LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 17/09/2024     

Après mes problèmes de santé, je reprends lentement mes activités.

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 16 Octobre 2024 (CNAM amphi déterminé quelques jourd avant) 19 H    avec Daniel KUNTH Astrophysicien IAP sur « L’UNIVERS EST-IL ÉCOLOGIQUE ?»
Réservation comme d’habitude à partir du 12 Sept 9h00 ou à la SAF directement.  La suivante : à la rentrée !!!  :      Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

Les derniers relevés de DESI : CR de la conf SAF (Cosmologie) de E. Burtin du 22 Juin 2024. (17/09/2024)

Les atmosphères exoplanétaires : CR de la conf SAF (Planétologie) de B Charnay du 1er Juin 2024. (17/09/2024)

NOMINATION : Th Midavaine devient membre honoraire de l’UAI. (17/09/2024)

In Memoriam :.Mr Voyager est parti rejoindre les étoiles ! (17/09/2024)

Piliers de la création : Webb vs Hubble en vidéo. (17/09/2024)

JWST :.La plus lointaine galaxie découverte (à ce jour !). (17/09/2024)

Ariane 6 :.Lancement réussi ! (17/09/2024)

Neutrinos :.Une quatrième sorte existerait-elle ? (17/09/2024)

SpaceX :.Polaris Dawn, grand succès ! (17/09/2024)

Starship : Enfin la 4ème est la bonne ! (17/09/2024)

Boeing : Starliner décolle, s’amarre à l’ISS et.. repart à vide ! (17/09/2024)

Solar Orbiter .:.À la recherche de la source du vent solaire. (17/09/2024)

Chang’e-6 : Prise d’échantillons réussie, énorme succès. (17/09/2024)

Fusion Thermonucléaire :.GO WEST! (17/09/2024)

Livre conseillé :..Forces de la nature, chez Belin. (17/09/2024)

 

 

NOMINATION :TH MIDAVAINE MEMBRE HONORAIRE DE L’UAI. (17/09/2024)

 

Une image contenant Visage humain, personne, habits, sourire

Description générée automatiquementNotre ami et éminent membre de la SAF (Société Astronomique de France) a été promu membre honoraire de l’UAI (Union Astronomique Internationale) pour son dévouement et ses travaux en Astronomie.

 

Bravo à lui, nous sommes tous très heureux de cette nomination.

 

Je reprends le texte du communiqué de l’UAI :

Thierry Midavaine, astronome amateur, membre du Conseil d’administration de la SAF et président de la Commission des Techniques en astronomie amateur a été admis comme membre honoraire par l’Union astronomique internationale (UAI), l’organisation mondiale qui regroupe plus de 12 000 astronomes professionnels dans plus de 100 pays.

 

Il a été choisi pour ses contributions exceptionnelles à la promotion de l’astronomie amateur, la préservation du ciel nocturne et le développement des instruments. Sa candidature a été proposée par la Société Française d’Astronomie et d’Astrophysique (SF2A). Thierry rejoint ainsi les rares amateurs français membres honoraires de l’UAI : Bernard Christophe (nommé en 2021) et Christian Buil (2018).

 

 

 

L’UAI vient d’admettre 15 nouveaux membres honoraires, annoncés lors de sa XXXIIe Assemblée générale au Cap (Afrique du Sud). Cette catégorie de membres, introduite lors de la XXXe Assemblée générale tenue en août 2018 à Vienne, accorde une reconnaissance officielle aux personnes qui ont contribué de manière significative au progrès de la recherche et de la culture astronomiques dans leur pays, mais qui ne sont pas considérées comme membres individuels. Ces personnes peuvent être admises par le Comité exécutif de l’UAI après nomination par leur Comité national d’astronomie (NCA) ou par le président d’une division.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Thierry Midavaine devient membre honoraire de l’Union astronomique internationale

 

 

 

 

 

IN MEMORIAM :.Mr VOYAGER EST PARTI REJOINDRE LES ÉTOILES. (17/09/2024)

 

Edward Stone est une figure légendaire de l'astronautique, c'est lui un des pères des fameuse missions Voyager qui ont effectué le grand tour des planètes géantes dans les années 1980.

Il nous a quitté ce 9 Juin 2024 à l’âge de 88 ans.

Il n’est probablement pas connu du grand public, mais c’était un géant !

 

C'est simple pour moi Ed Stone, c'est Mister Voyager!

Il a d'ailleurs été directeur du fameux JPL (Jet Propulsion Laboratory) qui a dirigé la plupart des missions interplanétaires.

Il est vice-président du COSPAR et responsable principal (PI en anglais) de 9 sondes spatiales.

 

J’ai eu le plaisir de rencontrer le professeur Stone (à droite) en 2010

 

 

 

Une image contenant personne, Visage humain, cravate, sourire

Description générée automatiquementEn 2012, j’avais écrit un article sur Voyager pour l’Astronomie, la revue de la SAF (numéro de Mars 2012) décrivant la mission et interviewant un des plus prestigieux scientifiques de la mission, le professeur Ed Stone (à droite sur la photo)

 

 

Le Professeur Edward Stone, le père des sondes Voyager, a son doctorat de l’Université de Chicago, et en 1972 il devient le responsable scientifique de la mission Voyager, et il l’est toujours…

 

 

Il a aussi été directeur du fameux JPL de 1991 à 2001.

 

Une de ses dernières photos.

 

 

 

 

Je retranscris cette interview donnée à l’Astronomie ici :

 

1)       L’Astronomie : Est-ce vous qui avez été à l’origine du programme Grand Tour qui a donné naissance à Voyager ?

Ed Stone : La possibilité du « Grand Tour » des 4 planètes géantes par une sonde spatiale a été découverte en 1965 par Gary Flandro, un étudiant du Caltech (dont dépend le JPL) pendant son stage d’été ! Ma participation initiale au projet était de développer le concept d’un instrument de mesure des rayons cosmiques pour ce Grand Tour. Mais on s’aperçut vite qu’une mission de 12 ans vers Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune serait très coûteuse ; elle fut remplacée en 1972 par la mission Mariner Jupiter Saturn 1977, une mission de 4 ans vers ces deux planètes avec des sondes un peu moins ambitieuses. Plusieurs mois après, MJS77 démarrait officiellement et je fus nommé responsable scientifique du projet Voyager, la nouvelle dénomination de cette mission.

