendant la mission Alpha de l’ESA. Accréditation auprès de claire.dramas@cnes.fr  

 

La brochure de la mission Alpha en pdf.

 

Le lancement utilisera la même capsule (Endeavour) que pour Demo-2, celle qui transporta les deux premiers astronautes SpaceX, ainsi que les mêmes boosters. Ce sera une première.

 

On rappelle que Crew-1 est toujours attachée à l’ISS et que ses 4 astronautes sont à bord de la station.

 

Ce qui posera un problème de place quand Crew-2 se sera amarrée, on sera 11 à bord ! La foule !!

Heureusement quelques jours après l’arrimage, Crew-1 devrait retourner sur Terre avec ses 4 astronautes après un séjour de près de 6 mois dans l’espace.

 

De plus, un Soyuz devrait partir vers l’ISS début Avril avec deux cosmonautes en remplacement de deux cosmonautes à bord qui rentreront sur Terre.

 

 

Des améliorations ont été apportées à cette capsule réutilisée comme :

·         Amélioration des procédures d’annulation (abort) en augmentant nettement les performances des moteurs SuperDraco utilisés à cet effet. Ils pourront propulser la capsule plus loin.

·         Nouveaux parachutes

·         Nouveau bouclier thermique de rentrée dans l’atmosphère.

·         Amélioration de la structure mécanique afin de satisfaire un choc dans l’océan plus grand ou un rebond.

·         Nouveau cône de nez

·         Nouveaux composants.

 

Bref la capsule est prête ! Thomas sera le premier astronaute de l’ESA à voler sur une capsule Crew Dragon.

 

Crew-2 devrait aussi utiliser le même booster Falcon 9 que celui de Crew-1 lancé en Nov 2020.

 

 

Ce sera un bon test pour la devise de la nouvelle ère spatiale d’Elon Musk : faire revoler des capsules réutilisables !

 

 

De plus, on est heureux d’apprendre qu’à l’occasion de ce vol, Thomas Pesquet, aura le rôle de commandant de bord de l’ISS vers la fin de sa mission, pour une durée d’un mois approximativement. Ce sera la première fois qu’un Français sera commandant de bord de l’ISS, et la quatrième pour un astronaute Européen, après F. De Winne, A. Gerst et L. Parmitano.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Mission Alpha : quelles seront les expériences étonnantes de Thomas Pesquet à bord de l’ISS ?

 

Thomas Pesquet volera sur une Crew Dragon réutilisée

 

Blog de Thomas Pesquet à l’ESA.

 

NASA agrees to fly astronauts on reused Crew Dragon spacecraft

 

Espace : Thomas Pesquet bientôt commandant de l’ISS

 

Thomas Pesquet: Biography and training

 

Thomas Pesquet aura l'honneur de commander la Station spatiale lors de son prochain séjour

 

NASA prepares Dragon capsule for first reuse with astronauts

 

 

 

 

 

 

 

 

NEUTRINOS : LA RUSSIE LES GUETTE AU FOND DU LAC BAÏKAL ! (23/03/2021)

 

Les neutrinos, ces particules élusives, que tout le monde scientifique aimerait bien détecter de plus en plus, sont la cible toujours de nouvelles expériences.

 

Un rappel historique :

Le neutrino est une particule élémentaire de spin ½ c'est donc un fermion ; il appartient à la famille des leptons (particules légères) c'est à dire qu'il n'est sensible qu'à l'interaction faible (cause de la désintégration bêta) et à la gravitation ; et aux dernières nouvelles il serait de masse non nulle et de charge nulle. Son interaction avec la matière est TRÈS FAIBLE, les neutrinos traversent tout en étant très peu freinés.

Il faudrait une épaisseur de Plomb d’une année lumière pour arrêter la moitié des neutrinos !!!!!

Signalons qu'il existe aussi trois sortes de neutrinos, chacune ayant une saveur (flavor en anglais) différente : les neutrinos basés sur l'électron, le muon et le tau, ces deux dernières particules étant plus lourdes que l'électron.

 

Les neutrinos sont liés à la radioactivité et en particulier à la radioactivité bêta.

La radioactivité bêta posait un problème, un électron était éjecté du noyau avec une énergie variable ce qui semblait prouver qu'une certaine quantité d'énergie était émise (conservation de l'énergie, une grande loi de la physique) mais non détectée.

