LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 11 Avril 2024
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 15 Mai 2024
(CNAM amphi Friedmann ATTENTION°) 19 H
avec
Yaël NAZÉ
Astrophysicien Université de Liège sur
« L’ASTRONOMIE DU PASSÉ »
Réservation comme d’habitude à
partir du 11 Avril 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : le 12 Juin :
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
Nous parlerons la prochaine fois du décès de Peter HIGGS.
MMX Phobos :
CR conf SAF (Planétologie) d’A. Barucci du 10 Fév 2024.
(11/04/2024)
Gdes Structures :
CR conf SAF de D. Pomraède du 13 Mars 2024.
(11/04/2024)
La Gravitation :
CR conf SAF de M Lachièze Rey du 14 Févr 2024.
(11/04/2024)
DESI, Expansion
Univers :
CR conf SAF (Cosmologie) d’E. Burtin du 27 Janv 2024.
(11/04/2024)
JWST :.Des
galaxies très anciennes, trop anciennes ?
(11/04/2024)
Constante de Hubble
: HST et JWST sont d’accord ! Pas de chance !
(11/04/2024)
Ingenuity :.C’est
fini, il ne volera plus.
(11/04/2024)
Hubble :.De
la vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une exoplanète.
(11/04/2024)
Euclid :
On dégèle à distance !
(11/04/2024)
Starship
: 3ème essai, ce n’est pas encore ça !
(11/04/2024)
La Lune :.Une
Odyssée américaine !
(11/04/2024)
La Lune :
Un fuseau horaire lunaire ?
(11/04/2024)
Super Nova :
L’image la plus détaillée d’une supernova !
(11/04/2024)
DESI :
La plus grande vue 3D des galaxies de l’Univers.
(11/04/2024)
SLIM :
Elle s’est réveillée !
(11/04/2024)
Voyager
:.Un bug mystérieux à bord !
(11/04/2024)
Livre conseillé
:.Voyage vers l’infini de C Galfard chez M Lafon.
(11/04/2024)
EUCLID :.DÉGIVRAGE À DISTANCE !
(11/04/2024)
La mission Euclid a été lancée en Juillet 2023 et les premières images nous ont
été fournies
en Novembre.
C’est une mission essentielle dans l’étude de la matière noire et de l’énergie
noire.
Tout allait bien sauf….que comme sur le parebrise de votre voiture en hiver, une
couche très fine de givre s’est incrustée sur l’optique ! Pas de problème, un
coup de raclette ! Ah mais non, zut, je suis dans l’espace§
Voilà le problème qu’ont eu à résoudre les scientifiques de l’ESA.
D’où vient ce givre ? Probablement d’un dégazage mal effectué en salle blanche,
il devait rester des traces d’eau quelque part.
Bref pas simple à résoudre quand on est en L2. Surtout après tous les déboires
pour lancer cette mission.
Comment faire ? On pourrait exposer le satellite au Soleil afin qu’il grimpe en
température, mais ce n’est pas forcément bon pour les instruments.
On a préféré chauffer les miroirs d’une trentaine de degrés, et ça semble
marcher.
On
voit ici la lumière transmise par l’instrument VIS avant (partie gauche) et
après chauffage (partie droite) à -117°C. chauffage pendant une trentaine de
minutes.
La collection de lumière est bien meilleure.
Crédit : ESA/Euclid/Euclid Consortium
Ouf, on a eu chaud, si j’ose dire !!!
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le télescope
spatial européen Euclid recouvre la vue
Comment retirer
une couche de givre sur un télescope spatial ? L’Europe planche sur une solution
La mission Euclid sur votre site préféré.
HUBBLE :.DE LA VAPEUR D’EAU DANS L’ATMOSPHÈRE D’UNE EXOPLANÈTE.
(11/04/2024)
Non, non, non, Hubble n’est pas mort, il découvre encore !
GJ 9827 d, ça ne vous dit rien bien sûr, c’est une exoplanète proche (moins de
100 al de nous) du système planétaire de GJ 9827 (GJ = catalogue de Messieurs
Gliese et Jahreiss) un peu plus grande et massive que la Terre. Elle tourne en
quelques 6 jours autour de son étoile, une naine rouge.
Elle est du genre super-Terre ou sub-Neptune
Elle serait en partie roche eau, sa température de surface similaire à celle de
Vénus (vers les 400 °C, car orbitant très près de son étoile). la planète a été
découverte par Kepler il y a quelques années, son rayon serait de 2 à 3 fois
celui de notre planète.
Ce sont nos amis Canadiens de l’Université de Montréal menés par le Dr B.
Benneke, qui se sont intéressés à cette exoplanète en consacrant des temps
d’observation de Hubble pendant plusieurs années (11
transits ont été documentés).
Et ils ont découvert de l’eau ou plutôt de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de
cette exoplanète.
Ils ont publié leurs résultats dans l’Astrophysical Journal mais on peut trouver
cet article en accès libre sur ArxivX :
Water absorption in the transmission spectrum of the water-world candidate
GJ9827d
|
Comment a-t-on découvert cette vapeur d’eau ?
Bien entendu en étudiant le passage de cette planète autour de son
étoile,
La luminosité de l’étoile éclairant l’atmosphère planétaire, cette
lumière est détectée par un spectromètre terrestre et la composition
de l’atmosphère déduite.