 

2)      L’Astronomie : Vous qui avez pu suivre tout au long de ces années, la sonde, quel est pour vous le moment le plus excitant, le plus émouvant? Le plus surprenant de la mission ?

Ed Stone : Il y eut de nombreux moments très excitants, en commençant par les lancements et en continuant avec les six rencontres et maintenant avec l’approche de l’espace interstellaire. Il y eut des découvertes tous les jours pendant les rencontres avec Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. La découverte de 8 volcans actifs sur Io, la lune de Jupiter ainsi que les geysers s’échappant de la calotte polaire de Triton, la lune de Neptune à 40K (-233°C), ont été des summums de la richesse des découvertes de ces survols planétaires. On a été particulièrement attentifs aux radiations provoquées par l’intense champ magnétique de Jupiter et nous avions fait un effort particulier pour « durcir » la sonde et ses instruments contre les effets de ces radiations. On a aussi traité l’électronique contre la dégradation due à l’âge.

 

3)      L’Astronomie : Maintenant que les Voyager s’engagent dans ce qui va les amener à quitter le Système Solaire, quelle est leur mission ? Nous renseignent-elles sur le Soleil et ses rayonnements ?

Ed Stone : La mission originelle était juste d’aller jusqu’à Saturne, mais après la rencontre avec la planète aux anneaux en 1981 (Voyager 2), on décida des prolongations de mission comme la mission vers Uranus suivie en 1986 par celle vers Neptune et après la rencontre avec celle-ci, la mission interstellaire (Voyager Interstellar Mission) qui démarra en 1990.

Le vent solaire crée une bulle géante d’ions, l’héliosphère, qui enveloppe toutes les planètes et la plupart des objets de Kuiper. La limite de cette bulle est notre frontière ultime, au-delà se trouve l’espace interstellaire rempli de matière correspondant aux explosions des étoiles géantes voisines. Le but de cette mission est d’effectuer des mesures in situ de ce qui est en dehors de cette bulle et de déterminer comment le vent solaire de l’intérieur de la bulle interagit avec le vent stellaire situé à l’extérieur de cette bulle.

On ne connaît pas exactement la taille de l’héliosphère, mais Voyager 1 s’approche de sa frontière, car le vent solaire (qui se propageait à plus de un million de km/h) est en train de stagner depuis les 18 derniers mois. Il réagit à la pression extérieure qui joue contre la bulle. La sonde, vue sa vitesse de déplacement (un milliard de km tous les deux ans) devrait atteindre l’espace interstellaire rapidement.

La source d’énergie basée sur la décroissance radioactive du Pu238 ayant une demi-vie de 88 ans, on espère que tous les instruments seront opérationnels jusqu’en 2020/2025 et qu’à cette époque-là, on sera vraiment dans l’espace interstellaire.

 

4)      L’Astronomie : Tous les instruments sont-ils opérationnels, ou certains sont-ils en panne?

Ed Stone : 4 instruments à bord de Voyager 1 et 2 mesurent le champ magnétique, les ions accélérés par l’héliosphère, les cosmiques de notre Galaxie, et les ondes basse fréquence du vent solaire. Un cinquième instrument à bord de Voyager 2 mesure la vitesse, la densité et la température du vent solaire.

 

5)      L’Astronomie : Quelle est votre fonction maintenant ? Participez-vous toujours aux observations des Voyager ?

Ed Stone : Je suis resté le responsable scientifique de ces missions, je suis aussi le PI (Principal Investigator) du système de mesure des rayons cosmiques. Je suis aussi PI de la mission ACE (Advanced Composition Explorer), cette sonde qui est positionnée en L1 vers le Soleil et qui en observe ions et éjections de matière coronale (CME), et génère ainsi des alertes sur Terre. Je travaille aussi sur la mission STEREO, celle où deux sondes sont en orbite de part et d’autre de la Terre. Je participe également à la future mission Solar Probe Plus qui devrait être lancée en 2018 et dirigée ensuite très près du Soleil (à 10 rayons solaires de sa surface !).

 

6)      L’Astronomie : Pensez-vous qu’à notre époque, une telle mission aussi intensive en heures de travail et en dollars serait même envisageable ? Les priorités ont certainement changé ?

Ed Stone : Heureusement la NASA a continué à financer des missions similaires en coût à celle des Voyager, comme Solar Probe Plus. En ce qui concerne de nouvelles missions coûtant plus de 1 milliard de $, ce sera probablement difficile dans les prochaines années de les financer seuls, il faudra comme pour Cassini Huygens, pour Ulysses ou SOHO, faire appel à une coopération internationale.

 

 

Longue vie aux Voyager, nos émissaires célestes !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Ed Stone, le scientifique derrière les mythiques sondes Voyager, est décédé

 

Ed Stone, Former Director of JPL and Voyager Project Scientist, Dies

 

L'héliosphère et la magnétosphère par Edward Stone au COSPAR

 

 

 

 

 

 

 

ARIANE 6 : LANCEMENT RÉUSSI ! (17/09/2024)

 

Le 9 juillet 2024 le nouveau lanceur Ariane 6 a pris son envol de Kourou avec 4 ans de retard quand même, mais ne boudons pas notre plaisir. C’était le vol VA 262 dans la nomenclature du CSG.

 

L’Europe compte beaucoup sur ce nouveau lanceur modulaire pour prendre une partie du marché des lancements de satellites en orbite basse ou en GTO (orbite de transfert géostationnaire).

 

Un schéma explicatif du système Ariane 6.

 

À son bord, des expériences scientifiques et des mini satellites et CubeSats.

Vol réussi, il a duré près de trois heures.

