LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 11/10/2024     

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 16 Octobre 2024 (CNAM amphi déterminé quelques jourd avant) 19 H    avec Daniel KUNTH Astrophysicien IAP sur « L’UNIVERS EST-IL ÉCOLOGIQUE ?»
Réservation comme d’habitude à partir du 12 Sept 9h00 ou à la SAF directement.

La suivante : 13 Novembre 19h « Phénomènes de marées dans le système de Saturne » avec V Lainey IMCCE  :      Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

Dernières nouvelles des TN : CR de la conf SAF de A. Riazuelo le 11 Sept 2024. (11/10/2024)

Comète :.A3 sera-t-elle la comète du siècle ? (11/10/2024)

HERA : Retour vers Dimorphos. (11/10/2024)

CERN :.Le boson W (11/10/2024)

JUICE :.La terre et la Lune sur une même photo ! (11/10/2024)

Constante de Hubble  : Où l’on reparle de la fameuse tension ! (11/10/2024)

Communication spatiale : Le Laser va bientôt remplacer la radio ! (11/10/2024)

Mars :. Comment Mars est devenue une planète sèche ? (11/10/2024)

BepiColombo : Quatrième survol de Mercure. (11/10/2024)

Vu d’en haut : Trois tempêtes d’un coup ! (11/10/2024)

Livre conseillé :. Les exoplanètes et les corps célestes étranges chez Glénat. (11/10/2024)

 

 

 

 

 

COMÈTE :.A3 SERA-T-ELLE LA COMÈTE DU SIÈCLE ? (11/10/2024)

 

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas, que nous appellerons simplement A3, a été découverte par nos amis Chinois en 2023, et c’est un objet très intéressant, car elle arrive dans l’hémisphère Nord à partir de ce 11 Octobre 2024.

Elle devrait être visible à l’œil nu vers l’Ouest, voir le schéma d’observation proposé par l’Observatoire de PARIS.

 

Une image contenant espace, Espace lointain, constellation, étoile

Description générée automatiquement

Trajectoire de C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) du 20 septembre au 30 octobre 2024.

© Observatoire de Paris - PSL / IMCCE

 

La SAF avec notre ami Nicolas Biver possède une page très fournie sur cette comète ainsi que la carte d'observation, voir :

https://saf-astronomie.fr/la-comete-c-2023-a3-tsuchinshan-atlas/

 

Signalons que nos amis de Ciel et Espace produisent aussi une carte d’observation.

 

C’est une comète à orbite elliptique, de très longue période, elle provient du nuage de Oort après un voyage de quelques millions d’années certainement.

 

 

Une image contenant capture d’écran, Bleu électrique, espace, bleu

Description générée automatiquement

 

 

Elle a été aperçue par le coronographe Lasco du bon vieux SOHO en orbite solaire.

 

Image gif de la comète A3 frôlant le Soleil le 9 Octobre 2024 à plus de 50 millions de km, on remarque le halo d’émissions coronales (CME).

 

Le périhélie (point le plus près du Soleil) a eu lieu le 27 sept 2024.

 

 

D’après l’IMCCE elle pourrait même atteindre brièvement une magnitude négative

 

Donc à vos jumelles et télescopes pour voir cette comète dès le coucher du Soleil vers l’Ouest.

 

Photo NASA/ESA Soho Lasco C3

 

 

 

 

 

 

Comet A3: How and when to see Tsuchinshan-ATLAS

 

Vue de l’espace et à travers le monde : admirez la plus spectaculaire comète de ces dernières années !

 

C/2023 A3, "la comète du siècle", se rapproche de la Terre : déjà des photos à couper le souffle et ce n’est qu’un début

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN.

 

La comète que tout le monde attend va être splendide : ne manquez pas son passage près de la Terre !

 

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS survivra-t-elle à son périhélie ?  de l’Observatoire de Paris.

 

La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-Atlas approche et sera bientôt visible en Europe du Monde

 

Observer la comète Tsuchinshan-Atlas, c’est maintenant !

