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Description générée automatiquementLES ASTRONEWS de planetastronomy.com:   

Mise à jour : 10/01/2025     

 

 

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 12 Février 2025 (CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H    avec David SMITH Astrophysicien du LAB (Labo d’Astrophysique de Bordeaux) sur « FAST, LE PLUS GRAND RADIO TÉLESCOPE DU MONDE »
Réservation comme d’habitude à partir du 9 Janvier 9h00 ou à la SAF directement.

La suivante : 12 Mars 19h « LES EXOPLANÈTES, TRENTE ANS DE DÉCOUVERTES.! » avec James LEQUEUX Obs de Paris   Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :    

Antimatière, réalité fiction : CR de la conf SAF de R Lehoucq du 11 dec 2024. (10/01/2025)

Nomination : F. Combes à la tête de l’Académie des Sciences (10/01/2025)

Nomination : Jared Isaacman nommé Administrateur de la NASA. (10/01/2025)

Proba-3 : Le faiseur d’éclipses ! (10/01/2025)

Europe Spatiale : De beaux succès européens ! (10/01/2025)

DESI : Derniers résultats : Albert a encore raison ! (10/01/2025)

E-ELT : Une construction bien avancée. (10/01/2025)

BepiColombo : 5ème et 6ème passage près de Mercure. (10/01/2025)

CERN :.Détection de neutrinos de haute énergie. (10/01/2025)

Parker Solar Probe :.Un nouveau record ! (10/01/2025)

Livre conseillé. : Pluton par O de Goursac. (10/01/2025)

 

 

 

 

NOMINATION :.F. COMBES À LA TÈTE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES. (10/01/2025)

 

Notre amie Françoise Combes, astrophysicienne, professeur au Collège de France et membre de la SAF vient d’être élue à la Présidence de l’Académie des Sciences.

 

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Description générée automatiquementphoto : JPM

Titulaire de la chaire Galaxies et Cosmologie depuis 2014, Françoise Combes succède à Alain Fischer et devient la deuxième femme à présider cette illustre institution, après Marianne Grunberg-Manago il y a près de 30 ans.

 

Les résultats des élections qui viennent d’avoir lieu devront prochainement être ratifiés par décret officiel du président de la République.

 

Extrait du texte de l’Observatoire de Paris :

 

Astrophysicienne à l’Observatoire de Paris - PSL, Françoise Combes a été directrice adjointe du laboratoire de physique de l’École normale supérieure de 1985 à 1989. Elle a été présidente de la Société française d’astronomie et d’astrophysique (2002-2004) et a dirigé le Programme national galaxies du CNRS (2001-2008). Elle est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Galaxies et Cosmologie depuis 2014.

 

 

Elle est éditrice de la revue européenne Astronomy & Astrophysics, depuis 2003. Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et à l’évolution des galaxies, dans un contexte cosmologique. Par ses simulations numériques, elle a été la première à découvrir le mécanisme permettant de former des bulbes dans les galaxies spirales, par des résonances verticales des barres stellaires.

Elle a également été pionnière dans les absorptions moléculaires devant des quasars éloignés, conduisant à des contraintes sur la variation des constantes fondamentales.

Elle a reçu la médaille d’or 2020 du CNRS ainsi que le prix international Pour les Femmes et la Science L’Oréal-Unesco 2021.

 

Elle obtient le Prix Janssen 2017 de la SAF.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

NOMINATION : JARED ISAACMAN NOMMÉ ADMINISTRATEUR DE LA NASA. (10/01/2025)

 

 

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D Trump, le Président élu (President elect en anglais) a nommé à la tête de la NASA un astronaute Jared Isaacman, il a déjà volé deux fois dans l’espace à bord d’une fusée SpaceX.

 

Il fut ainsi le premier astronaute « privé » à mettre le nez dehors dans l’espace.

 

 

Il va ainsi succéder à un autre astronaute Bill Nelson.

 

C’est un milliardaire qui a investi dans sa propre mission. Il est aussi pilote.

