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ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 30/11/2024
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Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 11 Décembre 2024
(CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H
avec
Roland LEHOUCQ
Astrophysicien CEA sur « ANTI
MATIÈRE, ENTRE FICTION ET RÉALITÉ !
»
Réservation comme d’habitude à
partir du 14 Nov 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : 8 Janvier 19h « La
mission MMX/Idefix vers Phobos! » avec A. WARGNIER
LESIA :
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
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Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
L’océan de Mimas :
CR de la conf SAF de V Lainey du 13 Nov 2024.
(30/11/2024)
E=mc2, explications :
CR conf SAF (Cosmologie) d’O Laurent du 26 Oct 2024.
(30/11/2024)
L’univers est-il écologique ? :
CR conf SAF de D Kunth du 16 oct 2024.
(30/11/2024)
JWST :.Nouvelle vue de la galaxie du Sombrero ! (30/11/2024)
La Lune :.Comment
SpaceX propose d’alunir.
(30/11/2024)
La Lune :
Les astronautes s’habillent en Prada !
(30/11/2024)
Artemis III :
Les sites d’alunissage retenus.
(30/11/2024)
Starship
: Vol 6, un succès malgré tout.
(30/11/2024)
Trous noirs :.Ils
joueraient un rôle dans l’expansion de l’Univers !
(30/11/2024)
Solar Orbiter .:.Images
exceptionnelles du Soleil.
(30/11/2024)
Mars Express :.Survol
sublime d’Ares Vallis
(30/11/2024)
Météorites
:.L’origine de 90% dévoilée !
(30/11/2024)
Étoile :.Le
cœur d’une étoile située hors de notre Galaxie.
(30/11/2024) (30/11/2024)
Livre conseillé
: Le grand Atlas du Soleil chez Glénat.
(30/11/2024)
Les magazines conseillés :
Pour la Science Dec 24, Objectif Lune.
(30/11/2024)
JWST :.NOUVELLE VUE DE LA GALAXIE DU SOMBRERO !
(30/11/2024)
Voici la galaxie du Sombrero (M104 pour les intimes) située dans la
constellation de la Vierge à 30 millions d’al de nous.
Elle est bien connue des astronomes et astronomes amateurs avec son bord (vu par
Hubble dans le visible, image inférieure) qui la fait ressembler à un sombrero.
La nouveauté vient du télescope J Webb qui l’a
photographiée en IR
moyen avec l’instrument MIRI (image supérieure).
Avec le Webb on remarque le disque intérieur ainsi que plus de détails dans le
disque extérieur, tandis que Hubble met plus l’accent sur le bulbe central.
Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI, Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
Pour information, le bulbe de M104 contient un trou noir super massif (TNSM) de
près d’un milliard de masses solaires !
La NASA informe aussi que cette galaxie contient 2000 amas globulaires
d’anciennes étoiles.
Vidéo : Sombrero vue par Spitzer, Hubble et Webb.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Sombrero Galaxy dazzles in new Webb image
Le télescope James Webb prend une photo stupéfiante de la galaxie du Sombrero
Tout sur le JWST sur planetastronomy.
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
LA LUNE :.COMMENT SPACEX PROPOSE D’ALUNIR.
(30/11/2024)
La NASA vient de divulguer comment les astronautes US aluniront lors de
la mission Artemis III,
et ça décoiffe !!!
C’est SpaceX avec son Starship modifié en HLS (Human Landing System) qui sera
chargé de cette mission.
Voyons donc les différentes étapes :
1)
Départ de la capsule Orion avec les astronautes (4) avec une fusée SLS,
direction l’orbite lunaire.
2)
Parallèlement lancement de la fusée Starship HLS (hauteur 50 m diamètre 9 m)
pour la Lune avec une étape importante autour de la Terre : un ravitaillement en
vol avec un deuxième Starship « citerne (tanker) » déjà en orbite. Pourquoi ? Il
doit emporter beaucoup plus de carburant car il doit descendre sur le sol
lunaire et remonter pour le rendez-vous.
