LES
ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 10/01/2025
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 12 Février 2025
(CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H
avec
David SMITH
Astrophysicien du LAB (Labo
d’Astrophysique de Bordeaux) sur «
FAST, LE PLUS GRAND RADIO TÉLESCOPE DU MONDE
»
Réservation comme d’habitude à
partir du 9 Janvier 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : 12 Mars 19h « LES
EXOPLANÈTES, TRENTE ANS DE DÉCOUVERTES.! » avec James LEQUEUX Obs de
Paris Transmission
en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
Antimatière, réalité fiction :
CR de la conf SAF de R Lehoucq du 11 dec 2024.
(10/01/2025)
Nomination :
F. Combes à la tête de l’Académie des Sciences
(10/01/2025)
Nomination :
Jared Isaacman nommé Administrateur de la NASA.
(10/01/2025)
Proba-3 :
Le faiseur d’éclipses !
(10/01/2025)
Europe Spatiale :
De beaux succès européens !
(10/01/2025)
DESI :
Derniers résultats : Albert a encore raison !
(10/01/2025)
E-ELT :
Une construction bien avancée.
(10/01/2025)
BepiColombo :
5ème et 6ème passage près de Mercure.
(10/01/2025)
CERN :.Détection
de neutrinos de haute énergie.
(10/01/2025)
Parker Solar Probe :.Un
nouveau record !
(10/01/2025)
Livre conseillé. :
Pluton par O de Goursac.
(10/01/2025)
NOMINATION :.F. COMBES À LA TÈTE DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES.
(10/01/2025)
Notre amie Françoise Combes, astrophysicienne, professeur au Collège de France
et membre de la SAF vient d’être élue à la Présidence de l’Académie des
Sciences.
photo :
JPM
Titulaire de la chaire Galaxies et Cosmologie depuis 2014,
Françoise Combes succède à Alain Fischer et devient la deuxième femme à présider
cette illustre institution, après Marianne Grunberg-Manago il y a près de 30
ans.
Les résultats des élections qui viennent d’avoir lieu devront prochainement être
ratifiés par décret officiel du président de la République.
Extrait du texte de l’Observatoire de Paris :
Astrophysicienne à l’Observatoire de Paris - PSL, Françoise Combes a été
directrice adjointe du laboratoire de physique de l’École normale supérieure de
1985 à 1989. Elle a été présidente de la Société française d’astronomie et
d’astrophysique (2002-2004) et a dirigé le Programme national galaxies du CNRS
(2001-2008). Elle est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire
Galaxies et Cosmologie depuis 2014.
Elle est éditrice de la revue européenne Astronomy & Astrophysics, depuis 2003.
Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et à l’évolution des
galaxies, dans un contexte cosmologique. Par ses simulations numériques, elle a
été la première à découvrir le mécanisme permettant de former des bulbes dans
les galaxies spirales, par des résonances verticales des barres stellaires.
Elle a également été pionnière dans les absorptions moléculaires devant des
quasars éloignés, conduisant à des contraintes sur la variation des constantes
fondamentales.
Elle a reçu la médaille d’or 2020 du CNRS ainsi que le prix international Pour
les Femmes et la Science L’Oréal-Unesco 2021.
Elle obtient le Prix Janssen 2017 de la SAF.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NOMINATION : JARED ISAACMAN NOMMÉ ADMINISTRATEUR DE LA NASA.
(10/01/2025)
D Trump, le Président élu (President elect en anglais) a nommé à la tête de la
NASA un astronaute Jared Isaacman, il a déjà volé deux fois dans l’espace à bord
d’une fusée SpaceX.
Il fut ainsi le premier astronaute « privé » à mettre le nez dehors dans
l’espace.
Il va ainsi succéder à un autre astronaute Bill Nelson.
C’est un milliardaire qui a investi dans sa propre mission. Il est aussi pilote.
Photo ; J Isaacman.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Jared Isaacman is Trump’s Choice for NASA Administrator
Jared Isaacman est le prochain administrateur de la Nasa
BEPICOLOMBO :.5ème et 6ème PASSAGE PRÈS DE MERCURE.
