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Description générée automatiquementLES ASTRONEWS de planetastronomy.com:   

Mise à jour : 09/07/2025      BONNES VACANCES

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 10 Septembre 2025 (CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H    avec Clotilde LAIGLE   Astrophysicienne Paris VI sur « LE TÉLESCOPE EUCLID À LA CONQUÈTE DE L'UNIVERS SOMBRE, PLONGÉE AU COEUR DE LA TOILE COSMIQUE  »
Réservation comme d’habitude à partir du 10 Aoüt 9h00 ou à la SAF directement.

   Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :     

 

Palais de la Découverte : Notre pétition. (09/07/2025)

La science d’Interstellar : CR conf SAF de JP Luminet du 11 Juin 2025. (09/07/2025)

Le paradoxe d’Olbers : CR conf SAF (cosmologie) de T Midavaine du 22 Mai 2025. (09/07/2025)

JWST :.Il image directement sa première exoplanète ! (09/07/2025)

Proba-3 : Premières éclipses. (09/07/2025)

La matière noire : Cartographiée grâce à JWST et Chandra. (09/07/2025)

Objets Interstellaires :Atlas, la nouvelle comète interstellaire. (09/07/2025)

Le Temps : Une nouvelle définition de la seconde !  (09/07/2025) 

Observatoires : Vera Rubin, une nouvelle ère s’ouvre à nous ! (09/07/2025)

Astéroïdes :.En souvenir de la Tungunska (09/07/2025)

La Terre :.Le tapis roulant océanique ralentit.

Astromaths : N° 46, ça reprend !!! (09/07/2025)

Les magazines conseillés :.Pour la Science spécial Soleil. (09/07/2025)

Les magazines conseillés :.Les cahiers Clairaut été 2025 : Distances ds l’Univers. (09/07/2025)

 

 

 

 

 

PALAIS DE LA DÉCOUVERTE : NOTRE PÉTITION. (09/07/2025)

 

La pétition que je vous avais demandée de signer dans les derniers astronews est arrivée maintenant (7 Juillet 2025) à plus de 105.000 signatures

Bravo à vous tous, espérons que l'on pourra sauver le Palais.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

PROBA-3 : PREMIÈRES ÉCLIPSES. (09/07/2025)

 

 

Après un alignement parfait à 150 m de distance, expliqué dans cet astronews précédent, Proba-3 a effectué sa première éclipse le 23 Mai 2025 et nous donne ses premières images.

 

On rappelle qu’historiquement c’est l'astronome Français Bernard Lyot a trouvé le moyen de créer des éclipses artificielles avec son coronographe en 1930. Quelques années plus tard sera diffusé le célèbre film « Flammes du Soleil ».

 

 

Une image contenant cercle, léger

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Première image de la couronne dans le visible au travers d’un filtre vert.

D’autres photos ont été publiées par l’ESA.

 

Photos prises par le coronographe ASPIICS

 

On peut donc maintenant observer pendant de très longues périodes des éclipses solaires totales artificielles.

 

Pour rappel les orbites des deux Proba-3 sont très elliptiques 600 : 60.000 km. Les éclipses peuvent être créées à chaque orbite (de 19,5 heures) et les éclipses maintenues max 6 heures.

 

Crédit : ESA/Proba-3/ASPIICS/WOW algorithm

 

 

 

 

Des protubérances ont aussi été détectées comme on le voit ICI.

 

 

On pourra ainsi peut-être mieux comprendre le vent solaire et les éjections de masse coronale (CME). Et pourquoi pas résoudre le fameux problème du chauffage de la couronne solaire, pourquoi celle-ci est-elle plus chaude que la surface, en complète contradiction avec la 2ème loi de la thermodynamique, qui indique que le chaud va vers le froid ?

 

 

https://youtu.be/nhke43NPO0A

 

 

 

Il y a d’autres instruments à bord de Proba-3 :

 

 

On devrait ainsi pouvoir améliorer la météo spatiale.

 

 

 

Il y a environ 2500 ans, le philosophe grec Anaxagore, représentant de l'école ionienne qui comportait des penseurs et des savants aussi illustres que Thalès et Anaximandre, avançait que « tout a une explication naturelle. La Lune n'est pas un dieu, mais un grand rocher et le Soleil un rocher chaud ». Il tenait également pour vrai que « le but de la vie est l'investigation du Soleil, de la Lune et des cieux ».

 

On pense qu'il a été le premier à comprendre vraiment ce qui se passait lors des éclipses de Soleil, posant donc les bases des théories scientifiques qui vont considérablement se développer après Newton dans le but de prédire ces éclipses. Les développements conséquents de la mécanique céleste qui s'en sont ensuivi dans ce but n'ont cependant pas été nécessaires aux Grecs, avant Anaxagore, qui connaissaient déjà le saros, une période de 223 mois synodiques ou lunaisons (environ 18 ans) qui peut être utilisée pour prédire les éclipses de Soleil et de Lune.

 

L'astrophysique développée au cours des XIXe et XXe siècles va se pencher sur une description physique et chimique détaillée du Soleil en mettant à profit des éclipses pour étudier l'atmosphère et la couronne solaire. Toutefois, ce genre d'étude était rendue difficile par le fait que les éclipses solaires duraient quelques minutes. Heureusement, l'astronome français Bernard Lyot va trouver le moyen de contourner le problème en créant des éclipses artificielles avec son coronographe et aujourd'hui, l'Esa a fait encore mieux en créant d'autres éclipses artificielles, dans l'espace maintenant, avec la mission Proba-3 dont Futura rend compte depuis plusieurs années.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Proba-3 réalise sa première éclipse solaire artificielle sur orbite terrestre

 

ESA's New Mission Can See a Solar Eclipse Every Day

 

Première éclipse solaire artificielle de Proba-3

 

Le Soleil a été masqué pendant plusieurs heures pour la toute première fois !

 

 

 

 

 

 

LA MATIÈRE NOIRE : CARTOGRAPHIÉE GRACE À JWST ET CHANDRA. (09/07/2025)

 

L’amas du Boulet (bullet cluster, mal traduit en français, on devrait utiliser le mot balle) est bien connu, il est situé dans la Constellation de la Carène à 3,8 milliards d’al.