3)
Orion va s’amarrer au Starship en orbite lunaire et procéder au transfert des
astronautes (2).
4)
Alunissage du Starship et descente des astronautes sur la Lune par le moyen d’un
ascenseur externe (comme dans Tintin !! mais oui) et procéderont à leurs
expériences. Les astronautes auront de nouvelles combinaisons (voir autre
article).
5)
Retour vers Orion puis retour sur Terre.
Voici quelques illustrations fournies par la NASA.
L’ascenseur pourra aussi servir à déposer du fret.
La Starship servira d’habitat aux astronautes lors de leur séjour
lunaire. |
En principe Artemis III est prévu pour la fin 2026.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Retour sur la Lune : les concepts arts époustouflants de la NASA et SpaceX vont
vous émerveiller !
NASA, SpaceX Illustrate Key Moments of Artemis Lunar Lander Mission
LA LUNE : LES ASTRONAUTES S’HABILLENT EN PRADA !
(30/11/2024)
On vient de parler du retour Américains sur la Lune, mais il va bien falloir que
ceux-ci portent des combinaisons ad-hoc.
La NASA y travaille depuis longtemps et a missionné la firme
Axiom Space
(aussi en charge d’éléments de la future ISS privée) de proposer des solutions.
C’est donc cette start-up du Texas qui a mis au point une combinaison lunaire
(valable aussi pour Mars) basé sur des tissus déjà éprouvés et sur des
nouveautés, notamment fournis par …Prada,
la célèbre marque italienne.
Vue d’ensemble de cet équipement pour sortie extra véhiculaire
(EVA).
Les bottes ont été particulièrement très travaillées, elles doivent
en effet (contrairement aux missions Apollo) résister bien sûr au
Soleil (+120°C) mais et
c’est
nouveau, à la nuit lunaires (-170°C). |
|
Les astronautes sur le sol lunaire.
Un pack de survie est emporté par chaque astronaute
Crédit de ces illustrations :
PRADA / AXIOM / SIPA |
Les gants
sont aussi très soignés.
Il est prévu quelques tailles standard et unisexe et non pas un équipement
spécifique à chaque astronaute.
Cette combinaison permettra aux astronautes une
autonomie de 8 heures.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Axiom Space, la start-up qui habille les astronautes
Les astronautes seront habillés en Prada pour la mission sur la Lune Artémis 3
de la Nasa
ARTEMIS III : LES SITES D’ALUNISSAGE RETENUS.
(30/11/2024)
Si Artemis I était sans passager, Artemis II devrait faire le tour de la Lune
avec 4 astronautes, et Artemis III devrait procéder à un atterrissage
d’astronautes sur la Lune (en 2026 ??), et pas n’importe où ; au Pôle Sud
lunaire.
Pourquoi donc le Pôle Sud ?
On pense que c’est le meilleur endroit pour trouver de l’eau (de
la glace) dans le fond de certains cratères qui ne voient jamais la
lumière du Soleil. L’eau est nécessaire à l’établissement d’une base lunaire. De
même cette région possède aussi des endroits de « lumière
éternelle » où le Soleil est présent tout au long du mois lunaire.
En effet, l’axe de rotation de la Lune est très faiblement incliné par rapport
au plan de l’orbite lunaire autour du Soleil, cela entraine que les Pôles ne
s’inclinent presque pas, permettant aux reliefs élevés (très présents au Pôle
Sud) de rester éclairés en permanence.
Voici les 9 candidats pour l’alunissage de la mission Artemis III.
Crédit : NASA LRO WAC
La NASA a ainsi prévu 9
sites possibles d’alunissage qui sont représentés sur la photo ci-dessus.
La cartographie très précise est due à la sonde LRO (Lunar Reconnaissance
Orbiter) et sa caméra grand angle WAC. LRO est toujours opérationnelle.
