LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 21 Novembre 2022
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 14 Décembre (CNAM amphi Grégoire) 19 H
Brigitte ALIX, spécialiste astrolabes et vieux instruments astro
« L'Astrolabe et l'Astronomie, historique et réalisation ».
Réservation comme d’habitude ou
à la SAF directement. Résa > 10 Nov
La suivante : le 11 Janvier
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
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Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
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Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Jupiter vue par
JUNO :
CR conf SAF (planéto) de F Debras du 29 Oct 2022
(21/11/2022)
La nouvelle course
à la Lune :
CR conf VEGA de JPM du 8 Oct 2022
(21/11/2022)
Relations
Terre/Soleil :
CR conf SAF d’E. Pariat du 12 Oct 2022
(21/11/2022)
In Memoriam :.Notre
ami Xavier nous a quitté !
(21/11/2022)
Artemis-I :
Enfin le départ !
(21/11/2022)
SpaceX :.Le
plus puissant lanceur du monde a décollé.
(21/11/2022)
Tiangong 3 :
La station spatiale chinoise est complète.
(21/11/2022)
Cosmologie
:.Une nouvelle carte de l’Univers observable
(21/11/2022)
Insight :.Deux
impacts géants détectés par SEIS.
(21/11/2022)
Éclipse :
Partielle du 25 oct 2022.
(21/11/2022)
JWST :.Les
piliers de la création revisités !
(21/11/2022)
JWST :.Une
galaxie seulement 350 Ma après le BB.
(21/11/2022)
Livre conseillé
:.Histoire du Big Bang par JMBB chez Folio.
(21/11/2022)
IN MEMORIAM :.XAVIER COLAS DE LA NOUE NOUS A QUITTÉ.
(21/11/2022)
Notre ami Xavier Colas de la Noue, membre de la SAF et actif participant aux
conférences et à la commission de cosmologie, nous a quitté il y a quelques
jours suite à une longue maladie.
On savait qu’il se battait depuis de nombreuses années, mais la maladie a été la
plus tenace et l’a emporté.
Il a rendu son dernier souffle au milieu de sa famille et de ses proches.
La SAF et notamment les collègues de la commission de cosmologie présentent
leurs tristes condoléances à sa famille.
Comme le disait il y a quelques jours Christian Larcher, Xavier nous manquera,
nous ne le verrons plus poser la première question lors des différentes
conférences auxquelles il assistait ; ses questions étaient toujours
pertinentes, prouvant non seulement son immense culture scientifique mais aussi
qu’il était toujours bien vivant malgré le pronostic pessimiste des médecins qui
le soignaient…
Salut l’ami et bonjour aux étoiles !
ARTEMIS-I : ENFIN LE DÉPART !
(21/11/2022)
Finalement
après plusieurs reports, le lanceur SLS (98 m) de la mission Artemis I, malgré
encore quelques problèmes avec le remplissage d’H liquide, décolle de Cap
Canaveral ce mercredi 16 Novembre 2022, tôt dans la matinée.
La pousse initiale devrait avoisiner les
3400 t, faisant
de ce lanceur le plus puissant du monde.
Mission sans astronaute,
mais essentielle pour la NASA qui doit ainsi valider son concept de
retour sur la Lune, après la dernière mission humaine, Apollo 17 en 1972.
Nous allons suivre pendant les 4 semaines qui viennent la progression de cette
mission. Voir le
dossier Artemis sur ce site.
Même si c’est une répétition, la charge utile est réelle, c’est la capsule Orion
fabriquée par Lockheed-Martin associée à son module de service construit par les
européens (ESM). S’il n’y a pas de vrais astronautes à bord, il y aura quand
même des passagers : deux mannequins équipés de capteurs et de vestes devant
mesurer l’influence des radiations hors du champ terrestre.
Crédit : NASA/Joel Kowsky
Voici le plan de vol de cette première mission :
Crédit NASA.
Après le lancement et une fois la tour de secours éjectée, le module Orion
déploie ses ailes (panneaux solaires) et le second étage s’allume pour propulser
l’ensemble vers l’orbite lunaire, orbite identique Apollo 8. C’est la phase TLI
: Trans Lunar Injection.
