LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 26 Janvier 2023     

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 8 Février (CNAM amphi Grégoire) 19 H    Françoise COMBES, astrophysicienne,
Vice-Présidente Académie des Sciences sur « Les galaxies primordiales vues par le JWST ».
Réservation comme d’habitude ou à la SAF directement.
La suivante : le 8 Mars : JM Bonnet Bidaud sur l’histoire critique du Big Bang     

Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

La nouvelle conquête lunaire : CR de la conf. SAF de JPM du 11 janv 2023. (26/01/2023)

Aérospatial : 2023, une année cruciale pour l’espace ! (26/01/2023)

Starship : À vos marques, prêt…. (26/01/2023)

Cosmologie  :.La vidéo de G Lemaître a été retrouvée ! (26/01/2023)

Observatoires : SOFIA ne répond plus ! (26/01/2023)

Comète :.ZTF, la comète du millénaire ! (26/01/2023)

JWST :.Première exoplanète confirmée ! (26/01/2023)

Jupiter : Pourquoi les Troyens sont dissymétriques ? (26/01/2023)

Vu d'en haut :.Les volcans enneigés d’Hawaï. (26/01/2023)

Photos d'amateurs :.Juvisy sous la neige par Gilles D. (26/01/2023)

Les magazines conseillés :.Pour la Science spécial exploration spatiale (26/01/2023)

 

 

 

AÉROSPATIAL : 2023 UNE ANNÉE CRUCIALE POUR L’ESPACE ! (26/01/2023)

 

L’année spatiale 2023 s’annonce pleine de promesses.

 

Déjà un point rapide sur l’année 2022 écoulée.

 

Incontestablement, l’année 2022 a été l’année SpaceX avec son lanceur de base Falcon 9. Plus de 60 lancements réussis, égalant ainsi un vieux record soviétique de 1982 du lanceur Soyuz. SpaceX s’est aussi illustré avec les lancements de la constellation Starlink, 3500 en orbite basse. On s’est rendu compte de l’utilité de ce système avec la guerre en Ukraine.

SpaceX a aussi procédé à trois vols habités vers l’ISS avec Crew Dragon, alors que son concurrent Boeing n’a pas encore franchi cette étape. Remarquons que réutilisable n’est pas un vain mot pour cette société, une Falcon 9 a été ré-utilisée pour la 15ème fois avec succès !

2022 a aussi été marqué par la réussite du début du programme Artemis de retour de la NASA sur la Lune.

 

De l’autre côté de l’Atlantique, l’ESA n’a procédé qu’à cinq lancements depuis Kourou. Retard d‘Ariane 6 et déboire du petit lanceur Vega-C. Les lancements de Soyuz depuis Kourou ont été stoppés à cause du conflit ukrainien.

 

Bref, l’Europe doit revoir sa copie !

 

Faisons le point parmi le nombre impressionnant de missions pour 2023.

 

CÔTÉ USA :

 

SpaceX annonce plus de 100 vols cette année. Plusieurs pas de tir seront nécessaires (Cap Canaveral, Boca Chica au Texas…)

Notamment le premier lancement de la célèbre fusée Starship (assemblage d’un booster Falcon et du vaisseau Starship, 120 m de haut) qui devrait avoir lieu en début d’année. Starship devrait devenir, d’après Elon Musk un nouveau standard de lanceurs capables de toutes les fonctions militaires et civiles !

C’est une Starship qui a été sélectionnée par la NASA pour faire atterrir les premiers astronautes sur la Lune avec la mission Artemis 3.

C’est une Falcon 9 qui devrait lancer le satellite européen Euclid (étude matière et énergie noires) cette année.

 

Boeing devrait aussi enfin effectuer le premier vol de sa capsule Starliner vers l’ISS.

 

Justement est-ce cette année que l’on verra Tom Cruise à bord de l’ISS ? En tout cas la NASA essaie de rentabiliser la station avec des visiteurs payants.

 

La sonde Psyche à destination d’un monde métallique, l’astéroïde Psyche de 200 km de dimension. On pense qu’il est composé essentiellement de Fer et de Nickel. Pourquoi ? On espère une réponse. Arrivée en 2026.