Un noyau (A, Z) se transforme en un noyau (A, Z+1) avec émission d'un électron, mais on ne trouvait pas de trace d'une autre particule.

C'est Wolfgang Pauli, célèbre physicien Autrichien, qui en 1930 émit l'hypothèse qu'une particule neutre devait être émise en même temps que l'électron. Cette particule, il l'appelle d'abord….neutron, mais quelques temps plus tard James Chadwick découvre la particule neutre qui compose le noyau, et qu'il va appeler neutron, alors cette nouvelle particule non encore détectée est baptisée par Enrico Fermi neutrino (petit neutre).

C'est d'ailleurs Fermi qui élabore la théorie de la désintégration bêta qui est le résultat de la transformation d'un neutron en un proton (ou d'un proton en un neutron pour la bêta moins).

 

C'est en 1956 que Reines et Cowan montèrent une expérience pour détecter des neutrinos, c'est l'époque des premiers réacteurs nucléaires et nos deux physiciens pensèrent qu'un important débit de neutrinos devait être produit à l'occasion de ces réactions nucléaires (désintégration bêta qui suit tout le processus de désintégration et qui émet des neutrinos, en fait des anti-neutrinos).

Ces anti-neutrinos vont (très faiblement) interagir avec des protons pour donner naissance à des neutrons qui eux vont interagir avec les atomes de Cd du chlorure de Cadmium ajouté par nos expérimentateurs, le Cd est un grand absorbeur de n et devient radioactif en émettant des gammas qui vont être détectés.

L'expérience est un succès, on détecte 4 neutrinos par heure quand le réacteur est en fonctionnement et seulement un à l'arrêt.

 

Les neutrinos sont sensibles à l’interaction faible.

 

 

Après le fameux IceCube du Pôle Sud, qui est un piège à neutrinos de 1km3 de volume est construit au Pôle Sud géographique, sous la glace à côté de la base polaire US Amundsen-Scott, ce sont les Russes qui procèdent à une expérience similaire en immergeant des détecteurs à neutrinos dans les eaux du lac Baïkal.

Le lac Baïkal est le plus grand lac d’eau douce du monde.

 

Ce télescope sensible aux neutrinos est constitué de détecteurs individuels sphériques que l’on voit sur la photo ci-contre.

 

Bien entendu comme les autres, il est sensible aux neutrinos provenant de l’hémisphère opposé et traversant la Terre, pour ré émerger au Nord, ici dans la région du Baïkal.

Crédit photo : reddit

 

 

 

 

Ce télescope s’appelle Baïkal Gigaton Volume Detector ou GVD. Il est immergé de 750 à 1300 m de profondeur.

Il y aurait des grappes de ces détecteurs attachés les uns aux autres. Voir schéma de principe.

 

Ce serait le plus grand détecteur à neutrinos de l’Hémisphère Nord, il couvre un volume d’un demi km3.

 

Il devrait être étendu à 1 km3 d’ici quelques années.

 

 

Vidéo du principe :

https://youtu.be/h_N1BebeFT4

 vidéo :

 

 

 

 

 

Vidéo du début de l’installation : https://youtu.be/UOLBxBgIYnE

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Russia Commissions Neutrino Telescope at Lake Baikal; Is It An Underwater Telescope?

 

Baikal Neutrino Observatory

 

Doc en russe sur le système avec nombreuses photos.

 

La Russie installe un télescope géant dans le lac le plus profond du monde de Futura-Sciences

 

 

 

 

HUBBLE :.NGC 2336 LES 3B : BIG, BEAUTIFUL AND BLUE! (23/03/2021)

 

 

Voici une très belle prise de Hubble, la galaxie NGC 2326 située dans la constellation de la Girafe dans l’hémisphère nord.

 

C’est une galaxies spirale barrée de 200.000 années-lumière de diamètre et située à 100 millions d’al de nous.

 

Une image contenant chocolat, étoile, objet d’extérieur, sombre

Description générée automatiquement

Crédit image : ESA/Hubble & NASA, V. Antoniou; Judy Schmidt

 

On remarque dans ses bras spirale les jeunes étoiles qui brillent de leur belle lumière bleue, alors que la partie centrale abrite plutôt des étoiles anciennes de couleur rouge.