 

Une image contenant Univers, espace, Espace lointain, astronomie

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Image composite de l’amas du boulet combinant les données du télescope spatial en X Chandra

(gaz chaud baryonique en rose) Et des dernières mesures du NIRCam du JWST supposée représenter

la matière noire (en bleu). Les deux amas se rencontrant sont figurés par des cercles en pointillé.

Ces longueurs d’onde n’étant pas visibles, elles ont été traduites en couleurs visibles.

On peut voir ici l’image originale non traitée du JWST.

Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI, CXC

 

 

Lors de la collision, le gaz chaud est freiné par friction, alors que les galaxies (et la matière noire) continuent leur trajectoire.

Comme très souvent, ces galaxies se sont pénétrées et traversées sans interaction.

 

On remarque en arrière-plan la déformation des images due à l’effet microlentille gravitationnelle (weak lensing) provoqué par les masses très imposantes de ces amas, servant ainsi à déterminer la distribution de masse.

Les pics de lentille gravitationnelle (matière noire) sont de part et d’autre, alignés sur les galaxies.

Cela montre que la masse (matière noire) ne suit pas le gaz mais les galaxies, car elle n'interagit pas fortement.

 

Le petit amas (à droite) a traversé le grand amas, mais le gaz est resté à la traîne.

Dans une telle collision, la matière ordinaire (les planètes et les étoiles) est l'objet d'une friction lors de ce passage et "ralentit", mais la matière noire n'est pas affectée par cet effet de frottement et se sépare de la matière normale.

On peut ainsi « voir » la matière noire, elle est en bleu sur la photo en X 

Gaz chaud en rose/rouge (matière ordinaire)

On sait bien que la matière noire n’émet ni ne réfléchit ou absorbe la lumière et n’interagit pas entre elle.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA Webb ‘Pierces’ Bullet Cluster, Refines Its Mass

 

Bullet Cluster (Webb and Chandra Compass Image)

 

cosmologie SAF Marco Cirelli mat noire 16 dec 2017

 

Webb refines Bullet Cluster mass and maps dark matter distribution

 

A High-Caliber View of the Bullet Cluster through JWST Strong and Weak Lensing Analyses

 

 

 

 

 

 

 

OBJETS INTERSTELLAIRES :.ATLAS LA NOUVELLE COMÈTE INTERSTELLAIRE. (09/07/2025)

 

 

Le 1er Juillet 2025, l’observatoire d’astéroïdes ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) situé au Chili a découvert un troisième visiteur interstellaire provenant du fin fond de l’espace et y retournant. D’après certains modèles, il y aurait plus dix mille objets qui traverseraient notre système solaire.

Après la dénomination provisoire A11pl3Z, et après s’être aperçu que c’était très probablement un objet cométaire, il reçoit sa dénomination définitive de 3I/ATLAS ou C/2025 N1 ATLAS. Le C correspondant à l’activité cométaire.

 

C’est donc bien un troisième objet interstellaire, après le premier 1I/ Oumuamua (astéroïde certainement) et le deuxième 2I/Borisov (comète certainement). Confirmation par les observatoires de Hawaï et d’Australie.

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

3I/ATLAS semble être l’objet le plus volumineux des trois, il aurait une dimension de 10 à 20 km et se précipite dans la traversée de notre système solaire à la vitesse de 60 km/s.

 

Il provient de la Constellation du Sagittaire et ne présente aucun danger pour nous.

 

Au mieux il sera à 1,6 UA de nous, il atteindra le point le plus proche vers fin octobre 2025.

 

L’objet (trace blanche) va couper l’orbite de Mars (en orange)

 

Illustration : NASA/JPL

 

 

 

 

 

Il devrait être observable depuis la Terre jusqu’à la fin de l’année et ensuite le JWST et le Vera Rubin Telescope devraient prendre le relais.

 

 

Animation gif du passage de ce visiteur le 2 Juillet 2025.

 

 

L’ESA va lancer dans les années qui viennent une mission vers les comètes, Comet Interceptor qui devrait nous en apprendre encore plus sur ces intéressants objets. On peut voir une représentation ici.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

ESA tracks rare interstellar comet

 

ESA observes interstellar comet 3I/ATLAS

 

MPEC 2025-N12 : 3I/ATLAS = C/2025 N1 (ATLAS) l’enregistrement au Minor planet center

 

Inbound: Astronomers Discover Third Interstellar Object

 

Suivi de l’objet dans le ciel.

 

Where do comets come from?

 

 

 

 

 

 

LA TERRE : LE TAPIS ROULANT OCÉANIQUE RALENTIT. (09/07/2025)

 

La circulation thermohaline (fonctionne grâce aux différences de température (thermo) et de salinité (haline) de l’eau de mer), contrôlant les grands courants océaniques., souvent désignée comme le "tapis roulant océanique", joue un rôle crucial dans la régulation du climat de la Terre.

Ce système de courants marins, transporte de grandes quantités de chaleur autour de la planète. Il facilite aussi l'absorption du CO2 par l’océan.

 

Cette circulation thermohaline s’appelle en anglais AMOC (Atlantic Meridional Overturning Circulation), il inclue le Gulf Stream qui intéresse l’Europe et en particulier notre pays.

L’AMOC transporte l’eau chaude des tropiques vers le Nord dans les couches supérieurs de l’Océan Atlantique.

Lorsque cette eau atteint l’Atlantique Nord, elle relâche sa chaleur à l’atmosphère, se refroidit et devient ainsi plus dense et plonge vers le fond et ensuite retourne vers le Sud en se refroidissant. Le cycle se répète comme on le voit sur cette carte.

 

 

Une image contenant carte, texte

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Le tapis roulant océanique (ocean conveyor belt)  crédit : ESA

 

Ce mouvement permanent de va-et-vient sert de régulateur thermique de notre planète.

 

Il joue un rôle essentiel dans redistribution de la chaleur sur l’ensemble de la planète et permet des hivers plus « doux » le long des côtes européennes.

 

 

Une image contenant texte, carte, capture d’écran, planète

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.L’élément principal est le Nord Atlantique, mais il semble que l’on vienne de découvrir une zone froide dans cette zone du Sud du Groenland.

C’est une zone anormale de refroidissement alors que les océans de la planète se réchauffent.

On l’appelle "warming hole" (trou dans l’océan chaud) car il apparaît comme une tache bleue (froide) dans des cartes de réchauffement global.