 

La "comète du siècle" va passer tout près de la Terre, on vous dit comment l'observer

 

 

 

 

 

HERA : RETOUR VERS DIMORPHOS. (11/10/2024)

 

 

La mission HERA (déesse Grecque du mariage), menée par l'Agence spatiale européenne (ESA), a pour objectif principal d'étudier l'astéroïde Didymos et son satellite Dimorphos, en particulier après l'impact de la mission DART de la NASA en Septembre 2022 sur Dimorphos. On sait que la mission avait réussi et que la trajectoire avait été déviée. (voir les références plus bas).

 

C’est la première mission de défense planétaire (mission AIDA Asteroid Impact & Deflection Assessment) de l’ESA, Hera, doit évaluer les effets de la collision et procéder à diverses mesures des deux astéroïdes.

Deux membres de l'IPGP, Sébastien Charnoz et Gustavo Madeira, font partie de ce programme.

Cette mission devrait nous aider à comprendre la meilleure stratégie de défense planétaire contre les astéroïdes géocroiseurs.

 

Un grand nombre d’instruments (12) et deux mini satellites, devraient aider à compléter cette mission.

 

 

Une image contenant transport, satellite, capture d’écran, espace

Description générée automatiquement

Vue d’ensemble de la sonde Hera. Crédit ESA

Explication :

·         A : le corps de la sonde

·         B : les propulseurs de positionnement à l’hydrazine

·         C : antenne grand gain

·         D : antenne faible gain

·         E : deux panneaux solaires de 5m

·         F : moteur de changement d’orbite à l’hydrazine

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran

Description générée automatiquement

Profil de la mission Hera. Crédit : ESA Science Office.

 

On sait que notre ami Patrick Michel, astrophysicien à l’OCA (Laboratoire Lagrange), est très impliqué dans ce programme, il en est le responsable scientifique.

 

 

Lancement réussi le 7 Octobre 2024 par une fusée Falcon 9 (le lanceur Ariane 6 n’était pas prêt) de Cape Canaveral.

 

Ce n’est qu’après de deux de voyage que la sonde arrivera en vue de sa cible.

 

 

Une image contenant capture d’écran, texte, Jeu PC, Compositing numérique

Description générée automatiquement

Une image contenant transport, texte, capture d’écran, Compositing numérique

Description générée automatiquement

La puissance des 9 moteurs de la fusée Falcon.

Après allumage du deuxième étage, la sonde Hera est séparée du lanceur pour poursuivre sa route.

Photos : capture d’écran du lancement. ESA/NASA.

 

Hera asteroid mission liftoff  vidéo

 

 

À bientôt Hera, nous attendons impatiemment tes mesures.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

La sonde spatiale Hera réussit son décollage vers l’astéroïde Dimorphos

 

Le lancement de la mission Hera, pour étudier les astéroïdes, est imminent

 

La mission de défense planétaire Hera est en route vers un astéroïde dévié

 

 

Hera launch kit.

 

Patrick Michel, l’astrophysicien qui traque les astéroïdes

 

 

https://youtu.be/uIKpSKZ5HAs

 

https://youtu.be/mTC7LOjbSXs avec P Michel

 

 

Mission Hera : enquête spatiale après le premier test de déviation d’astéroïde

 

Hera

 

Hera planetary defence mission: solving asteroid mysteries

 

La mission DART/Hera sur votre site préféré.

 

Nuclear Detonations Could Deflect Dangerous Asteroids Away from Earth

 

Pourquoi tant de petits astéroïdes ont-ils un satellite ?

 

Why are we going back to this asteroid?

 

 

 

Références

The geology and evolution of the Near-Earth binary asteroid system (65803) Didymos, Barnouin, O., Ballouz, RL., Marchi, S. et al. Nat Commun 15, 6202 (2024), 30 juillet 2024.

Evidence for multi-fragmentation and mass shedding of boulders on rubble-pile binary asteroid system (65803) Didymos, Pajola, M., Tusberti, F., Lucchetti, A. et al. Nat Commun 15, 6205 (2024), 30 juillet 2024.

