LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 9 Septembre 2021
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences seront en présence du public.
Un PASS SANITAIRE
ou un test PCR négatif
récents seront exigés à l’entrée dues aux récentes précautions sanitaires.
Le mercredi 13 Octobre 2021 19H00 au CNAM amphi Grégoire sauf contrordre sanitaire. Benjamin Quilain du Labo Leprince Ringuet (École Polytechnique) , nous parlera de L’ES NEUTRINOS, DÉCOUVERTES, MASSE, ANTIMATIÈRE ETC..
Réservation à partir du 9 Sept 9h00 à :
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Mars 2020 :.Première
prise d’échantillon, premier échec !
(9/09/2021)
Mars 2020 :
Ouf, deuxième prise d’échantillon réussie.
(9/09/2021)
Ingenuity :
De plus en plus de vols !
(9/09/2021)
Curiosity :.9
ans et 26 km parcourus.
(9/09/2021)
Mars :
Une superbe illustration de toutes les missions martiennes.
(9/09/2021)
Hubble :.Un
anneau d’or dans le ciel !
(9/09/2021)
ISS :.Des
fissures sur le module Zarya.
(9/09/2021)
Vénus :
Deux sondes de l’ESA survolent Vénus.
(9/09/2021)
CERN :.Un
nouveau quark qui a du charme !
(9/09/2021)
Livre conseillé
:.Magique Cosmos de Tim James chez Dunod.
(9/09/2021)
MARS 2020 :.PREMIÈRE PRISE D’ÉCHANTILLON, PREMIER ÉCHEC !
(9/09/2021)
Après un atterrissage sans faute du rover Persevance le 18 Février 2021, après
les premiers vols avec succès du petit hélicoptère Ingenuity, la NASA a enfin
décidé de procéder au premier relevé d’échantillon martien de la mission.
C’est en fait la mission principale de Perseverance, recueillir des
échantillons, les semer sur le sol martien comme le Petit Poucet, dans l’attente
d’une future (et hypothétique) mission de récupération pour retour sur Terre.
Comment cette opération ultra compliquée va se passer ?
Il faut d’abord choisir la zone de prélèvement, c’est fait, c’est une zone un
peu rocailleuse possédant un nom bizarre que
nous voyons ici.
Maintenant il faut préparer le rover et tous ses instruments au prélèvement.
Cela va prendre une dizaine de jours.
Les instruments nécessaires au démarrage du prélèvement, imagerie et analyse
sont :
·
SHERLOC :
(Scanning Habitable Environments with Raman & Luminescence for Organics &
Chemicals, PI : JPL). Spectrometer HR permettant d’étudier la minéralogie à très
petite échelle. Possède aussi un spectro Raman.
·
WATSON :
(Wide Angle Topographic Sensor for Operations and eNgineering), c’est une loupe
pour examiner les échantillons.
·
PIXL :
(Planetary Instrument for X-ray Lithochemistry, PI : JPL) C’est un spectromètre
à fluorescence X associé à un imageur HR
·
MastCam Z :
Au nombre de deux (stéréo). Similaire Mastcam Curiosity, est capable de fournir
des images stéréo et panoramiques. Équipée d’un zoom (Z pour zoom)
·
SuperCam :
C’est une évolution de la ChemCam embarquée sur Curiosity. Inclus aussi un micro
!
Tout ceci devant permettre d’imager la zone à échantillonner et à l’analyser au
spectro.
Lorsque l’on a décidé du démarrage de l’opération, après un nettoyage de
surface, le bras prend un tube réceptacle, le chauffe et l’introduit dans le
forêt chargé de creuser. Celui-ci est ensuite incorporé à
la perceuse
située à
l’extrémité du bras.
Une fois l’opération terminée, on photographie et on calcule la quantité
recueillie, puis l’échantillon est transféré dans le réceptacle ACA (Adaptative
Caching Assembly ) pour être scellé.
Une remarque, pour être pleinement opérationnel, le jour du prélèvement, le
rover ne se consacre à rien d’autre que cette mission, afin d’avoir les
batteries complètement opérationnelles.
La NASA/JPL nous fournit une vidéo explicative afin de comprendre la complexité
de la manœuvre.
À voir absolument pour comprendre.
https://youtu.be/MFyv8mtRPCA?list=PLTiv_XWHnOZqCrMU2ppcLjRn1zlDkNx3q
Maintenant, que s’est-il passé ce 6 Août, jour où la NASA décide du
prélèvement ?
