LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 3 Juin 2024
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 12 Juin 2024
(CNAM amphi Grégoire) 19 H
avec
Jacques LASKAR
Astrophysicien IMCCE Obs de Paris sur
« Vers
un scénario cohérent pour l'évolution du système Terre-Lune»
Réservation comme d’habitude à
partir du 16 Mai 9h00 ou à la SAF directement. La
suivante : à la rentrée !!! :
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
L’astronomie du
passé :
CR de la conf SAF de Yaël Nazé du 15 Mai 2024 au CNAM.
JWST :.Une
atmosphère autour d’une planète rocheuse.
JWST
: Une fusion de TN massifs la plus lointaine à ce jour !
JWST :.Une
galaxie brillante si près du BB !
Euclid :
De nouvelles images superbes !
Chang’e-6 :
La sonde s’est posée sur la face cachée de la Lune !
Mars 2020 :.Le
prélèvement que l’on attendait enfin !
BepiColombo :.Problème
de propulsion !
Le Soleil :.Encore
des aurores !
Les planètes errantes :
On en découvre de plus en plus.
Les particules :
Une cinquième force est-elle envisageable ?
Les magazines conseillés :.Pour
la Science Juin 2024, Majorana !
JWST :.UNE ATMOSPHÈRE AUTOUR D’UNE PLANÈTE ROCHEUSE.
Le télescope
spatial James Webb (JWST) vient de découvrir pour la première fois une
atmosphère autour d’une exoplanète « rocheuse », elle s’appelle 55 Cancri e
(aussi nommée Janssen) qui orbite autour d’une naine jaune à 41 al de nous, donc
très proche.
Elle est deux fois
plus grande que notre planète et est malheureusement très proche de son étoile,
60 fois plus proche que nous de notre Soleil, ce qui a des conséquences :
·
Sa surface est en
fusion permanente
·
Si près, elle est
« synchronisée » donc présente la même face à son étoile, une face super chaude
et une face super froide.
Depuis sa
découverte en 2011, on s’est posé la question de savoir si une telle planète si
chaude pouvait avoir une atmosphère, question restée jusqu’ici sans réponse.
C’est alors que le
JWST avec ses caméras IR NIRCam et MIRI se sont tournées vers cette planète.
Et ces
spectro-imageurs ont fait appelle à une technique intéressante, la spectroscopie
du transit secondaire.
En soustrayant la
luminosité durant la seconde éclipse (passage derrière l’étoile, luminosité de
l’étoile seulement) de la luminosité quand la planète est devant son étoile
(luminosité de la planète et de l’étoile), on a été capable de déterminer la
luminosité de la planète.
Voir schéma
ci-contre.
Crédit :
NASA, ESA, CSA, J. Olmsted (STScI), A. Bello-Arufe (JPL)
Les
différentes mesures ont montré que contrairement à ce que l’on attendait : une
température côté étoile de 2200 °C, due à la couche de lave sombre fondue, on a
mesuré une température « plus basse » de 1540 °C.
D’après les
scientifiques cela est le signe qu’il existe une distribution de l’énergie entre
les deux hémisphères et que cela ne peut être que dû à une …atmosphère ! De plus
les relevés indiquent qu’elle serait composée de CO et/ou CO2.
Crédit : NASA,
ESA, CSA, J. Olmsted (STScI), R. Hu (JPL), A. Bello-Arufe (JPL), M. Zhang (U of
Chicago), M. Zilinskas (SRON)
Ces recherches ont
été menées par Renyu Hu du JPL auteur principal de l’article paru dans Nature :
A secondary atmosphere on the rocky Exoplanet 55 Cancri e
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb hints at possible atmosphere surrounding rocky exoplanet
NASA’s Webb Hints at Possible Atmosphere Surrounding Rocky Exoplanet
par le JPL.
Indices d'une
possible atmosphère autour d'une exoplanète rocheuse
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
JWST :.UNE
FUSION DE TN MASSIFS LA PLUS LOINTAINE À CE JOUR !
Une équipe internationale d’astronomes sous la direction de Hannah Übler de
Cambridge ont détecté grâce au JWST une fusion de trous noirs (TN) géants en
cours à une époque très proche du début de l’Univers, vers 740 millions d’al
après le Big Bang.
C’est la première fois
que l’on détecte un tel évènement si loin dans le temps.
Vue par la NIRCam du JWST de la position des galaxies ZS7 par le NIRSpec. On a
pu définir que ce système
situé à 740 millions d’al du BB correspondait à la fusion de deux TN géants.
Crédit :
ESA/Webb, NASA,
CSA, J. Dunlop, D. Magee, P. G. Pérez-González, H. Übler, R. Maiolino, et. al
On sait depuis peu
que les TN massifs et supermassifs se trouvent au centre de presque toutes les
galaxies, ces TN ont un impact
sur l’évolution même de
ces galaxies, même si on ne comprend pas encore comment ils deviennent si
massifs. On sait que cela devait se produire très tôt, grâce à la nouvelle
découverte du Webb.
