LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 30/10/2024
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 13 Novembre 2024
(CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H
avec
Valery LAINEY
Astronome IMCCE sur « PHÉNOMÈNES
DE MARÉES DANS LE SYSTÈME DE SATURNE
»
Réservation comme d’habitude à
partir du 17 Oct 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : 11 Décembre 19h « Anti
Matière, entre fiction et réalité ! » avec R Lehoucq
CEA :
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
JWST :.Le
pingouin et l’œuf !
(30/10/2024)
JWST
: LHS 1140b, une exoplanète océan !
(30/10/2024)
Europa-Clipper :
En route pour Europe !
(30/10/2024)
Artemis-I :.Les
doses de radiations publiées.
(30/10/2024)
Osiris-Rex :.Des
organiques et des phosphates aussi !
(30/10/2024)
Euclid :
Le premier morceau de sa grande carte.
(30/10/2024)
Colibri :
Première lumière.
(30/10/2024)
Starship
: Le vol 5 plus que parfait !
(30/10/2024)
Mars 2020 :
Perseverance sur les bords du cratère !
(30/10/2024)
Livre conseillé
: Les exoplanètes : 30 années de surprises !
(30/10/2024)
Livre conseillé
:.Le grand Atlas de l’Astronomie.
(30/10/2024)
Les magazines conseillés :.Pour
la Science Spécial : Infini.
(30/10/2024)
JWST :.LE PINGOUIN ET L’ŒUF !
(30/10/2024)
Pour fêter ses deux ans
de bon fonctionnement en orbite, la NASA, l’ESA et l’agence canadienne,
nous donne à voir un merveilleux spectacle illustré par le JWST.
Une interaction de galaxies
qui ressemble à un pingouin et à un œuf.
C’est l’ensemble Arp 142 situé à 326 millions d’al de nous.
Le pingouin et l’œuf vus par Hubble à gauche en visible et par le Webb à droite
en IR.
Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI
Le pingouin (NGC 2936) situé au centre et l’œuf (NGC 2937 galaxie elliptique) à
gauche de l’image, sont des galaxies en interaction dont on voit le résultat le
plus important sur ce qui a formé cette structure analogue à un pingouin.
L’ensemble constitue Arp 142.
Dans le futur ces deux galaxies n’en formeront plus qu’une.
Le pingouin forme en moyenne quelques centaines d’étoiles par an suite à cette
collision, on remarque « l’œil » formé par de jeunes étoiles.
L’œuf contient par contre des vieilles étoiles.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Interacting galaxies Arp 142 (NIRCam image)
Vivid Portrait of Interacting Galaxies Marks Webb’s Second Anniversary
Interacting galaxies Arp 142 (Hubble and Webb image)
Tout sur le JWST sur planetastronomy.
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
JWST :.LHS
1140b, UNE EXOPLANÈTE OCÉAN !
(30/10/2024)
Une des missions du JWST est aussi de s’intéresser aux exoplanètes, et c’est ce
qu’il fait.
En effet, récemment il s’est penché sur LHS 1140b, une exoplanète proche (48 al)
déjà étudiée par de nombreux télescopes spatiaux, orbitant autour d’une naine
rouge (20% de la masse du Soleil, peu lumineuse) en 24 jours, donc montrant
toujours la même face à son étoile (rotation synchrone ou verrouillage
gravitationnel). Cette planète extra solaire est une « super
Terre » 1,6 fois plus grande que notre planète et d’une masse 5 fois plus
importante, de plus elle est
rocheuse et de faible
densité.
Pour couronner le tout, elle est située dans la
zone habitable de
sa planète.
Évidemment, elle devient ainsi plus intéressante à étudier !
C’est ainsi que des chercheurs de l’Université de Montréal (UdeM), de
l’Université du Michigan et du CNRS se sont penchés sur cette planète en y
dirigeant des instruments du Webb, notamment NiRiss et NIRSpec.
Ils confirment tous que cette exoplanète pourrait contenir
un océan d’eau liquide
(expliquant ainsi la faible densité)
ainsi qu’une atmosphère
d’Azote.
Ce serait une découverte très importante, car aucune exoplanète rocheuse n’a
jusqu’à présent pu être associée à de l’eau et de l’Azote dans la zone
habitable. Les seules jusqu’à présent : la Terre et Mars !!!!