Simple n’est-ce-pas ?
Crédit : NASA Caltech. Et NASA Planetary Science (Captures d’écrans)
|
|
C’est la première fois que l’on découvre une exoplanète avec une atmosphère
riche en eau existe autour d’une étoile.
Par contre on ne connait pas encore la quantité d’eau contenue dans
l’atmosphère.
C’est important car cela influe sur l’origine de la planète, se serait-elle
formée proche de son Soleil (elle serait plutôt pauvre en eau) ou aurait-elle
été formée plus loin (riche en eau) et ensuite migrée ?
De nouvelles mesures sont nécessaires.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hubble Finds Water Vapour In The Atmosphere Of Small Exoplanet GJ 9827d
à lire
Découverte de
vapeur d’eau dans l’atmosphère d’une petite exoplanète
Hubble finds water vapour in small exoplanet’s atmosphere
Water Vapor Found in the Atmosphere of a Small Exoplanet
Pour l’exploration de nouveaux mondes
Quelques vidéos
intéressantes :
How do Astronomers
Determine Exoplanet Atmospheres
par la NASA
L’observation des atmosphères exoplanétaires
vidéo du CEA.
Spectroscopy - Detection of Biosignatures de la NASA
INGENUITY :.C’EST FINI, IL NE VOLERA PLUS.
(11/04/2024)
L'hélicoptère Ingenuity de la NASA a connu une mission historique sur Mars.
Initialement prévu pour seulement quelques vols d'essai, Ingenuity a largement
dépassé les attentes et a effectué de nombreux vols fructueux.
Voici un résumé de sa mission :
Succès historique
Premier vol motorisé sur une autre planète
: Le 19 avril 2021, Ingenuity est devenu le premier engin à effectuer un vol
motorisé contrôlé dans l'atmosphère ténue de Mars. Ce vol inaugural historique a
duré 39 secondes et a parcouru 3 mètres horizontalement à une altitude d'environ
3 mètres.
Vols multiples et records battus : Au fil de ses vols suivants, Ingenuity a
repoussé ses limites. Il a volé plus haut, plus loin et plus longtemps que prévu
initialement. Sa durée de vol la plus longue a été de 13 minutes et 22 secondes,
et il a parcouru une distance impressionnante de 1332 mètres en un seul vol.
Rôle d'Ingenuity
Éclaireur pour Perseverance : Ingenuity a agi comme un éclaireur pour le rover
Perseverance de la NASA, explorant des terrains inaccessibles au rover et
fournissant des images aériennes précieuses. Ces images ont aidé les
scientifiques de la NASA à planifier les déplacements de Perseverance et à
identifier des caractéristiques géologiques intéressantes.
Démonstration de la technologie du vol sur Mars : La mission Ingenuity était
principalement une démonstration technologique. Elle a prouvé que le vol
motorisé est possible sur Mars, ouvrant la voie à de futures missions
d'exploration aérienne de la planète rouge.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin,
après son 72ème
vol, un accident s’est produit à l’atterrissage,
une pale de
l’hélicoptère s’est cassée, il ne peut donc plus voler.
C’est un zoom
d’une image prise
avec la caméra RMI (Remote Microscopic Imager) de la SuperCam de Persévérance
qui nous montre son piteux aspect.
Photo prise le 27 Février 2024.
Crédit NASA/JPL.
Sur cette image NASA
on voit les différents vols d’Ingenuity.
Adieu Ingenuity, on attend ton successeur !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Ingenuity Won’t Fly Again Because It’s Missing a Rotor Blade
Cette photo révèle
l’étendue des dégâts sur l’hélico Ingenuity
Les dernières
images d’Ingenuity montrent pourquoi il ne peut plus voler
Unlocking the Martian Skies – Using Ingenuity as a Martian Testbed for Future
Rotorcraft
Mars Helicopter
par la NASA.
VOYAGER :.UN BUG MYSTÉRIEUX À BORD !
(11/04/2024)
Voyager 1 est en
danger, un bug mystérieux semble l’avoir infecté depuis le mois de Novembre
2023.
La NASA ne reçoit
plus d’informations valables de cette sonde interplanétaire et même
interstellaire, lancée il y a un peu moins de 50 ans !!!
L’électronique est
celle des années 1960/70 !
Ce n’est pas la
première fois qu’il y a un problème, mais jusqu’à présent on avait trouvé une
solution.
Le vaisseau est
tellement loin de la Terre qu’il faut un peu moins de 24 h pour envoyer un
signal.
Pour dépanner, il faut trouver, la doc, mais oui la documentation et surtout des
ingénieurs qui s’y connaissent en langage informatique de cette époque ; ils
sont peu nombreux !
En ce mois de Mars 2024, la NASA a envoyé des commandes qui ont modifié les
messages reçus depuis le début du bug, mais est-ce suffisant ?
Il semble qu’une toute petite partie de sa mémoire était « corrompue ».
C’est sur la partie FDS (Flight Data System) d’un des trois calculateurs.
On cherche le remède en envoyant régulièrement des commandes.