Fast boulder fracturing by thermal fatigue detected on stony asteroids, Lucchetti, A., Cambioni, S., Nakano, R. et al. Nat Commun 15, 6206 (2024), 30 juillet 2024.

The bearing capacity of asteroid (65803) Didymos estimated from boulder tracks, Bigot, J., Lombardo, P., Murdoch, N. et al. Nat Commun 15, 6204 (2024), 30 juillet 2024.

Mechanical properties of rubble pile asteroids (Dimorphos, Itokawa, Ryugu, and Bennu) through surface boulder morphological analysis, Robin, C.Q., Duchene, A., Murdoch, N. et al. Nat Commun 15, 6203 (2024), 30 juillet 2024.

 

 

 

 

 

 

CERN : MASSE DU BOSON W. (11/10/2024)

 

Rappel, (tiré d’une de mes présentations) :

 

Il existe deux catégories de particules qui ont des noms un peu barbares mais qu’il faut connaitre :

·         Les FERMIONS

·         Les BOSONS

Les Fermions sont des particules liées à la matière, ce sont tout ce que l’on connaît : les atomes et les molécules

 

Les Bosons, sont principalement les « messagers » des Forces de la nature (qui sont au nombre de 4) le photon est le plus connu de tous

 

Il existe 4 grandes forces dans la nature, de la plus faible à la plus forte :

 

·         La gravitation (colle de l’Univers) Transmetteur : le graviton, on le cherche

·         La force faible (responsable de la désintégration radioactive) Transmetteur : le boson W/Z de la force faible

·         La force électromagnétique (la colle des atomes) Transmetteur : le Photon

·         La force forte (la colle nucléaire) Transmetteur : le gluon

 

Le boson W (découvert il y a 40 ans au CERN) celui qui nous intéresse aujourd’hui est lié à la fondamentale force faible, celle qui va aider à fabriquer tous les éléments en permettant neutrons et protons de se transforme l’un en l’autre et à la radioactivité Béta., clé de la création des éléments. 

La force faible est la cause de l’existence du monde tel qu’il est.

 

Tous ces éléments font partie d’un principe universel : le modèle standard de la physique des particules, où chaque paramètre est lié aux autres, c’est un cadre de règles régissant le monde des particules élémentaires.

Il suffit qu’un paramètre ne soit pas en accord avec la théorie et tout s’écroule.

 

 

Le CERN situé à Genève est un des hauts lieux de la physique des hautes énergies. Il comporte notamment l’accélérateur le plus récent : le LHC.

 

Il y a principalement 4 grandes expériences installées dans le LHC :

·         ATLAS : recherche du boson de Higgs, recherche de particules super-symétriques (matière noire), de possibles nouvelles dimensions spatiales

·         CMS : mêmes objectifs qu'Atlas, mais avec des détecteurs différents.

·         LHCb : recherche d'antimatière.

·          ALICE : collisions d’ions de plomb pour rechercher des particules nées du Big Bang mais disparues aujourd’hui.

 

Chaque expérience est grande comme…….une cathédrale!

 

 

Fin du rappel.

 

 

La collaboration CMS vient de publier le résultat sur ses dernières recherches concernant la masse du boson W ; c’est la mesure la plus précise à ce jour et ELLE EST EN ACCORD avec le modèle standard de la physique des particules.

Désolé pour ceux qui imaginaient une nouvelle physique.

 

Droit au but : la masse du boson W : 80.360,2 MeV +/- 10 Mev.  (approx 80 fois le proton)

 

À titre de comparaison masse de quelques particules élémentaires :

·         Masse du proton : 938 MeV

·         Masse de l’électro : 0,51 MeV

·         Masse du boson de Higgs : 125.000 Mev

·         Masse du photon : 0

 

 

On rappelle que le boson W (découvert au CERN il y a 40 ans) avec le boson Z sont des particules vectrices de l’interaction faible.

Sa masse a de nombreuses fois été mesurée avec des degrés de réussite plus ou moins bonne.

La dernière mesure provient de l’expérience CMS au LHC.

 

 

Comment ?

 

Lors de collisions proton-proton dans l’expérience CMS.