Les TN qui
accrètent de la matière ont des caractéristiques particulières qui les rend
détectables. Ce qui fut le cas de cette découverte, on a détecté des mouvements
très rapides de gaz très dense et de gaz ionisé dans la région considérée.
Ces TN ont une
masse chacun de l’ordre de 50 millions de fois celle de notre Soleil.
On pense que le
phénomène de fusion est une voie qui permet aux TN de grossir, ce qui semble
plutôt logique.
Une fois la fusion
engagée, ces TN vont émettre des ondes gravitationnelles (OG), qui ne seront pas
détectables depuis les détecteurs terrestres (trop loin signal trop faible ?),
mais le seront depuis l’espace grâce à la future mission LISA.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb detects most distant black hole merger to date
GA-NIFS: JWST discovers an offset AGN 740 million years after the big bang
article publié dans les Monthly Notices de la RAS.
Webb Sees Black Holes Merging Near the Beginning of Time
Le télescope
James-Webb révèle la fusion de trous noirs géants la plus lointaine jamais
observée !
Les images du Webb sur Flickr.
JWST : UNE GALAXIE TRÈS BRILLANTE SI PRÈS DU BB.
Depuis son lancement le télescope spatial James Web (JWST) s’intéresse à ce que
l’on appelle l’aube
cosmique (cosmic dawn en anglais), les premiers temps de l’Univers
quelques centaines de millions d’années après le Big Bang, époque où l’on pense
que les premières galaxies se sont formées.
En Oct 2023 et Janv 2024 une équipe d’astronomes s’est intéressé aux galaxies du
programme JADES (acronyme de JWST Advanced Deep Extragalactic Survey).
L’instrument NIRSpec, le spectro IR du JWST les astronomes ont pu mesurer des
décalages vers le rouge (redshift) de galaxies de l’ordre de 14, qui correspond
à approx. 300 millions d’années après le BB.
Cette image IR de la caméra NIRCam du télescope spatial, montre la galaxie
JADES-GS-z14-0 avec un redshift de
14,32 (300 millions
d’années après le BB).
Sur cette image, on voit des milliers de galaxies de différentes formes,
l’étoile très lumineuse dans le coin inférieur gauche est une étoile proche. Le
petit carré près du centre correspond à cette galaxie très lointaine, qui est
agrandie dans le carré supérieur droit.
L’image dans ce carré est dans le bleu à 0,9 et 1,15 ; dans le vert à 2 et 2,77
et dans le rouge à 3,56 ; 4,1 et 4,44 microns.
Crédit :
NASA, ESA, CSA, STScI, B. Robertson (UC Santa Cruz), B. Johnson (CfA), S.
Tacchella (Cambridge), P. Cargile (CfA)
Cette galaxie est
très brillante et très
massive (des centaines de millions de masses solaires), ce qui pose quand
même un problème.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le télescope
James-Webb détecte la plus lointaine des galaxies jamais découverte
Webb finds most distant known galaxy
EUCLID :.DE NOUVELLES IMAGES SUPERBES !
Aujourd’hui 23 Mai 2024, l’ESA dévoile 5 nouvelles images inédites prises par le
télescope spatial Euclid, qui décrivent parfaitement notre Univers.
Un communiqué de presse a été publié sur lequel je me base :
Ces images sans
précédent démontrent la capacité d’Euclid à percer les secrets du cosmos et à
permettre aux scientifiques de partir à la chasse aux planètes errantes,
d’utiliser des galaxies déformées par des lentilles gravitationnelles pour
étudier la matière sombre et l’évolution de l’Univers.
Ces nouvelles images
font partie des premières observations d’Euclid (Early Release Observations).
Elles accompagnent les
premières données scientifiques de la mission, également rendues
publiques aujourd’hui, et 10 articles scientifiques à paraître. Ce trésor de
données arrive moins d’un an après le lancement du télescope spatial, et
environ six mois après qu’il ait
renvoyé ses premières images en couleur du cosmos
«
Euclid est une mission unique et révolutionnaire, et ce sont les premiers jeux
de données à être rendus publics – il s’agit d’une étape importante », déclare
Valeria Pettorino, scientifique du projet Euclid de l’ESA. « Les images et les
découvertes scientifiques associées sont incroyablement diverses en termes
d’objets et de distances observées. Elles permettent une variété d’applications
scientifiques, et ne représentent pourtant que 24 heures d’observations. Il ne
s’agit que d’un aperçu de ce dont Euclid est capable. Nous avons hâte de
découvrir les données des six prochaines années ! »
Au total, ces premières observations visaient 17 objets astronomiques, allant de
nuages de gaz et de poussière proches à de lointains amas de galaxies, en amont
du relevé principal d’Euclid. Ce relevé vise à percer les secrets de l’univers
sombre et à révéler comment et pourquoi l’Univers est comme il est aujourd’hui.
« Ce télescope spatial entend s’attaquer aux plus grandes questions ouvertes de
la cosmologie », ajoute Valeria. « Et ces premières observations démontrent
clairement qu’Euclid est plus qu’à la hauteur de cette tâche ».