Ce pourrait être, soit une terre de glace (comme la Terre « boule de neige »
voir partie gauche de l’illustration) ou plus surement une planète avec du côté
de son étoile un océan d’eau liquide.
La Terre est représentée à la même échelle.
Cette atmosphère permettrait l’action d’un effet de serre, et certains prédisent
même une température de 20°C du côté étoile.
LHS =
Luyten Half-Second Catalog
Elle serait un bon candidat à l’habitabilité.
Crédit :
Illustration : B. Gougeon/Université de Montréal
Toutes ses mesures
doivent être encore confirmées, cela nécessiterait encore un an d’étude.
Wait and see !
Vidéo explicative :
POUR ALLER PLUS LOIN :
Astronomers find surprising ice world in the habitable zone with JWST data
à lire
Nouveau monde
spatial ? le télescope James Webb apporte des premières preuves d’une exoplanète
océan
Premières preuves
de l’existence d’une exoplanète océan grâce au télescope spatial James Webb
Possibilité d’une
« exoplanète océan » : portrait de ce monde à 48 années-lumière
Transmission Spectroscopy of the Habitable Zone Exoplanet LHS 1140 b with
JWST/NIRISS
Les images du Webb sur Flickr.
EUROPA-CLIPPER : EN ROUTE POUR EUROPE !
(30/10/2024)
Un jour après le spectaculaire lancement de Starship 5, SpaceX est encore à la
tâche avec sa super fusée Falcon Heavy pour lancer l’imposante sonde Europa
Clipper vers Europe, un des satellites les plus prometteur de Jupiter, en ce qui
concerne la recherche d’une possible vie.
C’est donc ce 14 Octobre 2024
qu’a décollé
la Falcon Heavy avec Europa Clipper (la sonde : 5,7 tonnes !).
Ce lanceur regroupe comme premier étage, trois lanceurs Falcon 9 afin de fournir
la puissance nécessaire à ce long voyage (6 ans) qui nécessitera quand même deux
assistances gravitationnelles (Mars
en mars 2025 et la Terre en décembre 2026)
avant d’arriver en Avril 2030 autour de Jupiter ?
Photo : Crédit SpaceX
Petite pique envers nos amis Américains : bien que Europa Clipper parte après
Juice, ils ont tout fait
pour qu’elle arrive… avant elle dans le monde de Jupiter ! Juice arrivera
en Juillet 2031 seulement.
Néanmoins c’est une chance d’avoir au même moment deux sondes complémentaires
qui s’intéressent aux satellites de Jupiter et notamment à Europe qui pourrait
posséder un océan interne sous l’épaisse (100 km ?) couche de glace. Cet océan
pourrait posséder des
conditions favorables à une certaine forme de vie.
En plus d’Europe, on devrait s’intéresser aussi à Ganymède, le plus gros
satellite du système solaire, qui possèderait aussi un océan interne.
Europa Clipper en salle blanche avant embarquement dans les locaux du JPL.
Crédit : NASA/JPL-Caltech
·
Deux caméras EIS
·
Un spectro en ultraviolet UVS
·
Un spectro imageur IR : MISE
·
Une caméra IR : E-THEMIS
·
Un radar REASON
·
Un spectro de masse : MASPEX
·
Un analyseur de l’exosphère : SUDA
·
Un magnétomètre : ECM
·
Un détecteur de plasma : PIMS
·
Radio Science : G/RS
·
Un moniteur de radiations : RadMon.
La vidéo simplifiée qui explique la mission :
https://youtu.be/q88fSdGMbys?list=PLTiv_XWHnOZohUxeNriExxUTa6mBa2C85
Europa Clipper ne se mettra pas en orbite autour d’Europe mais la visitera
plusieurs dizaines de fois (49), à cause de la
puissance des radiations
autour de Jupiter. L’orbite sera fortement elliptique autour de Jupiter
afin d’éviter les radiations la plupart du temps.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le site d’Europa Clipper
à la NASA.