 

Les bosons W produits se désintègrent en un muon et un neutrino (difficilement détectable comme tous les neutrinos).

 

C’est la gloire des équipes du CMS d’avoir pu atteindre une mesure du W si précise.

 

CMS : Dimensions : 21 mètres de long, 15 mètres de large et 15 mètres de haut   Poids : 12 500 tonnes

 

Photo : CMS  crédit JPM

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, ligne

Description générée automatiquement

Mesures de la masse du boson W rapportées au fil des ans par des expériences menées dans le monde entier.

 

 

La mesure de CMS est la plus précise jamais réalisée au LHC et sa précision est comparable à celle de la mesure CDF (le Fermilab de Chicago).

 

 

 

 

(Image : CMS/CERN)

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L’expérience CMS apporte une contribution de poids à la mesure de la masse du boson W

 

CERN : une mesure ultra-précise du boson W douche les espoirs des physiciens

 

New results from the CMS experiment put W boson mass mystery to rest

 

Measurement of the W boson mass in proton-proton collisions par CMS.

 

Le Modèle standard par le CERN

 

Le CERN et le LHC, visite SAF

 

 

 

 

 

BEPICOLOMBO :.QUATRIÈME SURVOL DE MERCURE. (11/10/2024)

 

La mission BepiColombo de l’ESA vers Mercure a eu beaucoup de chance, en effet au début de cette année 2024, il y a eu des problèmes de propulsion dans le module MTM (Mercury Transfer Module), avec l’alimentation électrique des propulseurs. Propulseurs nécessaires pour les manœuvres orbitales.

En fait la situation était grave, on n’aurait pas pu atteindre Mercure. Les ingénieurs de l’ESA ont pu en partie résoudre le problème en prévoyant une correction de trajectoire, je dis en partie car malgré cette intervention on n’a pas pu récupérer la pleine poussée.

Ceci entraînera une conséquence sur le temps de mission, cela va la retarder de près d’un an mais c’est un moindre mal.

 

On se rappelle qu’il est difficile d’aller vers Mercure car il ne faut pas tomber dans l’attraction énorme du Soleil, il faut tout le temps freiner ! Pour cela on fait appel à des assistances gravitationnelles (9 en tout), voir les précédents rapports.

 

Cela n’a pas empêché le survol de Mercure à la date et heure prévues, le 5 sept 2024. Les corrections de trajectoire s’effectueront après la rencontre.

 

Mercure a donc été survolée d’une altitude de 165 km au minimum, et l’ESA nous donne à voir de nouvelles photos de la première planète.

 

Une image contenant texte, capture d’écran, cercle, conception

Description générée automatiquement

Schéma du 4ème survol de Mercure. Crédit ESA/JAXA

 

 

 

Une image contenant texte, cercle, espace, capture d’écran

Description générée automatiquement

Une image contenant cratère, Espace lointain, objet astronomique, espace

Description générée automatiquement

Une image contenant texte, cratère, capture d’écran, carte

Description générée automatiquement

Les images proviennent de différentes caméras situées sur les sondes et donnent ainsi une nouvelle vision de la planète.

En haut à gauche : première vue du Pôle Sud de Mercure.

En haut à droite : le cratère Vivaldi de 210 km de diamètre particulièrement bien observé grâce à la lumière rasante.

En bas à gauche de nouveaux cratères mis au jour.

Crédit ESA/JAXA

 

 

Prochains survols : 1er Dec 2024 et 8 Janv 2025.

 

 

Vidéo du survol :

 

https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2024/09/012/2409_012_AR_EN.mp4

 

 

 

On peut rajouter que lors du troisième passage en Juin 2023, on a procédé à l’étude complète du champ magnétique de la première planète.

On rappelle que le champ magnétique de Mercure est très faible, néanmoins il est capable de dévier le vent solaire grâce à sa magnétosphère.

 

On peut voir sur le graphique suivant la forme de cette magnétosphère.