 

Une image contenant fusée, transport, ciel, plein air

Description générée automatiquement

Décollage Ariane 6. Crédit : CNES/ESA/Arianespace-ArianeGroup/Optique Vidéo CSG/P Piron, 2024

 

 

Les deux boosters et le moteur Vulcain se sont bien allumés et ont propulsé ce lanceur de 56 m dans le ciel.

Ensuite le deuxième étage avec son moteur Vinci réallumable a été mis en route plusieurs fois mais avec un arrêt inattendu.

 

 

Extraits du vol en vidéo :

 

https://x.com/i/status/1812392835133407578

 

https://twitter.com/i/status/1810753885210038551

 

 

Le vol complet (3 heures) en vidéo YouTube.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Voici les photos magistrales du premier lancement de la fusée Ariane 6

 

La saga Ariane : championne européenne de l'espace article du Figaro.

 

Ariane 6 : les images impressionnantes du lancement prises par des Rafales de l’armée française

 

Ariane 6 : mission accomplie pour le premier tir, l’Europe « de retour dans l’espace » !

 

Vous n’avez encore rien vu du décollage d’Ariane 6 : ces nouvelles images sont bluffantes

 

Revivez le vol inaugural d'Ariane 6 en immersion depuis un Rafale

 

 Ariane 6 : Feu vert Européen ! (03/01/2017)

 

Ariane 6 : Du nouveau : des moteurs et des décisions. (02/01/2018)

 

 

Ariane 6  Photos (esa)

 

Ariane 6 videos

 

 

Vers une révolution spatiale : le méthane, carburant du futur pour les lanceurs européens ?

 

 

 

 

 

 

NEUTRINOS :.UN 4ème TYPE EXISTERAIT ? (17/09/2024)

 

Tout le monde sait que les neutrinos, particules élémentaires parmi les plus abondantes de l’Univers, sont particulièrement difficile à détecter et que l’on a mis au jour trois sortes de ces particules (de type électron, tau et muon) ou trois saveurs entre lesquelles ils « oscillent ».

 

Il semble bien que le Fermilab de Chicago ait réussi à détecter une quatrième sorte dans leur expérience SBND (Short-Baseline Near Detector en anglais ou Détecteur à courte portée).

C’est intéressant dans le sens où le modèle standard de la physique des particules semble incomplet.

 

Le SBND ainsi qu’un autre détecteur ICARUS, précédemment installé dans le tunnel du Gran Sasso ont ainsi pu assister à des oscillations non « conventionnelles » de neutrinos.

Cers détecteurs sont à base d’énormes quantités d’Argon liquide.

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, conception

Description générée automatiquementD’après nos connaissances actuelles, on sait que le nombre et le type de neutrinos entre deux points A et B (voir schéma) devraient être les mêmes, mais certaines expériences ont montré des « anomalies » entre A et B.

 

Justement les détecteurs SBND et ICARUS ont été placé aux points A et B afin de détecter ces oscillations bizarres ». on mesure approx. 7000 interactions par jour.

 

Crédit : Fermilab.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il pourrait donc exister une quatrième sorte de neutrinos, certains l’appelle neutrino « stérile » qui n’interagirait pas au travers de l’interaction faible.

 

Le professeur David Schmitz est un des responsables du projet.

 

Le programme SBN (Short-Baseline Neutrino) est une coopération internationale (à laquelle la France ne participe pas, à ma connaissance).

 

Ces expériences vont s’incorporer dans le futur dans le programme DUNE (Deep Underground Neutrino Experiment).

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Découverte stupéfiante d’un laboratoire américain : Il existerait un quatrième type de neutrino qui pourrait permettre une meilleure compréhension de la matière noire

 

First neutrinos detected at Fermilab short-baseline detector

 

The Short Baseline Neutrino Program at Fermilab presentation pdf

 

Les américains accélèrent la recherche sur les neutrinos

 

Les neutrinos : CR de la conf SAF de Th Lasserre du 10 Juin 2020. 

 

 

 

CHANG’E-6 : PRISE D’ÉCHANTILLONS RÉUSSIE, ÉNORME SUCCÈS. (17/09/2024)

 

La dernière fois nous avions laissé la sonde Chang’e-6 sur le sol de la face cachée lunaire, il commençait à effectuer la prise d’échantillons du sol, à la fois à la foreuse (sol profond) et au grattoir sur la surface. En tout approx. 2 kg.

 

Ces échantillons ont été placés dans le conteneur du module d’ascension.

 

Une image contenant transport, engin spatial, plein air, sol

Description générée automatiquementMais qui a pris cette photo ?

Le petit rover embarqué avec la sonde (plus petit que les rovers précédents : 5 kg au lieu de 100) et qui jouit d’une intelligence artificielle (AI) ; c’est-à-dire que c’est le rover lui-même qui a effectué le meilleur cadrage et déclenché la prise de vue ! Une première mondiale.

 

Remarquons aussi que la Chine a déroulé un petit drapeau chinois (format A4) en …fibres de basalte lunaire !!!!

Un drapeau de pierre comme le soulignent certains commentateurs.

 

Crédit photo : CNSA

 

 

 

 

 

 

 

Le décollage du module d’ascension a été effectué le 4 Juin 2024, le satellite de communication Queqiao-2 étant en visibilité pour toute assistance.

Ensuite rendez-vous avec l’orbiteur, transfert des échantillons puis direction la Terre.

Le retour sur Terre Chinoise le 25 Juin.

 

Quelques vidéos :

 

Sur la mission et en particulier la prise d’échantillons :

https://youtu.be/GR_y8jQyesA

 

Sur le réceptacle échantillons et le décollage lunaire :

Décollage : https://youtu.be/P9vAWjiK3yg

 

Sur le module d’ascension (simulation) :

https://youtu.be/biSNA_Zqvig

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les Chinois pourraient totalement dépasser les Américains dans dix ans article du Point

 

Mission lunaire chinoise : La sonde a redécollé avec des échantillons de la face cachée de l’astre

 

La Chine dit avoir collecté des échantillons de la face cachée de la Lune, une première mondiale

 

Chang'e 6 Mission Sets New Standards in Lunar Sample Return

 

La Chine hisse un drapeau de pierre sur la face cachée de la Lune

 

Le mystère du jour : qui a pris la photo du vaisseau spatial Change6 posé sur la Lune ?