Journey to a Water World: NASA’s Europa Clipper Is Ready to Launch
« Sommes-nous
seuls dans l’Univers ? » : et si Europa Clipper avait la réponse
La sonde Europa
Clipper a décollé pour aller voir si une lune du Système solaire cache de la vie
La mission qui
pourrait changer notre vision de la vie dans l’Univers prend son envol ce
week-end !
8 Things to Know About NASA’s Mission to an Ocean Moon of Jupiter
Liftoff! NASA’s Europa Clipper Sails Toward Ocean Moon of Jupiter
ARTEMIS-I :.LES DOSES DE RADIATIONS PUBLIÉES.
(30/10/2024)
La capsule Orion de la mission Artemis 1 était bardé de plusieurs
milliers de détecteurs
de radiations (le plus grand danger des voyages longue durée dans
l’espace).
Elle était aussi équipée de
deux mannequins
(Helga et Zohar) bourrés eux aussi de capteurs.
On voit sur cette image :
En a) : la position des différents mannequins ainsi que du faux astronaute.
En b) : leurs positions dans le vaisseau Orion.
En c) : le trajet de la mission Artemis 1 traversant les ceintures Van Allen
notamment (en 2 et 3).
Illustration : Nature S George et al.
On rappelle que les radiations les plus dangereuses proviennent de diverses
sources :
·
Les
particules solaires énergétiques ou SEP (solar energetic particles) liées
aux éruptions solaires et aux éjections de masse coronale (CME) de notre Soleil,
ce sont généralement des protons
·
Les rayons cosmiques galactiques
ou GCR (galactic cosmic rays), particules de haute énergie dues aux supernovae
situées hors de notre système solaire contenant principalement des ions H et
aussi une faible partie d’ions plus lourds particulièrement dangereux
·
Et lors du passage au travers des ceintures de Van Allen :
des protons et électrons
très énergétiques.
Les agences spatiales NASA, ESA et DLR ont étudié les différentes données de ces
capteurs et ont publié un rapport correspondant dans
la revue Nature.
Les mesureurs de radiations (les dosimètres) sont de différents types déjà
éprouvés à bord de l’ISS.
On a donc pu recueillir les données de ces différents capteurs et les résultats
ont été publiés.
En résumé on en déduit les quelques points suivants :
·
L’exposition varie en fonction de la position des divers capteurs (logique)
·
Il existe des zones particulièrement mieux blindées à bord
·
L’exposition est au maxi de 150 mSv dans la partie la mieux protégée.
·
L’orientation d’Orion lors de la traversée des ceinture Van Allen est
primordiale.
Les agences spatiales en concluent que la sécurité semble assurée à bord.
Je me permettrai en tant que spécialiste,
que je trouve cela un
peu osé !
En effet, si on se souvient des normes de radiations pour les différents types
de populations :
Un rappel pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces unités un peu
particulières de mesure de radiations :
Une source radioactive (dont la puissance est exprimée en Becquerel ou
anciennement en Curie) émet des rayonnements (alpha, beta, gamma, neutron).
Ces rayonnements sont détectés de façon brute en Gray, c’est la dose
absorbée, mais leurs effets sont différents suivant la nature du corps
absorbant, l’effet ne sera pas le même sur l’homme ou sur un morceau de
bois, d’où la notion de dose équivalente pour
l’Homme, elle est exprimée en Sievert (anciennement en rem). De même
certaines particules (neutrons) sont plus nocives que d’autres.
L’exposition aux radiations est donc mesurée en Sievert (Sv) ou plutôt en milliSievert (mSv).
La législation de chaque pays définit la dose maximale annuelle permise aux
personnes du public et aux travailleurs du nucléaire.
Par exemple en France (et plus généralement en Europe), la
limite pour les personnes du public est de 1 mSv/an alors que pour
les travailleurs du
nucléaire, elle est de 20 mSv/an.
Ces chiffres sont volontairement très faibles.
Il faut connaître quelques valeurs :
Une dose de 500 mSv/an favorise fortement un cancer
Une dose de 5 Sv a 50% de chance de tuer une personne dans le mois
Une dose de 10 Sv est fatale
On voit que 150 mSv en quelques jours n’est pas du tout négligeable, je trouve
les conclusions très optimistes et je n’ose pas parler d’un voyage vers Mars !
De plus des mesures de l’instrument RAD à bord de Curiosity semblent indiquer
des forts taux de radiations au niveau du sol martien.