(10/01/2025)
C’est le 1er Décembre 2024 que la sonde mercurienne de l’ESA,
BepiColombo a effectué sa 5ème visite de Mercure, lui permettant
ainsi de perdre de
l’énergie par assistance gravitationnelle pour son voyage de 8 ans qui
devrait la mener à se mettre en orbite en 2026 autour de la première planète du
système solaire.
À cette occasion elle photographie pour la première fois la planète en IR moyen
(7 à 14 microns) grâce au MERTIS (Mercury Radiometer and Thermal Infrared
Spectrometer développé par la DLR) et passe à 37.000 km de la surface.
Première image en IR moyen de Mercure prise le 1er dec 2024.
La luminosité sur l’image indique la quantité de radiation émise par la planète
à 8,45 microns.
Cette luminosité dépend de la composition de la surface, de sa rugosité et de sa
température.
On a mesuré des températures de 420°C sur la face exposée au Soleil, lors du
survol.
Photo : ESA/JAXA/MERTIS
Une image plus détaillée :
ICI.
Une photo de Mercure
prise lors de l’approche à 51.000 km de la surface.
Mais le meilleur allait
arriver avec le 6ème survol du 8 Janvier 2025, où la sonde
passe à 295 km de la surface.
Ce sera le dernier survol avant la mise en orbite.
Le sixième survol de Mercure. Crédit : ESA.
On arrive par le côté « nuit » de la planète, les images les plus intéressantes
sont fournies à l’approche de la face illuminée.
Dans l’ombre de la planète, BepiColombo ne peut que tenir que garce à ses
batteries.
C’est la première fois que la sonde restera sans Soleil pendant si longtemps (23
minutes), la batterie est complètement chargée et certains composants
réchauffés.
Simulation de ce sixième survol
fournie par l’ESA.
Le survol permet aussi de passer au-dessus du Pôle Nord de Mercure, là où on
trouve des cratères dont le fond est perpétuellement dans l’obscurité et dont
certain abritent de la glace.
Les trois meilleures images de Mercure lors du survol du 8 Janvier 2025.
Crédit : ESA/BepiColombo/MTM
Les détails sur ces trois images, de gauche à droite :
Le pôle Nord de Mercure
(avec explications des cratères) vu par la caméra M-CAM-1 de 787 km d’altitude.
On remarque le terminateur, à gauche de celui-ci les cratères Prokofiev et
Kandinsky notamment. L’orbite de Mercure étant presque parfaitement
perpendiculaire au plan de cette orbite, on pense que les bords de certains
cratères produisent des
ombres permanentes sur le fond de ces cratères qui devraient en
conséquence contenir de la glace.
Au premier plan, une partie du panneau solaire de la sonde.
L’hémisphère Nord de Mercure éclairé
par le Soleil (avec explications des signes géologiques) vu par M-CAM-1 de 1427
km d’altitude.
On remarque cette région fortement cratérisée qui a été aplanie par les coulées
de lave.
Le cratère Mendelssohn de 290 km de diamètre se trouve vers le haut de la photo
et l’imposant bassin Caloris (1500 km de diamètre) vers la partie inférieure
gauche. Au premier plan, une partie du panneau solaire de la sonde.
Lave et débris sur la surface de Mercure
vus par la M-CAM-2 de 2103 km d’altitude.
Tout en haut de l’image, la tâche très brillante est Nathair Facula que
BepiColombo devait étudier. Cde serait les restes d’une explosion volcanique. la
sonde devrait analyser la composition du matériau éjecté. Un peu plus bas sur la
gauche, le cratère Fonteyn, qui s’est formé récemment, il y a approx. 300
millions d’années. Au premier plan en haut, l’antenne gain moyen du MPO et le
magnétomètre à droite.
Tous les six survols de Mercure ont été très fructueux et ont donné de
nombreuses nouvelles informations.
Avant d’entrer en orbite autour de Mercure, les trois modules (Mercury Planetary
Orbiter (MPO) et JAXA’s Mercury Magnetospheric Orbiter (Mio) et l’European
Mercury Transfer Module (MTM)) se sépareront.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Top three images from BepiColombo's sixth Mercury flyby
BepiColombo to swing by Mercury for the sixth time
BepiColombo reveals Mercury in a new light
BepiColombo's fifth Mercury flyby
Tout sur la mission BepiColombo
sur votre site préféré.
