LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 11 Avril 2024     

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 15 Mai 2024 (CNAM amphi Friedmann ATTENTION°) 19 H    avec Yaël NAZÉ Astrophysicien Université de Liège sur « L’ASTRONOMIE DU PASSÉ »
Réservation comme d’habitude à partir du 11 Avril 9h00 ou à la SAF directement.  La suivante : le 12 Juin  :      Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :       

Nous parlerons la prochaine fois du décès de Peter HIGGS.

MMX Phobos : CR conf SAF (Planétologie) d’A. Barucci du 10 Fév 2024. (11/04/2024)

Gdes Structures : CR conf SAF de D. Pomraède du 13 Mars 2024. (11/04/2024)

La Gravitation : CR conf SAF de M Lachièze Rey du 14 Févr 2024. (11/04/2024)

DESI, Expansion Univers : CR conf SAF (Cosmologie) d’E. Burtin du 27 Janv 2024. (11/04/2024)

JWST :.Des galaxies très anciennes, trop anciennes ? (11/04/2024)

Constante de Hubble  : HST et JWST sont d’accord ! Pas de chance ! (11/04/2024)

Ingenuity :.C’est fini, il ne volera plus. (11/04/2024)

Hubble :.De la vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une exoplanète. (11/04/2024)

Euclid : On dégèle à distance ! (11/04/2024)

Starship : 3ème essai, ce n’est pas encore ça ! (11/04/2024)

La Lune :.Une Odyssée américaine ! (11/04/2024)

La Lune : Un fuseau horaire lunaire ? (11/04/2024)

Super Nova : L’image la plus détaillée d’une supernova ! (11/04/2024)

DESI : La plus grande vue 3D des galaxies de l’Univers. (11/04/2024)

SLIM : Elle s’est réveillée ! (11/04/2024)

Voyager :.Un bug mystérieux à bord ! (11/04/2024)

Livre conseillé :.Voyage vers l’infini de C Galfard chez M Lafon. (11/04/2024)

 

EUCLID :.DÉGIVRAGE À DISTANCE ! (11/04/2024)

 

La mission Euclid a été lancée en Juillet 2023 et les premières images nous ont été fournies en Novembre.

C’est une mission essentielle dans l’étude de la matière noire et de l’énergie noire.

 

Tout allait bien sauf….que comme sur le parebrise de votre voiture en hiver, une couche très fine de givre s’est incrustée sur l’optique ! Pas de problème, un coup de raclette ! Ah mais non, zut, je suis dans l’espace§

 

Voilà le problème qu’ont eu à résoudre les scientifiques de l’ESA.

D’où vient ce givre ? Probablement d’un dégazage mal effectué en salle blanche, il devait rester des traces d’eau quelque part.

Bref pas simple à résoudre quand on est en L2. Surtout après tous les déboires pour lancer cette mission.

 

Comment faire ? On pourrait exposer le satellite au Soleil afin qu’il grimpe en température, mais ce n’est pas forcément bon pour les instruments.

On a préféré chauffer les miroirs d’une trentaine de degrés, et ça semble marcher.

 

Une image contenant texte, ligne, Tracé, diagramme

Description générée automatiquementOn voit ici la lumière transmise par l’instrument VIS avant (partie gauche) et après chauffage (partie droite) à -117°C. chauffage pendant une trentaine de minutes.

La collection de lumière est bien meilleure.

 

Crédit : ESA/Euclid/Euclid Consortium

 

 

Ouf, on a eu chaud, si j’ose dire !!!

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Ce télescope paralysé par le gel a pu être sauvé à 1,6 million de km de distance, un véritable exploit

 

Euclid's sight restored

 

Le télescope spatial européen Euclid recouvre la vue

 

Comment retirer une couche de givre sur un télescope spatial ? L’Europe planche sur une solution

 

Le site d’Euclid à l’ESA.

 

 

 

La mission Euclid sur votre site préféré.

 

Site du consortium Euclid.

 

 

 

 

 

HUBBLE :.DE LA VAPEUR D’EAU DANS L’ATMOSPHÈRE D’UNE EXOPLANÈTE. (11/04/2024)

 

 

Non, non, non, Hubble n’est pas mort, il découvre encore !

 

GJ 9827 d, ça ne vous dit rien bien sûr, c’est une exoplanète proche (moins de 100 al de nous) du système planétaire de GJ 9827 (GJ = catalogue de Messieurs Gliese et Jahreiss) un peu plus grande et massive que la Terre. Elle tourne en quelques 6 jours autour de son étoile, une naine rouge.

Elle est du genre super-Terre ou sub-Neptune

Elle serait en partie roche eau, sa température de surface similaire à celle de Vénus (vers les 400 °C, car orbitant très près de son étoile). la planète a été découverte par Kepler il y a quelques années, son rayon serait de 2 à 3 fois celui de notre planète.

 

Ce sont nos amis Canadiens de l’Université de Montréal menés par le Dr B. Benneke, qui se sont intéressés à cette exoplanète en consacrant des temps d’observation de Hubble pendant plusieurs années (11 transits ont été documentés).

 

Et ils ont découvert de l’eau ou plutôt de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de cette exoplanète.

 

Ils ont publié leurs résultats dans l’Astrophysical Journal mais on peut trouver cet article en accès libre sur ArxivX :

Water absorption in the transmission spectrum of the water-world candidate GJ9827d

 

Une image contenant texte, capture d’écran, graphisme, Caractère coloré

Description générée automatiquement

 

Comment a-t-on découvert cette vapeur d’eau ?