Le complément d’étude concernant les mannequins devrait suivre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
À quelles doses de
rayonnement ont été exposés les « astronautes mannequins » d'Artemis I ?
Orion spacecraft radiation protection tested: initial findings from Artemis I
Moon mission
Artemis I Radiation Measurements Validate Orion Safety for Astronauts
Artemis-I :
Des passagers et des détecteurs de radiations ! (02/09/2022)
Voyages spatiaux :
Le défi des radiations ! (11/02/2019)
Voyage vers Mars : les radiations seraient tolérables selon Curiosity
Mars : l'environnement radiatif est encore pire lors du minimum solaire
FAQ Radioprotection de l'Homme
The Artemis book
par l’ESA.
Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.
EUCLID :.LE PREMIER MORCEAU DE SA GRANDE CARTE !
(30/10/2024)
La collaboration Euclid (2600 personnes dans 18 pays !) a dévoilé ce mois
d’Octobre 2024, le premier morceau de sa grande carte de ‘Univers, c’est en fait
un tout petit morceau pesant quand même 208 Giga pixels !
C’est une mosaïque correspondant à 260 observations du télescope spatial situé
en L2, entre le 25 Mars et le 8 Avril 2024.
Cette mosaïque ne représente
que 1% du futur travail
d’Euclid sur les 6 prochaines années.
Il va créer le plus grande carte 3D couvrant jusqu’à 10 Gal.
L’emplacement et
la taille réelle
de la mosaïque sur le ciel austral sont indiqués en jaune en haut à gauche.
Cet ensemble est
une composition tenant compte de la carte des étoiles de Gaia et de Planck pour
les poussières.
On remarque les
zones agrandies zoom et la Lune pour donner l’échelle.
©
ESA/Euclid/Euclid Consortium/Nasa, CEA Paris-Saclay, traitement d'image par
J.-C. Cuillandre, E. Bertin, G. Anselmi CC BY-SA 3.0 IGO
Ce premier morceau
contient approx 100 millions d’objets.
Vidéo :
Euclid survey’s
sneak preview
Les futures
publications sont attendues avec impatience !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Zoom sur la
première page du grand atlas cosmique d’Euclid de l'ESA
La mission Euclid sur votre site préféré.
COLIBRI : PREMIÈRE LUMIÈRE.
(30/10/2024)
Première lumière de COLIBRI, télescope terrestre à la rapidité inégalée, c’est
ce que vient d’annoncer le CNRS, dont je reprends en partie le
communiqué de presse :
Le télescope terrestre COLIBRI dévoile ses premières images à l’occasion de son
inauguration qui s’est déroulée le 7 septembre 2024 à l’Observatoire
astronomique national de San Pedro Mártir, au Mexique. Conçu dans le cadre de
la mission spatiale
SVOM, sa rapidité unique au monde
permettra d’observer les
sursauts gamma, mais aussi d’autres évènements astronomiques extrêmement
furtifs.
Supervisé par des scientifiques du CNRS, ce projet est le fruit d’une étroite
collaboration franco-mexicaine via le soutien du CNRS, du CNES, d’Aix-Marseille
Université, de l’université nationale autonome du Mexique (UNAM) et du Conseil
national de la science et de la technologie mexicain.
Repérer et capturer des flashs de lumière de quelques secondes apparaissant
aléatoirement dans le ciel, telle est la prouesse accomplie par le télescope
terrestre COLIBRI. Conçu dans le cadre de la mission spatiale SVOM
dont l’objectif est de rechercher et d’étudier les sursauts gamma, il
constitue un instrument unique au monde pour tenter de répondre à de nombreuses
questions relevant de l’étude de phénomènes astronomiques transitoires
(identification des objets astrophysiques à l'origine des ondes
gravitationnelles ou des sources de neutrinos cosmiques de hautes énergies par
exemple), ainsi que pour comprendre l’enfance de l’univers (identification de la
première génération d’étoiles et étude des premières galaxies notamment).
Haut de 4 mètres pour un poids de 8 tonnes, COLIBRI est en effet capable de
pointer vers n’importe quelle région du ciel en
moins de 20 secondes.