PROBA-3 :
LE FAISEUR D’ÉCLIPSES.
(10/01/2025)
La mission Proba-3 (faisant suite à Proba-2) est une mission assez
exceptionnelle de l’ESA, elle doit fournir des mesures d’éclipses artificielles
du Soleil en orbite.
À cet effet
deux satellites
sont prévus de voler de
conserve, l’un des deux portant le l’écran du « coronographe »,
l’occulteur (OSC) et l’autre l’électronique associée, le coronographe lui-même
(CSC). Une seule grande structure n’aurait pas pu être installée dans une coiffe
de lanceur.
Masse de l’ensemble : 550 kg.
C’est un démonstrateur technologique.
La
distance entre les deux engins est de
approx 150 m avec une
précision de 1 mm.
Les deux engins échangent des données par liaison radio.
C’est le principe du coronographe (découvert par Bernard Lyot) qui s’applique
ici.
Les deux engins doivent être placés sur une orbite elliptique allant jusqu’à
60.000 km.
Illustration : ESA
Mais pourquoi placer en orbite un coronographe alors qu’on peut l’employer sur
Terre ?
Il y a en fait plusieurs avantages :
·
On n’est pas gêné par l’atmosphère terrestre, on a donc accès à toutes les
longueurs d’onde (notamment UV et X).
·
On peut observer en continu, on n’est pas limité par la présence ou l’absence du
Soleil.
·
Les observations sont de meilleure qualité.
Proba-3 a décollé à bord d’un lanceur PSLV-XL à quatre étages depuis le Centre
spatial Satish-Dhawan de Sriharikota, en Inde, le jeudi 5 décembre.
Le modèle XL est la version la plus puissante munis de boosters supplémentaires.
Il y en 6 en tout, permettant ainsi d’atteindre la bonne orbite.
Empilés l’un sur l’autre, les deux satellites se sont séparés de l’étage
supérieur environ 18 minutes après le lancement.
Crédit : ISRO.
L’occultation se fera dans la partie haute de l’orbite, autorisant ainsi un
travail de 6 heures d’affilée.
Le centre de contrôle de mission de l’ESEC (Centre européen de sécurité et
d’éducation spatiales) est situé à Redu, en Belgique
Mais pourquoi donc utiliser une fusée indienne ?
1. Fiabilité du lanceur PSLV-XL
La fusée PSLV, développée par l’ISRO (Indian Space Research Organisation), est
reconnue pour sa fiabilité et son historique impressionnant de missions
réussies. Depuis ses débuts, elle a effectué de nombreuses missions avec peu
d'échecs, ce qui en fait un choix sûr pour des satellites sensibles comme
Proba-3.
2. Coût compétitif
Les services de lancement proposés par l’Inde via PSLV sont souvent plus
économiques que ceux des autres fournisseurs. L'optimisation des coûts est une
priorité pour maximiser l'efficacité budgétaire.
3. Compatibilité avec Proba-3
Proba-3 est une mission constituée de deux satellites, une technologie complexe.
PSLV offre la capacité d'intégrer plusieurs satellites dans un seul lancement,
ce qui correspondait aux besoins de Proba-3.
4. Partenariat international
L’utilisation d’un lanceur indien reflète également la collaboration croissante
entre l'ESA et l'ISRO. Ce partenariat stratégique permet de renforcer les
relations entre les agences spatiales et d’encourager la coopération
internationale dans l’exploration spatiale.
5. Flexibilité des opportunités de lancement
L'Inde est reconnue pour offrir des fenêtres de lancement flexibles et une
logistique rapide
J’ajouterai que la décision du lanceur s’est faite à un moment où l’Europe était
dans un « gap » technologique, Ariane 5 était arrêtée et Ariane 6 n’était pas
encore validée.
Mission dédiée à l’étude de la couronne solaire mais pas que, voici les
principales questions :
·
Pourquoi la couronne est-elle plus chaude que la surface solaire ?
·
Quel phénomène accélère le vent solaire ?
·
Comment le Soleil éjecte-t-il la matière lors des CME ?
·
Comment les électrons sont piégés dans les ceintures de radiations terrestres ?
·
Comment se comporte la quantité d’énergie solaire dans le temps ?