La NASA a évalué ces différents sites en fonction de leur intérêt scientifique
et géologique. Ils sont très différents des sites Apollo.
De plus ils doivent permettre de bonnes communications avec la Terre et une
bonne qualité de terrain pour permettre l’atterrissage.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Artémis III : où se poseront les astronautes sur la Lune ? Les 9 sites retenus
NASA Provides Update on Artemis III Moon Landing Regions
de la NASA
STARSHIP : UN SUCCÈS MALGRÉ TOUT.
(30/11/2024)
C’est le 19 Novembre 2024 que SpaceX lance son Starship 6 en présence d’Elon
Musk et de Donald Trump, le nouveau Président US élu.
Le programme
est de calquer le plan de vol du Starship 5 (capture de Super Heavy par
Mechazilla si les conditions le permettent) mais en y ajoutant une étude plus
particulière du Starship lors de la rentrée dans l’atmosphère ainsi qu’un
rallumage en vol orbital d’un seul moteur Raptor.
Lancement nominal, mais légère déviation de la trajectoire du premier étage qui
d’après SpaceX vont faire
échouer le rattrapage
au vol et donc faire atterrir Super Heavy dans les eaux du Golfe du Mexique.
Toutes images : capture d’écran SpaceX.
|
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Lancement parfait |
Nombreuses caméras sur tous les éléments |
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Super Heavy va se « poser » verticalement en douceur au large de
Boca Chica |
Le Starship poursuit son vol, guidée par ses ailerons. |
Le Super Heavy n’a pas été rattrapé par la tour, on attend toujours une
explication officielle de SpaceX, ce pourrait être une déviation de trajectoire
au départ qui ne garantissait pas un retour « safe » sur la tour.
Une première, le Starship a embarqué un passager : une banane en peluche dont le
symbole
a été peint
sur le sommet du lanceur,
située à l’intérieur,
et servant d’indicateur d’apesanteur lors du passage en altitude presque
orbitale, on remarque sur la photo le volume intérieur énorme de l’intérieur du
Starship.
Après cette longue période suborbitale, retour avec une trajectoire de rentrée
plus prononcée que pour le vol 5, pour tester la résistance mécanique et
thermique de l’ensemble. Tout a tenu bon !
|
|
Après un rallumage réussi d’un des 33 moteurs Raptor, retour dans
l’atmosphère, le bouclier joue parfaitement son rôle. |
Manoeuvre de basculement pour un amerrissage à la verticale. |
|
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Contact avec l’océan Indien. |
Basculement du Starship et explosion. |
Bref, mission presque réussie,
les points les plus
importants concernant le Starship ont été atteints avec succès.
La philosophie de SpaceX et de Musk est de se baser sur les erreurs et les
échecs pour avancer.
Le prochain vol verra l’emploi d’une nouvelle version du Starship, plus longue
permettant des réservoirs plus importants et des volets plus petits. Le prochain
vol devrait aussi permettre la simulation du transfert de carburant en orbite et
la capture du Starship par la tour. SpaceX espère lancer un Starship par mois en
2025.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La fusée géante Starship va tenter une action jamais vue dans l’Histoire début
2025
Le 6e vol de Starship ne se passe pas comme prévu, SpaceX change ses plans
SpaceX passe à un Starship de nouvelle génération pour le vol 7
Starship : que faisait cette banane dans la méga-fusée de SpaceX ?
Fusée Starship de SpaceX : les photos fortes du 6e vol d’essai
Un Super Heavy sacrifié et un Starship triomphant : SpaceX ose là où d’autres
hésitent
Starship : succès partiel pour SpaceX, qui ne rattrape pas sa fusée sous les
yeux de Trump
Le Starship a échappé à la désintégration au retour sur Terre
Revoyez en vidéo le 6e test de la fusée géante Starship de SpaceX
Le départ de l’énorme fusée Starship est imminent
Les incroyables images du vol 6 vidéo.
