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Description générée automatiquementLES ASTRONEWS de planetastronomy.com:   

Mise à jour : 01/08/2025      BONNES VACANCES

   

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 10 Septembre 2025 (CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H    avec Clotilde LAIGLE  Astrophysicienne Paris VI sur « LE TÉLESCOPE EUCLID À LA CONQUÊTE DE L'UNIVERS SOMBRE: PLONGÉE AU CŒUR DE TOILE COSMIQUE »»
Réservation comme d’habitude à partir du 10 Août 9h00 ou à la SAF directement.

La suivante : 15 Oct 19h « PHARAO, UNE HORLOGE ATOMIQUE DANS L'ESPACE.! » avec Didier MASSONNET Chef du projet Pharao au CNES   Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Nomination : Oups ! Un nouvel administrateur NASA « trumpist ». (01/08/2025)

DART :.Retour d’expérience. (01/08/2025)

Gateway : Où en est-on ? (01/08/2025)

La Lune :.Du nouveau pour Resilience de ispace. (01/08/2025)

L’Univers :.On a retrouvé une partie de la matière manquante. (01/08/2025)

EXOMARS :.La mission maudite !!! (01/08/2025)

Les débris spatiaux : Enfin on va faire quelque chose ! (01/08/2025)

Galaxies :.La chouette cosmique. (01/08/2025)

Parker Solar Probe :.Les images du passage. (01/08/2025)

Astromaths : N° 47 : L’hypothèse du marquis de Laplace (01/08/2025)

 

 

 

 

NOMINATION :.OUPS ! UN NOUVEL ADMINISTRATEUR NASA « TRUMPIST ». (01/08/2025)

 

Il n’y a pas si longtemps je vous ai annoncé la nomination de l’astronaute Jared Isaacman en tant qu’administrateur de la NASA. Las ! À la suite du « différend » (appelons-le ainsi) entre le Président Trump et son ex-copain Elon Musk, cette nomination vient d’être annulée ou plutôt non confirmée, en effet Jared était un grand ami de Musk.

 

Une image contenant Visage humain, personne, cravate, vêtements habillés

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À la place, le Président a nommé Sean Duffy, anciennement secrétaire d’état au transport, nouvel administrateur de la NASA.

 

Ancien procureur et acteur de téléréalité, notre ami n’a pas énormément d’expérience dans le domaine de l’astronautique ou des sciences.

 

 

On verra bien, laissons-lui une chance !

 

 

Photo : Domaine public.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Qui est Sean Duffy, ce candidat de téléréalité propulsé à la tête de la NASA par Donald Trump ?

 

 

 

 

 

DART :.RETOUR D’EXPÉRIENCE. (01/08/2025)

 

Rappel :

La sonde DART de la NASA envoyée pour se crasher sur un petit astéroïde afin de voir si cela serait une méthode acceptable pour dévier un de ces objets dangereux menaçant la Terre (ce qui n’était pas le cas de la cible de DART) a parfaitement rempli sa mission le 27 Septembre 2022. Cela a été rapporté dans nos colonnes.

 

En effet DART s’est bien écrasé à 6 km/s sur Dimorphos (diamètre approx 160 m), le petit compagnon de Didymos avec lequel il constitue un système dual d’astéroïdes.

On sait aussi que la période orbitale de Dimorphos autour de Didymos a ralenti plus que prévu. La période originale de 11h55min a été réduite de 33 minutes ! Ce qui plus que ce que l’on prévoyait.

Cette rencontre a été épiée par de nombreux télescopes terrestres et spatiaux, si bien que de nombreux rapports détaillés ont été publiés, sujet qui nous importe aujourd’hui. Est-ce bien une méthode efficace de défense planétaire ?

 

Fin du rappel.

 

En fait après étude plus poussée (voir article original plus bas publié dans le The Planetary Science Journal ou TPSJ), on s’est aperçu que cette collision avait eu des effets bien plus importants que prévu. L’impact avait trop bien marché !!!

En bref après avoir modifié l’orbite de Dimorphos on s’est rendu compte que :

·         La forme de Dimorphos a été modifiée

·         Il y a eu une très grande éjection de débris (plus de 100), ce qui nous a surpris. Ils ont participé à fourniture d’’énergie pour le changement d’orbite.

 

Maintenant plus en détail.

 

 

Une image contenant capture d’écran, Photothèque, objet astronomique, obscurité

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On se souvient que cette sonde était suivie un peu en arrière sur son orbite par une petite caméra, la LICIACube (acronyme de (Light Italian Cubesat for Imaging of Asteroids) de 14 kg, fournie par nos amis Italiens. Sa mission prendre une photo toutes les 6 secondes au moment de l’impact et le plus longtemps possible.

 

Image du haut : lors de la phase d’approche de LICIACube après l’impact, la caméra passe dans le cône d’éjection.

Image du bas : lorsque la caméra s’éloigne de l’astéroïde.

On remarque le cône asymétrique de débris sur les deux images. Débris dont certains sont supérieurs à 100 m et à haute vélocité, plus de 50m/s..

Il semble qu’il y ait deux directions privilégiées pour ces éjections.

 

Autres images du même genre pendant le survol.

Il existe une animation gif très courte du survol.

Le gros objet sur les deux images est le corps principal, Didymos.

 

Crédit : NASA/DART et LICIACube Farnham et al. 2025 TPSJ.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, Tracé, diagramme

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Suite à ces nouvelles études, on a pu relever la distribution de taille de ces éjectas (104 éjectas comptabilisés).

 

En vertical la distribution des éjectas, en horizontal le rayon de ces éjects ?

Les traits noirs sont les barres d’erreur.

 

On remarque que de nombreux éjectas ont un rayon supérieur à 3,5m.

Ceux-ci sont groupés principalement en deux amas, l’un à haute vélocité (50m/s) et à faible angle d’éjection, l’autre à plus faible vélocité (< 20m/s) et à plus grand angle d’éjection.

 

Crédit : NASA/DART Farnham et al. 2025 TPSJ

 

 

 

 

La nouvelle étude propose aussi une vue de ces éjections comme si on était sur l’astéroïde lui-même.

On remarque bien les deux groupes respectivement en bleu et jaune.

 

Une vue du site de l’impact nous est aussi proposée, où sont représentés :

·         En blanc les contours de la sonde DART

·         En différente couleurs les deux groupes d’éjectas suite à l’impact.

·         Les deux rochers marqués Bodrhan et Atabaque sont ceux censés avoir été touchés par l’impact.

 

On pourrait comparer les résultats de cette mission avec ceux de Deep Impact (rencontre avec Temple1).

Si Deep Impact a impacté une surface plutôt lisse et petite, DART a percuté une surface plus rocheuse et pleine de grosses masses de gravats.

La comparaison de ces deux missions indique la grande variété de ce que pourrait être un impact avec un corps inconnu. Le résultat dépendant de la nature de sa surface. Il faudrait donc en tenir compte pour avoir le meilleur résultat.

 

 

On compte sur la venue de la mission HERA pour nous en apprendre plus sur la forme et les mesures de Dimorphos.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

High-speed Boulders and the Debris Field in DART Ejecta

 

Deflecting Asteroids Isn't Simple According to New Data from DART

 

La NASA a déclenché un événement imprévu en frappant l'astéroïde Dimorphos avec sa sonde Dart

 

 

Dossier DART/HERA sur planetastronomy.