Il dispose d’un miroir collecteur d’1,30 mètre de diamètre et de trois caméras
permettant de réaliser simultanément des observations relevant du domaine du
visible et de l’infrarouge.
©COLIBRI & A. Watson, UNAM
En tant que télescope
robotisé, il effectue des observations et relevés sans intervention
humaine à partir d’un programme d’observation, ce qui augmente d’avantage sa
réactivité et diminue les coûts de fonctionnement.
Débutée en 2016, la conception du télescope COLIBRI a impliqué près de 120
personnes et a été dirigée par des scientifiques du Laboratoire d'astrophysique
de Marseille (Aix-Marseille Université/CNES/CNRS), de l’Institut Pytheas
(Aix-Marseille Université/CNRS/INRAE/IRD), ainsi que de l’Institut d’astronomie
de l’UNAM. Des scientifiques du Centre de physique des particules de Marseille
(Aix-Marseille Université/CNRS) et de l’Institut de recherche en astrophysique
et planétologie (CNES/CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier) ont
également participé à ce projet3 . Il constitue à ce jour la seule
infrastructure de recherche en astrophysique commune à la France et au Mexique
et s’inscrit dans la lignée d’une longue tradition de collaboration entre les
deux pays, récemment consolidée sous la forme d’un International Research
Project4 .
Le télescope a été entièrement assemblé à l'Observatoire de Haute-Provence et
ses performances évaluées sur le ciel pendant plus d'un an avant d'être expédié
au Mexique. COLIBRI est installé à l’Observatoire astronomique national de San
Pedro Mártir au Mexique, où il a été inauguré le 7 septembre et a livré ses
premières images.
POUR ALLER PLUS LOIN :
STARSHIP : LE VOL 5 PLUS QUE PARFAIT !
(30/10/2024)
Une nouvelle étape de l’histoire de l’astronautique
s’est écrite ce dimanche 13 Octobre 2024 au Texas, à la Starbase de Boca Chica
de SpaceX.
SpaceX a réussi à envoyer sa super fusée Super Heavy + Starship 5 dans les airs,
le lanceur Super Heavy a été récupéré et rattrapée au vol sur la tour de
lancement baptisée Mechazilla et même en supplément la Starship s’est posée
verticalement dans l’Océan Indien (et a bien sûr explosé).
L’exploit en quelques images (capture d’écran SpaceX) :
|
|
Lancement dans un tonnerre de feu et de vapeur |
Les 33 moteurs sont en marche et les volets assurent le pilotage qui
va permettre le retour à la base. |
|
|
Mechazilla avec
ses bras en baguettes
(chopsticks en anglais) qui vont attraper le lanceur qui vole avec 3
moteurs |
Mission accomplie |
Ensuite l’ensemble est reposé sur sa base.
Prêt pour un nouveau lancement lorsque le plein de carburant aura été effectué !
Pendant ce temps, Starship atteint les 200 km d’altitude et effectue son retour
dans l’atmosphère.
Traversée de l’atmosphère avec les boucliers thermiques en action |
Le Starship se pose sur l’océan et explose. |
Et maintenant plus en détails :
13 Octobre 2024, Boca Chica Texas.
Lancement de la fusée géante Starship montée sur son booster Super Heavy :
l’ensemble mesure 120 m
de haut pour 5000 tonnes !
33 Raptors pour le lanceur et 6 pour la Starship.
Tous les moteurs ont bien fonctionné.
À 70 km d’altitude, après plus de 2 min 30 de vol la Super Heavy qui est à 5000
km/h se sépare de Starship qui continue sa route.
Super Heavy continue sur sa lancée et atteint les 90 km, puis freine maintenant
en allumant ses 13 moteurs centraux qui vont lui permettre de retourner à la
base.
On s’approche du but, seuls
3 moteurs (orientables)
sont maintenant en action. On arrive à 1000 m d’altitude, le lanceur est à moins
de 3 km/h et il vient lentement se faire accrocher par les immenses bras de la
tour. on est à T+7 minutes.
Le Super Heavy (70 m de haut 9 m de diamètre) pèse à vide 275 tonnes !
Spectacle inouï !
Et Starship alors ?
Pendant cet exploit, la fusée Starship continue sa route presque orbitale,
jusqu’à 200 km d’altitude et arrête ses trois moteurs.