Au cours du vol vers la Lune (3 jours) Orion éjectera des mini satellites
CubeSats, chargés de diverses missions.
Puis mise en orbite lunaire, où la sonde devrait rester une petite semaine.
À cette occasion, la capsule Orion devrait atteindre un point derrière la Lune,
plus éloigné qu’à l’époque Apollo.
Finalement, on allume le moteur du module de service pour quitter l’orbite
lunaire, et trois jours après on se retrouve en orbite terrestre. Classiquement,
éjection du module de service, et largage du bouclier thermique une fois son
rôle effectué, puis parachute et amerrissage dans le Pacifique.
La NASA a appris de ses concurrents et de nombreuses caméras sont implantées
dans la capsule et extérieurement afin que le public suive facilement les
différentes manœuvres.
Nous avons pu prendre des copies d’écran sur NASA TV de l’intérieur et de
l’extérieur.
Voir ci-après
Schéma : crédit : NASA.
Une image de l’intérieur d’Orion pendant son vol vers la Lune. Copie NASA TV
Vue de l’extérieur d’Orion par une caméra située probablement sur un panneau
solaire. Copie NASA TV.
Un peu plus tard, le troisième jour de la mission, la NASA nous fait parvenir
une photo de la capsule Orion prise par une caméra d’un panneau solaire.
Phot : NASA/Artemis.
Suite au succès de ce lancement, l’ESA, partenaire de la NASA en fournissant le
module de service a
publié un communiqué
que je reprends en partie ci-après :
Le vaisseau a tourné autour de la Terre pendant 2 heures avant d’être propulsé
vers la Lune. Orion et tous les systèmes fonctionnent comme prévu et le vaisseau
a donc entamé son voyage de 10 jours vers notre satellite naturel.
La fusée Space Launch System de la NASA est la plus puissante jamais construite.
Elle a été conçue pour que le vaisseau spatial Orion puisse transporter des
astronautes, ainsi que les modules Gateway, vers la Lune. Le vol d’essai Artemis
I s’effectue sans passagers, mais les trois prochains vaisseaux spatiaux sont en
cours de production, avec des équipements fournis par plus de 20 entreprises
réparties dans dix pays européens.
« Le module de service européen et le vaisseau spatial Orion sont le fruit de
décennies de collaboration exceptionnelle entre l’ESA et la NASA » déclare Josef
Aschbacher, Directeur général de l’ESA.
« Des télescopes Hubble et Webb, du satellite d’observation terrestre
Sentinel-6, à la Station Spatiale Internationale et maintenant à Artemis, l’ESA
est fière d’être le partenaire privilégié de la NASA et, avec ce lancement, de
participer ensemble au retour de l’Homme sur la Lune. »
L’ESA a conçu et supervisé le développement du module de service d’Orion, la
partie du vaisseau spatial qui fournit l’air, l’électricité et la propulsion.
Tout comme un moteur de locomotive tire des wagons de passagers et fournit de
l'énergie, le module de service européen amène maintenant Orion jusqu'à la Lune,
avant de le ramener vers la Terre.
« Nous avons annoncé notre collaboration sur Orion et le module de service
européen en 2013. Bien que le lancement d’aujourd’hui soit un temps fort de la
mission, il marque seulement le début de la mission Artemis I et de nos
ambitions lunaires, affirme David Parker, directeur de l’exploration humaine et
robotique.
Au cours des prochaines années, nous assisterons au décollage de plusieurs
modules européens pour construire la station internationale Lunar Gateway et
nous verrons les astronautes de l’ESA s’aventurer plus loin de la Terre que
jamais, puisqu’un Européen se posera sur la Lune d’ici à la fin de la décennie.
»
Aller-retour vers la Lune
Lors de la mission Artemis I, Orion et le module de service européen
effectueront une mission de 26 jours vers la Lune avant de revenir vers la
Terre. Ils passeront environ une semaine en orbite autour de la Lune : le module
de service européen allumera ses 33 moteurs pour maintenir le vaisseau sur sa
trajectoire et dans une position qui lui permette de capter les rayons du soleil
sur quatre panneaux solaires longs de 7 mètres.
Le module de service européen permet aussi au vaisseau de maintenir une
température adéquate et il contient les réservoirs de carburant pour les
moteurs. Lors des futures missions Artemis, le module de service européen
fournira l’air et l’eau aux astronautes travaillant dans le module d’équipage
Orion.