 

 

 

 

 

LES DÉBRIS SPATIAUX : ENFIN ON VA FAIRE QUELQUE CHOSE ! (01/08/2025)

 

Les débris spatiaux tournant au-dessus de nos têtes sont les restes de toutes les missions envoyées autour de la Terre : coiffes de fusées, morceaux de satellites, restes de collisions, vis et autres mini déchets..

 

Le trafic spatial augmentant de plus en plus, notamment avec les constellations Starlink, Kuiper ou One Web, cela devient un problème de plus en plus actuel pour les agences spatiales, si bien que la NASA ou l’ESA commence à s’intéresser sérieusement au « nettoyage » au moins de l’orbite la plus encombrée la LEO (Low Earth Orbit), l’orbite basse terrestre (< 200 km), celle où il y a le plus de satellites actifs.

 

Faisons le point sur l’état des lieux :

·         Environ 50 000 objets >10 cm sont suivis activement par les radars.

·         1 million d’objets entre 1 et 10 cm orbitent sans être systématiquement suivis.

·         Environ 130 millions d’objets entre 1 mm et 1 cm sont estimés en orbite, pouvant percer un satellite.

·         Environ 2000 milliards d’objets > 0,1 mm pouvant aussi être désastreux.

 

Sources principales :

·         Collisions (accidentelles ou explosions)

·         Étages de fusées laissés en orbite

·         Fragments issus de tests antisatellites

·         Vieux satellites hors service non désorbités.

·         Outils perdus par les astronautes.

Notons que les événements qui génèrent des débris sont de plus en plus courants.

 

Si maintenant il existe des normes pour mettre des satellites en orbite, comme : meilleure conception, les envoyer sur une orbite cimetière à la fin de leur vie, prévenir les explosions, cela n’a pas été toujours le cas toutes les nations n’adhèrent pas à ces principes.

 

Si bien que les agences spatiales, l’ESA notamment s’activent à mettre au point des « nettoyeurs » de l’espace.

 

De nombreuses techniques de mitigation (réduire les dommages) comme on dit, ont été imaginées comme :

 

 

L’ESA a mis au point une mission : ClearSpace-1 pour nettoyer l’espace, et elle va commencer par retirer de son orbite le satellite PROBA-1 en panne. Ce sera une mission « démonstrateur ».

 

 

 

Une image contenant transport, satellite, engin spatial, Espace lointain

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Principe de la capture d’un satellite et de sa désorbitation.

Crédit :  2019 EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne) /J Caillet

 

L’ESA nous donne à voir une vidéo sur ce système.

 

Une image contenant capture d’écran, texte, Tracé, ligne

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Évolution du nombre d’objets en orbite terrestre, par classe d’objets en fonction de l’année.

(PL=Payload, PF=Payload Fragmentation Debris, PD=Payload Debris, PM=Payload Mission Related Object,

RB=Rocket Body, RF=Rocket Fragmentation Debris, RD=Rocket Debris,

RM=Rocket Mission Related Object, UI=Unidentified). Crédit : ESA

 

 

L’ESA surveille en permanence les débris spatiaux, et si une alerte intervient, c’est à dire une probable collision, il faut prévoir une manœuvre d’évitement si c’est le cas de l’ISS, ou un changement d’orbite pour le satellite en danger (si c’est possible et qu’il reste du carburant).

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

ESA Space Environment Report 2025

Full report pdf

 

Quand les scientifiques deviennent les éboueurs de l'espace  à lire

 

Point de situation sur les débris spatiaux

 

Les débris spatiaux : CR de la conf SAF de C. Bonnal du 13 avril 2022

 

Première mission de « nettoyage » de l’espace prévue pour 2025

 

D’où viennent les débris spatiaux qui pullulent autour de la Terre ?

 

ClearSpace-1

 

Une start-up de l'EPFL conduira une mission pour nettoyer l'espace

 

When debris disaster strikes

 

Satellite détruit en 1500 débris: explosions de satellites en chaîne et syndrome de Kessler

 

Ces vidéos montrent l’ampleur du nuage de débris spatiaux créés par le tir de missile anti-satellite russe

 

Les débris spatiaux s’accumulent et le nettoyage se fait attendre

 

Débris spatiaux et collision : anticiper l’imprévisible grâce à la simulation numérique

 

 

 

 

 

GALAXIES :.LA CHOUETTE COSMIQUE. (01/08/2025)

 

Une équipe internationale d’astronomes sous la direction de Mingyu Li de la Tsinghua University de Beijing, vient d’annoncer la découverte par hasard, d’une collision de deux galaxies donnant lieu à une très particulière formation de deux galaxies en anneau (l’ensemble s’appelant en anglais CRG pour collisional ring galaxies), formant la tête d’une chouette (owl en anglais).

Le JWST, ALMA et VLA ont participé à cette découverte.

 

Cette chouette cosmique se trouve à approx 9 milliards d’al de nous et ses anneaux ont une dimension de 26.000 al, la masse de ces galaxies est évaluée à 320 milliards de masses solaires.

 

 

Une image contenant capture d’écran, Univers, Espace lointain, espace

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La chouette vue par le JWST (NIRCam et MIRI), chaque « œil » est un noyau actif de galaxie (AGN).

Le « bec » (beak) indiqué sur la partie droite est un lieu de formation d’étoiles.

Crédit : Mingyu Li et al.

 

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, Univers, espace

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Une vue d’artiste de cette chouette, on remarquera un jet radio (rose) sur la galaxie de gauche

Celui-ci crée une onde choc illustrée en bleu participant ainsi à la création d’étoiles.

Crédit : Mingyu Li et al.

 

 

 

La fusion de galaxies joue un rôle essentiel dans l’évolution des galaxies. Cela redistribue le gaz de ces galaxies, transforme la morphologie de celles-ci et peut aussi conduire à un réassemblage des masses stellaires.

Dans certains cas, cette fusion donne naissance à ces anneaux, mais ce phénomène est relativement rare.

Il est dû principalement à une collision presque frontale entre les deux galaxies.

 

Chacune de ces galaxies contient en son centre un noyau actif (AGN) extrêmement lumineux, c’est-à-dire un trou noir super massif (TNSM)

Les AGN sont parmi les objets les plus énergétiques de notre Univers, ils émettent dans toutes les fréquences. Les AGN jouent un rôle sur la formation des étoiles.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

The Cosmic Owl: Twin Active Collisional Ring Galaxies with Starburst Merging Front at z = 1.14 l’article original

 

The Cosmic Owl: Astronomers discover a peculiar galaxy merger

 

Whooo's there? James Webb telescope spots 'Cosmic Owl,' super-rare structure formed from colliding ring galaxies

 

Vue d'une impressionnante chouette cosmique

 

What Are Active Galactic Nuclei?

 

Noyaux galactiques actifs (AGN), les sources non explosives les plus énergiques de l’univers

 

 

 

 

GATEWAY. : OÙ EN EST-ON ? (01/08/2025)

 

Çà fait bien longtemps que nous n’avions pas parlé de la future station spatiale lunaire, le Gateway, prévue pour abriter les astronautes (pas en permanence contrairement à l’ISS) provenant de la Terre et en partance pour la Lune.

C’est le premier avant-poste humain autour de la Lune.

