LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 28 Décembre 2022      BONNE ANNÉE À TOUS !!

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : Le mercredi 11 Janvier 2023 à 19H00  au CNAM amphi Grégoire (220 places).

Jean Pierre MARTIN Physicien, Pdt Comm de cosmologie de la SAF   Réservation comme d’habitude ou à la SAF directement. Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF Sinon à suivre en direct : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured La suivante : le 8 Fev F Combes       

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

Les Trous Noirs : CR de la conf SAF (Cosmologie) de B Crinquand du 10 dec 2022. (28/12/2022)

Artemis-I :.Orion, le retour ! (28/12/2022)

L’ESA :.Échec Vega C, l’Europe spatiale en panne de lanceurs moyens ! (28/12/2022)

ISS :. Grave fuite à bord de Soyuz MS-22 ! (28/12/2022)

Fusion Thermonucléaire :.Une percée majeure pour nos amis Américains. (28/12/2022)

Le Temps : Pas de seconde intercalaire en dec 2022 ! (28/12/2022)

JWST :.JADES et l’HUDF font des merveilles. (28/12/2022)

JWST :.Les PEARLS de l’Univers ! (28/12/2022)

La Lune :.Une nouvelle carte interactive. (28/12/2022)

 

 

NOTE : Je vais changer de distributeur de mails avec la prochaine fournée, aussi il risque de se passer un peu de temps avant que vous ne la receviez. Merci de votre compréhension. JPM

 

 

ARTEMIS-I :.ORION, LE RETOUR ! (28/12/2022)

 

Lors des derniers astronews, nous avions laissé Orion en orbite lunaire, et le 5 dec 2022, le 20ème jour de mission, il se préparait à orbiter la Lune au plus près, ce sera la deuxième et dernière fois avant de retourner sur Terre.

 

Il passe à 130 km de la surface, cela était nécessaire, car les ingénieurs de la NASA en profite pour utiliser l’assistance gravitationnelle lunaire pour lui donner un coup de fouet pour le mettre sur la bonne trajectoire de rentrée, aidé aussi par l’allumage du moteur du module de service pendant 3 minutes.

 

À cette occasion, Orion tourne sa super caméra pour prendre quelques photos de la surface lunaire. Tiens, on s’intéresse de nouveau à la Lune !

 

Une image contenant nature, cratère, sombre

Description générée automatiquement

Une image contenant nature, pluie, extérieur

Description générée automatiquement

C’est la caméra de navigation d’Orion qui a pris ces photos, les spécistes reconnaitront
le terrain photographié ce 20ème jour de mission. Crédit : NASA

 

 

Ce jour même, Orion en sortant de derrière la face cachée de la Lune, un croissant de Terre lointain apparaissant au loin.

 

Il en existe une vidéo.

 

Une image contenant intérieur, toilette, sale, casque

Description générée automatiquement

Une image contenant intérieur

Description générée automatiquement

De même, en sortant de la face cachée de la Lune, Orion a immortalisé cette photo de la face cachée de la Lune avec le module en premier plan.

Crédit photo : NASA.

Le 7 dec 2022, une des caméras extérieures d’Orion a photographié le moteur principal du module de service (ESM = European Service Module). Il est accompagné par 8 petits moteurs auxiliaires visibles en partie sur la photo. Crédit photo : NASA.

 

 

Orion quitte maintenant la sphère d’influence de la Lune et prend le chemin de retour sur Terre, prévu pour le 11 dec 2022.

 

On se prépare à la séparation des deux modules, le module de service brulera dans l’atmosphère alors que la capsule Orion sera récupérée dans le Pacifique.

 

Le mode de ré entrée dans l’atmosphère a légèrement changé depuis Apollo. Il s’appelle le « skip entry ».

 

Une image contenant texte, mammifère aquatique

Description générée automatiquement

Explication du mode « Skip Entry ». Crédit: Clem Tillier; Earth graphic based on NASA image of Earth seen from Apollo 17., CC BY-SA 2.5 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5>, via Wikimedia Commons

 

En fait on doit absorber l’énergie d’une capsule qui se précipite à 40.000 km/h vers la Terre (près de 11 km/s) et doit traverser l’atmosphère grâce à son bouclier thermique énorme (2,5 m de diamètre) qui doit être capable de supporter plus de 2500°C.

C’est plus vite que les capsules Soyuz ou Dragon qui retournent sur Terre et plus chaud.

