LES
ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 31/08/2025
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 10 Septembre
2025 (CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H
avec
Clotilde LAIGLE
Astrophysicienne
IAP sur «
LE TÉLESCOPE EUCLID À LA CONQUÊTE DE L'UNIVERS SOMBRE: PLONGÉE AU CŒUR DE LA
TOILE COSMIQUE »»
Réservation comme d’habitude à
partir du 10 Août 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : 15 Oct 19h « PHARAO,
UNE HORLOGE ATOMIQUE DANS L'ESPACE.! » avec
Didier MASSONNET Chef du projet Pharao au CNES
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
In Memoriam :.
Houston we have a problem, Jim is dead!!
(31/08/2025)
Starship
: le 10ème était le bon !
(31/08/2025)
JWST :.Il
revisite le célèbre champ profond !
(31/08/2025)
Ariane 6 :.2ème
vol commercial avec MetOp SG A1
(31/08/2025)
Mécanique Quantique :
Bohr/Einstein, qui a raison ?
(31/08/2025)
Les particules :
On a coupé un photon en deux !
(31/08/2025)
CERES
:
Un potentiel de vie ancienne
(31/08/2025)
Curiosity :.
Une optimisation constante de ses batteries !
(31/08/2025)
Un site Internet à découvrir
:.Une
visite de l’Observatoire de Greenwich.
(31/08/2025)
IN MEMORIAM :.HOUSTON WE HAVE A PROBLEM, JIM IS DEAD!
(31/08/2025)
C’est la fin d’une époque mes amis, un de mes héros Jim Lovell commandant de la
mission Apollo 13
est mort il y a quelques jours à l’âge de 97 ans.
Eh oui mes amis, Jim est décédé le 7 Août de cette année 2025 à l’âge de 97 ans.
C’était un des astronautes mythiques de la glorieuse époque Apollo.
C’était un aviateur de la Navy, en effet à cette époque on engageait des pilotes
comme astronautes.
Il a fait de nombreux séjours dans l’espace :
·
Gemini 7 avec F. Borman
·
Gemini 12 avec B. Aldrin
·
La célèbre mission Apollo 8 avec Borman comme commandant
·
Et enfin la triomphante mission Apollo 13 malgré les problèmes
Je crois que c’est le seul
astronaute à être aller
4 fois dans l’espace.
En fait je me trompais même si je pensais aux astronautes de la génération
Apollo, mais notre fidèle lecteur Philippe Picherit me signale :
« Bien d'autres astronautes américains ont "battu" ce chiffre. Ainsi, si l'on
regarde parmi les coéquipiers de Lovell dans le groupe 2 de la NASA, on note que
John Young a l'un des plus beaux palmarès avec 6 missions réparties sur trois
programmes différents : Gemini 3 et 10, Apollo 10 et 16, STS 1 et 9.
Les autres astronautes US ayant effectué 6 vols: Story Musgrave, James
Wetherbee, Michael Foale, Curtis Brown.
Et du côté soviétique et russe (toujours avec 6 vols): Serguei Krikalev, Youri
Malentchenko.
Le top avec 7 vols (le record) : les américains Jerry Ross et Franklin
Chang-Diaz. »
M
Bref nous perdons encore un héros !
Crédit photo : NASA domaine public.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La vie de J Lovell chez Wikipedia.
« Houston, nous avons un problème » : Jim Lovell est mort-
Le Parisien
Revoir le film sur Apollo 13 avec T Hanks pour revivre cette épopée.
STARSHIP : LE 10ème ÉTAIT LE BON !
(31/08/2025)
Finalement le Starship 10 a bien fonctionné, après divers échecs qui ont permis
à chaque fois d’améliorer les performances.
Le booster super heavy est bien rentré sur terre (sur mer dans le golfe du
Mexique) malgré l’extinction de l’un de ses 33 moteurs et le Starship lui-même
(le deuxième étage) a effectué un amerrissage en douceur dans l’océan Indien.
Mission accomplie, voyons maintenant un peu plus en détail.
On se souvient du report des deux premières tentatives dus à une fuite d’Oxygène
liquide et du mauvais temps, mais ce 27 août 2025 était le bon.
Le super heavy (petit nom : booster 16) a bien plongé dans la mer et SpaceX a pu
procéder à quelques essais ON/OFF des moteurs.