Et il semble que cela produise un certain effet, il semble bien que l’on soit
sur la bonne piste, la guérison ne serait pas loin !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Voyager 1 – La NASA identifie la cause du problème et travaille sur une solution
NASA is Fixing its Link to Voyager 1
Voyager 1 : le «
miracle » tant attendu est-il sur le point d’arriver ?
À 24 milliards de
km de la Terre, le sauvetage de Voyager 1 commence
La Nasa progresse
en essayant de sauver sa sonde interstellaire Voyager 1
Il y a un bug mystérieux dans la sonde interstellaire Voyager 1
Le site de la mission à la NASA
STARSHIP : 3ème ESSAI : CE N’EST PAS ENCORE ÇA !
(11/04/2024)
Après les demi-échecs ou demi-succès des vols précédents, SpaceX veut pour ce 3ème
tir effectuer correctement la séparation, atteindre l’altitude balistique prévue
et tenter le retour contrôlé, le tout en enregistrant le maximum de données en
vol. de plus un transfert d’ergols en vol entre deux réservoirs devrait avoir
lieu. De nouvelles manœuvres comme l’ouverture de portes pendant le vol
devraient se produire ainsi que le rallumage d’un moteur Raptor. Le vol devrait
aussi être plus court.
Voilà ce qui nous était annoncé avant le départ.
Donc ce 14 Mars 2024, à Boca Chica, le site de lancement texan de SpaceX, la
lourde fusée Starship de 120 m s’élève dans le ciel.
Le lancement en vidéo
de 15 secondes.
Un résumé du vol
en vidéo de 2 minutes.
Nombreux points positifs
de ce lancement qui est considéré comme un quasi-succès, malgré la fin
explosive.
·
Les 33 moteurs Raptor se sont bien allumés et ont fonctionné parfaitement
(Méthane/Oxygène liquides)
·
La séparation à chaud (hot staging) s’est bien passée
·
Le booster (Super Heavy) est bien retourné vers sa barge d’atterrissage, mais a
explosé à 500 m d’altitude
·
Les moteurs (6 Raptors) du deuxième étage (Starship) se sont bien allumés et la
mise en orbite a été réussie, on a atteint 234 km d’altitude et la vitesse
orbitale de 26.000 km/h.
·
Le rallumage d’un Raptor n’a pas pu être effectué
·
La trappe cargo à charge utile (pour le déploiement de grappes de satellites) a
été ouverte et fermée
·
Le transfert des cryogéniques s’est aussi bien passé.
·
Perte du Starship lors de la rentrée moins d’une heure après le lancement.
Bref de nombreuses nouvelles étapes ont été franchies avec succès.
SpaceX est prêt pour le 4ème essai !
Crédit photo : SpaceX.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les photos épiques
de la fusée Starship lors de son 3e envol
Starship :
première analyse du vol incroyable de la plus grande fusée du monde le 14 mars
Starship IFT3 :
des progrès pas à pas
Starship's third flight test
CR par SpaceX du vol.
Voilà les
manœuvres inédites que va tenter la fusée Starship avec le 3e vol
SpaceX a des
solutions pour éviter une nouvelle explosion du Starship
SpaceX donne
rendez-vous pour le 3e vol du Starship
SpaceX montre à
quoi ressemble le vol parfait du Starship s’il n’explose pas
LA LUNE :.UNE ODYSSÉE AMÉRICAINE !
(11/04/2024)
Les USA s’intéressent de nouveau à notre compagne, surtout les entreprises
privées comme Intuitive Machines qui vient de faire lancer son atterrisseur IM-1
ou Odysseus par une Falcon 9 de Cape Canaveral le 15 Février 2024.
C’est dans le cadre du programme CLPS (Commercial
Lunar Payload Service),
que la NASA fait ainsi appel à des entreprises privées.
Odysseus s’est posé le 21 Février marquant ainsi le retour vers la Lune de ce
pays après plus de 50 ans des missions Apollo.
C’est une première pour une entreprise privée !!!
Mais, mais, l’atterrissage ne s’est pas passé tout à fait comme prévu, la sonde
s’est en fait couchée
sur le sol sélène. L’altimètre n’aurait pas fonctionné correctement et le
choc fut plutôt violent si bien qu’un pied aurait été accroché à un rocher au
moment de l’atterrissage ce qui a provoqué le basculement.
Voici une vue éclatée de cette sonde qui a de généreuses caractéristiques :
·
4,3 de haut
·
1,6 m de diamètre
·
67 kg
·
Méthane et Oxygène liquides
Crédit : Intuitive Machines
C’est quand même un grand succès pour la NASA,
car la sonde est opérationnelle. Les photos fournies par elle sont évidemment
« renversantes », en voici quelques-unes. (toutes photos Intuitive Machines)
La fusée Falcon 9 relâche la sonde, à un peu moins d’une heure après
le décollage. |
La sonde s’éloigne de la Terre avec l’objectif fisheye. Voyage de 6
jours |
Au cours de la descente à 10 km d’altitude. |
Photo avant de se poser sur la surface lunaire à 30 m d’altitude.
Près du Pôle Sud. |
Photo prise après le basculement de la sonde.
On remarque un couple de pieds en l’air.
Crédit : Intuitive Machines
Photo par LRO
de la position de la sonde sur la Lune.