 

On signalera que cette galaxie a été découverte par l’astronome Wilhelm Tempel avec son 28 cm. Tempel est surtout connu pour la découverte de comètes.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hubble Beholds a Big, Beautiful Blue Galaxy

 

Big, Beautiful and Blue

 

 

 

 

 

OBJETS INTERSTELLAIRES : SUR LA PISTE DE LEUR NATURE. (23/03/2021)

 

Nous avions déjà évoqué cet objet bizarre venant de l’extérieur du système solaire, il y a quelques temps.

 

Il semblerait bien que ce soit le premier objet interstellaire détecté au monde !

 

D’abord il a un nom, bizarre d’accord, mais un vrai nom : Oumuamua, (éclaireur en hawaïen), son nom officiel a été amélioré : 1I/2017 U1 (le I pour interstellaire).

 

Une image contenant texte, ciel nocturne

Description générée automatiquementEnsuite on a déterminé sa forme : allongée et inhabituelle pour un astéroïde, un gros cigare de 400m de long, et sa couleur : plutôt rouge foncé.

 Sa rotation autour de son axe, basée sur les variations de luminosité, a été évaluée à 7,3 heures.

Il provient de Vega dans la Lyre, et les calculs des scientifiques montrent qu’il voyage depuis plus de 300.000 ans depuis Vega, étoile qui d’ailleurs n’était pas à la même place que maintenant dans le ciel à l’époque.

 

On pense même qu’il aurait avant cela, erré pendant des millions d’années dans notre galaxie !

 

Illustration de William Hartmann, astronome émérite (et artiste) du PSI de Tucson.

 

 

 

 

 

 

Cet astéroïde a été détecté le 19 Oct 2017 par le télescope automatique Pan-STARRS-1 d’Hawaï et observé par le VLT ou le CFHT notamment.

 

Depuis l’époque de sa découverte, on a émis plusieurs hypothèses sur ses caractéristiques, au choix :

·         Comète, mais il ne dégaze pas

·         Astéroïde mais il renvoyait beaucoup trop de lumière

·         Petit, plus faible que les 400 m que l’on imaginait

·         Une luminosité variable en fonction de sa période de rotation (de 1 à 10)

·         Peu sensible à l’attraction solaire

·         Une vitesse maxi énorme, plus de 300.000 km/h soit 100 km/s

 

 

Certains (Avi Loeb de Harvard notamment) ont pensé que c’était un vaisseau extraterrestre fabriqué par des Aliens !

 

Mais plus sérieusement, les dernières études indiquent que c’est très probablement un fragment d’une planète similaire à Pluton, située hors de notre système solaire, en tout cas c’est ce que pense Steve Desch de la ASU (Arizona State University). Ila publié deux articles à ce sujet (voir les références plus bas) à l’occasion du congrès de l’AGU.

Ce morceau serait le reste d’une collision survenue il y aurait un demi-milliard d’années.

Sa composition : de la glace d’azote (comme la surface de Pluton) dont la majeure partie aurait fondu en approchant du Soleil.

 

On a même imaginé, l’évolution de la trajectoire de cet objet depuis sa formation.

 

On remarque depuis sa formation en haut de l’image, il y a 400 millions d’années, l’érosion par les rayons cosmiques au cours de son voyage interstellaire, puis l’entrée dans le Système Solaire en 1995, son passage au périhélie en sept 2017 et sa découverte d’Octobre/Novembre 2017.

Enfin il quitte le Système Solaire.

 

À chaque étape, on précise la taille supposée de l’objet et le ratio longueur/largeur.

 

 

Graphique crédit de S. Serlirk de l’ASU.

 

 

 

 

 

À l’entrée dans notre Système Solaire, il va perdre la presque totalité de sa masse par évaporation de la glace d’azote.

 

Lorsque l’on a détecté l’objet, il était déjà trop tard pour essayer d’envoyer une sonde l’étudier, il filait trop vite. (100 km/s)

 

Nos amis de l’OCA (Labo Lagrange) de Nice avaient aussi imaginé que ce pouvait être un morceau de planète lointaine.

 

Oumuamua traversa le plan de notre Système Solaire près de l’orbite de Mercure, puis repasse au-dessus de l’écliptique, tout près de notre planète et repart vers les espaces infinis. Voici une représentation de son orbite.

