LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 17/09/2024
Après mes problèmes de santé, je reprends lentement mes activités.
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 16 Octobre 2024
(CNAM amphi déterminé quelques jourd avant) 19 H
avec
Daniel KUNTH
Astrophysicien IAP sur « L’UNIVERS
EST-IL ÉCOLOGIQUE ?»
Réservation comme d’habitude à
partir du 12 Sept 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : à la rentrée !!!
:
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
Les derniers
relevés de DESI :
CR de la conf SAF (Cosmologie) de E. Burtin du 22 Juin 2024.
(17/09/2024)
Les atmosphères
exoplanétaires :
CR de la conf SAF (Planétologie) de B Charnay du 1er Juin 2024.
(17/09/2024)
NOMINATION :
Th Midavaine devient membre honoraire de l’UAI.
(17/09/2024)
In Memoriam :.Mr
Voyager est parti rejoindre les étoiles !
(17/09/2024)
Piliers de la création :
Webb vs Hubble en vidéo.
(17/09/2024)
JWST :.La
plus lointaine galaxie découverte (à ce jour !).
(17/09/2024)
Ariane 6 :.Lancement
réussi !
(17/09/2024)
Neutrinos :.Une
quatrième sorte existerait-elle ?
(17/09/2024)
SpaceX :.Polaris
Dawn, grand succès !
(17/09/2024)
Starship
: Enfin la 4ème est la bonne !
(17/09/2024)
Boeing :
Starliner décolle, s’amarre à l’ISS et.. repart à vide !
(17/09/2024)
Solar Orbiter .:.À
la recherche de la source du vent solaire.
(17/09/2024)
Chang’e-6 :
Prise d’échantillons réussie, énorme succès.
(17/09/2024)
Fusion Thermonucléaire :.GO
WEST!
(17/09/2024)
Livre conseillé
:..Forces de la nature, chez Belin.
(17/09/2024)
NOMINATION :TH MIDAVAINE MEMBRE HONORAIRE DE L’UAI.
(17/09/2024)
Notre
ami et éminent membre de la SAF (Société Astronomique de France) a été promu
membre honoraire de l’UAI (Union
Astronomique Internationale) pour son dévouement et ses travaux en
Astronomie.
Bravo à lui, nous sommes tous très heureux de cette nomination.
Je reprends le texte du communiqué de l’UAI :
Thierry Midavaine, astronome amateur, membre du Conseil d’administration de la
SAF et président de la Commission des Techniques en astronomie amateur a été
admis comme membre honoraire par l’Union astronomique internationale (UAI),
l’organisation mondiale qui regroupe plus de 12 000 astronomes professionnels
dans plus de 100 pays.
Il a été choisi pour ses contributions exceptionnelles à la promotion de
l’astronomie amateur, la préservation du ciel nocturne et le développement des
instruments. Sa candidature a été proposée par la Société Française d’Astronomie
et d’Astrophysique (SF2A). Thierry rejoint ainsi les rares amateurs français
membres honoraires de l’UAI : Bernard Christophe (nommé en 2021) et Christian
Buil (2018).
L’UAI vient d’admettre 15 nouveaux membres honoraires, annoncés lors de sa
XXXIIe Assemblée générale au Cap (Afrique du Sud). Cette catégorie de membres,
introduite lors de la XXXe Assemblée générale tenue en août 2018 à Vienne,
accorde une reconnaissance officielle aux personnes qui ont contribué de manière
significative au progrès de la recherche et de la culture astronomiques dans
leur pays, mais qui ne sont pas considérées comme membres individuels. Ces
personnes peuvent être admises par le Comité exécutif de l’UAI après nomination
par leur Comité national d’astronomie (NCA) ou par le président d’une division.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Thierry Midavaine devient membre honoraire de l’Union astronomique
internationale
IN MEMORIAM :.Mr VOYAGER EST PARTI REJOINDRE LES ÉTOILES.
(17/09/2024)
Edward Stone est une figure légendaire de l'astronautique, c'est lui un des
pères des fameuse missions Voyager qui ont effectué le grand tour des planètes
géantes dans les années 1980.
Il nous a quitté ce 9 Juin 2024 à l’âge de 88 ans.
Il n’est probablement pas connu du grand public, mais c’était un géant !
C'est simple pour moi Ed Stone, c'est Mister Voyager!
Il a d'ailleurs été directeur du fameux JPL (Jet Propulsion Laboratory) qui a
dirigé la plupart des missions interplanétaires.
Il est vice-président du COSPAR et responsable principal (PI en anglais) de 9
sondes spatiales.
J’ai eu le plaisir de rencontrer le professeur Stone (à droite) en 2010
En
2012, j’avais écrit un article sur Voyager pour l’Astronomie, la revue de la SAF
(numéro de Mars 2012) décrivant la mission et interviewant un des plus
prestigieux scientifiques de la mission, le professeur Ed Stone (à droite sur la
photo)
Le Professeur Edward Stone, le père des sondes Voyager, a son doctorat de
l’Université de Chicago, et en 1972 il devient le responsable scientifique de la
mission Voyager, et il l’est toujours…
Il a aussi été directeur du fameux JPL de 1991 à 2001.
Je retranscris cette interview donnée à l’Astronomie ici :
1) L’Astronomie : Est-ce vous qui
avez été à l’origine du programme Grand Tour qui a donné naissance à Voyager ?
