LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 13 Mai 2019
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.
.
17 Mai
Pierre Guillard IAP sur
le James Webb Telescope Explorer la formation des galaxies avec le futur
télescope JWST
réservation obligatoire
à partir du 13 Avril. La suivante :
14 Juin
Table ronde sur le futur
de la conquête lunaire et au-delà.
Réservation
à partir du 18 Mai.
Liste des conférences SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
Le télescope LSST
: CR de la conf SAF (Cosmologie) de J Neveu du 13 Avr 2019.
(13/05/2019)
Origine Univers et Euclid :
CR conf SAF de H Dole du 12 Avr 2019.
(13/05/2019)
Le spatial et l’émergence de la vie :
CR de la conf IAP de JP Bibring du 2 avr 2019.
(13/05/2019)
La Lune et après ? :
CR table ronde Vega du 30 Mars 2019.
(13/05/2019)
Satellites des planètes :
CR conf Vega de JE Arlot du 16 Fev 2019.
(13/05/2019)
Hayabusa 2 :
Gros cratère confirmé.!
(13/05/2019)
Hayabusa 1 :
Ne l’oublions pas ; découverte d’eau sur Itokawa !
(13/05/2019)
Mercure :
Noyau similaire au nôtre d’après les dernières études.
(13/05/2019)
SpaceX :.Quelques
problèmes !
(13/05/2019)
Blue Origin :
Blue Moon, un atterrisseur lunaire !
(13/05/2019)
Astéroïdes :
DART, une mission pour dévier un astéroïde.
(13/05/2019)
Ondes Gravitationnelles :
Encore de nouvelles détections.
(13/05/2019)
Ariane 6 :.Lancement
de la production.
(13/05/2019)
Hubble :
265.000 galaxies sur une seule image !
(13/05/2019)
Vu d’en haut : L’île de Pâques. (13/05/2019)
Photos d'amateurs
:.Le trio du Lion.
Livre conseillé
:.À la conquête de l’Univers par J Lequeux.
HAYABUSA-2 : GROS CRATÈRE CONFIRMÉ !!
(13/05/2019)
La dernière fois nous avons laissé la sonde Hayabusa-2 après avoir bombardé avec
une grosse boule de pétanque la surface de l’astéroïde Ryugu ; mais nous
n’avions pas la preuve exacte de la bonne réalisation de cet impact.
Après s’être remise en position au-dessus de la zone d’impact (par protection on
s’était « garé »de l’autre côté de l’astéroïde), la sonde a effectué un examen
détaillé de la zone considérée, ce qui a permis à la JAXA de nous donner
quelques images de l’éjection de l’impacteur et de de l’impact lui-même.
Zone d’impact avant l’impact (à gauche) et après (à droite). Cercle : approx 10
m. crédit JAXA
Pour faire ces photos Hayabusa est descendu de son orbite de 20 km pour
s’approcher de la surface avant d’y retourner.
Une vidéo
montrant le largage de l’impacteur sur Ryugu (on ne voit pas l’impact).
Maintenant, il va falloir mettre au point une méthode pour recueillir un peu de
cette matière mise au jour, probablement très intéressante à étudier.
À suivre !
POUR ALLER PLUS LOIN :
C’est confirmé : le bombardement de l’astéroïde Ryugu a réussi
Japan creates first artificial crater on asteroid
par Phys.org
Hayabusa-2: Spacecraft's 'bomb' crater found
par la BBC.
La mission Hayabusa2 avec l´atterrisseur MASCOT,
vidéo de nos amis de la DLR
sur le sujet Mascot que je viens de dénicher.
HAYABUSA 1 : NE L’OUBLIONS PAS, DÉCOUVERTE D’EAU SUR ITOKAWA !
(13/05/2019)
On se rappelle l’extraordinaire aventure de la sonde Hayabusa, première du nom,
autour et sur le petit astéroïde Itokawa (500 m) dans les années 2005 (voir
les archives du site
à ce sujet). Itokawa a une période de 18 mois et est situé approximativement à
1,3 UA du Soleil.
Il avait
réussi à effectuer
un prélèvement très modeste de quelques fragment de régolithe de la surface,
fragments récupérés au retour sur Terre en 2010.
Depuis divers laboratoires se sont intéressés à eux afin de les analyser.
Notamment le laboratoire de l’Arizona State University (ASU) avec Ziliang Jin et
Maitrayee Bose, tous deux cosmochimistes.
Sur la photo : Z Jin à gauche et M Bose à droite.
Crédit photo : Z ; Jin et M. Bose.
Et, là, oh surprise ! On découvre une forte (tout est relatif quand même !)
présence d’eau.
