LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 11 Février 2023     

   

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 8 Mars (CNAM exceptionnellement amphi JB Say) 19 H   
JM Bonnet-Bidaud astrophysicien CEA, sur « L’histoire critique du Big Bang"
Réservation comme d’habitude ou à la SAF directement.
La suivante : le 12 Avril : Thierry Legault sur « L’Astrophoto pour les nuls »     

Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

Artemis-I :.Les conclusions du premier vol. (11/02/2023)

Starship : Test réussi du booster aux 33 Raptors ! (11/02/2023)

Lucy : Une nouvelle cible ajoutée ! (11/02/2023)

Hubble :.Il mesure la masse d’une naine blanche. (11/02/2023)

Propulsion : Mars en 45 jours ? (11/02/2023)

Propulsion : Un moteur qui fait « Boum » ! (11/02/2023)

Les particules : Le modèle standard tient le coup ! (11/02/2023)

Mars :. L’ours de Mars ! (11/02/2023)

Comète :.ZTF suite. (11/02/2023)

JWST :.Première occultation d’une étoile. (11/02/2023)

Galileo :.Plus performant que le GPS…mais…. (11/02/2023)

Livre conseillé :..Galilée à la plage chez Dunod par A. Cassan. (11/02/2023)

Les magazines conseillés : Pour la science Machines Quantiques. (11/02/2023)

 

 

 

 

ARTEMIS-I :.LES CONCLUSIONS DU PREMIER VOL. (11/02/2023)

 

La mission Artemis 1 s’st bien terminée par le retour sur Terre de la capsule Orion en bon état.

 

Il est temps alors pour la NASA d’éplucher toutes les mesures effectuées pendant le lancement et pendant le vol de la fusée géante.

C’est nécessaire avant de donner le OK à la mission suivante Artemis II.

 

Un nombre impressionnant de données ont été recueilli, approximativement une cinquantaine de terabytes (tera = 1012) en tout.

 

Une image contenant transport, intérieur, fusée

Description générée automatiquementL’étude de ces données a montré que le lanceur, les boosters et le module interface ICPS ont parfaitement fonctionné. De nombreuses photos prises en direct le prouvent aussi.

Le moteur RS-25 est donc qualifié pour SLS (provient de la navette).

 

La NASA conclue le rapport préliminaire en disant que le lanceur SLS a fonctionné comme prévu, malgré tous les retards et problèmes de développement.

 

Maintenant c’est au tour d’Orion et de sa multitude de capteurs d’être étudié à fond avant que l’on puisse donner le feu vert à la mission suivante. Néanmoins les préparations de cette mission ont quand même commencé, aussi bien au niveau lanceur que capsule Orion.

 

Prochaine étape : la désignation des astronautes.

Lancement prévu : 2024.

 

 

Crédit photo lancement : NASA/Chris Coleman et Kevin Dav

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La Nasa dévoile ses premières conclusions sur la mission Artemis I

 

Excellente nouvelle pour Artémis II : la méga-fusée SLS a marché mieux que prévu

 

Data from the First SLS Flight to Prepare NASA for Future Artemis Missions

 

 

artemis blog

 

Toutes les images de la mission Artemis I chez Flickr.

 

The Artemis book par l’ESA.

 

Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.

 

Le blog Artemis de la NASA.

 

 

 

 

 

STARSHIP :.TEST RÉUSSI DU BOOSTER AUX 33 RAPTORS ! (11/02/2023)

 

Le 9 Février 2023 est à marquer d’une croix blanche pour Elon Musk et sa société SpaceX.

C’est le jour de l’essai grandeur nature du booster sélectionné pour le premier vol du Starship complet (booster plus Starship). Il a eu lieu sur le site de Boca Chica au Texas où Elon Musk a investi plus d’un milliard de $ pour construire sa « STARBASE » avec sa tour pour attraper au vol les lanceurs revenant sur terre.

Le test ne devait surtout pas endommager le site de lancement, c’était la plus grande crainte.

 

On sait que le Booster (70 m de haut) utilise 33 moteurs Raptors 2 (utilisant de l’oxygène et du méthane liquides) possédant une poussée deux fois plus importante que Saturn 5 ou SLS.