 

 

 

 

 

 

 

FUSION THERMONUCLÉAIRE :.GO WEST ! (17/09/2024)

 

On sait qu’au Sud de la France se bâtit un énorme complexe pour faire fonctionner une centrale de fusion thermonucléaire, c’est ITER, nous en avons maintes fois parlé.

De nombreuses nations participent à son élaboration, ce devrait être un centre expérimental qui nous permettra d’en savoir plus sur cette énergie « propre » et peu chère. Elle est à base de Tokamaks qui confinent un plasma grâce à des aimants.

 Les champs magnétiques sont utilisés pour confiner le plasma dans le Tokamak (le maintenir dans un parcours calculé) pour qu’il ne touche pas les parois.

En fait un Tokamak requiert trois champs magnétiques différents (donc trois types d’aimants différents) :

·         Les aimants externes autour de l’anneau du Tokamak a la charge du champ toroïdal magnétique

·         Les bobines de champ poloïdal sont horizontales et contrôlent la position et la forme du plasma

·         Le solénoïde central au cœur du Tokamak qui va générer le courant toroïdal dans le plasma (la quantité de plasma devrait atteindre 800 m3), pouvant atteindre 15 millions Ampères. La température sera alors de 150 millions de degrés !

Les dernières nouvelles indiquent que la sixième et dernière bobine à champ toroïdal a été livrée à Cadarache.

 

D’autre part, le réacteur expérimental WEST (acronyme de Tungsten (« W ») Environment in Steady-state Tokamak) situé aussi sur le site de Cadarache à quelques km d’ITER, a établi un nouveau record de fusion

 

Une image contenant œil de poisson, Objectif œil de poisson, intérieur, léger

Description générée automatiquementLe plasma est monté à une température de 50 millions de °C pendant six minutes et 4 secondes (avec 1,15 gigajoules de puissance injectée). C’est 15 % d’énergie en plus que la configuration précédente du tokamak avec une densité électronique du plasma deux fois supérieure. Ces résultats serviront plus tard à ITER.

 

Pourquoi utiliser du Tungstène comme revêtement interne du Tokamak, car il résiste très bien à la chaleur.

Voir la description sur cette photo.

 

Photo : Photo de l’intérieur du tokamak WEST avec son divertor en tungstène SFEN/CEA

 

 

 

 

 

Record de durée plasma dans WEST : 364 s et 1.15 GJ d’énergie injectée par le système de chauffage haute fréquence « Lower Hybrid » (LH)

 

La courbe fournie montre l'évolution de différents paramètres clés au cours de l'expérience de fusion :

 

Une image contenant texte, ligne, Tracé, diagramme

Description générée automatiquementPuissance injectée par LH (en MW en violet) : Indique la quantité d'énergie injectée dans le plasma par le système de chauffage LH. C’est la puissance radiée.

Température électronique (en keV en rouge) : Représente la température moyenne des électrons dans le plasma. C’est la puissance de chauffage.

Confinement de l'énergie (en MJ.s en vert) : Mesure la capacité du tokamak à confiner le plasma chaud. Un confinement plus long est crucial pour l'efficacité de la fusion.

Densité électronique moyenne dans le plasma (en orange)

Document : SFEN/CEA

 

 

 

 

Ce record historique constitue une étape majeure dans la recherche sur la fusion nucléaire. Il démontre la faisabilité d'un confinement du plasma à long terme et à haute température, conditions essentielles pour la production d'énergie par fusion nucléaire. Les résultats obtenus dans WEST ouvrent la voie à la conception de futurs réacteurs à fusion plus performants et efficients.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Nouveau record de durée plasma pour le tokamak WEST

 

FUSION NUCLEAIRE : Grâce au nouveau record de WEST, ITER avance

 

Iter & West : la fusion nucléaire a le vent en poupe à Cadarache

 

Fusion nucléaire : le réacteur expérimental coréen établit un nouveau record

 

https://cadarache.cea.fr/cad/Documents/Presentation/Fiche-WEST.pdf

 

Institut de Recherche sur la Fusion par confinement Magnétique

 

Fusion nucléaire : le réacteur expérimental JET produit une quantité record d'énergie

 

Quelques informations sur votre site préféré :

 

CR de la conférence "ITER la fusion thermonucléaire en question à l'IAP

 

ITER : Il reçoit l’aimant le plus puissant du monde

 

Fusion nucléaire : ITER, Laser Méga Joule : CR conf SAF de JM Ané du 14 Juin 2017.

 

Laser Méga Joule : CR de visite de G Maydatchevsky le 14 Sept 2012.

 

Comment marche un tokamak, ce soleil artificiel en forme de donut ?

 

 

 

 

 

 

SPACEX :.POLARIS DAWN, GRAND SUCCÈS. (17/09/2024)

 

Elon Musk et SpaceX y tenaient, une mission de sortie spatiale (EVA) avec uniquement des touristes astronautes.

 

Eh bien, SpaceX l’a fait, c’est la mission Polaris Dawn, une première mondiale. Quatre touristes astronautes embarquent à bord de cette capsule Crew Dragon modifiée afin de permettre une EVA.

 

Lancement après quelques reports (fuite d’Hélium, météo…) par une Falcon 9, le 10 Septembre 2024 ce Cape Canaveral.

À bord 4 astronautes non professionnels : Jared Isaacman , le commandant milliardaire (c’est lui qui paie !) de la mission, Scott Poteet, et  Anna Menon et Sarah Gillis employés de SpaceX.

 

Mission intéressante aussi dans le fait qu’elle doit mener la capsule à une altitude jamais atteinte par des astronautes en orbite terrestre : 1400 km d’altitude !