Ce n’était pas prévu, en effet Itokawa est un astéroïde de type S (Stony =
pierreux)
Ils viennent d’ailleurs de publier leurs résultats dans la revue Science
Advances (voir plus bas).
Crédit: Z. Jin and M. Bose/ASU/JAXA
On s’est aperçu que ces fragments étudiés (au nombre de 5 !) et donc
l’astéroïde, ont été enrichis en eau comparé aux autres corps internes du
Système Solaire.
Chaque échantillon mesurait de l’ordre de 50 à 250 microns, la moitié du
diamètre d’un cheveu humain !
Ils ont été étudiés grâce à un spectromètre de masse spécial de l’ASU, le
Nanoscale Secondary Ion Mass Spectrometer (NanoSIMS) permettant l’analyse de
grains aussi fins.
Dans deux de ces particules, on a trouvé du Pyroxène, un minéral contenant de
l’eau dans sa structure. Cela tendait à prouver que des astéroïdes du genre
d’Itokawa (type S = silicates et métal) étaient capables d’abriter plus d’eau
que ce que l’on pensait.
Les scientifiques pensent qu’Itaokawa est le résultat de la collision d’un
astéroïde plus gros et de même type (S, le plus commun dans la ceinture
principale). Ils vont même plus loin, ils pensent que le corps parent mesurerait
19 km et qu’il aurait été chauffé entre 550 et 800 °C.
Itokawa, comme on le soupçonne
sur les photos,
serait formé de deux fragments de l’explosion du corps parent.
De plus la composition isotopique de l’Hydrogène des minéraux des fragments a
été analysée, elle est
du même ordre que celle sur Terre. Ce qui conforte l’idée qu’astéroïdes,
en particulier les S, et comètes ont apporté l’eau sur Terre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hayabusa1's Samples of Itokawa Turned up Water That's Very Similar to Earth's
Oceans
Il y a de l'eau sur l'astéroïde Itokawa
de Sciences et Avenir
ASU researchers find water in samples from asteroid Itokawa
New clues to ancient water on Itokawa
Et la
documentation supplémentaire
de cet article.
MERCURE : NOYAU SIMILAIRE AU NÔTRE SELON LES DERNIÈRES ÉTUDES.
(13/05/2019)
La planète Mercure a toujours été un sujet d’interrogations ; en effet, sa
journée est plus longue que son année, son noyau serait énorme par rapport à la
taille de la planète, sa formation a peut être été le résultat aussi d’un grand
impact etc..
Bref on aimerait bien en savoir plus, mais sa position si près du Soleil, ne
rend pas les missions spatiales faciles (il faut lutter contre le Soleil).
Néanmoins des missions ont eu lieu, la plus ancienne Mariner 10 dans les années
1970, puis plus récemment Messenger de la NAS et BepiColombo de l’ESA en route
pour la première planète.
C’est en analysant les données de Messenger (voir
les archives du site
sur cette sonde 2011-2015) que les scientifiques du GSFC ont confirmé récemment
(résultats publiés dans Geophysical Research Letters) que Mercure possédait bien
un noyau interne solide (une graine).
Le noyau externe (Fer et Nickel) en partie fondu, est approximativement de la
même taille que celui de la Terre, alors que cette planète est beaucoup plus
petite que la nôtre.
Il remplit approximativement 85% du volume de cette planète !
C’est un des mystères de Mercure.
L’intérieur de Mercure est encore actif, dû au noyau extérieur en partie
liquide ; celui-ci serait aussi la cause du
champ magnétique
de cette planète.
Illustration : crédit A. Genova.
Cette étude a été menée par un scientifique italien de l’Université de la
Sapienza de Rome, alors qu’il était en poste au GSFC.
L’intérieur de Mercure a refroid plus vite que la Terre (normal elle est plus
petite) et il est intéressant de voir comment son champ évolue et pourrait être
une information concernant notre propre champ magnétique.
Les anomalies gravitationnelles ont été mesurées grâce aux observations radio de
la sonde ainsi que la détermination de l’axe de rotation. On sait que Mercure
tourne beaucoup moins vite que la Terre : 58 jours terrestres !
Lors de la mission, lorsque Messenger s’est approché de plus en plus de la
surface (jusqu’à 100 km), les instruments ont pu mesurer l’influence de la
gravité sur l’accélération de la sonde. Ce qui a permis de déterminer la
structure interne de la planète.
Les scientifiques ont fait tourner des calculateurs avec différents modèles
jusqu’à ce qu’ils trouvent le bon modèle correspondant à la réalité :
Mercure doit donc avoir un grand noyau solide de 2000 km de large, correspondant
à la moitié du noyau total, celui-ci (solide et liquide) faisant 4000 km.