 

Message d’Elon Musk à propos du test qui s’est déroulé comme prévu :

Team turned off 1 engine just before start & 1 stopped itself, so 31 engines fired overall.

But still enough engines to reach orbit!

Un moteur a été éteint juste avant la mise à feu et un autre s’est éteint de lui-même au cours de l’essai.

Néanmoins, il y a assez de puissance pour atteindre l’orbite.

 

Phot : SpaceX

 

 

 

 

 

 

 

Le test a été relativement court, mais selon le programme d’après SpaceX. Les installations n’ont pas été endommagées.

 

Cette configuration de 33 moteurs est la plus puissante jamais utilisée, les anciens se rappellent certainement la fusée géante russe des années 1960, la N1 avec ses 30 moteurs (moins puissants que les Raptors) qui n’a jamais fonctionné et a même provoqué des accidents très graves sur le pas de tir.

le booster était fixé au pas de tir pour ne pas décoller!

 

Très intéressante photo vue de drone, où l’on voit la Booster à gauche et la Starship en noir à droite.

 

 

Crédit photo : SpaceX

 

 

 

 

 

 

 

Encore une belle photo prise par le drone :

 

On remarque parfaitement le mécanisme Mecazilla pour attraper les lanceurs au retour. Photo : SpaceX.

 

 

 

La réussite de ce test est de bon augure pour le futur lancement Starship vers Hawaï en Mars ou Avril. C’est aussi une Starship qui devrait emmener les premiers astronautes sur la Lune lors de la mission Artemis III.

 

Des vidéos de cet essai sont disponibles, notamment :

https://twitter.com/i/broadcasts/1BdGYygbWbAGX

 

La meilleure étant peut-être celle-ci prise par le drone :

https://twitter.com/i/status/1623812763415093249

 ou https://youtu.be/G2_cEsFZVoA

 

 vidéo :

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SpaceX completes a hot fire test of its massive Super Heavy rocket

 

SpaceX Conducts Static Fire Of Starship Engines

 

SpaceX test fires Starship Super Heavy Booster's 31 Engines

 

Raptor 1 vs Raptor 2: What did SpaceX change?

 

Les 33 moteurs du Starship de SpaceX se sont allumés : comment s’est passé ce test majeur ?

 

 

 

 

 

 

HUBBLE :.IL MESURE LA MASSE D’UNE NAINE BLANCHE. (11/02/2023)

 

Encore une fois Einstein est mis à contribution !

Hubble, notre vaillant télescope spatial, vient de mesurer pour la première fois la masse d’une naine blanche isolée, la LAWD 37 (LAWD = Luyten Atlas of White Dwarfs)

 

Rappelons qu’une naine blanche est l’évolution ultime d’une étoile de quelques masses solaires (max 10), c’est compact et très dense.

 

Il se trouve qu’exactement un siècle après l’éclipse de Sobral en 1919 qui avait validée au monde entier les théories de la Relativité Générale d’Einstein, Hubble s’est basé sur le même principe (la masse courbe la lumière !) pour mesurer la masse de cette étoile.

 

En effet, les astronomes de Hubble ont détecté la lumière d’une étoile située derrière LAWD 37, qui s’est « courbée » lorsque la naine rouge (forte masse) est passée devant elle.

 

L’illustration montre comment l’influence gravitationnelle de la naine blanche dévie les rayons lumineux de l’étoile d’arrière-plan.

C’est l’effet appelé lentille gravitationnelle, mais ici il prend plutôt le nom de micro-lentille gravitationnelle.

 

Crédit : NASA, ESA, A. Feild

 

 

 

 

Si l’effet de lentille gravitationnelle permet de détecter des objets très lumineux, l’effet micro-lentille (micro lensing en anglais) permet d’étudier des objets beaucoup moins brillants. Idéal pour des objets de notre Galaxie par exemple.

Dans cet effet, la masse de la « lentille » est faible ou très faible (étoile, planète au lieu de galaxies, amas de galaxies).

 

Dans notre cas le décalage était extrêmement faible, mais mesurable avec les instruments actuels.

La masse de LAWD 37 a été mesurée à 56% de la masse de notre Soleil, elle est située à 15 al de nous.

Le passage de l’étoile d’arrière-plan (Novembre 2019) a été déterminée grace aux données de Gaia.