Les
images obtenues par Euclid sont au moins quatre fois plus nettes que celles que
celle fournies par les télescopes terrestres. Elles couvrent de grandes étendues
du ciel avec une profondeur inégalée, regardant loin dans l’Univers en combinant
lumières visible et infrarouge.
« Ce n’est pas une exagération que de dire que les résultats obtenus avec Euclid
sont sans précédent », explique la directrice de la Science de l’ESA, la
professeure Carole Mundell. « Les premières images d’Euclid, publiées en
novembre, illustraient clairement le vaste potentiel du télescope pour étudier
l’Univers sombre, et ce deuxième lot n’est pas différent.
« La beauté d’Euclid, c’est
qu’il couvre de grandes
régions du ciel avec beaucoup de détails et de profondeur, et peut
capturer dans la même image un large éventail d’objets différents, de peu
lumineux à brillant, de lointain à proche, du plus massif des amas de galaxies
aux petites planètes. Nous obtenons une vue à la fois très détaillée et très
large. Cette polyvalence spectaculaire est à la source de nombreux nouveaux
résultats scientifiques qui, combinés aux résultats des relevés effectués par
Euclid au cours des prochaines années, vont modifier en profondeur notre
compréhension de l’Univers. »
Bien que visuellement époustouflantes, les images sont bien plus que de
magnifiques instantanés ; elles révèlent de nouvelles propriétés physiques de
l’Univers grâce aux capacités d’observation inédites et uniques d’Euclid. Ces
secrets scientifiques sont détaillés dans un certain nombre d’articles connexes
publiés par la collaboration Euclid, mis à disposition demain sur arXiv (lien
ci-dessous), en même temps que cinq documents clés de référence sur la mission
Euclid.
Les premières découvertes mettent en évidence la capacité d’Euclid à rechercher
dans les régions de formation d’étoiles des planètes errantes, libres, dont la
masse est de quatre fois celle de Jupiter ; à étudier les régions externes des
amas stellaires avec un niveau de détail sans précédent ; et à cartographier
différentes populations d’étoiles pour étudier comment les galaxies ont évolué
au fil du temps. Elles révèlent comment le télescope spatial peut détecter des
amas stellaires individuels dans de lointains groupes et amas de galaxies ;
identifier une riche moisson de nouvelles galaxies naines ; voir la lumière des
étoiles arrachées à leurs galaxies parentes – et bien plus encore.
Euclid a produit ce premier catalogue en une seule journée, révélant plus de 11
millions d’objets en lumière visible et 5 millions d’autres en lumière
infrarouge. Ce catalogue a donné lieu à d’importantes nouveautés scientifiques.
« Euclid démontre l’excellence européenne aux frontières de la science et en
matière de technologie de pointe, tout en étant une belle vitrine de
l’importance des collaborations internationales », déclare Josef Aschbacher,
directeur général de l’ESA. « La mission est le résultat de nombreuses années de
travail acharné de scientifiques, ingénieurs et industriels à travers l’Europe
et de membres du consortium scientifique Euclid dans le monde entier, tous
réunis par l’ESA. Ils peuvent être fiers de cette réussite – ces résultats ne
sont pas un mince exploit pour une mission aussi ambitieuse dans un domaine de
science fondamentale aussi complexe. Euclid débute seulement son périple
passionnant pour cartographier la structure de l’Univers. »
Présentation des images :
Lien vers les images :
https://www.esa.int/Science_Exploration/Space_Science/Euclid/ESA_s_Euclid_celebrates_first_science_with_sparkling_cosmic_views
En
voici quelques-unes : (crédit consortium Euclid).
|
Galaxie spirale NGC 6744.
Ici,
Euclid capture NGC 6744, l'une des plus grandes galaxies spirales
au-delà de notre région locale de l'espace. C'est un exemple typique
du type de galaxie qui forme actuellement la plupart des étoiles
dans l'Univers proche, ce qui en fait un merveilleux archétype à
étudier avec Euclid Les observations d'Euclid permettront aux
scientifiques non seulement de compter les étoiles individuelles au
sein de NGC 6744, mais également de tracer la distribution plus
large des étoiles et de la poussière dans la galaxie, ainsi que de
cartographier la poussière associée au gaz qui alimente la formation
de nouvelles étoiles.
NGC
6744 se trouve à 30 millions d'al dans la constellation du Paon. |
Les
scientifiques d'Euclid utilisent cet ensemble de données pour comprendre comment
la poussière et le gaz sont liés à la formation d'étoiles ; cartographier la
façon dont différentes populations stellaires sont distribuées dans les galaxies
et où les étoiles se forment actuellement ; et démêler la physique derrière la
structure des galaxies spirales, quelque chose qui n'est toujours pas
entièrement compris après des décennies d'études. La structure spirale est
importante dans les galaxies, car les bras spiraux se déplacent et compressent
le gaz pour favoriser la formation d'étoiles (dont la plupart se produit le long
de ces bras). Cependant, le rôle exact des spirales dans la coordination de la
formation d'étoiles en cours reste flou.
Comme
les « éperons » (spurs en anglais) mentionnés précédemment le long des bras de
NGC 6744 ne peuvent se former que dans une spirale suffisamment forte, ces
caractéristiques fournissent donc des indices importants sur les raisons pour
lesquelles les galaxies ont l'apparence et le comportement qu'elles ont.
