LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 28 Décembre 2022
BONNE ANNÉE À TOUS !!
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : Le mercredi 11 Janvier 2023 à 19H00 au CNAM amphi
Grégoire (220 places).
Jean Pierre MARTIN Physicien, Pdt Comm de cosmologie de la SAF Réservation
comme d’habitude ou
à la SAF directement.
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF
Sinon à suivre en direct :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
La suivante : le 8 Fev F Combes
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Les Trous Noirs :
CR de la conf SAF (Cosmologie) de B Crinquand du 10 dec 2022.
(28/12/2022)
Artemis-I :.Orion,
le retour !
(28/12/2022)
L’ESA :.Échec
Vega C, l’Europe spatiale en panne de lanceurs moyens !
(28/12/2022)
ISS :.
Grave fuite à bord de Soyuz MS-22 !
(28/12/2022)
Fusion Thermonucléaire :.Une
percée majeure pour nos amis Américains.
(28/12/2022)
Le Temps :
Pas de seconde intercalaire en dec 2022 !
(28/12/2022)
JWST :.JADES
et l’HUDF font des merveilles.
(28/12/2022)
JWST :.Les
PEARLS de l’Univers !
(28/12/2022)
La Lune :.Une
nouvelle carte interactive.
(28/12/2022)
NOTE : Je vais changer de distributeur de mails avec la prochaine fournée, aussi
il risque de se passer un peu de temps avant que vous ne la receviez. Merci de
votre compréhension. JPM
ARTEMIS-I :.ORION, LE RETOUR !
(28/12/2022)
Lors des
derniers astronews,
nous avions laissé Orion en orbite lunaire, et le 5 dec 2022, le 20ème
jour de mission, il se préparait à orbiter la Lune au plus près, ce sera la
deuxième et dernière fois avant de retourner sur Terre.
Il passe à 130 km de la surface, cela était nécessaire, car les ingénieurs de la
NASA en profite pour utiliser l’assistance gravitationnelle lunaire pour lui
donner un coup de fouet pour le mettre sur la bonne trajectoire de rentrée, aidé
aussi par l’allumage du moteur du module de service pendant 3 minutes.
À cette occasion, Orion tourne sa super caméra pour prendre quelques photos de
la surface lunaire. Tiens, on s’intéresse de nouveau à la Lune !
C’est la caméra de navigation d’Orion qui a pris ces photos, les
spécistes reconnaitront |
Ce jour même, Orion en sortant de derrière la face cachée de la Lune, un
croissant de Terre lointain apparaissant au loin.
Il en existe
une vidéo.
De même, en sortant de la face cachée de la Lune, Orion a
immortalisé cette photo de la face cachée de la Lune avec le module
en premier plan.
Crédit photo : NASA. |
Le 7 dec 2022, une des caméras extérieures d’Orion a photographié le
moteur principal du module de service (ESM =
European Service Module).
Il est accompagné par 8 petits moteurs auxiliaires visibles en
partie sur la photo. Crédit photo : NASA. |
Orion quitte maintenant la sphère d’influence de la Lune et prend le chemin de
retour sur Terre, prévu pour le 11 dec 2022.
On se prépare à la séparation des deux modules, le module de service brulera
dans l’atmosphère alors que la capsule Orion sera récupérée dans le Pacifique.
Le mode de ré entrée dans l’atmosphère a légèrement changé depuis Apollo. Il
s’appelle le « skip
entry ».
Explication du mode « Skip Entry ».
Crédit: Clem Tillier; Earth graphic based on NASA image of Earth seen from
Apollo 17., CC BY-SA 2.5 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.5>, via
Wikimedia Commons
En fait on doit absorber l’énergie d’une capsule qui se précipite à 40.000 km/h
vers la Terre (près de 11 km/s) et doit traverser l’atmosphère grâce à son
bouclier thermique énorme (2,5 m de diamètre) qui doit être capable de supporter
plus de 2500°C.
C’est plus vite que les capsules Soyuz ou Dragon qui retournent sur Terre et
plus chaud.
Les ingénieurs de la NASA et de Lockheed Martin ont mis au point cette technique
qui avait été inventée à l’époque Apollo, mais jamais essayée par manque
d’expérience.