 

 

Photo ; J Isaacman.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Jared Isaacman is Trump’s Choice for NASA Administrator

 

Jared Isaacman est le prochain administrateur de la Nasa

 

 

 

 

 

 

 

BEPICOLOMBO :.5ème et 6ème PASSAGE PRÈS DE MERCURE. (10/01/2025)

 

C’est le 1er Décembre 2024 que la sonde mercurienne de l’ESA, BepiColombo a effectué sa 5ème visite de Mercure, lui permettant ainsi de perdre de l’énergie par assistance gravitationnelle pour son voyage de 8 ans qui devrait la mener à se mettre en orbite en 2026 autour de la première planète du système solaire.

 

À cette occasion elle photographie pour la première fois la planète en IR moyen (7 à 14 microns) grâce au MERTIS (Mercury Radiometer and Thermal Infrared Spectrometer développé par la DLR) et passe à 37.000 km de la surface.

 

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Première image en IR moyen de Mercure prise le 1er dec 2024.

 

La luminosité sur l’image indique la quantité de radiation émise par la planète à 8,45 microns.

 

Cette luminosité dépend de la composition de la surface, de sa rugosité et de sa température.

 

On a mesuré des températures de 420°C sur la face exposée au Soleil, lors du survol.

 

 

Photo : ESA/JAXA/MERTIS

 

 

Une image plus détaillée : ICI.

 

 

 

 

 

Une photo de Mercure prise lors de l’approche à 51.000 km de la surface.

 

 

Mais le meilleur allait arriver avec le 6ème survol du 8 Janvier 2025, où la sonde passe à 295 km de la surface.

 

Ce sera le dernier survol avant la mise en orbite.

 

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Le sixième survol de Mercure. Crédit : ESA.

 

On arrive par le côté « nuit » de la planète, les images les plus intéressantes sont fournies à l’approche de la face illuminée.

Dans l’ombre de la planète, BepiColombo ne peut que tenir que garce à ses batteries.

C’est la première fois que la sonde restera sans Soleil pendant si longtemps (23 minutes), la batterie est complètement chargée et certains composants réchauffés.

 

Simulation de ce sixième survol fournie par l’ESA.

 

Le survol permet aussi de passer au-dessus du Pôle Nord de Mercure, là où on trouve des cratères dont le fond est perpétuellement dans l’obscurité et dont certain abritent de la glace.

 

 

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Les trois meilleures images de Mercure lors du survol du 8 Janvier 2025. Crédit : ESA/BepiColombo/MTM

 

Les détails sur ces trois images, de gauche à droite :

 

Le pôle Nord de Mercure (avec explications des cratères) vu par la caméra M-CAM-1 de 787 km d’altitude.

On remarque le terminateur, à gauche de celui-ci les cratères Prokofiev et Kandinsky notamment. L’orbite de Mercure étant presque parfaitement perpendiculaire au plan de cette orbite, on pense que les bords de certains cratères produisent des ombres permanentes sur le fond de ces cratères qui devraient en conséquence contenir de la glace.

Au premier plan, une partie du panneau solaire de la sonde.

 

L’hémisphère Nord de Mercure éclairé par le Soleil (avec explications des signes géologiques) vu par M-CAM-1 de 1427 km d’altitude.

On remarque cette région fortement cratérisée qui a été aplanie par les coulées de lave.

Le cratère Mendelssohn de 290 km de diamètre se trouve vers le haut de la photo et l’imposant bassin Caloris (1500 km de diamètre) vers la partie inférieure gauche. Au premier plan, une partie du panneau solaire de la sonde.

 

Lave et débris sur la surface de Mercure vus par la M-CAM-2 de 2103 km d’altitude.

Tout en haut de l’image, la tâche très brillante est Nathair Facula que BepiColombo devait étudier. Cde serait les restes d’une explosion volcanique. la sonde devrait analyser la composition du matériau éjecté. Un peu plus bas sur la gauche, le cratère Fonteyn, qui s’est formé récemment, il y a approx. 300 millions d’années. Au premier plan en haut, l’antenne gain moyen du MPO et le magnétomètre à droite.

 

Tous les six survols de Mercure ont été très fructueux et ont donné de nombreuses nouvelles informations.

Avant d’entrer en orbite autour de Mercure, les trois modules (Mercury Planetary Orbiter (MPO) et JAXA’s Mercury Magnetospheric Orbiter (Mio) et l’European Mercury Transfer Module (MTM)) se sépareront.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Top three images from BepiColombo's sixth Mercury flyby

 

BepiColombo to swing by Mercury for the sixth time

 

BepiColombo reveals Mercury in a new light

 

BepiColombo's fifth Mercury flyby

 

 

 

Tout sur la mission BepiColombo sur votre site préféré.