L'ensemble de données permettra également aux scientifiques d'identifier des
amas de vieilles étoiles (amas globulaires) et de rechercher de nouvelles
galaxies naines autour de NGC 6744. En fait, Euclid a déjà trouvé une nouvelle «
galaxie satellite naine » de NGC 6744 - une surprise étant donné que cette
galaxie a été intensivement étudiée dans le passé.
L’image Euclid de
l’amas de
galaxies Abell 2390 révèle plus de 50 000 galaxies et est une
belle illustration de l’effet de lentille gravitationnelle avec des
arcs courbes géants sur le fond du ciel –certains sont en fait de
multiples vues d’un même objet lointain. Euclid utilisera ces effets
de lentille comme technique clé pour étudier l’Univers sombre, en
mesurant indirectement la quantité et la distribution de matière
sombre dans les amas de galaxies et ailleurs. Les scientifiques
d’Euclid étudient également comment la masse et le nombre d’amas de
galaxies ont changé au fil du temps, révélant ainsi davantage sur
l’histoire et l’évolution de l’Univers. |
Cette
image époustouflante met en scène
Messier 78,
une pouponnière d’étoiles très lumineuse enveloppée de poussière
interstellaire.
Euclid
a scruté en profondeur cette pouponnière à l’aide de sa caméra
infrarouge, exposant pour la première fois des régions cachées de
formation d’étoiles, cartographiant ses filaments complexes de gaz
et de poussière avec un niveau de détail sans précédent, et
découvrant des étoiles et des planètes nouvellement formées.
Dans
le haut de l’image : NGC 2071. |
Les
instruments d’Euclid peuvent détecter des objets ayant seulement quelques fois
la masse de Jupiter, et ses « yeux » infrarouges révèlent plus de 300 000
nouveaux objets rien que dans ce champ de vision. Les scientifiques utilisent ce
jeu de données pour étudier la quantité et la fraction d’étoiles et d‘objets
plus petits (substellaires) trouvés ici – des éléments clés pour comprendre la
dynamique de la formation et de l’évolution des populations d’étoiles au fil du
temps.
D’autres à voir :
Abell 2764
(et étoile brillante) ; le groupe
de la Dorade ;
À propos d’Euclid
Euclid est une mission
européenne, construite et opérée par l’ESA, avec des contributions de la NASA.
Le consortium Euclid – composé de plus de 2000 scientifiques issus de 300
instituts répartis dans 15 pays européens, aux États-Unis, au Canada et au Japon
– est chargé de la réalisation des instruments scientifiques et de l’analyse des
données scientifiques. L’ESA a sélectionné Thales Alenia Space comme maître
d’oeuvre de la construction du satellite et de son module de service, et Airbus
Defence and Space a été choisi pour développer le module de charge utile, dont
le télescope. La NASA a fourni les détecteurs du Spectro-photomètre Proche
Infrarouge, NISP. Euclid est une mission de classe moyenne du programme Cosmic
Vision de l’ESA.
POUR ALLER PLUS LOIN :
ESA's Euclid celebrates first science with sparkling cosmic views
Le nouveau télescope spatial Euclid dévoile 5 images extraordinaires de
l’Univers
La mission Euclid sur votre site préféré.
CHANG’E-6 :.
LA SONDE S’ST POSÉE SUR LA FACE CACHÉE DE LA LUNE.
Comme annoncée dans
les derniers astronews,
la sonde chinoise Chang’e-6 s’est posée sans encombre le 2 Juin 2024, dans le
cratère Apollo de la face cachée de la Lune.
La dernière fois je vous avais annoncé la surprise, un petit rover fait partie
de l’expédition, l’Agence Spatiale Chinois a diffusé une photo de ce rover monté
sur le côté de la sonde que vous pouvez voir sur la photo ci-contre.
Il est dans le cercle rouge.
Crédit : CNSA
Alors que s’est-il passé ?
Quelques jours après son lancement, la sonde s’est placée en orbite lunaire et a
orbité notre satellite pendant quelques semaines pour étudier le point
d’atterrissage et finalement, la sonde s’est parfaitement posée dans ce cratère
situé dans
l’immense bassin Aitken
(2500 km de diamètre) situé vers le Pôle Sud lunaire.
Elle est allée rejoindre sa collègue
Chang’e-4
déjà présente sur la face cachée avec un petit rover.
Vidéo de l’atterrissage :
vidéo :
autres vidéos de l’alunissage :
TIMELAPSE! China Chang'e-6 Lunar Landing
La mission de Chang’e-6 est clairement de
ramener les premiers
échantillons de la face cachée de la Lune.
Et peut-être résoudre la mystérieuse question de la différence d’aspect entre
les deux faces
On rappelle que la Lune est synchronisée c’est-à-dire qu’elle présente toujours
la même face vers nous due aux effets de marée.
Attention, cela ne VEUT PAS DIRE que la Lune ne tourne pas, au contraire, elle
tourne, sinon on verrait toues ses faces. Vous n’en n’êtes pas persuadé, alors
faites un petit dessin ! .