 

Cette étude est due à Peter McGill de Cambridge (GB) et de l’Université de Santa Cruz (Californie) et ses collègues et a été publiée sur le site de The Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (libre accès).

 

Les masses de naines blanches ont déjà été mesurées mais pour des couples d’étoiles et jamais pour une étoile seule.

 

Les scientifiques espèrent pouvoir renouveler l’expérience avec le JWST et une naine blanche appelée LAWD 66.

 

 

Une image contenant texte, objet d’extérieur, étoile, nuit

Description générée automatiquement

Trajectoire apparente de la naine blanche. Crédit :
NASA, ESA, P. McGill (Univ. of California, SC and Cambridge), K. Sahu (STScI), J. Depasquale (STScI)

 

Le trajet tortueux en bleu est le trajet apparent de LAWD 37 devant l’étoile d’arrière-plan, alors que le trajet réel était une ligne droite. C’est l’influence de la masse de la naine blanche qui a déformée notre vue de ce passage. Cette déformation a permis la mesure de la masse de LAWD 37.

 

Albert avait encore raison !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

For The First Time Hubble Directly Measures The Mass of a Lone White Dwarf

 

Pour la première fois, le télescope Hubble mesure directement la masse d’une naine blanche

 

Première mesure de la masse d'une naine blanche isolée

 

Mesurer la masse d’une étoile par un effet relativiste ? Hubble l’a fait !

 

First semi-empirical test of the white dwarf mass–radius relationship using a single white dwarf via astrometric microlensing

 

 

 

 

 

 

 

 

LUCY : UNE NOUVELLE CIBLE AJOUTÉE. (11/02/2023)

 

La mission Lucy vers les Troyens de Jupiter est une des missions les plus complexes de la NASA, car on doit jongler entre les deux positions L4 et L5 des troyens.

En plus la NASA vient de découvrir que sur le chemin vers Jupiter, Lucy pourrait croiser un astéroïde, désigné 1999 VD57, qu’on lui demande d’étudier au passage en le survolant.

 

Vue du système solaire et de la position de l’astéroïde en question au passage de Lucy.

Crédit : NASA/GSFC

 

L’équipe qui gère la mission (GSFC) va procéder à une légère modification de trajectoire afin que Lucy passe au plus près de cet astéroïde.

Cette manœuvre devrait se produire en Mai 2023, afin que Lucy passe à 450 km de sa cible.

Celle-ci est extrêmement petit, de l’ordre de 700 m !

 

La rencontre devrait avoir lieu le 1er Novembre 2023.

 

On se rappelle que le 20 Avril 2025 Lucy devrait aussi survoler l’astéroïde Donaldjohanson.

 

Maintenant un mot sur les malheurs de Lucy, on sait qu’un des panneaux solaires ne s’était pas complètement déployé. Après de nombreux efforts la NASA a réussi à ce que le panneau défectueux soit ouvert à près de 98%, ils ont décidé d’arrêter leurs efforts pour ouvrir plus. Cela devrait être suffisant pour remplir la mission.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA’s Lucy Team Announces New Asteroid Target

 

Lucy Mission to the Trojan Asteroids: Science Goals

 

NASA suspends efforts to fully deploy Lucy solar array

 

 

Le site de Lucy au SwRI. À voir

 

Le site de Lucy à la NASA.

 

 

 

 

 

 

PROPULSION : MARS EN 45 JOURS ? (11/02/2023)

 

Il y a de la révolution dans l’air à la NASA en ce qui concerne les systèmes de propulsion. En effet on parle de plus en plus d’aller sur Mars, or ceci est une entreprise de longue haleine, le voyage aller lui-même dure approx 7 mois, le séjour sur place est conditionné par la fenêtre de retour, on doit rester 18 mois sur place et retour 7 mois.

 

Indépendamment de la perte de temps de si longs voyages ainsi que l’énorme quantité de nourriture, oxygène, eau etc , n’oublions pas que pendant le transit, les astronautes sont soumis aux dangereuses radiations, contre lesquelles on ne peut pas grand-chose.

Comment réduire l’action des radiations ? La solution la plus évidente est de réduire la durée du voyage !

 

C’est ce à quoi la NASA pense en association avec le DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) dépendant du ministère de la Défense.

