LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 2 Septembre 2022
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Le mercredi 14 Septembre 2022 à 19H00 au CNAM amphi
Grégoire (220 places).
« Les trous noirs, de la fiction à la réalité par Nathalie Deruelle, APC (Astro
Particules et Cosmologie) » Résa > 15 Août
Réservation
comme d’habitude
ou à la SAF directement. Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF
Sinon à suivre en direct :
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La
suivante : le 12 Oct
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Une grande Dame a disparu :
Anny-Chantal Levasseur Regourd nous a quittés !
(02/09/2022)
Artemis-I :
Des passagers et des détecteurs de radiations !
(02/09/2022)
Artemis-I :
Lancement reporté.
(02/09/2022)
Artemis :.La
NASA a déterminé les sites d’atterrissage d’Artemis III.
(02/09/2022)
Mars 2020 :.De
la composition du cratère Jezero.
(02/09/2022)
Insight :.Une
surprise !
(02/09/2022)
Lucy :
Problème panneau solaire réglé !
(02/09/2022)
Hayabusa 2 :.L’eau
viendrait bien en partie des astéroïdes.
(02/09/2022)
JWST :.Du
CO2 dans l’atmosphère d’une exoplanète !
(02/09/2022)
JWST :
Jupiter vue par le Webb.
(02/09/2022)
Livre conseillé
:.Les Trous Noirs en 100 questions par JP Luminet.
(02/09/2022)
UNE GRANDE DAME A DISPARU :.ANNY-CHANTAL LEVASSEUR REGOURD.
(02/09/2022)
En ce début d’été 2022, une grande Dame de l’astronomie que nous connaissions
tous, Anny-Chantal Levasseur Regourd nous a quittés, elle est allée rejoindre
ses astres errants dans le ciel qu’elle aimait tant.
Nous sommes tous très peinés, car en plus de sa gentillesse c’était une très
grande professionnelle.
Elle était intervenue de nombreuses fois à la SAF, la SAF qui a d’ailleurs par
l’intermédiaire notamment de Gilles Dawidowicz, Vice-Président de la SAF et de
Nicolas Biver, Président de la commission des comètes, ont publié de très
émouvants communiqués que je reprends :
Photo : JPM
Une femme exceptionnelle nous a quittés
Il y a des nouvelles que nous n’aimerions jamais recevoir. Et même que nous
pensions ne jamais recevoir.
Le Professeur Anny-Chantal Levasseur-Regourd a cessé de penser le 1er août 2022
dans sa 78e année. Nous perdons une amie. La France perd une chercheuse
d’exception. Le monde perd un esprit éclairé.
Ce soir, alors que l’on s’apprête à célébrer une nouvelle Nuit des étoiles, je
suis profondément navré et triste d’apprendre le décès de celle qui depuis des
décennies incarnait un immense savoir et une incroyable passion pour les choses
du ciel, et en particulier pour les comètes et les petits corps planétaires.
Anny-Chantal Levasseur-Regourd ne laissait personne indifférent. Elle était
flamboyante, brillante, talentueuse.
Seule femme sélectionnée comme potentielle astronaute aux côtés de 52 hommes
européens en 1977, Anny-Chantal Levasseur-Regourd aurait pu s’envoler pour
l’espace avant Jean-Loup Chrétien et Patrick Baudry. Les circonstances
politiques en auront décidé autrement. Anny-Chantal en restera affectée…
Diplômée de l’école Normale, agrégée de mathématiques, elle devient physicienne
et choisit la recherche en astronomie. Elle participe à des missions spatiales
majeures comme celles qui permettent d’étudier au plus près la comète de Halley
(Giotto) et la comète Chyryumov-Gerasimenko (Rosetta et Philae), et devient
l’une des spécialistes les plus réputées au monde de la physique cométaire et de
l’étude des petits corps planétaires, ainsi que des poussières interplanétaires
qui les composent.
Présidente de la commission des Comètes de la Société astronomique de France
durant de nombreuses années, Prix des Dames en 1986, Anny-Chantal
Levasseur-Regourd va beaucoup nous manquer et nous penserons à elle souvent, à
son dynamisme, à sa belle personnalité, à tout ce qu’elle a apporté pour faire
de ce monde un monde meilleur, avec intelligence, sensibilité, caractère et
détermination.
Sa passion pour le partage et la transmission au plus grand nombre des dernières
connaissances scientifiques en matière astronomique et spatiale, restera pour
nous, un exemple à suivre.
Notre association s’associe de tout cœur à la peine de ses enfants et
petits-enfants, de ses proches et de ses collègues.
Gilles Dawidowicz
Vice-président de la Société astronomique de France
Un profond respect pour une femme inspirante
Mon premier souvenir d’Anny-Chantal Levasseur-Regourd doit remonter à une soirée
d’automne 1985 où le club Vega de Plaisr/Villepreux avait organisé une grande
soirée observation / conférence (qu’elle animait) consacrée à la comète de
Halley. Il y avait eu foule et cette fin 1985 était ma première occasion de
contact (visuel et scientifique) avec les comètes, en tant que jeune amateur.