Première bonne photo
prise par la sonde en mode « couché ».
La sonde emporte six instruments de la NASA que voici :
·
LN-1 (Lunar
Node 1 Navigation Demonstrator)
un CubeSat permettant la navigation et la communication pour les futures
missions orbitales.
·
LRA (Laser
Retroreflector Array)
8 réflecteurs laser permettant les mesures de distances (comme les réflecteurs
Apollo)
·
NDL (Navigation
Doppler Lidar for Precise Velocity and Range Sensing)
un radar de descente et d’atterrissage base sur des impulsions Laser.
·
RFMG (Radio
Frequency Mass Gauge)
c’est une jauge de la quantité de carburants cryogéniques, travaillant en
environnement de faible gravité.
·
ROLSES (Radio-wave
Observations at the Lunar Surface of the Photoelectron Sheath)
est compose de 4 antennes et d’un récepteur basse fréquence pour étudier
l’environnement radio lunaire.
·
SCALPSS (Stereo
Cameras for Lunar Plume-Surface Studies)
un ensemble de 4 caméras avec possibilité stéréo pour étudier les jets de
poussières au moment de l’atterrissage.
La mission prévoit un atterrissage
près du Pôle Sud lunaire,
zone qui intéresse le plus les scientifiques et pas seulement les
scientifiques !
Site visé : cratère Malapert-A à 300 km du Pôle Sud.
Après le basculement de la sonde, on a peu d’espoir de pouvoir recharger
correctement les batteries, car les panneaux solaires ne sont sans doute pas
dans la position optimale.
Néanmoins cette mission est considérée comme un succès par tous :
·
Atterrissage en douceur sur le site prévu, le premier des USA depuis Apollo 17
en 1972 !
·
Première entreprise privée à le faire
·
Atterrissage à proximité du Pôle Sud
·
Validation de la cryogénie Oxygène/Méthane
·
Des données ont quand même été transmises
·
A fonctionné près de 6 jours à la surface lunaire
·
Un réveil sera tenté lors du prochain jour lunaire mais a peu de chance de
réussir
On se souvient des tentatives récentes réussies, avortées et incomplètes comme :
·
La Chine a posé plusieurs rovers sur la Lune avec succès
·
L’Inde réussit à poser avec succès Chandrayaan 3 près du Pôle Sud.
·
Peregrine l’atterrisseur d’Astrobotic, société privée US, n’avait pas pu
atteindre la Lune
·
L’atterrisseur Japonais SLIM se pose mal mais réussit à déployer deux petits
robots.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Press kit
de la mission.
Odysseus Moon Lander Sends More Pictures — and We Know Where It Is
LRO photographie
Odysseus couché sur la Lune
Avec la sonde
privée Odysseus, les Américains sont de retour sur la Lune
La sonde Nova-C
marque l’histoire avec un atterrissage réussi au pôle sud de la Lune
Odysseus Moon Lander Sends Back Selfies With Earth in the Picture
Intuitive Machines’ Odysseus Lander Sends Faint Signal From the Moon
Voici ce qui vient
d’atterrir sur la Lune à bord de l’atterrisseur d’Intuitive Machines
Une sonde privée
vient de partir pour la Lune et ouvrir le chemin pour les astronautes de la Nasa
Nova-C Lander Set to Deploy Six Crucial NASA Instruments to the Moon's South
Pole
SpaceX a effectué
une opération inédite avec le dernier vol du Falcon 9
LA LUNE : UN FUSEAU HORAIRE LUNAIRE !!??
(11/04/2024)
Non, ce n’est pas une blague, la Maison Blanche, ou plutôt son département
scientifique, demande à la NASA de définir un
fuseau horaire propre à
la Lune, et cela avant 2026.
Mais quelle mouche les a piqués ? On a bien été sur la Lune dans les années
Apollo sans avoir besoin de cela.
Alors pourquoi,
Parce que de plus en plus de missions lunaires sont prévues et que plusieurs
nations envisagent des bases permanentes ; il faudra bien avoir un étalon
horaire un jour ou l’autre.
On a besoin d’un
référentiel lunaire.
En effet le TEMPS, d’après notre ami Albert, ne s’écoule pas de la même façon
sur la Lune que sur Terre ; en effet la gravité y est plus faible et nos montres
tournent alors un peu plus vite, la différence est faible, approx 58
microsecondes d’avance par jour terrestre. C’est peu mais ça s’accumule ! Et la
précision pour certaines manœuvres orbitales est nécessaire.
La NASA et ses alliés ont décidé d’introduire le
Temps Lunaire Coordonné
TLC (CLT Coordinated Lunar Time en anglais) similaire au Temps Universel
Coordonné UTC sur Terre. Bien entendu il faudra voir comment raccorder ce TLC à
l’UTC de notre planète.
Une définition de cette TLC sera introduite lors de la prochaine réunion de
l’UAI (Union Astronomique Internationale) cette année.
De belles discussions en perspective !!!
POUR ALLER PLUS LOIN :
La NASA réfléchit
à un fuseau horaire lunaire, la cause à la relativité d'Einstein
L'heure lunaire,
cet obscur objet du désir spatial
The moon could get its own time zone. Here's why.