 

On va remettre au gout du jour la propulsion nucléaire des années 1960 (NERVA) développée pendant la guerre froide en l’améliorant fortement.

 

Ces deux organismes vont développer un système de propulsion nucléaire thermique / électrique, dont un prototype devrait voir le jour en 2027.

 

Une image contenant extérieur, neige

Description générée automatiquementLe principe est simple : un petit réacteur (fission) génère de très hautes températures qui vont servir à transférer cette chaleur à un élément propulsant, de l’hydrogène qui s’échappe par une tuyère.

Cela va donner naissance au projet DRACO, (Demonstration Rocket for Agile Cislunar Operations).

 

Cette technologie devrait réduire drastiquement la durée d’un voyage vers la Lune ou Mars par exemple.

 

Crédit illustration : NASA

 

 

 

 

C’est un mode de propulsion nucléaire très performant, appelé système Bimodal NTP/NEP with a Wave Rotor Topping Cycle.

NTP = Nuclear Thermal Propulsion     NEP = Nuclear Electric Propulsion.

L’impulsion spécifique devrait être bien plus grande que pour la propulsion classique.

Ce double mode permettrait d’atteindre Mars en 45 jours. C’est ce que prétend son concepteur le professeur Ryan Gosse avec son programme hypersonique.

Des contrats d’études ont déjà été donnés à General Atomics et Blue Origin.

 

Bien sûr tout ceci est en phase de conception et nous en reparlerons bientôt j’en suis sûr.

 

Une vidéo explicative du principe bimodal : https://youtu.be/U1g2aSj9ZTc

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA Investments in Space Nuclear Fission Technology

 

New Nuclear Rocket Design to Send Missions to Mars in Just 45 Days

 

NASA, DARPA Will Test Nuclear Engine for Future Mars Missions

 

La Terre – Mars en 45 jours seulement plutôt qu’en sept mois : une promesse folle qui séduit la NASA

 

6 Things You Should Know About Nuclear Thermal Propulsion

 

US cislunar nuclear rocket project proceeds to next stage

 

China is Considering a Nuclear-Powered Mission to Neptune

 

 

 

 

 

PROPULSION : UN MOTEUR QUI FAIT « BOUM » ! (11/02/2023)

 

Comme la Jeep des Dupondt dans « Tintin au pays de l’or noir » qui avait un moteur qui faisait boum, la NASA met au point un moteur de fusée à détonation rotative, soit « rotating detonation rocket engine en anglais » ou RDRE.

 

Ce genre de moteur pourrait bien changer la façon d’explorer des mondes lointains.

 

Alors, quel est le principe d’une telle propulsion ?

 

Par rapport à une propulsion classique qui contrôle l’éjection de gaz produite par la combustion d’un mélange carburant/comburant, ce système génère la poussée par une combustion supersonique, ou détonation.

Les explosions entrainent des ondes de choc qui se propagent les unes après les autres.

 

Illustration : crédit professeur K Ahmed Université de Floride Centrale.

 

 

 

 

 

Il consommerait moins de carburant et produirait plus de puissance. Pour le moment on parle d’un gain de 25% mais on en est qu’au début.

 

Des tests ont déjà été effectués au Marshall Space Flight Center avec la société IN Space LLC, le moteur a été allumé une dizaine de fois avec succès.

 

 

Vidéo du test : https://youtu.be/jBWUim-rppQ

 

Des matériaux spécifiques notamment des alliages de Cuivre spéciaux permettent les fonctionnements dans des conditions extrêmes.

 

Des essais de plus grande importance devraient avoir lieu pour valider le système.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA Validates Revolutionary Propulsion Design for Deep Space Missions

 

Révolutionnaire, le «réacteur à détonation rotative» de la NASA bat déjà des records

 

World-first "impossible" rotating detonation engine fires up

 

 

 

 

 

GALILEO : PLUS PERFORMANT QUE LE GPS…MAIS… (11/02/2023)

 

Ça y est enfin, la constellation Galileo est pour ainsi dire complète (28 satellites à ce jour) et suite aux dernières mises à jour (HAS : High Accuracy Service), le système européen de navigation propose une précision de 20 cm sur le positionnement sur le terrain (et 40 cm en vertical).

 

Le GPS est battu, qui ne garantit qu’une précision de l’ordre du mètre. Galileo devient le système de positionnement le plus précis au monde !