Mais j’ai surtout côtoyé Anny-Chantal à partir de 1996, lorsque je faisais
partie du groupe des étudiants qu’elle avait recruté pour aider à l’organisation
du colloque international “Asteroids Comets Meteors” qui s’était tenu à
Versailles. Trois ans avant, j’avais choisi l’autre DEA d’astrophysique, ayant
“échappé” à ses cours et peut-être pris par la suite la voie de l’étude des
chevelures des comètes via la phase gazeuse et radioastronomie alors que sa
spécialité était plutôt les poussières cométaires et la polarisation de leur
signal dans le visible. Quelques années plus tard, pour ce qui est de mes
activités plus amateur, je prendrai la présidence de la Commission des comètes,
bien après elle.
En fin de compte nos chemins ont toujours été complémentaires et j’ai toujours
ressenti un grand respect de sa part, tout en en ayant plus pour elle dont le
parcours cométaire faisait rêver plus d’un… Evidemment, les années Rosetta
(2001-2018), ont été des occasions multiples de rencontres et d’avoir beaucoup
de discussions privées avec Anny-Chantal sur la communication vers le public à
l’occasion de cette formidable aventure. Nous étions sans doute sur la même
longueur d’onde (cette fois !) pour pousser l’ESA dans sa communication et
participer activement chacun avec nos moyens à faire aimer les comètes par le
public. Elle aura certainement réussi à attirer bien des amateurs ou des futurs
chercheurs vers l’étude des comètes.
La comète de Rosetta, 67P/Churyumov-Gerasimenko est revenue nous voir au plus
près l’automne dernier mais l’a emportée loin de nous cet été…
Nicolas Biver
Président de la Commission des comètes
Anny-Chantal avait participé à de nombreuses conférences et manifestations
organisées soit par la SAF soit par l’IAP, en voici quelques-unes :
Conf Int. sur les astéroïdes :
CR de cette journée spéciale « astéroïdes » du 30 Juin 2018
Les planètes du système solaire :
CR séminaire Institut de France. du 29 Mars 2016
Frontière floue entre comètes et astéroïdes :
CR conf. SAF de C Levasseur R. du 9 Nov 2011
Soirée Rosetta, rencontre avec Lutetia :
CR de l’évènement du 10 juillet 2010
AMA09 par C Levasseur-Regourd CR
conférence aux RCE 2008
Conférence de AC Levasseur Regourd :
Comètes et astéroïdes, retour sur nos origines
ARTEMIS-I : DES PASSAGERS ET DES DÉTECTEURS DE RADIATIONS !
(02/09/2022)
Avec un peu de chance le samedi 3 Septembre 2022, aurait dû décoller la mission
Artemis-I en direction de la Lune pour un voyage spatial d’une quarantaine de
jours.
C’est une mission non habitée : mais ce n’est pas tout à fait vrai, c’est une
mission qui emporte de nombreux capteurs de radiations, des mannequins supposés
représentés des êtres humains (au point de vue tissulaire) bardés de milliers de
capteurs principalement pour les radiations ionisantes, ainsi qu’une dizaine de
mini satellites, des CubeSat ayant des fonctions bien particulières.
En plus des radiation solaires (durant éruptions et éjections de masse coronale)
et galactiques, n’oublions pas le passage obligé au travers des ceintures Van
Allen. La première située entre 700 et 10.000 km (protons principalement), la
seconde, la ceinture extérieure, située entre 15.000 et 65.000 km (électrons
haute énergie).
Quitter la protection de la magnétosphère terrestre peut s’avérer dangereux.
(N’oublions pas l’évènement solaire de Aoüt 1972,
entre Apollo 16 et 17,
on a eu beaucoup de chance de ne pas avoir d’astronautes en mission à ce
moment-là !)
J’ai l’impression de me répéter mais le plus grand danger de ces missions
spatiales lointaines, ce sont donc les
RADIATIONS, un
astronaute en mission Artemis vers la Lune pourrait en recevoir plusieurs
centaines de fois ce qu’il recevrait sur Terre ; et il serait temps que l’on
s’en occupe.
C’est ce qu’on fait la NASA et l’ESA qui ont truffé la capsule Orion ainsi que
les passagers non humains de capteurs de radiations. Ils ont pour but de
monitorer l’évolution du taux de radiations pendant tout le vol.
À part la faisabilité de la mission,
l’évaluation des doses
de radiations durant le vol, est en fait la mission principale d’Artemis-I.
Prenons les choses dans l’ordre :
Les dosimètres EAD-MUs
Acronyme de ESA Active Dosimeter Mobile Units, un jeu de 5 de ces dosimètres
sera installé en différents points de la cabine Orion. Ils se déclencheront
automatiquement dès le lancement (grace à un accéléromètre qui les mettront sous
tension) et seront branchés en permanence (fonctionnement par batterie) jusqu’à
l’atterrissage.
Cela permettra de voir l’historique du taux de radiations au cours du voyage.
Ils sont mis au point par l’Agence Spatiale Allemande, la DLR (responsable
Matthias Dieckmann). Ils ont été aussi installés précédemment à bord de l’ISS.
Ces détecteurs, de la taille d’un paquet de cigarettes, sont particulièrement
bien calibrés pour détecter tout type de neutrons, sont sensibles aux électrons
et protons du Soleil, ainsi que les particules plus classiques comme beta et
gamma.