 

 

 

 

PROBA-3 : LE FAISEUR D’ÉCLIPSES. (10/01/2025)

 

La mission Proba-3 (faisant suite à Proba-2) est une mission assez exceptionnelle de l’ESA, elle doit fournir des mesures d’éclipses artificielles du Soleil en orbite.

À cet effet deux satellites sont prévus de voler de conserve, l’un des deux portant le l’écran du « coronographe », l’occulteur (OSC) et l’autre l’électronique associée, le coronographe lui-même (CSC). Une seule grande structure n’aurait pas pu être installée dans une coiffe de lanceur.

Masse de l’ensemble : 550 kg.

C’est un démonstrateur technologique.

 

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Description générée automatiquementLa distance entre les deux engins est de approx 150 m avec une précision de 1 mm.

Les deux engins échangent des données par liaison radio.

 

C’est le principe du coronographe (découvert par Bernard Lyot) qui s’applique ici.

 

Les deux engins doivent être placés sur une orbite elliptique allant jusqu’à 60.000 km.

 

Illustration : ESA

 

 

 

Mais pourquoi placer en orbite un coronographe alors qu’on peut l’employer sur Terre ?

Il y a en fait plusieurs avantages :

 

·         On n’est pas gêné par l’atmosphère terrestre, on a donc accès à toutes les longueurs d’onde (notamment UV et X).

·         On peut observer en continu, on n’est pas limité par la présence ou l’absence du Soleil.

·         Les observations sont de meilleure qualité.

 

 

 

 

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Proba-3 a décollé à bord d’un lanceur PSLV-XL à quatre étages depuis le Centre spatial Satish-Dhawan de Sriharikota, en Inde, le jeudi 5 décembre.

 

Le modèle XL est la version la plus puissante munis de boosters supplémentaires. Il y en 6 en tout, permettant ainsi d’atteindre la bonne orbite.

 

Empilés l’un sur l’autre, les deux satellites se sont séparés de l’étage supérieur environ 18 minutes après le lancement.

 

Crédit : ISRO.

 

L’occultation se fera dans la partie haute de l’orbite, autorisant ainsi un travail de 6 heures d’affilée.

 

 

 

 

Le centre de contrôle de mission de l’ESEC (Centre européen de sécurité et d’éducation spatiales) est situé à Redu, en Belgique

 

Mais pourquoi donc utiliser une fusée indienne ?

 

1. Fiabilité du lanceur PSLV-XL

La fusée PSLV, développée par l’ISRO (Indian Space Research Organisation), est reconnue pour sa fiabilité et son historique impressionnant de missions réussies. Depuis ses débuts, elle a effectué de nombreuses missions avec peu d'échecs, ce qui en fait un choix sûr pour des satellites sensibles comme Proba-3.

2. Coût compétitif

Les services de lancement proposés par l’Inde via PSLV sont souvent plus économiques que ceux des autres fournisseurs. L'optimisation des coûts est une priorité pour maximiser l'efficacité budgétaire.

3. Compatibilité avec Proba-3

Proba-3 est une mission constituée de deux satellites, une technologie complexe. PSLV offre la capacité d'intégrer plusieurs satellites dans un seul lancement, ce qui correspondait aux besoins de Proba-3.

4. Partenariat international

L’utilisation d’un lanceur indien reflète également la collaboration croissante entre l'ESA et l'ISRO. Ce partenariat stratégique permet de renforcer les relations entre les agences spatiales et d’encourager la coopération internationale dans l’exploration spatiale.

5. Flexibilité des opportunités de lancement

L'Inde est reconnue pour offrir des fenêtres de lancement flexibles et une logistique rapide

 

J’ajouterai que la décision du lanceur s’est faite à un moment où l’Europe était dans un « gap » technologique, Ariane 5 était arrêtée et Ariane 6 n’était pas encore validée.

 

 

 

Mission dédiée à l’étude de la couronne solaire mais pas que, voici les principales questions :

 

·         Pourquoi la couronne est-elle plus chaude que la surface solaire ?

·         Quel phénomène accélère le vent solaire ?

·         Comment le Soleil éjecte-t-il la matière lors des CME ?

·         Comment les électrons sont piégés dans les ceintures de radiations terrestres ?