 

Bravo à tous les ingénieurs et techniciens européens qui ont travaillé durement sur ce système.

 

Mais, car il y un gros mais : cette nouvelle amélioration n’est pas (encore) incluse dans les nouveaux téléphones mobiles et services Internet, uniquement dans ceux de haut de gamme ! Les téléphones mobiles grand public ne bénéficient pour le moment que du « Open Service »

 

L’EUSPA (l’Agence de l’Union européenne pour le programme spatial) travaille à la mise en place vers le grand public.

 

Le principe de base du positionnement par satellite est connu : je reprends l’explication de l’ESA :

 

 

Le système Galileo (crédit EUSPA)

 

Le principe de base de Galileo est simple. Les satellites dans l’espace transmettent des signaux intégrant une mesure du temps très précise, exacte à quelques milliardièmes de seconde près. Un récepteur capte les signaux de quatre satellites Galileo (ou plus) et mesure le temps qu’il a fallu à chaque signal pour l’atteindre. Il convertit ensuite ces valeurs de temps en distance en multipliant les chiffres par la vitesse de la lumière. Le récepteur vérifie ensuite les distances de tous les satellites pour localiser son emplacement sur (ou au-dessus) de la surface de la Terre.

 

Mais en pratique, les orbites des satellites eux-mêmes et les horloges atomiques embarquées qui gardent l’heure des signaux sont susceptibles de dériver. Les signaux peuvent également subir divers niveaux de léger retard en raison des interférences de « l’ionosphère », un segment électriquement actif de l’atmosphère terrestre.

 

Ainsi, pour maintenir le système sur la bonne voie, un réseau mondial de stations de détection Galileo effectue une surveillance continue des satellites et de leurs signaux. Leurs données sont utilisées pour compiler un ensemble de corrections qui sont ensuite transmises aux satellites Galileo en vue d’être incorporées dans leurs signaux de navigation, environ toutes les 100 minutes.

 

Considérez Galileo comme une horloge planétaire unique, conçue pour être suffisamment précise afin d’identifier et de mettre en évidence toutes les erreurs qui s’accumulent au fil du temps.

Le nouveau HAS améliore encore ces performances grâce à l’utilisation d’un générateur de données de haute précision basé au centre de contrôle Galileo à Fucino, en Italie, générant des corrections supplémentaires pour Galileo ainsi que pour des satellites GPS américains. Ces corrections sont ensuite relayées en temps réel vers des récepteurs compatibles via le signal satellite Galileo, compilées en un seul message de 448 bits par seconde, une capacité unique de la forme de signal de Galileo soigneusement élaborée.

 

 

Vers la fin de cette décennie, une deuxième génération de Galileo devrait être lancée.

 

Une explication vidéo : https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/04/022/2104_022_AR_EN.mp4

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Le nouveau service Galileo est prêt à fournir une précision de 20 cm

 

Le service de localisation Galileo est plus précis… mais pas encore pour les iPhone

 

Quels smartphones sont compatibles avec Galileo, le « GPS européen » ?

 

 

 

 

COMÈTE : ZTF SUITE. (11/02/2023)

 

 

Notre ami Nicolas Biver a passé encore une nuit dehors (en Beauce -4°C) pour chasser la comète ZTF.

Je lui passe la parole :

 

« 3 séries de trouées vers 2h puis 3h30 puis 4h30-6h m'ont permis de voir (enfin !) la comète. Le ciel restait malgré tout brumeux quand les stratus ne persistaient pas un peu. En fait ils n'étaient pas si épais car dès minuit j'ai pu mettre en station le T407 et la polaire est quasiment restée tout le temps visible à l'oculaire, même quand aucune étoile était visible à l'oeil nu.

Dans les bonnes trouées, la comète était visible à l'œil nu, plutôt en vision décalée, vers la magnitude 5.0.»

 

Une image contenant lumière, extérieur, objet d’extérieur, nature

Description générée automatiquement

C/2022 E3 (ZTF), 29 janvier 2023 à 4h37 UT, pose 32s foyer Dobson 407mm f/D 4.3 Champ 66x44'

(c) Nicolas Biver, Observatoire de Paris -PSL, SAF commission des comètes

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN.