La station Gateway est un projet international piloté principalement par la NASA, en collaboration avec des agences spatiales comme l'ESA (Europe), la JAXA (Japon) et la CSA (Canada).

Elle doit être placée en orbite lunaire., sur une orbite particulière dont nous avons déjà parlée.

 

Objectifs principaux de Gateway

 

Voici les principaux modules prévus pour Gateway, leur rôle et leurs fabricants :

 

Nom du module

Fonction

Agence / Fabricant

PPE (Power and Propulsion Element)

Propulsion électrique, alimentation électrique, communications longues distances

Maxar Technologies (pour la NASA)

HALO (Habitation and Logistics Outpost)

Module d’habitation de base, support vie, communication

Northrop Grumman (pour la NASA)

I-HAB (International Habitation Module)

Module d’habitation avancé, support pour les astronautes

ESA (coordination), fabrication par Thales Alenia Space et Airbus

ESPRIT (European System Providing Refueling, Infrastructure and Telecommunications)

Fournit du carburant, du stockage et des communications supplémentaires

ESA, conçu par Thales Alenia Space

Canadarm3

Bras robotique pour maintenance et assistance

CSA (Agence spatiale canadienne), construit par MDA

HTV-XG (Logistics Module)

Module logistique pour le ravitaillement (eau, nourriture, matériel)

JAXA, version évoluée du HTV (Kounotori)

Gateway Airlock

Sas de sortie pour EVA (sorties extravéhiculaires)

en cours

 

Les premiers lancements concerneront le PPE et HALO.

 

Nouveaux noms :

I-HAB devient Lunar I-HAB

Esprit refuelling module (ERM) deviant Lunar View

Esprit Halo Lunar communication System (HLCS) deviant Lunar Link

 

LE GATEWAY EN GÉNÉRAL :

 

 

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Vue d’ensemble de la station lunaire GATEWAY (autre vue intéressante)

CRÉDIT   ESA.

 

 

 

 

Thales Alenia Space : au cœur des plus grand défis industriels liés à l’exploration lunaire

 

 

 

MODULE HALO (Habitation and Logistics Outpost)

 

 

Ce module est le module d’habitation de la NASA pour Gateway, fourni par son partenaire industriel principal, Northrop Grumman. Grâce à sa grande expérience avec les différents modules de l’ISS, Thales Alenia Space (TAS) a été choisi pour collaborer avec Northrop.

 

Une image contenant ingénierie, machine, tuyau, acier

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Thales Alenia Space a fabriqué la structure de ce module à Turin.

 

Il vient d’ailleurs de quitter Turin pour Northrop (Arizona) aux USA.

HALO sera le premier module du Gateway à être placé en orbite lunaire, avec l’élément d’alimentation et de propulsion (PPE) de la NASA.

L’élément de télécommunication Lunar Link de l’ESA, fourni par Thales Alenia Space en France, sera attaché à HALO.

Photo : Arrivée de HALO chez Northrop.

Autre vue.

Crédit : NASA/Josh Valcarcel

 

 

 

 

 

 

Sur le site de Thales :

HALO, un des cinq modules de Gateway, offrira aux astronautes prenant part au programme Artemis l’espace nécessaire pour vivre, travailler, mener des recherches scientifiques et préparer les missions vers la surface lunaire. Ce module, qui sera lancé en même temps que l’élément PPE, deviendra ainsi le tout premier habitat des équipages arrivant à bord de la station Il sera doté de moyens de commande, contrôle et traitement de données, stockage d’énergie et distribution de puissance, régulation thermique, communications et tracking.

Il comprend trois ports d’amarrage pour accueillir des véhicules de desserte et de futurs modules, ainsi qu’un espace de rangement et de recherche scientifique. Lorsque la capsule Orion de la NASA y sera amarrée, l’ensemble pourra accueillir jusqu’à quatre astronautes pendant un mois, et lancer et recueillir des expéditions de et vers la surface lunaire.

 

 

 

Événement Gateway chez Thales Alenia Space, Turin 

 

Le module HALO se prépare à partir aux USA.

 

HALO : la première composante de la station spatiale cislunaire Gateway prend forme

 

 

 

 

 

ESPRIT (European System Providing Refueling, Infrastructure and Telecommunications) OU LUNAR VIEW

 

 

Une image contenant transport, satellite, engin spatial

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Lunar View, son nouveau nom, est un petit module accroché au module central HALO.

Il est composé de deux éléments :

 

Crédit : Thales.

 

 

 

 

 

Le module Lunar View doit aussi pouvoir accepter le nouveau bras articulé canadien Canadarm3.

Ce module sera lancé avec une SLS comprenant aussi la capsule Orion.

 

Le lancement de Lunar Link est prévu avec le module HALO, tandis que la livraison de Lunar View est prévue plus tard lors de la mission Artemis V.

 

 

ESPRIT fait peau neuve dans une version améliorée.

 

Le module de ravitaillement de la station Gateway s’agrandit ! 

 

Gateway: Lunar View

 

 

 

I-HAB (INTERNATIONAL HABITATION MODULE)

 

 

Une image contenant transport, machine, engin spatial, ingénierie

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

C’est le module d’habitation de base de la station en prolongation du module HALO.

Les astronautes y mangeront et dormiront.

 

Il sera fourni par Thales Alenia Space avec participation de la JAXA.

 

Deux ports d’amarrage sur les côtés pour d’autres modules, notamment le sas de sortie (Air Lock).

 

C’est le module d’amarrage du vaisseau Orion.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

https://www.esa.int/Science_Exploration/Human_and_Robotic_Exploration/Gateway_Lunar_I-Hab

 

Gateway: Lunar I-Hab

 

La maquette de I-HAB est prête à l’emploi.

 

https://youtu.be/E1USlQT6YVs  vidéo sur I-HAB

 

 

 

Pour les autres modules, on verra plus tard.

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Album gateway chez Flickr.

 

Gateway News

 

Gateway Capabilities

 

A Close-up View of Gateway with Orion Docking

 

Gateway à l’ESA.

 

Thales Alenia Space va construire les deux modules européens de la station spatiale lunaire de la Nasa. Interview  à lire

 

 

 

 

 

 

LA LUNE :.DU NOUVEAU POUR RESILIENCE DE ISPACE. (01/08/2025)

 

 

On prend des nouvelles de l’atterrisseur Reilience de la société Japonaise ispace, après un long trajet afin d’économiser le carburant, la destination, la Mer du Froid sur la Lune était en vue.

 

 

Une image contenant lune, objet astronomique, cratère, espace

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Vue prise par l’atterrisseur quelques heures avant l’alunissage (raté).

 

 

Une autre vue.

 

Crédit : ispace.

Une image contenant nature, objet astronomique, cratère, planète

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En orbite autour de la Lune, la sonde Resilience nous donne à voir une célèbre vue de la Terre prise de la Lune.

 

La première était due à la mission Apollo 8, que de souvenirs !

 

 

Crédit : ispace.

 

 

Las ! Tout semblait bien se passer, la sonde est bien descendue de 100 km à 20 km, mais à l’approche du sol, une anomalie dans le capteur de distance le LRF (Laser Range Finder) ce qui rendit la phase de décélération prévue, inopérante et c’est ce qui a fait s’écraser la sonde.

Bref c’est un nouvel échec pour cette société après la destruction de la sonde précédente en Avril 2023.