Le Journal de la STARBASE #213 - Le JDE
https://www.youtube.com/watch?v=CEOgB0VQPac
Le Journal de la STARBASE #214 - Le JDE
https://www.youtube.com/watch?v=xq92rjVEjNA
le mieux (16 min)
TROUS NOIRS :.ILS PARTICIPERAIENT À L’EXPANSION DE L’UNIVERS !
(30/11/2024)
De nouvelles études basées sur les relevés de DESI (Dark Energy Spectroscopic
Instrument) télescope dédié à l’énergie noire, semblent indiquer que l’énergie
noire (qui accélère l’expansion de l’Univers, alors que l’on pensait qu’elle
devrait ralentir sous l’effet de la gravitation) provienne des trous noirs !
Jusqu’à présent, la nature exacte de l’énergie noire est…inconnue !
C’est une équipe internationale d’astrophysiciens dirigée par l’Université de
Hawaï, qui propose cette nouvelle hypothèse qu’ils ont fait paraitre dans la
revue Journal of Cosmology and Astroparticle Physics le 28 octobre 2024.
Ils introduisent un nouveau concept : le
« couplage
cosmologique » (cosmological coupling en anglais). Dans ces modèles, les
trous noirs pourraient "croître" en absorbant directement de l'énergie noire ou
en étant liés au mécanisme de l'expansion cosmique.
Les auteurs se sont basés sur les premiers résultats de DESI, qui comporte
quelques 5000 détecteurs aboutissant à un nombre énorme de données.
La commission de cosmologie de la SAF avait initié deux réunions sur ce thème
(voir ref plus bas).
Ces
premières mesures semblent indiquer que la densité de l’énergie noire augmente
avec le nombre des trous noirs créés à la suite de la mort d’étoiles massives.
Les trous noirs semblent « avaler » la matière et la « transformer » en énergie
sombre. L’étude est basée sur l’étude de TN sur 9 milliards d’années.
On ne sait pas encore comment cela se produit.
Illustration : vue d’artiste d’un TN et de son disque d’accrétion.
Crédit : GSFC / J Schnittman.
Si cette hypothèse se confirmait, les trous noirs seraient ainsi associés à
l’expansion de l’Univers, ils seraient ainsi « couplés » à l’expansion
cosmologique, une petite révolution cosmologique !
POUR ALLER PLUS LOIN :
DESI, Expansion Univers :
CR conf SAF (Cosmologie) d’E. Burtin du 27 Janv 2024.
Les derniers relevés de DESI :
CR de la conf SAF (Cosmologie) de E. Burtin du 22 Juin 2024.
Expansion de l’Univers : l’étau se resserre autour des trous noirs
Le texte de l’étude est
disponible ici.
L’Univers grandit-il grâce aux trous noirs ?
Une nouvelle hypothèse cosmique intrigante
Scientists find first evidence that black holes are the source of dark energy
À lire aussi :
Énergie noire et nouvelle physique
cours collège de France par Françoise Combes YouTube
SOLAR ORBITER :.IMAGES EXCEPTIONNELLES DU SOLEIL.
(30/11/2024)
La sonde européenne lancée en 2020 pour étudier le Soleil au plus près nous fait
parvenir
un ensemble de photos
en différentes longueurs d’onde, toutes prises à la même date, le 22 Mars 2023.
Solar Orbiter était alors à 74 millions de km de la Surface solaire.
Les images que l’on voit ci-contre correspondent au même instant mais à
différentes longueurs d’onde.
Toutes ces photos sont des assemblages de nombreuses photos individuelles
(approx 25) prises en l’espace de 4 heures.
Crédit : ESA & NASA/Solar Orbiter/PHI & EUI Teams
POUR ALLER PLUS LOIN :
New full Sun views show sunspots, fields and restless plasma
Voyage au plus près du Soleil : ces images inédites repoussent les limites de la
science !
Three views of the Sun's surface
Solar Orbiter reveals the Sun's many faces
Vidéo
MARS EXPRESS :.SURVOL SUBLIME D’ARES VALLIS.