·         Comment se comporte la quantité d’énergie solaire dans le temps ?

 

 

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À cet effet la mission emporte différents instruments scientifiques.

 

 

Ils sont représentés sur l’illustration ci-contre.

Clic sur l’image pour plus de détails.

 

 

Crédit : ESA F-Zonno

 

 

Le CSC est équipé du coronographe ASPIICS (développé par nos amis du CSL de Liège) et d’un détecteur d’ombre.

 

L’OSC comporte notamment le disque occulteur de 1,4 m.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mise en place du système dans quelques semaines.

 

 

 

 

Vidéo du lancement.

 

Creating artificial eclipses to study the Sun | Proba-3 explained   vidéo

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Proba 3 website

 

L’Europe fait ses adieux à Proba-3, le faiseur d’éclipses

 

Dossier de presse Proba-3 – à lire

 

Le principe d’une éclipse : un corps céleste en cache un autre

 

Eclipse-making double satellite Proba-3 enters orbit

 

La paire de satellites Proba-3, le faiseur d’éclipses, est en orbite

 

Five space mysteries Proba-3 will help solve

 

Proba-3: Flying two spacecraft is harder than one

 

 

 

 

 

 

E-ELT :.UNE CONSTRUCTION BIEN AVANCÉE. (10/01/2025)

 

L’ELT (Extremely Large Telescope) et non plus E-ELT, ce projet pharamineux de l’ESO sur le Mont Cerro Amazones au Chili, est en bonne voie.

Il va devenir avant la fin de la décennie, le plus grand télescope au monde.

 

On rappelle que son miroir principal (M1) a un diamètre de 39 m, pèse 200 tonnes et est constitué de près de 800 segments hexagonaux.

 

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L’ELT en construction en 2024. Crédit : ESO/G. Vecchia

 

 

Les instruments seront de la dernière génération et permettra depuis la Terre, d’observer aussi bien des exoplanètes que des galaxies lointaines.

 

Première lumière en 2028.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site de l’ELT à l’ESO.

 

Un « géant » sorti du désert : le plus grand télescope du monde est assemblé

 

« Un Goliath des étoiles » : découvrez ce télescope gigantesque qui défie l’univers depuis le désert

 

Les capteurs de bord et les actionneurs les plus précis de l'histoire de l'astronomie sont livrés à l'ELT de l'ESO

 

The ELT, step by step

 

À consulter l’article très complet sur Wikipedia.

 

Le projet E-ELT : Cr de la conf IAP de JG Cuby du 7 Mars 2017

 

 

 

 

 

EUROPE SPATIALE : DE BEAUX SUCCÈS EUROPÉENS ! (10/01/2025)

 

Je suis souvent négatif avec la politique spatiale européenne que je ne boude pas mon plaisir pour tresser des lauriers quand c’est justifié.

 

En effet, le 5 Dec 2024, depuis Kourou, le lanceur Vega-C a lancé et mis sur orbite avec succès, le dernier satellite Sentinel-1C de la famille Copernicus.

Il va fournir des images radar en haute résolution de la Terre.

 

Cela marque le retour en vol du lanceur Vega-C qui avait eu quelques problèmes lors de son dernier lancement.

Vega-C est la forme évoluée du lanceur Vega, il mesure 35 m de haut, un peu plus que Vega et peut par contre mettre en orbite basse (LEO) une masse de 2,2 tonnes par rapport aux unes tonnes et demie de sa petite sœur.

 

 

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Sentinel dans la salle blanche avant incorporation dans la coiffe

Lancement de Vega-C avec Sentinel depuis le CSG de Kourou. Tous clichés : ESA

 

Un pas de plus vers l’indépendance de l’Europe spatiale ?

 

 

Ce qu’écrit l’ESA sur :

 

À propos de Copernicus Sentinel-1C

La mission Sentinel-1, la première de la famille Copernicus, repose sur une constellation de deux satellites identiques volant sur la même orbite mais espacés de 180 °, et ce afin d’optimiser la couverture mondiale et la fourniture de données pour Copernicus, la composante d’observation de la Terre du programme spatial de l’UE.