 

La sortie spatiale (EVA) s’est produite le 12 Septembre 2024 et a permis à Jared et Sarah d’ouvrir le sas (donc dépressurisation totale de la cabine, style « Gemini ») et de voir la Terre et l’espace. On en a profité pour tester les nouvelles combinaisons spatiales de SpaceX.

J’ai pu assister en direct à cette sortie dont voici quelques captures d’écran.

 

Une image contenant texte, capture d’écran, dessin humoristique, Modélisation 3D

Description générée automatiquement

Une image contenant texte, vidéo, capture d’écran, multimédia

Description générée automatiquement

Louverture du sas pour la première EVA (Jared)

Première sortie à 700 km d’altitude.

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Deuxième sortie (Sarah)

Vue avec la caméra extérieure.

 

 

L’équipage réalisera aussi de nombreuses expériences scientifiques, notamment :

·         Effet des radiations à haute altitude

·         Tester Starlink (communications) depuis l’espace

·         Diverses expériences médicales.

·         Test des nouvelles combinaisons spatiales.

 

La NASA a adressé ses félicitations à SpaceX pour cet exploit.

 

Retour sur Terre : le 15 sept 2024 la mission a amerri au large des côets de Floride. Mission accomplie !

 

Deux autres missions Polaris devraient suivre.

 

 

 

 

Vidé courte (15 min) des EVA : https://youtu.be/uhtOTWxecSw?t=1  

ou 8 minutes / https://youtu.be/91mQrQGczpc?t=3

 

 

https://twitter.com/i/status/1834183614898241617

 

 

 

La vidéo complète des EVA : https://youtu.be/BwRrpn2cTJ4?t=3

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Une mission pleine de surprises : ce que Polaris Dawn a vraiment accompli

 

Des images dingues de la première sortie spatiale d’astronautes civils de l’Histoire : iconique !

 

L’équipage de SpaceX Polaris Dawn réalise la première sortie spatiale privée de l’histoire

 

SpaceX Polaris Dawn crew complete first private spacewalk

 

Des images magnifiques de la mission historique en orbite Polaris Dawn

 

La mission Polaris Dawn de SpaceX avec des civils a enfin décollé

 

Événement : Polaris Dawn de SpaceX décolle demain matin pour une mission privée aussi audacieuse que risquée

 

Polaris Dawn : des civils s'aventurent dans l'espace pour la première fois, quels sont les risques ?

 

How SpaceX built a new spacesuit for Polaris Dawn's private spacewalk

 

Historic private astronaut mission splashes down off Florida

 

 

 

 

Le Raptor V3 de Starship est la quintessence des moteurs fusées

 

Pour la première fois depuis plus de trois ans, SpaceX rate un atterrissage

 

Destruction en vol d’une Falcon 9 de SpaceX : quelles conséquences ?

 

 

 

 

 

STARSHIP : ENFIN LA 4ème EST LA BONNE ! (17/09/2024)

 

Le 6 Juin 2024, 80 ans après le D-Day en Normandie, ce fut le S-Day à Boca Chica au Texas pour le lancement de l’énorme fusée Starship dans sa 4ème tentative. Que d’émotions ! Reportage !

 

Une image contenant texte, ciel, nuage, capture d’écran

Description générée automatiquement

Lancement de Starbase ce 6 Juin 2024 au petit matin au Texas.

 

La brume est due aux rejets de liquides cryogéniques servant de carburant et comburant (2 et CH4).

 

L’ensemble : 121 m 5200 t et 7700 tonnes de poussée (2 fois plus que SaturnV)

Une image contenant texte, capture d’écran, Jeu PC, vidéo

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Vu grâce au drone SpaceX du lancement, un tonnerre de bruit et de flammes !

 

Le premier étage, la Super Heavy (70 m 3400 t au décollage) décolle parfaitement.

 

 

Voir aussi cette photo :

https://pbs.twimg.com/media/GPZhYmiacAA6NAJ?format=jpg&name=4096x4096

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, vidéo, Logiciel multimédia

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En route pour un demi-tour de notre Terre en se dirigeant vers l’Est.

On remarque qu’un des 33 moteurs du premier étage ne s’est pas allumé, ce qui ne met nullement la mission en danger.

 

On va survoler l’Atlantique, l’Afrique du Sud pour un splash dans l’Océan Indien.

Une image contenant texte, Appareil de présentation, vidéo, télévision

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Séparation parfaite de la Super Heavy du Starship.

 

La Super Heavy doit se poser de façon contrôlée sur…l’eau !

 

La Starship continue son chemin et va dépasser les 200 km d’altitude.

 

https://youtu.be/vF_RNoTUuDA  launch  3 min

 

SpaceX a fourni une vidéo vue du sol de cet « atterrissage » sur l’eau de Super Heavy :

https://twitter.com/i/status/1799458854067118450 ou   https://youtu.be/b2yfabpY5og

et vue de la fusée elle-même :

https://twitter.com/i/status/1798701489097183286 super heavy splashdown   ou  https://youtu.be/JOgiQLi6GyE

 

 

 

 

Une image contenant texte, vidéo, médias, Appareil de présentation

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Image simulation :

 

Le Starship arrivé à bon port commence sa rentrée dans l’atmosphère.

 

 

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En pénétrant en dessous des 100 km d’altitude, l’échauffement du bouclier thermique commence à se produire (traces rouges).

 

Des tuiles seront arrachées.

 

Bientôt la manœuvre de retournement pour se « poser » à la verticale sur l’eau !

 

 

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Vue extraordinaire d’un des ailerons de guidage en train de se consumer dans l’atmosphère, mais il tient quand même.

Et le Starship va effectuer correctement sa manœuvre de retournement comme pour se poser sur l’eau.

Pour les futures missions, Super Heavy devrai retourner à la base et se faire agripper par la tour de lancement !

 

 

C’est l’euphorie à Boca Chica !

 

Le retour maitrisé du premier étage et de la Starship étaient les deux points importants de cette mission.

 

Mission réussie !