 

Bien entendu en étudiant le passage de cette planète autour de son étoile,

 

La luminosité de l’étoile éclairant l’atmosphère planétaire, cette lumière est détectée par un spectromètre terrestre et la composition de l’atmosphère déduite.

 

 

Simple n’est-ce-pas ?

 

Crédit : NASA Caltech. Et NASA Planetary Science (Captures d’écrans)

 

Une image contenant texte, capture d’écran, graphisme, Logiciel multimédia

Description générée automatiquement

 

 

 

C’est la première fois que l’on découvre une exoplanète avec une atmosphère riche en eau existe autour d’une étoile.

Par contre on ne connait pas encore la quantité d’eau contenue dans l’atmosphère.

 

C’est important car cela influe sur l’origine de la planète, se serait-elle formée proche de son Soleil (elle serait plutôt pauvre en eau) ou aurait-elle été formée plus loin (riche en eau) et ensuite migrée ?

 

De nouvelles mesures sont nécessaires.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hubble Finds Water Vapour In The Atmosphere Of Small Exoplanet GJ 9827d  à lire

 

Découverte de vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une petite exoplanète

 

Hubble a détecté de la vapeur d'eau dans l'atmosphère d'une planète un peu plus grande que la Terre !

 

Hubble finds water vapour in small exoplanet’s atmosphere

 

Water Vapor Found in the Atmosphere of a Small Exoplanet

 

Pour l’exploration de nouveaux mondes

 

Quelques vidéos intéressantes :

 

How do Astronomers Determine Exoplanet Atmospheres par la NASA

 

L’observation des atmosphères exoplanétaires vidéo du CEA.

 

Spectroscopy - Detection of Biosignatures de la NASA

 

 

 

 

 

 

 

 

INGENUITY :.C’EST FINI, IL NE VOLERA PLUS. (11/04/2024)

 

 

L'hélicoptère Ingenuity de la NASA a connu une mission historique sur Mars. Initialement prévu pour seulement quelques vols d'essai, Ingenuity a largement dépassé les attentes et a effectué de nombreux vols fructueux.

Voici un résumé de sa mission :

 

Succès historique

 

Premier vol motorisé sur une autre planète : Le 19 avril 2021, Ingenuity est devenu le premier engin à effectuer un vol motorisé contrôlé dans l'atmosphère ténue de Mars. Ce vol inaugural historique a duré 39 secondes et a parcouru 3 mètres horizontalement à une altitude d'environ 3 mètres.

Vols multiples et records battus : Au fil de ses vols suivants, Ingenuity a repoussé ses limites. Il a volé plus haut, plus loin et plus longtemps que prévu initialement. Sa durée de vol la plus longue a été de 13 minutes et 22 secondes, et il a parcouru une distance impressionnante de 1332 mètres en un seul vol.

 

Rôle d'Ingenuity

 

Éclaireur pour Perseverance : Ingenuity a agi comme un éclaireur pour le rover Perseverance de la NASA, explorant des terrains inaccessibles au rover et fournissant des images aériennes précieuses. Ces images ont aidé les scientifiques de la NASA à planifier les déplacements de Perseverance et à identifier des caractéristiques géologiques intéressantes.

Démonstration de la technologie du vol sur Mars : La mission Ingenuity était principalement une démonstration technologique. Elle a prouvé que le vol motorisé est possible sur Mars, ouvrant la voie à de futures missions d'exploration aérienne de la planète rouge.

 

 

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, après son 72ème vol, un accident s’est produit à l’atterrissage, une pale de l’hélicoptère s’est cassée, il ne peut donc plus voler.

 

 

Une image contenant invertébré, insecte, sol, plein air

Description générée automatiquement

C’est un zoom d’une image prise avec la caméra RMI (Remote Microscopic Imager) de la SuperCam de Persévérance qui nous montre son piteux aspect.

 

 

Photo prise le 27 Février 2024.

 

Crédit NASA/JPL.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur cette image NASA on voit les différents vols d’Ingenuity.

 

Adieu Ingenuity, on attend ton successeur !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Ingenuity Won’t Fly Again Because It’s Missing a Rotor Blade

 

Cette photo révèle l’étendue des dégâts sur l’hélico Ingenuity

 

Les dernières images d’Ingenuity montrent pourquoi il ne peut plus voler

 

Unlocking the Martian Skies – Using Ingenuity as a Martian Testbed for Future Rotorcraft

 

 

Mars Helicopter par la NASA.

 

Le carnet de vol d’Ingenuity.

 

 

 

VOYAGER :.UN BUG MYSTÉRIEUX À BORD ! (11/04/2024)

 

 

Voyager 1 est en danger, un bug mystérieux semble l’avoir infecté depuis le mois de Novembre 2023.

La NASA ne reçoit plus d’informations valables de cette sonde interplanétaire et même interstellaire, lancée il y a un peu moins de 50 ans !!!

L’électronique est celle des années 1960/70 !

Ce n’est pas la première fois qu’il y a un problème, mais jusqu’à présent on avait trouvé une solution.

 

Le vaisseau est tellement loin de la Terre qu’il faut un peu moins de 24 h pour envoyer un signal.

 

Pour dépanner, il faut trouver, la doc, mais oui la documentation et surtout des ingénieurs qui s’y connaissent en langage informatique de cette époque ; ils sont peu nombreux !

 

En ce mois de Mars 2024, la NASA a envoyé des commandes qui ont modifié les messages reçus depuis le début du bug, mais est-ce suffisant ?

Il semble qu’une toute petite partie de sa mémoire était « corrompue ».