Cela pourrait mettre en danger le principe de circulation thermohaline et jouer sur le climat en provoquant des froids extrêmes en Europe et provoquerait dans le tapis roulant l’arrivée de moins d’eau chaude et salée vers le Nord. Donc un affaiblissement du Gulf Stream.

 

Illustration : Tendance de la température de surface de l’océan Atlantique entre 1900 et 2005 Kai-Yuan Li/UCR The American Geographical society.

 

 

 

 

Il semble que cette tache froide ait été détectée depuis plusieurs décennies (voir illustration ci-dessus), confirmant ainsi la baisse de l’AMOC et donc son influence sur notre climat. Des phénomènes météo de plus en plus violents pourraient avoir lieu

 

Il faut donc poursuivre l’étude de ce phénomène et depuis l’espace pour une vue globale.

C’est à cet effet que l’ESA prévoit de lancer la prochaine génération de la mission Gravity (NGGM).

Ce sera une paire de satellites qui feront le pendant de la paire NASA/DLR, la mission GRAC-C.

 

 

Deux superbes vidéos YouTube sur les courants océaniques à voir absolument.

 

NASA | Perpetual Ocean

 

An ocean in motion

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Beaucoup de très intéressants articles sur ce sujet :

 

New ESA gravity mission to detect weakening ocean conveyor

 

Next Generation Gravity Mission Mission Requirements Document

 

Ne l'appelez plus jamais Gulf Stream du CNRS

 

Slowdown of the Motion of the Ocean

 

Weakened Atlantic Meridional Overturning Circulation causes the historical North Atlantic Warming Hole de Nature

 

Cette « machine cachée » dans l’océan régule notre climat… et elle est en train de vaciller

 

Le mystérieux « blob froid » dans l'Atlantique révèle un scénario que les scientifiques espéraient éviter

 

Depuis un siècle, une étrange zone froide de l’Atlantique nord est liée au ralentissement d’un courant océanique majeur

 

Les accéléromètres de l’ONERA vont équiper la Next Generation Gravity Mission de l’ESA

 

Antarctic waters getting saltier as sea ice wanes

 

 

 

 

 

 

LE TEMPS : UNE NOUVELLE DÉFINITION DE LA SECONDE. (09/07/2025)

 

 

Jusqu’en 1956 la seconde était une fraction du jour solaire (1/86400) puis de 1956 à 1967 la seconde a été définie comme une fraction de l’année tropique (365,2422 jours solaires, intervalle de temps pour que le soleil retourne à la même position).

Mais ce n’était pas assez précis, aussi à partir de 1967, la seconde a été définie à partir d’horloges atomiques.

 

C’est quoi une horloge atomique ?

Le principe repose sur un principe quantique fondamental : un atome ne peut exister que sous différents niveaux d’énergie bien quantifiés dépendant de la nature de cet atome

Lorsqu’il est « illuminé » par un faisceau de photons à la bonne énergie, l’atome peut chasser un électron d’une couche interne ; afin de conserver l’énergie, l’atome réagit en émettant un photon correspondant exactement à la différence d’énergie entre ces couches.

Le principe d’une horloge atomique devient donc « simple » : il suffit de compter la fréquence émise par un atome bien particulier comme elle est constante, elle devient une base de temps.

En fait, c’est un peu plus compliqué pour arriver à ce but.

 

Néanmoins, c’est à partir de 1967 que la seconde va être définie comme la durée de 9129631770 périodes de la radiation correspondant à la transition de deux niveaux hyperfins de l’état fondamentale du Cs 133.

C’est le temps atomique international (TAI) il est donné par la moyenne de quelques centaines d’horloges atomiques mondiales, il est absolu et totalement déconnecté de la rotation de la Terre et de ses variations éventuelles.

Il donne naissance à l’UTC, temps universel.

 

 

Les horloges au césium actuelles ont une précision de 10-16

Mais il existe un autre système :

 

Les horloges optiques utilisant des ions ou des atomes neutres (ytterbium, strontium, aluminium, mercure) atteignent des précisions de 10-18

 voire mieux, soit 100 fois plus précises.

 

Et c’est le BIPM (Bureau International des Poids et Mesures) qui recommande de proposer au plus tard vers 2030 une définition basée sur ces horloges optiques.

Plusieurs laboratoires (SYRTE, NIST , PTB , NICT ) ont comparé des horloges optiques (une dizaine) avec des niveaux de concordance très élevés afin de mettre au point cette définition.

 

Afin de comparer ces différentes horloges, il faut pouvoir les connecter, c’est le rôle de réseaux de fibres optiques et de liaison satellites.

 

Carte du réseau d’horloges atomiques. Le nom des différentes horloges inter-comparées représente l’atome ou l’ion utilisé.

 

 

Une note plus personnelle : en France, la maitrise de ces horloges s’est produite au sein du LKB (Laboratoire Kastler Brossel), sous l’impulsion d’Alfred Kastler et Claude Cohen-Tannoudji, tous deux prix Nobel de physique.

Ces deux physiciens étaient mes professeurs respectivement de Thermo et de Mécanique Quantique à l’Université. Merci à eux !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN ;

 

La seconde du futur se précise avec un réseau mondial d’horloges

 

Unprecedented optical clock network lays groundwork for redefining the second

 

Ce que les horloges atomiques révèlent sur le temps fascine les physiciens du monde entier

 

 

 

 

 

 

OBSERVATOIRES : VERA RUBIN, UNE NOUVELLE ÈRE S’OUVRE À NOUS ! (09/07/2025)

 

 

En juste une dizaine d’heures d’observations en mode test, le nouvel observatoire Vera Rubin a détecté des millions de galaxies et d’étoiles de notre environnement proche ainsi que des milliers d’astéroïdes.

 

Une image contenant montagne, ciel, plein air, sol

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Cet observatoire a été nommé en honneur à l’astrophysicienne Vera Rubin qui a révélé l’existence de la matière noire (à la suite de F Zwicky quelques années plus tôt, mais il n’avait pas été pris au sérieux).

 

Cet observatoire est situé au Chili sur le mont Cerro Pachón (2680 mètres), là où le ciel est clair et dépourvu d’humidité.