 

Ce n’était pas le seul objet interstellaire détecté, il y eut aussi Borissov.

 

Une explication vidéo : https://youtu.be/Fo0_pICQsJw

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les deux études publiées dans le Journal of Geophysical Research: Planets :

… et présentées sur le site de l’Université d’état d’Arizona : ASU scientists determine origin of strange interstellar object.

 

Interstellar object ‘Oumuamua is likely a piece of a Pluto-like planet

 

There Should be About 7 Interstellar Objects Passing Through the Inner Solar System Every Year

 

Interstellar Now! Missions to Explore Nearby Interstellar Objects (Jean Schneider)

Harvard Astronomer Still Believes Interstellar Object Was Alien Technology

 

‘Oumuamua ne serait ni une comète, ni un astéroïde, ni un vaisseau spatial extraterrestre…

 

ʻOumuamua : des scientifiques déterminent l’origine du premier objet interstellaire détecté qui nous a rendu visite

 

‘Oumouamoua, brève rencontre avec un objet extraterrestre de P Brisson Le Temps

 

 

 

CHANG’E-5 :.ON CONTINUE ! (23/03/2021)

 

Chang’e-5 ayant parfaitement rempli sa mission et ses échantillons ayant été récupérés sans problème sur Terre et présentés au public ; l’orbiteur, possédant suffisamment de carburant, peut continuer sa mission, et se propulser comme il était prévu au point de Lagrange L1, du système Terre-Soleil, situé côté Soleil.

 

Mission réussie le 15 Mars 2021, l’orbiteur commence son orbite en halo autour de L1, où il devrait mener à bien de nouvelles études. L1 est situé à 1,5 millions de km de la Terre direction le Soleil.

On sait que si les points de Lagrange L4 et L5 sont stables (ils sont situés à 60° en avant et en arrière de l’orbite de la Terre, les autres points sont moins stables, mais économiques quand même, au sens où on peut rester dans leur voisinage avec une consommation très faible de carburant, en procédant à des orbites en halo (Lissajous pour les plus anciens).

 

(On se rappelle que la Chine avait déjà placé au point L2 du système Terre-Lune cette foois, le satellite de communication Queqiao pour la mission Chang’e-4 sur la face cachée) Voir diagramme des points de Lagrange.

Ne pas oublier concernant ces fameux points : Les points de Lagrange sont les points où l'ATTRACTION SOLAIRE ET L'ATTRACTION TERRESTRE SONT EXACTEMENT COMPENSÉES PAR LA FORCE CENTRIFUGE SUR ORBITE

 

On ne sait pas trop quelle est la mission exacte de l’Orbiteur, aller aux points L4 et L5  pour photographier les objets qui y sont confinés par gravité depuis des lustres ? Certains imaginent aussi la visite d’un géocroiseur.

 

Bref attendons après cette merveilleuse réussite.

 

La prochaine mission lunaire devrait être encore une fois dirigée vers le Pôle Sud, en effet la Chine pense y établir une base permanente dans le futur.

 

 

PS : à cette occasion, qui était ce Mr Lagrange ?

Et d'abord qui était ce Sieur Joseph-Louis Lagrange, né en 1736 et mort en 1813, et qui survécut donc à la Révolution Française.

N'en déplaise aux Français, c'était un Italien, né à Turin (Guiseppe Lodovico Lagrangia) d'une famille modeste de Savoie, très jeune il s'intéressait aux œuvres de Halley et eut beaucoup de contacts avec le mathématicien Allemand Euler, qui lui proposa d'ailleurs un poste à Berlin, et à l’âge de 20 ans (!)

Il est élu à l'Académie de Berlin, puis devint membre de l'Académie des Sciences de Turin. Lagrange, oui car il préférait se faire appeler par la version française de son nom, concourt à l'Académie des Sciences de Paris en soumettant sa réponse au problème posé concernant les librations de la Lune. Il est toujours à Berlin où il remplace Euler à la chaire de mathématiques à l’âge de 30 ans.

Il fait ses plus grandes découvertes mathématiques à Berlin qui vont s'avérer fondamentales pour cette discipline.

 

Une image contenant texte, personne, homme

Description générée automatiquement

Plus âgé (50 ans) il accepte l'offre de Paris et devient membre de l'Académie des Sciences juste avant la Révolution.