 

Une analyse des données semble indiquer un problème de hardware du LRF qui aurait pu se produire pendant le voyage

La société ispace va mettre au point un protocole pour éviter ce genre de problème pour les deux futures missions.

 

Quelques semaines après ce crash, la sonde lunaire LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) a découvert le lieu de crash que vous voyez ICI. On le voit mieux sur cette animation gif.

 

Se poser sur la Lune est dangereux comme se poser sur Mars. Ce n’est pas une simple affaire.

 

Les deux prochaines missions M3 et M4 sont prévues pour 2027.

Les atterrisseurs devraient être plus robustes et contenir des nouvelles modifications, ils s’appelleront APEX 1.0.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Private Japanese moon lander crashed due to laser errors, ispace says  

 

ispace Releases Technical Cause Analysis for HAKUTO-R Mission 2 

 

ispace's Resilience Lander Proves the Moon is Still a Tough Customer  

 

NASA’s LRO Views ispace HAKUTO-R Mission 2 Moon Lander Impact Site

 

Encore un crash sur la Lune : la mission japonaise Hakuto-R M2 Resilience en froid avec ses lasers  

 

 

 

 

 

L’UNIVERS :.ON A RETROUVÉ UNE PARTIE DE LA MATIÈRE MANQUANTE. (01/08/2025)

 

Le CNRS, via l’IAS Orsay, vient de publier une nouvelle intéressante.

 

On aurait mis au jour une partie de la matière manquante (baryonique) de l’Univers.

 

Ne faites pas l’erreur (comme je l’ai fait u début) de croire que c’est la fameuse matière noire, non cette matière manquante est faite de matière « ordinaire » (protons, neutrons, électrons..) que l’on n’observe pas jusqu’à présent.

 

On rappelle que la matière manquante ou cachée de l’Univers se divise en deux parties :

·         De la matière baryonique ordinaire invisible ou peu visible et

·         De la matière noire NON baryonique et de nature encore inconnue, remplissant une grande partie de l’Univers.

 

En effet, une équipe internationale a découvert un gigantesque filament de gaz chaud reliant deux paires d'amas de galaxies sur une distance de 23 millions d'années-lumière.

 

Je reprends une partie de ce communiqué, l’article original étant paru chez Astronomy & Astrophysics :

 

Pour la première fois, une analyse spectroscopique confirme que ce filament contient un milieu intergalactique chaud-tiède (WHIM) qui constitue une partie de la matière ordinaire "manquante" prédite par le modèle cosmologique standard mais jamais détectée auparavant dans un filament individuel.

Depuis des décennies, les cosmologistes s'interrogent sur le devenir d'environ la moitié de la matière ordinaire de l'Univers qui devrait se trouver sous forme de gaz chaud dans les filaments cosmiques selon les modèles théoriques. Sa détection directe s'avérait cependant extrêmement difficile en raison de sa faible luminosité et de la contamination possible par d'autres sources de rayonnement X.

L'équipe s'est concentrée sur un filament exceptionnel connectant quatre amas du superamas de Shapley : A3532 et A3530 d'un côté, A3528-N et A3528-S de l'autre. La stratégie observationnelle a combiné les atouts complémentaires des télescopes spatiaux dans les rayons X Suzaku, capable de détecter des sources très faibles malgré sa résolution spatiale limitée, et XMM-Newton, moins sensible aux structures étendues mais capable de localiser précisément les sources ponctuelles comme les trous noirs supermassifs. Ces derniers ont été systématiquement soustraits des mesures pour isoler le signal du filament. Les scientifiques ont ainsi détecté un excès de 21% de rayonnement X dans la région du filament par rapport au rayonnement de fond cosmique.

 

 

Une image contenant violet, dessin humoristique, art, créativité

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Le filament entre deux amas de galaxies (en haut et en bas de l'image) observé par les télescopes à rayons X Suzaku (JAXA) et XMM-Newton (ESA). Il contient une partie de la matière ordinaire « manquante » de l'Univers

 

Le gaz du filament est visible sous forme de régions plus brillantes au centre de l'image.

 

Les "trous" dans le filament sont des artefacts de la méthode d'observation : à ces emplacements se trouvent des trous noirs (points brillants) qui ne font pas partie du filament.

 

Leur rayonnement X est soustrait du filament.

 

Crédit :  ESA/XMM-Newton et ISAS/JAXA  Migkas et al.

 

 

 

Les résultats révèlent un filament composé principalement d'électrons libres et de protons à 11,6 millions de Kelvin, avec une densité dix fois supérieure au milieu intergalactique standard. Sa masse colossale de 10¹³ masses solaires équivaut à cent fois celle de la Voie lactée.

Ce filament fait partie du superamas de Shapley, l'une des plus vastes structures de l'Univers proche située à 650-750 millions d'années-lumière dans la constellation du Centaure et regroupant plus de 10 000 galaxies.

"C'est véritablement un mini-Univers constitué de plus de 30 amas de galaxies connectés par un réseau complexe de filaments", explique Nabila Aghanim, directrice de recherche CNRS qui avait cartographié la structure tridimensionnelle de ce superamas dans le cadre du projet ERC ByoPiC.

Ces données optiques ont révélé que le filament était orienté diagonalement par rapport à nous, information cruciale pour déterminer avec précision son volume total et la densité du gaz qu'il contient.

 

Cette découverte valide de manière spectaculaire les prédictions cosmologiques et ouvre de nouvelles voies pour localiser la matière manquante dans l'Univers. "Nous avions détecté du gaz chaud en empilant des milliers de filaments, mais il était difficile de déterminer ses propriétés physiques", souligne la scientifique française.

Désormais, la caractérisation précise du WHIM dans un filament individuel marque une étape décisive pour comprendre l'architecture cosmique à grande échelle.

 

En conclusion, les baryons manquants sont notamment dans les filaments cosmiques.

 

 

 

Pourquoi cette matière est-elle manquante ?

 

Cette matière manquante est donc de la matière baryonique manquante, pas de la matière noire.

Elle est dite « manquante » car :

Mais nous n’arrivons pas à la détecter directement par observation dans les galaxies ou amas de galaxies.

 

Où est-elle réellement ?

Les recherches indiquent que cette matière baryonique manquante se trouve principalement dans :

** Le milieu intergalactique chaud et diffus (Warm-Hot Intergalactic Medium, WHIM) :

** Certains gaz circumgalactiques autour des galaxies.

Elle est donc « manquante » pour nos instruments car elle est trop diffuse, trop chaude, et émet principalement dans l’ultraviolet ou les rayons X, des longueurs d’onde difficiles à observer avec précision. C'est cette association des deux satellites (Suzaku et XMM-Newton) qui nous a permis de détecter ce nouveau filament.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Des scientifiques découvrent un gigantesque filament de matière "manquante" entre amas de galaxies

 

Ils ont (enfin) retrouvé la matière manquante de l'Univers !

 

Detection of pure warm-hot intergalactic medium emission from a 7.2Mpc long filament in the Shapley supercluster using X-ray spectroscopy

 

 

 

 

 

 

 

PARKER SOLAR PROBE :.LES IMAGES DU PASSAGE. (01/08/2025)

 

La dernière fois nous annoncions ce passage très proche du Soleil (24 dec 2024 à 6,1 millions de km du Soleil, 9 rayons solaires, à la vitesse vertigineuse de 190 km/s), depuis le centre mission nous a fourni des images et des résultats de ce rapprochement.