Il s’agit de décomposer le retour en deux phases, afin d’adoucir les chocs pour
les futurs astronautes.
On va effectuer d’abord un
ricochet contrôlé
sur l’atmosphère qui va permettre de réduire les « g » (on prévoit 4 g) et
absorber une partie de la température au niveau du bouclier, puis une deuxième
entrée moins rapide, qui doit permettre d’évacuer le reste d’énergie et enfin
déployer les parachutes et faire splash dans le Pacifique. Cette méthode serait
aussi plus précise pour viser le point d’amerrissage.
C’est le test le plus important de cette mission Artemis I. c’est une manœuvre
dangereuse, car si le ricochet n’est pas contrôlé, la capsule va se perdre dans
l’espace. L’angle d’attaque est fondamental.
Ça y est c’est fait, la capsule Orion a amerri avec succès dans le Pacifique au
point prévu, la basse Californie, le 11 décembre 2022.
Il était 18h40, heure de Paris quand la capsule a fait plouf.
Elle a été récupérée par le USS Portland.
Mission parfaitement accomplie !
Photo : NASA
NASA's Orion test spacecraft lands back on Earth
en vidéo
POUR ALLER PLUS LOIN :
Orion splashes down after record-setting voyage around the Moon
Watch live as NASA recovers the Artemis 1 Orion spacecraft after smooth
splashdown today
Phantoms return from beyond the Moon with valuable data on cosmic radiation
doses
sur les “passagers” d’Artemis I
How to Watch Orion’s Climactic Return to Earth
De retour de la Lune, le vaisseau spatial Orion passe son test ultime
du Point
Orion Spacecraft to Test New Entry Technique on Artemis I Mission
de la NASA
Orion Capsule Handling Qualities for Atmospheric Entry
pour tout comprendre de la ré-entrée.
Fired Up: Engines and Motors Put Artemis Mission in Motion
Artemis : les 3 raisons principales du retour des Américains sur la Lune
Artemis I review shows perfect ICPS performance, ULA looks to next Artemis
launches
Vidéos:
La Lune passe devant la Terre filmée par Orion.
ARTEMIS 1 JOUR APRÈS JOUR !
Artemis I – Flight Day 26: Orion splashes down, concluding historic Artemis I
mission
Artemis I – Flight Day 25: Orion in Home Stretch of Journey
Artemis I – Flight Day 23: Mission Teams Prepare for Splashdown, Select Landing
Site
Artemis I – Flight Day 22: Orion Continues on its Journey Back to Earth
Artemis I – Flight Day 21: Orion Leaves Lunar Sphere of Influence, Heads for
Home
Artemis I – Flight Day 20: Orion Conducts Return Powered Flyby
Toutes les images de la mission
Artemis I chez Flickr.
The Artemis book
par l’ESA.
Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.
L’ESA :.ÉCHEC DE VEGA C, L’EUROPE SPATIALE EN PANNE DE LANCEURS MOYENS.
(28/12/2022)
Le vol VV22 de la nouvelle petite fusée Vega C, amélioration de la Vega, du 21
Décembre 2022, s’est mal passé !
Et c’est toute l’Europe
spatiale qui est qui la sellette.
En plus de la perte des deux satellites très techniques d’Airbus (Pléiades Neo 5
et 6), c’est le trouble parmi les experts lanceurs de l’ESA. En effet Vega C
utilise une partie des moteurs qui seront montés sur la future Ariane 6, grand
espoir de l’ESA pour concurrencer les Américains notamment.
Le
vol s’est interrompu presque trois minutes après le lancement. Si le premier
étage P120 C a bien fonctionné, le moteur à propulseur solide
Zefiro 40
s’est arrêté au bout de quelques secondes et l’ensemble est retombé dans
l’océan.
Les vols sont suspendus, une commission d’enquête a été nommée pour faire le
point sur cet échec. Ce lanceur est italien et c’est le fabriquant
Avio
qui va s’impliquer le plus dans cette enquête.
Photo : ESA / S ; Corvaja.
Vega C est la forme évoluée du lanceur Vgea, il mesure 35 m de haut, un peu plus
que Vega et peut par contre mettre en orbite basse (LEO) une masse de 2,2 tonnes
par rapport aux unes tonnes et demis de sa petite sœur.