Ils sont garantis pour fonctionner pendant 40 jours.
Un EAD installé à bord d’Orion.
Crédit : NASA.
Les dosimètres de la NASA.
Il y aura à bord 6 détecteurs de radiations RAM (Radiation Area Monitor),
détecteurs passifs de la taille d’une boite d’allumettes ; leur but, enregistrer
les doses totales pendant la mission.
La
capsule Orion sera aussi équipée d’un détecteur déjà utilisé à bord de l’ISS,
HERA, acronyme de Hybrid Electronic Radiation Assessor, qui doit mesurer toutes
les particules chargées (principalement dues aux éruptions solaires).
Il est branché en permanence et envoie ses informations à la Terre en temps réel
pendant le vol. il est équipé d’une alarme sonore prévenant l’équipage de se
mettre à l’abri ou plutôt de se confectionner un abri avec les sacs de
nourriture et d’équipements etc..
Photo : HERA (violet) monté à bord de l’ISS. Crédit : NASA.
Les passagers pas si clandestins que cela.
En
fait la cabine Orion sera aussi occupée par trois passagers passifs chargés de
recueillir des informations sur les radiations et les moyens de s’en protéger.
Il y a :
·
Deux torses de femme, baptisé Helga et Zohar fournis par la DLR
·
Un mannequin portant la combinaison (orange) que vont porter les astronautes
d’Artemis, ce mannequin est baptisé Commandant Moonikin Campos en l’honneur de
Arturo Campos, un ingénieur système spécialiste du LM et qui a participé au
sauvetage de la mission Apollo XIII.
Crédit : Lockheed Martin/DLR.
Helga et Zohar.
Ces deux mannequins correspondent à la physiologie deux femmes, car les femmes
sont plus sensibles que les hommes aux radiations ; ils mesurent 1 m de haut.
Ils
sont équipés de près de 10.000 capteurs passifs et de 34 capteurs actifs, et le
couple devrait être capable de déterminer les taux de radiations auxquels les
humains sont exposés pendant ces vols spatiaux.
On sait en effet que les doses de radiations sont beaucoup plus élevées
(plusieurs centaines de fois) que sur Terre. Sur notre planète nous sommes
protégés par le champ magnétique terrestre et notre atmosphère. De plus les
ceintures de radiations Van Allen (situées vers 600 km et 60.000 km d’altitude)
stockent une partie de ces radiations dangereuses et les empêchent ainsi
d’atteindre la Terre.
Une autre vue.
Crédit NASA/DLR
En plus, Zohar va porter une veste expérimentale de protection, appelée
AstroRad, contre les radiations, fabriquée par l’agence spatiale Israélienne.
Commandant Campos.
Un mannequin (en anglais manikin) habillé de la tenue des astronautes, appelé
Commander Moonikin (jeu de mots avec manikin et moon) Campos fait aussi partie
du voyage.
Il est équipé de deux capteurs de radiations identiques à ceux que porteront
l’équipage.
Cet équipement est appelé Orion Crew Survival Suit, ou OCSS.
Crédit photo : NASA.
Cette combinaison devrait être capable de subvenir au besoin d’un astronaute
pendant 6 jours en cas de problème avec la pressurisation de la capsule. Six
jours c’est le temps théorique qu’il faudrait pour retourner en urgence sur
Terre.
Une expérience embarquée.
En plus de ces divers éléments, Orion va embarquer une expérience biologique :
Biology Experiment 1.
Elle devrait accueillir des graines de plantes, des champignons, des levures et
des algues, afin de voir comment l’environnement joue sur eux.
Mais ce n’est pas tout !
Les CubeSats.
Orion emporte une dizaine d’expériences installées à bord de mini satellites, de
la taille d’une boite à chaussures, les CubeSats.
Ils seront largués au fur et à mesure tout au long du voyage et sont pour la
plupart liés à l’environnement radiatif ou à la Lune. Ils sont placés dans la
pièce adaptateur entre le dernier étage et le module Orion, d’où ils pourront
être largués facilement pour orbiter la Lune.
Crédit Photo : NASA Domaine Public.
Voici la liste :
·
Dédiés à la Lune :
Lunar IceCube :
détection des ressources lunaires
LunaH-Map :
mesure l’abondance de H dans les cratères lunaires, orbite centrée sur
Shackleton.
LunIR :
cartographie IR de la Lune.
OMOTENASHI :
de la JAXA, est un atterrisseur de faible dimension, un démonstrateur
technologique.
·
Dédiés aux radiations
:
CuSP :
mesure des particules et champ magnétique en orbite autour du Soleil.
BioSentinel :
effet des radiations sur de la levure, car son ADN est proche de celui des êtres
humains.
EQUULEUS :
imager la plasmasphère terrestre depuis L2.
·
Autres :
NEA-Scout :
équipé d’une imposante voile solaire doit se propulser vers l’astéroïde 2020 GE
et l’étudier.
ArgoMoon :
sa mission : les données sur l’étage de propulsion ICPS de l’ESA quand Orion
sera libérée de celui-ci.
Team Miles :
démonstrateur technologique sur une nouvelle technique de propulsion plasmique.