Ed Stone :
La possibilité du « Grand Tour » des 4 planètes géantes par une sonde spatiale a
été découverte en 1965 par Gary Flandro, un étudiant du Caltech (dont dépend le
JPL) pendant son stage d’été ! Ma participation initiale au projet était de
développer le concept d’un instrument de mesure des rayons cosmiques pour ce
Grand Tour. Mais on s’aperçut vite qu’une mission de 12 ans vers Jupiter,
Saturne, Uranus et Neptune serait très coûteuse ; elle fut remplacée en 1972 par
la mission Mariner Jupiter Saturn 1977, une mission de 4 ans vers ces deux
planètes avec des sondes un peu moins ambitieuses. Plusieurs mois après, MJS77
démarrait officiellement et je fus nommé responsable scientifique du projet
Voyager, la nouvelle dénomination de cette mission.
2) L’Astronomie : Vous qui avez pu
suivre tout au long de ces années, la sonde, quel est pour vous le moment le
plus excitant, le plus émouvant? Le plus surprenant de la mission ?
Ed Stone :
Il y eut de nombreux moments très excitants, en commençant par les lancements et
en continuant avec les six rencontres et maintenant avec l’approche de l’espace
interstellaire. Il y eut des découvertes tous les jours pendant les rencontres
avec Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. La découverte de 8 volcans actifs sur
Io, la lune de Jupiter ainsi que les geysers s’échappant de la calotte polaire
de Triton, la lune de Neptune à 40K (-233°C), ont été des summums de la richesse
des découvertes de ces survols planétaires. On a été particulièrement attentifs
aux radiations provoquées par l’intense champ magnétique de Jupiter et nous
avions fait un effort particulier pour « durcir » la sonde et ses instruments
contre les effets de ces radiations. On a aussi traité l’électronique contre la
dégradation due à l’âge.
3) L’Astronomie : Maintenant que
les Voyager s’engagent dans ce qui va les amener à quitter le Système Solaire,
quelle est leur mission ? Nous renseignent-elles sur le Soleil et ses
rayonnements ?
Ed Stone :
La mission originelle était juste d’aller jusqu’à Saturne, mais après la
rencontre avec la planète aux anneaux en 1981 (Voyager 2), on décida des
prolongations de mission comme la mission vers Uranus suivie en 1986 par celle
vers Neptune et après la rencontre avec celle-ci, la mission interstellaire
(Voyager Interstellar Mission) qui démarra en 1990.
Le vent solaire crée une bulle géante d’ions, l’héliosphère, qui enveloppe
toutes les planètes et la plupart des objets de Kuiper. La limite de cette bulle
est notre frontière ultime, au-delà se trouve l’espace interstellaire rempli de
matière correspondant aux explosions des étoiles géantes voisines. Le but de
cette mission est d’effectuer des mesures in situ de ce qui est en dehors de
cette bulle et de déterminer comment le vent solaire de l’intérieur de la bulle
interagit avec le vent stellaire situé à l’extérieur de cette bulle.
On ne connaît pas exactement la taille de l’héliosphère, mais Voyager 1
s’approche de sa frontière, car le vent solaire (qui se propageait à plus de un
million de km/h) est en train de stagner depuis les 18 derniers mois. Il réagit
à la pression extérieure qui joue contre la bulle. La sonde, vue sa vitesse de
déplacement (un milliard de km tous les deux ans) devrait atteindre l’espace
interstellaire rapidement.
La source d’énergie basée sur la décroissance radioactive du Pu238 ayant une
demi-vie de 88 ans, on espère que tous les instruments seront opérationnels
jusqu’en 2020/2025 et qu’à cette époque-là, on sera vraiment dans l’espace
interstellaire.
4) L’Astronomie : Tous les
instruments sont-ils opérationnels, ou certains sont-ils en panne?
Ed Stone :
4 instruments à bord de Voyager 1 et 2 mesurent le champ magnétique, les ions
accélérés par l’héliosphère, les cosmiques de notre Galaxie, et les ondes basse
fréquence du vent solaire. Un cinquième instrument à bord de Voyager 2 mesure la
vitesse, la densité et la température du vent solaire.
5) L’Astronomie : Quelle est votre
fonction maintenant ? Participez-vous toujours aux observations des Voyager ?
Ed Stone :
Je suis resté le responsable scientifique de ces missions, je suis aussi le PI
(Principal Investigator) du système de mesure des rayons cosmiques. Je suis
aussi PI de la mission ACE (Advanced Composition Explorer), cette sonde qui est
positionnée en L1 vers le Soleil et qui en observe ions et éjections de matière
coronale (CME), et génère ainsi des alertes sur Terre. Je travaille aussi sur la
mission STEREO, celle où deux sondes sont en orbite de part et d’autre de la
Terre. Je participe également à la future mission Solar Probe Plus qui devrait
être lancée en 2018 et dirigée ensuite très près du Soleil (à 10 rayons solaires
de sa surface !).
6) L’Astronomie : Pensez-vous qu’à
notre époque, une telle mission aussi intensive en heures de travail et en
dollars serait même envisageable ? Les priorités ont certainement changé ?
Ed Stone :
Heureusement la NASA a continué à financer des missions similaires en coût à
celle des Voyager, comme Solar Probe Plus. En ce qui concerne de nouvelles
missions coûtant plus de 1 milliard de $, ce sera probablement difficile dans
les prochaines années de les financer seuls, il faudra comme pour Cassini
Huygens, pour Ulysses ou SOHO, faire appel à une coopération internationale.
Longue vie aux Voyager, nos émissaires célestes !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Ed Stone, le
scientifique derrière les mythiques sondes Voyager, est décédé
Ed Stone, Former Director of JPL and Voyager Project Scientist, Dies
L'héliosphère et la magnétosphère par
Edward Stone au COSPAR
ARIANE 6 : LANCEMENT RÉUSSI !
(17/09/2024)
Le 9 juillet 2024 le nouveau lanceur Ariane 6 a pris son envol de Kourou avec 4
ans de retard quand même, mais ne boudons pas notre plaisir. C’était le vol VA
262 dans la nomenclature du CSG.