 

ULA (United Launch Alliance, alliance de Boeing et Lockheed Martin) vont tester leur nouvelle fusée Vulcan, probable concurrent de Falcon 9. Un premier lancement est prévu pour envoyer un atterrisseur lunaire (Astrobotics société privée) sur notre satellite naturel.

 

En plus cerise sur le gâteau, on va réceptionner dans le désert de l’Utah, les premiers échantillons récoltés par Osiris-Rex sur l’astéroïde Bennu.

 

 

CÔTÉ EUROPE :

 

C’est au printemps qu’une ariane 5 devrait lancer la mission emblématique de l’ESA, JUICE vers Jupiter pour étudier les satellites glacés de la planète géante. En plus de l’étude de Ganymède, Callisto et Europe, elle devrait aussi s’intéresser à l’atmosphère jovienne. On sait que ces trois satellites possèdent un océan sous la croûte de glace, des radars spéciaux sont à bord afin de sonder sous la surface.

 

Lancement par une Ariane 5 de la mission militaire Syracuse 4 B (conjointement avec le satellite H2Sat).

 

L’année 2023 verra-t-elle une décision forte de l’Europe pour son accès direct à l’espace avec ses propres astronautes on y songe (enfin !).

 

Ariane 6 malgré ses retards verra-t-elle son premier lancement en 2023, rien n’est moins sûr.

 

 

LES AUTRES NATIONS :

 

·         LA CHINE

C’est la Chine qui a le programme le plus ambitieux. Elle prévoit plus de 70 lancements cette année (64 en 2022) avec plus de 200 satellites en tout.

Le détail du programme est souvent assez mystérieux et devrait être plus complet que ce que je décris ci-après.

 

Elle termine sa station spatiales Tiangong 3 avec de nouveaux lancements d’astronautes et de matériel.

Elle s’apprête à mettre en orbite son « Hubble », ce sera Xuntian qui de façon originale sera sur une orbite proche de la station chinoise (CSS) afin de pouvoir y être dépanné facilement.

 

Lancement d’une nouvelle version de la célèbre Long March 6, la Long March 6C-a. De nombreux autres modèles sont prévus cette année, plus de détails dans quelques mois.

Un lancement d’une fusée au Méthane/LOX est aussi prévu.

 

La Chine a l’intention aussi de lancer sa constellation de satellites.

 

Nombreux autres satellites prévus au lancement.

 

Lancement de la mission chinoise Einstein Probe, observatoire spatial X (mous 0,5 à 4 keV)

Lancement de la mission franco-chinoise SVOM.

 

Bien sûr, la Chine s’intéresse à la Lune, elle vient d’ailleurs d’annoncer le design de la Long Marc 9 version 11 à cette occasion. Plus de 100m de haut, devrait être réutilisable.

 

La mission Chang’e 6 devrait ramener des échantillons de la face cachée de la Lune, probablement en 2023.

 

Elle devrait aussi développer les missions Chang’e 7 vers le Lune et Tianwen 2 vers Mars.

 

Il semble qu’une entreprise privée procède aussi à des lancements.

 

·         L’INDE.

 

Nos amis Indiens, veulent se lancer dans l’envoi d’astronautes dans l’espace, ce sera le projet Gaganyaan, dont la première partie, un lancement de la fusée sans astronautes devrait se produire cette année afin de valider le concept.

 

L’Inde s’intéresse aussi à notre compagne et devrait lancer cet été une mission lunaire, Chadrayaan 3 avec un atterrisseur et un rover.

 

Je suis sûr que beaucoup d’autres nations s’intéressent à l’espace et que donc, il y aura des surprises.

 

 

Bref, restez avec nous nous allons vivre une année formidable !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les grands rendez-vous de l'exploration spatiale en 2023

 

SpaceX repousse toutes les frontières de l’espace

 

Espace : du vol de Starship à la mission Psyche, 5 événements majeurs à suivre en 2023

 

Euclid (télescope spatial)

 

JUICE mission vers Jupiter : CR conf SAF d'Olivier Witasse du 14 dec 2018

 

China launch plans more than 70 launches in 2023

 

La Chine dévoile le design de sa mégafusée pour aller sur la Lune

 

L'ambitieux programme spatial chinois en 2023

 

De nouveaux détails révélés sur la fusée chinoise : Changzheng 9 enverra-t-elle les premiers humains sur Mars ?