 

Une image contenant texte, capture d’écran, espace, astronomie

Description générée automatiquement

Crédit : ESA.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

BepiColombo's best images yet highlight fourth Mercury flyby

 

Les équipes de l'ESA ont sauvé la mission BepiColombo en modifiant son survol de Mercure

 

Fourth Mercury flyby begins BepiColombo’s new trajectory

 

Fly over Mercury with BepiColombo

 

BepiColombo’s New Images of Mercury are Cool

 

BepiColombo’s fourth Mercury flyby: the movie

 

BepiColombo redécouvre les électrons de Mercure, 50 ans après Mariner 10

 

 

Mercury’s magnetic landscape mapped in 30 minutes

 

Un nouveau paysage magnétosphérique révélé par BepiColombo/Mio

 

 

 

 

Tout sur la mission BepiColombo sur votre site préféré.

 

 

 

 

COMMUNICATION SPATIALE : LE LASER VA REMPLACER LA RADIO ! (11/10/2024)

 

Les principales agences spatiales se tournent de plus en plus vers les communications Laser au lieu des communications Radio pour la liaison avec leurs satellites et éventuellement avec des cibles plus lointaines (Lune Mars…).

Ce genre de liaison va devenir fondamentale pour les missions martiennes par exemple où d’énormes quantités de données doivent être échangées rapidement entre le centre de mission et les sondes sur place.

 

Quels sont donc les avantages de la technologie Laser ?

·         Le débit qui serait 50 à 100 fois plus important qu’en radio.

·         La bande passante beaucoup moins limitée,

·         La consommation plus faible

·         Aucune règlementation n’existe actuellement contrairement au domaine radio.

 

Cependant il faudra faire attention à :

·         À la précision de visée qui doit être très grande

·         Depuis la Terre, les nuages et l’atmosphère peuvent interférer.

·         Affaiblissement du signal lumineux avec la distance.

 

Une image contenant texte, capture d’écran, graphisme, Graphique

Description générée automatiquement

Exemple de communication Laser entre la Terre et Mars. Crédit : NASA/GSFC.

 

Cette année 2024 un petit satellite français a réalisé une liaison Laser avec une station au sol.

 

De même, la sonde Psyche en route pour Jupiter a transmis des données par Laser vers le Mont Palomar depuis une distance de plus de 220 millions de km

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La NASA franchit une étape clé dans la communication laser à longue distance

 

Pourquoi le laser va remplacer les ondes radio dans l’espace

 

La Nasa réussit des communications laser avec l'ISS

 

A 226 millions de km de distance, la sonde Psyche réussit une communication par laser avec la Terre

 

What’s Next: The Future of NASA’s Laser Communications

 

Optical Communications

 

Inédit : la NASA réussit à faire rebondir un laser sur un miroir de la taille d’un biscuit, placé sur la Lune

 

Des faisceaux laser torsadés pourraient permettre la transmission d’informations via des ondes gravitationnelles

 

Communication spatiale : Avec Laser, tir réussi !

 

Communications spatiales : Le Laser remplace la radio !

 

 

 

 

 

 

CONSTANTE DE HUBBLE : OÙ L’ON REPARLE DE LA FAMEUSE TENSION ! (11/10/2024)

 

Que ferait-on sans le JWST ? Il vient encore à notre secours dans le bourbier de la « tension de Hubble ».

 

Rappel :

L’Univers est en expansion, on le sait depuis presque un siècle, mais à quelle vitesse ?

Une constante, logiquement appelée Constante de Hubble (maintenant on doit dire constante de Hubble-Lemaître) et notée H0 (sa valeur d’aujourd’hui, car H varie dans le temps très probablement) représente ce degré d’expansion.

Accessoirement ce paramètre inversé nous donne l’âge de l’Univers.

Elle est exprimée en km/s/Mpc (kilomètre par seconde par Méga Parsec, un Parsec = 3,26 années-lumière)

Le problème, dès l’origine a été la détermination exacte de cette constante, cette constante joue un rôle fondamental dans la théorie de la formation de l’Univers.

 

Il existe principalement deux méthodes pour déterminer H0 :

 

 

Le problème est que ces deux méthodes ne donnent pas la même valeur !!!