 

 

Les ingénieurs de la NASA et de Lockheed Martin ont mis au point cette technique qui avait été inventée à l’époque Apollo, mais jamais essayée par manque d’expérience.

Il s’agit de décomposer le retour en deux phases, afin d’adoucir les chocs pour les futurs astronautes.

On va effectuer d’abord un ricochet contrôlé sur l’atmosphère qui va permettre de réduire les « g » (on prévoit 4 g) et absorber une partie de la température au niveau du bouclier, puis une deuxième entrée moins rapide, qui doit permettre d’évacuer le reste d’énergie et enfin déployer les parachutes et faire splash dans le Pacifique. Cette méthode serait aussi plus précise pour viser le point d’amerrissage.

 

C’est le test le plus important de cette mission Artemis I. c’est une manœuvre dangereuse, car si le ricochet n’est pas contrôlé, la capsule va se perdre dans l’espace. L’angle d’attaque est fondamental.

 

 

Une image contenant ciel, extérieur, eau, aéronef

Description générée automatiquement

 

Ça y est c’est fait, la capsule Orion a amerri avec succès dans le Pacifique au point prévu, la basse Californie, le 11 décembre 2022.

 

Il était 18h40, heure de Paris quand la capsule a fait plouf.

 

 

Elle a été récupérée par le USS Portland.

 

Mission parfaitement accomplie !

 

 

 

Photo : NASA

 

 

 

 

 

NASA's Orion test spacecraft lands back on Earth en vidéo

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Orion splashes down after record-setting voyage around the Moon

 

Watch live as NASA recovers the Artemis 1 Orion spacecraft after smooth splashdown today

 

Phantoms return from beyond the Moon with valuable data on cosmic radiation doses sur les “passagers” d’Artemis I

 

How to Watch Orion’s Climactic Return to Earth

 

De retour de la Lune, le vaisseau spatial Orion passe son test ultime du Point

 

Orion Spacecraft to Test New Entry Technique on Artemis I Mission de la NASA

 

Orion Capsule Handling Qualities for Atmospheric Entry pour tout comprendre de la ré-entrée.

 

Fired Up: Engines and Motors Put Artemis Mission in Motion

 

Artemis : les 3 raisons principales du retour des Américains sur la Lune

 

Artemis I review shows perfect ICPS performance, ULA looks to next Artemis launches

 

 

 

 

Vidéos:

 

La Lune passe devant la Terre filmée par Orion.

 

On se prépare au retour.

 

 

 

ARTEMIS 1 JOUR APRÈS JOUR !

 

Artemis I – Flight Day 26: Orion splashes down, concluding historic Artemis I mission

 

Artemis I – Flight Day 25: Orion in Home Stretch of Journey

 

Artemis I – Flight Day 23: Mission Teams Prepare for Splashdown, Select Landing Site

 

Artemis I – Flight Day 22: Orion Continues on its Journey Back to Earth

 

Artemis I – Flight Day 21: Orion Leaves Lunar Sphere of Influence, Heads for Home

 

Artemis I – Flight Day 20: Orion Conducts Return Powered Flyby

 

Artemis I – Flight Day 19: Orion Prepares for Close Lunar Flyby, Teams Examining Power Conditioning Issue

 

 

artemis blog

 

Toutes les images de la mission Artemis I chez Flickr.

 

The Artemis book par l’ESA.

 

Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.

 

Le blog Artemis de la NASA.

 

 

 

 

 

L’ESA :.ÉCHEC DE VEGA C, L’EUROPE SPATIALE EN PANNE DE LANCEURS MOYENS. (28/12/2022)

 

Le vol VV22 de la nouvelle petite fusée Vega C, amélioration de la Vega, du 21 Décembre 2022, s’est mal passé !

Et c’est toute l’Europe spatiale qui est qui la sellette.

 

En plus de la perte des deux satellites très techniques d’Airbus (Pléiades Neo 5 et 6), c’est le trouble parmi les experts lanceurs de l’ESA. En effet Vega C utilise une partie des moteurs qui seront montés sur la future Ariane 6, grand espoir de l’ESA pour concurrencer les Américains notamment.

 

Une image contenant ciel, transport, extérieur, grue

Description générée automatiquementLe vol s’est interrompu presque trois minutes après le lancement. Si le premier étage P120 C a bien fonctionné, le moteur à propulseur solide Zefiro 40 s’est arrêté au bout de quelques secondes et l’ensemble est retombé dans l’océan.