NASA Will Create a New Time Zone for the Moon, Called Coordinated Lunar Time
SUPER NOVA : L’IMAGE LA PLUS DÉTAILLÉE D’UNE SUPERNOVA !
(11/04/2024)
La caméra spéciale DECam, (Dark Energy Camera) montée sur le 4m de Cerro Tololo
au Chili a réussi une photo extraordinaire d’un rémanent de supernova,
la supernova Vela
Cette photo fait 1,3 gigapixels de taille !!!!
Les points les plus intéressants du reste de la SN Vela prise avec la DECam.
Crédit :
CTIO/NOIRLab/DOE/NSF/AURA, T.A. Rector, M. Zamani & D. de Martin
Ce sont les restes d’une étoile qui a explosé il y a près de 11.000 ans, elle
est située à 800 millions d’al de nous dans la constellation des Voiles (Vela).
On remarque les couches extérieures de l’étoile qui ont explosées et s’échappent
dans l’espace entrainant une onde de choc.
Lorsque cette onde de choc se propage, ce gaz chaud comprime le milieu
interstellaire et produit les filaments bleus et jaunes que l’on voit sur
l’image.
Le rémanent de cette SN s’étend sur une centaine d’années-lumière.
Le noyau de cette étoile qui vient d’implose se condense en une étoile à
neutrons, un pulsar, le pulsar Vela, un objet ultra compact qui est situé dans
le coin inférieur gauche de l’image.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Ghostly Stellar Tendrils Captured in Largest DECam Image Ever Released
Voici l’une des
images les plus détaillées jamais prises d’une supernova
DESI : LA PLUS GRANDE VUE 3D DE L’UNIVERS.
(11/04/2024)
Le télescope DESI (Dark
Energy Spectroscopic Instrument) doit nous permettre de mieux comprendre
l’énergie noire.
Pour cela il faut énormément de spectres à mesurer en même temps. C’est le rôle
de ce télescope.
DESI est capable de mesurer 5000 spectres sélectionnés en même temps toutes les
20 minutes.
DESI est monté sur le 4m de Kitt Peak en Arizona.
2 milliards d’objets 35 millions de spectres.
En tout : 10 spectro et chaque spectro = 500 fibres (100 microns de diamètre)
motorisées.
Image : Collaboration DESI
DESI continue de battre des records et d'étendre notre compréhension de
l'Univers.
Récemment, la collaboration DESI (900 chercheurs 70 Instituts) a publié sa
première carte 3D de l'Univers, contenant plus de 7,5 millions de galaxies et
quasars. Cette carte est la plus grande et la plus détaillée jamais réalisée, et
elle nous permet de mieux comprendre la distribution de la matière et de
l'énergie dans l'Univers.
DESI a également mesuré les décalages vers le rouge de plus de 2,5 millions de
galaxies et quasars.
Cela nous permet de déterminer la distance à laquelle se trouvent ces objets et
de retracer l'expansion de l'Univers au cours du temps.
Les données de DESI sont utilisées pour étudier un large éventail de sujets,
notamment l'énergie noire, la matière noire, l'évolution des galaxies et la
formation des étoiles.
Voici quelques-unes des dernières nouvelles de DESI:
En février 2024, DESI a publié une nouvelle étude qui a révélé que l'expansion
de l'Univers est plus lente que ce que l'on pensait auparavant. Cette découverte
a des implications importantes pour notre compréhension de l'énergie noire et du
destin de l'Univers.
En mars 2024, DESI a annoncé la découverte d'un nouveau type de supernova. Cette
supernova est beaucoup plus brillante que les types connus auparavant, et elle
pourrait nous aider à mieux comprendre l'évolution des étoiles massives.
DESI continue d'observer l'Univers et de collecter des données. L'instrument
devrait observer plus de 35 millions de galaxies et quasars au cours de sa
mission.
C’est l’IRFU (CEA Saclay) qui est partie prenante de cette mission qui publie le
4 Avril 2024
un article à ce sujet
que je reprends en partie :
Le grand relevé de galaxies DESI, qui utilise le télescope Mayall de 4m au Kitt
Peak Observatory (Arizona), a commencé ses observations en mai 2021 et publie
aujourd'hui l’analyse cosmologique de de sa première année de prise de données.
DESI est un spectrographe multifibre qui, à chaque pointé, mesure le spectre de
la lumière provenant de
5000 objets astrophysiques simultanément. Les données collectées
permettent de dresser une carte tridimensionnelle de l’Univers. Des méthodes
statistiques sont ensuite appliquées à cette carte pour en déduire comment
l’expansion de l’Univers a évolué
au cours des 11 derniers
milliards d’années de son histoire alors que l’Univers est âgé de 13,8
milliards d’années.
Pour faire cette analyse, les scientifiques s’appuient sur le phénomène physique
des oscillations acoustiques baryoniques (BAO),
des ondes de pression qui se sont propagées dans le plasma primordial et qui ont
laissé un motif particulier dans la distribution de la matière que nous
observons. Ce motif se traduit par le fait que la distance séparant deux
galaxies montre un excès de probabilité à une valeur particulière. En mesurant
cette distance caractéristique pour plusieurs types de galaxies différents, la
collaboration DESI a ainsi mesuré l’histoire de l’expansion de l’Univers au
cours de 11 derniers milliards d’années. L’analyse fine de ces données permet de
préciser notre compréhension de l’Energie sombre, dont la nature est encore
inconnue et qui est responsable de l’accélération de l’expansion de l’Univers.