L’Europe compte beaucoup sur ce nouveau lanceur modulaire pour prendre une
partie du marché des lancements de satellites en orbite basse ou en GTO (orbite
de transfert géostationnaire).
Un schéma explicatif
du système Ariane 6.
À son bord, des expériences scientifiques et des mini satellites et CubeSats.
Vol réussi, il a duré près de trois heures.
Décollage Ariane 6. Crédit : CNES/ESA/Arianespace-ArianeGroup/Optique Vidéo
CSG/P Piron, 2024
Les deux boosters et le moteur Vulcain se sont bien allumés et ont propulsé ce
lanceur de 56 m dans le ciel.
Ensuite le deuxième étage avec son moteur Vinci réallumable a été mis en route
plusieurs fois mais avec un arrêt inattendu.
Extraits du vol en vidéo :
https://x.com/i/status/1812392835133407578
https://twitter.com/i/status/1810753885210038551
Le vol complet (3 heures) en
vidéo YouTube.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Voici les photos magistrales du premier lancement de la fusée Ariane 6
La saga Ariane : championne européenne de l'espace
article du Figaro.
Ariane 6 : les images impressionnantes du lancement prises par des Rafales de
l’armée française
Ariane 6 : mission accomplie pour le premier tir, l’Europe « de retour dans
l’espace » !
Vous n’avez encore rien vu du décollage d’Ariane 6 : ces nouvelles images sont
bluffantes
Revivez le vol inaugural d'Ariane 6 en immersion depuis un Rafale
Ariane
6 :
Feu vert Européen ! (03/01/2017)
Ariane 6 :
Du nouveau : des moteurs et des décisions. (02/01/2018)
Vers une révolution spatiale : le méthane, carburant du futur pour les lanceurs
européens ?
NEUTRINOS :.UN 4ème TYPE EXISTERAIT ?
(17/09/2024)
Tout le monde sait que les neutrinos, particules élémentaires parmi les plus
abondantes de l’Univers, sont
particulièrement
difficile à détecter et que l’on a mis au jour trois sortes de ces
particules (de type électron, tau et muon) ou
trois saveurs
entre lesquelles ils « oscillent ».
Il semble bien que le Fermilab de Chicago ait réussi à détecter une quatrième
sorte dans leur expérience
SBND
(Short-Baseline Near Detector en anglais ou Détecteur à courte portée).
C’est intéressant dans le sens où le modèle standard de la physique des
particules semble incomplet.
Le SBND ainsi qu’un autre détecteur
ICARUS,
précédemment installé dans le tunnel du Gran Sasso ont ainsi pu assister à des
oscillations non « conventionnelles » de neutrinos.
Cers détecteurs sont à base d’énormes quantités d’Argon liquide.
D’après
nos connaissances actuelles, on sait que le nombre et le type de neutrinos entre
deux points A et B (voir
schéma)
devraient être les mêmes, mais certaines expériences ont montré des
« anomalies » entre A et B.
Justement les détecteurs SBND et ICARUS ont été placé aux points A et B afin de
détecter ces oscillations bizarres ». on mesure approx. 7000 interactions par
jour.
Crédit : Fermilab.
Il pourrait donc exister une quatrième sorte de neutrinos, certains l’appelle
neutrino « stérile »
qui n’interagirait pas au travers de l’interaction faible.
Le professeur
David Schmitz
est un des responsables du projet.
Le programme SBN (Short-Baseline Neutrino) est une coopération internationale (à
laquelle la France ne participe pas, à ma connaissance).
Ces expériences vont s’incorporer dans le futur dans le programme DUNE (Deep
Underground Neutrino Experiment).
POUR ALLER PLUS LOIN :
First neutrinos detected at Fermilab short-baseline detector
The Short Baseline Neutrino Program at Fermilab
presentation pdf
Les américains accélèrent la recherche sur les neutrinos
Les neutrinos :
CR de la conf SAF de Th Lasserre du 10 Juin 2020.
CHANG’E-6 : PRISE D’ÉCHANTILLONS RÉUSSIE, ÉNORME SUCCÈS.
(17/09/2024)
La
dernière fois
nous avions laissé la sonde Chang’e-6 sur le sol de la face cachée lunaire, il
commençait à effectuer la prise d’échantillons du sol, à la fois à la foreuse
(sol profond) et au grattoir sur la surface. En tout approx. 2 kg.
Ces échantillons ont été placés dans le conteneur du module d’ascension.
Le petit rover
embarqué avec la sonde (plus petit que les rovers précédents : 5 kg au lieu de
100) et qui jouit d’une
intelligence artificielle (AI) ; c’est-à-dire que c’est le rover lui-même
qui a effectué le meilleur cadrage et déclenché la prise de vue ! Une première
mondiale.
Remarquons aussi
que la Chine a déroulé un petit
drapeau chinois
(format A4) en …fibres
de basalte lunaire !!!!
Un drapeau de
pierre comme le soulignent certains commentateurs.
Crédit photo :
CNSA
Le
décollage du module
d’ascension a été effectué le 4 Juin 2024, le satellite de communication
Queqiao-2 étant en visibilité pour toute assistance.
Ensuite
rendez-vous avec l’orbiteur, transfert des échantillons puis direction la Terre.
Le retour sur
Terre Chinoise le 25 Juin.
Quelques vidéos :
Sur la mission et
en particulier la prise d’échantillons :
Sur le réceptacle
échantillons et le décollage lunaire :
Décollage :
https://youtu.be/P9vAWjiK3yg
Sur le module
d’ascension (simulation) :
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les Chinois
pourraient totalement dépasser les Américains dans dix ans
article du Point
Mission lunaire
chinoise : La sonde a redécollé avec des échantillons de la face cachée de
l’astre
La Chine dit avoir
collecté des échantillons de la face cachée de la Lune, une première mondiale
Chang'e 6 Mission Sets New Standards in Lunar Sample Return
La Chine hisse un
drapeau de pierre sur la face cachée de la Lune
Le mystère du jour
: qui a pris la photo du vaisseau spatial Change6 posé sur la Lune ?