À cet effet la mission emporte différents instruments scientifiques.
Ils sont représentés sur l’illustration ci-contre.
Clic sur l’image pour plus de détails.
Crédit : ESA F-Zonno
Le CSC est équipé du coronographe ASPIICS (développé par
nos amis du CSL de Liège)
et d’un détecteur d’ombre.
L’OSC comporte notamment le disque occulteur de 1,4 m.
Mise en place du système dans quelques semaines.
Creating artificial eclipses to study the Sun | Proba-3 explained
vidéo
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’Europe fait ses adieux à Proba-3, le faiseur d’éclipses
Dossier de presse Proba-3
– à lire
Le principe d’une éclipse : un corps céleste en cache un autre
Eclipse-making double satellite Proba-3 enters orbit
La paire de satellites Proba-3, le faiseur d’éclipses, est en orbite
Five space mysteries Proba-3 will help solve
Proba-3: Flying two spacecraft is harder than one
E-ELT :.UNE CONSTRUCTION BIEN AVANCÉE.
(10/01/2025)
L’ELT (Extremely Large Telescope) et non plus E-ELT, ce projet pharamineux de
l’ESO sur le Mont Cerro Amazones au Chili, est en bonne voie.
Il va devenir avant la fin de la décennie,
le plus grand télescope
au monde.
On rappelle que son miroir principal (M1) a un diamètre de 39 m, pèse 200 tonnes
et est constitué de près de 800 segments hexagonaux.
L’ELT en construction en 2024. Crédit :
ESO/G. Vecchia
Les instruments seront de la dernière génération et permettra depuis la Terre,
d’observer aussi bien des exoplanètes que des galaxies lointaines.
Première lumière en 2028.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Un « géant » sorti du désert : le plus grand télescope du monde est assemblé
« Un Goliath des étoiles » : découvrez ce télescope gigantesque qui défie
l’univers depuis le désert
À consulter l’article très complet sur Wikipedia.
Le projet E-ELT :
Cr de la conf IAP de JG Cuby du 7 Mars 2017
EUROPE SPATIALE : DE BEAUX SUCCÈS EUROPÉENS !
(10/01/2025)
Je suis souvent négatif avec la politique spatiale européenne que je ne boude
pas mon plaisir pour tresser des lauriers quand c’est justifié.
En effet, le 5 Dec 2024, depuis Kourou, le lanceur
Vega-C a lancé et
mis sur orbite avec succès, le dernier satellite
Sentinel-1C de la
famille Copernicus.
Il va fournir des images radar en haute résolution de la Terre.
Cela marque le retour en vol du lanceur Vega-C qui avait eu
quelques problèmes
lors de son dernier lancement.
Vega-C
est la forme évoluée du lanceur Vega, il mesure 35 m de haut, un peu plus que
Vega et peut par contre mettre en orbite basse (LEO) une masse de 2,2 tonnes par
rapport aux unes tonnes et demie de sa petite sœur.
Sentinel dans la salle blanche avant incorporation dans la coiffe |
Lancement de Vega-C avec Sentinel depuis le CSG de Kourou. Tous
clichés : ESA |
Un pas de plus vers l’indépendance de l’Europe spatiale ?
Ce qu’écrit l’ESA sur :
À propos de Copernicus Sentinel-1C
La mission Sentinel-1, la première de la famille Copernicus, repose sur une
constellation de deux satellites identiques volant sur la même orbite mais
espacés de 180 °, et ce afin d’optimiser la couverture mondiale et la fourniture
de données pour Copernicus, la composante d’observation de la Terre du programme
spatial de l’UE.
Sentinel-1A a été le premier satellite de la série ; son lancement a eu lieu en
avril 2014, suivi du lancement de Sentinel-1B en 2016. La mission Sentinel-1B a
pris fin en août 2022 après avoir connu une défaillance technique qui l’a rendue
incapable d’acquérir des données. Le satellite a été désorbité avec succès et
rentrera dans l’atmosphère de la Terre d’ici 25 ans.
En formant à nouveau une constellation de deux satellites, Sentinel-1C et son
frère Sentinel-1A permettront de retrouver le plein potentiel de cette mission.