L’ESA pense que cela couvrirait une grande partie du marché.
Un lanceur plus puissant est aussi en développement, c’est Ariane 6, nous en
avions
déjà parlé.
On remarque que le 1er étage (P120C)
sera utilisé par Ariane 6, lui, il a bien fonctionné.
Le « C » veut dire commun à Ariane et Vega.
Illustration : crédit ESA.
L’AFP publie
une infographie claire de Vega C et du lien avec Ariane 6.
C’était le deuxième vol d’une Vega C et le troisième échec Vega sur 22 vols
(d’où le vol VV22)..
Ce problème tombe mal car il vient après le retard annoncé sur Ariane 6
Cet échec va-t-il ralentir les
nouvelles ambitions européennes
de l’ESA ?
POUR ALLER PLUS LOIN :
Flight VV22 failure: Arianespace and ESA appoint an independent inquiry
commission
Vega-C
par l’ESA
Vega-C rocket lost after lift-off in Europe space setback
Arianespace suspend tous les vols de Vega C après l'échec du tir VV22
Independent panel to investigate Vega C launch failure
ISS :.GRAVE FUITE À BORD DE SOYUZ MS-22.
(28/12/2022)
La situation est critique,
comme elle ne l’a jamais été, à bord de l’ISS où est amarré le dernier vaisseau
Soyuz MS-22.
En effet, le 15 Décembre 2022 dernier, on a détecté une fuite de liquide de
refroidissement de ce dernier dans l’espace, qui a vidé complètement le
réservoir en près de de six heures et fait chuter la pression dans le vaisseau.
La sortie EVA des Russes prévue a été annulée aussi.
La capsule Soyuz a été déclarée « inutilisable »,
elle est condamnée ! Elle ne pourra plus servir pour le retour sur terre des
trois astronautes Russes.
Problème ! Il ne reste que la capsule Crew Dragon qui a amené les 4 astronautes
Américains et rien d’autres, or celle-ci n’est pas prévue pour 7 astronautes,
alors en cas d’urgence que fait-on ?
La Russie a décidé d’envoyer
un vaisseau Soyuz de
rechange dans les prochaines semaines pour palier à ce problème.
Que s‘est-il passé ?
On pense que Soyuz a été atteint pas un débris spatial ou par une micrométéorite
provenant des Géminides, essaim qui est actif en ce moment.
Des deux côtés de l’Atlantique on se penche sur le problème.
La Soyuz MS 22 (au premier plan) amarré au module russe Rassvet.
Arrière-plan : le module russe Prichal. Crédit NASA. |
La fuite visible avec toutes les gouttelettes qui s’échappent dans
l’espace. Photo écran NASA TV |
On peut voir sur
cette vidéo de Twitter
le liquide de refroidissement s’échappant dans l’espace.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Enorme fuite dans l’ISS : un vaisseau spatial Russe à la rescousse de l’équipage
Une énorme fuite d’air dans l’ISS menace les astronautes à bord
Soyuz MS-22 suffers coolant leak, canceling Russian spacewalk
Tiny meteorite may have caused leak from Soyuz capsule
Station spatiale internationale : la source de la fuite identifiée
Galerie photos ISS :
https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/with/51799142946/
Toutes
les photos prises
par les astronautes sur Flickr.
FUSION THERMONUCLÉAIRE :.UNE PERCÉE MAJEURE POUR LES USA
(28/12/2022)
Début Décembre 2022, nos amis Américains de la
NIF
(National Ignition Facility) appartenant au
LLNL
(Lawrence Livermore National Facility) dans la banlieue de San Francisco, ont
annoncé une étape majeure dans la technique de la Fusion Nucléaire.
Un rappel :
Les réacteurs nucléaires actuels sont basés sur la
FISSION
nucléaire, on casse des atomes et ça produit de la chaleur et des sous-produits
radioactifs
La FUSION est le
Graal pour tous les scientifiques, car il se trouve curieusement que la fusion
de deux atomes légers produit aussi une quantité considérable d’énergie et sans
sous-produit radioactifs. C’est l’énergie des étoiles.