 

Sentinel-1A a été le premier satellite de la série ; son lancement a eu lieu en avril 2014, suivi du lancement de Sentinel-1B en 2016. La mission Sentinel-1B a pris fin en août 2022 après avoir connu une défaillance technique qui l’a rendue incapable d’acquérir des données. Le satellite a été désorbité avec succès et rentrera dans l’atmosphère de la Terre d’ici 25 ans.

 

En formant à nouveau une constellation de deux satellites, Sentinel-1C et son frère Sentinel-1A permettront de retrouver le plein potentiel de cette mission. Sentinel-1A sera ensuite remplacé par Sentinel-1D plus tard l’année prochaine.

 

L’ambitieuse mission Copernicus Sentinel-1, qui embarque une technologie radar de pointe pour fournir une imagerie par tous les temps, de jour comme de nuit, de la surface de la Terre, a rehaussé la barre des radars spatioportés. Sentinel-1 est équipé d’un radar à synthèse d’ouverture (SAR) en bande C, qui lui permet de capturer des images haute résolution de la surface de la Terre.

 

Les données de Sentinel-1 contribuent à de nombreux services et applications de Copernicus, notamment la surveillance de la banquise arctique, le suivi des icebergs, la cartographie régulière de la banquise et les mesures de la vitesse des glaciers. Il joue également un rôle essentiel dans la surveillance maritime, comme la détection des marées noires, le suivi des navires pour la sécurité maritime et le suivi des activités de pêche illégale.

 

En outre, Sentinel-1 est largement utilisé pour observer la déformation du sol causée par la subsidence, les tremblements de terre et l’activité volcanique, ainsi que pour cartographier les forêts, l’eau et les ressources du sol. La mission est cruciale pour soutenir l’aide humanitaire et répondre aux crises dans le monde entier.

 

Sentinel-1C et Sentinel-1D introduisent de nouvelles capacités de détection et de surveillance du trafic maritime, grâce à leur système d’identification automatique (AIS) intégré. Ce système comprend quatre antennes embarquées et optimise la capture des signaux émis par les navires, qui comprennent des détails cruciaux tels que l’identité, la localisation et la direction du navire, permettant un suivi précis.

 

Les données de Sentinel-1 sont librement accessibles via l’Ecosystème de données spatiales Copernicus, offrant un accès instantané à un large éventail de données provenant à la fois des missions Sentinel de Copernicus et des missions contributrices de Copernicus.

 

La mission Sentinel-1 est le fruit d’une étroite collaboration entre l’ESA, la Commission européenne, l’industrie, les fournisseurs de services et les utilisateurs de données. Conçue et construite par un consortium de plus de 70 entreprises dirigées par Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space, elle illustre parfaitement l’excellence technologique de l’Europe.

 

 

À propos de Vega-C

Le lanceur européen Vega-C peut lancer 2300 kg dans l’espace, par exemple de petits véhicules spatiaux scientifiques et d’observation de la Terre. D’une hauteur de 35 m, Vega-C pèse 210 tonnes sur le pas de tir et atteint l’orbite grâce à trois étages à propergol solide, avant que le quatrième étage à propergol liquide ne prenne la relève pour assurer le positionnement précis des satellites sur l’orbite souhaitée autour de la Terre. Vega-C est une évolution de la famille de lanceurs Vega et offre des performances accrues, un volume de charge utile supérieur et une meilleure compétitivité.

 

En complément de la famille Ariane, Vega-C garantit à l’Europe un accès polyvalent et indépendant à l’espace afin de lancer toutes sortes de charges utiles sur l‘orbite souhaitée. L’ESA est propriétaire du programme Vega-C, en collaboration avec Avio qui en est le maître d’œuvre et responsable de la conception. Arianespace était le prestataire de service de lancement pour Sentinel-1C.

 

Ce lancement marque le retour en vol de Vega-C, une étape clé pour restaurer l’accès indépendant de l’Europe à l’espace. Le premier vol commercial en décembre 2022 avait échoué en raison d’un problème de tuyère sur le moteur Zefiro-40. Depuis lors, une buse améliorée a été conçue et construite et l’étage complet Zefiro-40 a subi deux essais à feu réussis, en mai et octobre 2024, démontrant la fiabilité du moteur dans différentes conditions de pression et durées de combustion. Ces essais ont confirmé que le moteur était prêt, et ouvert la voie au vol de Vega-C avec Sentinel-1C.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Vega contracts for future operations and development

 

Double victoire pour l’Europe : Sentinel-1C et Vega-C ont pris leur envol

 