Cela remonte-t-il à la période de formation ou à l’influence gravitationnelle de
la Terre ou à ???
La prise d’échantillons (2 kg en principe) devrait avoir lieu ces jours-ci
suivie d’un départ pour rendez-vous avec l’orbiteur qui réceptionnera le
container d’échantillons, puis départ vers la Terre pour récupération sur le sol
chinois vers la fin Juin.
Voir la
séquence complète
de la mission (en chinois !).
Pendant ce temps-là, le mini rover devrait explorer la zone d’atterrissage.
Bravo à nos amis Chinois si tout se passe comme prévu. Ce serait une première
mondiale !
POUR ALLER PLUS LOIN :
China lands Chang'e 6 sample-return probe on far side of the moon, a lunar
success
La sonde chinoise
lancée début mai a atterri sur la face cachée de la Lune
MARS 2020 :.LE PRÉLÈVEMENT QUE L’ON ATTENDAIT ENFIN !
Le courageux rover martien persévérance continue son petit bonhomme de chemin
sur les bords du cratère Jezero et il procède de temps en temps à des
« carottages » du sol. Ces échantillons sont en partie déposés sur le sol
martien pour une éventuelle récupération future et aussi stockés dans le rover
lui-même (on ne met pas tous les œufs dans le même panier !).
Il
se trouve que récemment (11 Mars 2024) il a procédé à son 24ème
prélèvement sur la roche baptisée « Bunsen Peak » (en souvenir du parc
Yellowstone) et là,
bingo !
Cet échantillon analysé par les instruments de bord a montré qu’il avait
séjourné de façon très prolongée dans un milieu aqueux.
Comme l’indiquera plus tard K Farley le responsable scientifique de la mission :
c’est le genre de roche
que l’on a toujours espéré trouver dans Jezero ». ce genre de roches sur
Terre est créé dans de l’eau et sont propices à l’habitabilité.
Crédit NASA/JPL Caltech/ASU/MSSS
Une
image animée gif
du forage.
Vue de l’échantillon pris à Bunsen Peak le 11 Mars 2024.
Image prise par la CacheCam (Sampling and Caching System Camera) située sous le
ventre du rover.
Crédit NASA/JPL Caltech
Avant le carottage la caméra SuperCam et le spectromètre X de l’instrument PIXL
du rover ont analysé la roche qui est particulièrement riche en carbonates.
Dans l’ensemble cette roche est composée de approx. 75% de carbonates liés
ensemble par de la silice pure. Ce qui apparemment est important pour retenir
une biosignature. Cette roche se serait formée dans un ancien lac.
Maintenant que l’on commence à avoir de nombreux
échantillons récoltés
au cours de ces trois années, il faudrait penser à les
ramener sur Terre
pour analyse !
Et c’est là que le bât blesse !!!!
En effet on n’est pas encore clair sur comment on va ramener ces échantillons
(on arrive à les retrouver sur le sol d’ailleurs !!!)
Il y avait bien
une mission NASA/ESA mais
….
Puis
Elon Musk a proposé
d’aller les chercher.
Bref ce n’est pas encore mûr !
Vidéo du
prélèvement :
https://youtu.be/0EMy3vs-UbM?list=PLTiv_XWHnOZoOvPaG7fOB50yhR7Lb0lsX
POUR ALLER PLUS LOIN :
Traces de vie sur
Mars : Perseverance a-t-il enfin trouvé le Graal ?
Rock Sampled by NASA’s Perseverance Embodies Why Rover Came to Mars
Perseverance’s View of ‘Bunsen Peak’
Perseverance’s ‘Bunsen Peak’ Sample
SpaceX Starship to save failed Mars Sample Return mission
BEPICOLOMBO :.PROBLÈME DE PROPULSION.
La navigation spatiale n’est pas un long fleuve tranquille, la sonde ESA/JXA
dédiée à l’étude de Mercure et partie en 2018 a des problèmes de propulsion au
niveau du module de transport MTM.
En effet la propulsion a drastiquement baissé, elle a été réduite de 90% ! alors
qu’on a besoin d’elle pour une manœuvre cruciale de changement d’orbite pour une
assistance gravitationnelle.
La sonde est à approx 200 millions de km de la Terre. Et est proche de Mercure.
On sue à grosse gouttes à Darmstadt, au centre de contrôle de l’ESA.
Il semble que le problème soit en partie résolu, on aurait recouvré une grande
partie de la puissance, mais ce n’est pas satisfaisant, car la cause est encore
inconnue et on ne sait pas ce qui peut se passer dans le temps.
Si la puissance actuelle se maintient, on peut envisager avec optimisme la
poursuite de la mission avec insertion mercurienne en Décembre 2025.
Comme le dit l’ESA dans un communiqué :
L'impact à long terme sur la mission est incertain !!
POUR ALLER PLUS LOIN :
Glitch on BepiColombo: work ongoing to restore spacecraft to full thrust
de l’ESA
The BepiColombo Mission To Mercury is Losing Power
À 196 millions de
km de la Terre, la sonde BepiColombo a un problème
Tout sur la mission BepiColombo
sur votre site préféré.