Les vols sont suspendus, une commission d’enquête a été nommée pour faire le point sur cet échec. Ce lanceur est italien et c’est le fabriquant Avio qui va s’impliquer le plus dans cette enquête.

 

Photo : ESA / S ; Corvaja.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vega C est la forme évoluée du lanceur Vgea, il mesure 35 m de haut, un peu plus que Vega et peut par contre mettre en orbite basse (LEO) une masse de 2,2 tonnes par rapport aux unes tonnes et demis de sa petite sœur.

 

 

L’ESA pense que cela couvrirait une grande partie du marché.

 

Un lanceur plus puissant est aussi en développement, c’est Ariane 6, nous en avions déjà parlé.

 

 

On remarque que le 1er étage (P120C) sera utilisé par Ariane 6, lui, il a bien fonctionné.

Le « C » veut dire commun à Ariane et Vega.

 

Illustration : crédit ESA.

 

 

 

 

L’AFP publie une infographie claire de Vega C et du lien avec Ariane 6.

 

C’était le deuxième vol d’une Vega C et le troisième échec Vega sur 22 vols (d’où le vol VV22)..

 

Ce problème tombe mal car il vient après le retard annoncé sur Ariane 6

 

Cet échec va-t-il ralentir les nouvelles ambitions européennes de l’ESA ?

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Flight VV22 failure: Arianespace and ESA appoint an independent inquiry commission

 

Vega-C par l’ESA

 

Vega-C rocket lost after lift-off in Europe space setback

 

Vega C Launch Ends In Failure

 

Arianespace suspend tous les vols de Vega C après l'échec du tir VV22

 

Independent panel to investigate Vega C launch failure

 

Vega chez Wikipedia.

 

 

 

 

 

 

ISS :.GRAVE FUITE À BORD DE SOYUZ MS-22. (28/12/2022)

 

La situation est critique, comme elle ne l’a jamais été, à bord de l’ISS où est amarré le dernier vaisseau Soyuz MS-22.

 

En effet, le 15 Décembre 2022 dernier, on a détecté une fuite de liquide de refroidissement de ce dernier dans l’espace, qui a vidé complètement le réservoir en près de de six heures et fait chuter la pression dans le vaisseau.

La sortie EVA des Russes prévue a été annulée aussi.

 

La capsule Soyuz a été déclarée « inutilisable », elle est condamnée ! Elle ne pourra plus servir pour le retour sur terre des trois astronautes Russes.

Problème ! Il ne reste que la capsule Crew Dragon qui a amené les 4 astronautes Américains et rien d’autres, or celle-ci n’est pas prévue pour 7 astronautes, alors en cas d’urgence que fait-on ?

 

La Russie a décidé d’envoyer un vaisseau Soyuz de rechange dans les prochaines semaines pour palier à ce problème.

 

Que s‘est-il passé ?

On pense que Soyuz a été atteint pas un débris spatial ou par une micrométéorite provenant des Géminides, essaim qui est actif en ce moment.

Des deux côtés de l’Atlantique on se penche sur le problème.

 

 

Une image contenant satellite, transport

Description générée automatiquement

La Soyuz MS 22 (au premier plan) amarré au module russe Rassvet. Arrière-plan : le module russe Prichal. Crédit NASA.

La fuite visible avec toutes les gouttelettes qui s’échappent dans l’espace. Photo écran NASA TV

 

On peut voir sur cette vidéo de Twitter le liquide de refroidissement s’échappant dans l’espace.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Enorme fuite dans l’ISS : un vaisseau spatial Russe à la rescousse de l’équipage

 

Une énorme fuite d’air dans l’ISS menace les astronautes à bord

 

Soyuz MS-22 suffers coolant leak, canceling Russian spacewalk

 

Tiny meteorite may have caused leak from Soyuz capsule

 

Station spatiale internationale : la source de la fuite identifiée

 

 

 

Galerie photos ISS : https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/with/51799142946/

 

Toutes les photos prises par les astronautes sur Flickr.

 

 

 

 

FUSION THERMONUCLÉAIRE :.UNE PERCÉE MAJEURE POUR LES USA (28/12/2022)

 

Début Décembre 2022, nos amis Américains de la NIF (National Ignition Facility) appartenant au LLNL (Lawrence Livermore National Facility) dans la banlieue de San Francisco, ont annoncé une étape majeure dans la technique de la Fusion Nucléaire.