C’est sur la partie FDS (Flight Data System) d’un des trois calculateurs.

On cherche le remède en envoyant régulièrement des commandes.

 

Et il semble que cela produise un certain effet, il semble bien que l’on soit sur la bonne piste, la guérison ne serait pas loin !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Voyager 1 – La NASA identifie la cause du problème et travaille sur une solution

 

NASA is Fixing its Link to Voyager 1

 

Voyager 1 : le « miracle » tant attendu est-il sur le point d’arriver ?

 

À 24 milliards de km de la Terre, le sauvetage de Voyager 1 commence

 

La Nasa progresse en essayant de sauver sa sonde interstellaire Voyager 1

 

Il y a un bug mystérieux dans la sonde interstellaire Voyager 1

 

 

 

 

Le site de la mission à la NASA

 

 

 

 

 

STARSHIP : 3ème ESSAI : CE N’EST PAS ENCORE ÇA ! (11/04/2024)

 

 

Après les demi-échecs ou demi-succès des vols précédents, SpaceX veut pour ce 3ème tir effectuer correctement la séparation, atteindre l’altitude balistique prévue et tenter le retour contrôlé, le tout en enregistrant le maximum de données en vol. de plus un transfert d’ergols en vol entre deux réservoirs devrait avoir lieu. De nouvelles manœuvres comme l’ouverture de portes pendant le vol devraient se produire ainsi que le rallumage d’un moteur Raptor. Le vol devrait aussi être plus court.

Voilà ce qui nous était annoncé avant le départ.

 

 

Donc ce 14 Mars 2024, à Boca Chica, le site de lancement texan de SpaceX, la lourde fusée Starship de 120 m s’élève dans le ciel.

 

Le lancement en vidéo de 15 secondes.

 

Un résumé du vol en vidéo de 2 minutes.

 

 

Une image contenant nuage, ciel, phare, plein air

Description générée automatiquement

Nombreux points positifs de ce lancement qui est considéré comme un quasi-succès, malgré la fin explosive.

 

·         Les 33 moteurs Raptor se sont bien allumés et ont fonctionné parfaitement (Méthane/Oxygène liquides)

·         La séparation à chaud (hot staging) s’est bien passée

·         Le booster (Super Heavy) est bien retourné vers sa barge d’atterrissage, mais a explosé à 500 m d’altitude

·         Les moteurs (6 Raptors) du deuxième étage (Starship) se sont bien allumés et la mise en orbite a été réussie, on a atteint 234 km d’altitude et la vitesse orbitale de 26.000 km/h.

·         Le rallumage d’un Raptor n’a pas pu être effectué

·         La trappe cargo à charge utile (pour le déploiement de grappes de satellites) a été ouverte et fermée

·         Le transfert des cryogéniques s’est aussi bien passé.

·         Perte du Starship lors de la rentrée moins d’une heure après le lancement.

 

 

 

Bref de nombreuses nouvelles étapes ont été franchies avec succès.

 

SpaceX est prêt pour le 4ème essai !

 

 

Crédit photo : SpaceX.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Le vol complet 1h30 de vidéo.

 

Les photos épiques de la fusée Starship lors de son 3e envol

 

Starship : première analyse du vol incroyable de la plus grande fusée du monde le 14 mars

 

Starship IFT3 : des progrès pas à pas

 

Starship : un troisième vol test qui montre de nouvelles avancées dans le développement du lanceur lourd de SpaceX

 

Starship's third flight test CR par SpaceX du vol.

 

À quoi sert le Starship ?

 

Voilà les manœuvres inédites que va tenter la fusée Starship avec le 3e vol

 

SpaceX a des solutions pour éviter une nouvelle explosion du Starship

 

SpaceX donne rendez-vous pour le 3e vol du Starship

 

SpaceX montre à quoi ressemble le vol parfait du Starship s’il n’explose pas

 

 

 

 

LA LUNE :.UNE ODYSSÉE AMÉRICAINE ! (11/04/2024)

 

 

Les USA s’intéressent de nouveau à notre compagne, surtout les entreprises privées comme Intuitive Machines qui vient de faire lancer son atterrisseur IM-1 ou Odysseus par une Falcon 9 de Cape Canaveral le 15 Février 2024.

C’est dans le cadre du programme CLPS (Commercial Lunar Payload Service), que la NASA fait ainsi appel à des entreprises privées.

 

Odysseus s’est posé le 21 Février marquant ainsi le retour vers la Lune de ce pays après plus de 50 ans des missions Apollo.

C’est une première pour une entreprise privée !!!

 

Une image contenant texte, capture d’écran, affiche, conception

Description générée automatiquement

Mais, mais, l’atterrissage ne s’est pas passé tout à fait comme prévu, la sonde s’est en fait couchée sur le sol sélène. L’altimètre n’aurait pas fonctionné correctement et le choc fut plutôt violent si bien qu’un pied aurait été accroché à un rocher au moment de l’atterrissage ce qui a provoqué le basculement.

 

Voici une vue éclatée de cette sonde qui a de généreuses caractéristiques :

·         4,3 de haut

·         1,6 m de diamètre

·         67 kg

·         Méthane et Oxygène liquides

 

Crédit : Intuitive Machines

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est quand même un grand succès pour la NASA, car la sonde est opérationnelle. Les photos fournies par elle sont évidemment « renversantes », en voici quelques-unes. (toutes photos Intuitive Machines)

 

 

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Description générée automatiquement

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Description générée automatiquement

La fusée Falcon 9 relâche la sonde, à un peu moins d’une heure après le décollage.