 

Pendant cette période trouble qu'est la Révolution, tout semble bloqué au point de vue scientifique, tout… et bien non, pas tout, la Révolution veut faire don au monde du système métrique et Lagrange devient le responsable de la commission du système métrique et du système décimal.

 

Il survit pendant la Révolution à la chasse aux étrangers (il est italien) et il est sauvé en fait par notre célèbre Lavoisier ; il ne peut malheureusement pas lui rendre la monnaie de sa pièce, Lavoisier est condamné à mort quelques temps après par des révolutionnaires ignares.

 

Portrait de JL Lagrange, auteur inconnu. Photo domaine public.

 

 

 

 

 

Il devient professeur d'analyse à l'École Polytechnique nouvellement créée. C'est lui qui introduit les termes "primitive" et "dérivée" qui seront employés dans le calcul intégral de façon générale. Napoléon le fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1808.

 

Pendant sa très longue et européenne carrière, il s'est amusé à essayer de résoudre les problèmes de trois corps qui s'attirent (au sens de Newton bien sûr !), cela l'a mené à découvrir d'étranges points semblant fixes dans cet ensemble.

 

Belle carrière n’est-ce pas ?

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Chang’e-5 orbiter reaches Lagrange point on extended mission

 

China's Chang'e-5 orbiter enters sun-Earth trajectory

 

China's Chang'e-5 orbiter embarks on new mission to gravitationally stable spot at L1

 

China to exhibit Chang'e 5-returned moon soil at National Museum

 

 

 

 

Les points de Lagrange par JPM de planetastronomy

 

 

 

STARSHIP :.SN 10 : ENCORE UN EFFORT, IL EXPLOSE APRÈS S’ÊTRE POSÉ CORRECTEMENT (23/03/2021)

 

Le 3 Mars 2021, le prototype SN 10 de Starship, a effectué un vol en altitude parfait, il s’est posé aussi sans exploser à l’atterrissage, mais quelques minutes plus tard, il a subi le même sort que les précédents : il a explosé au sol cette fois-ci.

 

Le vol s’était pourtant bien passé, le lanceur de 50 m, tout en acier inox et équipé de trois moteurs Raptor fonctionnant à l’Oxygène liquide et au Méthane liquide, a parfaitement décollé (voir la vidéo) comme prévu, SpaceX a fait éteindre ces 3 moteurs progressivement en cours de vol, le lanceur a atteint son altitude de 10 km, puis a basculé horizontalement. C’est le calculateur de bord qui a joué sur les volets avant et arrière pour effectuer cette manœuvre.

Au bout de quelques instants les moteurs se sont rallumés permettant ainsi la reprise verticale de la position et enfin l’atterrissage. Cette dernière phase se produisant avec un seul moteur.

 

Une image contenant texte, extérieur, transport, signe

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Une image contenant texte, arme, missile, mangé

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SN10 est posé un peu penché (capture écran SpaceX)

Au bout de 5 minutes, elle explose -capture écran SpaceX)

 

 

Mais on remarque sur le film que la fusée ne s’est pas posée complètement droite, elle est légèrement penchée. Est-ce cela qui a provoqué l’explosion ?

 

 

 

version longue de la mission : https://youtu.be/tixrpX_jYK0

 

 

Une version plus courte de la mission : https://youtu.be/gA6ppby3JC8

vidéo :

 

 

 

L’atterrissage au ralenti : https://youtu.be/gIZOcsu8tWk

 vidéo :

 

 

 

Jack Beyer a mis en ligne une photo composite de ce vol depuis le lancement jusqu’à l’atterrissage, on la trouve ICI.

Good Job Jack !

 

 

La réaction d’Elon Musk après ce que l’on appelle un RUD ((Rapid Unplanned Disassembly) dans le langage SpaceX :

« Starship a atterri sans exploser. Tout le monde a superbement travaillé ».

 

Pour beaucoup la mission reste un succès, mais il faut comprendre ce qui s’est passé.

 

Plusieurs explications possibles :

·         L’inclinaison pourrait indiquer un défaut de structure lors de l’atterrissage, qui aurait pu provoquer une fuite d’un des deux liquides cryogéniques et donc une explosion

·         Un défaut des vannes de carburant qui ne se seraient pas correctement fermées.