 

 

Crédit : RubinObs/NOIRLab/SLAC/NSF/ DOE/AURA/T. Matsopoulos

 

 

 

 

L’observatoire est opéré par le NOIRLab (National Optical-Infrared Astronomy Research Laboratory) de la NSF (National Science Foundation, le CNRS US) et le SLAC (Stanford Linear Accelerator Center) de la DOE (Department Of Energy).

 

 

Sa mission est baptisée LSST (Legacy Survey of Space and Time). Cet observatoire devrait prendre des milliers d’images du ciel de l’hémisphère Sud toutes les nuits. Le ciel entier devant être couvert en 3 ou 4 nuits.

Chaque image couvrant un champ approx. 45 fois la Lune !! Ce champ énorme permet de détecter facilement les objets en mouvements.

Données générées : 20 terabytes (tera = 12) par nuit.

Son télescope mesure 8,4 m de diamètre, il est équipé de la plus grande caméra du monde, 3,2 milliards de pixels, celle-ci pèse plus de 2800 kg.

 

Il pourra :

·         Détecter ou au moins mettre en évidence la fameuse énergie noire

·         Scanner notre système solaire (astéroïdes par ex ou planète X pourquoi pas ?)

·         Cartographier la Voie Lactée

·         Étudier tout le ciel austral

 

Pour beaucoup, ce nouvel observatoire marque une vraie révolution.

 

Il vient de publier ses premières images et c’est bluffant ! En voici une.

 

Une image contenant nébuleuse, Univers, espace, Espace lointain

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La nébuleuse Trifid (à droite) et la nébuleuse Lagoon vues par Vera Rubin après 7 heures d’observation.

C’est la compilation de 678 images individuelles. (tous les formats dispo)

Crédit : NSF–DOE Vera C. Rubin Observatory

 

 

 

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L’amas de la Vierge nous montre une dizaine de millions de galaxies situées à 55 millions d’al de nous.

En haut à gauche (carré 1), les galaxies de RSCG 55 en interaction, en dessous (2) galaxie spirale NGC 4519

Coin supérieur droit en 3 NGC 4527 et en dessous galaxie spirale à un seul bras NGC 4378

Crédit : RubinObs/NOIRLab/SLAC/NSF/DOE/AURA

 

Autres photos.

 

 

Mais le plus extraordinaire, il découvre des multitudes d’astéroïdes non répertoriés alors que ce n’est pas sa fonction première.

En quelques nuits il vient de découvrir plus de 2100 nouveaux astéroïdes, dont des géocroiseurs.

 

Voir une photo du ciel avec un grand nombre d’astéroïdes.

 

Les scientifiques extrapolent que cet observatoire sera capable à terme d’augmenter le nombre connu d’astéroïdes par au moins un facteur cinq !

En fait ils deviennent gênants par leur nombre sur les photos de galaxies, mais on sait les « enlever » artificiellement.

 

 

 

Pourquoi donc à notre époque des télescopes spatiaux, mettre un télescope au sol ?

·         Il n’y a plus de problème de taille, ils peuvent aussi grands que l’on veut

·         On peut les réparer ou modifier ou améliorer facilement

·         Généralement ils ont une meilleure sensibilité que les spatiaux

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Welcome to your First Look at the cosmos from NSF–DOE Rubin Observatory

 

L’Observatoire Vera C. Rubin dévoile les premières images du ciel prises avec la plus grande caméra du monde

 

Ces images époustouflantes prises par la caméra astronomique la plus puissante du monde

 

Vera-C.-Rubin : ce télescope n'était pas fait pour ça, mais il vient de découvrir 2104 astéroïdes !

 

“Ever-changing Universe Revealed in First Imagery From NSF–DOE Vera C. Rubin Observatory”

 

Excerpts from Virgo Cluster

 

Excerpt of the area around RSCG 55

 

Le nouvel Observatoire Vera Rubin en péril avant même son inauguration

 

 

 

Ce télescope géant révèle ses premières images de l’espace lointain à couper le souffle  vidéo.

 

A swarm of new asteroids video

 

Le trésor de Vera Rubin. Vidéo

 

 

 

 

 

 

JWST : IL IMAGE DIRECTEMENT SA PREMIÈRE EXOPLANÈTE ! (09/07/2025)

 

Le télescope spatial James Webb vient d’imager directement une planète la moins massive détectée par JWST (nommée TWA 7b) dans un disque planétaire orbitant la jeune étoile TWA 7.

TWA 7b possède une masse de l’ordre de celle de notre Saturne.

Cette étoile aussi nommée CE Antilae, est une jeune étoile (environ 6,4 millions d’années), située à quelque 111 années-lumière de la Terre.

 

La masse de l’exoplanète est évaluée à 100 masses terrestres et sa température à 50°C.

 

 

 

Une image contenant objet astronomique, cercle, espace, capture d’écran

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Image du JWST, dans le coin supérieur droit on remarque une tache brillante et une zone de vide autour de celle-ci correspondant à une planète en formation. C’est TWA 7b.

Cette étoile aurait 3 anneaux de débris, et notre planète serait sur le 2ème. Image prise par le coronographe de l’instrument MIRI (Mid Infra Red Instrument)

Crédit : ESA/Webb, NASA, CSA, A.M. Lagrange, M. Zamani (ESA/Webb)

Une image contenant transport, roue, cercle, texte

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Le système planétaire supposé de l’étoile TWA 7.

 

La planète imagée est représentée par le point rouge.

 

Illustration tirée de : Lagrange, AM., Wilkinson, C., Mâlin, M. et al. Evidence for a sub-Jovian planet in the young TWA 7 disk . Nature (2025). https://doi.org/10.1038/s41586-025-09150-4

 

 

TWA 7b serait en train de façonner son disque autour de son étoile comme les théories actuelle l’imaginent.

 

C’est le Dr. Anne-Marie Lagrange, chercheuse CNRS à l’Observatoire de Paris-PSL et Université Grenoble Alpes, qui a dirigé l’équipe internationale à l’origine de cette découverte

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Likely Saturn-Mass Planet Imaged by NASA Webb Is Lightest Ever Seen

 

Evidence for a sub-Jovian planet in the young TWA 7 disk Nature de AM Lagrange

 

Webb finds evidence of a lightweight planet around TWA 7

 

Webb captures evidence of a lightweight planet around TWA 7

 

Le télescope James Webb découvre sa première exoplanète : la plus légère jamais observée

 

L’image que vient de dévoiler James-Webb dépasse toutes les attentes en révèlant « des objets jusque-là non détectables »

 

Le télescope Webb découvre TWA 7b, sa première exoplanète par imagerie directe

 

James Webb découvre sa première exoplanète

 

 

 

Tout sur le JWST sur planetastronomy.