Quant au Starship lui-même (ship 37 de type v2 pour les intimes), il a
parfaitement survécu à sa rentrée atmosphérique malgré la détérioration de ses
ailettes de contrôle ; il a pu aussi,
mettre en orbite des maquettes de Starlink que l’on a pu voir en direct.
Impressionnant !
|
Décollage !
Une autre vue
du lancement. Crédit : SpaceX |
Les 33 moteurs : 3 au centre, 10 autour de ces derniers et 20 de la
partie extérieure. Crédit : E Musk |
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Durant ce vol-test, SpaceX a déployé une fois en orbite 8 maquettes
taille réelle des satellites Starlink que l’on voit ici dans la
coiffe.
Capture d’écran SpaceX |
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On voit ici sous un autre angle ces satellites en train d’être
éjectés e la coiffe. D’ailleurs un s’est cogné en sortant sans
endommager la mission.
Capture d’écran SpaceX |
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La coiffe est vide, on voit même le sommet d’un des réservoirs
d’ergols.
Les faux satellites one été mis en orbite correctement
Capture d’écran SpaceX
|
Le
plan de vol
a été particulièrement bien respecté.
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Les ailettes de contrôle subissent l’effet de la rentrée dans
l’atmosphère.
On note de petites détériorations (points chauds). Certaines tuiles
avaient été enlevées à des fins d’études.
Capture d’écran SpaceX |
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Starship 10 effectue correctement sa manœuvre et amerrit dans
l’océan Indien au bon endroit
devant une
caméra-bouée installée à cet effet. Les moteurs centraux ont
tous fonctionné sauf 1. Seuls 2 moteurs ont été utilisés pour
l’amerrissage.
Il FAUT voir la vidéo, c’est
époustouflant
Capture d’écran SpaceX |
Tous les principaux objectifs ont été atteints, on attend le vol 11 avec
impatience.
En plus, un autre beau succès de SpaceX, sa fusée Falcon 9 a été réutilisée pour
la
trentième fois de suite !!
Vidéos :
https://youtu.be/luETMWgYZFs
vidéo 10 min
Video splashdown :
https://youtu.be/O0lhaV4Qryw
1 min ou 4 min :
https://youtu.be/RJxTodUcUuM
https://youtu.be/gZiMbjZERNU
version longue de la mission complète.
POUR ALLER PLUS LOIN :
SpaceX : dans l’ombre du Starship, le Falcon 9 continue d’impressionner
Le booster de la fusée Starship réussit son retour sur Terre, mais zappe sa
fameuse pirouette
Le Starship a réussi à survivre dans l’atmosphère, mais a pris de sacrés dégâts
Ces 5 détails que vous avez ratés avec le vol de la fusée Starship
Après le 10e vol de la fusée Starship, 19 photos spectaculaires retraçant le
succès de SpaceX
Le vaisseau spatial de SpaceX termine sa mission avec succès lors de son 10e vol
d'essai
SpaceX bouleverse l’aérospatial avec le moteur Raptor 3 imprimé en 3D
SpaceX's giant Starship Mars rocket nails critical 10th test flight in stunning
comeback
Starship brings the heat in fiery Flight 10 launch video from SpaceX
JWST : IL REVISITE LE CÉLÈBRE CHAMP PROFOND !
(31/08/2025)
Vous vous souvenez tous de l’immense succès qu’avait eu à l’époque Hubble avec
la publication d’une photo du champ profond (HDF
Hubble Deep Field).
Concernant le HDF, cette mythique image datant de Décembre 1995 est la
composition de 342 images individuelles par la caméra grand champ (Wide Field
and Planetary Camera 2 ou WFPC2) pendant dix jours consécutifs.
Chaque image a été exposée entre 15 et 40 minutes, des images furent prises en
UV, bleu, rouge et et IR et ensuite recomposée en une image couleur.
Le champ couvert par la caméra est approximativement 1/30 de la pleine lune
(approximativement : 1 minute d'arc) c'est à dire quand même un champ
relativement petit et que voit-on à perte de vue : des galaxies et des galaxies.
C'est un échantillon représentatif du ciel, qui fait découvrir plus de 1000
galaxies dans tous les stades d'évolution. Les plus faibles sont de magnitude
30!
Dans les années 2004 on a voulu pousser encore plus loin et le site de Hubble
fournit maintenant ce qu'on appelle
HUDF
, (Hubble Ultra Deep Field). qui pénètre encore plus loin dans le passé.