Sentinel-1A sera ensuite remplacé par Sentinel-1D plus tard l’année prochaine.
L’ambitieuse mission Copernicus Sentinel-1, qui embarque une technologie radar
de pointe pour fournir une imagerie par tous les temps, de jour comme de nuit,
de la surface de la Terre, a rehaussé la barre des radars spatioportés.
Sentinel-1 est équipé d’un radar à synthèse d’ouverture (SAR) en bande C, qui
lui permet de capturer des images haute résolution de la surface de la Terre.
Les données de Sentinel-1 contribuent à de nombreux services et applications de
Copernicus, notamment la surveillance de la banquise arctique, le suivi des
icebergs, la cartographie régulière de la banquise et les mesures de la vitesse
des glaciers. Il joue également un rôle essentiel dans la surveillance maritime,
comme la détection des marées noires, le suivi des navires pour la sécurité
maritime et le suivi des activités de pêche illégale.
En outre, Sentinel-1 est largement utilisé pour observer la déformation du sol
causée par la subsidence, les tremblements de terre et l’activité volcanique,
ainsi que pour cartographier les forêts, l’eau et les ressources du sol. La
mission est cruciale pour soutenir l’aide humanitaire et répondre aux crises
dans le monde entier.
Sentinel-1C et Sentinel-1D introduisent de nouvelles capacités de détection et
de surveillance du trafic maritime, grâce à leur système d’identification
automatique (AIS) intégré. Ce système comprend quatre antennes embarquées et
optimise la capture des signaux émis par les navires, qui comprennent des
détails cruciaux tels que l’identité, la localisation et la direction du navire,
permettant un suivi précis.
Les données de Sentinel-1 sont librement accessibles via l’Ecosystème de données
spatiales Copernicus, offrant un accès instantané à un large éventail de données
provenant à la fois des missions Sentinel de Copernicus et des missions
contributrices de Copernicus.
La mission Sentinel-1 est le fruit d’une étroite collaboration entre l’ESA, la
Commission européenne, l’industrie, les fournisseurs de services et les
utilisateurs de données. Conçue et construite par un consortium de plus de 70
entreprises dirigées par Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space, elle
illustre parfaitement l’excellence technologique de l’Europe.
À propos de Vega-C
Le lanceur européen Vega-C peut lancer 2300 kg dans l’espace, par exemple de
petits véhicules spatiaux scientifiques et d’observation de la Terre. D’une
hauteur de 35 m, Vega-C pèse 210 tonnes sur le pas de tir et atteint l’orbite
grâce à trois étages à propergol solide, avant que le quatrième étage à
propergol liquide ne prenne la relève pour assurer le positionnement précis des
satellites sur l’orbite souhaitée autour de la Terre. Vega-C est une évolution
de la famille de lanceurs Vega et offre des performances accrues, un volume de
charge utile supérieur et une meilleure compétitivité.
En complément de la famille Ariane, Vega-C garantit à l’Europe un accès
polyvalent et indépendant à l’espace afin de lancer toutes sortes de charges
utiles sur l‘orbite souhaitée. L’ESA est propriétaire du programme Vega-C, en
collaboration avec Avio qui en est le maître d’œuvre et responsable de la
conception. Arianespace était le prestataire de service de lancement pour
Sentinel-1C.
Ce lancement marque le retour en vol de Vega-C, une étape clé pour restaurer
l’accès indépendant de l’Europe à l’espace. Le premier vol commercial en
décembre 2022 avait échoué en raison d’un problème de tuyère sur le moteur
Zefiro-40. Depuis lors, une buse améliorée a été conçue et construite et l’étage
complet Zefiro-40 a subi deux essais à feu réussis, en mai et octobre 2024,
démontrant la fiabilité du moteur dans différentes conditions de pression et
durées de combustion. Ces essais ont confirmé que le moteur était prêt, et
ouvert la voie au vol de Vega-C avec Sentinel-1C.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Vega contracts for future operations and development
Double victoire pour l’Europe : Sentinel-1C et Vega-C ont pris leur envol
Sentinel-1C launches on Vega-C
Vega-C and Sentinel-1C launch highlights
video
Plus d'informations sur Sentinel-1 : Copernicus
Sentinel-1
10 ways Sentinel-1 data lets us ‘see’ our world
Sentinel-1C captures first radar images
Plus d'informations sur
le programme spatial de l'UE
Photothèque de l’ESA pour les professionnels :
https://www.esa-photolibrary.com/
CERN :.DÉTECTION DE NEUTRINOS DE HAUTE ÉNERGIE.