Par comparaison le noyau solide de notre Terre fait 2400 km, en gros 1/3 du
noyau total.
PS : pour ceux qui s’intéressent à Mercure : prochaine commission de
planétologie le samedi 11 Mai 15H au siège de la SAF sujet : le volcanisme de
Mercure avec O. Barraud du Lesia
POUR ALLER PLUS LOIN.
A closer look at Mercury's spin and gravity reveals the planet's inner solid
core
Mercure : son noyau ressemblerait à celui de la Terre
de Futura Sciences.
Un apod montrant en couleur
la rotation de Mercure.
A Closer Look at Mercury’s Spin and Gravity Reveals the Planet’s Inner Solid
Core
du GSFC
Geodetic Evidence That Mercury Has A Solid Inner Core
par A. Genova
SPACEX : QUELQUES PROBLÈMES !
(13/05/2019)
Tout d’abord revenons sur le succès d’il y a quelques semaines, la
Falcon Heavy
qui a mis un satellite en orbite géostationnaire.
J’avais écrit que SpaceX avait récupéré les deux boosters sur terre et le corps
principal sur mer ainsi que la coiffe.
C’était vrai, mais en route pour le port de récupération, la mer s’est
complètement démontée (vagues de 3 m !) et le corps principal (center core en
anglais) sur la barge de récupération, a basculé en restant en partie dans la
barge.
Voir
l’éclaté de la Falcon Heavy.
On voit ici le corps principal débarqué à Port Canaveral.
Cet échec relatif, ne met pas en cause la suite du programme.
Photo : Michael Seeley
Maintenant plus grave,
après le succès de la mission vers l’ISS du Crew Dragon et de sa parfaite
récupération, il ne restait plus qu’une étape à franchir pour SpaceX avant
d’envoyer réellement des astronautes avec cette capsule vers l’ISS : réussir le
test d’éjection du pas de tir en cas de problème au décollage (pad abort en
anglais).
Ce test s’est déroulé le 20 Avril 2019 sur le Landing Zone 1 de Cap Canaveral.
Et cela a été la
catastrophe !
On n’a pas beaucoup de détails, mais la capsule (celle qui était revenu de
l’ISS) a explosé lors de la mise à feu des moteurs SuperDraco du système
d’éjection. Cette destruction se serait produite après la mise en route des
moteurs Draco et avant l’allumage des Super Draco qui devait fournir le maximum
de puissance pour faire d’élever la capsule. Ceux-ci ne sont utilisés que pour
cette procédure d’urgence.
La NASA et SpaceX n’ont pas jusqu’à présent commenté cet échec.
On ne sait pas encore si cela aura une incidence sur le planning des prochains
vols, et notamment sur le vol habité.
Probablement, étant donné qu’une capsule a été détruite.
Il n’y a pas de photo à ce jour, on ne voit que de loin une épaisse fumée
orange, due certainement au peroxyde d’Azote, le comburant utilisé pour les
moteurs.
Voici ce qui aurait dû se passer, le décollage de Crew Dragon pour simuler
l’évacuation en cas de problème.
Les 8
moteurs SuperDraco
sont mis à feu à pleine puissance.
Cette photo
et la vidéo
qui va avec datent de 2015.
Crédit : SpaceX.
Mais la série noire n’est pas terminée, au cours d’un essai de parachutes,
ceux-ci ne se sont pas ouverts correctement.
Il va falloir refaire des tests, et cela va surement mettre en danger le
calendrier prévu.
POUR ALLER PLUS LOIN:
Concernant le corps central basculé :
Finalement, SpaceX a encore perdu le booster central… en mer
de Numerama.
SpaceX loses Falcon Heavy rocket center core booster in Atlantic
Elon Musk: Engines from core Falcon Heavy booster 'seem OK'
Sur l’accident lors du tes d’éjection :
Space X : explosion d’une capsule Crew Dragon lors d’un essai statique
SpaceX Crew Dragon Capsule Suffers Anomaly During Engine Test
Here’s what we know, and what we don’t, about the Crew Dragon accident
par ArsTechnica
Dragon was destroyed just before the firing of its SuperDraco thrusters
Sur le problème des parachutes :
Crew Dragon parachutes failed in recent test
BLUE ORIGIN : BLUE MOON, UN ATTERRISSEUR LUNAIRE !
(13/05/2019)
On parle souvent d’Elon Musk et de SpaceX, mais moins souvent de Jeff Bezos et
Blue Origin, eh bien ça va changer !