Il correspond à des mesures faites entre septembre 2003 et janvier 2004 et
totalisant près de 1 million de secondes de temps.
Eh bien le Webb a voulu
revisiter cette zone
de l’Univers.
Cette image de cette classique zone mythique a été obtenue grâce à la caméra
MIRI (Mid Infra Red Instrument) dans les ondes IR les plus courtes pendant 100
heures, combinée avec la NIRCam (Near Infra Red Camera).
Ces observations « profondes » ont permis de mettre au jour
des milliers de
nouvelles galaxies, certaines datant même du début de l’Univers.
Dans cette image, on a assigné différentes couleurs à différentes longueurs
d’onde afin de rendre l’ensemble plus compréhensible.
·
Orange et rouge les longueurs d’onde IR les plus longues, ces galaxies possèdent
une plus grande concentration d’étoiles et une formation d’étoiles importantes
et peut être même un AGN (Active Galactic Nucleus) en leur centre.
·
Les galaxies en blanc-vert sont particulièrement lointaines et possède un grand
redshift qui justement va vers le blanc et le vert
·
En bleu et cyan, les galaxies émettant dans l’IR moyen dans les longueurs d’onde
les plus courtes.
CRÉDIT :
ESA/Webb, NASA & CSA, G. Östlin, P. G. Perez-Gonzalez, J. Melinder, the JADES
Collaboration, M. Zamani (ESA/Webb)
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le JWST revisite le célèbre « Ultra Deep Field » du télescope Hubble
Tout sur le JWST sur planetastronomy.
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
ARIANE 6 :.2ème VOL COMMERCIAL AVEC MetOp SG A1.
(31/08/2025)
Le 12 Août 2025 (heure locale) le nouveau lanceur Ariane 6 dans sa version 2
boosters et partant de Kourou a mis sur orbite le satellite de 4 tonnes
MetOp-SG-A1 (MetOp = Meteorological Operational et SG = Second Generation).
Il est fabriqué par Airbus Defence and Space
Nous avons déjà évoqué
ce lanceur.
Il se compose de trois parties :
·
Les deux ou quatre boosters solides. (P120C)
·
L’étage principal (Vulcain 2.1 avec H2 et O2 cryogéniques)
·
L’étage supérieur (Vinci H2 et O2 réallumable)
C’est une nouvelle série de satellites météorologiques en orbite polaire
(héliosynchrone). Développée conjointement par l'ESA (Agence spatiale
européenne) et EUMETSAT (European Organisation for the Exploitation of
Meteorological Satellites)
Cette génération succède aux satellites MetOp de première génération.
Ces satellites de nouvelle génération sont conçus dès le départ avec un système
de « désorbitation
active » lorsque leur temps de vie sera écoulé. Un moteur sera allumé
afin de le précipiter dans l’atmosphère.
|
|
|
|
Décollage d’Ariane 6 avec MetOp SG A1
Crédit : CNES/ESA/Arianespace-ArianeGroup/Optique Vidéo CSG/S
Martin, 2025 |
MetOP SG A1 en train d’être monté dans la coiffe d’Ariane.
Crédit : Cnes, ESA, Arianespace, Optique Vidéo CSG |
Ce type de satellites comporte de nombreux instruments :
|
INSTRUMENT |
FONCTION PRINCIPALE
|
|
IASI-NG |
interféromètre atmosphérique de sondage dans l'infrarouge et gaz
trace. 8000 canaux. |
|
MWS |
Sondeur micro-ondes combiné (température, humidité, détection de
glace nuageuse) |
|
METimage |
Imagerie multispectrale (visible/infrarouge) de la couche nuageuse,
surfaces et températures |
|
3MI |
Radiométrie multi-angle, multi-pol. des aérosols et nuages |
|
RO Sounder |
Occultation radio pour profils atmosphériques verticaux |
|
Sentinel-5 |
Surveillance spectrale des polluants atmosphériques et gaz trace
pour le programme européen Copernicus. |

Cette
nouvelle version se compose en fait de satellites
fonctionnant par paire
(version A et version B le B1 devrait être lancée en 2026) et il est prévu trois
paires de satellites. Leurs instruments devant être complémentaires afin de
fournir des mesures haute résolution de la température, des précipitations, des
nuages et du vent, à des fins de prévisions météorologiques et d’étude du
climat.