(10/01/2025)
La récente détection inédite de neutrinos à haute énergie au CERN représente
une avancée majeure
en physique des particules.
Les neutrinos, particules fondamentales extrêmement légères et neutres,
interagissent très faiblement avec la matière, ce qui rend leur détection
particulièrement difficile.
Jusqu'à présent, bien que les collisionneurs de particules produisent un grand
nombre de neutrinos, leur observation directe dans ces environnements restait
un défi.
Cette percée a été rendue possible grâce à l'expérience
FASER (Forward
Search Experiment) et son détecteur FASERν, spécialement conçu pour capter ces
interactions rares.
L’expérience FASER est située à 480 m d’ATLAS, dans le tunnel de service Ti12
utilisé avant entre le SPS et le LEP.
Vue d’artiste de l’expérience FASER installée dans le tunnel de
service Ti12.
Le nouveau détecteur à neutrinos (en bleu foncé) appelé FASERν est
très compact : 25 cm par 25 cm et 1,35 m de long. Il est placé tout
à l’avant de l’ensemble FASER. De plus il est plutôt bon marché.
Il pèse 1,2 t (le Tungstène !)
Crédit : FASER/CERN. |
Situé à proximité de la ligne de faisceau du Grand collisionneur de hadrons
(LHC), FASERν est composé de films d'émulsion et de plaques de tungstène,
formant une cible dense capable de détecter
les interactions des
neutrinos produits lors des
collisions de protons
à des énergies atteignant plusieurs TeV.
Ces énergies très élevées permettent de tester le modèle standard de la physique
des particules à ses limites.
Et de décider s’il existe un autre modèle au-delà ou des phénomènes inconnus.
POUR ALLER PLUS LOIN :
First Measurement of
𝜈𝑒
and
𝜈𝜇
Interaction Cross Sections at the LHC with FASER’s Emulsion Detector
CERN :.Des neutrinos, enfin avec FASER ?
(12/06/2021)
FASER Status
présentation pdf à voir.
Les neutrinos
de le revue Élémentaire.
Le Modèle standard
par le CERN
Le CERN et le LHC,
visite SAF
DESI : DERNIERS RÉSULTATS : ALBERT A ENCORE RAISON !
(10/01/2025)
On connait bien la collaboration DESI (Dark Energy Spectroscopi Instrument) car
nous avons reçu deux fois Etienne Burtin, un des responsables de la
collaboration en commission de cosmologie de la SAF (voir les CR de ses
présentation plus bas).
La collaboration comporte approx 900 personnes et 70 labos et instituts (dont le
CEA-IRFU), elle est gérée par le Berkeley Lab (LBL = Lawrence Berkeley National
Laboratory située dans la baie de San Francisco).
Le télescope DESI
est monté sur le 4 m de Kitt Peak en Arizona.
Il est capable de mesurer 5000 spectres sélectionnés en même temps toutes les 20
minutes.
2 milliards d’objets 35
millions de spectres.
En tout : 10 spectro et chaque spectro = 500 fibres (100 microns de diamètre)
motorisées.
Les scientifiques de DESI ont été capables de retracer l’histoire de la
formation des différentes structures de l’Univers sur
une étendue de temps de
11 milliards d’années (Ga), basée sur l’étude de 6 millions de galaxies.
Le résultat est que la formation de ces structures dans le temps est conforme à
la relativité générale d’Einstein à grande échelle et au modèle cosmologique
LCDM
(Lambda Cold Dark Matter).
C’est le test le plus précis, à ce jour, de la gravité à grande échelle.
DESI s’intéresse donc à l’expansion accélérée de l’Univers pour laquelle,
jusqu’à présent on a trouvé deux explications :
·
Il existerait une énergie « noire » inconnue ou alors
·
On envisagerait une modification de la gravité à grande échelle par rapport à la
RG.
Les premiers résultats d'avril 2024 sont
conformes à la théorie de la relativité générale aux échelles cosmologiques.