La sonde s’éloigne de la Terre avec l’objectif fisheye. Voyage de 6 jours

Une image contenant planète, objet astronomique, Terre, Espace lointain

Description générée automatiquement

Une image contenant engin spatial, transport, sol

Description générée automatiquement

Au cours de la descente à 10 km d’altitude.

Photo avant de se poser sur la surface lunaire à 30 m d’altitude. Près du Pôle Sud.

 

 

Une image contenant sphère, cercle, espace, lune

Description générée automatiquement

Photo prise après le basculement de la sonde.

 

On remarque un couple de pieds en l’air.

 

Crédit : Intuitive Machines

 

 

Photo par LRO de la position de la sonde sur la Lune.

 

 

Première bonne photo prise par la sonde en mode « couché ».

 

 

 

 

 

La sonde emporte six instruments de la NASA que voici :

 

·         LN-1 (Lunar Node 1 Navigation Demonstrator) un CubeSat permettant la navigation et la communication pour les futures missions orbitales.

·         LRA (Laser Retroreflector Array) 8 réflecteurs laser permettant les mesures de distances (comme les réflecteurs Apollo)

·         NDL (Navigation Doppler Lidar for Precise Velocity and Range Sensing) un radar de descente et d’atterrissage base sur des impulsions Laser.

·         RFMG (Radio Frequency Mass Gauge) c’est une jauge de la quantité de carburants cryogéniques, travaillant en environnement de faible gravité.

·         ROLSES (Radio-wave Observations at the Lunar Surface of the Photoelectron Sheath) est compose de 4 antennes et d’un récepteur basse fréquence pour étudier l’environnement radio lunaire.

·         SCALPSS (Stereo Cameras for Lunar Plume-Surface Studies) un ensemble de 4 caméras avec possibilité stéréo pour étudier les jets de poussières au moment de l’atterrissage.

 

La mission prévoit un atterrissage près du Pôle Sud lunaire, zone qui intéresse le plus les scientifiques et pas seulement les scientifiques !

Site visé : cratère Malapert-A à 300 km du Pôle Sud.

 

Après le basculement de la sonde, on a peu d’espoir de pouvoir recharger correctement les batteries, car les panneaux solaires ne sont sans doute pas dans la position optimale.

 

Néanmoins cette mission est considérée comme un succès par tous :

 

·         Atterrissage en douceur sur le site prévu, le premier des USA depuis Apollo 17 en 1972 !

·         Première entreprise privée à le faire

·         Atterrissage à proximité du Pôle Sud

·         Validation de la cryogénie Oxygène/Méthane

·         Des données ont quand même été transmises

·         A fonctionné près de 6 jours à la surface lunaire

·         Un réveil sera tenté lors du prochain jour lunaire mais a peu de chance de réussir

 

 

On se souvient des tentatives récentes réussies, avortées et incomplètes comme :

 

·         La Chine a posé plusieurs rovers sur la Lune avec succès

·         L’Inde réussit à poser avec succès Chandrayaan 3 près du Pôle Sud.

·         Peregrine l’atterrisseur d’Astrobotic, société privée US, n’avait pas pu atteindre la Lune

·         L’atterrisseur Japonais SLIM se pose mal mais réussit à déployer deux petits robots.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Press kit de la mission.

 

Odysseus Moon Lander Sends More Pictures — and We Know Where It Is

 

LRO photographie Odysseus couché sur la Lune

 

Avec la sonde privée Odysseus, les Américains sont de retour sur la Lune

 

Avec l'alunissage d'une sonde américaine, Joe Biden salue une «nouvelle ère de l'exploration spatiale»

 

La sonde Nova-C marque l’histoire avec un atterrissage réussi au pôle sud de la Lune

 

Odysseus Moon Lander Sends Back Selfies With Earth in the Picture

 

Intuitive Machines’ Odysseus Lander Sends Faint Signal From the Moon

 

Voici ce qui vient d’atterrir sur la Lune à bord de l’atterrisseur d’Intuitive Machines

 

Une sonde privée vient de partir pour la Lune et ouvrir le chemin pour les astronautes de la Nasa

 

Nova-C Lander Set to Deploy Six Crucial NASA Instruments to the Moon's South Pole

 

SpaceX a effectué une opération inédite avec le dernier vol du Falcon 9

 

 

 

 

 

 

LA LUNE : UN FUSEAU HORAIRE LUNAIRE !!?? (11/04/2024)

 

 

Non, ce n’est pas une blague, la Maison Blanche, ou plutôt son département scientifique, demande à la NASA de définir un fuseau horaire propre à la Lune, et cela avant 2026.

 

Mais quelle mouche les a piqués ? On a bien été sur la Lune dans les années Apollo sans avoir besoin de cela.

Alors pourquoi,

 

Parce que de plus en plus de missions lunaires sont prévues et que plusieurs nations envisagent des bases permanentes ; il faudra bien avoir un étalon horaire un jour ou l’autre. On a besoin d’un référentiel lunaire.

 

En effet le TEMPS, d’après notre ami Albert, ne s’écoule pas de la même façon sur la Lune que sur Terre ; en effet la gravité y est plus faible et nos montres tournent alors un peu plus vite, la différence est faible, approx 58 microsecondes d’avance par jour terrestre. C’est peu mais ça s’accumule ! Et la précision pour certaines manœuvres orbitales est nécessaire.

 

La NASA et ses alliés ont décidé d’introduire le Temps Lunaire Coordonné TLC (CLT Coordinated Lunar Time en anglais) similaire au Temps Universel Coordonné UTC sur Terre. Bien entendu il faudra voir comment raccorder ce TLC à l’UTC de notre planète.