Crédit : EUMETSAT
Les satellites d’observation de la Terre de l’ESA, comprennent notamment la
série des MTG/Meteosat
(MTG = Meteosat Third Generation) qui sont placés en orbite géostationnaire et
la série MetOp en
orbite polaire à 800 km d’altitude atteignant tous les points de la planète tous
les jours.
Leurs différentes
perspectives, permettent de disposer de deux types de missions
météorologiques.
Les premières données ont été recueillies par EUMETSAT.
C’est la première étape de la collaboration de
l'Europe au Joint Polar
Satellite System (JPSS) de la NOAA.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Arianespace lance avec succès le satellite Metop-SGA1 avec Ariane 6
Meteosat Third Generation
chez EUMETSAT et
à l’ESA.
MetOp-SG-A1 and Sentinel-5 ready for liftoff
Lancement du premier satellite MetOp-SG et de Sentinel 5A
Metop second generation
animation youtube
MÉCANIQUE QUANTIQUE : BOHR/EINSTEIN, QUI A RAISON ?
(31/08/2025)
RAPPEL
(Long !) :
Dans les années 1920–1930, la mécanique quantique venait d’être formulée. Elle
décrivait très bien les expériences à l’échelle microscopique… mais avec des
idées étranges, comme la
superposition d’états et le hasard fondamental.
En effet en mécanique quantique, un système peut être dans une
superposition de plusieurs états en
même temps
Cela a donné naissance au fameux débat entre Einstein et Bohr, connu sous le nom
d’interprétation de
Copenhague (ville dont Bohr dirigeait l’Institut de Physique), la plupart
ayant eu lieu pendant le congrès Solvay de 1927.
La position de Bohr (Interprétation de Copenhague)
La position d’Einstein
En résumé :
Ce qui a donné plus tard l’expérience de pensée du
chat de Schrödinger.

Imaginons une boite fermée contenant un chat incluant un mécanisme capable
d’empoisonner le chat, par exemple un système basé sur une désintégration
radioactive (aléatoire par essence).
Bohr (école de Copenhague)
“Tant que la boîte est fermée, le chat n’est ni mort ni vivant, il est dans une
superposition ‘mort+vivant’.
Ce n’est qu’au moment où on ouvre la boîte (mesure) que le chat ‘choisit’ un
état.
On ne peut pas savoir avant, et ce n’est pas parce qu’on ignore — c’est parce
que la nature elle-même n’a pas décidé.”
Einstein
“Voyons, c’est absurde !
Le chat est forcément soit mort, soit vivant avant qu’on ouvre la boîte.
Notre ignorance ne change pas la réalité.
Si on ne peut pas le prédire, c’est juste parce qu’on ne connaît pas tous les
détails cachés.
La théorie actuelle est donc incomplète.”
Ce duel a continué pendant des années, mais Bohr a toujours réussi à défendre la
mécanique quantique face aux attaques d’Einstein… jusqu’aux
inégalités de Bell,
qui ont en partie tranché.
LES INÉGALITÉS DE BELL.
Elles sont comme un test pour voir si la nature fonctionne selon les règles du
"bon sens classique" ou si elle suit vraiment la logique étrange de la mécanique
quantique.
Imaginez deux particules (par ex. photons) créées ensemble, puis séparées très
loin.
En mécanique quantique, elles peuvent être
intriquées : leurs
propriétés restent mystérieusement liées, peu importe la distance, donc plus
vite que la lumière par exemple.
En quantique, un système peut être dans une superposition de plusieurs
états en même temps.
Quand deux particules sont corrélées et en superposition, on obtient un état
intriqué (Quantum entanglement).
Dans le monde "classique", on penserait que chaque particule transporte juste un
petit carnet de notes avec toutes ses réponses prêtes à l’avance (ce qu’on
appelle variables cachées locales).
John Bell (physicien, 1964) a trouvé une inégalité mathématique qui doit être
respectée si :
Les particules ont des "instructions cachées" déterminées à l’avance.
Rien ne peut influencer instantanément ce qui se passe loin (principe de
localité).
Les expériences (depuis les années 1980 et surtout celles de 2015) montrent que
la nature viole ces inégalités.
Conclusion : l’une des deux idées "classiques" doit tomber :
Soit les particules n’ont pas de valeurs prédéterminées avant la mesure.