Pendant la descente, les caméras à bord nous donnent à voir le plasma chauffé
par les boucliers thermiques constitué par près de
18.000 tuiles céramiques
(améliorées depuis Starship 4).
Elle retombe sur Terre, direction l’océan Indien où elle va simuler un
atterrissage vertical et exploser au contact de l’eau.
Nous sommes à un plus d’une heure du lancement.
Mission plus qu’accomplie ! Succès complet.
Réponses à
quelques questions concernant ce vol.
·
Pourquoi ne pas se poser comme la Falcon 9 avec des pieds ?
En plus d’un gain
de temps certain dans la réutilisation du lanceur, la raison principale est de
ne pas employer de jambes d’atterrissage comme pour Falcon 9 (10 fois moins
lourde), car à cause de l’énorme masse, ces jambes devraient être elles aussi
énormes, d’où augmentation de la masse et réduction de la charge utile.
·
Mais alors la précision d’atterrissage ?
La solution de la
tour Mechazilla est un défi technologique immense, attraper au vol une fusée en
train de se poser, cela n’avait jamais été fait. SpaceX a réussi à guider de
façon précise le lanceur (GPS et les grilles de contrôle) et à le faire
communiquer avec les capteurs Laser de la tour afin d’obtenir à tout instant la
position réelle du Super Heavy, permettant ainsi aux bras de l’attraper au bon
moment.
·
Et la suite maintenant ?
Quelques étapes
sont encore nécessaires avant d’envisager un vol lunaire, comme :
-
La satellisation
de Starship autour de la Terre et son retour sans encombre
-
Le ravitaillement
en orbite terrestre entre un Starship dépôt de carburant et un Starship utile.
Vidéo du
lancement :
https://youtu.be/JY4aGEt03N4?t=14
Vu par X :
https://x.com/i/status/1845442658397049011
Vidéo de la
rentrée atmosphérique :
https://youtu.be/WvdRbKSaD24
Vidéo de
l’atterrissage :
https://www.youtube.com/watch?v=ZcOhVhAf1nY
Et
https://youtu.be/Y-k8QjIF-uI
SpaceX recycle une partie de sa super fusée - 28 minutes (14/10/2024) -
Regarder l’émission
complète
https://www.arte.tv/fr/videos/122742-005-A/spacex-recycle-une-partie-de-sa-super-fusee/
POUR ALLER PLUS LOIN :
Mechazilla : le
monstre de SpaceX attrape le Starship au vol
JOHN KRAUS PHOTOS Gallery Starship 5
Le 5e vol du
Starship réussit un exploit tout simplement spectaculaire
Ces 4 détails que
vous avez manqués lors de l’exploit du Starship de SpaceX
Un vol d’essai
proche de la perfection pour le lanceur Super Heavy et le vaisseau Starship
Pourquoi SpaceX ne
fait pas atterrir le Super Heavy comme les boosters Falcon
L’exploit de
SpaceX, une « immense claque » pour les Européens
Cette photo montre
la taille géante de la pince qui a attrapé le booster du Starship
L’exploit de
SpaceX, une « immense claque » pour les Européens
Exploit de SpaceX
: « Pour Ariane, c’est irrattrapable »
Le prochain test
de la fusée Starship avec une autre capture en plein vol pourrait arriver très
vite
Elon Musk et le
booster de SpaceX: Dernier avertissement pour l’Europe avant la sortie
Elon Musk célèbre
une étape clé du Starship, explosion finale incluse
5e vol de la fusée
géante Starship : les photos spectaculaires du test inédit
Tir du Starship de
SpaceX : attraper une énorme fusée au vol, on dirait de la magie !
La fusée Starship
de SpaceX prévoit une nouvelle acrobatie sans précédent
Après le booster,
SpaceX doit maintenant rattraper l’étage supérieur du Starship avec ses
baguettes
OSIRIS-REX :.DES ORGANIQUES ET DES PHOSPHATES AUSSI !
(30/10/2024)
Près de 6 mois pour ouvrir le conteneur d’échantillons d’Osiris Rex,
quelle aventure !
En fait il y avait trop d’échantillons et certaines vis étaient bloquées.