FUSION THERMONUCLÉAIRE :.GO WEST !
(17/09/2024)
On sait qu’au Sud de la France se bâtit un énorme complexe pour faire
fonctionner une centrale de fusion thermonucléaire, c’est ITER, nous en avons
maintes fois parlé.
De nombreuses nations participent à son élaboration, ce devrait être un centre
expérimental qui nous permettra d’en savoir plus sur cette énergie « propre » et
peu chère. Elle est à base de Tokamaks qui confinent un plasma grâce à des
aimants.
Les champs magnétiques sont utilisés pour confiner le plasma dans le Tokamak
(le maintenir dans un parcours calculé) pour qu’il ne touche pas les parois.
En fait un Tokamak requiert trois champs magnétiques différents (donc trois
types d’aimants différents) :
· Les aimants
externes autour
de l’anneau du Tokamak a la charge du champ toroïdal magnétique
· Les bobines
de champ poloïdal sont
horizontales et contrôlent la position et la forme du plasma
· Le solénoïde
central au
cœur du Tokamak qui va générer le courant toroïdal dans le plasma (la quantité
de plasma devrait atteindre 800 m3), pouvant atteindre 15 millions
Ampères. La température sera alors de 150 millions de degrés !
Les dernières nouvelles indiquent que la sixième et dernière bobine à champ
toroïdal a été livrée à Cadarache.
D’autre part, le réacteur expérimental WEST (acronyme de Tungsten («
W »)
Environment in
Steady-state
Tokamak) situé
aussi sur le site de Cadarache à quelques km d’ITER,
a établi un nouveau record
de fusion
Le
plasma est monté à une température
de 50 millions de °C pendant
six minutes et 4 secondes (avec 1,15 gigajoules de puissance injectée).
C’est 15 % d’énergie en plus que la configuration précédente du tokamak avec une
densité électronique du plasma deux fois supérieure. Ces résultats serviront
plus tard à ITER.
Pourquoi utiliser du Tungstène comme revêtement interne du Tokamak, car il
résiste très bien à la chaleur.
Voir la
description sur
cette photo.
Photo : Photo de
l’intérieur du tokamak WEST avec son divertor en tungstène SFEN/CEA
Record de durée
plasma dans WEST : 364 s et 1.15 GJ d’énergie injectée par le système de
chauffage haute fréquence « Lower Hybrid » (LH)
La courbe fournie
montre l'évolution de différents paramètres clés au cours de l'expérience de
fusion :
Puissance
injectée par LH (en MW en violet) : Indique la quantité d'énergie injectée dans
le plasma par le système de chauffage LH. C’est la puissance radiée.
Température
électronique (en keV en rouge) : Représente la température moyenne des électrons
dans le plasma. C’est la puissance de chauffage.
Confinement de
l'énergie (en MJ.s en vert) : Mesure la capacité du tokamak à confiner le plasma
chaud. Un confinement plus long est crucial pour l'efficacité de la fusion.
Densité
électronique moyenne dans le plasma (en orange)
Document :
SFEN/CEA
Ce record historique constitue une étape majeure dans la recherche sur la fusion
nucléaire.
Il démontre la faisabilité d'un confinement du plasma à long terme et à haute
température, conditions essentielles pour la production d'énergie par fusion
nucléaire. Les résultats obtenus dans WEST ouvrent la voie à la conception de
futurs réacteurs à fusion plus performants et efficients.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Nouveau record de
durée plasma pour le tokamak WEST
FUSION NUCLEAIRE :
Grâce au nouveau record de WEST, ITER avance
Iter & West : la
fusion nucléaire a le vent en poupe à Cadarache
Fusion nucléaire :
le réacteur expérimental coréen établit un nouveau record
https://cadarache.cea.fr/cad/Documents/Presentation/Fiche-WEST.pdf
Institut de
Recherche sur la Fusion par confinement Magnétique
Fusion nucléaire :
le réacteur expérimental JET produit une quantité record d'énergie
Quelques
informations sur votre site préféré :
CR de la conférence "ITER la
fusion thermonucléaire en question à l'IAP
ITER :
Il reçoit l’aimant le plus puissant du monde
Fusion nucléaire : ITER, Laser Méga Joule :
CR conf SAF de JM Ané du 14 Juin 2017.
Laser Méga Joule :
CR de visite de G Maydatchevsky le 14 Sept 2012.
Comment marche un
tokamak, ce soleil artificiel en forme de donut ?
SPACEX :.POLARIS DAWN, GRAND SUCCÈS.
(17/09/2024)
Elon Musk et SpaceX y tenaient, une mission de sortie spatiale (EVA) avec
uniquement des
touristes astronautes.
Eh bien, SpaceX l’a fait, c’est la mission Polaris Dawn,
une première mondiale.
Quatre touristes astronautes embarquent à bord de cette capsule Crew Dragon
modifiée afin de permettre une EVA.
Lancement
après quelques reports (fuite d’Hélium, météo…) par une Falcon 9, le 10
Septembre 2024 ce Cape Canaveral.
À bord 4 astronautes non professionnels : Jared Isaacman , le commandant
milliardaire (c’est lui qui paie !) de la mission, Scott Poteet, et
Anna Menon et Sarah Gillis employés de
SpaceX.
Mission intéressante aussi dans le fait qu’elle doit mener la capsule à une
altitude jamais atteinte par des astronautes en orbite terrestre : 1400 km
d’altitude !