Le patron d’Amazon (la personne la plus riche du monde !!) après avoir fait
voler
pour la onzième fois avec succès sa fusée
New
Shepard (celle-ci en particulier a déjà été 5 fois dans l’espace), consacrée
aux vols touristiques, a présenté à la presse son nouvel atterrisseur lunaire,
baptisé bien justement « Blue Moon ».
Jeff Bezos devant son atterrisseur Blue Moon lors de la présentation au public
le 9 Mi 2019.
Crédit : Blue Origin/Space.com
C’’est un engin prévu non pas pour déposer des astronautes sur la Lune, mais des
charges utiles à ces futurs astronautes.
Il pourra emporter 3,5 tonnes dans sa version la plus simple.
Les moteurs sont d’un nouveau type, à base de H2 et O2 liquide, son nom :
BE-7 de 5000 kg de poussée.
Présentation de Blue Moon en vidéo :
Blue
Origin a l’intention de
développer une version plus grande pouvant servir de module de remontée
pour ramener des astronautes vers une éventuelle station lunaire en orbite
(Gateway).
Ce module pressurisé (Orion ???), serait installé sur la partie supérieure de
cet atterrisseur, un peu comme pour le LM d’Apollo.
Crédit Blue Origin.
La NASA n’a pas encore sélectionné un atterrisseur pour les premières missions
lunaires prévues pour 2024, il y a d’autres sociétés impliquées comme Lockheed
Martin par exemple.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Blue Origin's Blue Moon, in Blue Lights
Showing Big Blue Spherical Fuel Tanks sur YouTube (10 minutes)
Le vol de New Shepard du 2 Mai 2019
en vidéo (45 minutes).
Blue Origin’s New Shepard Flies Again, a Week Before Their Mysterious
Announcement
Blue Origin : retour en vidéo sur le vibrant vol d'essai de la fusée New Shepard
chez Futura Sciences.
Blue Moon chez Blue Origin.
Blue Origin Unveils 'Blue Moon,' Its Big Lunar Lander
Blue Origin dévoile Blue Moon, un atterrisseur lunaire taille XXL !
Jeff Bezos has unveiled an enormous 'Blue Moon' lunar lander to ferry payloads
etc..par Business Insider.
ASTÉROÏDES : DART, UNE MISSION POUR DÉVIER UN ASTÉROÏDE.
(13/05/2019)
Une mission pour impacter et faire dévier un astéroïde, vient d’être autorisée
par la NASA, c’est la
mission DART, pour Double Asteroid Redirection Test. C’est le JHUAPL
(celui de la mission New Horizons par ex) qui est en charge de l’impacteur et
c’est SpaceX qui vient d’obtenir le contrat (69 M$) du lancement avec une Falcon
9, depuis la base de Vandenberg en Californie sur une orbite polaire. Lancement
prévu en Juin 2021.
C’est une mission qui devrait nous préparer à une éventuelle mauvaise rencontre
avec un astéroïde en route pour la Terre. C’est une répétition de ce que l’on
pourrait essayer de faire pour lutter contre un tel impact.
DART est un impacteur cinétique, comme l’avait été la mission Deep Impact il y a
quelques années en 2005, avec la comète Tempel 1.
On n’avait d’ailleurs pas noté de changement notable de l’orbite à cette
occasion.
Cette fois-ci on s’attaque à un
système binaire de
petits astéroïdes : Didymos (800 m) et sa lune Didymoon (150 m).
Crédit : JHUAPL
L’idée est d’impacter le petit satellite Didymoon à 6 km/s avec DART (500 kg) et
de voir l’influence que
cela produit sur les orbites des deux corps. L’impact est prévu en
Octobre 2022, alors que les deux astéroïdes seront à 11 millions de km de nous.
Cette mission est importante dans le cadre de la défense planétaire de la
planète pour essayer de dévier un astéroïde de sa course.
Les scientifiques ont calculé que cet impact devrait changer la vitesse orbitale
de Didymos de 0,4 mm/s ce qui devrait ainsi altérer la vitesse orbitale de son
compagnon Didymoon de 0,5 mm/s.
Cela peut ne pas paraitre énorme, mais au cours du temps c’est ce qui peut faire
la différence entre un choc avec la Terre ou l’évitement.
Pour information Didymos n’est pas un astéroïde dangereux pour notre planète et
l’impact n’aura aucune influence sur un futur éventuel danger.
DART étant une mission suicide, elle n’emporte que très peu d’instruments : un
suiveur d’étoiles et une caméra de 20 cm d’ouverture pour la navigation.
La mission DART en vidéo :
De plus cette mission attire d’autres acteurs, l’Italie souhaiterait y adjoindre
une deuxième sonde, LICIA (Light Italian CubeSat for Imaging of Asteroids) pour
acquérir les images de l’impact et servant de relais avec le sol.