Soit il y a une influence instantanée à distance (mais sans transmission
d’information utilisable).
En termes très simples :
Les inégalités de Bell sont un détecteur de "quantique étrange".
Si elles sont violées, la nature ne peut pas être expliquée par un simple plan
caché et local — il y a un lien profond et non classique entre les particules.
Donc Bohr avait raison.
En conclusion :
Question annexe :
comment peut-on « fabriquer » des particules intriquées ?
Pour "fabriquer" des particules intriquées, il faut qu’elles interagissent d’une
certaine façon au départ ou qu’elles soient créées ensemble dans un état
quantique commun.
Voici les méthodes principales utilisées en laboratoire :
1. Création par un processus physique naturel
Désintégrations : certaines particules instables se désintègrent en deux
particules dont les propriétés sont liées par conservation (énergie, moment,
spin).
2. Intrication par interaction
Si deux particules interagissent fortement (collision, échange de photons,
couplage dans un champ commun), leur état quantique peut devenir intriqué.
Fin du rappel.
Récemment le MIT
(Massachusetts Institute of Technology) a réussi de son côté à prouver la nature
quantique de la physique.
Expérience basée sur les
fentes de Young
(ceux qui ont passé le Bac il y a quelques années s’en souviennent encore !)
C’est une expérience qui faisait passer par deux fentes deux faisceaux lumineux.
Sur un écran situé en face on observe des franges d’interférences, dues à la
diffraction. Cette expérience prouva la nature ondulatoire de la lumière.
Nos amis du MIT ont eu l’idée d’utiliser des atomes refroidis par Laser qui
étaient utilisés comme « fente » dans lesquelles on faisait passer des photos un
à un. Chaque photon passait par les deux fentes en
même temps !!!!!
Le résultat est des figures d’interférences ce qui confirme encore une fois la
dualité ondes-corpuscules. Il renforce aussi le principe d’incertitude.
Tous les détails dans les deux articles cités en référence plus bas.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le MIT tranche enfin le débat Einstein-Bohr sur la lumière quantique
Famous double-slit experiment holds up when stripped to its quantum essentials
article des scientifiques.
Bohr-Einstein Debate and the Copenhagen Interpretation
Intrication quantique : qu'est-ce que c'est ?
Une histoire de l’intrication quantique
en vidéo YouTube.
Les inégalités de Bell
YouTube
Sur ce site :
L'intrication quantique :
CR conf SAF (Cosmologie) d'Olivier Laurent du 11 Mars 2023
100 ans de MQ et intrication :
CR Aca des Sciences du 18 Avril 2023. (05/06/2023)
Téléportation quantique :
On progresse, atome par atome…. (12/05/2015)
Téléportation quantique :
Ça commence à marcher ! (11/01/2021)
LES PARTICULES : ON A COUPÉ UN PHOTON EN DEUX.
(31/08/2025)
Un photon, quanta de lumière élémentaire, était insécable, comme on le pensait.
Mais il semble bien que des chercheurs aient réussi,
non pas à le couper
physiquement, mais à « dissocier » ses propriétés quantiques.
Et en particulier ce que l’on appelle son moment angulaire orbital (OAM).
Le moment angulaire orbital (OAM) : lié à la façon dont son onde "tourbillonne"
en se propageant (la lumière tourne autour de son axe de propagation, semblable
à la Terre orbitant autour du Soleil).
L’OAM peut prendre plusieurs valeurs (1, 2, 3…). L’OAM est différent du spin lié
à la polarisation.
Qu’on fait les physiciens ?
Ils ont manipulé des photons individuels et ont réussi à transformer un seul
photon en état quantique superposé,
où il se comporte comme s’il avait été divisé en deux faisceaux avec des OAM
distincts. La somme des OAM des photons produits est bien égale à celle du
photon original.
C’est après des milliards de tentatives qu’ils ont réussi à produire quelques
photons « coupés ». Ceux-ci sont intriqués (reliés à distance comme par
télépathie).
Quel est l’intérêt ?
Ces nouvelles technologiques quantiques pourraient révolutionner les
communications sécurisées et le calcul haute performance.
On aboutirait ainsi à un cryptage « quantique » ultra sécurisé.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Des scientifiques ont cassé un photon en deux pour comprendre l'Univers
CERES : UN POTENTIEL DE VIE ANCIENNE
(31/08/2025)
Cérès pourrait devenir un modèle pour l'étude des mondes glacés du Système
solaire.