(30/11/2024)
Ce film a été élaboré à partir des images de la super caméra HRSC (High
Resolution Stereo Camera) de Mars Express développé par nos amis Allemands de
l’IFU Berlin.
Chaque seconde à l’écran correspond à 50 vues différentes sur le terrain. Le
relief a été exagéré verticalement d’un facteur 3.
Le film nous emmène pour une
balade au-dessus
des anciens canaux où l’eau avait coulé il y a des milliards d’années, dans
cette Ares Vallis. C’est la zone du rectangle blanc.
Adresse du lien :
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2024/11/014/2411_014_AR_EN.mp4
Et sur YouTube :
https://youtu.be/6IgTG_CqdtI
POUR ALLER PLUS LOIN :
ÉTOILES :LE CŒUR D’UNE ETOILE SITUÉE HORS DE NOTRE GALAXIE.
(30/11/2024)
Pour la première fois, des astronomes de l’ESO ont réussi à prendre une image du
cœur d’une étoile située dans une galaxie autre que la nôtre. C’est l’étoile
portant le doux nom de WOH-G64 située dans le grand nuage de Magellan, à 160.000
années-lumière de nous.
C’est une étoile super géante rouge de masse 2000 fois celle de notre Soleil.
C’est grâce aux VLT monté en interférométrie (VLTI)
et équipé de l’instrument
Gravity que l’on
a pu prendre cette exceptionnelle photo.
Image du VLTI à gauche et représentation d’artiste à droite.
Crédit : ESO/K. Ohnaka et al., L. Calçada
On s’aperçoit que cette étoile est enveloppée dans un cocon de poussières, mais
celui-ci est étiré dans un sens.
C’est l’équipe de K. Ohnaka de l’ESO qui s’est intéressé à cette étoile depuis
une vingtaine d’années et qui a ainsi pu assister à son évolution sur cette
période. L’étoile est devenue plus sombre au cours du temps, on ne sait pas
encore bien pourquoi.
Le cocon étiré pourrait provenir soit de l’influence d’une étoile compagnon,
soit d’une éjection de matière consécutif à un effondrement partiel.
Ces nouvelles mesures nous donnent l’opportunité d’étudier la vie d’une étoile
en détail.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Des astronomes réalisent la première photo rapprochée d'une étoile située en
dehors de notre galaxie
Astronomers take the first close-up picture of a star outside our galaxy
Premières images rapprochées d’une étoile située en dehors de notre galaxie
Jamais on n’avait vu une étoile hors de la Voie lactée d’aussi près
Vidéo :
https://youtu.be/XYdXe6oexNk
MÉTÉORITES :.L’ORIGINE DE 90% DÉVOILÉE .
(30/11/2024)
Le nombre de météorites connues sur Terre dépasse aujourd’hui 70 000.
Pour information, voici un aperçu des types principaux et de leur proportion
dans les découvertes :
·
Météorites chondritiques (pierreuses) : Les plus courantes, représentant environ
85% des météorites découvertes.
·
Météorites achondritiques (pierreuses sans chondres) : Moins communes, elles
représentent environ 8% des météorites.
·
Météorites métalliques : Composées principalement de fer et de nickel, elles
représentent environ 5%.
·
Météorites mixtes (pierreuses et métalliques) : Représentent environ 2% des
météorites connues.
Une
équipe internationale comprenant le CNRS, est parvenue à trouver l’origine de
plus de 90% des météorites, alors que jusqu’à présent on n’en connaissait
l’origine d’à peine 6%.
Illustration :
La météorite de Saint-Pierre-le-Viger, tombée en Normandie le 13 février 2023,
est une chondrite de type L, soit le type le plus représenté dans les chutes de
météorites. D’après cette nouvelle étude, elle serait donc associée à la famille
de l’astéroïde (20) Massilia, et à un impact ayant eu lieu à sa surface il y a
40 millions d’années.