La sortie spatiale (EVA) s’est produite le 12 Septembre 2024 et a permis à Jared
et Sarah d’ouvrir le sas (donc dépressurisation totale de la cabine, style
« Gemini ») et de voir la Terre et l’espace. On en a profité pour tester les
nouvelles combinaisons spatiales de SpaceX.
J’ai pu assister en direct à cette sortie dont voici quelques captures d’écran.
|
|
Louverture du sas pour la première EVA (Jared) |
Première sortie à 700 km d’altitude. |
|
|
Deuxième sortie (Sarah) |
Vue avec la caméra extérieure. |
L’équipage réalisera aussi de nombreuses expériences scientifiques, notamment :
·
Effet des radiations à haute altitude
·
Tester Starlink (communications) depuis l’espace
·
Diverses expériences médicales.
·
Test des nouvelles combinaisons spatiales.
La NASA a adressé ses félicitations à SpaceX pour cet exploit.
Retour sur Terre : le 15 sept 2024 la mission a amerri au large des côets de
Floride. Mission accomplie !
Deux autres missions Polaris devraient suivre.
Vidé courte (15 min) des EVA :
https://youtu.be/uhtOTWxecSw?t=1
ou 8 minutes /
https://youtu.be/91mQrQGczpc?t=3
https://twitter.com/i/status/1834183614898241617
La vidéo complète des EVA :
https://youtu.be/BwRrpn2cTJ4?t=3
POUR ALLER PLUS LOIN :
Une mission pleine de surprises : ce que Polaris Dawn a vraiment accompli
Des images dingues de la première sortie spatiale d’astronautes civils de
l’Histoire : iconique !
L’équipage de SpaceX Polaris Dawn réalise la première sortie spatiale privée de
l’histoire
SpaceX Polaris Dawn crew complete first private spacewalk
Des images magnifiques de la mission historique en orbite Polaris Dawn
La mission Polaris Dawn de SpaceX avec des civils a enfin décollé
Polaris Dawn : des civils s'aventurent dans l'espace pour la première fois,
quels sont les risques ?
How SpaceX built a new spacesuit for Polaris Dawn's private spacewalk
Historic private astronaut mission splashes down off Florida
Le Raptor V3 de Starship est la quintessence des moteurs fusées
Pour la première fois depuis plus de trois ans, SpaceX rate un atterrissage
Destruction en vol d’une Falcon 9 de SpaceX : quelles conséquences ?
STARSHIP : ENFIN LA 4ème EST LA BONNE !
(17/09/2024)
Le 6 Juin 2024, 80
ans après le D-Day en Normandie, ce fut le S-Day à Boca Chica au Texas pour le
lancement de l’énorme fusée Starship dans sa 4ème tentative. Que
d’émotions ! Reportage !
Lancement de Starbase ce 6 Juin 2024 au petit matin au Texas.
La brume est due aux rejets de liquides cryogéniques servant de
carburant et comburant (2 et CH4).
L’ensemble : 121 m 5200 t et 7700 tonnes de poussée (2 fois plus que
SaturnV) |
|
Vu grâce au drone SpaceX du lancement, un tonnerre de bruit et de
flammes !
Le premier étage, la Super Heavy (70 m 3400 t au décollage) décolle
parfaitement. |
Voir aussi cette
photo :
https://pbs.twimg.com/media/GPZhYmiacAA6NAJ?format=jpg&name=4096x4096
En route pour un demi-tour de notre Terre en se dirigeant vers
l’Est.
On remarque qu’un des 33 moteurs du premier étage ne s’est pas
allumé, ce qui ne met nullement la mission en danger.
On va survoler l’Atlantique, l’Afrique du Sud pour un splash dans
l’Océan Indien. |
|
|
Séparation parfaite de la Super Heavy du Starship.
La Super Heavy doit se poser de façon contrôlée sur…l’eau !
La Starship continue son chemin et va dépasser les 200 km
d’altitude. |
https://youtu.be/vF_RNoTUuDA
launch 3 min
SpaceX a fourni une vidéo vue du sol de cet « atterrissage » sur l’eau de Super
Heavy :
https://twitter.com/i/status/1799458854067118450
ou
https://youtu.be/b2yfabpY5og
et vue de la fusée elle-même :
https://twitter.com/i/status/1798701489097183286
super heavy splashdown ou
https://youtu.be/JOgiQLi6GyE
|
Image simulation :
Le Starship arrivé à bon port commence sa rentrée dans l’atmosphère.
|
|
En pénétrant en dessous des 100 km d’altitude, l’échauffement du
bouclier thermique commence à se produire (traces rouges).
Des tuiles seront arrachées.
Bientôt la manœuvre de retournement pour se « poser » à la verticale
sur l’eau ! |
|
Vue extraordinaire d’un des ailerons de
guidage en train de se consumer
dans l’atmosphère, mais il tient quand même.
Et le Starship va effectuer correctement sa manœuvre de retournement
comme pour se poser sur l’eau.
Pour les futures missions, Super Heavy devrai retourner à la base et
se faire agripper par la tour de lancement !
|
|
C’est l’euphorie à Boca Chica !
Le retour maitrisé du premier étage et de la Starship étaient les
deux points importants de cette mission.
Mission réussie ! |
https://youtu.be/CrkYmUoOMOQ
réentrée 4 min
à voir absolument
La suite : le 5ème essai devrait mettre Starship en orbite circulaire
suivi d’un retour sur Terre. Tout ceci entrainera un grand nombre de manœuvres
d’allumage/rallumage des moteurs. Rentrée atmosphérique à …27.000 km/h (7,8
km/s) !!!
En principe départ d’ici un mois d’après Elon Musk. On avance….
Dernière nouvelle :
Mais le lancement est retardé par la FAA.