De plus il existe différentes sortes de fusion :
·
La fusion par confinement magnétique, comme ITER ou JET en GB
·
La fusion par confinement inertiel comme le Laser Méga Joule
·
La fusion froide (pas le sujet aujourd’hui)
Cette petite révolution s’est produite au niveau de la
fusion inertielle au labo
Livermore (NIF) des USA.
La fusion magnétique nécessite le confinement parfait d’un plasma de 200
millions de degrés sans contacter les parois, sous peine de disparaitre. Si on y
arrive c’est la voie royale.
Par contre il existe une autre possibilité de fusionner des atomes (D-T) en les
confinant dans des petites billes sur lesquelles des Laser vont tirer des
faisceaux très intenses. Là aussi un plasma va se former. C’est la voie
inertielle.
C’est ce à quoi s’emploient notamment le Laser Méga Joule (LMJ) de Bordeaux et
le Laser du National Ignition Facility (NIF) à Livermore aux USA.
Des Lasers vont donc faire imploser des cibles parfaitement sphériques contenant
le mélange D-T, celui-ci est extrêmement froid (-250°C) afin d’avoir un meilleur
rendement.
La cible est dans le vide et est visée par des lasers intenses et de très courte
durée.
L’intérieur devient un plasma très chaud et fait imploser l’ensemble, les
réactions de fusion nucléaire peuvent démarrer.
Et c’est ce qu’a annoncé la NIF, les quelques 200 lasers de ce labo ont tous été
dirigés vers une microbille contenant ces isotopes d’Hydrogène afin d’y produire
de l’Héliumn résultat de la fusion nucléaire.
Et, oh miracle elle a eu lieu, ça c’est normal, mais elle a eu lieu en
produisant plus d’énergie (3,15 MégaJoules) qu’elle n’en a consommée (3
MégaJoules). Donc un gain en énergie supérieur à 1 !
C’et la PREMIÈRE FOIS
que cela se produit depuis que l’on tente des expériences de fusion nucléaire.
La chambre d’essai du LLNL où les 192 lasers ont été dirigés vers la
microbille d’isotopes d’H. créci LLNL |
La microbille de 2 mm en question.
Crédit LLNL. |
Il faut maintenant tempérer notre joie ou notre excitation, on a oublié de
compter l’énergie qu’il a fallu fournir aux lasers (plusieurs centaines de
MégaJoules certainement), mais c’est un bon début qui va servir à motiver toutes
les équipes mondiales travaillant sur le même sujet.
Le chemin sera long, très long
avant d’arriver au rendement global supérieur à 1 et maintenable pendant une
très longue durée.
Mais au moins cette étape nous montre le chemin !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Fusion nucléaire, la solution pour résoudre les problèmes d'énergie ? On a
demandé à un physicien
Les États-Unis annoncent la toute première fusion nucléaire avec un gain positif
Fusion nucléaire : un « soleil artificiel » franchit le seuil d’ignition et
c’est historique
Fusion nucléaire : une percée historique devrait être annoncée aujourd’hui !
special ITER sur
Planetastronomy.com
Fusion nucléaire : ITER, Laser Méga Joule :
CR conf SAF de JM Ané du 14 Juin 2017.
Visite Laser MégaJoule en 2012.
LA LUNE : UNE NOUVELLE CARTE INTERACTIVE.
(28/12/2022)
Notre ami Laurent Weil nous signale
une carte interactive de la Lune
mise en ligne grâce aux photos de la mission LRO.
Sur la vue 3D, clic gauche maintenu appuyé, on fait tourner le globe dans tous
les sens. Zoom possible aussi.
Merci Laurent pour l’info.
POUR ALLER PLUS LOIN :
LE TEMPS : PAS DE SECONDE INTERCALAIRE EN DEC 2022.
(28/12/2022)
Vous le savez tous, le mouvement de la Terre sur son orbite est presque parfait,
enfin, presque, il y a des petites irrégularités dues notamment au fait que la
Terre ralentit (effet de marées).
De temps en temps il faut caler le temps universel sur la rotation de la Terre,
et on ajoute une seconde généralement le 30 Juin ou le 31 décembre de l’année.
(cela m’a donné l’idée d’ailleurs de mon roman « Le
mystère du Méridien Zéro »).