Crédit : Museum National d’Histoire Naturelle
Je reprends une partie
du communiqué du CNRS :
70% de l’ensemble des chutes de météorites répertoriées sont issues de trois
jeunes familles d’astéroïdes (Karin, Koronis et Massalia), nées de collisions
qui se sont produites il y a 5.8, 7.5 et environ 40 millions d'années dans la
ceinture principale d’astéroïdes.
Plus particulièrement, la seule famille de Massalia a été identifiée comme la
source de 37% des météorites répertoriées.
L’équipe a également révélé les sources d’autres types de météorites : avec
cette étude, l’origine
de plus de 90% des météorites est désormais identifiée. Cette découverte
est détaillée dans trois études, une première parue le 13 septembre 2024 dans la
revue Astronomy and Astrophysics et deux nouvelles parues le 16 octobre 2024
dans Nature.
Alors que plus de 70 000
météorites sont répertoriées, seulement 6% d’entre elles pouvaient
jusqu’alors être clairement identifiées grâce à leur composition (achondrites)
comme provenant de la Lune, de Mars ou de Vesta, l’un des plus gros astéroïdes
de la ceinture principale. L’origine des 94% autres météorites, majoritairement
des chondrites ordinaires, restait jusqu’alors non-identifiée.
Une méthode pour retracer l’arbre généalogique des météorites et astéroïdes
Cette découverte historique a été permise grâce à un relevé télescopique de la
composition de toutes les grandes familles d'astéroïdes dans la ceinture
principale, combinée à des simulations numériques de pointe de l'évolution
collisionnelle et dynamique de ces grandes familles. Cette approche a été
étendue à l’ensemble des familles de météorites, révélant également les sources
principales des chondrites carbonées et de certaines achondrites qui viennent
s’ajouter à celles provenant de la Lune, de Mars ou de Vesta.
Dorénavant, avec ces travaux, c’est l’origine de plus de 90% des météorites qui
est identifiée.
En outre, cette méthode
a permis aux scientifiques de retracer l’origine des astéroïdes de taille
kilométrique (taille qui menace la vie sur Terre). Ces objets sont la
cible privilégiée de nombreuses missions spatiales (NEAR Shoemaker, Hayabusa1,
Chang'E 2, Hayabusa2, OSIRIS-Rex, DART, Hera, etc.). En particulier, il apparait
que les astéroïdes Ryugu et Bennu, récemment échantillonnés par les missions
Hayabusa2 (de l’agence d’exploration aérospatiale japonaise ou JAXA) et
OSIRIS-REx (de la NASA), et actuellement étudiés dans les laboratoires du monde
entier, en France en particulier, proviennent du même astéroïde parent dont la
famille de Polana est issue.
Cette équipe internationale est menée par un trio de chercheurs dont Pierre
Vernazza (Aix Marseille Université, CNRS, CNES, LAM, Institut Origines,
Marseille), qui collabore également au programme FRIPON/Vigie-Ciel.
Plus de détails avec l’article de Vigie Ciel, plus bas.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’origine de la plupart des météorites enfin révélée
L’origine de 90% des météorites enfin révélée !
de Vigie-Ciel.
Comment l’origine de 90 % des météorites a enfin été révélée
article du Point à lire.
Les articles techniques de la découverte.
Source regions of carbonaceous meteorites and NEOs.
M. Brož, P. Vernazza, M. Marsset et al. Astronomy and Astrophysics, 13
septembre 2024.
DOI : 10.1051/0004-6361/202450532
Young asteroid families as the primary source of meteorites. M.
Brož, P. Vernazza, M. Marsset et al. Nature,
16 octobre 2024.
DOI : 10.1038/s41586-024-08006-7
The Massalia asteroid family as the origin of ordinary L chondrites. M.
Marsset, P. Vernazza, M. Brož et al. Nature, 16 octobre 2024.
DOI : 10.1038/s41586-024-08007-6
LIVRE CONSEILLÉ :.LE GRAND ATLAS DU SOLEIL CHEZ GLÉNAT.