 

2023 to be India’s space year with launch of Chandrayaan-3, Gaganyaan

 

ISRO to launch Chandrayaan-3, its third mission to moon, in June 2023

 

SVOM Une mission dédiée à l'étude des sursauts gamma

 

 

« Une année historique » : la vidéo bilan de la Nasa en 2022 est spectaculaire

 

 

 

 

 

 

STARSHIP :.À VOS MARQUES, PRÊT……. (26/01/2023)

 

 

Eh bien oui, cette année va-t-elle finalement voir le lancement du vol d’essai de la monstrueuse fusée Starship de SpaceX.

 

Cette fusée géante est composée de deux parties :

·         Le booster (ce sera booster 7), premier étage si on veut, est une Falcon Super Heavy

·         Le deuxième étage est la fusée Starship (ce sera Ship 24) élément de base des futurs lanceurs de SpaceX d’après E Musk

 

L’ensemble mesure 120 m de haut battant de peu la Saturn 5 (110 m). Cet ensemble vient d’être assemblé sur le site de lancement SpaceX du Texas à Boca Chica (surnommé Starbase).

SpaceX nous donne à voir de nombreuses photos superbes du lanceur sur son pas de tir, dont je choisis deux en particulier.

 

Une image contenant extérieur, terrain, montagne, pierre

Description générée automatiquement

Une image contenant extérieur, ciel, eau, voyageant

Description générée automatiquement

Starship et son booster assemblés sur le pas de tir de Starbase. Crédit SpaceX.

 

On peut aussi voir une super photo de l’ensemble pris la nuit. Fantasmagorique !!

 

Vous remarquerez les bras d’accueil du lanceur au niveau de la Starship, les Américains les ont surnommés « baguettes » (chopsticks en anglais) comme au restaurant chinois. Ce bras doit littéralement attraper le lanceur lors de son retour sur Terre.

Le support de l’ensemble a aussi reçu un petit nom, c’est « Mechazilla ».

 

On rappelle que l’étage booster comporte 33 moteurs Raptors !

 

Elon Musk envisage le premier vol d’essai suborbitale courant Mars 2023.

Ce serait un vol court du Texas à la montée à la frontière de l’espace et un amerrissage à Hawaï.

Le booster serait récupéré sur le site de lancement et le Starship ferait une chute guidée dans l’océan.

 

Néanmoins avant ce vol d’essai, deux importants tests doivent avoir lieu :

·         Une répétition « humide » comme disent les Américains, on simulera le lancement jusqu’à quelques secondes avant la fin du compte à rebours. C’est fait avec succès ! Voir la vidéo, plus bas.

·         Un allumage statique sur le pas de tir des 33 Raptors du booster.

 

 

On sait que SpaceX semble maitriser les moteurs multiples, puisque que la Falcon Heavy comporte 3 Falcon 9 soit en tout 27 moteurs, des Merlin et non pas des Raptors.

 

Les Raptors sont des moteurs utilisant le méthane et l’oxygène liquides et ils sont aussi beaucoup plus gros que les Merlin.

 

Les Raptors ont une poussée max de 230 tonnes !

 

Les Raptors sur le booster : crédit SpaceX.

 

 

 

SpaceX Performs Starship Wet Dress Rehearsal  video de la repetition Générale.

 

 

 

Bref on attend impatiemment le lancement.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

SpaceX : le lanceur géant Starship se prépare pour son vol d'essai

 

SpaceX installs new Starship on static fire test stand

 

Elon Musk Updates the Timeline for Starship to Finally Launch to Space

 

Tout ce que SpaceX imagine accomplir avec le Starship

 

Starship Stack Prepared for Full Wet Dress Rehearsal (video)

 

Le Starship de SpaceX franchit une étape majeure et se rapproche de son premier vol

 

 

 

 

COMÈTE : ZTF, LA COMÈTE DU MILLÉNAIRE ! (26/01/2023)

 

 

Notre ami Nicolas Biver, grand spécialiste des comètes devant l’Éternel, écrit un petit article dans l’Astronomie, sur ce qui semble être une comète exceptionnelle, du moins pas son passage rare, le dernier datant de 50.000 ans.