Eh bien, il semble que le tube prélèvement soit…vide !!
Les diverses investigations photographiques ont montré que le réceptacle ne
contenait rien du tout. Étonnant, alors qu’à priori les séquences se sont
déroulées parfaitement. Que s’est-il passé ? Un Martien aurait-il perturbé
l’expérience ?
À gauche, photo de la NavCam de la zone à échantillonner, on voit le trou de
forage.
À droite, prise par Watson le trou de forage de 2,7 cm de diamètre et 7 cm de
profondeur. Crédit NASA/JPL-Caltech
On inspecte aussi le tube de prélèvement,
voir la séquence gif.
Il est vide.
Les explications de la NASA ont tardé à arriver, et une fois arrivées, elles ne
semblent pas très satisfaisantes. Voyez :
L’échantillon aurait été réduit en poussière donc n’aurait pas pu être récolté
normalement. Bref, c’est de la faute de Mars ! Un peu court !!
Un commentaire US : “The hardware performed as commanded but the rock did not
cooperate this time”.
Ce qui veut dire que tout a bien marché comme prévu, mais le matériau n’a pas
coopéré ! J’adore !
On continue et le rover se dirige vers le prochain point de prélèvement.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Mystère sur Mars : le premier échantillon prélevé par Perseverance reste
introuvable
La première collecte d’échantillons de Mars par Perseverance est un loupé
Comment Perseverance va collecter son tout premier échantillon de Mars
Perseverance Mars rover's first rock sample goes missing
Assessing Perseverance's First Sample Attempt
NASA Perseverance Mars Rover to Acquire First Sample
NASA’s Perseverance Team Assessing First Mars Sampling Attempt
The Extraordinary Sample-Gathering System of NASA's Perseverance Mars Rover
Mars 2020 Rover Adaptive Caching Assembly: Caching Martian Samples for Potential
Earth Return
article technique sur la méthode
Les images brutes de Persévérance.
Mars 2020 :
LA mission martienne de la NASA pour 2020.
MARS 2020 : OUF, DEUXIÈME PRISE D’ÉCHANTILLON RÉUSSIE.
(9/09/2021)
Après avoir compris l’échec de la première prise d’échantillon : le sol était
trop meuble, trop sableux, ce qui n’a pas permis d’avoir un échantillon compact,
la NASA s’est mise en chasse d’un lieu pour un deuxième essai.
Et, ils l’ont trouvé. Ce sera cette roche (baptisée Rochette), dont ils vont
prélever une carotte. Et
il semble bien que cela ait marché !
Le 1er septembre 2021, ce deuxième carottage est effectué et le
réceptacle semble bien rempli de roches comme on le voit sur la photo prise par
la MastCam.
La taille de l’échantillon est approximativement légèrement plus large qu’un
crayon !
Crédit photo : NASA/JPL-Caltech
Voici le schéma qui devrait vous aider à comprendre les séquences du recueil
d’échantillons.
Crédit NASA/JPL.
Il vaut mieux regarder d’abord une vidéo explicative, car la séquence est très
complexe.
Explication de la prise d’échantillons par vidéo NASA.
On rappelle, que les échantillons, sont ensuite en partie laissés sur le sol
pour un éventuel futur ramassage !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Perseverance: Nasa's Mars rover makes second drill sample bid
de la BBC.
NASA’s Perseverance Rover Successfully Cores Its First Rock
INGENUITY : DE PLUS EN PLUS DE VOLS !
(9/09/2021)
Pendant que Perseverance, essaie de prélever des échantillons, notre vaillant
petit hélicoptère continue son petit bonhomme de chemin afin de tester ses
capacités et d’explorer la future route pour le rover.
En effet, alors que cet engin expérimental n’était prévu que pour quelques
essais, on s’est rendu compte de
ses extraordinaires
capacités, et il employé maintenant pour défricher le terrain à
Perseverance.
Un beau succès d’engineering, alors que l’on ne savait même pas s’il pouvait
voler.
Lors d’un arrêt au sol, Ingenuity a été imagé par la caméra RIM (Remote
Microscopic Imager) qui fait partie de la SuperCam, elle est spécialisée pour
les vues détaillées.
Cette caméra est capable de détecter une balle de tennis à 1 km.
Cette photo a été prise le 14 Mai 2021.