(30/11/2024)
Encore un superbe ouvrage pour les Fêtes qui approchent, vous allez faire des
heureux avec ce livre consacré au Soleil.
Cet ouvrage est publié sous la direction de l’ESA et comprend des photos et
illustrations inédites de notre étoile.
Voici ce qu’en dit l’éditeur :
Le Soleil joue un rôle primordial sur Terre puisqu’il permet de maintenir un
climat favorisant l’éclosion et la prospérité de la vie sur notre planète. À la
fois proche et mystérieux, il suscite de nombreuses questions. Qu’est-ce qui
différencie le Soleil de la Terre et des autres planètes ? Quelle est sa place
dans le système solaire ? Le Soleil contribue-t-il au réchauffement climatique ?
Qu’est-ce qu’une tache solaire ? Peut-on prédire les éruptions solaires et leurs
conséquences pour nos technologies ? Élaboré en partenariat avec
L’ESA par des chercheurs
du CNRS et des astrophysiciens de l’Observatoire de Paris, ce Grand Atlas
du Soleil dresse un panorama exhaustif de notre étoile et permet de découvrir le
Soleil sous tous ses aspects, des aurores boréales aux éclipses solaires, en
passant par les taches solaires, la météorologie de l’espace ou les éruptions
solaires. Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, l’ouvrage retrace les grandes
découvertes scientifiques qui permettent de mieux comprendre cet astre, ainsi
que les différentes missions, dont la sonde Solar Orbiter, qui scrute de près
notre étoile, et nous apporte de nouvelles données, sur l’origine du vent
solaire notamment. Une immersion complète au sein de l’étoile de notre système
solaire !
Bref un ouvrage à mettre entre toutes les mains, dont le responsable technique
est notre ami Milan Maksimovic, grand spécialiste du Soleil.
Prix : 39,95 € 176 pages
grand format : 273 x 376 mm
Code : 9782344065808
POUR ALLER PLUS LOIN :
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DEC 2024 OBJECTIF LUNE.
(30/11/2024)
Superbe numéro de
Décembre 2024 de Pour la Science avec comme thème : la Lune et le retour des
terriens.
Les retards s’accumulent dans le programme américain de retour vers la Lune
Artemis. Ils mettent en lumière la difficulté à renouveler l’exploit technique
des missions Apollo après cinquante ans d’une politique spatiale qui semblait
avoir fini par se désintéresser de l’objectif Lune.
Pourquoi notre satellite naturel s’est-il à nouveau imposé sur l’agenda des
agences spatiales ? Le programme Artemis, les missions chinoises et les efforts
considérables de Space X font désormais de l’orbite lunaire bien autre chose
qu’un objectif symbolique. L’orbite lunaire s’est muée en « un
point de transit et un lieu d’expérimentation
entre la Terre et la Lune ».
À travers le projet de station Lunar Gateway, la Nasa maintient officiellement
sa vision de la Lune comme une étape vers Mars, l’objectif ultime. Mais
l’intérêt pour l’orbite lunaire dépend-il vraiment de cet horizon autrement
lointain ?
Les efforts actuels promettent aussi de soutenir l’extension
des activités
en orbite basse. Viser la Lune c’est,
aussi (surtout ?),
intensifier la conquête
de l’espace…
proche.
Quelques titres d’articles :
Retour sur la Lune : les défis du programme Artemis
« Le retour sur la Lune est un défi technique, mais surtout une question
d’ambition collective »
Autres articles concernant l’astronomie :
Un nouveau type d’émissions gamma observé dans les orages jouerait un rôle dans
l’origine des éclairs
Découverte d’un jet galactique gigantesque émanant d’un trou noir supermassif
Interaction forte : la constante de couplage enfin domptée
La température de la Terre à travers les âges retracée : un voyage de 485
millions d’années dans l’histoire du climat
7,50 € bien employés !!
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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