 

Une définition de cette TLC sera introduite lors de la prochaine réunion de l’UAI (Union Astronomique Internationale) cette année.

 

De belles discussions en perspective !!!

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La NASA réfléchit à un fuseau horaire lunaire, la cause à la relativité d'Einstein

L'heure lunaire, cet obscur objet du désir spatial

 

Espace : en quoi consiste ce projet de temps lunaire de référence confié à la Nasa par la Maison-Blanche ?

 

The moon could get its own time zone. Here's why.

 

NASA Will Create a New Time Zone for the Moon, Called Coordinated Lunar Time

 

 

 

 

 

SUPER NOVA : L’IMAGE LA PLUS DÉTAILLÉE D’UNE SUPERNOVA ! (11/04/2024)

 

 

La caméra spéciale DECam, (Dark Energy Camera) montée sur le 4m de Cerro Tololo au Chili a réussi une photo extraordinaire d’un rémanent de supernova, la supernova Vela

Cette photo fait 1,3 gigapixels de taille !!!!

 

Une image contenant Espace lointain, Univers, nébuleuse, espace

Description générée automatiquement

Les points les plus intéressants du reste de la SN Vela prise avec la DECam.

Crédit : CTIO/NOIRLab/DOE/NSF/AURA, T.A. Rector, M. Zamani & D. de Martin

 

Ce sont les restes d’une étoile qui a explosé il y a près de 11.000 ans, elle est située à 800 millions d’al de nous dans la constellation des Voiles (Vela). On remarque les couches extérieures de l’étoile qui ont explosées et s’échappent dans l’espace entrainant une onde de choc.

Lorsque cette onde de choc se propage, ce gaz chaud comprime le milieu interstellaire et produit les filaments bleus et jaunes que l’on voit sur l’image.

Le rémanent de cette SN s’étend sur une centaine d’années-lumière.

 

Le noyau de cette étoile qui vient d’implose se condense en une étoile à neutrons, un pulsar, le pulsar Vela, un objet ultra compact qui est situé dans le coin inférieur gauche de l’image.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Ghostly Stellar Tendrils Captured in Largest DECam Image Ever Released

 

Voici l’une des images les plus détaillées jamais prises d’une supernova

 

 

 

 

 

 

 

DESI : LA PLUS GRANDE VUE 3D DE L’UNIVERS. (11/04/2024)

Le télescope DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument) doit nous permettre de mieux comprendre l’énergie noire.

 

Pour cela il faut énormément de spectres à mesurer en même temps. C’est le rôle de ce télescope.

 

Une image contenant capture d’écran

Description générée automatiquement

DESI est capable de mesurer 5000 spectres sélectionnés en même temps toutes les 20 minutes.

 

DESI est monté sur le 4m de Kitt Peak en Arizona.

 

2 milliards d’objets   35 millions de spectres.

En tout : 10 spectro et chaque spectro = 500 fibres (100 microns de diamètre) motorisées.

 

Image : Collaboration DESI

 

 

 

 

DESI continue de battre des records et d'étendre notre compréhension de l'Univers.

 

Récemment, la collaboration DESI (900 chercheurs 70 Instituts) a publié sa première carte 3D de l'Univers, contenant plus de 7,5 millions de galaxies et quasars. Cette carte est la plus grande et la plus détaillée jamais réalisée, et elle nous permet de mieux comprendre la distribution de la matière et de l'énergie dans l'Univers.

DESI a également mesuré les décalages vers le rouge de plus de 2,5 millions de galaxies et quasars.

Cela nous permet de déterminer la distance à laquelle se trouvent ces objets et de retracer l'expansion de l'Univers au cours du temps.

Les données de DESI sont utilisées pour étudier un large éventail de sujets, notamment l'énergie noire, la matière noire, l'évolution des galaxies et la formation des étoiles.

Voici quelques-unes des dernières nouvelles de DESI:

En février 2024, DESI a publié une nouvelle étude qui a révélé que l'expansion de l'Univers est plus lente que ce que l'on pensait auparavant. Cette découverte a des implications importantes pour notre compréhension de l'énergie noire et du destin de l'Univers.

En mars 2024, DESI a annoncé la découverte d'un nouveau type de supernova. Cette supernova est beaucoup plus brillante que les types connus auparavant, et elle pourrait nous aider à mieux comprendre l'évolution des étoiles massives.

DESI continue d'observer l'Univers et de collecter des données. L'instrument devrait observer plus de 35 millions de galaxies et quasars au cours de sa mission.

 

C’est l’IRFU (CEA Saclay) qui est partie prenante de cette mission qui publie le 4 Avril 2024 un article à ce sujet que je reprends en partie :

 

Le grand relevé de galaxies DESI, qui utilise le télescope Mayall de 4m au Kitt Peak Observatory (Arizona), a commencé ses observations en mai 2021 et publie aujourd'hui l’analyse cosmologique de de sa première année de prise de données.

DESI est un spectrographe multifibre qui, à chaque pointé, mesure le spectre de la lumière provenant de 5000 objets astrophysiques simultanément. Les données collectées permettent de dresser une carte tridimensionnelle de l’Univers. Des méthodes statistiques sont ensuite appliquées à cette carte pour en déduire comment l’expansion de l’Univers a évolué au cours des 11 derniers milliards d’années de son histoire alors que l’Univers est âgé de 13,8 milliards d’années.