En particulier, les résultats de DESI tendent à montrer que l'Énergie sombre
pourrait ne pas être décrite par une constante cosmologique
mais qu’elle aurait
évolué au cours du temps.
Carte à trois dimensions du ciel produite par DESI. Chaque point représente une
galaxie ou un quasar dont le spectre et ainsi le décalage vers le rouge ont été
mesurés et permettent de déterminer la distance à laquelle ils se trouvent.
Crédit: Claire Lamman/DESI collaboration et Jenny Nuss/Berkeley Lab
Depuis 2009, l’Irfu est impliqué dans le relevé spectroscopique, DESI, qui
étudie l'effet de l'énergie sombre sur l'expansion de l'Univers, l'effet de la
gravitation à des distances cosmologiques et qui mesure la somme des masses des
neutrinos. Au cours d’un programme de 5 ans qui a débuté en mai 2021, DESI,
mesure le spectre de la lumière (dans une gamme de longueur d’onde entre 360 à
980 nm, qui couvre le visible) provenant de plus de 40 millions de galaxies et
de quasars. Le décalage vers le rouge de chaque spectre est déterminé et est
converti en distance à l’aide du modèle cosmologique. En combinant cette
distance avec les coordonnées angulaires, DESI construit une
carte en 3D de l'Univers
(voir figure ci-dessus) qui permet de regarder dans le passé et de dérouler
l’histoire de l’expansion de l’Univers sur les
11 derniers milliards
d'années, quand on estime l’âge de l’Univers à 13,8 milliards d’années.
Pour construire la carte de l’Univers, DESI a choisi
5 types de “traceurs”
de la distribution de matière de l’Univers dans le but d’accéder à des époques
différentes de l'histoire de l’Univers, de maintenant jusqu’à 11 milliards
d’années.
·
L’univers proche est sondé par un échantillon de galaxies très brillantes (Bright
Galaxy Sample, BGS).
·
Ensuite DESI utilise des galaxies rouges lumineuses (Luminous
Red Galaxies, LRG) qui sont des galaxies massives ayant terminé leur
cycle de formation d’étoiles.
·
Viennent après les galaxies à raies d’émissions (Emission
Line Galaxies, ELG), galaxies plus légères et formant des étoiles qui
permettent de sonder l’Univers entre 8 et 10 milliards d’années.
·
Enfin, l’univers lointain est reconstruit grâce aux objets les plus lumineux de
l’univers, les quasars.
Ils sont utilisés de
deux manières distinctes, soit directement par leur position comme dans
le cas des galaxies, soit indirectement, en détectant les nuages de gaz
d'hydrogène dans leurs spectres grâce à l'absorption dans la forêt Ly-alpha.
Voici le lien vers les articles concernés :
https://data.desi.lbl.gov/doc/papers/
Mais ce n’est pas tout j’ai aussi extrait ce passage qui m’intéresse le plus :
Contraindre l’énergie sombre est l’objectif principal de DESI. Cependant, de
nombreuses questions peuvent trouver une réponse dans les données de DESI. Parmi
celles-ci, deux quantités reçoivent une attention particulière :
la valeur de la
constante de Hubble, H0, et la somme des masses des neutrinos.
DESI ne mesure pas directement la valeur du constant de Hubble, mais la quantité
de matière dans l’Univers, Omega_m et la combinaison H0*rd, où rd est la taille
de l’horizon acoustique au moment de la recombinaison/…/
Enfin, grâce à cette mesure plus précise de Ωm, DESI peut améliorer
indirectement les contraintes sur la somme des masses des neutrinos,
ΣMν, également mesurées par le CMB. Dans le cadre du modèle ΛCDM et en
utilisant les données de DESI, la contrainte sur la somme des masses des
neutrinos est ΣMν<0.072
eV à 95% de confiance. Cette contrainte est la plus forte et la valeur
obtenue favorise la hiérarchie de masse normale pour les états propres des
neutrinos. Cependant, nous venons de voir que les mesures de DESI préfèrent un
univers avec une accélération de l’expansion légèrement différente d’une
constante cosmologique. Dans ce cadre-là, la contrainte sur la masse des
neutrinos est ΣMν<0.195
eV à 95% de confiance. Cette contrainte est certes moins forte mais elle
est posée dans le cadre d’un modèle plus général que ΛCDM.
Dans le futur, DESI mesurera
directement la masse des
neutrinos en étudiant le forme de la fonction de corrélation des quasars
et des galaxies et pas seulement la position du pic BAO. En effet, la dispersion
à grande vitesse des neutrinos qui restent relativistes bien après la
recombinaison, implique qu'ils se déplacent sur de grandes distances et qu’ils
suppriment la formation des structures (galaxies, amas de galaxies, filaments) à
petites échelles. Cet effet est directement visible dans la fonction de
corrélation. Cette seconde vague d’analyses avec la première année de DESI, bien
plus délicates, est attendue pour la fin de l’année 2024.