En effet, si la Relativité Générale (RG) avait été vérifiée aux échelles
stellaires, elle n’avait jamais été vérifiée aussi lointain dans le temps.
L'analyse statistique de la vitesse des galaxies (redshift) a été utilisée pour
mesurer la croissance des galaxies au cours du temps et ainsi tester la gravité.
Extrait du communiqué de l’IN2P3 du CNRS :
« Les
résultats publiés aujourd’hui constituent une analyse approfondie des données de
la première année de DESI, qui ont permis d'établir en avril la plus grande
carte en 3D de l'Univers à ce jour et de révéler des indices d'une évolution
possible de l'énergie noire au fil du temps. Les résultats d'avril portaient sur
une caractéristique particulière dans la distribution spatiale des galaxies,
connue sous le nom d'oscillations acoustiques de baryons
(BAO). La
nouvelle analyse élargit le champ d'application afin d'extraire davantage
d'informations des données, en mesurant la manière dont les galaxies et la
matière sont réparties à différentes échelles dans l'espace. L'étude a nécessité
des mois de travail supplémentaire et de vérifications croisées. Comme l'étude
précédente, elle a utilisé une technique permettant de cacher le résultat aux
scientifiques jusqu'à la fin, pour écarter tout biais inconscient dans les
analyses.
Cette figure montre les mesures de croissance des structures cosmiques en
fonction du décalage spectral, obtenues avec les données de DESI collectées
pendant sa première année.
La courbe noire en
tirets montre la prédiction de la relativité générale et les autres
courbes en couleur représentent des modifications de la relativité générale avec
une gravité plus ou moins forte par rapport à la relativité générale.
Crédit : Héctor Gil-Marin et Pauline Zarrouk / DESI collaboration
L'étude a également fourni
de nouvelles limites
supérieures à la masse des neutrinos, les seules particules fondamentales
dont la masse n'a pas encore été mesurée avec précision. Les expériences de
physique des particules sur les neutrinos montrent que
la somme des masses
des trois types de neutrinos doit être comprise entre 0,06 eV/c2 et 1,35 eV/c2
(environ un million de fois plus léger qu’un électron). Dans le cadre du modèle
cosmologique standard où l’énergie noire est décrite par une constante
cosmologique, les résultats de DESI indiquent que la somme
devrait être inférieure
à 0,07 eV/c2 (à 95% de probabilité), laissant ainsi une fenêtre étroite
pour les masses des neutrinos. “Cependant, les résultats de DESI peuvent être
également interprétés dans un modèle cosmologique où l’énergie noire peut varier
au cours du temps comme tendent à l’indiquer les observations récentes.” précise
Etienne Burtin,
physicien au CEA Paris-Saclay et qui a co-dirigé le groupe d’analyse des données
de DESI. “Dans ce cadre, la limite supérieure obtenue,
0,19 eV/c2, est
certes plus élevée mais elle dépend beaucoup moins du modèle cosmologique
utilisé et reste plus contraignante que les expériences de physique des
particules.” »
La collaboration DESI continue ses observations et analyse actuellement les
trois premières années d’observations.
Les instituts français contribuant au programme DESI sont l’Institut de
recherche sur les lois fondamentales de l’Univers (Irfu, CEA-Paris Saclay), le
Laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies (LPNHE, CNRS / Sorbonne
Université / Université Paris Cité), le Centre de physique des particules de
Marseille (CPPM, CNRS / Aix-Marseille Université) et le Laboratoire
d'astrophysique de Marseille (LAM, CNRS / Aix-Marseille Université / CNES).
POUR ALLER PLUS LOIN :
DESI dévoile un nouvel éclairage sur la gravité et l'expansion de l'Univers
DESI apporte un nouvel éclairage sur la gravitation
CEA
Et si Einstein avait raison ?
de l’IRFU.
Einstein Predicted How Gravity Should Work at the Largest Scales.
And He Was Right
Les articles techniques publiés à ce sujet :
DESI
2024 VII: Cosmological Constraints from the Full-Shape Modeling of Clustering
Measurements
DESI 2024 V: Full-Shape Galaxy Clustering from Galaxies and Quasar
Les conférences d’Etienne Burtin sur le sujet à la SAF :
DESI, Expansion Univers :
CR conf SAF (Cosmologie) d’E. Burtin du 27 Janv 2024.