Un rappel :

 

Les réacteurs nucléaires actuels sont basés sur la FISSION nucléaire, on casse des atomes et ça produit de la chaleur et des sous-produits radioactifs

La FUSION est le Graal pour tous les scientifiques, car il se trouve curieusement que la fusion de deux atomes légers produit aussi une quantité considérable d’énergie et sans sous-produit radioactifs. C’est l’énergie des étoiles.

 

De plus il existe différentes sortes de fusion :

·         La fusion par confinement magnétique, comme ITER ou JET en GB

·         La fusion par confinement inertiel comme le Laser Méga Joule

·         La fusion froide (pas le sujet aujourd’hui)

 

Cette petite révolution s’est produite au niveau de la fusion inertielle au labo Livermore (NIF) des USA.

La fusion magnétique nécessite le confinement parfait d’un plasma de 200 millions de degrés sans contacter les parois, sous peine de disparaitre. Si on y arrive c’est la voie royale.

Par contre il existe une autre possibilité de fusionner des atomes (D-T) en les confinant dans des petites billes sur lesquelles des Laser vont tirer des faisceaux très intenses. Là aussi un plasma va se former. C’est la voie inertielle.

C’est ce à quoi s’emploient notamment le Laser Méga Joule (LMJ) de Bordeaux et le Laser du National Ignition Facility (NIF) à Livermore aux USA.

 

Des Lasers vont donc faire imploser des cibles parfaitement sphériques contenant le mélange D-T, celui-ci est extrêmement froid (-250°C) afin d’avoir un meilleur rendement.

La cible est dans le vide et est visée par des lasers intenses et de très courte durée.

L’intérieur devient un plasma très chaud et fait imploser l’ensemble, les réactions de fusion nucléaire peuvent démarrer.

 

 

Et c’est ce qu’a annoncé la NIF, les quelques 200 lasers de ce labo ont tous été dirigés vers une microbille contenant ces isotopes d’Hydrogène afin d’y produire de l’Héliumn résultat de la fusion nucléaire.

Et, oh miracle elle a eu lieu, ça c’est normal, mais elle a eu lieu en produisant plus d’énergie (3,15 MégaJoules) qu’elle n’en a consommée (3 MégaJoules). Donc un gain en énergie supérieur à 1 !

 

C’et la PREMIÈRE FOIS que cela se produit depuis que l’on tente des expériences de fusion nucléaire.

 

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Description générée automatiquement

Une image contenant lumière

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La chambre d’essai du LLNL où les 192 lasers ont été dirigés vers la microbille d’isotopes d’H. créci LLNL

La microbille de 2 mm en question.

Crédit LLNL.

 

 

Il faut maintenant tempérer notre joie ou notre excitation, on a oublié de compter l’énergie qu’il a fallu fournir aux lasers (plusieurs centaines de MégaJoules certainement), mais c’est un bon début qui va servir à motiver toutes les équipes mondiales travaillant sur le même sujet.

 

Le chemin sera long, très long avant d’arriver au rendement global supérieur à 1 et maintenable pendant une très longue durée.

Mais au moins cette étape nous montre le chemin !

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Fusion nucléaire : cinq questions sur "l'avancée scientifique majeure" qui suscite beaucoup d'espoir autour de cette énergie du futur+

 

Fusion nucléaire, la solution pour résoudre les problèmes d'énergie ? On a demandé à un physicien

 

Les États-Unis annoncent la toute première fusion nucléaire avec un gain positif

 

Fusion nucléaire : un « soleil artificiel » franchit le seuil d’ignition et c’est historique

 

Fusion nucléaire : une percée historique devrait être annoncée aujourd’hui !

 

special ITER sur Planetastronomy.com

 

Fusion nucléaire : ITER, Laser Méga Joule : CR conf SAF de JM Ané du 14 Juin 2017.

 

Visite Laser MégaJoule en 2012.

 

 

 

 

LA LUNE : UNE NOUVELLE CARTE INTERACTIVE. (28/12/2022)

 

 

Une image contenant noir, plante, fermer, projectile

Description générée automatiquement

Notre ami Laurent Weil nous signale une carte interactive de la Lune mise en ligne grâce aux photos de la mission LRO.

 

 

Sur la vue 3D, clic gauche maintenu appuyé, on fait tourner le globe dans tous les sens. Zoom possible aussi.

 

Merci Laurent pour l’info.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

LE TEMPS : PAS DE SECONDE INTERCALAIRE EN DEC 2022. (28/12/2022)

 

Vous le savez tous, le mouvement de la Terre sur son orbite est presque parfait, enfin, presque, il y a des petites irrégularités dues notamment au fait que la Terre ralentit (effet de marées).