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

ASTÉROÏDES : EN SOUVENIR DE LA TUNGUNSKA. (09/07/2025)

 

Savez-vous pourquoi le 30 Juin a été choisi comme « asteroid day » dans le monde entier ? Non ?

 

Eh bien c’est parce que « l’événement » de la Tungunska (Sibérie) s’est produit le 30 Juin 1908 !

 

Donc le 30 Juin 2025 c’était le jour des astéroïdes, et notre ami Patrice Guerin, membre de la commission Météores, météorites, Impactisme de la SAF, nous rappelle cet évènement fondateur à cette occasion.

Il m’a autorisé à reprendre en tout ou partie son article très intéressant que voici :

 

 

Au matin du 30 juin 1908, soit le 17 juin du calendrier julien en vigueur dans toute la Sainte Russie, une énorme boule de feu a traversé le ciel de la Sibérie centrale. Elle a explosé à 7 h 13, heure locale, à une altitude estimée entre 5 et 10 km, à 63 km au nord-nord-ouest du village de Vanavara, au-dessus de la rivière Toungouska pierreuse, ainsi nommée en raison d’une partie de son cours souterrain enfouie sous une couche rocheuse. Lieu de l’événement : 60° 54′ 50″ Nord, 101° 53′ 53″ Est.

 

Une image contenant texte, carte, atlas, diagramme

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Lieu où s’est produit cet évènement, en plein centre de la Sibérie.

 

On définit plusieurs zones :

Zone 1 (R = 20 km) : forêt détruite (rouge) Zone 2 R = 100 km) : dégâts, brûlures, animaux morts (orange)

Zone 3 (R = 1 500 km) : bruit de l’explosion (dégradé bleu).

Crédit auteur : Denys (fr) historicair sous licence Attribution 3.0 Unported. -Source Wikipédia, Creative Commons Attribution 3.0 Unported license.

 

 

 

 

 

Un témoin situé à Vanavara a vu les fenêtres d’un bâtiment se briser, les portes se détacher et a été projeté par le souffle de l’explosion à environ sept mètres de l’endroit où il coupait du bois. Cette région est heureusement très peu peuplée et est occupée par les Toungouses, des éleveurs de rennes nomades. Il convient également de noter que les rennes ont été les seules victimes à déplorer.

 

L’explosion est enregistrée comme un séisme de magnitude 4,5 à 5 à 7 h 17 min 11 s par l’observatoire géomagnétique d’Irkoutsk, situé à mille kilomètres de là. La forêt a été détruite sur plus de vingt kilomètres à la ronde. 60 millions d’arbres furent rasés par le souffle de l’explosion, qui sema la désolation sur plus de 100 km.

L’explosion fut entendue jusqu’à un rayon de 1 500 km. Sa puissance est estimée à quelques milliers de fois celle de la bombe d’Hiroshima, soit environ 15 mégatonnes. De multiples incendies se déclenchèrent, détruisant les forêts pendant plusieurs semaines.

Un tourbillon de cendres et de poussières se forma et se déplaça jusqu’en Espagne sous l’effet des courants atmosphériques, ce qui provoqua des halos dans la haute atmosphère de toute l’Europe.

Des couchers de soleil particulièrement colorés, ainsi qu’une forte luminosité nocturne, furent observés pendant plusieurs jours en Europe occidentale, à tel point que l’on pouvait lire les journaux au milieu de la nuit !

 

Les scientifiques de l’époque pensèrent à une éruption volcanique comme celle du Krakatoa en 1883, qui aurait dispersé d’énormes quantités de poussière et de cendres dans l’atmosphère, provoquant ces mêmes phénomènes lumineux. La situation politique de l’époque est très perturbée suite à la révolution avortée de 1905. Les recherches visant à découvrir ce qui s’est passé dans la taïga ne sont pas prioritaires.

 

 

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C’est en 1927 qu’un minéralogiste, Leonid Kulik, entreprit la première expédition scientifique sur le site de l’explosion, sans toutefois découvrir la zone d’impact.

 

Il y découvrit une forêt complètement dévastée, les arbres se trouvant dans la direction opposée à celle de l’impact présumé, comme le montre cette photo plus bas.

 

Timbre à l’effigie de Leonid Kulik émis en 1958.

 

Source : Wikipedia Domaine public

 

 

 

 

 

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Photographie prise au cours de l’expédition Kulik en 1929, Événement de la Toungouska. Des arbres ont été abattus et brûlés sur des centaines de kilomètres carrés par l’impact de la météorite de la Toungouska.

Cette image est recadrée à partir de l’original, prise en mai 1929 lors de l’expédition Leonid Kulik en 1929. (En principe, on parle de météorite lorsque l’objet a atteint le sol…)

Cette œuvre se trouve dans le domaine public en Russie conformément à l’article 1281 du Code civil de la Fédération de Russie, aux articles 5 et 6 du Loi n° 231-FZ de la Fédération de Russie du 18 décembre 2006 (loi d’application du livre IV du Code civil de la Fédération de Russie). Auteur : Leonid Kulik, l’expédition de l’événement de la Tougouska (décédé).

Source : Wikipédia. Domaine public

 

 

 

 

 

 

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Des expéditions furent également organisées jusqu’à très récemment. Mais de météorite et de cratère… point ! Et ils ne seront jamais découverts.

 

Voici une vue satellite actuelle (Landsat 8) de la zone d’impact. La nature a repris ses droits.

Crédit NASA Earth Observatory par

 

La seule preuve attestant de la présence d’un corps céleste est l’identification de poussières de météorite dans des échantillons prélevés en 1927, et analysés seulement en 1957. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas encore affirmer la nature de cet objet, à l’origine de l’impact le plus important que la Terre ait subi depuis l’apparition de l’Homme.

L’hypothèse d’un noyau cométaire ne peut être rejetée. D’après de récents travaux de modélisation d’impact, il semble qu’un corps rocheux d’environ 50 mètres de diamètre soit arrivé à 20 km/s et se soit désintégré à 10 km d’altitude, libérant l’énergie de 8 400 bombes d’Hiroshima, près de deux fois et demie la puissance de la super bombe H soviétique « Tsar Bomba » des années 1960.