 

Quelques jours après, Elon Musk à l’aide d’un tweet donne l’explication :

Tweet d’Elon Musk

“SN10 engine was low on thrust due (probably) to partial helium ingestion from fuel header tank. Impact of 10m/s crushed legs & part of skirt. Multiple fixes in work for SN11.”

Le moteur Raptor du SN10 avait une poussé trop faible et l’impact à 10 m/s a écrasé les patins d’atterrissage et une partie de la jupe. Ces points doivent être vérifiés pour le prochain vol.

Au moins on sait ce que l’on doit faire pour SN11.

 

 

Bref une affaire à suivre.

 

SpaceX est toujours décidé de lancer Starship et son booster Super Heavy à la fin de cette année 2021.

Les voyages vers la Lune devant démarrer en 2023.

De plus le milliardaire Japonais prévoit toujours de faire le tour de la Lune à bord en 2023 avec des invités.

 

En attendant un rapport éventuel de SpaceX sur l’explosion, on prépare SN11 pour le prochain vol !

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SpaceX Starship SN10 : qu’est-ce qui a pu provoquer l’explosion après l’atterrissage ?

 

SpaceX : des images « comme au cinéma » du vol d'essai réussi du prototype du Starship

 

Starship SN10 successfully lands before RUD’ing on the pad

 

SpaceX Starship makes upright landing, but rocket explodes minutes later

 

SpaceX’s Starship Prototype Flies High AND Sticks the Landing!

 

SpaceX : Elon Musk explique les raisons de l’explosion de SN10

 

Starship SN10 : SpaceX partage ses photos marquantes du vol d’essai

 

Fantastic Analysis of SN-10 Landing and Explosion by Scott Manley à lire!

 

 

 

 

 

L’UNIVERS :LA TOILE COSMIQUE ET LES GALAXIES NAINES. (23/03/2021)

 

Dans l’Univers, les galaxies sont réparties le long de filaments de gaz très ténus, longs de millions d’années-lumière, entre lesquels règnent des vides, et qui forment la toile cosmique. (cosmic web en anglais).

 

L’instrument MUSE (Multi Unit Spectroscopic Explorer) du Very Large Telescope a capté l’image de plusieurs filaments dans l’Univers jeune révélant la présence inattendue de milliards de galaxies naines dans ces filaments.

 

À cette occasion le CNRS publie un communiqué que je reprends en partie :

 

Les filaments de gaz dans lesquels naissent les galaxies sont prédits depuis longtemps par les modèles cosmologiques mais nous n’avions pas encore de véritables images de ces objets.

Pour la première fois, plusieurs filaments de cette « toile cosmique » ont été observés directement, grâce à l’instrument MUSE du Very Large Telescope de l’ESO, au Chili.

Ces observations de l’Univers jeune, 1 à 2 milliards d’années après le Big Bang, suggèrent l’existence de très nombreuses galaxies naines, jusqu’alors insoupçonnées. Issue d’une collaboration internationale dirigée par le Centre de recherche astrophysique de Lyon (CNRS/Université Lyon 1/ENS de Lyon) et associant le laboratoire Lagrange (CNRS/Université Côte d’Azur/Observatoire de la Côte d’Azur), cette étude parait dans la revue Astronomy & Astrophysics le 18 mars 2021.

 

La structure filamentaire du gaz d’hydrogène dans lequel se forment les galaxies, appelée toile cosmique, est l’une des grandes prédictions du modèle du Big Bang et de la formation des galaxies [figure 1].

Jusqu’à présent, la connaissance que nous en avions était limitée à quelques zones particulières, notamment en direction de quasars : ceux-ci agissent comme des phares de voiture, leur puissant rayonnement révélant les nuages de gaz le long de la ligne de visée.

Cependant, ces régions sont peu représentatives de l’ensemble des filaments où sont nées la plupart des galaxies, dont la nôtre.

Observer directement la faible lueur du gaz formant ces filaments était un Graal, auquel vient d’accéder une équipe internationale dirigée par Roland Bacon, chercheur CNRS au Centre de recherche astrophysique de Lyon (CNRS/Université Lyon 1/ENS de Lyon).