De temps en temps il faut caler le temps universel sur la rotation de la Terre, et on ajoute une seconde généralement le 30 Juin ou le 31 décembre de l’année. (cela m’a donné l’idée d’ailleurs de mon roman « Le mystère du Méridien Zéro »).

Mais l’ajout de cette seconde aléatoire semble poser problème pour les systèmes informatiques, alors notre ami Philippe Sauvageot de la Commission des Cadrans Solaires de la SAF nous fait parvenir ce message :

 

        Déjà en 2011, Denis Savoie évoquait dans son article : "Vers une nouvelle échelle de temps ? conséquences pour la gnomonique" (CI 24 page 4), l'éventualité de la suppression des secondes intercalaires. Voici les dernières nouvelles sur ce sujet.

 

- Informations de N. Marquet :

 

Pas de seconde intercalaire au 31 décembre 2022 :

 

La seconde intercalaire "disparaîtra avant 2035" : Disparition de la seconde intercalaire ("20 minutes" du 21 novembre 2022) :

 

« L’ajout d’une seconde “intercalaire”, pour corriger le "temps universel coordonné" (UTC) en fonction de la rotation de la Terre va disparaître d’ici à 2035.

La décision a été prise par les scientifiques et les représentants des gouvernements réunis à la "Conférence générale des poids et mesures", vendredi à Versailles.

Le but de cette réforme ? Éviter les difficultés posées par la prise en compte de cette correction, dans les systèmes d’infrastructures numériques ou de communication. Ces systèmes, comme ceux de navigation par satellite, fonctionnent de manière extrêmement précise grâce à des horloges atomiques.

Le "temps universel coordonné" est le seul à faire foi officiellement. Il est calculé à partir de mesures obtenues avec des horloges atomiques, corrigées du temps astronomique, ou “temps GMT”, qui est, lui, calculé à partir de la vitesse de rotation de la Terre ».

 

- Informations de D. Savoie :

« Il faut préciser que ce projet de réforme de UTC est issu des résolutions de la dernière réunion du Bureau International des Poids et Mesures qui s'est tenue à Versailles du 15 au 18 novembre dernier. Je joins le rapport officiel (Resolutions-2022.pdf) où il est question (page 7-8) de l'avenir de UTC.

Pour les cadrans solaires, cela aura des répercussions à terme puisqu'il faudra tenir compte d'une quatrième correction pour passer du temps solaire vrai au temps légal ».

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN ;

 

Le Temps : CR Académie des Sciences du 21 Mai 2019

 

La mesure du Temps : CR de la conf IAP de Noël Dimarcq du 5 Nov 2013

 

Horloges atomiques et Temps : CR conf VEGA de N Dimarcq du 25 Nov 2017

 

Le casse-tête de la seconde intercalaire

 

Resolutions of the General Conference on Weights and Measures (27th meeting) 15-18 November 2022

 

 

 

 

 

JWST :.JADES ET L’HUDF FONT DES MERVEILLES. (28/12/2022)

 

Des scientifiques ont établi une coopération internationale (10 pays) pour étudier les galaxies les plus anciennes et les moins lumineuses, c’est la coopération JADES, acronyme de JWST Advanced Deep Extragalactic Survey. Ils ont obtenu un temps d’observation sur le Webb d’un mois.

 

JADES s’est intéressé à l’ultra champ profond (HUDF) de Hubble, zone du ciel parfaitement documentée et détaillée.

 

 

Voici la portion de ciel du HUDF étudiée par le programme JADES.

 

Les instruments utilisés sont :

·         La caméra NIRCam qui l’a observé dans 9 longueurs d’onde de l’IR proche. Ils ont détecté les galaxies intéressantes (qui présentent une cassure Lyman, voir plus loin) qui ont ensuite été étudiées par :

·         Le spectro NIRSpec (voir autre diagramme plus bas) pour mesurer le redshift.

 

 

Sur cette image, le bleu représente la lumière à 1,15 µ, le vert à 2 µ et le rouge à 4,44 µ.

 

 

 

Crédit image : NASA, ESA, CSA, M. Zamani (ESA/Webb). Science: B. Robertson (UCSC), S. Tacchella (Cambridge), E. Curtis-Lake (Hertfordshire), S. Carniani (Scuola Normale Superiore), et the JADES Collaboration

 

 

 

 

La limite de Lyman ou cassure de Lyman (Lyman Break en anglais) :

L’Hydrogène du milieu intergalactique absorbe les photons inférieurs à 912 Angstrom, que l’on appelle limite Lyman.