 

 

 

 

Si l’objet avait explosé au-dessus d’une capitale, celle-ci aurait été dévastée par l’effet de souffle. Ceci reste une hypothèse, et l’événement de la Toungouska garde jalousement son mystère, qui a donné lieu aux spéculations les plus exotiques : trou noir, antimatière et, pour couronner le tout, la théorie obscure de l’écrivain soviétique Alexandre Kazantsev, qui a vu l’explosion d’un vaisseau extraterrestre à propulsion nucléaire dans son ouvrage « Le Messager du Cosmos ».

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89v%C3%A9nement_de_la_Toungouska

https://fr.wikipedia.org/wiki/Leonid_Koulik

https://www.pourlascience.fr/sd/astronomie/le-mystere-de-toungouska-2044.php

https://antredelacuriosite.wordpress.com/2022/12/07/alexandre-kazantsev-bio/

 

A Cosmic Explosion Over Siberia

 

 

 

 

 

 

ASTROMATHS : N 46 : LA MÉCANIQUE CÉLESTE AU PANTHÉON (09/07/2025)

 

Nous avons beaucoup de chance, notre ami Bernard Lelard a décidé de reprendre la publication de ses célèbres astromaths, nous lui en  sommes tous reconnaissants!

Vive les maths, surtout ceux appliqués à l'astronomie. Je lui laisse la parole :

 

 

L’été j’aime fréquenter les « Festival du Livre » parce que je peux y rencontrer mes auteurs préférés et parler avec eux. Ainsi après une intéressante rencontre j’ai voulu reprendre mes Astromaths en donnant une suite à la saga des Bernoulli. Et quoi de mieux que de parcourir le XIX ième siècle, si riche en Astromatheux en commençant par Lagrange qui figure en bonne place sur le fronton de l’entrée de l’historique École Polytechnique rue Descartes à Paris V ième. Il y figure avec à côté de Laplace, Monge et Lamblardie. Parmi les Astromatheux de ce temps figurent aussi bien sûr Joseph Fourier, Carl Jacobi et quelques autres moins significatifs pour l’astronomie.

Il y eut donc une accélération des savoirs au début du XIXième siècle grâce à l’entrée des mathématiques aux programmes des nouvelles universités et des grandes écoles naissantes comme l’École polytechnique, les Ponts et Chaussées ainsi que les Arts et Métiers. Avec la propagation de la Révolution Industrielle, la montée des nationalismes génératrice de conflits locaux, on assiste à une volonté soudaine de comprendre l’Univers en termes scientifiques et non seulement avec les filtres des religions et de la philosophie pure. Se traduisant par un déterminisme naissant, notamment avec Laplace

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect. École Polytechnique Photo : Domaine publique

Le premier : Guiseppe Lodovico Lagrangia (1736-1813), francisé en 1802 en Joseph Louis de Lagrange, son père étant français, était né à Turin, ville de Piémont-Sardaigne, du Duché de Savoie dont le roi d’alors était Charles-Emmanuel III.

Le jeune Lagrange au collège de Turin préférait l’étude du latin et n’était pas brillant en mathématiques notamment en géométrie. Pourtant lors des cours de physique de Giambattista Beccaria, Joseph Louis lit par hasard un article d’Edmund Halley (le gars de la comète) dans les Philosophical transaction sur des calculs d’optique de mesures et d’observations astronomiques. Le jeune élève décide se consacrer à l’étude des mathématiques et de ses méthodes d’analyse récentes. En deux ans, il atteint un niveau élevé au point d’envoyer à Euler sa méthode de calcul des variations (Euler est tellement séduit qu’il retarde la publication de sa propre méthode, moins simple afin d’avancer celle de Lagrange). Ainsi à 19 ans Lagrange est nommé professeur de géométrie à l’École d’Artillerie de Turin. Séduit en 1756 Euler le nomme membre de l’Académie des Sciences de Berlin sans même le prévenir. Sur sa lancée Lagrange fonde avec ses amis Giuseppe Saluszzo, chimiste, et Giovanni Cigna une société savante en 1759 l’Académie des Sciences de Turin dont un premier membre sera Amedeo Avogrado. Lorsque l’on visite le formidable Musée égyptien de Turin on traverse le bâtiment de l’Académie avec émotion (pour les Astromath …).

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La première publication de la nouvelle Académie sera publiée par Lagrange 

« Recherche sur la nature et la propagation du son « dont Fourier se servira.

De 1764 à 1768 Lagrange obtient chaque année le prix de mathématiques de l’Académie des Sciences de Paris. Dès son premier prix D’Alembert lui écrit pour le féliciter pour ses calculs de libration de la Lune (la lune nous montre toujours le même hémisphère car sa rotation est synchrone avec celle de la Terre -période de révolution = période de rotation- (synchronisme du au choc de la primo planète Théia avec la jeune Terre), son axe de rotation n’est pas tout à fait perpendiculaire à 100% on peut voir un peu plus de 58% de la surface de la Lune actuelle. A 28 ans Lagrange est déjà astromath : il se rend donc à l’Académie des Sciences de Paris reçu par Clairaut et d’Alembert. A son retour de Turin il reçoit un nouveau prix pour avoir déterminé les mouvements des satellites de Jupiter au moyen d’équations différentielles liant l’influence gravitationnelle du Soleil, de Jupiter et de chacun des satellites joviens. Il va quitter Turin pour Berlin où il devient directeur de l’Académie (recommandé par Euler et d’Alembert). Mirabeau (1749, 1791), diplomate et fameux orateur, envoyé à Berlin par Louis XVI, écrira « « Le premier géomètre qui ait paru depuis Newton et qui, sous tous les rapports de l'esprit et du génie, est l'homme qui m'a le plus étonné ; le plus sage et peut-être le seul philosophe qui ait existé ». C’était l’époque où les philosophe étaient aussi des scientifiques en savoirs et en esprit. A l’instar de Louis XIV et de Cassini, le roi va réussir à convaincre Lagrange (-et lui offre une forte rémunération-). Il quitte Berlin pour Paris où il deviendra directeur de l’Académie Royale des sciences.