 

De quoi s’agit-il ?

 

C’est une comète découverte au Mont Palomar par le Zwicky Transient Facility (ZTF) en mars 2022 ; d’où son nom C/2022 E3 ZTF

 

Elle passe dans nos cieux et sera particulièrement bien visible (à l’œil nu ?) en Janvier/Février de cette année 2023. Elle provient très certainement du nuage de Oort, grand réservoir de comètes. Elle est sur une orbite très inclinée.

 

L’étude de son orbite d’après les astronomes semble indiquer qu’elle est passée près du Soleil il y a approx. 50.000 ans et qu’elle devrait être éjectée du système solaire après ce dernier passage. Donc occasion unique de voir une comète que l’on ne risque pas de revoir de sitôt.

 

Meilleure possibilité pour la voir : fin Janvier en fin de nuit, début Février début de nuit.

 

Carte de visibilité publiée par l’Astronomie.

 

 

Une image contenant extérieur, objet d’extérieur, nuit, étoile

Description générée automatiquement

Photo de Nicolas Biver, Astronome à l’Observatoire de Paris et président de la Commission des Comètes de la SAF

 

La comète ZTF.

 

Le 18 janvier 2023 5h49 ouest région parisienne 35 sec de pose au foyer d’un T 407.

 

 

Crédit Nicolas Biver.

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN.

 

 

How to see green comet passing Earth for first time in 50,000 years

 

Comet E3 ZTF Brightens as the First Good Comet of 2023

 

Comment photographier la comète C/2022 E3 (ZTF) qui va passer près de la Terre ce mois-ci ?

 

 

 

 

 

COSMOLOGIE :.LA VIDÉO DE G. LEMAÎTRE A ÉTÉ RETROUVÉE ! (26/01/2023)

 

 

Notre ami Bernard Lelard, nous signale que :

 

« La VRT a retrouvé dans ses archives une interview de 1964 de Georges Lemaître, le père du Big Bang (vidéo) ».

 

Et c’est une découverte énorme pour la cosmologie.

 

Je reprends le communiqué de la VRT Belge. (Eric Steffens) :

 

La VRT a retrouvé dans ses archives une interview qu’on croyait perdue de Georges Lemaître. Le cosmologiste de Louvain a été le fondateur de la théorie du big bang dans les années 1920 et 1930. Il avait été interviewé à ce sujet en 1964 par la BRT de l'époque, mais jusqu'à récemment, on pensait que seul un court extrait avait été conservé. À présent, l'intégralité de l'interview d’une durée de 20 minutes a été retrouvée.

 

L’univers a été créé il y a environ 14 milliards d'années par un "Big Bang", ou une grande explosion. Depuis lors, l'univers est en expansion. Si cette théorie est bien connue aujourd’hui. Ce que l'on sait moins, c'est que le chanoine-astronome et physicien, professeur à l'université catholique de Louvain, Georges Lemaître, est arrivé à cette conclusion il y a 100 ans. Son "hypothèse de l'atome primitif", visant à expliquer l'origine de l'Univers, constitue le fondement de sa théorie du Big Bang.

 

Dans les années 1960, le BRT de l'époque a pu interviewer Georges Lemaître sur sa théorie du Big Bang. Mais l'interview avait été perdue et on pensait que seul un court extrait d'une minute avait été conservé.

 

Une fiche mal classée et Lemaître mal orthographié

"La fiche du film s'est avérée être mal classée et le nom de Lemaître avait été mal orthographié", explique Kathleen Bertrem, des archives de la VRT. "Par conséquent, l'interview est restée introuvable pendant des années. C’est lors de la numérisation des rouleaux de film concernés, que l’enregistrement a été retrouvé. Un membre du personnel a immédiatement reconnu Lemaître sur les images et a réalisé qu'il avait retrouvé une véritable perle."