Crédit photo : NASA/JPL-Caltech/LANL/CNES/CNRS
Tout se passe bien jusqu’à présent.
Pendant le vol 8 le rover nous transmet une photo 3D (anaglyphe donc lunette
bleu/rouge) d’Ingenuity, la voici :
Pour voir le max de détails, clic sur l’image et lunette rouge (œil gauche) et
bleue (œil droit).
Image prise le 6 Juin 2021 par les deux caméras de la MastCam Z
L’hélicoptère a parcouru 160 m ce jour-là à 10 m d’altitude.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/ASU/MSSS
Vols 9 et 10 sans problème, le vol 9 brisant un record de distance : 625 m.
Le vol 11 dure plus de deux minutes, 130 secondes, à cette occasion
il photographie son compagnon,
le rover.
Le vol 12, du 16 Août 2021 a pour but d’explorer la zone géologique appelée
South Seitah.
450 m pour un vol de près de 3 minutes.
On prépare le vol 13.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Après six mois sur Mars, l’hélicoptère de la NASA dépasse toutes les attentes
Lucky 13 – Ingenuity to Get Lower for More Detailed Images During Next Flight
My Favorite Martian Image: Helicopter Sees Potential Rover Road Ahead
Better By the Dozen – Ingenuity Takes on Flight 12
Ingenuity’s Flight 12 was a Tricky one, Flying Over Hazardous Terrain
Ingenuity Sees Perseverance From Above
11th flight
North-By-Northwest for Ingenuity’s 11th Flight
Aerial Scouting of ‘Raised Ridges’ for Ingenuity’s Flight 10
Flight 9 Was a Nail-Biter, but Ingenuity Came Through With Flying Colors
Flight 8 Success, Software Updates, and Next Steps
CURIOSITY :.9 ANS ET 26 KM PARCOURUS.
(9/09/2021)
C’est en Août 2012 que Curiosity se posait dans le cratère Gale, 9 ans plus tard
il est toujours vaillant et s’achemine doucement vers les hauteurs du Mont Sharp
(Aeolis Mons est le nom savant), but ultime de son voyage.
Il est à priori dans le fond d’un ancien lac, ou peut-être pas suivant les
dernières études. Celles-ci semblent indiquer que cet endroit aurait plutôt été
plus sec, balayé par les vents et avec moins d’eau que prévu. Bref on ne sait
pas trop.
Néanmoins ses exploits sont formidables, après avoir parcourus des terrains
plutôt riches en argile (formés en présence d’eau obligatoirement), il s’attaque
maintenant à des terrains plutôt riches en sulfates, correspondants à des zones
moins humides.
Il a à ce jour recueilli
plus de trente échantillons
grâce à sa foreuse.
Il nous gâte avec des vues extraordinaires, notamment celle
d’un panorama 360°
d’un monticule de 137 m de haut, baptisé Rafael Navarro Mountain. Ce
panorama énormément copieux
en pixels fait dans sa version légère 35 MB quand même, il est composé à partir
de 129 images de base. Donc attention au téléchargement.
Croyez-moi, cela vaut le coup de le voir une fois en haute résolution afin de se
rendre compte de tous les détails inclus dans ces photos.
Le voici en version « light » :
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS
Ceux qui ne peuvent pas la voir en HR peuvent se rattraper sur la vidéo qui
suit.
https://youtu.be/8DZl56tS9ko?list=PLTiv_XWHnOZpzQKYC6nLf6M9AuBbng_O8
Vidéo basée sur les photos prises le 3 Juillet 2021 par la Mastcam.
Quelques jours plus tard, Curiosity rencontre une drôle de roche, ou plutôt de
concrétion, relativement petite. Elle a la forme d’une arche.
Cette arche de pierre mesure quelques cm, il a d’ailleurs été photographié avec
la caméra « microscope » MAHLI.
On se demande comment il peut tenir debout malgré les tempêtes de vent
martiennes.
Image prise sol 3190 (27 ou 28 Juillet 2021)
Crédit : NASA/JPL-Caltech/LANL / Kevin M. Gill
POUR ALLER PLUS LOIN :
Curiosity : après 9 ans sur Mars, le rover nous éblouit encore avec des photos
inédites
Curiosity Looks Uphill Past Rafael Navarro Mountain
NASA’s Curiosity Mars Rover Explores a Changing Landscape
Le rover Curiosity découvre une intrigante petite arche de pierre sur Mars
NASA rover spots 'whimsical' rock arch on Mars that's defying wind, dust
Curiosity Might Not Be In An Ancient Lake At All
Dune Fields in Gale Crater Tell the Story of Mars’ Shifting Climate Over Eons
Et si Curiosity n’avait finalement pas atterri sur le lit d’un ancien lac
martien ?