Pour faire cette analyse, les scientifiques s’appuient sur le phénomène physique des oscillations acoustiques baryoniques (BAO), des ondes de pression qui se sont propagées dans le plasma primordial et qui ont laissé un motif particulier dans la distribution de la matière que nous observons. Ce motif se traduit par le fait que la distance séparant deux galaxies montre un excès de probabilité à une valeur particulière. En mesurant cette distance caractéristique pour plusieurs types de galaxies différents, la collaboration DESI a ainsi mesuré l’histoire de l’expansion de l’Univers au cours de 11 derniers milliards d’années. L’analyse fine de ces données permet de préciser notre compréhension de l’Energie sombre, dont la nature est encore inconnue et qui est responsable de l’accélération de l’expansion de l’Univers.

En particulier, les résultats de DESI tendent à montrer que l'Énergie sombre pourrait ne pas être décrite par une constante cosmologique mais qu’elle aurait évolué au cours du temps.

 

Une image contenant art, capture d’écran, créativité

Description générée automatiquement

Carte à trois dimensions du ciel produite par DESI. Chaque point représente une galaxie ou un quasar dont le spectre et ainsi le décalage vers le rouge ont été mesurés et permettent de déterminer la distance à laquelle ils se trouvent.

Crédit: Claire Lamman/DESI collaboration et Jenny Nuss/Berkeley Lab

 

Depuis 2009, l’Irfu est impliqué dans le relevé spectroscopique, DESI, qui étudie l'effet de l'énergie sombre sur l'expansion de l'Univers, l'effet de la gravitation à des distances cosmologiques et qui mesure la somme des masses des neutrinos. Au cours d’un programme de 5 ans qui a débuté en mai 2021, DESI, mesure le spectre de la lumière (dans une gamme de longueur d’onde entre 360 à 980 nm, qui couvre le visible) provenant de plus de 40 millions de galaxies et de quasars. Le décalage vers le rouge de chaque spectre est déterminé et est converti en distance à l’aide du modèle cosmologique. En combinant cette distance avec les coordonnées angulaires, DESI construit une carte en 3D de l'Univers (voir figure ci-dessus) qui permet de regarder dans le passé et de dérouler l’histoire de l’expansion de l’Univers sur les 11 derniers milliards d'années, quand on estime l’âge de l’Univers à 13,8 milliards d’années.

 

Pour construire la carte de l’Univers, DESI a choisi 5 types de “traceurs” de la distribution de matière de l’Univers dans le but d’accéder à des époques différentes de l'histoire de l’Univers, de maintenant jusqu’à 11 milliards d’années. 

·         L’univers proche est sondé par un échantillon de galaxies très brillantes (Bright Galaxy Sample, BGS).

·         Ensuite DESI utilise des galaxies rouges lumineuses (Luminous Red Galaxies, LRG) qui sont des galaxies massives ayant terminé leur cycle de formation d’étoiles.

·         Viennent après les galaxies à raies d’émissions (Emission Line Galaxies, ELG), galaxies plus légères et formant des étoiles qui permettent de sonder l’Univers entre 8 et 10 milliards d’années.

·         Enfin, l’univers lointain est reconstruit grâce aux objets les plus lumineux de l’univers, les quasars. Ils sont utilisés de deux manières distinctes, soit directement par leur position comme dans le cas des galaxies, soit indirectement, en détectant les nuages de gaz d'hydrogène dans leurs spectres grâce à l'absorption dans la forêt Ly-alpha.

 

Voici le lien vers les articles concernés :  https://data.desi.lbl.gov/doc/papers/

 

Mais ce n’est pas tout j’ai aussi extrait ce passage qui m’intéresse le plus :

 

 

Contraindre l’énergie sombre est l’objectif principal de DESI. Cependant, de nombreuses questions peuvent trouver une réponse dans les données de DESI. Parmi celles-ci, deux quantités reçoivent une attention particulière : la valeur de la constante de Hubble, H0, et la somme des masses des neutrinos.

 

DESI ne mesure pas directement la valeur du constant de Hubble, mais la quantité de matière dans l’Univers, Omega_m et la combinaison H0*rd, où rd est la taille de l’horizon acoustique au moment de la recombinaison/…/

 

Enfin, grâce à cette mesure plus précise de Ωm, DESI peut améliorer indirectement les contraintes sur la somme des masses des neutrinos, ΣMν, également mesurées par le CMB. Dans le cadre du modèle ΛCDM et en utilisant les données de DESI, la contrainte sur la somme des masses des neutrinos est ΣMν<0.072 eV à 95% de confiance. Cette contrainte est la plus forte et la valeur obtenue favorise la hiérarchie de masse normale pour les états propres des neutrinos. Cependant, nous venons de voir que les mesures de DESI préfèrent un univers avec une accélération de l’expansion légèrement différente d’une constante cosmologique. Dans ce cadre-là, la contrainte sur la masse des neutrinos est ΣMν<0.195 eV à 95% de confiance. Cette contrainte est certes moins forte mais elle est posée dans le cadre d’un modèle plus général que ΛCDM.

 

Dans le futur, DESI mesurera directement la masse des neutrinos en étudiant le forme de la fonction de corrélation des quasars et des galaxies et pas seulement la position du pic BAO. En effet, la dispersion à grande vitesse des neutrinos qui restent relativistes bien après la recombinaison, implique qu'ils se déplacent sur de grandes distances et qu’ils suppriment la formation des structures (galaxies, amas de galaxies, filaments) à petites échelles. Cet effet est directement visible dans la fonction de corrélation. Cette seconde vague d’analyses avec la première année de DESI, bien plus délicates, est attendue pour la fin de l’année 2024.