 

 

Une image contenant texte, fond marin

Description générée automatiquementFigure 1 : simulation cosmologique de l’Univers lointain. Cette image illustre la lumière émise par les atomes d’hydrogène de la toile cosmique dans une région d’environ 15 millions d’années-lumière de côté. Outre l’émission très faible du gaz inter-galactique, on devine de multiples sources ponctuelles qui sont des galaxies formant leurs premières étoiles.

 

© Jeremy Blaizot / projet SPHINX

 

L’équipe a fait le pari de pointer, sur une unique région du ciel pendant plus de 140 heures, le Very Large Telescope de l’ESO, équipé de l’instrument MUSE couplé au système d’optique adaptative du télescope : ensemble, ces instruments forment l’un des systèmes les plus performants au monde. La région choisie fait partie du champ ultra profond de Hubble, qui était jusqu’à présent l’image la plus profonde du cosmos jamais obtenue. Mais Hubble vient d’être détrôné puisque 40 % des galaxies découvertes grâce à MUSE n’ont pas de contrepartie dans les images de Hubble.

 

 

 

 

 

 

Figure 2 : les 2250 galaxies du « cône » d’Univers observé par MUSE sont représentées ici en fonction de l’âge de l’Univers (en milliards d’années).

 

La période de l’Univers jeune (de 0,8 à 2,2 milliards d’années après le Big Bang), explorée dans cette étude, est représentée en rouge.

 

Les 22 régions de sur-densité de galaxies sont marquées par des rectangles gris.

Les 5 régions où des filaments ont été identifiés de manière la plus significative sont identifiées en bleu.

 

© Roland Bacon / David Mary

 

 

 

 

 

 

Il a fallu huit mois, après une planification minutieuse, pour conduire cette campagne d’observation hors norme.

Puis une année d’un long processus de traitement et d’analyse des données, qui a permis de révéler pour la première fois la lueur des filaments d’hydrogène, et d’obtenir les images de plusieurs filaments tels qu’ils étaient 1 à 2 milliards d’années après le Big Bang, une époque clé pour comprendre comment les galaxies se forment à partir du gaz de la toile cosmique.

 

Mais la plus grande surprise est venue lorsque l’équipe a réalisé, grâce à des simulations, que la lueur du gaz provenait d’une population jusqu’alors invisible de milliards de galaxies naines donnant naissance à de nombreuses étoiles [voir figure].

Ces galaxies sont trop faiblement lumineuses pour être détectées individuellement avec les moyens actuels, mais leur existence aura d’importantes conséquences pour les modèles de formation de galaxies, conséquences que les scientifiques commencent tout juste à explorer.

 

 

Bravo à nos amis chercheurs du CNRS pour cette importante découverte.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Les premières images de la toile cosmique révèlent une myriade de galaxies naines inattendues aux confins de l’Univers

 

Les premières images de la toile cosmique révèlent une myriade de galaxies naines insoupçonnées par le CNRS

 

L’histoire de l’Univers bientôt dévoilée, diaporama sur MUSE.

 

Muse, la vidéo, la machine à explorer le temps.

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.ASTRONOMIE DE L’ÉTRANGE PAR YAEL NAZÉ CHEZ BELIN. (23/03/2021)

 

 

Notre amie Yaël Nazé, astronome au FNRS (Belgique) et en poste à l’Institut d’Astrophysique et de Géophysique de Liège, vient de sortir chez Belin, un livre tout à fait original.

« Astronomie de l'étrange, Individus singuliers, objets bizarres, idées insolites »

 

Incroyable mais vrai !

 

Savez-vous que l’Univers pourrait bien être en pétard ou au moins chiffonné ?

Que la Grande-Bretagne aurait subi une pluie infestée d’aliens ? Connaissez-vous le lien entre Newton et les pirates ?

 

Ne vous étonnez pas de croiser des hommes et des femmes singuliers aux destins étonnants, des objets célestes étranges et des hallucinations collectives !

 

 

 

Vous reviendrez de ce voyage inédit dans les étoiles, riche d’anecdotes cosmiques, et avec une certitude : l’univers n’a pas fini de nous étonner…

 

Ouvrage très bien illustré et surprenant.

 

Le sommaire : trois parties :

·         Des individus singuliers

·         Des objets bizarres

·         Des idées étranges

 

Vraiment plaisant à lire.

 

376 pages       24 €

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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