Restez branché, on suit cette mission de près !!
POUR ALLER PLUS LOIN :
Liftoff!
NASA’s Artemis I Mega Rocket Launches Orion to Moon
Artemis 1's Orion capsule sends Earth 1st image of home on the way to the moon
NASA’s Artemis I Cameras to Offer New Views of Orion, Earth, Moon
SLS Artemis I : Les meilleurs moments commentés en français
vidéo de la chaine air et espace
Artemis 1 Sends Back Snapshots of Earth as It Speeds Toward the Moon
Artemis I – Flight Day Four: Testing WiFi Signals, Radiator System, GO for
Outbound Powered Flyby
https://www.nasa.gov/specials/artemis/
The Artemis book
par l’ESA.
Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.
SPACEX :.LE PLUS PUISSANT LANCEUR DU MONDE A DÉCOLLÉ.
(21/11/2022)
La plus puissante fusée du monde à l’heure actuelle (j’avais écrit cet article
avant le lancement SLS !!!!), la Falcon Heavy de SpaceX, a finalement repris du
service 40 mois après son dernier lancement.
Elle a décollé pour une mission top secret de la Space Force Américaine, la
mission USSF-44 qui comporte la mise en orbite géostationnaire de deux
satellites militaires (masse totale 3700 kg).
Lancement de Falcon Heavy le 1er Nov 2022 de cape
Canaveral
Pas de tir 39A cultissime, celui des missions Apollo.
Crédit photo : SpaceX. |
|
9 x 3 = 27
Les 27 moteurs Merlin à pleine puissance au moment du lancement.
Crédit photo : SpaceX. |
Rappelons-nous ce qu’est une Falcon Heavy.
La Falcon Heavy. Document SpaceX.
Comme on le voit, elle se compose pour son premier étage de
3 premiers étages des
lanceurs de base Falcon 9 (9 car équipée de 9 moteurs Merlin au LOX/RP1)
attachés ensemble.
Ils produisent approx 2500 t de poussée au décollage, près de deux fois plus que
le lanceur Delta IV Heavy (de ULA) le plus puissant suivant dans la liste.
Une vidéo montrant
l’assemblage des trois boosters.
Ensuite vient un étage intermédiaire puis le deuxième étage (un deuxième étage
de Falcon 9 amélioré) chargé de mettre en orbite géostationnaire et enfin la
charge utile.
Le
premier lancement
de Falcon Heavy date de 2018 et avait fait beaucoup de bruit, Elon Musk avait
lancé dans l’espace sa fameuse Tesla rouge vif avec un faux astronaute à bord,
Starman. Depuis son lancement il a déjà effectué trois orbites autour du Soleil.
Vous voulez savoir où est Starman :
https://www.whereisroadster.com/
Le
deuxième vol
eut lieu en Avril 2019 pour lancer Arabsat 6A et ensuite en Juin 2019 pour la
mission STP-2.
Le lancement de cette mission secrète a eu lieu de 1er Novembre 2022
du pad 39A de Cape Canaveral, lors d’une matinée plongée dans le brouillard.
Lancement parfaitement réussi. Pour cette mission, les boosters et deuxième
étage sont « neufs ».
Deux
minutes et demie après les deux boosters latéraux se séparent et viennent de
poser sur leur point d’atterrissage prévu, huit minutes après le lancement.
C’étaient les 150 et 151 ème récupérations des premiers étages. Signalons qu’au
retour sur Terre, ils franchissent le mur du son.
Atterrissage des deux boosters le 1er Nov 2022 sur LZ1 et LZ2.
Crédit : SpaceX.
Par contre la mission ne prévoyait pas la récupération du booster central, à
cause de la masse à mettre en orbite, il ne fut pas récupéré. Il se sépare du
reste du lanceur 4 minutes après le lancement et plonge dans un coin perdu de
l’océan.
Le deuxième étage allume alors son unique moteur Merlin (pendant un temps non
précisé !) afin de mettre la charge utile à poste. Les coiffes (fairing en
anglais) devaient aussi être récupérées.