 

DESI confirme aussi la problématique de la constante de Hubble, en la déterminant très proche de celle mesurée avec la collaboration Planck, soit 68 km/s/Mpc. L’autre méthode menant à 73 km/s/Mpc. La « tension » est toujours là !

Consulter aussi l’article précédent.

 

On remarque aussi avec les derniers relevés DESI que l’énergie noire pourrait ne pas être constante dans le temps.

Une nouvelle physique serait-elle en action ?

 

Une nouvelle campagne de mesures est prévue. Sans oublier que dans le futur Euclid et le télescope Vera Rubin au Chili vont aussi nous procurer des données sur cette fameuse énergie noire.

 

 

 

 

Mapping the Universe with DESI YouTube

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

DESI home page.

 

La collaboration DESI publie la position de 2 millions d’objets de l’Univers du CNRS

 

DESI en route vers l'Énergie Sombre par le CEA IRFU

 

First Results from DESI Make the Most Precise Measurement of Our Expanding Universe

 

La première plus grande carte 3D de l’Univers dévoilée avec l’EPL de Lausanne.

 

La plus grande carte 3D des galaxies de l'Univers suggère que l'énergie noire varie dans le temps, remettant en cause le destin du Cosmos !

 

Voir notre dernière réunion de commission cosmologique sur DESI.

 

From The DOE’s LBNL: “First Results from DESI Make the Most Precise Measurement of Our Expanding Universe”

 

Animation sur les BAO par Claire Lamman/DESI collaboration et Jenny Nuss/Berkeley Lab. YouTube

 

 

 

 

 

 

SLIM : ELLE S’EST RÉVEILLÉE ! (11/04/2024)

 

 

On se souvient que la petite sonde Japonaise de la JAXA s’est posée sur la Lune, mais …la tête en bas !

Néanmoins on a quand même transmis quelques informations et photos prises par les petits robots relâchés par la sonde.

Mais la nuit lunaire est venue et la sonde s’est mise en sommeil.

 

Mais fin Février, à l’arrivée du jour lunaire, la sonde s’est réveillée, ses batteries se rechargeant quand même.

 

Même, elle survit à sa deuxième nuit lunaire comme nous l’indique G Dawidowicz Vice-Président de la SAF sur les antennes de BFM.

 

Des images ont été retransmises par SLIM.

 

En voici d’autres :

 

 

Une image contenant cratère, nature, lune, noir et blanc

Description générée automatiquement

 

 

La caméra multi bandes (MBC) a pris à dix jours d’intervalle les pentes du cratère Shioli à côté duquel SLIM est posé.

 

Voir aussi.

 

Les différentes positions du Soleil, modifient l’éclairage de ces deux photos.

 

 

 

Crédit : JAXA/ISAS

Une image contenant carte, texte, nature, capture d’écran

Description générée automatiquement

 

 

Un détail de la photo précédente avec le téléobjectif de la MBC, cette caméra multispectrale autorisant ainsi la détermination de la composition des objets étudiés.

 

 

 

Crédit : JAXA/ISAS

 

 

À quand le prochain réveil ??

 

 

POUR ALLER LUS LOIN :

 

SLIM a survécu à sa deuxième nuit sur la Lune !  De la Cité de l’Espace.

 

Exploit inattendu : la sonde japonaise SLIM survit à une deuxième nuit lunaire longue et glaciale Science et Vie

 

De nouvelles images de la surface de la lune dévoilées par une sonde japonaise  avec Gilles D

 

 

 

 

 

JWST :.DES GALAXIES TRÈS ANCIENNES ? TROP ANCIENNES ?? (11/04/2024)

 

 

Grâce au télescope James Webb, on découvre de plus en plus de galaxies très anciennes (proches du BB) et qui vont peut-être mettre à mal le modèle standard de la cosmologie.

En effet, ces galaxies sont si vieilles qu’elles ne devraient pas exister !!

 

 

Une image contenant capture d’écran, espace, Univers, Espace lointain

Description générée automatiquementOn parle ici de six galaxies détectées par le programme CEERS (Cosmic Evolution Early Release Science) appliqué sur le JWST.

Ces galaxies sont massives et situées entre 500 et 700 millions d’années après le Big Bang. De z compris entre 6,5 et 9,1.

Une des galaxies, celle du bas à gauche contient autant d’étoiles que notre Galaxie mais serait 30 fois plus compacte.

Crédit : Credit: NASA, ESA, CSA, I. Labbe (Swinburne University of Technology). Image processing: G. Brammer (Niels Bohr Institute’s Cosmic Dawn Center at the University of Copenhagen).

 

 

 

Mesures effectuées avec la caméra NIRCam, donc en proche IR, du JWST

 

Ces galaxies devraient en principe être dans le début de leur évolution, des bébés galaxies, mais non, elles ressemblent plutôt aux galaxies que l’on observe aujourd’hui, elles contiennent beaucoup plus de masse que ce que l’on pensait.

Notre modèle cosmologique est-il toujours valable ?

 

Ces découvertes ont fait l’objet d’un communiqué de presse de la Penn State University et d’un article dans Nature.

 

De toutes façons de nouvelles séries de mesures doivent être engagées pour confirmer ces découvertes.

Certains pensent qu’une partie de ces galaxies pourraient être des trous noirs supermassifs.

À suivre !

 

 

Mais ce n’est pas tout.

 

Encore mieux ! GN-z11 c’est son nom ! Cette galaxie est particulièrement lumineuse, c’est une des plus jeunes, elle d’abord été découverte par Hubble, puis le Webb s’y est intéressée afin de comprendre pourquoi une telle luminosité.