La mission Artemis-I en vidéo (simulation).
POUR ALLER PLUS LOIN :
Artemis I Space Radiation Research to Help Moon, Mars Explorers
The HERA Detector for Artemis 2 and Beyond
Current Active Detectors for Dosimetry and Spectrometry on the ISS
ESA astronaut rad-detectors on Artemis
Three mannequins installed on Orion spacecraft for flight around the moon
‘Boarding’ for the Artemis I mission – Helga and Zohar are ready for their
flight to the Moon
'Moonikin' flying on NASA's Artemis 1 named for Apollo 13 engineer
Protecting Artemis and lunar explorers from space radiation
Europe to support Artemis CubeSats in return to Moon
Artemis I CubeSats will study the Moon, solar radiation
Artemis 1 : que sait-on des dix petits satellites qui feront du stop vers la
Lune ?
Voyages spatiaux :
Le défi des radiations sur votre site préféré.
ARTEMIS-I : LANCEMENT REPORTÉ.
(02/09/2022)
Le lundi 29 Aout 2022, on était tous devant NASA-TV pour assister au grand
retour de la NASA dans l’épopée lunaire.
Des centaines de milliers de fans présents à cap Canaveral, comme au temps des
missions Apollo, bref l’atmosphère des grands jours.
Hélas, trois fois hélas, problème de remplissage des cryogéniques, comme aux
répétitions (quatre en tout !).
C’est le moteur n° 3 qui est concerné.
Un « wet dress rehearsal » complet n’a jamais été réussi, ceci explique-t-il
cela ?
Bref sur place, un suspens qui ne dure pas longtemps ; lancement remis à samedi.
Espérons !
Sinon, il faut ramener la SLS dans le hangar VAB pour révision complète, le
lancement serait alors reporté au moins fin Septembre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La NASA a-t-elle précipité le lancement raté d'Artemis-1?
Artemis I launch updates: NASA announces new launch date will be Saturday
ARTEMIS :.LA NASA A DÉTERMINÉ LES SITES D’ATTERRISSAGE D’ARTEMIS III.
(02/09/2022)
La NASA vient d’annoncer officiellement qu’elle a identifié les
13 sites possibles
d’atterrissage de la première mission sur le sol lunaire depuis 1972,
Artemis III.
Cette mission indépendamment de ses aspects scientifiques devrait inclure au
moins un astronaute femme et un astronaute de couleur, voilà pour la partie
« people » !
Ce sont tous des sites situés à
proximité du Pôle Sud
lunaire (à moins de 6°) dans des zones proches de
cratères dont le fond
est en permanence dans l’obscurité.
Voici la liste telle qu’apparue dans le communiqué NASA. Voir l’illustration et
la vidéo pour la localisation exacte.
Faustini Rim A
Peak Near Shackleton
Connecting Ridge
Connecting Ridge Extension
de Gerlache Rim 1
de Gerlache Rim 2
de Gerlache-Kocher Massif
Haworth
Malapert Massif
Leibnitz Beta Plateau
Nobile Rim 1
Nobile Rim 2
Amundsen Rim
Les 13 régions présentées par la NASA comme étant les possibles sites
d’atterrissage d’ArtemisIII.
Crédit: NASA's Goddard Space Flight Center
Tous ces sites sont intéressants géologiquement, ils ont été déterminés après
étude complète des données de la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter).
Ces régions doivent aussi assurer un atterrissage sans problème, des pentes de
terrain acceptables, des facilités de communications avec la Terre et un
éclairage suffisant pour la mission (6 jours et demi). Ils doivent aussi être
compatibles avec la possibilité d’atterrissage d’un atterrisseur SpaceX.
Bien entendu tous ces terrains n’ont jamais été explorés, ils sont parmi les
terrains lunaires les plus anciens.
Ces sites devraient permettre à l’’équipage d’être capable de procéder à des
relevés de glace située dans le fond de ces cratères.
Près du Pôle Sud, le Soleil se lève à peine au-dessus de l’horizon, donnant une
température « au Soleil » d’approx 50°C et dans les zones d’ombres comme le fond
des cratères en permanence dans l’ombre de approx – 200°C.
Concernant l’alunissage, les astronautes auront des systèmes plus performants
que ceux d’Armstrong en 1969, ils auront un système de guidage automatique basé
sur des cartes lunaires (LRO) préchargées dans leur logiciel de navigation. De
plus la mission Artemis I devrait lâcher deux CubeSats pour étudier les
ressources lunaires ainsi qu’un rover,
le VIPER
(Volatiles Investigating Polar Exploration Rover) chargé d’étudier les
ressources lunaires (minéraux et eaux).
En fait plus d’un demi-siècle après les expéditions Apollo, nous ne retournons
pas juste sur la Lune,
nous souhaitons entamer une nouvelle ère de découvertes scientifiques.
La nouvelle aventure commence (ou continue ?).
Vidéo des 13 sites retenus :
POUR ALLER PLUS LOIN :
Artémis : les humains retourneront sur la Lune à l’un de ces 13 endroits
Moon's South Pole is Full of Mystery, Science, Intrigue
NASA Identifies Candidate Regions for Landing Next Americans on Moon
NASA's Artemis 3 mission: Landing humans on the moon
MARS 2020 :.DE LA COMPOSITION DU CRATÈRE JEZERO.