 

La comète C/2022 E3 (ZTF) sur le site de la SAF (Comm des comètes). Avec plein d’autres photos.

 

Curious comet’s rare close approach

 

La comète ZTF est au plus près de la Terre depuis 50 000 ans : comment l'observer ce week-end ?

 

Observer la comète C/2022 E3 (ZTF) sur le site de l’Obs de Paris

 

 

 

 

LES PARTICULES : LE MODÈLE STANDARD TIENT LE COUP ! (11/02/2023)

 

Il y a quelques temps (en 2020 approximativement) on avait pensé que deux des plus grandes expériences sur la physique des particules avaient donné des résultats « bizarres ». on se posait la question de nouvelles particules et donc de nouvelle physique.

Le modèle standard de la physique des particules semblait vaciller.

 

Eh bien, que nenni !!

 

Que sont ces deux expériences ?

 

La première, c’est sous la montagne du Gran Sasso en Italie, là où se déroule l’expérience Xenon1T (c’est aussi le lieu de l’action de mon dernier roman, « Des neutrinos sous la montagne »).

On rappelle ce qu’est cette expérience :

 

La matière noire ou dark matter en anglais, c’est la partie la plus importante de la masse de l’Univers, elle serait 5 fois plus importante que la masse de la matière visible qui constitue les étoiles, les planètes et les êtres vivants. On s’est en effet aperçu qu’il manquait une grande partie de la matière pour que l’Univers existe comme il est actuellement. Le problème est que cette matière est invisible et interagit pour ainsi dire pas avec la matière ordinaire. Elle ne subit que la force de gravitation. Donc pas simple à détecter. Mais c’est le Graal de tous les physiciens du monde entier.

Les expériences comme celle de XENON ont pour but de mettre en évidence la composition de cette matière noire, de savoir de quelles particules elle serait constituée. En fait de détecter de possibles interactions ou particules.

 

Or il semblait qu’on avait détecté une nouvelle particule totalement inconnue.

 

En physique il faut toujours se méfier avant d’affirmer quoique ce soit ; il a donc été décidé d’améliorer l’expérience en augmentant la quantité de Xénon, c’est devenu XenonT.

On a pu reproduire l’expérience en question et on conclut : c’était du bruit de fond !!!

 

La deuxième : se passe au LHC, le grand accélérateur de particules. On croyait avoir détecté une désintégration suspecte (des muons et électrons en mésons B) dans l’expérience LHCb,

Là aussi on a voulu être très prudent et on a recommencé de nombreuses fois l’expérience, pour conclure finalement par : c’était du bruit de fond.

 

Ouf !!! Le modèle standard est sauvé, jusqu’à la prochaine alerte ?

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Physique des particules : deux anomalies s’effondrent

 

 

Matière noire : L'excès de signal observé par XENON1T n'était qu'un bruit de fond

 

Matière Noire : Détection d'un excès de signal de reculs électroniques par XENON1T

 

Résultat surprenant pour l'expérience de recherche directe de matière noire XENON1T

 

A new dark matter experiment quashed earlier hints of new particles

 

Search for New Physics in Electronic Recoil Data from XENONnT

 

Dark-matter experiment XENON discards earlier exciting peak itself

 

 

LHCb met au pas les leptons

 

LHC: finalement, le Modèle standard de la physique des particules résiste

 

Hint of crack in standard model vanishes in LHC data

 

Improved lepton universality measurements show agreement with the Standard Model

 

 

 

 

 

JWST :.PREMIÈRE OCCULTATION D’UNE ÉTOILE. (11/02/2023)

 

Après une petite frayeur concernant l’instrument NIRISS qui était tombé en panne, mais qui a pu être réparé à distance, c’est une première pour le télescope spatial James Webb (JWST), il a observé l’occultation d’une étoile par un lointain astéroïde de la famille des Centaures (entre Jupiter et Neptune), à savoir Chariklo, que nos lecteurs connaissent bien, Bruno Sicardy nous en avait parlé il y a quelques temps lors d’une conférence à l’IAP.

 

Une image contenant sombre

Description générée automatiquementChariklo est un astéroïde d’approx 250 km de diamètre et situé à 15 UA en moyenne du Soleil.