Mais l’ajout de cette seconde aléatoire semble poser problème pour les systèmes
informatiques, alors notre ami Philippe Sauvageot de la Commission des Cadrans
Solaires de la SAF nous fait parvenir ce message :
Déjà en 2011, Denis Savoie évoquait dans son article : "Vers une nouvelle
échelle de temps ? conséquences pour la gnomonique" (CI 24 page 4),
l'éventualité de la suppression des secondes intercalaires. Voici les dernières
nouvelles sur ce sujet.
- Informations de N. Marquet :
Pas de seconde intercalaire au 31 décembre 2022 :
La seconde intercalaire "disparaîtra avant 2035"
: Disparition de la seconde intercalaire ("20 minutes" du 21 novembre 2022) :
« L’ajout d’une seconde “intercalaire”, pour corriger le "temps universel
coordonné" (UTC) en fonction de la rotation de la Terre va disparaître d’ici à
2035.
La décision a été prise par les scientifiques et les représentants des
gouvernements réunis à la "Conférence générale des poids et mesures", vendredi à
Versailles.
Le but de cette réforme ? Éviter les difficultés posées par la prise en compte
de cette correction, dans les systèmes d’infrastructures numériques ou de
communication. Ces systèmes, comme ceux de navigation par satellite,
fonctionnent de manière extrêmement précise grâce à des horloges atomiques.
Le "temps universel coordonné" est le seul à faire foi officiellement. Il est
calculé à partir de mesures obtenues avec des horloges atomiques, corrigées du
temps astronomique, ou “temps GMT”, qui est, lui, calculé à partir de la vitesse
de rotation de la Terre ».
- Informations de D. Savoie :
« Il faut préciser que ce projet de réforme de UTC est issu des résolutions de
la dernière réunion du Bureau International des Poids et Mesures qui s'est tenue
à Versailles du 15 au 18 novembre dernier. Je joins le rapport officiel
(Resolutions-2022.pdf) où il est question (page 7-8) de l'avenir de UTC.
Pour les cadrans solaires, cela aura des répercussions à terme puisqu'il faudra
tenir compte d'une quatrième correction pour passer du temps solaire vrai au
temps légal ».
POUR ALLER PLUS LOIN ;
Le Temps :
CR Académie des Sciences du 21 Mai 2019
La mesure du Temps :
CR de la conf IAP de Noël Dimarcq du 5 Nov 2013
Horloges atomiques et Temps :
CR conf VEGA de N Dimarcq du 25 Nov 2017
Le casse-tête de la seconde intercalaire
Resolutions of the General Conference on Weights and Measures (27th meeting)
15-18 November 2022
JWST :.JADES ET L’HUDF FONT DES MERVEILLES.
(28/12/2022)
Des scientifiques ont établi une coopération internationale (10 pays) pour
étudier les galaxies les plus anciennes et les moins lumineuses, c’est la
coopération JADES, acronyme de JWST Advanced Deep Extragalactic Survey. Ils ont
obtenu un temps d’observation sur le Webb d’un mois.
JADES s’est intéressé à l’ultra champ profond (HUDF)
de Hubble, zone du ciel parfaitement documentée et détaillée.
Voici la portion de ciel du HUDF étudiée par le programme JADES.
Les instruments utilisés sont :
·
La caméra NIRCam
qui l’a observé dans 9 longueurs d’onde de l’IR proche. Ils ont détecté les
galaxies intéressantes (qui présentent une cassure Lyman, voir plus loin) qui
ont ensuite été étudiées par :
·
Le spectro NIRSpec
(voir autre diagramme plus bas) pour mesurer le redshift.
Sur cette image, le bleu représente la lumière à 1,15 µ, le vert à 2 µ et le
rouge à 4,44 µ.
Crédit image : NASA, ESA, CSA, M. Zamani (ESA/Webb). Science: B. Robertson
(UCSC), S. Tacchella (Cambridge), E. Curtis-Lake (Hertfordshire), S. Carniani
(Scuola Normale Superiore), et the JADES Collaboration
La limite de Lyman ou cassure de Lyman
(Lyman Break en anglais) :
L’Hydrogène du milieu intergalactique absorbe les photons inférieurs à 912
Angstrom, que l’on appelle limite Lyman.