Les Céphéides donnent : 73 km/s/Mpc

Le CMB donne : 67 km/s/Mpc

 

Ces deux valeurs étant très précises, ce n’est donc pas une erreur de mesure. Une telle différence entre 73 et 67 même minime, n’est pas compatible avec les barres d’erreur de mesures.

 

C’est ce que l’on appelle la « tension de Hubble ».

 

Fin du rappel.

 

En fait, on ne comprend pas d’où peut venir cet écart, cela veut-il dire qu’une des méthodes de mesure est fausse ou incomplète, ou alors qu’il y a quelque chose sur l’expansion que l’on ne comprend pas.

 

L’idéal serait d’utiliser une TROISIÈME MÉTHODE indépendante des deux premières.

 

 

Cette méthode existe, c’est la méthode des lentilles gravitationnelles (gravitational lensing en anglais).

 

Une image contenant texte, capture d’écran, graphisme, astronomie

Description générée automatiquementSi une galaxie lointaine l’« objet » (et peut être invisible) se trouve située exactement derrière notre œil (télescope) et une galaxie massive plus proche, on remarque une distorsion de cette galaxie distante par effet de « loupe » comme avec des lentilles en verre

 

Cette masse interposée fait apparaître des images (déformées) de cette galaxie, mais dont la luminosité est amplifiée, et rendue ainsi visible.

 

L’intérêt de ces images multiples est que la lumière de chacune de ces images parcourt des chemins différents et donc provient de distances différentes et ainsi CHAQUE IMAGE NOUS DONNE UNE VUE DE L’OBJET À DIFFÉRENTES ÉPOQUES DE SON HISTOIRE !!!

 

 

 

 

Ceci n’est peut-être pas fondamental pour des galaxies entières, mais dans le cas de Supernova Ia (servant de « chandelles standard, ne l’oublions pas), c’est tout à fait différent !

Pourquoi ?

Cela nous permettrait de voir un SN à différents stades de son évolution et donc à différentes distances, et pourrait ainsi conduire à des mesures indépendantes de H0.

 

Et c’est ça l’idée des nouvelles mesures effectuées au JWST (NIRCam) par Brenda Frye de l’université d’Arizona et ses collègues sur une supernova baptisée SN H0pe. C’est une des SN les plus lointaines (10,2 Gal).

 

Grâce à la galaxie plus proche G165, on a pu observer TROIS images de cette SN.

La mesure des trois distances a donné une valeur de H0 de l’ordre de 75,5 km/s/Mpc (+/- 5,5 km/s/Mpc) moins précise que les deux autres méthodes, mais quand même validant plutôt les mesures précédentes du JWST et invalidant les mesures basées sur la méthode du CMB.

 

 

Une image contenant Espace lointain, Univers, espace, objet astronomique

Description générée automatiquement

Image de la NIRCam du JWSTde l’amas de galaxies G165 (située à 3,6 Gal).

La région zoomée sur la droite montre la SN H0pe trois fois représentée par les petits cercles.

Crédit: NASA, ESA, CSA, STScI, B. Frye (University of Arizona), R. Windhorst (Arizona State University), S. Cohen (Arizona State University), J. D’Silva (University of Western Australia, Perth), A. Koekemoer (Space Telescope Science Institute), J. Summers (Arizona State University).

 

 

Alors, la tension Hubble existe-t-elle toujours ?

 

À suivre…….

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Gravitational Lens Confirms the Hubble Tension

 

Webb Researchers Discover Lensed Supernova, Confirm Hubble Tension de la NASA

 

L’article original publié concernant cette découverte.

 

Le télescope James-Webb a découvert un indice qui met en tension la compréhension de l’expansion de l’Univers

 

James Webb telescope watches ancient supernova replay 3 times — and confirms something is seriously wrong in our understanding of the universe

 

Webb Telescope Captures Supernova Appearing Three Times Due to Spacetime Bending

 

Est-ce la fin de la « crise » en cosmologie avec la tension de Hubble grâce au télescope James-Webb ?