Pendant l’atterrissage des deux boosters, des caméras filment la descente vers
les zones d’atterrissage. Crédit SpaceX
Il devrait y avoir encore plusieurs lancements de Falcon Heavy, au moins trois.
Comme par exemple le lancement de modules appartenant au Gateway, le lancement
de la sonde Europa Clipper vers Jupiter et le lancement du télescope Nancy Grace
Roman.
Probablement aussi le lancement d’un satellite Viasat-3 aussi en décembre.
Rappelons que SpaceX a lancé plus de 100 Falcon 9 avec succès.
SpaceX est aussi très occupée par la préparation du lancement du fameux super
lanceur Starship, avec ses 33 Raptors du premier étage. En principe lancement
(sans astronautes) avant la fin de 2022.
Vidéo du lancement :
https://www.youtube.com/watch?v=ZxvP_E7dw58&ab_channel=SciNews
7 min de spacex
autres versions :
https://youtu.be/7qAbM5Noq48
9min
et plus longue (28 min)
https://youtu.be/pY628jRd6gM
version longue 28 min
POUR ALLER PLUS LOIN :
Falcon Heavy: 10 things to know about the powerful rocket, including Starman's
whereabouts
Falcon Heavy : le géant de SpaceX aux 27 moteurs se prépare pour une mission
secrète
SpaceX Falcon Heavy Launch Success
SpaceX assembles Falcon Heavy rocket for first launch in 40 months
Falcon Heavy
chez SpaceX.
SpaceX's next Falcon Heavy rocket launch may fly before Christmas
TIANGONG 3 : LA STATION SPATIALE CHINOISE EST COMPLÈTE.
(21/11/2022)
Le digne successeur des stations Tiangong 1 et 2 est maintenant la station
Tiangong 3, comportant 3
modules et ayant une forme de T.
Une vue sur Terre
dans les ateliers chinois de ces trois modules. Sa masse est de l’ordre de 100
tonnes, elle est située entre 300 et 400 km d’altitude comme l’ISS. Elle est
aussi équipée d’un bras robotisé. Tiangong = Palais céleste.
Elle vient d’être complétée avec son dernier module en Novembre 2022.
C’est une station modeste par rapport à l’ISS, néanmoins elle se rapproche
plutôt de la station MIR russe.
La Chine n’ayant pas eu la possibilité de participer à l’ISS, les USA se méfiant
des risques d’espionnage industriel, elle a décidé de construire sa propre
station la CSS : China Space Station. La Chine pourra ainsi procéder aux
expériences de micro gravité et accueillir divers astronautes (taïkonautes)
chinois puis d’autres nationalités.
Les modules sont envoyés dans l’espace à l’aide de lanceurs
Long March 5B :
·
Le premier module, Tianhe est lancé en Avril 2021
·
Le deuxième module, scientifique, Wentian est lancé en Juillet 2022
·
Le dernier module, scientifique aussi, Mengtian est lancé en octobre 2022.
Entre ces différentes phases, divers équipages ont habité la station.
Illustration de la CSS avec un vaisseau Shenzhou amarré à un port. Crédit
CNSA/CCTV.
Voici une vue éclatée plus détaillée :
Crédit : Shujianyang - Own work, CC BY-SA 4.0
Des équipages et des ravitailleurs font des allers-retours vers la station, et
le dernier a pris cette photo.
On remarque les panneaux solaires de chaque côté des modules Mengtian et
Wentian.
Un vaisseau Shenzhou est amarré.
Trois astronautes sont à bord dont une femme.
Tianhe : Harmonie céleste.
Wentian : Explorateur céleste.
Mengtian : Rêve des cieux
Vue de la station dans l’espace
lors du désarrimage du vaisseau de ravitaillement (vidéo).
Une dizaine de missions a été nécessaire pour assembler cette station.
Crédit : CNSA
Vidéo de la sortie dans l’espace du 17 Nov 2022.
La Chine rattrape à pas de géant les USA dans la course à l’espace.
Ses buts sont multiples, notamment des astronautes chinois sur la Lune en 2030.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Tiangong space station
chez Wikipedia
La station spatiale chinoise
chez Wikipedia en français.
La Chine complète sa station spatiale
Station Spatiale :
La nouvelle station chinoise vient d’être présentée ! (16/11/2018)
Sur ce post Twitter
de nombreuses photos sur la CSS.