 

On sait depuis une décennie qu’il possède un système d’anneaux double, c’est d’ailleurs la première fois que l’on avait détecté des anneaux autour d’un astéroïde !

Ces anneaux étaient très minces et proches l’un de l’autre, ils orbitent à 400 km de l’asteroide.

 

Représentation des Centaures dans le système solaire.

Illustration : NASA, ESA, CSA, Leah Hustak (STScI)

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant texte, moniteur, capture d’écran

Description générée automatiquement

C’est la caméra NIRCam du Webb qui a effectué la mesure de l’occultation de l’étoile dont la dénomination compliquée n’apporte rien de plus.

Longueur d’onde utilisée par la NIRCam : 1,5 micron.

 

Comme on le voit sur le graphique de la luminosité récoltée, l’astéroïde lui-même n’a pas été occulté.

 

On estime l’espace entre les deux anneaux à 9 km, eux-mêmes ayant quelques km de large.

 

Mesure prise le 18 Octobre 2022.

 

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, Leah Hustak (STScI) et Pablo Santos-Sanz (IAA-CSIC), Nicolás Morales (IAA-CSIC), Bruno Morgado (UFRJ, ON/MCTI, LI

 

 

 

 

 

 

Une fois cette mesure effectuée, le Webb a tourné son spectro NIRSpec vers les anneaux et la surface afin d’analyser la lumière réfléchie par ceux-ci.

 

On a ainsi mis en évidence la présence des raies d’absorption de l’eau (en fait de glace cristalline)

 

Relevé effectué le 31 oct 2022.

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, Leah Hustak (STScI)

Et  Noemí Pinilla-Alonso (FSI/UCF), Ian Wong (STScI), Javier Licandro (IAC)

 

 

 

 

 

Le succès de cette occultation effectuée par les instruments du Webb, ouvre de nouveaux moyens d’étude de petits corps dans le fond du système solaire, on en reparlera encore certainement.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Webb Spies Chariklo Ring System With High-Precision Technique

 

James Webb Space Telescope discovers water ice at ringed asteroid Chariklo 'by remarkable luck'

 

Le télescope James-Webb a scruté les anneaux de Chariklo, un astéroïde aux confins du Système solaire

 

Sur ce site :

 

Les occultations stellaires : CR de la conf IAP de B Sicardy du 7 Février 2017

 

Astéroïde : Un surprenant anneau double autour de Chariklo !

 

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

MARS :.L’OURS DE MARS ! (11/02/2023)

 

Qui n’a jamais rêvé d’avoir un gros nounours sur Mars ? Eh bien la NASA l’a fait, ou plutôt l’a découvert !

 

En effet c’est la super caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) fabriquée par MSS (Malin Space Science Systems) de la sonde MRO (en orbite martienne depuis 2006) qui a fait cette étrange découverte.

 

C’est le 12 Décembre 2022 que cette caméra a pris cette photo (identification : ESP_076769_1380) d’une altitude de 251 km.

 

On y voit manifestement une tête d’ours, un peu la tête de Paddington du dessin animé !

 

Le site de Université de l’Arizona qui pilote la sonde, décrit cette photo comme étant une fracture circulaire de 2000 m de diamètre (la tête) englobant deux cratères d’impact (les yeux) et une structure en V (le nez).

 

Ce nez pourrait être un dépôt de lave ou de boue.

 

La tête pourrait être aussi un cratère effondré.

 

 

Crédit : NASA/UA/MRO

 

 

 

Pour se rendre mieux compte de la structure, à part la photo en haute résolution en cliquant dessus, la NASA fournit aussi une image anaglyphe (visible avec lunette bleu-rouge, rouge à gauche !).

 

Il y a donc encore des surprises sur Mars !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Espace : la nasa capture une étrange formation géologique ressemblant à un ours sur mars

 

Is there life on Mars? Maybe, and it could have dropped its teddy

 

There's a Crater on Mars That Looks Like a Bear

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.GALILÉE À LA PLAGE CHEZ DUNOD PAR A. CASSAN .

 

Dans la série des « XXX à la plage », voici le tour de Mr Galilée !

 

Cette fois-ci c’est Arnaud Cassan que nous connaissons bine qui s’y colle, pour cet ouvrage réjouissant qui explique le monde que Galilée nous a fait découvrir.