Sentinel-1C launches on Vega-C

 

Vega-C and Sentinel-1C launch highlights  video

 

Plus d'informations sur Sentinel-1 :  Copernicus Sentinel-1

 

10 ways Sentinel-1 data lets us ‘see’ our world

 

Sentinel-1C captures first radar images

 

 

Plus d'informations sur le programme spatial de l'UE

 

Photothèque de l’ESA pour les professionnels : https://www.esa-photolibrary.com/

 

 

 

 

CERN :.DÉTECTION DE NEUTRINOS DE HAUTE ÉNERGIE. (10/01/2025)

 

La récente détection inédite de neutrinos à haute énergie au CERN représente une avancée majeure en physique des particules.

Les neutrinos, particules fondamentales extrêmement légères et neutres, interagissent très faiblement avec la matière, ce qui rend leur détection particulièrement difficile.

Jusqu'à présent, bien que les collisionneurs de particules produisent un grand nombre de neutrinos, leur observation directe dans ces environnements restait un défi.

 

Cette percée a été rendue possible grâce à l'expérience FASER (Forward Search Experiment) et son détecteur FASERν, spécialement conçu pour capter ces interactions rares.

L’expérience FASER est située à 480 m d’ATLAS, dans le tunnel de service Ti12 utilisé avant entre le SPS et le LEP.

 

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Vue d’artiste de l’expérience FASER installée dans le tunnel de service Ti12.

Le nouveau détecteur à neutrinos (en bleu foncé) appelé FASERν est très compact : 25 cm par 25 cm et 1,35 m de long. Il est placé tout à l’avant de l’ensemble FASER. De plus il est plutôt bon marché.

Il pèse 1,2 t (le Tungstène !)

 

Crédit : FASER/CERN.

 

 

Situé à proximité de la ligne de faisceau du Grand collisionneur de hadrons (LHC), FASERν est composé de films d'émulsion et de plaques de tungstène, formant une cible dense capable de détecter les interactions des neutrinos produits lors des collisions de protons à des énergies atteignant plusieurs TeV.

 

Ces énergies très élevées permettent de tester le modèle standard de la physique des particules à ses limites.

Et de décider s’il existe un autre modèle au-delà ou des phénomènes inconnus.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le CERN en Suisse réalise une grande prouesse en capturant pour la première fois dans l’histoire des neutrinos à haute énergie

 

First Measurement of 𝜈𝑒 and 𝜈𝜇 Interaction Cross Sections at the LHC with FASER’s Emulsion Detector

 

CERN :.Des neutrinos, enfin avec FASER ? (12/06/2021)

 

FASER Status présentation pdf à voir.

 

Les neutrinos de le revue Élémentaire.

 

 

 

Le Modèle standard par le CERN

 

Le CERN et le LHC, visite SAF

 

 

 

 

 

 

DESI : DERNIERS RÉSULTATS : ALBERT A ENCORE RAISON ! (10/01/2025)

 

On connait bien la collaboration DESI (Dark Energy Spectroscopi Instrument) car nous avons reçu deux fois Etienne Burtin, un des responsables de la collaboration en commission de cosmologie de la SAF (voir les CR de ses présentation plus bas).

La collaboration comporte approx 900 personnes et 70 labos et instituts (dont le CEA-IRFU), elle est gérée par le Berkeley Lab (LBL = Lawrence Berkeley National Laboratory située dans la baie de San Francisco).

 

Le télescope DESI est monté sur le 4 m de Kitt Peak en Arizona.

Il est capable de mesurer 5000 spectres sélectionnés en même temps toutes les 20 minutes.

2 milliards d’objets   35 millions de spectres.

En tout : 10 spectro et chaque spectro = 500 fibres (100 microns de diamètre) motorisées.

 

Les scientifiques de DESI ont été capables de retracer l’histoire de la formation des différentes structures de l’Univers sur une étendue de temps de 11 milliards d’années (Ga), basée sur l’étude de 6 millions de galaxies.

 

Le résultat est que la formation de ces structures dans le temps est conforme à la relativité générale d’Einstein à grande échelle et au modèle cosmologique LCDM (Lambda Cold Dark Matter).

 

C’est le test le plus précis, à ce jour, de la gravité à grande échelle.