 

Durant 20 minutes, Georges Lemaître explique comment, selon lui, l'univers a dû naître d'un atome primitif : une masse super dense qui a "explosé" et n'a cessé de s'étendre. Ce faisant, il allait à l'encontre de ce que de nombreux scientifiques pensaient jusqu'alors, à savoir que le cosmos était statique et immuable. Cette théorie a également été accueillie avec scepticisme au début.

 

Dans l'interview, Georges Lemaître dit qu'il ne comprend pas pourquoi d'autres astronomes, tels que Fred Hoyle, continuent à croire en un "univers immuable". "Cette idée est devenue inacceptable, car certains faits indiquaient une expansion de l'univers", déclare Lemaître. "Il fallait donc accepter un changement, les adversaires devaient concéder, mais ils ont minimisé le changement".

 

C'est d'ailleurs l'astronome britannique Fred Hoyle qui, le premier, a utilisé l'appellation "big bang" pour se moquer de cette théorie. Mais peu à peu, de plus en plus de scientifiques se sont joints à lui, y compris Albert Einstein. Pourtant, ce n'est qu'en 1965, un an avant la mort de Lemaître, que la théorie du Big Bang a été prouvée par la découverte du rayonnement de fond cosmique.

 

Lemaître n'a jamais reçu le prix Nobel de physique. Ce n'est qu'en 2018 que la loi de Hubble, qui énonce que les galaxies s'éloignent les unes des autres à une vitesse approximativement proportionnelle à leur distance, a été officiellement rebaptisée loi de Hubble-Lemaître. En fait, Georges Lemaître avait formulé sa théorie dès 1927, deux ans avant l'astronome britannique Edwin Hubble.

 

 

Voici cette vidéo ; https://youtu.be/KXxxpqkv0Bc Un grand moment d’histoire de la cosmologie !

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

La vidéo perdue du découvreur du Big Bang, Georges Lemaître, a été retrouvée !

 

La VRT a retrouvé dans ses archives une interview de 1964 de Georges Lemaître, le père du Big Bang (vidéo)

 

Une interview de Jean-Pierre Luminet, dans les pas des Bâtisseurs du ciel

 

 

 

 

 

OBSERVATOIRES : SOFIA NE RÉPOND PLUS ! (26/01/2023)

 

 

Dernier vol pour le Boeing 747 modifié en observatoire, SOFIA, acronyme de Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy, observatoire stratosphérique en IR.

 

Une image contenant extérieur, ciel, aéronef, transport

Description générée automatiquement

Photo : Domaine Public

 

C’est un appareil qui a été développé par la NASA et par la DLR (l’agence spatiale allemande) à partir de 2007.

Après de nombreux vols, il a été décidé que ses opérations cesseraient fin 2022.

Adieu SOFIA, expérience plus qu’intéressante.

 

Le Boeing permet en effet de voler très haut (vers les 14.000 m) permettant ainsi de s’affranchir d’une partie de l’atmosphère (et de sa vapeur d’eau) et donc capable d’effectuer des mesures dans tous les domaines de l’IR.

On a intégré à l’arrière de l’appareil dans une zone étanche du reste, un télescope de 2,7 m de diamètre et pesant quelques 17 tonnes. De nombreux instruments sont couplés à ce télescope.

 

Il semble que les espérances scientifiques que l’on pouvait attendre n’aient pas été complètement au rendez-vous. D’où la décision.

En effet il n’aurait pas mené à de nombreuses publications scientifiques et ses frais de fonctionnement étaient très élevés, ce qui a scellé son sort à notre époque. Il a quand même effectué plus de 700 sorties.

 

Dommage l’idée était bonne. Le monde est sans pitié !

 

Une image contenant texte, casque

Description générée automatiquement

C’est la NASA qui avait effectué les modifications du 747.

 

Installé dans la partie arrière et protégé par une porte coulissante et se situe dans la partie non pressurisée de l’avion.

 

Les techniciens ainsi que les instruments étant eux dans la partie pressurisée.

 

 

Photo : Domaine public.