 

Galilée est le premier à avoir tourné une lunette vers le ciel pour observer des planètes en mouvement dans le ciel que l’on pensait alors immuable. Du trou noir super massif caché au centre de la Voie Lactée à la découverte des exoplanètes, ce livre dresse le portrait de l’univers que nous connaissons aujourd’hui, 500 ans après Galilée.

Attention, au moment de quitter votre transat, vous ne regarderez plus le ciel de la même manière…

 

 

 

 

 

 

Sommaire :

Prologue : La lunette de Galilée.

Chapitre 1. Le ciel vu de la Terre.

Chapitre 2. Le message des astres.

Chapitre 3. Le Système solaire s'élargit.

Chapitre 4. Voie lactée

Chapitre 5. La Galaxie prend forme.

Chapitre 6. Pluralité des mondes.

Chapitre 7. Cosmos

Épilogue

 

15,90€

 

Bonne lecture !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE MACHINES QUANTIQUES. (11/02/2023)

 

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Description générée automatiquement

L’édition de Février 2023 de Pour la Science traite notamment de machines quantiques.

 

Voici l’introduction :

 

C’est l’histoire d’une rencontre inédite. Celle de la thermodynamique, reine des sciences du XIXe siècle, et de la physique quantique, frontière en expansion rapide de la physique du XXIe siècle. La première est née de la révolution industrielle, et fit la puissance des machines thermiques. La seconde vit, déjà, sa deuxième révolution : ses assises théoriques sont solides, elle conquiert désormais le monde des ingénieurs. Les machines quantiques (ordinateurs, dispositifs de transmission et de chiffrement…) sont là. Comment les optimiser ? Comment développer la puissance de calcul sans envolée de la consommation d’énergie ? Peut-on vraiment concevoir un moteur mû par le seul fait de mesurer quelque chose ? Réponses, à la croisée des sciences, dans le nouveau numéro de Pour la Science.

 

 

 

 

Et l’éditorial :

Imaginons qu’un radar de police, mesurant la vitesse d’une voiture au franchissement d’un carrefour, fasse monter le régime moteur du véhicule. Incongru ? Dans le monde classique, assurément. Mais pas dans celui de la physique quantique.

 

Bien sûr, cette possibilité est théorique, et ses réalisations expérimentales se tiennent à de si petites échelles qu’on ne craindra pas les accélérations intempestives. Il n’empêche qu’il est désormais envisageable de miser sur la seule mesure pour fournir de l’énergie à un nouveau genre de moteurs quantiques, que la physicienne Alexia Auffèves n’hésite pas à qualifier de « moteurs à mesures ».

 

La physique quantique ne se contente pas d’intriquer des particules, de concevoir des algorithmes promettant de fantastiques progrès en puissance de calculs pour la future génération des ordinateurs issus de ses principes… Les physiciens quantiques se font désormais thermodynamiciens et ingénieurs.

 

Nul formalisme quantique n’est nécessaire pour saisir l’incroyable efficacité du travail des ingénieurs minuscules qui peuplent le sol, quand il s’agit de stocker du CO2. Organismes microscopiques et insectes décomposeurs fragmentent la matière organique, qui, adsorbée dans des feuillets d’argile, pourra demeurer des millénaires à l’abri de l’atmosphère. Ce qui se joue sous nos pieds fait actuellement l’objet, là aussi, d’un changement d’échelle et de regard. C’est moins à hauteur de satellite que dans les premiers décimètres des sols que le cycle du carbone révèle sa complexité, où il est largement conditionné par ce qui se joue entre végétal, animal et minéral. Comme le rappellent les écologues Sylvain Coq et François-Xavier Joly, « les pratiques humaines, et notamment les changements de l’utilisation des terres, ont engendré une fuite massive de matière organique du sol, retournée dans l’atmosphère sous forme de CO2. Ces pertes s’ajoutent aux émissions issues de la combustion des énergies fossiles et contribuent à l’intensité du changement climatique ». Il est temps d’en prendre la mesure et, mieux, de faire des sols nos alliés dans l’atténuation du réchauffement de la planète.

 

Thermodynamique : quand ses lois passent à l’échelle quantique

 

Chaleur, travail, rendement : optimiser les machines quantiques

 

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Bonne lecture.

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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