DESI confirme aussi la
problématique de la constante de Hubble, en la déterminant très proche de
celle mesurée avec la collaboration Planck, soit 68 km/s/Mpc. L’autre méthode
menant à 73 km/s/Mpc. La « tension » est toujours là !
Consulter aussi
l’article précédent.
On remarque aussi avec les derniers relevés DESI que
l’énergie noire pourrait
ne pas être constante dans le temps.
Une nouvelle physique serait-elle en action ?
Une nouvelle campagne de mesures est prévue. Sans oublier que dans le futur
Euclid et le télescope Vera Rubin au Chili vont aussi nous procurer des données
sur cette fameuse énergie noire.
Mapping the Universe with DESI
YouTube
POUR ALLER PLUS LOIN :
La collaboration DESI publie la position de 2 millions d’objets de l’Univers
du CNRS
DESI en route vers l'Énergie Sombre
par le CEA IRFU
First Results from DESI Make the Most Precise Measurement of Our Expanding
Universe
La première plus grande carte 3D de l’Univers dévoilée
avec l’EPL de Lausanne.
Voir notre
dernière réunion de
commission
cosmologique sur DESI.
Animation sur les
BAO
par Claire Lamman/DESI collaboration et Jenny Nuss/Berkeley Lab. YouTube
SLIM : ELLE S’EST RÉVEILLÉE !
(11/04/2024)
On se souvient que la petite sonde Japonaise de la JAXA s’est
posée sur la Lune,
mais …la
tête en bas !
Néanmoins on a quand même transmis quelques informations et photos prises par
les petits robots relâchés par la sonde.
Mais la nuit lunaire est venue et la sonde s’est mise en sommeil.
Mais fin Février, à l’arrivée du jour lunaire, la sonde s’est réveillée, ses
batteries se rechargeant quand même.
Même, elle survit à sa
deuxième nuit lunaire comme nous l’indique G Dawidowicz Vice-Président de
la
SAF sur les antennes de BFM.
Des images
ont été retransmises par SLIM.
En voici d’autres :
La caméra multi bandes (MBC) a pris à dix jours d’intervalle les
pentes du cratère Shioli à côté duquel SLIM est posé.
Les différentes positions du Soleil, modifient l’éclairage de ces
deux photos.
Crédit : JAXA/ISAS |
|
Un détail de la photo précédente avec le téléobjectif de la MBC,
cette caméra multispectrale autorisant ainsi la détermination de la
composition des objets étudiés.
Crédit : JAXA/ISAS |
À quand le prochain réveil ??
POUR ALLER LUS LOIN :
SLIM a survécu à sa deuxième nuit sur la Lune !
De la Cité de l’Espace.
Exploit inattendu
: la sonde japonaise SLIM survit à une deuxième nuit lunaire longue et glaciale
Science et Vie
De nouvelles
images de la surface de la lune dévoilées par une sonde japonaise
avec Gilles D
JWST :.DES GALAXIES TRÈS ANCIENNES ? TROP ANCIENNES ??
(11/04/2024)
Grâce au télescope James Webb, on découvre de plus en plus de galaxies très
anciennes (proches du BB) et qui vont peut-être mettre à mal le modèle standard
de la cosmologie.
En effet, ces galaxies sont
si vieilles qu’elles ne devraient pas exister !!
On
parle ici de six galaxies détectées par le programme CEERS (Cosmic
Evolution Early Release Science)
appliqué sur le JWST.
Ces galaxies sont massives et situées entre 500 et 700 millions d’années après
le Big Bang. De z compris entre 6,5 et 9,1.
Une des galaxies, celle du bas à gauche contient autant d’étoiles que notre
Galaxie mais serait 30 fois plus compacte.
Crédit :
Credit: NASA, ESA, CSA, I. Labbe (Swinburne University of Technology). Image
processing: G. Brammer (Niels Bohr Institute’s Cosmic Dawn Center at the
University of Copenhagen).
Mesures effectuées avec la caméra NIRCam, donc en proche IR, du JWST
Ces galaxies devraient en principe être dans le début de leur évolution, des
bébés galaxies, mais non, elles ressemblent plutôt aux galaxies que l’on observe
aujourd’hui, elles contiennent beaucoup plus de masse que ce que l’on pensait.
Notre modèle cosmologique est-il toujours valable ?
Ces découvertes ont fait l’objet d’un communiqué de presse de la
Penn State University
et d’un article dans
Nature.
De toutes façons de nouvelles séries de mesures doivent être engagées pour
confirmer ces découvertes.
Certains pensent qu’une partie de ces galaxies pourraient être des trous noirs
supermassifs.
À suivre !
Mais ce n’est pas tout.
Encore mieux ! GN-z11 c’est son nom ! Cette galaxie est particulièrement
lumineuse, c’est une des plus jeunes, elle d’abord été découverte par Hubble,
puis le Webb s’y est intéressée afin de comprendre pourquoi une telle
luminosité.
Il semble que le JWST ait trouvé : cette galaxie abrite un trou noir super
massif de 2 millions de masses solaires et ce serait le TNSM le plus distant à
ce jour (300 millions d’années après le BB).
C’est la NIRCam qui a produit son spectre que vous voyez.