China launches two times in four hours and brings cargo to the TSS
COSMOLOGIE : UNE NOUVELLE CARTE DE L’UNIVERS OBSERVABLE.
(21/11/2022)
Pendant 15 ans les données du télescope SDSS (Sloan
Digital Sky Survey)
situé à Apache Point (New Mexico USA), ont été compilées et ont permis de mettre
au point une carte, véritable « tranche » d’Univers.
C’est
Brice Ménard,
astronome et professeur à la Johns Hopkins University (Maryland) qui a élaboré
cette carte avec ses collègues et qui nous permet de comprendre comment est
constitué notre Univers jusqu’à la limite du bruit de fond cosmologique (CMB)
Cette tranche d’approx
10° comporte près de 200.000 galaxies.
Voilà à quoi cette carte ressemble, je vous conseille de la télécharger sur leur
site en
plus haute résolution.
Carte de l’Univers observable. Crédit Ménard et Shtarkman.
Notre époque actuelle est située au bas de la carte (la pointe), la limite de la
partie supérieure est le CMB que l’on reconnait avec sa fine tranche. Bien
entendu, la représentation complète est une sphère.
Vous remarquerez que sur cette carte, chaque point est une galaxie ou un quasar.
En évoluant vers le haut, on remarque la structure filamentaire de la toile
cosmique (cosmic web), cette structure devient plus difficile à voir au fur et à
mesure que l’on remonte vers les milliards d’al.
Entre 4 et 8 milliards d’années-lumière (al) les galaxies sont représentées en
rouge à cause du redshift dû à l’expansion de l’Univers.
De 8 milliards d’al et au-delà, elles sont marquées en bleu, car cela concerne
principalement des quasars qui émettent une lumière bleue.
Une vidéo explicative :
https://youtu.be/Oekma9SZMMI
POUR ALLER PLUS LOIN
The map of the observable Universe
INSIGHT : DEUX IMPACTS GÉANTS DÉTECTÉS PAR SEIS.
(21/11/2022)
C’est un beau chant du cygne de la sonde InSight, en effet on sait que ses
panneaux solaires sont couverts de poussière et qu’elle n’a plus longtemps à
vire. Néanmoins elle a détecté fin 2021,
deux énormes impacts
météoritiques, ceux-ci viennent de faire l’objet d’articles scientifiques
publiés en octobre 2022.
Ces impacts ont eu lieu les 18 septembre et 24 décembre 2021, ils ont été
confirmés plus tard par les caméras de la sonde MRO en orbite martienne depuis
16 ans.
Ils sont nommés S1000a et S1094b. ce dernier étant le plus important, il a donné
lieu à un cratère d’impact de
150 m de diamètre
et de 21 m de profondeur, le premier a donné un cratère de 130 m de diamètre.
Position des points d’impact par rapport à InSight.
Les points d’impact sont repérés par des diamants, bleu pour celui du 24 dec
2021 (Amazonis Planitia) et violet pour celui du 18 sept 2021 (Tempe Terra).
InSight est repéré par le triangle jaune.
Les photos noir et blanc sont les images de MARCI (Mars Color Imager) à bord de
MRO avant et après les impacts.
Voici les images
(avant et après impact) de la CTX (Context Camera) de MRO qui ont permis de
qualifier l’impact.
Magnitude des impacts de l’ordre de 4 !
Illustration d’après article de Science de Posiolova, Lognonné et al.
C’est
en utilisant les données de InSight et de MRO que la localisation a été
possible.
On voit ci-contre le cratère de 150 m et de 21 m de profondeur du 24 dec 2021.
L’impact était distant de 3500 km de la sonde. L’autre impact était situé à 7500
km. Vitesse d’impact évaluée à 7,5 km/s.
On remarque les éjectas blancs de
glace du sous-sol,
ce qui en a surpris plus d’un, car on ne pensait pas qu’à cette latitude (plutôt
proche de l’équateur) il pourrait y avoir de la glace en sous-sol. Cela peut
être intéressant pour de futures missions humaines.
Photo: NASA/JPL-Caltech/University of Arizona
Les scientifiques pensent que la météorite devait faire une dizaine de mètres,
évidemment sur Terre à cause de notre atmosphère elle aurait brulé et n’aurait
jamais atteint le sol.