 

https://youtu.be/CrkYmUoOMOQ  réentrée  4 min  à voir absolument

 

 

 

 

La suite : le 5ème essai devrait mettre Starship en orbite circulaire suivi d’un retour sur Terre. Tout ceci entrainera un grand nombre de manœuvres d’allumage/rallumage des moteurs. Rentrée atmosphérique à …27.000 km/h (7,8 km/s) !!!

 

En principe départ d’ici un mois d’après Elon Musk. On avance….

 

Dernière nouvelle : Mais le lancement est retardé par la FAA.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SpaceX dévoile cette vidéo, vue du sol, de l'amerrissage du booster Starship

 

Success! SpaceX’s Starship Makes a Splash in Fourth Flight Test

 

Essai d'anthologie pour le Starship de SpaceX par Pif

 

La mission réussie de Starship 4 décryptée par un expert

 

In first, SpaceX's megarocket Starship succeeds in ocean splashdown

 

Le vaisseau spatial Starship de SpaceX réussit pour la première fois à amerrir

 

SpaceX réussit un amerrissage historique avec le premier étage du Starship

 

Pour survivre aux chaleurs infernales, le Starship aura un blindage renforcé

 

Voici les manœuvres que SpaceX prévoit avec la fusée Starship lors du 4e vol autour de la Terre

 

Découvrez le plan de SpaceX pour ravitailler les vaisseaux spatiaux de la NASA

 

 

 

 

 

 

 

 

BOEING : STARLINER DÉCOLLE, S’AMARRE À L’ISS ET…REPART À VIDE ! (17/09/2024)

 

Depuis l’essai à vide d’une capsule Starliner qui s’était amarrée à l’ISS il y a deux ans (juin 2022) ; Boeing a eu toutes les peines du monde à mettre au point le vol prévu avec deux astronautes. De nombreux problèmes techniques ont été rencontrés qui se sont pour la plupart concentrés sur des fuites d’Hélium des propulseurs d’appoint.

La fiabilité de la capsule développée par ce géant de l’industrie spatiale est questionnée.

 

Signalons que la NASA souhaite avoir deux fournisseurs pour les capsules d’aller et retour vers l’ISS pour des questions de redondance sécuritaire.

 

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Néanmoins malgré ces « petits » problèmes la NASA a donné son GO pour le lancement avec deux vétérans de l’US Navy et de l’espace Butch Wilmore et Suni Williams pour aller rejoindre l’ISS dans ce vol de qualification.

 

 

Lancement le 5 Juin 2024 depuis Cape Canaveral à l’aide d’une Atlas V de ULA après de nombreux reports.

 

Arrivés à l’ISS le lendemain malgré quelques problèmes mineurs (toujours avec les propulseurs).

La cause n’a pas été identifiée.

 

Séjour théorique à bord : 8 jours.

 

 

Photo : le vaisseau spatial Starliner de Boeing au sommet de la fusée Atlas V de United Launch Alliance à Cap Canaveral, en Floride. Crédits : United Launch Alliance

 

 

 

 

Les propulseurs à hélium sur la capsule Starliner (il y en a 28 en tout), sont intégrés dans le module de service de la capsule qui est la partie inférieure de la capsule.

Ces propulseurs utilisent l'hélium comme gaz pressurisant pour les réservoirs de carburant et les systèmes de propulsion. L'hélium est utilisé pour pressuriser les réservoirs de carburant, permettant ainsi de fournir le carburant aux moteurs à la pression et au débit requis.

 

 

 

 

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Une belle vue du Starliner en approche.

 

Une photo de Starliner amarré à l’ISS au module Harmony prise par les astronautes le 13 Juin 2024, on était au-dessus de la Méditerranée.

 

Crédit : NASA

 

Amarrage Boeing Starliner à l'ISS commenté FR

https://youtu.be/fo2qsFUb9m0

 

 

Pour le moment à cause de ces différents problèmes, le retour des astronautes de Boeing n’est pas prévu avant Juillet.

Pas de panique il y a assez de nourriture à bord !

 

Si les problèmes persistent, faudra-t-il faire appel à SpaceX avec une capsule de secours ?

 

 

 

 

Mais les affaires ne s’arrangent pas pour Boeing, les fuites d’hélium continuent ainsi que des pannes de propulseurs. L’Hélium ‘qui sert à envoyer le carburant dans les propulseurs) est très important car au moment de la rentrée dans l’atmopshère la précision d’enclenchement de ces propuluseurs est vitale. Des essais ont lieu sur Terre pour analyser les problèmes.

 

Finalement, la NASA et Boeing n’ont pas voulu prendre de risque, la capsule rentrera sur Terre sans astronautes.

Une mission de sauvetage par SpaceX, le grand concurrent (quelle honte pour Boeing !!!) aura lieu en Février 2025.

 

Tout ceci aura des conséquences sur le programme Starliner bien entendu.

 

La capsule est parfaitement revenue sur Terre vide le 7 sept 2024.

 

Photo du décrochage de Starliner de l’ISS : https://live.staticflickr.com/65535/53988402529_bec93e5a26_k.jpg

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Two astronauts are left behind in space as Boeing's troubled capsule returns to Earth empty

 

La Nasa décide de renvoyer la capsule de Boeing sur Terre sans astronautes afin d’éviter un drame

 

Starliner : vers l'affront suprême pour Boeing ?

 

la NASA doit prendre une décision sur le sort du vaisseau spatial Starliner

 

Les problèmes du Starliner de Boeing sont plus complexes que prévu. L’équipage pourrait être bloqué sur l’ISS jusqu’en août

 

 

Starliner en Panne ? : Les enjeux d’un échec retentissant pour Boeing et la NASA

 

Boeing's astronaut capsule arrives at the space station after thruster trouble

 

Les premiers astronautes du vaisseau Starliner de Boeing arrivés dans l'ISS, malgré quelques accrocs

 

Boeing fait face à un nouveau problème avec son vaisseau spatial Starliner

 

Premier vol d'essai habité du Starliner à destination de la Station spatiale

 

Pourquoi la capsule habitée Starliner n'est-elle toujours pas en service ?