Comparable aux lunes telles qu'Encelade ou Europe, du fait de sa relative
proximité, elle offre un
terrain d'exploration plus accessible pour de futures missions spatiales.
De nouvelles études de la NASA semblent indiquer que
Cérès, corps froid actuellement, pourrait avoir disposé d'une source d’énergie
chimique durable pour son habitabilité dans le passé.
|
La planète naine Cérès vue par la sonde DAWN, la zone blanche est
constituée de sels provenant de l’énorme réservoir de saumure de
l’intérieur.
Crédit :
NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA |
Intérieur de Cérès montrant le transfert d’eau et de gaz du noyau
rocheux vers la réserve d’eau salée. Crédit :
NASA/JPL-Caltech |
Cette énergie chimique est capable d’alimenter des phénomènes de métabolisme
microbien.
Ce corps, le plus grand dans la ceinture principale d’astéroïdes, avait la
capacité de supporter au moins une vie unicellulaire simple. Lors de recherches
précédentes, les scientifiques de la mission avaient aussi mis au jour que Cérès
possédait des matériaux organiques carbonés.
Tout ceci ne veut pas dire que Cérès a abrité la vie, mais qu’elle en avait la
capacité.
L'interaction entre l’eau (chaude), les roches et les sels génère
de l’énergie chimique
— notamment dans des environnements riches en saumures et organiques. Ce type
d’énergie pourrait donc rendre certaines zones propices à des processus
prébiotiques ou même à une vie microbienne, au moins dans le passé (il y a 2,5
milliards d’années).
On pense que Cérès a eu une activité
cryovolcanique,
en particulier autour de formations comme des zones très brillantes telles
(Occator).
Aujourd’hui, ce corps est devenu plus froid, contenant plus de glace et moins
d’eau que dans le passé, la décomposition radioactive en son centre n’est pas
assez forte pour maintenir l’eau dans l’état liquide, mais seulement sous forme
d’eau salée (saumur).
Néanmoins, ce potentiel reste aujourd’hui spéculatif, mais toute la science
convergerait vers une Cérès
autrefois dynamique,
partiellement liquide, et qui pourrait encore cacher des zones où la vie
(ou des conditions propices à la vie) fut possible.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA: Ceres May Have Had Long-Standing Energy to Fuel Habitability
Core metamorphism controls the dynamic habitability of mid-sized ocean
worlds—The case of Ceres
l’article scientifique publié, à lire avec tous les details. (long et complexe)
Assessing Dwarf Planet Ceres’ Past and Present Habitability Potential
Intriguant: la planète naine Cérès constituée à 90% d'eau ?
CURIOSITY
:.UNE OPTIMISATION CONSTANTE DE SES BATTERIES.
(31/08/2025)
Depuis treize ans
que le rover Curiosity de la mission MSL parcourt la planète rouge, les
ingénieurs du JPL n’ont fait qu’apporter
amélioration et
programmes d’optimisation de l’énergie afin de d’allonger la vie du robot
prévu pour deux ans, je rappelle !
COMMENT CELA ?
Les panneaux solaires (sur Spirit et Opportunity par ex) n’auraient pas été
suffisants pour tous les outils du rover (10 en tout) ainsi que la poussière
déposée sur ceux-ci, il a fallu (comme pour Perseverance) trouver une solution
plus permanente et plus puissante.
La principale source d’énergie du rover est un générateur électrique au
Plutonium 238 (les RTG
: radioisotope thermoelectric generator)
dont la décroissance radioactive produit de la chaleur transformée en
électricité à l’aide de thermo couples.
L’électricité fournie charge les batteries de bords.
Or tout corps radioactif décroit dans le temps, le Pu 238 ayant une période
(demi-vie) de l’ordre de 88 ans, la perte de puissance au bout d’une douzaine
d’années n’est pas négligeable, il faut donc économiser l’énergie !
Normalement, Curiosity effectue ses taches les unes après les autres, on l’a
donc rendu Curiosity
multi taches afin d’optimiser ses batteries, par exemple il se déplace,
prend des photos et communique avec le JPL via un orbiteur en même temps, cela
permet de gagner du temps permettant au rover de passer en repos consommant très
peu d’électricité.