 

Ce sont les images les plus rapprochées à ce jour de notre étoile, le Soleil lors de son 18ème périhélie.

On plonge dans l’atmosphère solaire, permettant ainsi une meilleure connaissance de la météo spatiale. On rappelle que tout ce qui se passe au niveau du Soleil exerce une influence sur la sécurité des astronautes en orbite, sur la Terre et dans tout le système solaire.

 

Ces images sont dues à la caméra grand angle WISPR (Wide-Field Imager for Solar Probe).

 

 

Une image contenant capture d’écran, astronomie

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Vent solaire vu en Décembre 2024 par WISPR.

Crédit : NASA/Johns Hopkins APL/Naval Research Lab

Une autre vue.

 

Qu’a-t-on découvert lors de ce passage.

 

Elle a détecté des filaments magnétiques très fins (appelés “switchbacks”) s’organisant en motifs spiraux, confirmant qu'ils naissent très près de la surface solaire dans les zones de supergranulation. Ces structures transportent énergie et chaleur, contribuant à l’accélération du vent solaire.

 

Elle a confirmé la présence d’une zone de “nettoyage de poussières” proche du Soleil, là où les particules se subliment sous l’effet de la chaleur, précisant sa limite plus proche que prévu (~12 rayons solaires), améliorant nos modèles de dynamique de la poussière circumsolaire.

 

 

 

 

 

Elle a mesuré des fluctuations extrêmes du champ magnétique, confirmant que ces fluctuations participent à l’échauffement de la couronne et à l’accélération du vent solaire. Le champ magnétique s’inverse dans des zones bien spécifiques. Ces zones sont appelées en anglais : heliospheric current sheet

 

Elle a traversé une petite CME en temps réel, permettant de suivre précisément l’évolution des champs magnétiques et des particules énergétiques, donnant des données inédites sur l’évolution des CME juste après leur formation.

 

On note dans les images fournies des traces rectilignes, ce sont les particules chargées (protons) de haute intensité et de très grande vitesse.

 

The Closest Images Ever Taken of the Sun’s Atmosphere, video YouTube.

Credit: NASA's Goddard Space Flight Center/Joy Ng

 

https://youtu.be/k1dTwEyuD44

 

Autre vidéo montrant l’émission du vent solaire expulsé par la couronne.

https://assets.science.nasa.gov/content/dam/science/hpd/solar-physics/WISPR_Dec2024_timestamp.mp4

Crédit : NASA/Johns Hopkins APL/Naval Research Lab

 

 

On rappelle que le vent solaire a été théorisé la première fois en 1958 par l’héliophysicien Eugene Parker, que l’on a honoré en nommant cette sonde de son nom.

 

Il existe deux variétés de vent solaire « lent » distingués par l’orientation du champ magnétique, l’un le vent de type « Alfen » qui possède ce phénomène de « switchback » et l’autre « non-Alfven » sans ces variations.la sonde Parker a bien confirmé l’existence de ces eux types. Le premier type prend naissance près des trous cornaux.

 

Le prochain passage est prévu pour le 15 septembre 2025.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

la Nasa partage des images époustouflantes du Soleil vu de près par Parker Solar Probe (vidéo)

 

NASA shares breathtaking close-up images of sun's atmosphere in action

 

NASA’s Parker Solar Probe Snaps Closest-Ever Images to Sun

 

 

 

 

Le site de PSP à la NASA.

 

Le site de parker solar probe au JHUAPL

 

L’actualité Parker Solar Probe sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

 

EXOMARS :.LA MISSION MAUDITE !!! (01/08/2025)

 

On savait que cette mission européenne très ambitieuse avait du plomb dans l’aile, mais on avait pensé avoir trouvé une solution après l’abandon des Russes suite à la guerre en Ukraine.

On rappelle que la Russie était chargée du lancement et du véhicule de rentrée ainsi que divers instruments.

Cette mission est-elle maudite après les différents reports ? Elle a été conçue en….2003 !

 

Finalement il eut été dommage de tout jeter au rebut, si bien que l’ESA et la NASA se sont mis d’accord pour relancer le projet.

 

·         La NASA se charge du lancement à Cape Canaveral (on ne sait pas encore avec quel lanceur) tandis que

·         Thales Alenia Space, a la charge de l’étage de rentrée, de descente et d’atterrissage EDLM (Entry Descent Landing Module) et d’autres instruments de bord (radar) ainsi que du calculateur de bord

 

Un lancement est prévu fin 2028, la nouvelle mission s’appelle donc ExoMars 2028 !

Son arrivée sur Mars : 2030 !

 

Seulement voilà, l’arrivée de D Trump aux affaires US, va peut-être impacter cette mission, car il a lancé un imposant plan d’économies, dont on ne connait pas l’influence sur Exomars. Si problème, l’ESA peut-elle remplacer les USA pour le financement ?

 

Il est bon de faire le point sur cette mission qui a vraiment du mal à voir le jour.

 

·         Le lanceur sera américain ainsi que les moteurs de freinage. La NASA fournit aussi les générateurs isotopiques nécessaires au chauffage des différents instruments.

·         Le rover Rosalind Franklin, prêt en 2022, est aujourd’hui en cours de reconfiguration : tous les composants russes (atterrisseur, instruments, chauffages) ont été remplacés par des fournisseurs européens et américains

·         Airbus Defence and Space (Stevenage, UK) a reçu un contrat en mars 2025 pour concevoir le nouvel atterrisseur (structure, propulsion, train d’atterrissage, rames de déploiement, etc.)

·         De nouveaux instruments sont conçus pour remplacer les russes.

 

Néanmoins les scientifiques avancent ; les tests du parachute viennent d’avoir lieu (juillet 2025) avec succès en Suède la vitesse d’ouverture atteignant Mach 1.

 

Allumons tous une bougie et espérons que finalement cette sonde parte vers la planète rouge dans la fenêtre de 2028.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Les parachutes d'ExoMars sont prêts à être déployés sur Mars

 

NASA : les coupes budgétaires vont affecter l'un des projets les plus ambitieux de l'Europe

 

Europe’s first Mars rover will have UK-built lander

 

ExoMars 2028 : l'Europe relance son exploration de la planète Mars

 

EXOMARS :.Premier forage test pour Exomars 2022. (02/10/2021)

 

Rosalind Franklin ExoMars Rover à la NASA.

 

Tout sur Exomars sur ce site.

 

ExoMars à l’ESA.

 

Les vidéos de ExoMars à l’ESA.

 

 

 

 

 

ASTROMATHS : N° 47 : L’HYPOTHÈSE DU MARQUIS DE LAPLACE (01/08/2025)

 

AstroMath

Les Mathématiques de l’Astronomie    

                    

               47 « L’hypothèse du marquis de Laplace »

Certains Mathématiciens français de l’Astronomie du XVIII ième siècle (Laplace et Monge) furent donc sculptés sur le fronton de l’École Polytechnique dès 1795 préfigurant la grande saga des Astromaths du XIX siècle et préparant les relativités et la physique quantique du début du XX ième. Les noms de cette saga furent gravés sur le premier étage de la Tour Eiffel ! 