Les derniers relevés de DESI
: CR de la conf SAF (Cosmologie) de E. Burtin du 22 Juin 2024.
PARKER SOLAR PROBE :.UN NOUVEAU RECORD !
(10/01/2025)
La sonde d’étude du Soleil de la NASA, Parker Solar Probe (PSP) lancée en 2018,
a battu
son propre record
de distance par rapport à notre étoile.
Sonde nommée en hommage à Eugen Parker, le pape de l’héliophysique.
En effet, le jour du réveillon de Noël 2024 (Christmas Eve en anglais) elle se
rapproche à la vitesse fulgurante de
190 km/s (690.000
km/h) du Soleil à la distance de approx
6,1 millions de km !!!
Son bouclier thermique sera mis à rude épreuve, il devra supporter des
températures de l’ordre de plus de près de 1000° C, il peut supporter 1300° C
d’après les responsables !
Cette énorme vitesse est due à l’assistance gravitationnelle de Vénus dont la
dernière eut lieu en Novembre 2024.
Rappelons qu’un des buts principaux de cette mission est de déterminer l’origine
du problème principal du Soleil :
pourquoi la couronne
solaire (l’atmosphère du Soleil) est-elle des milliers de fois plus chaude que
sa surface, tout ceci étant contraire à une loi fondamentale, la deuxième
loi de la thermodynamique, qui stipule que la chaleur va du chaud vers le
froid !!!!
Bonne Année PSP !
POUR ALLER PLUS LOIN :
La sonde Parker survit sans fondre en s'approchant du Soleil comme jamais !
La sonde Parker atteindra son point le plus proche du Soleil avant Noël
Parker Solar Probe Begins Record-Setting Closest Approach to the Sun
NASA's Parker Solar Probe celebrates Christmas with record smashing 'kiss' of
the sun
La sonde Parker s’apprête à battre tous les records en s’approchant du Soleil
Le site de parker solar probe au JHUAPL
L’actualité Parker Solar Probe sur votre site préféré.
LIVRE CONSEILLÉ :..PLUTON PAR O. DE GOURSAC.
(10/01/2025)
Un rappel, notre ami Olivier de Goursac, VP de la commission de planétologie, a
publié un ouvrage indispensable à tous les planétologues sur Pluton :
Pluton, la quête,
l’exploration, la polémique.
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Notre ami Olivier de Goursac, Vice-Président de la commission de Planétologie de
la SAF, grand spécialiste de l’astronautique et des traitements photos, vient de
publier un ouvrage qui va devenir un « must have » dans sa bibliothèque :
Pluton, la quête, l’exploration, la polémique, aux éditions Delachaux et Niestlé
en partenariat avec la SAF.
Jamais planète n’aura suscité autant de débats, de controverses et de passions.
Pluton : un monde mystérieux, situé à 6,4 milliards de kilomètres de notre
Terre…
Cet ouvrage nous livre, pour la première fois, un récit passionné qui fait
revivre les moments forts de sa conquête.
C’est toute l’histoire de Pluton et de son exploration que l’auteur nous révèle
ici : les circonstances de sa découverte, les débats rudes qui ont conduit à son
déclassement, la ravalant du statut de neuvième planète du Système solaire à
celui de planète naine, les choix décisifs qui ont permis la concrétisation de
la mission New Horizons, et la grande aventure humaine, pleine de
rebondissements, qu’elle a constituée.
Une histoire vécue de l’intérieur, du point de vue des principaux protagonistes
(astronomes, équipes des missions, instances décisionnelles…), abondamment
illustrée et documentée.
Format 172x240mm, 288 pages, 300 images et documents, des atlas détaillés de
Pluton et de Charon...
Cet ouvrage est un régal tant au point de vue technique où on apprend tout sur
cette non-planète et sur la mission New Horizons qui l’a fait découvrir en
détails.
De plus le carnet final des photos prises par la sonde est somptueux.
Bravo Olivier, quel travail !
On peut se le procurer aussi à la SAF voir
ici.
EAN13 9782603029756 35€ max
POUR ALLER PLUS LOIN :
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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