 

 

 

 

 

JUICE :.LA TERRE ET LA LUNE SUR UNE MÊME PHOTO ! (11/10/2024)

 

Cet été 2024, la sonde européenne JUICE (acronyme de Jupiter Icy Moons Explorer) dirigée vers Jupiter a procédé à une assistance gravitationnelle (gravity assist en anglais) autour de notre planète et de notre satellite naturel, la Lune ; une première dans le domaine spatial.

Survol de la Lune puis survol de la Terre au-dessus du Pacifique.

 

Une image contenant texte, capture d’écran, diagramme, Police

Description générée automatiquement

L’assistance Terre-Lune du mois d’Août 2024 de Juice. Crédit ESA.

 

 

Cette assistance fait partie de nombreuses autres qui vont parsemer cette mission avant d’arriver à Jupiter en 2031 comme on le voit sur cette représentation de la mission complète. On rappelle que l’on procède à ces assistances afin de réduire la quantité de carburant emporté. Suivant que l’on veut accélérer ou ralentir la sonde, on approchera la planète cible selon un angle différent.

 

 

Une image contenant objet astronomique, clair de lune, Événement céleste, nature

Description générée automatiquement

À l’occasion de ce survol, l’ESA nous gâte avec une rare photo de la Terre et de la Lune sur le même cliché. Crédit ESA.

(L’image a été légèrement améliorée par mes soins.)

 

 

Cette photo a été prise le 9 sept 2024 par la caméra JANUS haute résolution à bord de la sonde Juice, depuis 5,7 millions de km de la Terre.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Juice's journey to Jupiter: the lunar-Earth flyby

 

JUICE nous montre le duo Terre-Lune

 

La sonde européenne JUICE a réussi son inédit survol du duo Terre-Lune

 

JUICE survole la Lune et la Terre

 

Juice's lunar-Earth flyby: the complete path

 

La mission Juice a réussi son survol de la Lune puis de la Terre

 

Juice a été redirigée vers Vénus lors du premier survol Lune-Terre au monde

 

 

 

Tout sur BepiColombo sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

MARS :.COMMENT MARS EST DEVENUE UNE PLANÈTE SÈCHE ? (11/10/2024)

 

 

L’analyse récente de différentes mesures du robot Curiosity (depuis 2012 sur la planète rouge) a donné des nouvelles indications sur la perte de son eau et par conséquent sur les possibilités d’habitabilité.

 

En préambule on n’oublie pas le rôle essentiel de la perte du champ magnétique martien (notamment à cause de sa petite taille, se refroidit plus vite que la Terre), en effet celui-ci protégeait du vent solaire.

Cette protection n’existant plus, Mars a été balayé en permanence par ce vent solaire qui a entrainé son atmosphère (et donc l’eau présente) dans l’espace.

 

Les nouvelles informations de Curiosity indiquent que l’évaporation de l’eau dont on vient de parler, s’est produite rapidement.

 

Notre robot poursuit tranquillement son chemin (plus de 30 km en tout !) dans le cratère Gale, et c’est principalement l’instrument SAM (Sample Analysis at Mars, où la France participe activement), dédié à l’analyse des roches et notamment des molécules à base de carbone.

Les échantillons provenant de prélèvements avec la « perceuse » sont chauffés puis analysés par son spectromètre laser TLS.

 

Les objets de ces analyses étaient les carbonates (qui piègent le CO2 de l’atmosphère), qui se trouvent être des marqueurs du climat.

Mais pourquoi les carbonates ? Pour plusieurs raisons, notamment :

·         Les carbonates se forment dans les milieux liquides où la température joue un rôle. Des températures chaudes favorisent la formation de certains carbonates, tandis que des températures froides en favorisent d'autres.

·         Les carbonates sont aussi des marqueurs d’isotopes de l’Oxygène et du Carbone, qui eux-mêmes dépendent du climat. L’isotope O18 est sensible à la température de l’eau ; l’isotope C13 est lié à l’activité biologique par exemple.

 

Bref, les carbonates sont idéaux comme traceurs du climat passé : température, composition de l’eau, atmosphère et il se trouve que les carbonates étudiés sont particulièrement riches en O18 et C13.