Philippe Lognonné un des responsables du sismomètre indique que c’est le plus
gros impact météoritique jamais détecté depuis des années sur Mars.
En ce qui concerne l’impact lui-même, on a remarqué qu’il était si puissant
qu’il a donné naissance à des ondes de surface (c’était la première fois qu’on
en détectait) et de volume (jusqu’au noyau) comme on le voit
sur cette illustration.
À ce jour InSight a
détecté plus de 1318 tremblements de Mars.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Mars : un impact géant de météorite observé par la Nasa
NASA’s InSight Lander Detects Stunning Meteoroid Impact on Mars
Largest recent impact craters on Mars: Orbital imaging and surface seismic
co-investigation
de la revue Science
Deux impacts majeurs de météorites éclairent l’intérieur de Mars
Flyover of Mars Impact Using HiRISE Data (Animation)
Mars : la NASA annonce la découverte du plus gros impact de météorite jamais
détecté sur une planète
ÉCLIPSE : PARTIELLE DU 25 OCTOBRE 2022.
(21/11/2022)
Le 25 Octobre 2022 nous avons eu la chance en France de pouvoir assister à une
éclipse solaire partielle mais quand même intéressante.
Georges Saccomani de la SAF nous gâte avec sa photo prise de Rambouillet.
Photo prise à 12h19 avec lunette Megrez 80
Appareil photo : un APN Canon D 5300
C’était la dernière éclipse de 2022.
Notons qu’en 2023 nous aurons plusieurs éclipses solaires.
Notamment une éclipse « hybride », c’est-à-dire à la fois annulaire et totale le
20 Avril 2023, mais visible de l’hémisphère sud.
Une autre, une éclipse annulaire se produira le 14 Octobre 2023, visible
d’Amérique du N et du S.
Voici les photos les plus mémorables de l’éclipse solaire du 25 octobre 2022
The last solar eclipse of 2022 thrills skywatchers around the world
Proba-2 sees two partial eclipses
JWST :.LES PILIERS DE LA CRÉATION REVISITES !
(21/11/2022)
On connait tous la célèbre photo de Hubble prise dans la région de l’Aigle (à
6500 al) et appelée « les
piliers de la création »,
nous l’avions
évoqué
à l’époque. Ils avaient été
représentés en 2015
et améliorés.
Mais maintenant c’est le JWST avec toute sa puissance infra rouge qui s’est
tourné vers cette région du ciel, et alors, quelle merveille ! Ces piliers
remplis de gaz deviennent transparents pour la longueur d’onde IR, et nous avons
droit à cette superbe image que nous avons mis en parallèle avec l’image prise
par Hubble vingt ans plus tôt.
Comparaison Hubble (à gauche) et JWST (à droite)
Crédit NASA, ESA, CSA, STScI, J. DePasquale, A. Koekemoer, A. Pagan (STScI),
ESA/ Hubble Heritage Team
La NASA propose aussi une vue qui permet de faire glisser une fenêtre
pour passer de Hubble au Webb.
Dommage on ne peut pas la copier.
Cette photo JWST a été prise à la NIRCam. L’IR proche permet de passer au
travers des nuages de poussières et donne une tout autre impression de ce coin
du ciel.
La même région a aussi été prise par la caméra en IR moyen MIRI et nous donne un
aspect fantasmagorique de l’ensemble.
En effet en IR moyen la poussière interstellaire n’est pas complétement
transparente, d’où l’aspect extrêmement sombre des piliers, et les étoiles ne
sont pas assez brillantes pour apparaitre sur la photo, alors qu’on les voit
parfaitement sue cette de la NIRCam.
En IR moyen on ne peut voir que les étoiles qui ont toujours leur halo de
poussières, comme celles qui brillent en rouge.
Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI, J. DePasquale (STScI), A. Pagan (STScI)
POUR ALLER PLUS LOIN :
Haunting portrait: Webb reveals dust and structure in Pillars of Creation
par l’ESA
Haunting Portrait: Webb Reveals Dust and Structure in Pillars of Creation
Here’s Webb’s View of the Pillars of Creation
par Universe Today
Webb Takes a Stunning, Star-Filled Portrait of the Pillars of Creation
Webb takes a stunning, star-filled portrait of the Pillars of Creation
par l’ESA
Les Piliers de la Création sublimés par le JWST
James Webb surpasse Hubble avec cette image incroyable des Piliers de la
création
JWST :
UNE GALAXIE SEULEMENT 350 Ma APRÈS LE BB.