POUR ALLER PLUS LOIN :
SpaceX dévoile
cette vidéo, vue du sol, de l'amerrissage du booster Starship
Success! SpaceX’s Starship Makes a Splash in Fourth Flight Test
Essai d'anthologie
pour le Starship de SpaceX
par Pif
La mission réussie
de Starship 4 décryptée par un expert
In first, SpaceX's megarocket Starship succeeds in ocean splashdown
Le vaisseau
spatial Starship de SpaceX réussit pour la première fois à amerrir
SpaceX réussit un
amerrissage historique avec le premier étage du Starship
Pour survivre aux
chaleurs infernales, le Starship aura un blindage renforcé
Voici les manœuvres que SpaceX prévoit avec la fusée Starship lors du 4e vol
autour de la Terre
Découvrez le plan de SpaceX pour ravitailler les vaisseaux spatiaux de la NASA
BOEING : STARLINER DÉCOLLE, S’AMARRE À L’ISS ET…REPART À VIDE !
(17/09/2024)
Depuis
l’essai à vide
d’une capsule Starliner qui s’était amarrée à l’ISS il y a deux ans (juin
2022) ; Boeing a eu toutes les peines du monde à mettre au point le vol prévu
avec deux astronautes. De nombreux problèmes techniques ont été rencontrés qui
se sont pour la plupart concentrés sur des
fuites d’Hélium des
propulseurs d’appoint.
La fiabilité de la capsule développée par ce géant de l’industrie spatiale est
questionnée.
Signalons que la NASA souhaite avoir deux fournisseurs pour les capsules d’aller
et retour vers l’ISS pour des questions de redondance sécuritaire.
Néanmoins malgré ces « petits » problèmes la NASA a donné son GO pour le
lancement avec deux vétérans de l’US Navy et de l’espace Butch Wilmore et Suni
Williams pour aller rejoindre l’ISS dans ce vol de qualification.
Lancement le 5 Juin 2024 depuis Cape Canaveral à l’aide d’une Atlas V de ULA
après de nombreux reports.
Arrivés à l’ISS le lendemain malgré quelques problèmes mineurs (toujours avec
les propulseurs).
La cause n’a pas été identifiée.
Séjour théorique à bord : 8 jours.
Photo : le vaisseau spatial Starliner de Boeing au sommet de la fusée Atlas V de
United Launch Alliance à Cap Canaveral, en Floride. Crédits : United Launch
Alliance
Les propulseurs à hélium sur la capsule Starliner (il y en a 28 en tout), sont
intégrés dans le module de service de la capsule qui est la partie inférieure de
la capsule.
Ces propulseurs utilisent l'hélium comme gaz pressurisant pour les réservoirs de
carburant et les systèmes de propulsion. L'hélium est utilisé pour pressuriser
les réservoirs de carburant, permettant ainsi de fournir le carburant aux
moteurs à la pression et au débit requis.
Une belle vue du
Starliner en approche.
Une photo de Starliner amarré à l’ISS au module Harmony prise par les
astronautes le 13 Juin 2024, on était au-dessus de la Méditerranée.
Crédit : NASA
Amarrage Boeing
Starliner à l'ISS commenté FR
Pour le moment à cause de ces différents problèmes,
le retour des
astronautes de Boeing n’est pas prévu avant Juillet.
Pas de panique il y a assez de nourriture à bord !
Si les problèmes persistent, faudra-t-il faire appel à SpaceX avec une capsule
de secours ?
Mais les affaires
ne s’arrangent pas pour Boeing, les fuites d’hélium continuent ainsi que des
pannes de propulseurs. L’Hélium ‘qui sert à envoyer le carburant dans les
propulseurs) est très important car au moment de la rentrée dans l’atmopshère la
précision d’enclenchement de ces propuluseurs est vitale. Des essais ont lieu
sur Terre pour analyser les problèmes.
Finalement, la
NASA et Boeing n’ont pas voulu prendre de risque,
la capsule rentrera sur
Terre sans astronautes.
Une mission de
sauvetage par SpaceX, le grand concurrent (quelle
honte pour Boeing !!!) aura lieu en Février 2025.
Tout ceci aura des
conséquences sur le programme Starliner bien entendu.
La capsule est
parfaitement revenue sur Terre vide le 7 sept 2024.
Photo du
décrochage de Starliner de l’ISS :
https://live.staticflickr.com/65535/53988402529_bec93e5a26_k.jpg
POUR ALLER PLUS LOIN :
Two astronauts are left behind in space as Boeing's troubled capsule returns to
Earth empty
La Nasa décide de
renvoyer la capsule de Boeing sur Terre sans astronautes afin d’éviter un drame
Starliner : vers
l'affront suprême pour Boeing ?
la NASA doit
prendre une décision sur le sort du vaisseau spatial Starliner
Starliner en Panne ? : Les enjeux d’un échec retentissant pour Boeing et la NASA
Boeing's astronaut capsule arrives at the space station after thruster trouble
Les premiers
astronautes du vaisseau Starliner de Boeing arrivés dans l'ISS, malgré quelques
accrocs
Boeing fait face à
un nouveau problème avec son vaisseau spatial Starliner
Premier vol
d'essai habité du Starliner à destination de la Station spatiale
Pourquoi la capsule habitée Starliner n'est-elle toujours pas en service ?
Les premiers
astronautes du vaisseau Starliner de Boeing arrivés dans l'ISS, malgré quelques
accrocs
Liftoff, finally: Boeing Starliner launches first crew on third try
SOLAR ORBITER :.À LA RECHERCHE DE LA SOURCE DU VENT SOLAIRE.