 

Les premiers astronautes du vaisseau Starliner de Boeing arrivés dans l'ISS, malgré quelques accrocs

 

Liftoff, finally: Boeing Starliner launches first crew on third try

 

 

 

 

 

 

 

SOLAR ORBITER :.À LA RECHERCHE DE LA SOURCE DU VENT SOLAIRE. (17/09/2024)

 

En introduction :

 

Le vent solaire (solar wind)

C’est un flot de particules (protons essentiellement, électrons noyaux d'hélium) s'échappant de la couronne solaire (plasma de plusieurs millions de degrés) à très grande vitesse (dépassent leur vitesse de libération) de l'ordre de 400km/s ou plus. Il atteint la Terre en 4 à 5 jours. Ce vent baigne tout le système solaire de façon spiralée (comme un jet d'eau sortant d'un tourniquet d'arrosage) ceci est dû à la rotation du Soleil.

Ces faisceaux de particules en se propageant génèrent des ondes radio. De temps en temps ces particules quand elles atteignent la Terre produisent dans le meilleur des cas des aurores, dans le pire des cas des perturbations électromagnétiques.

 

Voir cette animation gif d’une éruption filmée par SOHO qui va donner naissance à un vent solaire.

 

On a en fait détecté deux types de vent solaire. En dessous de 500 km/s il est appelé « lent », au-dessus « rapide ».

 

Le vent solaire « rapide » (> 500 km/s) provient des trous coronaux (coronal holes), ce sont des zones sombres (vue en rayons UV) de la surface du Soleil ; ils sont moins denses et moins chauds que leur environnement.

Le champ magnétique du Soleil s'ouvre dans ces zones (généralement situées plus près des pôles), permettant au plasma chaud de s'échapper dans l'espace sous forme de vent solaire à grande vitesse.

 

 

Mais on se pose toujours des questions sur l’origine exacte du vent solaire « lent ».

 

 

 

La mission Solar Orbiter :

La grande mission solaire de l’ESA, Solar Orbiter, est partie de Cape Canaveral le 10 Février au sommet d’une fusée Atlas V-411. La NASA participe aussi à cette mission, qui a la particularité d’être sur une orbite polaire, on va enfin pouvoir imager les pôles du Soleil. Ce ne sera pas sa seule caractéristique, elle va aussi étudier les liens Terre-Soleil et les tempêtes solaires.

On sait que le voyage vers le Soleil est compliqué, il faut lutter contre son attraction, à cet effet, on va effectuer plusieurs assistances gravitationnelles une autour de notre planète et plusieurs autour de Vénus. La sonde va mettre deux ans à s’approcher de sa cible.

Elle va au cours du temps se mettre sur une orbite inclinée par rapport à l’équateur solaire de 17° puis plus tard de 33°, nous verrons ainsi le Soleil sous des angles nouveaux !

Elle devrait s’approcher de 42 millions de km de la surface du Soleil, un bouclier thermique d’un nouveau genre en Titane de 30 cm d’épaisseur devrait permettre d’affronter la chaleur intense (approx 500°C).

 

 

Les nouveautés :

 

Les dernières données de la sonde (alors à 75 millions de km du Soleil) ont été analysées par une équipe internationale d’astronomes, menée par la Britannique Stephanie Yardley de la Northumbria University et comprenant un Français Pascal Démoulin de l’Observatoire de Paris. Les résultats sont publiés dans Nature.

 

L’origine du vent solaire « lent » qui n’était pas bien comprise, se révèle dans cette étude.

 

Une image contenant capture d’écran, texte

Description générée automatiquementExplication des images (en UV extrème) issues de l’article techniques :

 

(a)          Image de la couronne solaire avec les champs de vision (carrés cyan et rose) des observations détaillées de la région source prédite du vent lent. Les lignes de champ magnétique calculées sont superposées.

 

(b) Image à haute résolution spatiale. Les sources identifiées du vent solaire lent sont indiquées par les flèches en gris foncé. Des mouvements ascendants du plasma sont détectés.

 

(c) Observations du champ magnétique photosphérique. Le noir (blanc) représente le champ magnétique dirigé vers l'intérieur (vers l'extérieur) du Soleil.

 

© ESA & NASA/Solar Orbiter/EUI & SPICE/S. Yardley

 

 

 

Les calculs des scientifiques ont montré le lien entre les zones concentrées de taches solaires et l’émission de ce vent solaire. En effet la sonde peut mesurer à la fois le champ magnétique solaire et la présence de vent solaire et sa composition. On a procédé à la mesure de la composition du vent solaire, par exemple en étudiant le rapport Fe/O2.

 

Pourquoi ce rapport est-il important ?

 

1. Comprendre la formation et l'évolution du Soleil :

Le rapport fer-oxygène fournit des informations précieuses sur les processus nucléaires à l'œuvre au cœur du Soleil. En effet, la proportion de ces éléments est sensible aux réactions de fusion qui alimentent l'étoile.

 

2. Étudier la composition de la nébuleuse solaire :

En analysant le rapport fer-oxygène dans le vent solaire, les chercheurs peuvent retracer la composition de la nébuleuse solaire et mieux comprendre les conditions qui ont présidé à la naissance de notre système solaire.

 

3. Explorer l'impact du vent solaire sur les environnements planétaires :

Le vent solaire interagit avec les atmosphères et les surfaces planétaires, influençant divers processus tels que la formation des nuages, l'érosion atmosphérique et la production d'aurores. La mesure du rapport fer-oxygène dans le vent solaire permet de mieux comprendre ces interactions et leur impact sur l'habitabilité des planètes.

 

D’après le communiqué de l’Observatoire de Paris :

« Les résultats de l’analyse spectroscopique ont montré que le rapport du fer à l’oxygène est différent à l’intérieur des trous coronaux et des régions actives, en accord avec les mesures in situ faite dans les régions associées du vent solaire.

Cela indique que la source solaire du vent lent est plus chaude que celle du vent plus rapide.