LE SOLEIL :.ENCORE DES AURORES !
Décidément, ce
mois de Mai 2024 aura été très prolifique en aurores dans nos latitudes.
Après les photos
des
dernières
astronews
diffusées la dernière fois,
C’est Philippe
Morel de la SAF qui nous régale avec ses dernières œuvres aurorales dont ce
panorama !
Ici, à 40km de la
frontière belge nous étions sous l'ovale auroral et sous un ciel à la fois
dégagé et exempt
d'humidité ce qui est capital pour le succès des manips au fish eye.
Nuit du 10 au 11
Mai 2024. Crédit P Morel
Plus de détails
sur ces images sur :
http://www.astrosurf.com/obscf/ARTICLES/AURORE20240510.html
POUR ALLER PLUS LOIN :
Qu'est-ce qu'une
aurore boréale ?
Les aurores de ce
mois de mai figurent peut-être parmi les plus intenses des 500 dernières années
LES PLANÈTES ERRANTES : ON EN DÉCOUVRE DE PLUS EN PLUS.
Tout d’abord qu’est-ce que c’est une
planète errante
ou flottante ou vagabonde ? (en anglais rogue planet ou wandering planet).
C’est difficile à imaginer, mais c’est
une planète qui ne
tourne autour d’aucune étoile !
Évidemment on se pose la question sur leur formation, ont-elles été chassées de
leur système stellaire par le passage d’étoiles massives ou n’ont-elles jamais
appartenu à un quelconque système solaire ou ???
Se baladant ainsi dans l’espace, elles sont bien sûr froides et donc
difficiles à détecter.
Mais la technique des
microlentilles gravitationnelles permet de les mettre au jour.
C’est quoi la technique des microlentilles ?
C’est similaire à la technique des lentilles gravitationnelles, c’est-à-dire que
ces deux phénomènes sont causés par la déviation de la lumière par un objet
massif, comme une galaxie ou une étoile, agissant comme une lentille
gravitationnelle.
Il y a alors amplification du flux lumineux qui donne naissance à différentes
figures (anneaux etc..)
Cette déviation courbe les rayons lumineux et déforme l'image de l'objet
derrière l'objet massif (ou la source).
Mais
il y a une différence, l’effet lentille gravitationnelle est un phénomène à
grande échelle, où des galaxies et amas de galaxies sont mis en jeu ; alors que
l’effet microlentille
concerne des étoiles ou des planètes individuelles.
L’effet sur la luminosité dure moins longtemps (quelques heures ou jours) que
pour l’effet lentille gravitationnelle (quelques jours ou semaines).
Néanmoins, l’effet microlentille donne naissance à un pic de luminosité comme on
le voit sur cette illustration.
Le
télescope spatial Euclid
localisé en
L2 du système soleil-Terre,
est un instrument typique qui utilise cette technique.
Document IAP
Justement c’est Euclid qui vient de détecter sept nouvelles planètes errantes
(elles avaient l’avantage d’être un peu chaudes).
Une des questions que l’on peut se poser concernant ces planètes, froides et
isolées, peuvent-elles supporter la vie ?
Ça parait difficile, pourtant on imagine des cas où ce serait possible. De même
peuvent-elles nous en apprendre sur la formation des système planétaires ?
Les récentes découvertes se trouvent toutes dans la nébuleuse d’Orion, une
voisine située à 1500 al de nous.
Elles sont énormes, 4 fois la masse de Jupiter et parmi les plus grosses
découvertes.
La nébuleuse d’Orion étant une pouponnière d’étoiles, ces planètes errantes ont
pu être éjectées lors de la formation de ces systèmes stellaires. On va
continuer à étudier leur trajectoire et dynamique pour en apprendre plus sur ces
êtres bizarres.
Le JWST s’y met aussi et est sur la piste de nombreuses planètes errantes,
affaire à suivre.
De même que le
télescope spatial TESS
qui vient d’en découvrir aussi grâce à cette technique de microlentille.
Le
télescope spatial
Nancy-Grace-Roman,
qui devrait être lancé bientôt, sera équipé d’un instrument dédié à la recherche
de planètes par microlentille gravitationnelle.
POUR ALLER PLUS LOIN :
More Rogue Planets Recently Discovered in Our Galaxy
Pairs of rogue planets found wandering in the Orion Nebula
Orphelines à
jamais: Euclid découvre de nouvelles planètes sans étoile
Découverte d’une
planète vagabonde aussi lourde que 10 Terres
par TESS
Recherche de planètes par microlentille
document iap
Détection d’exoplanètes par effet de microlentille gravitationnelle
Comment la matière agit sur la lumière : Lentilles gravitationnelles
par Jean-Marc Le Goff, SPP, CEA Saclay
LES PARTICULES : UNE 5ème FORCE FONDAMENTALE POSSIBLE ?
De nouvelles expériences au LHCb du CERN semblent indiquer, suivant une annonce
aux rencontres de Moriond, une violation potentielle du principe de
« l’universalité de la saveur des leptons ».