(21/11/2022)
Le Webb n’arrête pas de faire des découvertes étonnantes. Il vient de mettre au
jour une galaxie qui se serait formée seulement
350 millions d’années
après le Big Bang. C’est plus tôt que ce que la plupart des astronomes
pensaient.
Abell 2744 GLASS vue par la NIRCam avec détails sur deux galaxies lointaines.
Crédit NASA, ESA, CSA, T. Treu (UCLA)
En fait les scientifiques en ont trouvé deux exceptionnellement brillantes qui
existaient approx. Entre 300 et 400 millions d’années après le BB. Ces
trouvailles ont été faites relativement rapidement après le début des
investigations.
C’est étonnant pour les astronomes, ces jeunes galaxies fabriquent des étoiles
et sont compactées dans des disques plus petits que notre Galaxie. Ils pensent
qu’elles auraient pu commencer à former des étoiles seulement 100 millions
d’années après le BB.
La plus distante est GLASS z12 (GLASS : Grism Lens-Amplified Survey from Space),
and Cosmic Evolution Early Release Science Survey) que l’on date de 350 millions
d’années après le BB.
Ces deux galaxies sont en fait très brillantes, on pense qu’elles contiennent
des étoiles avec peu d’éléments lourds, appelées de la
Population III,
la plus ancienne, celles qui n’avaient que H et He pour exister.
Ces découvertes ont donné naissance à deux articles scientifiques référencés
plus bas.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb Draws Back Curtain On Universe’s Early Galaxies
James Webb : découverte exceptionnelle d’une galaxie formée 350 millions
d’années après le Big Bang
James Webb est l’archéologue des galaxies : il a bien déniché la plus éloignée
jamais vue
Les articles scientifiques publiés :
Early results from GLASS-JWST. III: Galaxy candidates at z∼9-15
LIVRE CONSEILLÉ :.HISTOIRE DU BIG BANG PAR JMBB CHEZ FOLIO.
(21/11/2022)
Jean Marc Bonnet Bidaud, astrophysicien au CEA nous propose avec son collègue
Th. Lepeltier une histoire critique du big bang, histoire critique d’une idée
comme est sous-titré l’ouvrage.
La quatrième de couverture :
La cosmologie est aujourd'hui à la croisée des chemins. Le modèle du big bang,
qui est censé décrire l'histoire de notre univers, s'est imposé à la communauté
scientifique au milieu des années 1960. Depuis lors, il semble un horizon
indépassable. Pourtant, ces dernières années, il a été confronté à des
difficultés croissantes. Quelle est la source de l'expansion ? Comment expliquer
la phase d'inflation ? Où est passée l'antimatière ? Pourquoi doit-on supposer
l'existence de matière noire et d'énergie noire de nature inconnue ? Sans
réponse à ces questions, le modèle du big bang reste fragile. Ce livre raconte
comment s'est construite l'idée du big bang et décrit les modifications majeures
qu'elle a subies pour rester en accord avec les observations du ciel. Il évoque
autant les coups de génie qui ont procédé à son élaboration que ses limites
souvent passées sous silence. À l'opposé du consensus habituellement exposé, cet
ouvrage dévoile aussi combien sont vifs les débats entre cosmologistes sur la
validité de ce modèle d'univers. Par cette approche critique, les auteurs
soulignent que notre vision du cosmos pourrait bien être à l'aube d'une
révolution majeure.
Cet ouvrage est très intéressant et fait le point sur cette notion de Big Bang
et les anomalies qui peuvent lui être associées.
Je signale à cette occasion que JM Bonnet-Bidaud, nous donnera une conférence
sur le même sujet (Histoire critique du Big Bang) dans le cadre des conférences
mensuelles d’astronomie de la SAF
le mercredi 8 Mars à 19H
au CNAM. Réservation à partir du 8 Février.
EAN 9782070463916
304 pages format poche 8,90€
Bonne lecture.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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