De même l’ESA souhaiterait lancer sa mission HERA qui pourrait se rendre aux
environs de Didymos afin d’observer l’astéroïde dévié, de mesurer sa masse et de
cartographier à haute résolution le cratère laissé par l’impact avec DART.
Ces deux missions ne sont pas encore approuvées officiellement.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Terre vs. Astéroïdes: les humains ripostent
NASA Chooses SpaceX to Launch Asteroid-Walloping Mission
DART mission
chez JHUAPL
ONDES GRAVITATIONNELLES : ENCORE DE NOUVELLES DÉTECTIONS.
(13/05/2019)
Dès la reprise d’activité (troisième série d’observations baptisée O3) de LIGO
pour mise à niveau des instruments, le 1er Avril 2019, les premières
détections d’Ondes Gravitationnelles arrivent, confirmées par Virgo qui est
aussi en service. :
·
8 Avril 2019 : collision de deux trous noirs de 23 et 32
masses solaires situés à 5 Gal.
·
12 Avril 2019 : collision de deux trous noirs de 12 et 26 masses solaires situés
à 2,5 Gal.
·
25 Avril 2019 : fusion
de deux étoiles à neutrons situées approx à 500 Mal et qui émet en plus
des OG un rayonnement gamma et X. Ce genre d’évènement rare permet de mettre les
télescopes terrestres et spatiaux dans la boucle, car l’émission gamma et X dure
plusieurs jours.
·
26 Avril 2019 : une
étoile à neutrons se faisant happer par un trou noir ; ce serait la
première fois si c’est confirmé, en effet le signal était apparemment très
faible. Il se serait produit à 1,2 Gal de nous.
Localisation de la position céleste de la collision des deux étoiles à neutrons
du 25 Avril 2019.
Crédit: LIGO/Caltech/MIT
Avec la nouvelle sensibilité de LIGO et Virgo, les scientifiques espèrent
détecter des Ondes Gravitationnelles
toutes les semaines…..
POUR ALLER PLUS LOIN :
It Looks Like LIGO/Virgo Have Detected a Black Hole Eating a Neutron Star.
For the First Time Ever
Ondes gravitationnelles: la pêche miraculeuse
par Sciences et Avenir.
Ondes gravitationnelles : leur détection expliquée en une minute
par Futura-Sciences.
Ligo et Virgo détectent une fusion d’étoiles à neutrons : des dizaines
d’observatoires en alerte
par Ciel et Espace.
Gravitational waves hint at detection of black hole eating star
As Expected, the Newly Upgraded LIGO is Finding a Black Hole Merger Every Week
Gravitational Wave Candidate Event Database
Gravitational Waves Hint at a Black Hole Eating a Neutron Star
par Scientific American.
ARIANE 6 : LANCEMENT DE LA PRODUCTION.
(13/05/2019)
Arianespace et Arianegroup communiquent :
Lancement de la production des 14 premières Ariane 6 de série
·
Arianespace signe avec ArianeGroup la commande des premières Ariane 6 de série.
·
ArianeGroup démarre, dans toute l’industrie européenne, la production des 14
premiers lanceurs Ariane 6, qui voleront entre 2021 et 2023, en parallèle des
huit exemplaires du dernier lot d’Ariane 5.
·
Les premières Ariane 6 de série sortiront des usines d’ArianeGroup dès début
2021.
·
Ariane 6 est un programme de l’Agence spatiale européenne. Le premier vol
d’Ariane 6 aura lieu en 2020.
À la suite des premières commandes institutionnelles et commerciales de
lancements avec Ariane 6 obtenues par Arianespace depuis l’automne 2017, et de
la résolution du Conseil de l’Agence spatiale européenne du 17 avril 2019
relative au schéma d’exploitation des lanceurs, ArianeGroup lance la production
des quatorze premiers lanceurs Ariane 6 de série.
Ces quatorze lanceurs, destinés à voler entre
2021 et 2023,
seront produits dans les usines d’ArianeGroup en France et en Allemagne, et dans
celles de ses partenaires industriels européens, dans les 13 pays participant au
programme Ariane 6.
Par ailleurs, ArianeGroup poursuit la fabrication du modèle destiné aux tests de
qualification au sol, sur le pas de tir en Guyane, ainsi que la production de la
première Ariane 62 de vol, dont le lancement est prévu en 2020.