Cette phrase énigmatique nécessite quelques explications de texte :
LHCb :
si on connait les « grandes » expériences du LHC (Large Hadrons Collider) comme
ATLAS ou CMS, on connait moins les « petites » comme le LHCb, qui étudie
asymétrie matière-antimatière. Le « b » vient du quark b (beauty ou bottom), une
particule élémentaire. Installation principalement pour étudier l’antimatière.
La collaboration LHCb regroupe environ 800 scientifiques venant de 54 instituts
et universités et de 15 pays.
Les hadrons, comme neutrons et protons, sont généralement composés de deux ou
trois quarks,
particules élémentaires.
Proton = 2 up et un down neutron = 2 down et un up
Ce sont des fermions (par opposition aux bosons), ils ont pour spin ½.
Ils ont aussi plusieurs « saveurs » quantiques :
·
Up/Down
·
Charme/Strange
·
Top (ou Truth)/Bottom (ou beauty)
Rencontres de Moriond
: Les Rencontres de Moriond sont une série de conférences internationales
annuelles consacrées à la physique fondamentale. Elles se déroulent chaque année
dans la station de ski de La Thuile, en Italie, et rassemblent des chercheurs de
renommée mondiale pour discuter des dernières découvertes et des nouvelles idées
dans divers domaines de la physique. L'atmosphère des Rencontres est décrite
comme étant agréable, détendue et conviviale, on dirait « cool », favorisant des
discussions scientifiques approfondies et une collaboration fructueuse entre les
participants.
Universalité de la saveur des leptons :
L'une des prédictions du
Modèle Standard
de la physique des particules est l'universalité de la saveur des leptons. Cela
signifie que les forces fondamentales agissent de la même manière sur toutes les
générations de leptons, des particules légères comme les électrons, les muons et
les taus.
Au cours de la dernière décennie, plusieurs expériences, dont LHCb, ont observé
des anomalies dans les désintégrations des leptons qui pourraient indiquer une
violation de l'universalité de la saveur des leptons. Si ces résultats étaient
confirmés, cela signifierait que le Modèle Standard est incomplet et qu'il
existe une nouvelle physique à découvrir.
Alors que s’est-il passé au LHCb ?
Les mesures ont comparé deux types de désintégrations des quarks de saveur
« beauty ». l’une concerne l’électron l’autre le muon (en termes simples :
similaire à un électron très massif)
Le Modèle Standard prévoit que la désintégration de ces leptons devrait se
produire avec la même probabilité. Le rapport des probabilités de désintégration
devrait donc être proche de l’unité.
Or, ces mesures semblent indiquer une « anomalie », un écart de la valeur
attendue, mais seulement avec une précision de 3 écarts types (0,1%) pas assez
précis pour nos physiciens des hautes énergies, il faut au moins 5 sigmas.
Image : Wiki
Si cela devait se confirmer,
cela impliquerait un
nouveau processus physique, comme l'existence de nouvelles particules ou
interactions fondamentales, explique le professeur Chris Parkes, de l'université
de Manchester et porte-parole de LHCb au CERN.
De nouvelles expériences sont prévues pour améliorer la précision des mesures
avec une amélioration des capteurs.
Des expériences similaires ont aussi eu lieu avec le détecteur ATLAS en Mars
2024 qui
semblent confirmer
par contre l’universalité de la saveur leptonique mais avec une faible marge
d’erreur.
Alors que penser ? Plus de mesures afin d’atteindre 5 sigmas !
En conclusion :
L'expérience LHCb au CERN sur l'universalité de la saveur des leptons est
importante pour plusieurs raisons :
1. Elle teste l'une des pierres angulaires du Modèle Standard de la physique des
particules.
Le Modèle Standard est une théorie incroyablement réussie qui décrit les
particules fondamentales de l'univers et les forces qui les régissent. L'une des
prédictions du Modèle Standard est
l'universalité
de la saveur des leptons. Cela signifie que les forces
fondamentales agissent de la même manière sur toutes les générations de leptons,
des particules légères comme les électrons, les muons et les taus.
2. Des résultats intrigants suggèrent une
possible violation de
l'universalité de la saveur des leptons.
Au cours de la dernière décennie, plusieurs expériences, dont LHCb, ont observé
des anomalies dans les désintégrations des leptons qui pourraient indiquer une
violation de l'universalité de la saveur des leptons. Si ces résultats étaient
confirmés, cela signifierait que le
Modèle Standard est
incomplet et qu'il existe une nouvelle physique à découvrir.
3. Une découverte de nouvelle physique pourrait révolutionner notre
compréhension de l'univers.
La découverte d'une nouvelle physique au-delà du Modèle Standard serait une
révolution majeure pour la science. Cela pourrait nous aider à
comprendre la nature de
la matière noire et de l'énergie noire, à unifier les forces
fondamentales et peut-être même à découvrir de nouvelles dimensions de
l'espace-temps.
4. L'expérience LHCb est à la pointe de la recherche en physique des particules.
LHCb est un détecteur de particules sophistiqué situé au Grand collisionneur de
hadrons (LHC) du CERN. Il est capable de collecter des données sur des
collisions de particules à des énergies sans équivalent, ce qui lui permet de
sonder les lois de la nature avec une précision sans précédent.