 

 

 

 

Une vidéo très intéressante fournie par la DLR sur cet observatoire volant :

 

https://youtu.be/GMJZlYn15Vo

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Dernier vol pour le télescope SOFIA

 

NASA's flying SOFIA observatory is in New Zealand for the last time

 

La Nasa enterre Sofia, son « 747 décapotable »

 

Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy

 

SOFIA Overview par la NASA.

 

NASA bids farewell to SOFIA: the unique Boeing 747SP aircraft modified to carry a reflecting telescope made its last flight

 

 

 

 

 

 

JWST :.PREMIÈRE EXOPLANÈTE CONFIRMÉE ! (26/01/2023)

 

 

 

Ce sont des chercheurs de la JHUAPL (Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory) du Maryland qui ont eu l’idée de fouiller dans les données du chasseur d’exoplanètes, TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), pour trouver des relevés intéressants.

Ils se sont orientés vers l’exoplanètes présumée LHS 475-b, proche de nous, 41 al. (LHS = acronyme de Luyten Half-Second catalog), et l’instrument NIRSpec du Webb a confirmé immédiatement la nature de cette exoplanète.

 

Transit de la planète LHS 475 b autour de son étoile mesurée par le NIRSPec du JWST.

Données du 31 aout 2022. Crédit : NASA, ESA, CSA, L. Hustak (STScI);
Science: K. Stevenson, J. Lustig-Yaeger, E. May (JHUAPL), G. Fu (JHU), and S. Moran (University of Arizona)

 

C’est une planète de type rocheux et surtout d’une taille similaire à celle de la Terre (une exoTerre).

Elle orbite son étoile en …deux jours ! Son étoile : une naine rouge dont la température serait moitié de celle de notre Soleil, ce qui n’exclue pas forcément la présence d’une atmosphère genre Vénus à base de CO2.

On pense que la température au sol devrait aussi être du même ordre que celle de Vénus.

Évidemment cela rend cette planète inhabitable.

 

Des modèles ont été élaborés pour voir quel genre d’atmosphère une telle planète pourrait supporter.

 

Spectre en transmission de l’atmosphère de LHS 475 b mesurée el 31 aout 2022 avec le NIRSpec,
ce sont les points blancs dispersés sur le graphique.
Cela semble prouver que l’on n’a pas pu détecter n’importe quel élément.
La moyenne des points correspondant à la ligne horizontale jaune, plate.

La courbe violette correspondrait à une atmosphère de CO2, et la courbe verte à une atmosphère de pur CH4.

Il semble que la courbe violette (CO2) soit une possibilité d’atmosphère pour cette exoplanète.

Crédit : NASA, ESA, CSA, L. Hustak (STScI); Science: K. Stevenson, J. Lustig-Yaeger, E. May (JHUAPL),
G. Fu (JHU), and S. Moran (University of Arizona)

 

 

C’est quand même une des rares fois où on découvre une planète de la taille de la Terre, mais pas dans sa configuration orbitale.

 

On cherche toujours la sœur de la Terre !!!

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Webb confirms its first exoplanet par l’ESA

 

NASA’s Webb Confirms Its First Exoplanet

 

Le télescope James-Webb a débusqué sa première exoplanète et elle a la même taille que la Terre !

 

 

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

 

JUPITER :.POURQUOI LES TROYENS NE SONT PAS SYMÉTRIQUES ? (26/01/2023)

 

 

Tout le monde sait qu’il y a une accumulation d’astéroïdes aux points de Lagrange stables L4 et L5 (sinon consulter cette explication), mais on ne savait pas pourquoi il existe une certaine dissymétrie entre les deux zones.

 

 

L4 contient beaucoup plus d’astéroïdes (approx 50% cde plus) que L5, pourquoi ?

 

Des scientifiques se sont penchés sur ce problème et émettent une hypothèse qui a été publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

Illustration : ESA/Hubble, M. Kornmesser

 

 

 

 

On a imaginé différentes possibilités mais aucune ne semblait satisfaisante

 

C’est une équipe internationale, menée par Jian Li de l’Université de Nianjing (Nankin, Chine) qui propose une explication : une migration de Jupiter vers l’extérieur du système solaire qui aurait déséquilibré le rapport L4/L5.

Cette explication a l’avantage d’être compatible avec le modèle de Nice de la formation du système solaire.