(02/09/2022)
Voilà maintenant plus d’un an et demi que le rover Persévérance s’est posé dans
le cratère Jezero sur Mars et qu’il se balade en étudiant les roches et sols de
ce site.
De nombreux scientifiques en ont profité au bout de cette longue période d’étude
pour publier les résultats de ces recherches.
Ils paraissent dans quatre articles de base accessibles au public mais pas
simple à déchiffrer, voici la liste de ceux-ci.
An olivine cumulate outcrop on the floor of Jezero crater
de la revue Science.
Aqueously altered igneous rocks sampled on the floor of Jezero crater, Mars
chez Science
Compositionally and density stratified igneous terrain in Jezero crater, Mars
chez Science Advances
Ground penetrating radar observations of subsurface structures in the floor of
Jezero crater, Mars,
chez Sc Advances
Je vais essayer d’en tirer les principaux résultats, tels que je les ai compris.
Tout d’abord le parcours de Persévérance pendant sa première période sur Mars.
|
|
Le cratère Jezero et en vert le trajet que va suivre Persévérance, à
droite le trajet actuel, en rouge les points de collecte. Crédit :
NASA/JPL Caltech. |
Persévérance a confirmé que cette zone était bien un
ancien lac à l’origine,
ce lac étant lui-même alimenté par un fleuve formant un delta caractéristique
que l’on reconnait sur les photos prises d’orbite.
Une douzaine d’échantillons ont été prélevés, ils n’attendent que d’être ramenés
sur Terre, peut-être dans 10 ans si on arrive à les retrouver !!!
Les mesures in-situ nous ont enseignées des faits surprenants : on pensait
trouver dans le fond de cet ancien lac (le sol du cratère maintenant) des roches
sédimentaires, qui se forment normalement au fond des lacs. À la place on a
surtout trouvé des
roches magmatiques (laves volcaniques). Les couches qui les recouvraient
ont été probablement « lavées » par l’écoulement liquide au cours des millions
d’années.
Tiré de
l’étude publiée,
voici dans le cadre A, le trajet du rover. Les points bleus sont les points
d’analyse spectrale VISIR avec la SuperCam, les carrés rouges, ceux d’analyse
chimique avec LIBS (spectro plasma) et noirs les points d’abrasion du sol.
La ligne droite blanche correspond au profil topographique que l’on a représenté
dans la partie inférieure.
Les courbes B, C et D représentent les compositions minéralogique (SiO2, MgO,
CaO) tout au long de ce périple en fonction des différents points de mesure. Sol
= jour martien.
Crédit : Roger C Wiens et al. Sc Advances.
Crédit vue d’orbite : MRO/HiRISE. NASA/JPL-Caltech/ASU
Les différentes textures de roches sur le parcours de Persévérance pour cette
étude
sont représentées
sur cette image composite. Les commentaires sont
dans le texte
de l’article.
Les analyses indiquent que les
roches magmatiques sont
antérieures à la formation du delta. Elles ont aussi été altérées par de
l’eau.
L’abondance plutôt faible des minéraux semble indiquer que
la période lacustre a
été brève.
Pour en savoir plus il faudrait pouvoir analyser les échantillons déposés sur le
sol martien !
Images prises par Persévérance de roches ignées typiques dans la formation
rocheuses appelée Maaz.
Toute image : MastCam-Z.
Les roches ignées ou magmatiques sont des roches qui se forment quand un magma
se solidifie en se refroidissant.
Tiré de
l’article publié
chez Science.
Crédit : Ken Farley et al.
Bref, tous ces articles sont très intéressants, mais assez complexes pour le
commun des mortels.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Perseverance rover retrieves key rocky clues to Mars' geologic and water history
Petite surprise dans le sous-sol du cratère Jezero observé par le rover martien
Perseverance
Mars : le passé du cratère où s'est posé Perseverance intrigue les scientifiques
Cratère Jezero de la planète Mars : premières surprises géologiques pour le
rover Perseverance
Voici le parcours que Perseverance va effectuer dans le cratère Jezero
Mars : des découvertes intrigantes sur le passé du cratère où s'est posé
Perseverance
Planète Mars : premières surprises géologiques pour le rover Perseverance dans
le cratère Jezero
INSIGHT : UN SURPRISE !
(02/09/2022)
La sonde InSight recouverte de poussière. Est-ce la fin ???
Crédit NASA/JPL Caltech
La sonde InSight, sur Mars depuis Novembre 2018 a bien rempli son rôle,
notamment avec son sismomètre embarqué.
Maintenant, elle est proche de la fin, car recouverte de poussières qui bloquent
ses panneaux solaires.
Néanmoins on a pu réaliser des études avec ses mesures sismiques.
Étonnamment, InSight grace à son sismographe a révélé qu’il ne semble
pas y avoir de traces
d’eau dans les 300 m situés sous la sonde. C’est une grande surprise et
une grosse déception, surtout que le site est situé près de l’équateur martien,
zone propice à contenir de l’eau (glace) en profondeur.