       Une image contenant texte, Timbre, Objet de collection, timbre

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La Tour Eiffel fut inaugurée le 15 mai 1889 pour le centenaire de la Révolution de 1789 en devenant le symbole de l’Exposition Universelle de Paris. À cette occasion Gustave Eiffel (centralien spécialiste des ponts métalliques … et construction de la coupole de l’Observatoire de Nice) déclara :

« Pour exprimer d'une manière frappante que le monument que j'élève sera placé sous l'invocation de la Science, j'ai décidé d'inscrire en lettres d'or sur la grande frise du premier étage et à la place d'honneur, les noms des plus grands savants qui ont honoré la France depuis 1789 jusqu'à nos jours. »

 

Ainsi 72 noms furent gravés en lettres capitales de 60 cm sur les 4 poutrelles du premier étage supportant chacune 18 noms de scientifiques ayant découvert des lois scientifiques, des procédés ou des produits.  Il y a ainsi 34 anciens élèves de l’École Polytechnique et 10 anciens de leurs professeurs, la plupart des 72 furent aussi membres de l’Académie des Sciences. En 2002 eut lieu à l’Institut Henri Poincaré et à la Société Mathématique de France une exposition célébrant les 72 scientifiques de la Tour.  Parmi les 72 : il y a 7 Astromaths :

 

 

 

 

 

Joseph Lagrange (mécanique analytique, points de Lagrange, Pierre-Simon Laplace, (mécanique céleste, ministre de l’Intérieur, comte puis marquis), Adrien-Marie Legendre (l’intégrale et la méthode des moindres carrés), Gaspard Monge (la géométrie descriptive), Jean-Baptiste Fourier (Théorie de la chaleur, transformée et séries trigonométriques pour l’étude des signaux), Siméon-Denis Poisson (attraction des planètes, électromagnétisme), Augustin-Louis Cauchy (l’intégrale, géométrie infinitésimale, l’astronomie mathématique), Évariste Galois (théorie des groupes préparant la théorie des ensembles), Michel Chasles (ellipsoïdes, mouvements des solides), André-Marie Ampère (l’électromagnétisme), Hippolyte Fizeau (vitesse de la lumière dans l’espace), Gaspard-Gustave Coriolis (force centrifuge), Charles-Augustin Coulomb (attractions répulsions magnétiques), Dominique-François Arago (directeur de l’Observatoire de Paris, nature du soleil, politicien puis ministre sous la Révolution de 1848, initiateur de l’abolition de l’esclavage dans nos colonies), Urbain-Jean Joseph Le Verrier (calcule l’existence et la position d’une nouvelle planète : Neptune), Jean Baptiste Delambre ( astronome, détermination de l’arc méridien définition du mètre, professeur au Collège de France), Jean Charles de Borda (idem Delambre et Méchain), Lazare Carnot (géométrie de position, conservation du travail), Gabriel Lamé (équations différentielles en coordonnées curvilignes). Aucun nom de femmes gravé sur la Tour (la mathématicienne Sophie Germain fut envisagée car ses calculs servirent à la construction de la Tour). Seuls, parmi les 72 Lagrange, Lazare Carnot et Monge reposent au Panthéon.  

 

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Ces 72 traversèrent les plus grands bouleversements de la France avec deux révolutions (1789 et 1830), trois républiques (1792, 1848, 1870), deux régimes spéciaux (Directoire et Consulat), deux Empires (1804 Napoléon Bonaparte et 1852 Napoléon III), deux restaurations (Louis XVIII et Charles X). L’Europe se construisait par des guerres incessantes se traduisant par une mosaïque de frontières dessinant diplomatiquement les futurs conflits.

 

Pierre-Simon Marquis de Laplace (1749 1827), dont l’incroyable blason nobiliaire porte Saturne, Jupiter et 4 de ses satellites, fut le mathématicien-astronome qui discuta de Dieu avec Napoléon Bonaparte devant devenir l’homme le plus puissant d’Europe.

 

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L’élève lieutenant artilleur Bonaparte avait eu Laplace pour examinateur à l’École Royale d’Artillerie et, admis brièvement à l’Académie des Sciences par Gaspard Monge (en 1797 section Mécanique grâce à « son » théorème de recherche du centre oublié d’un cercle avec un compas, théorème en fait dû à Maschreoni et ramené avec le butin de la première Campagne d’Italie). Napoléon admirait les exposés de Laplace à l’Académie des sciences dans le nouveau cadre de l’Institut de France (1795). Victor Hugo, grand écrivain et parfois polémiste anti clérical, assura la promotion d’une anecdote que lui avait rapporté le grand astronome François Arago (1786 1853) directeur de l’Observatoire de Paris, anecdote transmise d’astronome en astronome : Bonaparte venait de recevoir le 2 ième volume du magistral « Traité de Mécanique céleste » en 1799 qui, à l’époque s’intitulait « Exposition du Système du Monde ». Au cours d’une discussion entre le Premier Consul et Laplace, son ministre éphémère de l’Intérieur et auteur du Traité : Napoléon dit

« Monsieur, Newton parlait de Dieu dans son livre, j’ai parcouru le vôtre, et je n’y ai pas trouvé ce nom une seule fois ». Laplace réplique :

« Citoyen Premier Consul je n'ai pas eu besoin de cette hypothèse ».

 

La célèbre réponse de Laplace à Napoléon était à double sens car Laplace traitait d’hypothèse l’intervention divine évoquée par Newton dans la correction des anomalies observées du Système solaire devant être réputé à priori parfait dans ses mouvements. L’hypothèse de Laplace évoquait en fait sa pensée déterministe. Celle-ci se basait uniquement sur des faits naturels observés sans intervention divine ou autre, expliqués simplement à l’aide de nouveaux calculs et par l’introduction de nouveaux êtres mathématiques (équations différentielles, calculs de probabilités, approximations de séries convergentes, « laplaciens »,…).

 

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Descartes (1596 1650), considérant les observations de Galilée de 1610 sur les satellites de Jupiter et sa confirmation de l’héliocentrisme de Copernic, avait été émerveillé par le manège des 6 planètes alors connues et tournant régulièrement autour du soleil sur un même plan (constatations par ailleurs point de départ du Modèle de Nice sur la naissance des planètes en 2005). À la suite de Descartes, Newton (1643 1727) admirait aussi, dans son ouvrage (1687) « Philosophiae naturalis PRINCIPIA mathematica », l’organisation du Système solaire : « Cet admirable agencement du Soleil, des planètes et des comètes ne peut être que l'ouvrage d'un être supérieurement intelligent et tout-puissant ». (Nous sommes dans l’ambiance des révélations de l’apparition de la comète de Haley (1607 1682)). À l’époque on remarquait déjà, souvent à l’œil nu ou avec d’improbables lunettes montées sur des potences, quelques infimes irrégularités sur le lever des planètes, que leurs orbites étaient plus ou moins circulaires et qu’elles ne reposaient pas exactement sur un même plan. Jupiter accélérait et Saturne ralentissait (selon une résonnance encore inconnue). Newton pensait que le Système solaire était stable et, pour quelques irrégularités observées, il écrivait que « l’Être créateur » de cette merveille d’organisation rectifiait dans le temps les petites anomalies constées. Bien qu’admirant Newton, Laplace ne pouvait pas adhérer à ces affirmations sans rigueur scientifique : il publia en 1785 (« Inégalités séculaires des planètes et de leurs satellites ») et en 1786 (« Variations séculaires des orbites des planètes) dans ces deux mémoires, exposés devant les académiciens et expliquant l’existence d’un point maximal de la vitesse de Jupiter et un point minimal de la vitesse de Saturne. Il révélait aussi des variations des axes de rotations des planètes, de leurs inclinaisons et les résonnances des satellites de Jupiter 1  2  4 pour Io Europe et Ganymède.