 

C’est le GSFC (Goddard Space Flight Center) qui dirigeait ces investigations et qui vient de publier un long article très technique sur le sujet :

Highly enriched carbon and oxygen isotopes in carbonate-derived CO2 at Gale crater, Mars

 

En résumé et après avoir consulté de nombreux articles, on peut dire :

L’isotope Carbone de ces carbonates indiquent une forte évaporation (au moins dans le cratère Gale), donc peu riche en eau liquide, et pas compatibles avec la « vie » martienne.

 

L’article s’intéresse aussi à la formation de ces carbonates, deux voies ont été envisagées :

·         Distillation Rayleigh par évaporation, séparation isotopique suite à des changements de phase, comme évaporation ou condensation.

·         Précipitation cryogénique (de glace de CO2), c’est-à-dire précipitation se produisant à très basse température.

Les auteurs ont en fait aussi imaginé un ensemble de ces deux procédés.

 

 

Une image contenant planète, sphère, objet astronomique, Espace lointain

Description générée automatiquement

Illustration : vue d’artiste de ce que Mars peut été il y a plusieurs milliards d’années.

Crédit : NASA/The Lunar and Planetary Institute

 

 

Mars a perdu son eau à cause de plusieurs facteurs, notamment la disparition de son champ magnétique, la fuite de son atmosphère sous l’effet des vents solaires, et l’évaporation des réservoirs d’eau liquide.

Curiosity a permis de mieux comprendre ces processus en analysant la composition des roches, des minéraux et des isotopes présents dans l’atmosphère et le sol martiens.

 

Mars a probablement eu de l’eau dans le passé lointain, mais elle l’a perdu très rapidement aussi.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

On sait comment Mars a perdu son eau et son habitabilité !

 

NASA: New Insights Into How Mars Became Uninhabitable

 

Tout sur la mission Curiosity sur planetastronomy

 

 

 

VUE D’EN HAUT :.TROIS TEMPÊTES D’UN COUP. (11/10/2024)

 

C’est la caméra EPIC (Earth Polychromatic Imaging Camera) à bord du satellite de la NASA DSCOVR (Deep Space Climate Observatory) qui a surpris cette profusion d’Hurricanes traversant l’Atlantique.

 

Photo prise le 6 Oct 2024.

 

On sait tout le mal qu’a fait la tempête Kirk (en haut de l’image) en abordant notre pays les 9 et 10 Oct ainsi que les énormes dégâts que fait en ce moment Milton en Floride.

 

 

La saison des Hurricanes démarre en Juin et s’étend jusqu’à fin Novembre.

 

 

 

Crédit : NASA Earth Observatory image

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Three Storms Churn in an Active Atlantic

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.ES EXOPLANÈTES ET CORPS ÉTRANGES :GLÉNAT (11/10/2024)

 

Les exoplanètes et les corps célestes étranges - 1

Avec une préface de notre ami Jean Pierre Luminet, célèbre astrophysicien.

 

À la découverte de nouveaux mondes parallèles.

Pendant des siècles, notre Système solaire était le seul système planétaire connu et la Terre était considérée comme la seule planète abritant la vie. Si l’existence de mondes en orbite autour d’autres étoiles était admise de manière théorique, ils n’ont été détectés que récemment, en 1995. À ce jour, plus de 4 000 exoplanètes ont été identifiées grâce à des méthodes de plus en plus précises : vitesses radiales, oscillations, transits, microlentilles. Ces premiers procédés laissent désormais place à l’un des enjeux actuels majeurs de l’instrumentation astronomique, la détection directe – ou « photométrie » – qui consiste à repérer la lumière provenant des exoplanètes grâce aux nouvelles générations de télescopes ultrapuissants.

 

 

 

 

 

La suite dans cet ouvrage qui résume les connaissances actuelles.

 

EAN   9782344065198

Prix : 35,50

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

Abonnez-vous gratuitement aux Astronews du site en envoyant votre e-mail.

 

 

Astronews précédentes : ICI       

 

Pour vous désabonner des Astronews : cliquez ICI.