(17/09/2024)
En introduction :
Le vent solaire
(solar wind)
C’est un flot de particules (protons essentiellement, électrons noyaux d'hélium)
s'échappant de la couronne solaire (plasma de plusieurs millions de degrés) à
très grande vitesse (dépassent leur vitesse de libération) de l'ordre de 400km/s
ou plus. Il atteint la Terre en 4 à 5 jours. Ce vent baigne tout le système
solaire de façon spiralée (comme un jet d'eau sortant d'un tourniquet
d'arrosage) ceci est dû à la rotation du Soleil.
Ces faisceaux de particules en se propageant génèrent des ondes radio. De temps
en temps ces particules quand elles atteignent la Terre produisent dans le
meilleur des cas des aurores, dans le pire des cas des perturbations
électromagnétiques.
Voir cette
animation gif d’une
éruption filmée par SOHO qui va donner naissance à un vent solaire.
On a en fait détecté
deux types de vent solaire.
En dessous de 500 km/s il est appelé « lent », au-dessus « rapide ».
Le vent solaire « rapide » (> 500 km/s) provient des trous coronaux (coronal
holes), ce sont des zones sombres (vue en rayons UV) de la surface du Soleil ;
ils sont moins denses et moins chauds que leur environnement.
Le champ magnétique du Soleil s'ouvre dans ces zones (généralement situées plus
près des pôles), permettant au plasma chaud de s'échapper dans l'espace sous
forme de vent solaire à grande vitesse.
Mais on se pose toujours des questions sur l’origine exacte du vent solaire
« lent ».
La mission Solar Orbiter :
La grande mission
solaire de l’ESA,
Solar Orbiter,
est partie de Cape Canaveral le 10 Février au sommet d’une fusée Atlas V-411. La
NASA participe aussi à cette mission, qui a la particularité d’être sur une
orbite polaire, on va enfin pouvoir imager les pôles du Soleil. Ce ne sera pas
sa seule caractéristique, elle va aussi étudier les liens Terre-Soleil et les
tempêtes solaires.
On sait que le
voyage vers le Soleil est compliqué, il faut lutter contre son attraction, à cet
effet, on va effectuer plusieurs assistances gravitationnelles une autour de
notre planète et plusieurs autour de Vénus. La sonde va mettre deux ans à
s’approcher de sa cible.
Elle va au cours
du temps se mettre sur une orbite inclinée par rapport à l’équateur solaire de
17° puis plus tard de 33°, nous verrons ainsi le Soleil sous des angles nouveaux
!
Elle devrait
s’approcher de 42 millions de km de la surface du Soleil, un bouclier thermique
d’un nouveau genre en Titane de 30 cm d’épaisseur devrait permettre d’affronter
la chaleur intense (approx 500°C).
Les nouveautés :
Les dernières
données de la sonde (alors à 75 millions de km du Soleil) ont été analysées par
une équipe internationale d’astronomes, menée par la Britannique Stephanie
Yardley de la Northumbria University et comprenant un Français Pascal Démoulin
de l’Observatoire de Paris. Les résultats sont publiés
dans Nature.
L’origine du vent
solaire « lent » qui n’était pas bien comprise, se révèle dans cette étude.
Explication
des images (en UV extrème) issues de l’article techniques :
(a)
Image de la
couronne solaire avec les champs de vision (carrés cyan et rose) des
observations détaillées de
la région source prédite du vent lent. Les lignes de champ magnétique
calculées sont superposées.
(b) Image à haute
résolution spatiale. Les sources identifiées du vent solaire lent sont indiquées
par les flèches en gris foncé. Des mouvements ascendants du plasma sont
détectés.
(c) Observations
du champ magnétique photosphérique. Le noir (blanc) représente le champ
magnétique dirigé vers l'intérieur (vers l'extérieur) du Soleil.
© ESA & NASA/Solar
Orbiter/EUI & SPICE/S. Yardley
Les calculs des
scientifiques ont montré le lien entre les zones concentrées de taches solaires
et l’émission de ce vent solaire. En effet la sonde peut mesurer à la fois le
champ magnétique solaire et la présence de vent solaire et sa composition. On a
procédé à la mesure de la composition du vent solaire, par exemple en étudiant
le rapport Fe/O2.
Pourquoi ce rapport est-il important ?
1. Comprendre la formation et l'évolution du Soleil :
Le rapport
fer-oxygène fournit des informations précieuses sur les processus nucléaires à
l'œuvre au cœur du Soleil. En effet, la proportion de ces éléments est sensible
aux réactions de fusion qui alimentent l'étoile.
2. Étudier la composition de la nébuleuse solaire :
En analysant le
rapport fer-oxygène dans le vent solaire, les chercheurs peuvent retracer la
composition de la nébuleuse solaire et mieux comprendre les conditions qui ont
présidé à la naissance de notre système solaire.
3. Explorer l'impact du vent solaire sur les environnements planétaires :
Le vent solaire
interagit avec les atmosphères et les surfaces planétaires, influençant divers
processus tels que la formation des nuages, l'érosion atmosphérique et la
production d'aurores. La mesure du rapport fer-oxygène dans le vent solaire
permet de mieux comprendre ces interactions et leur impact sur l'habitabilité
des planètes.
D’après le
communiqué de l’Observatoire de Paris :
« Les résultats de
l’analyse spectroscopique ont montré que le
rapport du fer à
l’oxygène est
différent à l’intérieur des trous coronaux et des régions actives, en
accord avec les mesures in situ faite dans les régions associées du vent
solaire.
Cela indique que la source solaire du vent lent est plus chaude que celle du
vent plus rapide.