5. Les résultats de LHCb ont un impact profond sur notre compréhension de
l'univers.
Les recherches de LHCb ont déjà conduit à un certain nombre de découvertes
importantes, y compris la première observation d'un pentaquark et
la mesure la plus
précise de la durée de vie du neutron. Les futurs résultats de LHCb
pourraient avoir un impact encore plus profond sur notre compréhension de
l'univers.
Les résultats de cette expérience sont attendus avec impatience par les
physiciens du monde entier.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le modèle de la physique des particules à l’aube d’une révolution ?
à
lire absolument.
De récentes expériences du CERN soutiennent l’existence d’une cinquième force
fondamentale
Nouveau résultat intriguant de l'expérience LHCb au CERN
Universalité de la saveur leptonique
L’équilibre
délicat des saveurs des leptons
Test of lepton universality in beauty-quark decays
LHCb présente un
nouveau test de l'universalité de la saveur leptonique
Mais où est donc passée l’antimatière ? :
CR de la conférence SAF de MH Schune du 14 Oct 2015
La découverte
d’une nouvelle force de la nature ? Les physiciens s’en rapprochent
Au FermiLab on se pose aussi des questions.
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE 06/2024 MAJORANA.
Superbe numéro de Pour la Science dans son édition de Juin 2024, deux articles
de base sont consacrés aux particules de type « Majorana ».
Ces particules imaginées par le célèbre et mystérieux physicien Ettore Majorana
seraient leur propre antiparticule (le photon est une particule Majorana).
Voici les deux articles consacrés ainsi que le début de ceux-ci, pris sur le
site du magazine :
Sur la trace des
particules de Majorana
Dans les années
1930, le physicien italien Ettore Majorana imagina un type de particules qui
seraient leurs propres antiparticules. Ces « particules de Majorana » n’ont pas
été trouvées à ce jour. Elles n’en restent pas moins activement recherchées car
elles entretiennent un lien étroit avec la matière noire. Elles inspirent de
plus le développement des ordinateurs quantiques. En manipulant des nanofils ou
de minces couches de graphène, les chercheurs espèrent créer des quasiparticules
de Majorana, capables de protéger des perturbations les fragiles qubits des
calculateurs quantiques.
Particules de
Majorana : l’atout fantôme des ordinateurs quantiques ?
Une piste pour
construire des ordinateurs quantiques robustes aux erreurs consiste à faire
porter l’information par des quasi-particules de Majorana, des comportements
collectifs d’électrons dans des matériaux bidimensionnels. Ce domaine de
recherche a cependant connu de nombreux revers, avec des « découvertes »
infirmées a posteriori. Pessimisme, prudence, optimisme… de nombreux sentiments
se mêlent dans cette quête semée d’embûches. Pour comprendre la situation
actuelle, et à la lumière de progrès récents, Zack Savitsky dresse un panorama
de la chasse à ces quasi-particules si difficiles à obtenir.
Bien entendu il y
a d’autres articles astro intéressants comme :
L’énigme du titane
lunaire expliquée
Pourquoi le titane
se retrouve-t-il principalement sur la face visible de la Lune ? Selon une
hypothèse proposée en 2022, au départ, quand la Lune était encore un océan de
magma, la distribution du titane était homogène. Mais celui-ci a été déplacé
vers la face visible à la suite d’une collision gigantesque avec un astéroïde
lorsque le manteau en cours de cristallisation était en train « se retourner »,
c’est-à-dire que les éléments lourds, comme le titane, remontaient vers la
surface après avoir migré vers le noyau. Un scénario qui semble aujourd’hui
confirmé par une étude du champ gravitationnel de la Lune menée par Adrien
Broquet, chercheur au Centre allemand pour l’aéronautique et l’astronautique
(DLR), à Berlin, et ses collaborateurs.
L’énergie noire
a-t-elle évolué au cours du temps ?
a cosmologie est
dans une situation étrange. Avec de la matière ordinaire, de la matière noire,
de l’énergie noire et un soupçon d’inflation, il est possible de décrire la
dynamique de l’Univers depuis ses premiers instants jusqu’à aujourd’hui. Cette «
simplicité » fait le succès du modèle standard de la cosmologie, dont les
prédictions reproduisent de manière très satisfaisante nombre d’observations.
Mais, paradoxalement, les physiciens ne connaissent ni la nature de la matière
noire, ni celle de l’énergie noire, ni même l’origine de l’inflation – s’il y a
bien eu une phase inflationnaire ! Pour y remédier, ils traquent le moindre
indice pour trouver les pièces manquantes de leur puzzle cosmique. Et ils ont
peut-être mis la main sur un élément important. D’après l’analyse des données de
la première année d’opération du programme Desi (Dark energy spectroscopic
instrument), en combinaison avec les derniers relevés du fond diffus
cosmologique et des supernovæ, l’énergie noire ne serait pas une simple
constante cosmologique.
Et toutes les rubriques habituelles.
7,50€ bien investis !
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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