 

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La Révolution de 1789 éclate mais Lagrange, turinois et seulement mathématicien, reste neutre et ne sera pas inquiété (au début). Le Comité de Salut Public supprime l’Académie Royale des Sciences comme toutes les « Académies dénommées Royales ». Lagrange va se consacrer un temps à la Commission temporaire des Poids et Mesures, la Révolution offrant le Système métrique au monde non anglophone qui finira par l’accepter sans l’utiliser. Certains scientifiques ayant exprimaient des opinions contraires aux doctrines officielles du moment eurent des problèmes (Lavoisier guillotiné, Coulomb inquiété et même Laplace qui en 1793 devait quitter la France étant étranger). Le mathématicien Monge et le chimiste Guyton-Morveau, tous deux membres du Comité de Salut Public intervinrent auprès de Robespierre le convaincant d’un décret pour réquisitionner Lagrange afin de continuer ses travaux sur les mouvements des projectiles. Et c’est ainsi que Lagrange le 21 décembre 1794 préside l’inauguration de l’ÉCOLE Polytechnique sous son premier nom « École Centrale des Travaux Publics ». En 1795, sous le tout nouveau Directoire, Condorcet ouvre Normale sup où Lagrange devient peu de temps professeur de mathématiques comme le fut aussi Gaspard Monge (géométrie descriptive, …) mais Lagrange avec son fort accent italien et sa faible voix n’aime pas enseigner.

Bonaparte, assistant à une séance de l’Académie des Sciences », avait un grand respect pour Lagrange son directeur : « Il est le plus grand mathématicien vivant ». Bonaparte rencontre Lagrange lors de l’inauguration de l’Institut de France regroupant les académies de type « royales ». Bonaparte devenu Napoléon en 1802 le nomme au Sénat avec le titre de Compte d’Empire comme on le voit en grand uniforme dans les livres napoléoniens. Il sera aussi un des premiers Grand Officier de la Légion d’Honneur. En réalité Napoléon voulait faire de la science et de la technologie les piliers de la grandeur de la France. Autres temps. Ne voulant se faire soigner que par des médecines douces Lagrange meurt en 1813 et il est enterré au Panthéon au caveau III. A l’occasion du bicentenaire de sa mort des polytechniciens en uniforme transportèrent symboliquement une gerbe de l’ancienne l’École polytechnique à l’IHP (Institut Henri Poincaré, temple des maths) puis la déposa sur son caveau au Panthéon. L’inscription sur la gerbe est l’équation dite d’Euler-Lagrange

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L est dit « lagrangien » est un objet mathématique, inventé donc par Lagrange, considéré comme une fonction dépendant des coordonnées d’un système en mouvement, de ses vitesses et souvent du temps. Son utilisation est compliquée. Pour faire simple : L (coordonnées, vitesses, temps) = T –V

où T est l’énergie cinétique, V est l’énergie potentielle. Au CERN on vend des mugs (et des t-shirts, j’en ai un) à l’effigie très simplifiée des lagrangiens révélant l’existence du boson de Higgs qui en fait remplit 3 pages. Le maxima de la courbe de mesures à 125 Gev de la particule dite Higgs doit être de 5 sigma en précision comme nous l’expliqua Yves Sirois dont l’équipe du groupe Leprince-Ringuet de l’X révéla la courbe au détecteur CMS en juillet 2012.

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.     Une image contenant habits, Maillot de sport, texte, T-shirt

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Cette équation, fondamentale en mécanique, traduit, la preuve du Principe de moindre action grâce aux maximas et aux minimas des courbes de trajectoires appliqué à la mécanique (Maupertuis 1744) à partir de la dynamique de Newton et de la conservation de l’énergie (et de quelques autres paramètres). 

 

 

                                       

La signature de Lagrange comporte des points symbolisant

                                        Les « Points de Lagrange » 

Parmi les belles contributions de Lagrange en astronomie, ces points servant de parking à nos plus récents télescopes satellisés : WMAP, Herschel, Planck, Gaia, JWST, Euclid, ainsi que les sondes actuelles : SoHO, Advanced Composition, Deep Space Climate Observatory.

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 C’est une solution mathématique au problème des trois corps en rotation, appelé le « Démon de Képler », en examinant « comment et dans quels cas trois corps en gravitations réciproques pourraient se mouvoir afin que leurs distances soient constantes, ou gardent des rapports constants »

Lagrange calcule l’existence de points mathématiques à des emplacements fixes déterminés par la géométrie : trois dans l’axe des deux corps (nommées L1, L2 & L3) et deux autres (L4 & L5) postés aux troisièmes sommets de deux triangles équilatéraux liés par un côté adjacent qui, dans le cas du système Terre-Lune, est le segment reliant ces deux corps. Notre ami Jean Pierre explique :

« CE NE SONT PAS COMME ON CROIT LES POINTS OU L'ATTRACTION D'UN CORPS (SOLEIL PAR EXEMPLE) CONTREBALANCE L'ATTRACTION DE L'AUTRE (TERRE PAR EXEMPLE), car on ne peut pas rester ainsi dans l'espace sans "bouger", tout corps est soumis à des forces et se trouve donc sur une trajectoire autour du soleil (dans notre système solaire), il est donc AUSSI SOUMIS À UNE FORCE CENTRIFUGE.
Si l'on considère deux corps de très grande masse (Terre et Soleil par exemple), il existe des positions privilégiées pour un troisième corps de masse négligeable (d'où le nom de problème de trois corps, three body problem en anglais).
Ces points découverts par notre ami Lagrange, sont des points qui tournent donc à la MÊME VITESSE QUE LE CORPS TOURNANT AUTOUR DU CORPS CENTRAL (La terre par exemple), et qui sont FIXES par rapport à cet ensemble 
Seulement il y a un problème, les lois de la mécanique céleste (lois de Kepler) imposent la période de rotation quand on est à une certaine distance du centre (soleil), c'est la fameuse loi T2/a3 = constante. Donc un corps (satellite, astéroïde) ne pourrait pas se trouver sur une orbite différente de la Terre par exemple et avoir une période de 1 an. Et bien ce n'est pas tout à fait exact, c'est ce que Lagrange a prouvé.
En effet si ce petit corps est situé suffisamment près de la Terre, l'attraction terrestre contrebalance en partie l'attraction du soleil et il lui faut moins de vitesse pour rester sur une orbite qui fait un an de période, donc synchrone avec la terre. Les points de Lagrange sont donc les points où l'ATTRACTION SOLAIRE ET L'ATTRACTION TERRESTRE SONT EXACTEMENT COMPENSÉES PAR LA FORCE CENTRIFUGE SUR ORBITE.        
CES POINTS SONT DONC FIXES PAR RAPPORT A L'ENSEMBLE M (Soleil par exemple) ET m (Terre par exemple), 
les dénominations L1 à L5 sont classiques.
Les points de Lagrange sont donc des endroits dans l'espace où un troisième corps comme un satellite peut rester fixe par rapport aux deux autres, ces points sont importants car ils nécessitent souvent peu de carburant pour rester en place (les corrections de trajectoires sont minimes). De tous ces points, il y en a 5 en tout, seuls L4 et L5 sont stables, ce qui veut dire que la matière a tendance à s'accumuler à ces endroits. Les autres sont instables, c'est à dire qu'il faut très peu de chose pour qu'ils s'éloignent de ces positions. »