 

DESI s’intéresse donc à l’expansion accélérée de l’Univers pour laquelle, jusqu’à présent on a trouvé deux explications :

·         Il existerait une énergie « noire » inconnue ou alors

·         On envisagerait une modification de la gravité à grande échelle par rapport à la RG.

 

Les premiers résultats d'avril 2024 sont conformes à la théorie de la relativité générale aux échelles cosmologiques. En effet, si la Relativité Générale (RG) avait été vérifiée aux échelles stellaires, elle n’avait jamais été vérifiée aussi lointain dans le temps.

L'analyse statistique de la vitesse des galaxies (redshift) a été utilisée pour mesurer la croissance des galaxies au cours du temps et ainsi tester la gravité.

 

 

Extrait du communiqué de l’IN2P3 du CNRS :

« Les résultats publiés aujourd’hui constituent une analyse approfondie des données de la première année de DESI, qui ont permis d'établir en avril la plus grande carte en 3D de l'Univers à ce jour et de révéler des indices d'une évolution possible de l'énergie noire au fil du temps. Les résultats d'avril portaient sur une caractéristique particulière dans la distribution spatiale des galaxies, connue sous le nom d'oscillations acoustiques de baryons (BAO). La nouvelle analyse élargit le champ d'application afin d'extraire davantage d'informations des données, en mesurant la manière dont les galaxies et la matière sont réparties à différentes échelles dans l'espace. L'étude a nécessité des mois de travail supplémentaire et de vérifications croisées. Comme l'étude précédente, elle a utilisé une technique permettant de cacher le résultat aux scientifiques jusqu'à la fin, pour écarter tout biais inconscient dans les analyses.

 

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Cette figure montre les mesures de croissance des structures cosmiques en fonction du décalage spectral, obtenues avec les données de DESI collectées pendant sa première année. La courbe noire en tirets montre la prédiction de la relativité générale et les autres courbes en couleur représentent des modifications de la relativité générale avec une gravité plus ou moins forte par rapport à la relativité générale.

 

Crédit : Héctor Gil-Marin et Pauline Zarrouk / DESI collaboration

 

 

 

 

L'étude a également fourni de nouvelles limites supérieures à la masse des neutrinos, les seules particules fondamentales dont la masse n'a pas encore été mesurée avec précision. Les expériences de physique des particules sur les neutrinos montrent que la somme des masses des trois types de neutrinos doit être comprise entre 0,06 eV/c2 et 1,35 eV/c2 (environ un million de fois plus léger qu’un électron). Dans le cadre du modèle cosmologique standard où l’énergie noire est décrite par une constante cosmologique, les résultats de DESI indiquent que la somme devrait être inférieure à 0,07 eV/c2 (à 95% de probabilité), laissant ainsi une fenêtre étroite pour les masses des neutrinos. “Cependant, les résultats de DESI peuvent être également interprétés dans un modèle cosmologique où l’énergie noire peut varier au cours du temps comme tendent à l’indiquer les observations récentes.” précise Etienne Burtin, physicien au CEA Paris-Saclay et qui a co-dirigé le groupe d’analyse des données de DESI. “Dans ce cadre, la limite supérieure obtenue, 0,19 eV/c2, est certes plus élevée mais elle dépend beaucoup moins du modèle cosmologique utilisé et reste plus contraignante que les expériences de physique des particules.” »

 

 

La collaboration DESI continue ses observations et analyse actuellement les trois premières années d’observations.

Les instituts français contribuant au programme DESI sont l’Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’Univers (Irfu, CEA-Paris Saclay), le Laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies (LPNHE, CNRS / Sorbonne Université / Université Paris Cité), le Centre de physique des particules de Marseille (CPPM, CNRS / Aix-Marseille Université) et le Laboratoire d'astrophysique de Marseille (LAM, CNRS / Aix-Marseille Université / CNES).

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

DESI dévoile un nouvel éclairage sur la gravité et l'expansion de l'Univers

 

DESI apporte un nouvel éclairage sur la gravitation   CEA

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Et si Einstein avait raison ? de l’IRFU.

 

Einstein Predicted How Gravity Should Work at the Largest Scales. And He Was Right

 

Les articles techniques publiés à ce sujet :

 

DESI 2024 VII: Cosmological Constraints from the Full-Shape Modeling of Clustering Measurements

 

DESI 2024 V: Full-Shape Galaxy Clustering from Galaxies and Quasar

 

Les conférences d’Etienne Burtin sur le sujet à la SAF :

 

DESI, Expansion Univers : CR conf SAF (Cosmologie) d’E. Burtin du 27 Janv 2024.