Ancient organics discovered on Mars ;
Vidéo YouTube.
MARS :.UNE SUPERBE ILLUSTRATION DE TOUTES LES MISSIONS MARTIENNES.
(9/09/2021)
Nos amis de la Planetary Society ont fait fort.
Crédit : NASA/JPL/Roscosmos/JAXA/ESA/ISRO/MBRSC/Jason Davis/The Planetary
Society
Ils ont réussi à mettre
sur une seule infographie toutes les missions martiennes depuis l’origine.
Depuis les Mars soviétiques (« échec et mars… » je n’ai pas pu résister au jeu
de mots) jusqu’à Perseverance.
Bien sûr, on ne peut pas voir tous les détails sur la reproduction ci-dessus,
mais si vous cliquez sur l’image, vous aurez toute la richesse des détails.
Cette illustration est autorisée en diffusion non commerciale.
POUR ALLER PLUS LOIN :
HUBBLE :UN ANNEAU D’OR DANS LE CIEL !
(9/09/2021)
Notre télescope spatial ne nous lassera donc jamais, il vient d’imager
un anneau d’Einstein
extraordinaire.
On se rappelle que cet anneau est un effet d’optique, produit par ce que l’on
nomme l’effet de
lentille gravitationnelle (gravitational lensing en anglais)
Cet effet est dû à la présence d’un objet très massif (la lentille), interposé
sur la ligne de visée d’un objet plus lointain. Cette « lentille » joue office
de…lentille, bien entendu et grossit l’image de l’objet lointain que l’on
n’aurait jamais pu voir sans cela.
Crédit : ESA/Hubble & NASA, T. Treu et J. Schmidt
Voici une explication de cet effet :
Et c’est ce qui vient de se passer avec Hubble avec sa caméra WFC3 (Wide Field
Camera 3) installée en 2009.
Que remarque-t-on ?
4 points lumineux
à la périphérie de l’anneau et
deux points brillants
au centre. Ces six points lumineux correspondent en fait à trois objets.
·
Une paire de galaxies (la lentille !) au centre.
·
Un quasar lointain donnant ces 4 points sur la périphérie et un point le plus
central (difficile à voir). C’est le quasar 2M1310-1714. C’est sa lumière qui a
été « tordue » par effet gravitationnel par la paire de galaxies et a donné ces
5 points.
Bravo Hubble !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hubble photographie un magnifique anneau cosmique
ISS :.DES FISSURES SUR LE MODULE ZARYA.
(9/09/2021)
Il n’y a pas que les êtres vivants qui vieillissent, les choses aussi. C’est le
cas de notre bonne vieille station spatiale ISS, en effet, la partie russe de la
station semble souffrir de
quelques fissures
légères, si on en croit le responsable de la société RKK Energia qui a
construit les modules.
Zarya, le premier module de l’ISS lancé en 1998 par une fusée Proton, mais payé
par les Américains, vieillit donc.
Rappelons-nous ce que sont les éléments de la partie Russe.
Le
premier module envoyé dans l’espace fut
Zarya, situé à
droite sur la photo, puis on y a accroché le module US Unity (pas sur la photo,
mais serait à la droite de Zarya). Zarya avait la charge de l’alimentation
électrique et de la navigation pendant la phase de construction de l’ISS.
Ensuite le deuxième module Russe,
Zvesda (à gauche
de Zarya) qui était aussi très important car il va servir de zone d’habitation
pour les premiers cosmonautes. Il peut aussi servir pour relever l’altitude de
la station.
Ensuite d’autres modules sont venus se rajouter, principalement des sas
d’entrée/sortie pour EVA et laboratoires.
Photo et montage crédit .CC BY-SA 3.0 wikipedia
Donc, on aurait détecté des fissures superficielles dans le module Zarya, après
avoir détecté il y a quelques temps
un micro trou
dans le module Zvesda, mais si faible que l’on n’est même pas sûrs de l’avoir
trouvée ! La fuite causait une perte minime de pression de 0,4 mm de mercure par
jour (la pression normale est de 760 mm)
Ces modules ont 23 ans au compteur !