« Moins de quatre ans après la signature du contrat de développement avec l’ESA,
en août 2015, lancer la production du premier lot de série d’Ariane 6 est un
vrai succès pour l’ensemble de l’industrie européenne Celle-ci a su faire les
efforts indispensables pour mettre en place, en un temps record, une nouvelle
organisation industrielle européenne plus efficace et compétitive. Nous pouvons
désormais assurer la montée en cadence de la production d’Ariane 6 et préparer
son exploitation Nos clients attendent Ariane 6 avec impatience et elle sera au
rendez-vous », s’est réjoui André-Hubert Roussel, Président exécutif
d’ArianeGroup. « Je remercie particulièrement les équipes d’ArianeGroup,
d’Arianespace et de nos partenaires industriels en Europe, qui travaillent main
dans la main pour assurer le développement, la production et la
commercialisation du lanceur, chacun dans son domaine de responsabilité, pour
tous les efforts qu’ils ont accomplis avec nous. Je remercie aussi
chaleureusement l’Agence spatiale européenne, les Etats membres et les agences
nationales pour leur soutien constant dans cette belle aventure qui ne fait que
commencer ».
Luce Fabreguettes, Directrice exécutive Missions, Opérations et Achats
d’Arianespace, a ajouté : « Avec le lancement en production de ces 14 premières
Ariane 6, Arianespace est fière de continuer à offrir à ses clients les
meilleurs services de lancement. Grâce à ses versions 62 et 64 et à son moteur
Vinci ré-allumable, Ariane 6 pourra accomplir des missions toujours plus variées
à la fois pour satisfaire les attentes de ses clients institutionnels et pour
répondre aux défis des nouvelles tendances du marché commercial ».
Programme de l’Agence spatiale européenne, Ariane 6 sera un lanceur polyvalent
et compétitif particulièrement adapté aux évolutions du marché. Modulaire, il
existera en deux versions,
Ariane 62 (2
boosters à poudre P120 communs avec
Vega-C) et Ariane 64
(4 boosters à poudre P120C), afin de pouvoir remplir toutes les missions, vers
toutes les orbites, et de garantir la continuité de l’accès européen à l’espace.
Maître d’œuvre industriel du développement et de l’exploitation des lanceurs
Ariane 5 et Ariane 6, ArianeGroup coordonne un réseau industriel regroupant plus
de 600 sociétés dont 350 PME dans 13 pays européens. Arianespace est responsable
de l’exploitation des systèmes de lancement Ariane, Soyouz et Vega. Elle en
assure la commercialisation et garantit leur aptitude au vol ainsi que la
préparation des missions au profit des clients.
Crédit : Arianegroup
À propos d’ArianeGroup
ArianeGroup développe et fournit des solutions innovantes et compétitives en
matière de systèmes de lanceurs spatiaux civils et militaires, dont il maîtrise
les technologies de propulsion les plus avancées. Il est maître d’œuvre des
familles de lanceurs européens Ariane 5 et Ariane 6, dont il assure la
conception et l’ensemble de la chaîne de production, jusqu’à la
commercialisation par sa filiale Arianespace, ainsi que des missiles de la force
de dissuasion océanique française. Spécialiste mondialement reconnu des
équipements et de la propulsion pour applications spatiales, ArianeGroup, avec
ses filiales, fait aussi bénéficier d’autres secteurs industriels de son
expertise. Co-entreprise à 50/50 d’Airbus et de Safran, le groupe emploie
environ 9000 personnes hautement qualifiées en France et en Allemagne. Son
chiffre d’affaires 2018 est de 3,6 milliards d’euros.
À propos d’Arianespace
Pour mettre l’espace au service d’une vie meilleure sur Terre, Arianespace
garantit l’accès à des services et solutions de transport spatial pour tout type
de satellites, institutionnels et commerciaux, vers toutes les orbites.
Depuis 1980, Arianespace a mis en orbite plus de 600 satellites, grâce à ses
trois lanceurs (Ariane, Soyuz et Vega), depuis l’Amérique du Sud en Guyane
française et depuis l’Asie centrale à Baïkonour.
La société, dont le siège social se situe à Évry, France, est également
implantée à Kourou (avec l’établissement de Guyane au Centre Spatial Guyanais,
Port spatial de l’Europe), à Washington D.C., à Tokyo et à Singapour.
Arianespace est une filiale d’ArianeGroup, qui détient 74 % de son capital, les
15 autres actionnaires représentant l’industrie européenne des lanceurs.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Ariane 6 :
C’est vraiment parti !
Toutes les images ESA concernant Ariane 6.
HUBBLE : 265.000 GALAXIES SUR UNE SEULE IMAGE !
(13/05/2019)
Comme je le dis souvent : que ferions-nous sans Hubble ?? Le télescope spatial,
lancé en 1990, vient de nous surprendre encore une fois avec une de ses images
qui motivent le public pour l’intérêt de l’Astronomie.