De plus les ingénieurs de la NASA ont fait que le rover décide de lui-même de
ses périodes de repos quand il a rempli ses taches. Cela aussi économise de la
batterie.
Enfin on a téléchargé de nombreuses
améliorations
logicielles allant dans le même sens. Il devient plus « intelligent » !
Tout cela participant à l’optimisation de l’énergie électrique.
Comme disent nos amis de la NASA : we do more science with less energy !!
Mais il reste quand même le problème des roues qui s’usent avec le temps, après
les 35 km parcourus sur Mars. Il semble que malgré quelques « trous » dans leur
revêtement elles fonctionnent correctement.
Tout ceci devrait donner une nouvelle jeunesse à notre brave émissaire terrien
su Mars.
LES GÉNÉRATEURS NUCLÉAIRES RTG.
Les générateurs RTG ou plutôt MMRTG (Multi-Mission
Radioisotope Thermoelectric Generator) transforment la chaleur produite par la
désintégration radioactive en électricité grâce à des thermocouples, ce qui va
charger une batterie.
L’isotope radioactif utilisé est le Plutonium 238, il perd lentement la moitié
de son « efficacité » tous les 88 ans.
L’électricité ainsi produite (approx 110 W) sert à alimenter les divers
instruments et aussi à réchauffer les circuits électroniques, il fait froid sur
Mars et dans l’espace !
Photo : MMRTG de Curiosity, 5 kg et 110 W au démarrage.
Crédit photo : NASA domaine public.
Le rover plus récent Perseverance est équipé du même générateur.
Pour les plus anciens d’entre nous, ils se rappellent certainement les sondes
Voyager qui sont maintenant très loin dans notre système solaire, elles
possèdent aussi un générateur au Pu 238 et fonctionnent toujours depuis 1977
!!!!
PRINCIPALES DÉCOUVERTES DE CURIOSITY.
La mission principale de Curiosity est de savoir
si Mars, dans le passé a
pu abriter la vie ou une forme de vie élémentaire.
Les scientifiques pensent en majorité que d’était le cas, mais il manque de
preuves directes.
En quelques mots qu’a découvert le rover ?
·
Des molécules organiques ont été découverts dans le sol et dans l’atmosphère
·
De même des concentrations inusuelles de
méthane
(produit essentiellement par la vie) ont été mises au jour.
·
Récemment sur les pentes du Mont Sharp des structures appelées
« box work »
découvertes indiquant probablement de l’eau en sous-sol
·
Des roches en
forme de « corail »
déposées par l’eau et érodées par le vent.
Curiosity, 13 ans sur Mars (26 Juillet 2025). Crédit :
NASA/JPL-Caltech (clic sur l’image)
Quelques vidéos/animations intéressantes :
https://science.nasa.gov/resource/curiosity-rover-3d-model/
super, vous pouvez tourner autour du rover
https://youtu.be/N9hXqzkH7YA
pour revoir l’atterrissage.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Mars Science Laboratory: Curiosity Rover
NASA’s Curiosity Mars Rover Takes a Last Look at Mysterious Sulfur
NASA’s Curiosity Mars Rover Starts Unpacking Boxwork Formations
Marking 13 Years on Mars, NASA’s Curiosity Picks Up New Skills
parti pour une mission de 2 ans, Curiosity fonctionne toujours (13 ans après)
Curiosity : comment la NASA rend sa sonde plus productive après 13 ans sur Mars
?
Parts of a Multi-Mission Radioisotope Thermoelectric Generator (MMRTG)
Dossier Curiosity sur ce site.
UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR : L’OBSERVATOIRE DE GREENWICH
(31/08/2025)
Notre ami Jean Claude Bercu de la SAF, nous signale ce site YouTube où l’on peut
voire en détail
l’Observatoire de Greenwich et le célèbre Musée maritime avec ses anciens
instruments.
The Royal Observatory is 350! A Guided Tour of the Prime Meridian, the Time
Ball, and Much More
Vidéo de 45 minutes avec malheureusement quelques minutes de pub çà et là, on
n’y peut plus rien !!!
Mais très intéressant.
Pour les anciens, ils se remémoreront avec Plaisir les visites que nous
effectuées là-bas il y a quelques temps.
Visite à Greenwich et à la RAS à Londres :
Compte rendu de la visite Octobre 2008
Visite SAF Cambridge et Greenwich sept 2011
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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