Cette étude est publiée par le Scripps Institute of Oceanography, un département
de l’Université de San Diego, Calif.
C’est le sismomètre qui permet de pénétrer si profondément dans le sol. Ses
signaux sont filtrés, et en fonction des corps traversés, on peut savoir si les
matériaux sont humides ou secs. On les compare aux bases de données connues sur
Terre pour émettre ces résultats.
Le matériau traversé serait sec et poreux.
Par contre pas de panique, il y a plein d’eau au niveau des pôles martiens.
Mars est plein de surprise !!!!
POUR ALLER PLUS LOIN :
Surprise, surprise: subsurface water on mars defies expectations
de l’Université de San Diego.
Mars InSight Doesn’t Find any Water ice Within 300 Meters Under its Feet
De l’eau sur Mars ? La NASA vient de faire une révélation choquante sur Mars
LUCY : PROBLÈME PANNEAU SOLAIRE RÉGLÉ !
(02/09/2022)
Si le lancement de la sonde Lucy, en route pour étudier les Troyens de Jupiter
s’est bien passé,
on s’est vite rendu compte qu’il y avait un problème avec le déploiement d’un
des panneaux solaires (de fabrication Northrop-Grumman).
En
effet un des panneaux (chacun
de 7 m de diamètre
nécessaire pour alimenter la sonde au niveau de Jupiter)
ne s’était pas
complètement déroulé (350°) et surtout,
n’était pas verrouillé,
comme on le voit sur cette illustration de la NASA.
Cela avait une influence sur la puissance électrique de la sonde.
Différentes manœuvres avec les moteurs de la sonde ont permis de détecter d’où
venait le problème, en se basant sur des mesures de vibrations. En termes
simples, on s’aperçut que l’attache du panneau solaire ne s’était pas
complètement détachée.
Pendant quelques mois le centre de mission a envoyé des ordres pour déployer le
panneau bloqué avec un deuxième moteur, le moteur de secours en même temps que
le moteur principal afin d’exercer plus de force.
Finalement on a gagné encore quelques degrés d’ouverture, on doit être à 357°
donc pas complètement 360, mais on a retrouvé la presque totalité de la
puissance électrique, mais le panneau n’est toujours pas verrouillé.
Vidéo sur le lancement et la problématique panneaux solaires.
Credit: NASA Goddard Space Flight Center
La vraie mission devrait commencer en Avril 2025.
Une nouvelle concernant une des lunes que doit visiter Lucy, Polymèle, l’équipe
scientifique de la mission a découvert que celle-ci possédait ..une lune ! Elle
a été découverte par la méthode d’occultation, c’est un petit rocher de 5 km de
diamètre (Polymèle fait entre 25 et 30 km) séparé de son corps principal de 200
km.
C’est une découverte importante pour l’avancée de la mission.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Lucy’s Solar Array is Fixed! (Mostly)
With solar arrays now operational, Lucy’s got some shimmering to do
Comment la NASA a
réussi à débloquer le panneau solaire de la sonde Lucy.
NASA Team Troubleshoots Asteroid-Bound Lucy Across Millions of Miles
NASA’s Lucy Team Discovers Moon Around Asteroid Polymele
Le site
de Lucy au
SwRI. À voir
HAYABUSA-2 :.L’EAU VIENDRAIT BIEN EN PARTIE DES ASTÉROÏDES.
(02/09/2022)
On n’a pas fini de parler de la merveilleuse petite sonde japonaise Hayabusa-2
qui nous a rapporté 5 précieux grammes de matière extraterrestre de l’astéroïde
Ryugu situé dans la ceinture d’astéroïdes.
Ces aventures vous ont été racontées
dans ces colonnes
au fur et à mesure de l’avancée de la mission.
Les dernières analyses auxquelles nos amis Japonais ont procédé, et qui sont
publiées dans
Nature Astronomy
du 15 Aout 2022, montrent que les astéroïdes du type C (riches en volatiles et
éléments carbonés) seraient les bons candidats pour avoir amené une grande
partie de l’eau sur notre planète.
En effet il y a toujours eu un long débat sur l’origine de l’eau terrestre, on a
d’abord pensé qu’elle pouvait provenir des enrailles de la Terre grace aux
volcans, puis on s’est penché sur l’origine extraterrestre de l’eau,
manifestement elle pourrait venir soit des comètes soit des astéroïdes, mais
desquels c’est la grande question.
Les restes principaux sur terre des astéroïdes sont les météorites. Mais
malheureusement celles-ci sont polluées par la rentrée dans notre atmosphère.
Le grand avantage de ces précieux grammes de Ryugu, c’est qu’ils sont
primitifs
(pristine en anglais) vierges de toute influence terrestre, ils n’ont même
d’après les analyses subit aucune température supérieure à 30°C.
Ryugu contient bien de la matière originale du système solaire.
Comme le disent les auteurs de l’article de Nature : ces échantillons de Ryugu
sont les moins contaminés et les plus purs de notre système solaire.
Comment a-t-on pu se prononcer en faveur des astéroïdes plutôt que des comètes ?
En se basant sur l’indice D/H qui est un marqueur du type d’eau mesurée. On sait
que l’eau « normale » est composée de deux atomes H et d’un atome O, mais pas
toujours !