Cette discontinuité ou rupture (Lyman Break en anglais) est une des
caractéristiques des galaxies lointaines.
À grand z, le spectre des galaxies va se décaler vers le rouge, si bien qu’à un
certain moment (distance) il n’y aura plus aucune émission dans l’UV, tout le
spectre est décalé vers l’IR.
Ceci a donné l’idée révolutionnaire pour la recherche de galaxies distantes, à
grand z le signal décroît à cause de l’absorption de H à certaines fréquences.
Dans notre cas le NIRSpec a déterminé une mesure précise des décalages vers le
rouge (redshift) des galaxies étudiées.
Parmi
celles-ci, quatre semblent particulièrement intéressantes. Elles sont
représentées sur le diagramme ci-contre.
Les galaxies étudiées par JADES (en tout 250) sont localisées sur la partie
gauche du diagramme, ce sont des galaxies faiblement lumineuses présentant la
cassure Lyman (décalée bien sûr par l’expansion de l’Univers).
C’est l’instrument NIRSpec qui a étudié ces 4 galaxies en mesurant précisément
leur redshift, indiqué dans les petits carrés. (le z=13 correspond à
330 Ma après le BB)
Ces 4 galaxies sont particulières dans le sens qu’elles sont d’une époque très
reculée, vers les 400 Ma après le BB.
Crédit : NASA, ESA, CSA, et STScI, M. Zamani (ESA/Webb), L. Hustak (STScI).
Science: B. Robertson (UCSC), S. Tacchella (Cambridge), E. Curtis-Lake
(Hertfordshire), S. Carniani (Scuola Normale Superiore), et Collab JADES.
Le programme JADES va continuer, on en reparlera.
POUR ALLER PLUS LOIN:
It's Official: JWST Breaks Record For Most Distant Galaxy Ever Detected
Webb Spectra Reach New Milestone in Redshift Frontier
NASA’s Webb Reaches New Milestone in Quest for Distant Galaxies
Webb Reaches New Milestone in Quest for Distant Galaxies
à l’ESA
JWST Advanced Deep Extragalactic Survey (JADES)
Webb de la NASA franchit une nouvelle étape dans sa quête de galaxies lointaines
Les galaxies durant l'époque de la réionisation
de F Combes.
Les plus vieilles galaxies jamais confirmées
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
JWST :.LES
PEARLS DE L’UNIVERS !
(28/12/2022)
Les nouvelles images du JWST donnent des idées à certains.
Par exemple le projet PEARLS (acronyme de Prime Extragalactic Areas for
Reionisation and Lensing Science) publie dans
Astronomical Journal,
une étude sur le Pôle Écliptique Nord (NEP en anglais) basée sur les images de
la NIRCam (0,6 à 5 microns)
Les objets que l’on voit dans cette vue sont incroyablement faibles. Elles sont
composées de 8 filtres différents dans le proche IR mais auxquelles on a ajouté
les images de Hubble de trois filtres UV et visible.
Les informations NIRCam ont été complétées par les mesures du spectro imageur
NIRISS.
La plupart des galaxies figurant sur cette image (il faut la voir en HR en
cliquant dessus !) n’étaient pas connues avant.
Crédit image : NASA, ESA, CSA, A. Pagan (STScI) & R. Jansen (ASU).
Science: R. Jansen, J. Summers, R. O’Brien, et R. Windhorst (ASU); A. Robotham
(ICRAR/UWA); A. Koekemoer (STScI); C. Willmer (UofA); et the PEARLS team
Une petite partie du ciel (approx 2% de la taille de la pleine Lune) imagée par
la NIRCam du Webb et la WFC3 de Hubble, couvrant ainsi l’espace entre 0,25 et 5
microns.
La lumière des galaxies les plus distantes datent de près de 13,5 milliards
d’années (Ga)
On est surpris pas l’extraordinaire qualité de ces images.
Tous les détails dans l’article d’Astronomical Journal.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb glimpses field of extragalactic PEARLS, studded with galactic diamonds
de l’ESA
Webb Glimpses Field of Extragalactic PEARLS, Studded With Galactic Diamonds
James Webb Space Telescope spots faint galaxy 'PEARLS' in stunning new view
de Space.com
Les images du Webb sur Flickr.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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