La ou les fissures sur Zarya ne semblent pas causer de fuite d’air, mais c’est
quand même très
préoccupant !
Ceci vient de se rajouter au problème lors de l’arrimage du module Nauka, il y a
quelques semaines
dont nous avons parlé.
Il y a quand même une
arrière-pensée certainement politique à toutes ces annonces ; en effet,
la Russie souhaite quitter l’ISS en 2025 pour se consacrer à sa propre station.
Les Russes souhaitent une station qui survole plus fréquemment leur territoire
(actuellement seulement 20% du territoire russe est couvert), donc avec une
orbite de latitude plus élevée.
Actuellement l’inclinaison de l’ISS sur son orbite est de 52°. Les Russes
souhaiteraient quelque chose autour de 97°, ce qui couvrirait toute la Russie.
La Russie préférerait s’associer à la Chine, notamment pour toutes les
expéditions lunaires. Bref, wait and see !
Signalons que la NASA cherche aussi à « sortir » de l’ISS.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Des cosmonautes signalent des fissures à bord de la Station spatiale
Des fissures découvertes sur un module russe de l’ISS
Cosmonauts Find Cracks in the Aging Zarya ISS Module
Roscosmos met en cause une astronaute de la Nasa dans la fuite d’une capsule
Soyouz
Toutes
les photos prises
par les astronautes sur Flickr.
VÉNUS : DEUX SONDES DE L’ESA SURVOLENT VÉNUS.
(9/09/2021)
Bizarrement, deux sondes de l’ESA se sont donné rendez-vous autour de Vénus pour
lui voler un peu de son moment cinétique, permettant ainsi à celles-ci de
freiner gratuitement afin de rejoindre leur cible respective.
Pour Solar Orbiter c’était le 9 Août 2021 et pour BepiColombo le 10. Et elles
arrivent de deux directions différentes comme on le voit sur l’illustration
ci-dessous.
Les moments importants de la rencontre se Solar Orbiter et de BepiColombo avec
Vénus les 9 et 10 Août 2021.
Heures en UTC (Paris = UTC + 2). Crédit : ESA.
Pour Solar Orbiter (ESA en partenariat avec la NASA), il est nécessaire qu’elle
perde beaucoup de vitesse afin de rapprocher du Soleil et d’incliner son orbite.
Cette opération que l’on commence à bien connaitre, s’appelle l’assistance
gravitationnelle.
Je reprends une partie de ce que j’avais écrit il y a quelques temps à ce sujet
(voir le lien plus bas) :
L’assistance gravitationnelle est une technique de navigation spatiale
permettant d’augmenter (ou de diminuer suivant les cas) la vitesse d’une
sonde spatiale ainsi que sa direction, afin de lui faire atteindre des
objectifs extrêmes.
En effet, les lanceurs actuels ne permettent pas d’emporter une quantité
énorme de carburant pour pouvoir propulser les sondes aussi loin que l’on
voudrait.
C’est donc une technique élégante pour économiser le carburant.
L’idée c’est de faire
entrer la sonde
spatiale dans la sphère d’influence d’une planète, son champ
d’attraction gravitationnel doit l’attirer de plus en plus, la sonde
accélère donc. Bien entendu on évite une trajectoire de collision.
La sonde ayant reçu ainsi un coup de pied bien placé, ressort de la sphère
d’influence avec une vitesse plus grande qu’à l’arrivée, de plus sa
direction est changée. (Effet de fronde on slingshot en anglais).
Sa vitesse a considérablement changé,
en grandeur et en
direction car la planète lui a communiqué une partie de sa vitesse.
Suivant que l’on frôle la planète dans le sens de sa rotation ou dans le
sens contraire, on accélère la sonde ou on la ralentit.
Donc c’est Solar orbiter
qui le premier a utilisé de l’énergie de Vénus, le 9 Août 2021 en la survolant à
une altitude de 7995 km.
Solar Orbiter survole fréquemment Vénus (celui-ci est en fait le second, il y en
aura six autres) afin de perdre de la vitesse pour se rapprocher du Soleil et
pour incliner son orbite afin de se mettre en orbite polaire.