Newton écrivait que l’état du système de la Nature était une suite de ce qu’il était au moment précédent et qu’il était donc possible d’en prévoir la suite, voire d’en déduire le passé. Ainsi « Un Géomètre pouvait donc, connaissant les masses des corps et leurs rapports, déduire leurs positions passées ou futures pour un moment quelconque ». Laplace admettait, lui, que l’état d’un système pouvait avoir des causes incertaines, inconnues ou ignorées et donc il était parfois impossible de connaître et de calculer précisément toutes les formes d’états observés. Dès lors le calcul de probabilités (théorème de Thomas Bayes 1753) permettait de contourner la notion dite de hasard (en fait selon Laplace symbole d’ignorance). Ce regard d’incertitude prévaudra pour les scientifiques du XIX ième siècle et permettra l’émergence de nouvelles théories.

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.En fait Newton considérait chaque planète comme tournant seule à seul avec le soleil ignorant les influences gravitationnelles avec les autres planètes. Laplace, lui, tenait compte des « champs » gravitationnels des planètes les unes avec les autres. La fameuse loi de gravitation universelle (1687) de Newton montre que la force gravitationnelle qui s’exerce sur un corps est proportionnelle à son accélération donc à la dérivée seconde de sa position, solution unique, alors que Laplace va utiliser des équations différentielles de second ordre et intégrer les différentes influences au voisinage des planètes entre elles avec des incertitudes possibles.

 

 

 

 

Au Bureau des Longitudes, institution calculant les éphémérides (crée par Laplace en 1795), Jacques Laskar étudie les trajectoires chaotiques futures des planètes (Cédric Villani s’intéresse aussi au sujet). Il est intéressant de se rappeler les fameuses conversations de Bohr et d’Einstein (au Congrès Solvay de 1927 et en juillet 1931 chez Ehrenfest) où Bohr, s’agissant de l’infiniment petit, parle de la primauté des seules relations entre les corps, de l’incertitude des positions alors qu’Einstein parle de positions réelles.  

 

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Photos : Domaine public

 

 

 

 

      Max Planck en 1900 (lors de la catastrophe ultraviolette) avait même dit que sa certitude était l’incertitude présageant ainsi la future physique quantique et le triomphe du discontinu sur le continu (décrit par les variations exprimées par des dérivées) dans l’étude de l’infiniment petit. Grâce à Henri Poincaré (1854 1912) nous savons que des résultats chaotiques sont possibles. On observe aujourd’hui que les satellites de Pluton (Charon) et de Saturne (Hypérion) ont des trajectoires chaotiques et que les  électrons proviennent de transitions d’énergies (au niveau des atomes, du cosmos (étoiles, CMB) mise en valeur par les matrices).

 

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Pierre Simon Laplace (1749 1829) est l’héritier du Siècle des Lumières d’Euler et de D’Alembert par leur pensée rationnelle et leur méthode scientifique (Voltaire disait : « Si nous ne pouvons pas nous aider du compas des mathématiques ni du flambeau de la physique, il est certain que nous ne pourrons pas faire un seul pas ».

  

Il est incontestable que Laplace fut le plus grand Astromath pour avoir le mieux décrit l’Univers, infiniment grand ET infiniment petit, par les mathématiques dans son « Traité de Mécanique Céleste » en 5 volumes. Il connut tous les régimes gouvernant la France et son opportunisme politique s’accommoda bien de ces changements au point que le fils d’un producteur de cidre en Normandie devint ministre de l’Intérieur, initiateur du système métrique, du Bureau des Longitudes (1795) et des Grandes écoles sous le Directoire, comte d’Empire et sénateur sous Napoléon et anobli marquis sous la Restauration de Louis XVIII. Par revirement de l’histoire, il connut Bonaparte à son école d’artillerie en étant son examinateur en 1785 et reçu, en tant que Chancelier du Sénat, l’abdication de Napoléon à Fontainebleau en 1814. Sa scolarité à Caen auprès de mathématicien tels que Le Canu lui permit d’approcher D’Alembert qui, à la lecture d’un mémoire sur l’inertie, le nomma ipso facto professeur de mathématique à l’École Royale d’Artillerie (là où Bonaparte était élève) où il logera face au Champ de Mars (1784) : il aura désormais accès à une bibliothèque riche des communications de toutes les académies d’Europe sur les nouvelles mathématiques.

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Le jeune Laplace pouvait, grâce à cette bibliothèque, approfondir en particulier le traité d’Euler « Introduction à l’Analyse des Infiniment Petits » contenant les meilleures explications possibles du calcul infinitésimal et les équations différentielles. (Je possède la traduction originale de Labey du cours d’Euler sur l’Analyse Infinitésimale et je peux voir ses longues descriptions très détaillées de tous ses calculs facilitant la compréhension). Laplace va s’émerveiller de cette transformation des mathématiques depuis Newton, Leibniz et Euler. David Hilbert (1862 1943), qui transformera aussi les maths (algèbre linéaire, invariants, espaces hibertiens) dira : « Newton et Leibniz nous ont donné un paradis ». J’ai pu discuter en 2017 de cette effervescence mathématique au sujet de Leibniz avec Eberhard Knobloch (Académie des sciences de Berlin, spécialiste de Leibniz) qui propulsa toutes les sciences au XVIII siècle, notamment l’astronomie car Laplace fut au moins autant astronome (sans observer) que mathématicien.

 

 

 

 

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Photos : B Lelard

 

Laplace ne put entrer à l’Académie qu’à 40 ans, le 31 mars 1773, en concurrence avec Monge et Legendre sur des postes de « Géomètres » ainsi qu’étaient appelés en ces temps-là les mathématiciens. Laplace eut un poste « d’adjoint mécanicien ». En effet Laplace ne se considérait pas vraiment comme mathématicien (sa contribution en math fut secondaire) mais d’avantage comme astronome car le développement des premiers vrais télescopes montrait des anomalies sur les calculs newtoniens sur la Lune et sur Jupiter, anomalies que les premiers planétariums alors en vogue ne pouvaient pas reproduire.

 

Une image contenant mur, échelle, tuyau, intérieur

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Télescope à miroirs d’Herschel (1781) 

Cambridge photo B.LELARD

 

Au cours de sa première décennie à l’académie, Laplace fut peu à peu considéré comme un des meilleurs astronomes parmi lesquels ses amis Jean Sylvain Bailly (1736 1793), Jean Baptiste Delambre (1749 1822), et le franc maçon Joseph Lalande (1732 1807) (Laplace fut initié).

 

Dans ce contexte, il fut transféré à la section « géométrie » (mathématiques) … mais non à celle d’astronomie. Ses amis du moment étaient Condorcet, Bailly et, bien sûr, D’Alembert qui l’aideront pendant la Révolution, les deux premiers devenant députés de la Convention.