Cette discontinuité ou rupture (Lyman Break en anglais) est une des caractéristiques des galaxies lointaines.

À grand z, le spectre des galaxies va se décaler vers le rouge, si bien qu’à un certain moment (distance) il n’y aura plus aucune émission dans l’UV, tout le spectre est décalé vers l’IR.

 

Ceci a donné l’idée révolutionnaire pour la recherche de galaxies distantes, à grand z le signal décroît à cause de l’absorption de H à certaines fréquences.

 

Dans notre cas le NIRSpec a déterminé une mesure précise des décalages vers le rouge (redshift) des galaxies étudiées.

 

 

 

Parmi celles-ci, quatre semblent particulièrement intéressantes. Elles sont représentées sur le diagramme ci-contre.

Les galaxies étudiées par JADES (en tout 250) sont localisées sur la partie gauche du diagramme, ce sont des galaxies faiblement lumineuses présentant la cassure Lyman (décalée bien sûr par l’expansion de l’Univers).

C’est l’instrument NIRSpec qui a étudié ces 4 galaxies en mesurant précisément leur redshift, indiqué dans les petits carrés. (le z=13 correspond à 330 Ma après le BB)

Ces 4 galaxies sont particulières dans le sens qu’elles sont d’une époque très reculée, vers les 400 Ma après le BB.

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, et STScI, M. Zamani (ESA/Webb), L. Hustak (STScI). Science: B. Robertson (UCSC), S. Tacchella (Cambridge), E. Curtis-Lake (Hertfordshire), S. Carniani (Scuola Normale Superiore), et Collab JADES.  

 

 

 

 

Le programme JADES va continuer, on en reparlera.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

It's Official: JWST Breaks Record For Most Distant Galaxy Ever Detected

 

Webb Spectra Reach New Milestone in Redshift Frontier

 

NASA’s Webb Reaches New Milestone in Quest for Distant Galaxies

 

Webb Reaches New Milestone in Quest for Distant Galaxies à l’ESA

 

JWST Advanced Deep Extragalactic Survey (JADES)

 

Webb de la NASA franchit une nouvelle étape dans sa quête de galaxies lointaines

 

Les galaxies durant l'époque de la réionisation de F Combes.

 

Les plus vieilles galaxies jamais confirmées

 

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

JWST :.LES PEARLS DE L’UNIVERS ! (28/12/2022)

 

Les nouvelles images du JWST donnent des idées à certains.

Par exemple le projet PEARLS (acronyme de Prime Extragalactic Areas for Reionisation and Lensing Science) publie dans Astronomical Journal, une étude sur le Pôle Écliptique Nord (NEP en anglais) basée sur les images de la NIRCam (0,6 à 5 microns)

Les objets que l’on voit dans cette vue sont incroyablement faibles. Elles sont composées de 8 filtres différents dans le proche IR mais auxquelles on a ajouté les images de Hubble de trois filtres UV et visible.

Les informations NIRCam ont été complétées par les mesures du spectro imageur NIRISS.

 

La plupart des galaxies figurant sur cette image (il faut la voir en HR en cliquant dessus !) n’étaient pas connues avant.

 

Une image contenant satellite, nuit, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Crédit image : NASA, ESA, CSA, A. Pagan (STScI) & R. Jansen (ASU). Science: R. Jansen, J. Summers, R. O’Brien, et R. Windhorst (ASU); A. Robotham (ICRAR/UWA); A. Koekemoer (STScI); C. Willmer (UofA); et the PEARLS team

 

Une petite partie du ciel (approx 2% de la taille de la pleine Lune) imagée par la NIRCam du Webb et la WFC3 de Hubble, couvrant ainsi l’espace entre 0,25 et 5 microns.

 

La lumière des galaxies les plus distantes datent de près de 13,5 milliards d’années (Ga)

 

On est surpris pas l’extraordinaire qualité de ces images.

 

Tous les détails dans l’article d’Astronomical Journal.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Webb glimpses field of extragalactic PEARLS, studded with galactic diamonds de l’ESA

 

Webb Glimpses Field of Extragalactic PEARLS, Studded With Galactic Diamonds

 

James Webb Space Telescope spots faint galaxy 'PEARLS' in stunning new view de Space.com

 

Les images du Webb sur Flickr.

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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