Pendant ce survol, la caméra SoLoHI (Solar Orbiter Heliospheric Imager) s’est
intéressée au vent solaire ; elle a imagé le passage :
On voit la planète se rapprocher de la gauche puis s’éloigne, le Soleil est
situé dans le coin supérieur droit.
Vénus est si brillant que toute son image est saturée.
La séquence
existe aussi en gif.
Et maintenant, au tour de
BepiColombo, il frôle Vénus le lendemain le 10 Août 2021, son but est
aussi de perdre de la vitesse, il survole l’étoile du berger de beaucoup plus
près, d’une altitude de
550 km. C’est aussi son deuxième passage.
Il est en route pour Mercure (qu’il devrait atteindre en 2025) et sa vitesse est
trop énorme, en effet, on lutte contre l’attraction du Soleil, il est beaucoup
plus facile (et économique en carburant) de viser Saturne ou Pluton, que de
viser Mercure si proche du Soleil. Il doit perdre tellement de vitesse qu’une
dizaine d’assistances gravitationnelles sera nécessaire avant de se mettre en
orbite autour de Mercure. Ces assistances feront économiser d’après les experts
près de dix tonnes de carburant conventionnel !!!
Le survol a été imagé par les trois caméras MCAM (Monitoring Cameras) à bord du
module de transfert (MTM) avec une résolution de 1024x1024 pixels, en noir et
blanc. On remarquera l’antenne grand gain du module MPO qui se tourne vers la
Terre pendant le passage.
Il est à noter que pour ne prendre aucun risque, les caméras haute résolution
sont protégées pendant le survol. Par contre on a pu obtenir des spectres de
Vénus grâce à Mertis (Mercury Radiometer And Thermal Infrared Spectrometer).
Les images ont été mises bout à bout pour donner cette vidéo :
Cette séquence existe
aussi en image gif.
De plus, due au passage extrêmement près de la planète,
BepiColombo a ressenti
la chaleur de Vénus :
·
Le MMO (Mercury Magnetospheric Orbiter) de la JAXA a vu la température d’un de
ses panneaux solaires passer de -100°C à +10°C. par contre à l’intérieur de la
sonde elle-même la température n’a varié que de 2°C.
·
Le MTM (Mercury Transfer Module) a vu sa temperature augmenter de 50°C au niveau
de ses radiateurs
·
Le MPO (Mercury Planetary Orbiter) a noté une variation de température de 20°C.
En ce qui concerne les mesures de gravité (d’accélération) l’instrument Italien
ISA du MPO a recueilli les données correspondantes, on a même pu noter pour la
première fois, les effets des forces de marée sur la sonde.
Pendant le passage, les deux vaisseaux ont aussi enregistré les données
concernant le champ magnétique de la planète, permettant ainsi la comparaison
des mesures entre les deux sondes.
Deuxième survol de Vénus par BepiColombo. Crédit : ESA/BepiColombo/MTM, CC BY-SA
3.0 IGO
Prochain survol par BepiColombo :: Mercure 1er Octobre 2021. Par Solar Orbiter
de la Terre : le 27 Nov 2021.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’assistance gravitationnelle, mais comment ça marche ?
par votre serviteur.
Astro-physique : la fronde gravitationnelle
article de base du CLEA.
ESA gets ready for double Venus flyby
Gravity assists: nature balances her books
BepiColombo, Solar Orbiter collect data on Venus during historic double flyby
During Close Pass, Solar Orbiter Captures Venus’ Glare
du GFSC
Solar Orbiter spacecraft sends postcard from Venus in flyby video
Tout sur la mission Solar Orbiter
BepiColombo’s second Venus flyby in images
Survol de Vénus : BepiCombo freine fortement en vue de sa mise en orbite autour
de Mercure
BepiColombo’s close Venus encounter
Sights and sounds of a Venus flyby
Tout sur la mission BepiColombo.
CERN : UN NOUVEAU QUARK QUI A DU CHARME !
(9/09/2021)
Le LHC au CERN à Genève, est un instrument à se faire choquer des hadrons
(particules lourdes comme le proton par exemple), ce qui a permis la découverte
du boson de Higgs en 2012 ; mais c’est aussi un incomparable appareil à
fabriquer des hadrons connus ou inconnus.
Le LHC (en fait dans la plupart des cas, c’est l’expérience LHCb) en a déjà
découvert plus de 60 !
Généralement les hadrons découverts ne vivent que l’espace d’un instant.