 

Les derniers relevés de DESI : CR de la conf SAF (Cosmologie) de E. Burtin du 22 Juin 2024.

 

 

 

 

PARKER SOLAR PROBE :.UN NOUVEAU RECORD ! (10/01/2025)

 

La sonde d’étude du Soleil de la NASA, Parker Solar Probe (PSP) lancée en 2018, a battu son propre record de distance par rapport à notre étoile.

Sonde nommée en hommage à Eugen Parker, le pape de l’héliophysique.

 

En effet, le jour du réveillon de Noël 2024 (Christmas Eve en anglais) elle se rapproche à la vitesse fulgurante de 190 km/s (690.000 km/h) du Soleil à la distance de approx 6,1 millions de km !!!

Son bouclier thermique sera mis à rude épreuve, il devra supporter des températures de l’ordre de plus de près de 1000° C, il peut supporter 1300° C d’après les responsables !

 

Cette énorme vitesse est due à l’assistance gravitationnelle de Vénus dont la dernière eut lieu en Novembre 2024.

 

Rappelons qu’un des buts principaux de cette mission est de déterminer l’origine du problème principal du Soleil : pourquoi la couronne solaire (l’atmosphère du Soleil) est-elle des milliers de fois plus chaude que sa surface, tout ceci étant contraire à une loi fondamentale, la deuxième loi de la thermodynamique, qui stipule que la chaleur va du chaud vers le froid !!!!

 

 

Bonne Année PSP !

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La sonde Parker survit sans fondre en s'approchant du Soleil comme jamais !

 

La sonde Parker atteindra son point le plus proche du Soleil avant Noël

 

Parker Solar Probe Begins Record-Setting Closest Approach to the Sun

 

NASA's Parker Solar Probe celebrates Christmas with record smashing 'kiss' of the sun

 

La sonde Parker s’apprête à battre tous les records en s’approchant du Soleil

 

 

 

 

 

Le site de PSP à la NASA.

 

Le site de parker solar probe au JHUAPL

 

L’actualité Parker Solar Probe sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :..PLUTON PAR O. DE GOURSAC. (10/01/2025)

 

Un rappel, notre ami Olivier de Goursac, VP de la commission de planétologie, a publié un ouvrage indispensable à tous les planétologues sur Pluton : Pluton, la quête, l’exploration, la polémique.

 

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Notre ami Olivier de Goursac, Vice-Président de la commission de Planétologie de la SAF, grand spécialiste de l’astronautique et des traitements photos, vient de publier un ouvrage qui va devenir un « must have » dans sa bibliothèque :

 

Pluton, la quête, l’exploration, la polémique, aux éditions Delachaux et Niestlé en partenariat avec la SAF.

 

Jamais planète n’aura suscité autant de débats, de controverses et de passions.

Pluton : un monde mystérieux, situé à 6,4 milliards de kilomètres de notre Terre…

Cet ouvrage nous livre, pour la première fois, un récit passionné qui fait revivre les moments forts de sa conquête.

C’est toute l’histoire de Pluton et de son exploration que l’auteur nous révèle ici : les circonstances de sa découverte, les débats rudes qui ont conduit à son déclassement, la ravalant du statut de neuvième planète du Système solaire à celui de planète naine, les choix décisifs qui ont permis la concrétisation de la mission New Horizons, et la grande aventure humaine, pleine de rebondissements, qu’elle a constituée.

Une histoire vécue de l’intérieur, du point de vue des principaux protagonistes (astronomes, équipes des missions, instances décisionnelles…), abondamment illustrée et documentée.

Format 172x240mm, 288 pages, 300 images et documents, des atlas détaillés de Pluton et de Charon...

 

Quelques extraits en pdf.

 

Cet ouvrage est un régal tant au point de vue technique où on apprend tout sur cette non-planète et sur la mission New Horizons qui l’a fait découvrir en détails.

De plus le carnet final des photos prises par la sonde est somptueux.

 

Bravo Olivier, quel travail !

 

On peut se le procurer aussi à la SAF voir ici.

 

EAN13        9782603029756    35€ max

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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