Sa dernière production est une mosaïque du ciel profond construite à partir de
16 années d’observations ?
Elle s’appelle « Hubble Legacy Field » que l’on pourrait traduire par l’héritage
de Hubble.
On se souvient des champs profonds précédents :
·
Le
Hubble Deep Field
(HDF) de 1995, on y voyait plus de 3000 galaxies,
·
Le
Ultra Deep Field
(HUDF) de 2004 avec près de 10.000 galaxies visibles et
·
Le
Extreme Deep Field
(XDF) de 2012
Maintenant on peut voir sur cette nouvelle mosaïque près de 265.000 galaxies,
certaine remontant jusqu’à 500 millions d’années après le Big Bang.
Celle-ci a nécessité près de 7500 photos individuelles, et pourtant elle ne
correspond qu’à un tout petit coin du ciel, la taille de la Lune, de plus on
voit en plus du visible, un peu dans l’IR et dans l’UV.
C’est le professeur Garth Illingworth de l’Université de Californie à Santa Cruz
qui est à l’origine de ce projet.
Voici une représentation à très faible résolution de cette mosaïque.
En cliquant sur l’image on peut visualiser une vue en moyenne résolution
(3,5MB), la vue en haute résolution est de 672 MB :
Full Res. 25500x25500 PNG, 672 MB
Credit photo : NASA, ESA, G. Illingworth and D. Magee (University of California,
Santa Cruz), K. Whitaker (University of Connecticut), R. Bouwens (Leiden
University), P. Oesch (University of Geneva,) and the Hubble Legacy Field team
En voici un petit extrait :
En principe, actuellement aucune image de l’Univers ne devrait dépasser celle-ci
avant les mises en service des futurs télescopes spatiaux JWST et WFIRST.
La NASA et l’ESA propose une petite vidéo expliquant la technique utilisée pour
cette photo.
ou celle-ci :
POUR ALLER PLUS LOIN:
Hubble Astronomers Assemble Wide View of the Evolving Universe
sur le site de Hubble.
Un panorama spatial d’environ 265.000 galaxies obtenu grâce à Hubble
Most detailed Hubble image
ever captures 265,000 galaxies across ...
Cette image contient à elle seule 265 000 galaxies
16 Years of Hubble Images Come Together in this one Picture Containing 265,000
Galaxies
VU D’EN HAUT : L’ILE DE PÂQUES.
(13/05/2019)
En Avril de cette année 2019, au moment de Pâques, le satellite Copernicus
Sentinel-2 de l’ESA est passé au-dessus de l’Ile de Pâques et nous a transmis
cette photo.
Une photo très haute résolution (21 MB) peut être obtenue
ICI.
Cette île, chilienne, se trouve dans le Pacifique Sud à plus de 3500 km au large
des côtes de l’Amérique du Sud. Elle est aussi connue sous le nom de Rapa Nui.
Elle a été découverte par les Européens le jour de Pâques 1722.
Cette île est fameuse pour ses statues en pierre, les Moai, il y en a plus de
1000 sur l’île, elles sont situées sur tout le pourtour.
À l’extrémité Est, il a des volcans.
La zone orangée à l’Est correspond au début de la déforestation.
Le blanc le long de la côte Sud, correspond aux vagues battant la côte.
La ville principale, se trouve à l’extrémité Ouest.
Une remarque intéressante ; la longue piste d’atterrissage était une piste de
secours pour la navette spatiale US.
PHOTOS D’AMATEUR : LE TRIO DU LION.
(13/05/2019)
C’est Fréderic Lamagat qui nous propose cette photo récente du triplet du Lion
prise lors d’une nuit enfin dégagée le 1er Mai 2019.
Le triplet du Lion (aussi appelé le groupe de M66) est un petit amas de galaxies
situé à environ 35 millions d'années-lumière dans la constellation du Lion.
Cet amas regroupe les galaxies spirales M65, M66, et NGC 3628
Luminance : 107 x 300s soit 9h
RGB 3x 5 x 300s soit 25m par couche total
10h25
Camera QHY183 MM + lunette TSQ100/580
Monture Ioptron CEM120
Acquisition avec SGPro
guidage PHD2
Traitement Pixinsight
Bravo, super !
Full luminance :
https://www.astrobin.com/full/403650/0/
Full couleurs :
https://www.astrobin.com/full/403651/0/
Son site :
https://www.astrobin.com/403651/0/?nc=user
LIVRE CONSEILLÉ : À LA CONQUÊTE DE L’UNIVERS, PAR JAMES LEQUEUX
(13/05/2019)
Voici vraiment un beau livre d’astronomie écrit par notre ami James Lequeux,
astronome honoraire de l’Observatoire de Paris.