Ce graphique indique une concentration d’Hélium dans le halo entourant la
galaxie.
Dans
la partie supérieure, à l’extrême droite on a repéré la galaxie GN-z11 parmi
tout un tas d’autres galaxies.
Le carré central est un zoom de cette galaxie et à l’extrême gauche on a représenté une carte de He dans le halo. La moitié inférieure du graphique est le spectre du halo où l’on a repéré l’Hélium. Dans le spectre on ne reconnait aucun autre élément, indiquant ainsi la « jeunesse » de cet ensemble.
Aucuns éléments lourds n’ayant été encore produit par les étoiles.
Crédit : NASA, ESA, CSA, Ralf Crawford (STScI)
Le fait de n’avoir que de l’Hélium prouverait peut-être que nous sommes en
présence des fameuses étoiles de Population III, les plus anciennes ??
En tout cas toutes ces récentes études du JWST sur les galaxies primitives,
semblent indiquer que celles-ci se sont formées plus tôt que ce que l’on
pensait.
POUR ALLER PLUS LOIN :
“The Universe Breakers”: Six Galaxies That are Too Big, Too Early
A population of red candidate massive galaxies ~600 Myr after the Big Bang
Webb unlocks secrets of one of the most distant galaxies ever seen
JWST’s Newfound Galaxies Are the Oldest Ever Seen
Le James-Webb a
observé une galaxie ancienne que n'explique pas la matière noire
Le télescope
James-Webb dévoile une galaxie si ancienne qu’elle défie l’entendement
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
CONSTANTE DE HUBBLE : HST ET JWST SONT D’ACCORD, PAS DE CHANCE !
(11/04/2024)
On sait qu’il existe un problème avec la valeur de la constante de Hubble (qui
correspond au taux d’expansion de l’Univers) ; mesurée par deux méthodes
différentes, elles donnent deux valeurs différentes, légèrement différentes mais
néanmoins en dehors des zones de précision.
Problème !
On comptait beaucoup sur le nouveau télescope spatial JWST pour dissiper une
éventuelle erreur.
Las ! Le Webb fournit exactement les mêmes résultats que Hubble.
On rappelle les deux méthodes :
·
L’une basée sur les Céphéides, ces étoiles pulsantes, servant de références dans
l’Univers et même les supernova Ia, mesurée par Hubble notamment, on trouve
comme valeur 73 km/s/Mpc
·
L’autre basée sur les mesures du bruit de fond cosmologique, notamment avec le
satellite Planck, on trouve alors comme valeur approx.
67 km/s/Mpc
Ces deux valeurs sont proches mais différentes et en dehors des intervalles de
confiance, ce ne sont pas des erreurs de mesure, elles sont donc solides !
La tension de Hubble persiste donc !
Comment a-t-on fait avec le JWST ?
On
s’est intéressé à 5 galaxies hôtes de 8 supernova de type Ia et un total d’un
millier de Céphéides.
Notamment dans la
galaxie NGC 5468.
Voici un exemple de Céphéide mesurée dans cette galaxie avec le JWST (à gauche,
image plus nette, mesure plus précise) et Hubble (à droite).
Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI, A. Riess (JHU/STScI)
Le JWST confirme les mesures de Hubble.
La conclusion d’Adam Riess, on ne comprend pas correctement l’Univers, il nous
manque quelque chose !
POUR ALLER PLUS LOIN :
JWST Observations Reject Unrecognized Crowding of Cepheid Photometry as an
Explanation for the Hubble Tension at 8σ
Confidence
par A Riess et al.
NASA’s Webb, Hubble Telescopes Affirm Universe’s Expansion Rate, Puzzle Persists
Webb and Hubble telescopes affirm Universe’s expansion rate, puzzle persists
Le JWST et Hubble
sont d’accord sur l’expansion de l’Univers… mais le mystère s’épaissit
Le prix Nobel de
physique Adam Riess estime que nous avons peut-être mal compris l'Univers
LIVRE CONSEILLÉ :.VOYAGE VERS L’INFINI DE C. GALFARD.
(11/04/2024)
Superbe
ouvrage par l’auteur de l’Univers à portée de main. Chez M Lafon.
L'espace comme aucun humain ne l'a jamais vu.
Christophe Galfard vous invite à une odyssée inédite, un voyage à travers
l'espace et le temps, une histoire de l'Univers qui débute sur Terre, traverse
la Voie lactée et atteint les frontières du cosmos.
Grâce à James Webb, le télescope spatial le plus puissant jamais construit, vous
plongerez dans des galaxies en collision, vous verrez naître les premières
étoiles, observerez la Nébuleuse de la Tarentule et les Piliers de la Création,
puis survolerez les plus gigantesques trous noirs jusqu'aux origines de
l'Univers.
Par-delà le ciel, vous découvrirez comment lire les lumières qui nous
parviennent des quatre coins du cosmos, et vous ferez partie des premiers
humains à savoir reconnaître quels mondes lointains sont potentiellement
habitables ou habités...
248 grandes pages.
EAN 9782749955254
30,95€
POUR ALLER PLUS LOIN :
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux Astronews
du site en envoyant votre e-mail.
Astronews précédentes :
ICI
Pour vous désabonner des Astronews :
cliquez ICI.