 

 

 

Ses amitiés haut-placées lui serviront pour l’obtention d’autorisations et de budgets lors de ses créations d’Écoles et d’Institutions. Laplace avait un caractère irascible et criait même lors de certaines séances comme celle, célèbre, où il contredit l’astronome croate Boskovic sur la manière de déterminer la trajectoire d’une comète avec seulement 3 points. Il avait aussi une fâcheuse tendance à s’approprier des résultats obtenus par des confrères (Le rôle de l’aplatissement de la Terre aux pôles sur la gravité d’un sphéroïde décrit par Legendre avec une équation différentielle résolue par 2 polynômes que l’on publia longtemps « polynômes de Laplace ».

 

L’équation de Laplace d’une fonction F (par exemple coordonnées d’orbite)

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donne une solution (compliquée en coordonnées sphériques) où interviennent les polynômes PQ de … Legendre ! :

          

   Cette fonction permet de traduire les perturbations gravitationnelles au voisinage d’un corps sphérique (planète). Elle est aussi appelée fonction potentielle exprimant une énergie « enfermée » - potentiel - dans un champ (espace d’influences), énergie pouvant être extraite en énergie cinétique.

Les astromathématiciens académiciens eurent recourt à des solutions simplifiées qui occupèrent notre jeunesse. L’une d’elles encore utilisée est la « variations des constantes ». Une autre fut des développements en séries utilisant des approximations qui tenait compte que la masse du Soleil est de 99% (99,87) de la masse de l’ensemble des planètes, que la masse de Jupiter est de 70% de la masse des planètes, etc… Une autre de ses méthodes consistait à proposer une courbe (souvent une orbite elliptique) proche de la courbe déduite de celle observée où des points forment un polynôme unique particulier (le polynôme de Lagrange). Cette méthode sera affinée par Gauss et sert parfois encore aujourd’hui.

 

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D’Alembert et Euler meurent en 1783 et Condorcet devient secrétaire de l’Académie des sciences.

Laplace s’était lié avec Lavoisier (formule chimique de l’eau) au point de collaborer avec lui dans l’étude la chaleur et ses transitions de phases (passage de l’état liquide aux états gazeux et solide), travaux amplifiés par Fourier. Sa situation s’améliorant, notamment lors de sa promotion à l’École militaire, Laplace se marie en 1788 (avec Marie de Courty de Romange) et va acheter une maison à Melun devant servir de refuge pendant la Terreur (1793 94).  À l’époque à l’Académie, malgré l’arrivée de Lagrange, le rôle de Laplace devient central au point de diriger 10 commissions.

La France, l’Europe et même le monde sont en plein bouleversement. L’indépendance des États-Unis est signée (à Versailles, rue du même nom) en 1776, les Anglais s’installent en Australie et fonde la colonie pénitentiaire de Sydney (1788), la Russie de Catherine II annexe (déjà) la Crimée turque des cosaques zaporogues de Tarass Boulba. (1783), les frères Montgolfier font voler le premier ballon (1783) tandis que le roi interdit la représentation du « Mariage de Figaro » de Beaumarchais, Emmanuel Kant publie en 1787 la Critique de la Raison pure en évoquant le concept de nébuleuse primordiale.

 

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Ce concept fut développé par Laplace voyant déjà la naissance des planètes dans le tourbillon de gaz autour du Soleil. Il imaginait aussi qu’il devait exister des « astres occlus », dont la gravité emprisonnait la lumière autrement dits des trous noirs.

       

 

 

 

Le 15 juillet 1789 les académiciens sont en séance lorsqu’ils apprennent les évènements de la veille à la Bastille par Bailly astronome qui deviendra maire de Paris et animera le Serment du Jeu de Paume.

 

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Laplace se soucie peu des évènements et continue son travail à l’Académie où il coordonne 10 commissions et groupes de travail. En 1990 Talleyrand, (1754 1838) à l’initiative de Condorcet demande à l’Assemblée législative  d’unifier en d’uniques étalons les multiples références locales de poids et de longueurs et pour cela de créeer un Commission de l’Académie des sciences. Siègeront à cette commission en 1793 : Lagrange, Laplace, Condorcet, Monge et Borda. Laplace suggèrera que l’étalon de mesure de longueur soit « naturel ». Ce sera la dix millionème partie de la distance entre l’équateur et le pôle nord mesurée par triangulation (avec le cercle de répétition de Borda) sur le méridien de Paris (entre Dunkerque et Barcelonne).

La triste période la Terreur (1792 93 94) pertuberont les travaux de la commission et Laplace ira se réfugier à sa maison de Melun où il cachera un temps Bailly poursuivit pour son rôle répressif contre une manif au Champs de Mars. Bailly, ami de l’astronome Lacaille, avait construit un observatoire sur le toit du Louvre mais avait refuser de témoigner à charge contre la reine Marie Antoinette (Lagrange avait fréquenté le salon de la Reine. Bailly et la Reine seront guillotinés et l’Académie des Sciences dissoute en août 1793.

Le mètre étalon sera mesuré par l’astronome Jean Baptiste Delambre et Pierre Méchain pendant 7 ans (1792 1799).

   

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L’École polytechnique est fondée en 1794 (17 mars) par Gaspard Monge et Lazare Carnot avec, pour nom initial « École centrale des travaux publics » installée au Palais Bourbon. Laplace n’y enseigna pas mais en sera examinateur pour les admissions et interviendra dans la définition des programmes, notamment en maths en imposant l’Analyse et la mécanique. Il interviendra également, grâce à ses soutiens, lors de la création de l’École normale de l’an III, ancêtre de Normale sup.

Le Directoire va clore la période révolutionnaire, lui-même clos par le coup d’état du 18 brumaire (9 novembre 1799) et le Consulat où Bonaparte devient Premier Consul. Il nomme Laplace ministre de l’Intérieur pour seulement 6 semaines. Limogé pour incompétence avec l’Administration du pays il est nommé en compensation Chancelier du Sénat Conservateur chargé de vérifier la conformité des lois avec la Constitution, un peu comme notre Conseil Constitutionnel avec de semblables méthodes de nominations.

En 1798 parait la grande œuvre de Laplace en 5 volumes :

                                « Traité de Mécanique Céleste »

 

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Photos : B Lelard

 

Le premier mai 1802 le Premier Consul crée les lycées et Laplace est chargé de la commission pour définir le contenu de l’enseignement des mathématiques. En 1803 il est élu vice-président du Sénat et en 1805 il demande d’abandonner le calendrier républicain pour revenir au calendrier grégorien. En 1808 il est membre de la Légion d’honneur et comte de l’Empire par Napoléon. Dès 1814, au moment de la déchéance de Napoléon, Laplace se tourne vers les Bourbons et Louis XVIII, retour d’exil, le nomme Pair de France et le fait marquis (1817). Ses anciens collègues seront choqués par son comportement versatile et son ingratitude auprès des scientifiques l’ayant aidé à ses débuts. Laplace meurt le 5 mars 1827 à son domicile rue du Bac à Paris.

À l’Observatoire de Paris face à la statue de Cassini se trouve la statue de Laplace et son portrait en habit de sénateur voisine avec celui de Cassini dans la Salle du Conseil de l’Observatoire dont le plafond est décoré par un superbe Transit de Vénus. Joseph Fourier (1769 1830) fera devant l’Académie un magnifique et magistral discours sur l’œuvre de Laplace. Malgré ses changements politiques et ses ingratitudes il restera un grand mathématicien au service, disait-il, de la première des sciences : l’astronomie.

 

                 

 

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Bernard LELARD

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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