NOTE CONCERNANT LE D/H /
Le rapport D/H, rapport entre la quantité de Deutérium (isotope de l’Hydrogène
avec un neutron de plus dans le noyau) et l’Hydrogène « normal » (seulement un
proton dans le noyau, donc deux fois moins lourd que D), donne une indication de
l’origine de l’eau (l’eau peut être soit H20 soit HDO, eau semi-lourde ; soit
D2O, eau lourde ; où un ou deux D a remplacé un H) dans le système solaire
Or il semble que l’enrichissement de l’eau en Deutérium soit antérieur à la
formation du système solaire, il ne s’effectue que dans le milieu interstellaire
froid.
Le rapport D/H est un marqueur des zones froides du système solaire, s’il est
élevé, cela signifie que le corps dont il est issu provient des zones froides
(extérieures) du disque proto planétaire.
Donc on s’attendrait à avoir un D/H plus grand pour les comètes que pour les
planètes géantes, car formées plus loin.
Pour information la nébuleuse solaire (mesuré dans l’atmosphère de Jupiter) a un
D/H de 2 10-5 soit près de 10 fois inférieur au D/H terrestre.
D/H océans terrestres |
1,5 10-4 |
Valeur SMOW : standard mean ocean water |
D/H Halley |
3 10-4 |
Et quelques comètes de Oort : |
D/H astéroïdes type C |
1,4 10-4 |
Comme chondrites carbonées |
D/H Ryugu |
1,65 à 2,25 10-4 |
Suite à la mission Hayabusa-2 |
Les résultats obtenus pour les échantillons de Ryugu (et fournis par P Michel)
semblent bien prouver que l’eau de nos océans proviendrait en grande partie au
moins des astéroïdes suite aux nombreux bombardements produits durant les
premiers temps de système solaire.
Une autre découverte de ces mesures : ces fameux grammes contiendraient de
la matière plus vieille
que le système solaire, c’est publié aussi en ce mois d’août 2022 dans la
revue
Astrophysical Journal Letters.
Certains grains de poussière de Ryugu dateraient de 7 Milliards d’années !
J’ai trouvé sur le site de Futura une vidéo YouTube de Morbidelli qui explique
l’origine de l’eau terrestre.
La voici :
https://youtu.be/2vHo93Kq4Ew
POUR ALLER PLUS LOIN :
L'eau des océans viendrait bien des astéroïdes selon une nouvelle étude
A pristine record of outer Solar System materials from asteroid Ryugu’s returned
sample
La théorie de l'eau venue sur Terre via des astéroïdes renforcée par une étude
japonaise
L'astéroïde Ryugu visité par la sonde spatiale Hayabusa 2 serait en fait une
comète éteinte
The Asteroid 162173 Ryugu: a Cometary Origin
Grains of dust from asteroid Ryugu older than our solar system
L’aventure Hayabusa
sur votre site préféré.
JWST :.DU CO2 DÉCOUVERT DANS L’ATMOSPHÈRE D’UNE EXOPLANÈTE.
(02/09/2022)
Le JWST n’a pas fini de nous étonner, à peine en service, il vient de découvrir
la première signature du
CO2 dans l’atmosphère d’une exoplanète, WASP-39 b, et ceci grace à son
spectrographe NIRSpec, en grande partie fourni par l’ESA.
Il est vrai que cette planète est relativement proche, 700 al, du type Jupiter
chaud, donc géante gazeuse, de masse le quart de notre Jupiter et de diamètre
30% supérieur. Bien entendu, elle orbite son étoile (du genre Soleil) en quatre
jours, donc très proche de celle-ci, sa température devant être de l’ordre de
900°C.
Cette mesure a été effectuée lors des multiples
transits de la
planète autour de son étoile.
En effet lorsque la planète passe devant son étoile, la lumière de l’étoile
traverse les couches atmosphériques et peut être ainsi mesurée par le spectro,
celui-ci pouvant classer l’intensité de la lumière détectée en fonction des
différentes longueurs d’onde.
C’est ce que l’on observe ici, où le transit est particulièrement bien marqué.
Crédit : NASA, ESA, CSA, and L. Hustak (STScI). Science: The JWST Transiting
Exoplanet Community Early Release Science Team
C’est l’extrême sensibilité en IR du spectrographe qui a rendu possible cette
détection majeure.
Chaque corps ayant sa propre signature en longueur d’onde, peut ainsi être
déterminé par cette mesure.
On voit ici le spectre de transmission de WASP-39 b mesuré par NIRSpec le 10
Juillet 2022.
Spectre dans le proche IR avec la signature caractéristique du CO2 aux alentours
de 4,3 micron.
Crédit : Nasa/ESA/CSA/L. Hustak/J. Olmsted/STScI
Ces mesures sont un bon signe pour de futures découvertes sur d’autre
exoplanètes plus petites et peut-être même rocheuses. La chasse continue pour de
futures biosignatures pouvant montrer une certaine évolution biologique.