 

Le vent solaire lent vient d’une petite région où se côtoient des champs magnétiques ouverts et fermés. Là, par un processus appelé "reconnexion magnétique d’interchange", un peu de plasma de la région active peut s’échapper et former le vent solaire lent. En fait, ces régions actives sont entourées d’un champ magnétique ouvert (comme le montre la figure a), où la "bouteille magnétique" est ouverte vers l’espace interplanétaire. »

 

En résumé :

 

VENT SOLAIRE

VITESSE

TEMPÉRATURE

ORIGINE

LENT

300-400 km/s

PLUS CHAUD

RÉGIONS ACTIVES

(TACHES SOLAIRES)

RAPIDE

500-800 km/s

PLUS FROID

TROUS CORONAUX

 

 

 

Vidéo explicative de ces mesures. https://youtu.be/xhWpUPPHzmw

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L’origine du vent solaire "lent" : une énigme résolue !

 

La sonde Solar Orbiter perce les secrets du vent solaire

 

Multi-source connectivity as the driver of solar wind variability in the heliosphere article de Nature

 

ESA’s Solar Orbiter traces solar wind to its source

 

The Solar Wind Across Our Solar System

 

Quelques CR de conférences concernant ce sujet sur votre site préféré :

 

Frôler le Soleil, PSP : CR conf SAF de Th. Dudok de Wit du 13 Dec 2023.

 

Relations Terre/Soleil : CR conf SAF d’E. Pariat du 12 Oct 2022

 

 

 

Le site de Solar Orbiter.

 

 

 

 

PILIERS DE LA CRÉATION : WEBB vs HUBBLE EN VIDÉO. (17/09/2024)

 

 

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Description générée automatiquement avec une confiance faible

Comparaison Hubble (à gauche en visible) et Webb ‘à droite en IR) crédit NASA/ESA

 

 

On a déjà évoqué les célèbres « piliers de la création » dans ces colonnes, où l’on avait comparé les photos prises par Hubble (dans le visible) et Webb (en IR). La NASA vient d’en déduire une vidéo explicative que je vous conseille de voir :

https://youtu.be/6aqnBoCuVVU

 

une version plus longue existe en mp4 :

https://stsci-opo.org/STScI-01J0PGJ0N1ZKD0ZSHFV460FQ49.mp4

 

Ces piliers, en fait des nuages de poussières sont le siège de naissance de nombreuses étoiles.

 

La visualisation est produite par  AstroViz Project de Universe of Learning de la NASA.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

The Pillars of Creation: A 3D Multiwavelength Exploration

 

Pillars of Creation Star in New Visualization from NASA's Hubble and Webb Telescopes

 

Pillars of Creation Star in New Visualization from NASA’s Hubble and Webb Telescopes par la NASA

 

https://www.ipac.caltech.edu/system/news_items/images/327/original/Pillars-Hubble-and-Webb-Images-Optimized.jpg?1719471213

 

 

 

 

JWST :.LA PLUS LOINTAINE GALAXIE CONNUE (EN 2024 !). (17/09/2024)

 

C’est au travers du programme d’étude JADES (JWST Advanced Deep Extragalactic Survey) que le télescope spatial J Webb a découvert une des galaxies les plus proches du BB. Son redshift est de 14,32, cela veut dire que la lumière émise par cet objet a vu sa longueur d’onde allongée par un facteur de presque 15 due à l’expansion de l’Univers.

On date ce redshift de approx. 290 millions d’années après le Big Bang !

Les mesures ont été effectuées par l’instrument NIRSpec après une dizaine d’heures de pose !

D’autres instruments ont participé à cette découverte : la NIRCam et l’instrument MIDI.

 

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Description générée automatiquementImage en IR de la NIRCam de cette galaxie.

 

JADES-GS-z14-0 est située à 290 millions d’années du BB.

 

Crédit :NASA, ESA, CSA, STScI, B. Robertson (UC Santa Cruz), B. Johnson (CfA), S. Tacchella (Cambridge), P. Cargile (CfA)

 

 

 

Cette galaxie est très lumineuse et aurait une centaine de millions de masses solaires. On a aussi noté des raies brillantes de l’Hydrogène et de l’Oxygène.

 

L’Oxygène est une surprise à une telle époque si proche du BB, ce qui semblerait indiquer que des étoiles ont déjà participé à plusieurs générations.

 

 

 

 

 

Contrairement donc à ce que l’on pensait, les galaxies du début de l’Univers se seraient développées plus vite que prévu par les théories actuelles. Alors comment ont-elles pu se former en si peu de temps ? Question en suspens à ce jour.

 

 

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Spectre NIRCam de cette lointaine galaxie.

Crédit : NASA, ESA, CSA, J. Olmsted (STScI). Science: S. Carniani (SNS), JADES Collaboration.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

JADES-GS-z14-0 : la galaxie la plus lointaine jamais observée (jusqu'à aujourd'hui)

 

Spectroscopic confirmation of two luminous galaxies at a redshift of 14  article de Nature.

 

JADES-GS-z14-0 Pullout (NIRCam)

 

La plus lointaine galaxie jamais découverte par le télescope James-Webb défie le modèle standard !

 

NASA’s James Webb Space Telescope Finds Most Distant Known Galaxy

 

Le télescope spatial James Webb découvre la plus lointaine galaxie connue à ce jour

 

 

 

 

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.FORCES DE LA NATURE CHEZ BELIN. (17/09/2024)

 

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Description générée automatiquementPar Anna Reser, Leila Mcneil, Françoise Combes   

Forces de la nature retrace le destin de ces femmes qui ont révolutionné la science.

 

Oubliées, mises de côté ou effacées, ce livre leur rend la place qui leur est due.

 

Les deux autrices se sont plongées dans les archives afin de retrouver leurs histoires et de les illustrer.

 

L'approche chronologique permet au lecteur de mieux appréhender la progression des femmes scientifiques à travers le monde dans de nombreux domaines

 

Le livre est préfacé par Françoise Combes, astrophysicienne et médaillé d'or du CNRS.

 

Superbe contenu qui nous fait prendre conscience de l’apport féminin dans les Sciences.

 

Chez Belin   24,90 €

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

Bonne lecture.

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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