 

Il semble que le JWST ait trouvé : cette galaxie abrite un trou noir super massif de 2 millions de masses solaires et ce serait le TNSM le plus distant à ce jour (300 millions d’années après le BB).

 

 

C’est la NIRCam qui a produit son spectre que vous voyez.

 

Ce graphique indique une concentration d’Hélium dans le halo entourant la galaxie.

 

Une image contenant texte, capture d’écran, Logiciel multimédia, Logiciel de graphisme

Description générée automatiquementDans la partie supérieure, à l’extrême droite on a repéré la galaxie GN-z11 parmi tout un tas d’autres galaxies.

 

Le carré central est un zoom de cette galaxie et à l’extrême gauche on a représenté une carte de He dans le halo. La moitié inférieure du graphique est le spectre du halo où l’on a repéré l’Hélium. Dans le spectre on ne reconnait aucun autre élément, indiquant ainsi la « jeunesse » de cet ensemble.

 

Aucuns éléments lourds n’ayant été encore produit par les étoiles.

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, Ralf Crawford (STScI)

 

 

 

 

 

 

 

 

Le fait de n’avoir que de l’Hélium prouverait peut-être que nous sommes en présence des fameuses étoiles de Population III, les plus anciennes ??

 

En tout cas toutes ces récentes études du JWST sur les galaxies primitives, semblent indiquer que celles-ci se sont formées plus tôt que ce que l’on pensait.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

“The Universe Breakers”: Six Galaxies That are Too Big, Too Early

 

A population of red candidate massive galaxies ~600 Myr after the Big Bang

 

Webb unlocks secrets of one of the most distant galaxies ever seen

 

JWST’s Newfound Galaxies Are the Oldest Ever Seen

 

Le James-Webb a observé une galaxie ancienne que n'explique pas la matière noire

 

Le télescope James-Webb dévoile une galaxie si ancienne qu’elle défie l’entendement

 

 

 

 

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

CONSTANTE DE HUBBLE : HST ET JWST SONT D’ACCORD, PAS DE CHANCE ! (11/04/2024)

 

 

On sait qu’il existe un problème avec la valeur de la constante de Hubble (qui correspond au taux d’expansion de l’Univers) ; mesurée par deux méthodes différentes, elles donnent deux valeurs différentes, légèrement différentes mais néanmoins en dehors des zones de précision.

Problème !

On comptait beaucoup sur le nouveau télescope spatial JWST pour dissiper une éventuelle erreur.

Las ! Le Webb fournit exactement les mêmes résultats que Hubble.

 

On rappelle les deux méthodes :

·         L’une basée sur les Céphéides, ces étoiles pulsantes, servant de références dans l’Univers et même les supernova Ia, mesurée par Hubble notamment, on trouve comme valeur 73 km/s/Mpc

·         L’autre basée sur les mesures du bruit de fond cosmologique, notamment avec le satellite Planck, on trouve alors comme valeur approx. 67 km/s/Mpc

Ces deux valeurs sont proches mais différentes et en dehors des intervalles de confiance, ce ne sont pas des erreurs de mesure, elles sont donc solides !

 

La tension de Hubble persiste donc !

 

Comment a-t-on fait avec le JWST ?

 

Une image contenant capture d’écran, bulle, noir et blanc, cercle

Description générée automatiquementOn s’est intéressé à 5 galaxies hôtes de 8 supernova de type Ia et un total d’un millier de Céphéides.

Notamment dans la galaxie NGC 5468.

Voici un exemple de Céphéide mesurée dans cette galaxie avec le JWST (à gauche, image plus nette, mesure plus précise) et Hubble (à droite).

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI, A. Riess (JHU/STScI)

 

 

Le JWST confirme les mesures de Hubble.

 

 

 

 

 

La conclusion d’Adam Riess, on ne comprend pas correctement l’Univers, il nous manque quelque chose !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

JWST Observations Reject Unrecognized Crowding of Cepheid Photometry as an Explanation for the Hubble Tension at 8σ Confidence par A Riess et al.

 

NASA’s Webb, Hubble Telescopes Affirm Universe’s Expansion Rate, Puzzle Persists

 

Webb and Hubble telescopes affirm Universe’s expansion rate, puzzle persists

 

Le JWST et Hubble sont d’accord sur l’expansion de l’Univers… mais le mystère s’épaissit

 

Le prix Nobel de physique Adam Riess estime que nous avons peut-être mal compris l'Univers

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.VOYAGE VERS L’INFINI DE C. GALFARD. (11/04/2024)

 

 

Une image contenant texte, livre, nature

Description générée automatiquementSuperbe ouvrage par l’auteur de l’Univers à portée de main. Chez M Lafon.

 

L'espace comme aucun humain ne l'a jamais vu.

 

Christophe Galfard vous invite à une odyssée inédite, un voyage à travers l'espace et le temps, une histoire de l'Univers qui débute sur Terre, traverse la Voie lactée et atteint les frontières du cosmos.

Grâce à James Webb, le télescope spatial le plus puissant jamais construit, vous plongerez dans des galaxies en collision, vous verrez naître les premières étoiles, observerez la Nébuleuse de la Tarentule et les Piliers de la Création, puis survolerez les plus gigantesques trous noirs jusqu'aux origines de l'Univers.

Par-delà le ciel, vous découvrirez comment lire les lumières qui nous parviennent des quatre coins du cosmos, et vous ferez partie des premiers humains à savoir reconnaître quels mondes lointains sont potentiellement habitables ou habités...

 

 

248 grandes pages.  

EAN  9782749955254    30,95€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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