Il est important de déterminer les compositions atmosphériques, car elles
donnent une indication sur le type de formation et d’évolution de la planète
étudiée.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s Webb Detects Carbon Dioxide in Exoplanet Atmosphere
Identification of carbon dioxide in an exoplanet atmosphere
article scientifique sur ArXiv
Webb Detects Carbon Dioxide in Exoplanet Atmosphere
Webb detects carbon dioxide in exoplanet atmosphere
par l’ESA
Découverte majeure de CO2 dans l'atmosphère d'une exoplanète par James-Webb
James Webb détecte du CO2 dans l’atmosphère d’une exoplanète, une première
historique
Tout sur
le JWST sur votre site favori.
JWST :
JUPITER VUE PAR LE WEBB.
(02/09/2022)
Le
JWST s’est intéressé récemment à notre plus grosse planète, Jupiter et en a
photographié notamment des aurores que l’on voit apparaitre en rouge autour des
pôles. La production de ces aurores est un peu différente des nôtres, en effet
le volcanisme du
petit satellite le plus proche Io, joue un rôle, elle envoie des jets d’ions
positifs dans la magnétosphère jovienne.
Images prises par la NIRCam (caméra en proche IR) avec filtre 3,3 à 3,6 micron.
Comme notre œil n’est pas sensible à l’IR, il a fallu transposer les données IR
en couleurs et ce fut le travail d’une passionnée Judy Schmidt qui s’en est
occupé.
La transposition s’est faite ainsi (simplifiée) , les plus grandes longueurs
d’onde apparaissent en rouge, les plus courtes en bleu. Le jaune a été dédié aux
brouillards détectés aux pôles.
Crédit : NASA, ESA, CSA, Jupiter ERS Team; traitement Judy Schmidt.
Les aurores polaires de Jupiter sont de deux sortes, des aurores UV créées par
l’hydrogène moléculaire et des aurores IR créées par l’ion Hydrogène H3+. Le
Webb ne voit que la partie IR.
Mais le JWST n’a pas seulement tourné ses caméras sur la planète elle-même, mais
aussi sur son
environnement, donc ses satellites.
Dans cette vue grand angle, Jupiter apparaît avec son anneau (faiblement
visible) et deux petites lunes : Amalthée et Adrastée. Les aurores apparaissent
ici en bleu.
Image prise par la NIRCam dans le proche IR.
On ne peut bien voir qu’en cliquant sur la photo pour avoir la taille originale.
Crédit : NASA, ESA, CSA, Jupiter ERS Team; traitement Ricardo Hueso (UPV/EHU) et
Judy Schmidt.
On rappelle que les données brutes arrivent du JWST au Space Institute (STScI de
Baltimore), on reçoit les informations de luminosité reçue par les divers
détecteurs. Ces données sont ensuite traitées et les scientifiques les
transforment en images.
Ces archives sont publiques et peuvent être traitées aussi par des personnes
hors des labos officiels.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb’s Jupiter Images Showcase Auroras, Hazes
de la NASA
Jupiter vue dans les yeux du JWST
Jupiter showcases aurorae, hazes (NIRCam widefield view)
Premières images de Jupiter obtenues avec le JWST
Le télescope spatial James Webb observe Jupiter et ses aurores sous un jour
nouveau
Are the Colors in Webb Telescope Images 'Fake'?
Concernant Judy Schmidt
Judy Schmidt nous raconte sa passion pour le traitement des images de James-Webb
et Hubble
LIVRE CONSEILLÉ : LES TROUS NOIRS EN 100 QUESTIONS PAR JP LUMINET.
(02/09/2022)
Notre
ami Jean Pierre Luminet vient de
publier un nouvel ouvrage que je vous recommande :
« Les trous noirs en 100 Questions »,
Tallandier (25 août 2022) - 320 pages - 18 €
Voici la Quatrième de couverture :
Comment définir simplement un trou noir ? Quand a-t-on imaginé pour la première
fois leur existence ? Est-il vrai que les trous noirs ralentissent le temps ?
Que se passe-t-il à l’intérieur ? Pourrait-on voyager dans l’espace en utilisant
les trous de ver ? Un trou noir menace-t-il le système solaire ? Notre univers
est-il un gigantesque trou noir ?
Un monde fascinant se dévoile. Le 12 mai 2022, l’image du trou noir supermassif
Sagittarius A* logé au sein de notre galaxie, a été délivrée, confirmant la
justesse de la théorie d’Einstein et concrétisant davantage ce phénomène pour le
public.
Dans les années 70, Jean-Pierre Luminet a été l’un des tout premiers à modéliser
l’existence de ces superstructures aux propriétés étonnantes défiant les lois de
l’astronomie traditionnelle. Ce livre traite de ces corps si denses que leur
champ gravitationnel ramène tout à eux : lumière, matière, espace et temps.
Machines à produire de l’énergie, ces maelströms cosmiques sont de véritables
pièges à information, voire des portes de passage vers d’autres univers.
Éminent spécialiste, Jean-Pierre Luminet nous éclaire de façon très pédagogique
sur ce phénomène captivant et nous aide à réfléchir sur les fondements mêmes de
nos conceptions sur la nature du monde, le réel et le virtuel. Voici à la portée
de tous une somme infinie de connaissances en même temps qu’un fabuleux voyage
vers les beautés et les mystères de notre univers.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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