Ils se sont basés sur des simulations numériques qui confirment leurs dires.

 

On en saura peut-être plus lors du passage de la sonde Lucy en 2027 lancée il ya deux ans.

 

Les explications très (trop ?) techniques sont dans l’article publié.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Scientists offer a new explanation for a mystery surrounding Jupiter's two massive asteroid swarms

 

Asymmetry in the number of L4 and L5 Jupiter Trojans driven by jumping Jupiter

 

New explanation for Jupiter's two massive asteroid swarms

 

The Complex History of Trojan Asteroids par A. Morbidelli et al.

 

On sait pourquoi il y a un déséquilibre dans les astéroïdes troyens de Jupiter

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VU D’EN HAUT :.LES VOLCANS ENNEIGÉS D’HAWAÏ. (26/01/2023)

 

 

Une image contenant texte, extérieur, montagne

Description générée automatiquement

Vue de l’espace de l’ile d’Hawaï, avec ses deux volcans principaux :

·         Mauna Lea (actif) dans le bas de l’image.

·         Mauna Kea plus au Nord, lieu où les principaux observatoires sont placés.

 

Photo prise par les astronautes de l’ISS le 27 Dec 2022.

 

Pourquoi a-t-on choisi la proximité d’un volcan pour localiser une douzaine d’observatoires de qualité ?

 

 

 

 

 

Le Mauna Kea culmine à 4205 m et c’est là tout le secret.

En effet, l’atmosphère terrestre qui nous est nécessaire pour vivre, est un élément perturbateur quand on regarde le ciel. La densité de l’air varie en fonction de la température et de l’altitude, et ces variations jouent sur la transparence du milieu et font trembloter l’image reçue, qui parait ainsi moins nette. L’idéal est de s’affranchir de l’atmosphère.

Si on ne peut pas aller dans l’espace, il faut aller le plus haut possible, pour avoir moins d’air perturbateur. Donc la plupart des grands observatoires sont en altitude, comme : le Pic du Midi dans les Pyrénées à 2877 m ; les télescopes du VLT au Chili à 2635 m et l’ensemble des observatoires du Mauna Kea à 4205 m.

 

Le site des observatoires du Mauna Kea a été créé en 1967 sous l’égide de l’Université d’Hawaï. Il est situé dans un ancien volcan (éteint), Hawaï étant une chaine d’iles volcaniques. Il abrite une douzaine de télescopes parmi les plus puissants du monde comme les Keck de 10 m de diamètre, le Subaru de 8,2 m et celui qui nous intéresse le CFHT, bien plus modeste de 3,6 m de diamètre. Dernier point, pourquoi Miller va au CFHT : la France participant à son financement, est prioritaire pour les observations.

Mauna Kea est sur l’ile principale, l’ile d’Hawaï, au sud de Oahu, là où se trouve Honolulu à approximativement 300 km d'Honolulu,

 

Illustration : Wikipedia

 

 

 

J’en profite pour vous signaler que c’est justement au Mauna Kea que j’ai situé l’action de mon premier roman policier scientifique des aventures de Frank Miller : Meurtre au CFHT.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

PHOTOS D’AMATEURS :.JUVISY SOUS LA NEIGE PAR GILLES D. (26/01/2023)

 

 

Une image contenant arbre, extérieur, ciel, neige

Description générée automatiquement

 

Gilles Dawidowicz, Vice-Président de la SAF nous gête avec toute une série de photos prises à l’Observatoire de Juvisy le 19 Janvier 2023, le seul jour de neige.

 

 

Toutes ses photos peuvent être consultées sur le site de la SAF

 

https://saf-astronomie.fr/lobservatoire-de-juvisy-sous-la-neige/

 

 

 

Crédit photo : Gille D. SAF

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS : POUR LA SCIENCE SPÉCIAL EXPLORATION SPATIALE. (26/01/2023)

 

 

 

 

Nouveau numéro spécial de Pour la Science : Sur l’exploration spatiale

 

Superbe résumé de la situation actuelle et des futurs projets

 

Un numéro à ne pas manquer.

 

N° 118 Fev/Mars 2023

 

9,90 €

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture.

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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