Les hadrons,
comme neutrons et protons, sont généralement composés de deux ou trois
quarks,
particules élémentaires.
Proton = 2 up et un down
neutron = 2 down et un up
Ce sont des fermions (par opposition aux bosons), ils ont pour spin ½. La
cohésion du noyau est obtenue garce à la force nucléaire forte.
Ils ont aussi plusieurs
« saveurs » quantiques :
·
Up/Down
·
Charme/Strange
·
Top (ou Truth)/Bottom (ou beauty)
Illustration: Wikipedia Par Ranjithsiji — Travail personnel - CC BY-SA 4.0
Mais on découvre de plus en plus de nouveaux hadrons qui n’obéissent pas à cette
règle ; ils sont composés de trois ou quatre quarks.
Le dernier de ces hadrons exotiques, possède 4 quarks : deux quarks et deux
anti-quarks.
C’est un Tetraquark,
baptisé Tcc+, il possède l’étrange particularité de posséder deux quarks
charm et un anti-quark up et un anti-quark down.
On pense que ce genre de tetraquark n’existait qu’au tout premier temps de
l’Univers, lorsque pression et température étaient énormes.
Ce tetraquark contient deux quarks lourds (les charm), sa masse totale est
approx 3 fois celle d’un proton.
Le LHC s’attend à de nouvelles découvertes dans les mois qui viennent.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le CERN a découvert une nouvelle particule exotique unique et « fascinante »
Le LHC découvre un nouveau tétraquark
Twice the charm: long-lived exotic particle discovered
29 July 2021: Observation of an exceptionally charming tetraquark.
CERN Discover New Tetraquark Particle
Le Modèle standard
par le CERN
LIVRE CONSEILLÉ :.MAGIQUE COSMOS DE TIM JAMES CHEZ DUNOD.
(9/09/2021)
Vient de paraître aux éditions, un ouvrage qui devrait plaire au plus grand
nombre de personnes qui s’intéressent aux questions fondamentales de
l’astrophysique.
Magique Cosmos, sous-titré, des quarks aux quasars, les mystères de l’Univers.
Présentation du livre ;
Le Big Bang prouve-t-il l'existence de Dieu ?
Dans quoi l'Univers se développe-t-il ?
La Terre est-elle la seule planète abritant la vie ?
Pourquoi le plus grand astronome de l'histoire a-t-il tué son élan de
compagnie ? Saviez-vous qu'il neige du métal sur Vénus, qu'il y a des lacs
souterrains sur Mars et des rivières de pétrole sur Titan ?
L'espace est l’objet le plus grand, le plus ancien, le plus chaud, le plus froid
et le plus étrange qu'un humain puisse étudier.
Dans Magique Cosmos, Tim James nous emmène faire un tour de l'univers
connu (et inconnu), tout en déballant les dernières théories sur ce qui s’y
passe réellement. Il nous fait découvrir la science de l'espace dans ce qu'elle
a de plus étrange.
En nous guidant à travers la relativité d'Einstein, la mécanique quantique et la
théorie des cordes, Magique Cosmos explore les recoins les plus déroutants de
l’univers et s'attaque aux plus grands mystères auxquels nous sommes confrontés
: de la vie extraterrestre au zodiaque ; des trous blancs aux trous de ver ; des
quasars aux quarks.
Tim James nous emmène aussi au-delà de notre système solaire, vers des
exoplanètes qui pourraient abriter la vie et des planètes voyous. Il nous
raconte la recherche d'intelligence extraterrestre, notamment la découverte de
fossiles martiens dans la météorite Alan Hills, et le tentant "signal Wow" reçu
par la Terre en 1973 - encore inexpliqué.
SOMMAIRE :
Prologue : de nos jours encore ?
PARTIE 1 : Un Univers bien étrange. Très grand, très vieux, très bizarre. Un
irrésistible élan. Big Bang et petits pigeons innocents.
PARTIE 2 : Tout ce que nous ne savons pas (encore) sur l'espace. Big Problèmes
pour le Big Bang. Au secours, la plupart de l'Univers a disparu ! Au cœur des
ténèbres. Hologrammes, boucles et cordes.
PARTIE 3 : De la vie dans les étoiles. Y'a quelqu'un là-haut ? Salut les
Terriens ! Repousser les frontières.
Annexes. Notes. Index.
Tim James est professeur de Physique Chimie de l’autre côté de la Manche.
Prix : 19,90 €
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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