Le vent solaire
lent vient d’une petite région où se côtoient des champs magnétiques ouverts et
fermés. Là, par un processus appelé "reconnexion magnétique d’interchange", un
peu de plasma de la région active peut s’échapper et former le vent solaire
lent. En fait, ces régions actives sont entourées d’un champ magnétique ouvert
(comme le montre la figure a), où la "bouteille magnétique" est ouverte vers
l’espace interplanétaire. »
En résumé :
VENT SOLAIRE |
VITESSE |
TEMPÉRATURE |
ORIGINE |
LENT |
300-400 km/s |
PLUS CHAUD |
RÉGIONS ACTIVES
(TACHES SOLAIRES) |
RAPIDE |
500-800 km/s |
PLUS FROID |
TROUS CORONAUX |
Vidéo explicative
de ces mesures.
https://youtu.be/xhWpUPPHzmw
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’origine du vent
solaire "lent" : une énigme résolue !
La sonde Solar
Orbiter perce les secrets du vent solaire
Multi-source connectivity as the driver of solar wind variability in the
heliosphere
article de Nature
ESA’s Solar Orbiter traces solar wind to its source
The Solar Wind Across Our Solar System
Quelques CR de conférences concernant ce sujet sur votre site préféré :
Frôler le Soleil, PSP :
CR conf SAF de Th. Dudok de Wit du 13 Dec 2023.
Relations Terre/Soleil :
CR conf SAF d’E. Pariat du 12 Oct 2022
PILIERS DE LA CRÉATION :
WEBB vs HUBBLE EN VIDÉO.
(17/09/2024)
Comparaison Hubble (à gauche en visible) et Webb ‘à droite en IR) crédit
NASA/ESA
On a
déjà évoqué les célèbres
« piliers de la création » dans ces colonnes, où l’on avait comparé les photos
prises par Hubble (dans le visible) et Webb (en IR). La NASA vient d’en déduire
une vidéo explicative que je vous conseille de voir :
une version plus longue existe en mp4 :
https://stsci-opo.org/STScI-01J0PGJ0N1ZKD0ZSHFV460FQ49.mp4
Ces piliers, en fait des nuages de poussières sont le siège de naissance de
nombreuses étoiles.
La visualisation est produite par AstroViz
Project de Universe of Learning de la NASA.
POUR ALLER PLUS LOIN :
The Pillars of Creation: A 3D Multiwavelength Exploration
Pillars of Creation Star in New Visualization from NASA's Hubble and Webb
Telescopes
Pillars of Creation Star in New Visualization from NASA’s Hubble and Webb
Telescopes
par la NASA
JWST :.LA PLUS LOINTAINE GALAXIE CONNUE (EN 2024 !).
(17/09/2024)
C’est au travers
du programme d’étude JADES (JWST Advanced Deep Extragalactic Survey) que le
télescope spatial J Webb a découvert une des galaxies les plus proches du BB.
Son redshift est de 14,32, cela veut dire que la lumière émise par cet objet a
vu sa longueur d’onde allongée par un facteur de presque 15 due à l’expansion de
l’Univers.
On date ce
redshift de approx. 290
millions d’années après le Big Bang !
Les mesures ont
été effectuées par l’instrument NIRSpec après une dizaine d’heures de pose !
D’autres
instruments ont participé à cette découverte : la NIRCam et l’instrument MIDI.
Image
en IR de la NIRCam de cette galaxie.
JADES-GS-z14-0 est
située à 290 millions d’années du BB.
Crédit :NASA, ESA,
CSA, STScI, B. Robertson (UC Santa Cruz), B. Johnson (CfA), S. Tacchella
(Cambridge), P. Cargile (CfA)
Cette galaxie est
très lumineuse et aurait une centaine de millions de masses solaires. On a aussi
noté des raies brillantes de l’Hydrogène et de l’Oxygène.
L’Oxygène est une
surprise à une telle époque si proche du BB, ce qui semblerait indiquer que des
étoiles ont déjà participé à plusieurs générations.
Contrairement donc
à ce que l’on pensait, les galaxies du début de l’Univers se seraient
développées plus vite que prévu par les théories actuelles. Alors comment
ont-elles pu se former en si peu de temps ? Question en suspens à ce jour.
Spectre NIRCam de
cette lointaine galaxie.
Crédit : NASA,
ESA, CSA, J. Olmsted (STScI). Science: S. Carniani (SNS), JADES Collaboration.
POUR ALLER PLUS LOIN :
JADES-GS-z14-0 :
la galaxie la plus lointaine jamais observée (jusqu'à aujourd'hui)
Spectroscopic confirmation of two luminous galaxies at a redshift of 14
article de Nature.
JADES-GS-z14-0
Pullout (NIRCam)
La plus lointaine
galaxie jamais découverte par le télescope James-Webb défie le modèle standard !
NASA’s James Webb Space Telescope Finds Most Distant Known Galaxy
Le télescope
spatial James Webb découvre la plus lointaine galaxie connue à ce jour
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
LIVRE CONSEILLÉ :.FORCES DE LA NATURE CHEZ BELIN.
(17/09/2024)
Par
Anna Reser, Leila Mcneil, Françoise Combes
Forces de la nature
retrace le destin de ces femmes qui ont révolutionné la science.
Oubliées, mises de côté ou effacées, ce livre leur rend la place qui leur est
due.
Les deux autrices se sont plongées dans les archives afin de retrouver leurs
histoires et de les illustrer.
L'approche chronologique permet au lecteur de mieux appréhender la progression
des femmes scientifiques à travers le monde dans de nombreux domaines
Le livre est préfacé par Françoise Combes, astrophysicienne et médaillé d'or du
CNRS.
Superbe contenu qui nous fait prendre conscience de l’apport féminin dans les
Sciences.
Chez Belin 24,90 €
POUR ALLER PLUS LOIN :
Bonne lecture.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux Astronews
du site en envoyant votre e-mail.
Astronews précédentes :
ICI
Pour vous désabonner des Astronews :
cliquez ICI.