Le point L2 est à 1,5 millions de km de la Terre et la conduite du lancement du James Web fut un véritable exploit (lancé par Ariane 5) car en 22 jours il fallait déployé tous les instruments et dispositifs du James Webb (pare soleil en surface et en épaisseurs, miroirs, etc…). Puis collimater la mosaïque des 18 miroirs. Grâce à Lagrange le James Webb fonctionne parfaitement.

 

 

 

 

         

 

             

 

   

Lagrange énonçait donc « Le Principe de moindre action » dans ses calculs de mouvement. Il publia en 1771 son œuvre mathématique majeure « Réflexions sur la résolution algébrique des équations polynomiales » qui préparera la théorie des Groupe ébauchée par Évariste Gallois. Il poursuivra avec en 1797 avec la « Théorie des fonctions analytiques », « La Mécanique Analytique » en 1788.

Napoléon, devenu empereur en 1802 a bien dit de Lagrange :

« il est le plus grand mathématicien vivant ».

 

Bernard LELARD   2025

 

 

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE SPÉCIAL SOLEIL ; (09/07/2025)

 

Numéro Hors-Série daté Août 2025 dédié à notre étoile, le Soleil.

 

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Homère, dans L’Odyssée, décrit Hélios comme un dieu « qui porte la joie dans le cœur des hommes ». À l’inverse, le philosophe Anaxagore fut le premier, dès le Ve siècle avant notre ère, à voir dans le Soleil une étoile comme les autres. Héritiers de ces deux traditions, nous sommes en quête d’informations toujours plus précises sur notre étoile. De fait, jamais les télescopes terrestres ni les engins spatiaux n’ont été si nombreux à scruter le Soleil. La moisson de connaissances est riche, et ce numéro en est la preuve.

 

Sommaire :

 

p. 3 Éditob Loïc Mangin

 

p. 6 Repères Des schémas, des chiffres, des définitions… : toutes les clés pour entrer sereinement dans ce numéro.

 

p. 10 Grand témoin : Roland Lehoucq « C’est un peu grâce au Soleil que la physique quantique est née ! »

 

 

 

 

 

 

 

01 A STAR IS BORN

 

p. 18 Le turbulent passé de la Voie lactée  Ann Finkbeiner

L’histoire de notre Galaxie est plus tumultueuse qu’on ne le pensait.

 

p. 26 « Le Soleil s’est formé lors du premier passage de la galaxie du Sagittaire au-dessus du centre de la Voie lactée »

Entretien avec Carine Babusiaux

 

p. 32 La traque des soeurs perdues Simon Portegies Zwart

Le Soleil serait né avec plusieurs autres étoiles. Où sont-elles ?

 

02 LE CALME AVANT LA TEMPÊTE

 

p. 42 « Il est temps de faire entrer le mot “héliophysique” dans le dictionnaire ! »

Entretien avec Joe Westlake

 

p. 48 Un cycle qui fait taches Javier Barbuzano

Comment prévoir la force des cycles solaires de onze ans ?

 

p. 56 Une étoile sous surveillance Jonathan O’Callaghan et Lee Billings

L’art d’anticiper et de se préparer à la prochaine tempête solaire.

 

p. 56 Portfolio Sur le Soleil exactement

 

p. 72 Quand le magnétisme souffle le chaud Thomas Zurbuchen

Comment l’activité magnétique réchauffe la couronne solaire.

 

03 CHRONIQUE D’UNE MORT ANNONCÉE

 

p. 82 La faim du Soleil Jonathan O’Callaghan

La Terre peut-elle survivre à la mort du Soleil ?

 

p. 88 Les mille et une morts des étoiles Anna Ho

Certaines étoiles ne disparaissent pas selon le scénario établi.

 

p. 96 Un destin forgé dans le métal Natalie Wolchover

Les métaux que contient le Soleil décideront de sa fin.

 

p. 102 Une fin nébuleuse Bruce Balick et Adam Franck

La disparition du Soleil, un spectacle pyrotechnique.

 

 

 

Superbe numéro à lire justement en train de se faire dorer au…Soleil.

 

11 € dans tous les bons kiosques.

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS : LES CAHIERS CLAIRAUT ÉTÉ 2025 : DIST. DS L’UNIVERS. (09/07/2025)

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Les cahiers Clairaut sont publiés par le CLEA (Comité de Liaison Enseignants et Astronomes) bien connu des professeurs et astronomes.

 

Mais ils ne sont pas dédiés qu’à ceux-ci, tout le monde peut s’y intéresser.

 

Notamment ce numéro d’été 2025 qui vous permettra de mettre un peu de science dans vos vacances.

 

Ce numéro est particulièrement consacré aux différentes mesures de distances et d’échelles dans l’Univers, et présente ainsi un bon résumé de l’historique des mesures et des différentes techniques actuelles.

 

Il est super intéressant si vous avez un tant soit peu un penchant pour l’Astronomie.

 

Bon, vous ne le trouverez pas aussi facilement que le dernier magazine à la mode, aussi voici un site où vous pourrez vous le fournir si vous le désirez.

https://ventes.clea-astro.eu/

 

 

 

 

Le responsable de la publication est notre bien connu ami Christian Larcher.

 

 

Bonnes vacances !

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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