C’est : Astronomie – À
la conquête de l’Univers
Aux éditions de Monza et Observatoire de Paris : cartonné, 456 pages in-4°, 550
illustrations. Prix : 69 €.
Cet
ouvrage de référence couvre pour la première fois, de façon très accessible,
l’ensemble de l’astronomie, de ses méthodes et de son histoire, de la
Préhistoire aux résultats les plus récents.
Le mot de l’éditeur :
Astronomie, à la conquête de l'Univers affirme une réelle ambition pédagogique,
organisée autour de grandes thématiques, qui peuvent se lire de façon
indépendante.
Une première partie traite de la manière de repérer les étoiles et les planètes,
de mesurer leur position, de comprendre leur mouvement, mais aussi de mesurer le
temps et les dimensions de la Terre.
La seconde partie est consacrée à l'astrophysique, c'est-à-dire à la
détermination de la nature des astres, et s'achève sur la cosmologie, qui étudie
les lois physiques régissant l'Univers.
En filigrane, ce livre donne à lire l'évolution d'une discipline, l'astronomie
qui, de purement contemplative à ses débuts, est devenue au fil des siècles une
science globale, faisant appel aux technologies les plus avancées et s'appuyant
sur de vastes collaborations internationales. Car ce travail magistral retrace
non seulement l'essentiel de l'astronomie des siècles passés, mais il rend
compte à partir du XX e siècle des progrès fascinants accomplis en physique et
dans le domaine des instruments d'observation. Avec l'exploration directe du
Système solaire grâce aux sondes et satellites, une nouvelle ère a commencé,
ouvrant des perspectives qui sont encore loin d'avoir livré tous leurs secrets.
De la lunette de Galilée au Mauna Kea d'Hawaii, qui héberge la concentration la
plus élevée au monde d'instruments d'observation... De la panique provoquée par
le retour de la comète de Halley en 1910 aux premiers pas sur la Lune de 1969...
De la découverte de la raie à 21 centimètres à celle des ondes gravitationnelles
émises par la fusion des trous noirs...
Le
lecteur est invité sur les chemins de la connaissance de l'Univers, marqué par
une grande violence, insoupçonnée il y a seulement cinquante ans. Semés
d'embuches, d'espoirs, de découvertes ou de déceptions, cette histoire est
encore parcourue par de nombreuses questions : qu'y avait-il avant le Big Bang ?
Quand les premières étoiles sont-elles nées ? Faisaient-elles déjà partie de
galaxies ? Qu'est-ce que la matière noire ? Existe-t-elle vraiment ?... La
dernière génération d'instruments géants, celle des télescopes optiques de 8 à
10 mètres de diamètre ou des énormes interféromètres radio, permettra sans doute
de répondre aux interrogations qui agitent la communauté scientifique... avant
de mettre au jour de nouvelles questions. Le lecteur croisera au fil des pages
des savants, philosophes, inventeurs, mathématiciens, physiciens et bien sûr
astronomes et astrophysiciens, qui, depuis le monde antique, ont partagé leurs
intuitions et orienté leurs efforts vers la compréhension de la voûte céleste :
Ptolémée, Hipparque, Copernic, Galilée, Kepler, Newton, Halley, l'abbé de La
Caille, Arago, Foucault, Einstein, Hubble... pour ne citer que les plus
célèbres, sans compter un bel aéropage, plus contemporain, de prix Nobel.
Cet ouvrage passionnant s'appuie sur une iconographie abondante, qui illustre la
période ancienne et les temps présents, grâce aux images les plus récentes
envoyées de l'espace. Il s'accompagne aussi de nombreux schémas, de dessins,
d'appendices et d'un glossaire. Séduit par ce grand projet d'édition,
Astronomie, à la conquête de l'Univers a reçu la caution intellectuelle et le
soutien de l'Observatoire de Paris-Meudon, qui lui a largement ouvert ses
archives.
Remarque sur l’itinéraire de J Lequeux :
James Lequeux, ancien élève de l'ENS, est astronome honoraire.
Il a dirigé la station de radioastromie de Nançay, l'observatoire de Marseille,
poursuivi sa carrière à l'Observatoire de Paris-Meudon et a participé à
l'aventure du satellite européen ISO.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont des biographies scientifiques, a été
rédacteur en chef de la revue Astronomy & Astrophysics, donne des conférences et
pratique le violon en famille.
En 2014, il a reçu de l'Académie des sciences le prix Grammaticakis-Neuman pour
l'histoire et la philosophie des sciences.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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