Bref après utilisation d’un engin spécifique, on a pu enfin ouvrir le réceptacle
et commencer les analyses des échantillons recueillis sur Bennu, cet astéroïde
primitif.
À l’ouverture on remarque un ensemble composé de « gravier » et de « sable ».
Crédit : Nasa / Erika Blumenfeld & Joseph Aebersold
Les premières indications montrent la présence de composés organiques et de
l’azote.
Mais les scientifiques ont été très surpris de trouver
du phosphate de Na et de
Mg et des argiles (matériaux hydratés).
Vu d’un échantillon de Bennu au microscope.
En haut à gauche une particule de 1 mm comportant une croûte de phosphates
blanc.
Les autres vues sont des zooms de cette particule à différents grandissements.
D’après : Lauretta
& Connolly et al.
(2024) Meteoritics
& Planetary Science, doi:10.1111/maps.14227.
Ces éléments pourraient correspondre à ce que l’on pourrait trouver au fond des
océans. Certains pensent que Bennu proviendrait d’une planète qui abritait de
l’eau.
Encore un mystère à résoudre.
Il le sera peut-être après analyse des échantillons envoyés à quelques dizaines
de laboratoires de par le monde, notamment le CRPG près de Nancy.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Osiris-REx : les
échantillons ramenés de l'astéroïde Bennu cachent des surprises
Quand la recherche
fait parler les astéroïdes
Surprising Phosphate Finding in NASA’s OSIRIS-REx Asteroid Sample
La Nasa parvient
enfin à ouvrir la capsule de la sonde Osiris-Rex
Le site de la mission
à l’Université d’Arizona.
Tout sur la mission Osiris Rex
sur votre site préféré.
Tout sur la mission Hayabusa
sur votre site préféré.
Mars 2020 :.PERSEVERANCE SUR LES BORDS DU CRATÈRE !
(30/10/2024)
Voilà plus de trois ans que le rover Perseverance se balade sur le sol de Mars,
dans le fond du cratère (delta) Jezero, où il a bien rempli sa mission :
·
Il a parcouru 30 km
·
Il a collecté 22 échantillons, les plus vieux à l’embouchure du delta
·
Ce sont des roches sédimentaires (donc formées en présence d’eau)
Les ingénieurs du JPL ont décidé de passer maintenant à une autre phase :
l’exploration des bords
du cratère Jezero. (Mission Crater Rim)
Le rover va donc devoir monter des pentes allant jusqu’à 23% sans jamais
dépasser 30% qui est sa limite.
Le rover est équipé d’un logiciel lui permettant de prendre des décisions quant
au trajet afin de ne pas glisser ni dépasser la pente max.
Pourquoi est-intéressant ?
Grimper sur les parois (situés à 300 m d’altitude par rapport au fond) c’est une
possibilité de découvrir le passé de ce cratère de 50 km de diamètre (formé on
le pense il y a 3,7 Ga), une exploration dans le temps !
Mosaïque MastCam Z bâtie à partir de 59 images individuelles, montrant la zone
choisie par le JPL pour grimper
sur les parois, le premier arrêt étant baptisé Dox Castle. Crédit
NASA/JPL/ASU/MSSS
L’exploration des parois a été préparée de longue date par le personnel du JPL,
notamment en se basant sur les images HiRISE de la sonde MRO.
On peut voir
sur cette image
le chemin (en bleu) prévu pour Perseverance.
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s
Perseverance Rover Looks Back While Climbing Slippery Slope
à consulter.
Pourquoi le rover
Perseverance grimpe-t-il sur les parois du cratère Jezero ?
https://science.nasa.gov/blog/perseverance-kicks-off-the-crater-rim-campaign/
https://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA26373
NASA’s Perseverance Rover to Begin Long Climb Up Martian Crater Rim
LIVRE CONSEILLÉ :.LES EXOPLANÈTES : 30 ANNÉES DE SURPRISE.
(30/10/2024)
Nos amis Thérèse Encrenaz et Jams Lequeux viennent de commettre un ouvrage
résumant parfaitement les trente dernières années de découvertes concernant les
planètes extra solaire.
Voici la présentation :
Depuis la découverte en 1995 de la première planète orbitant autour d’une étoile
autre que le Soleil, d’énormes progrès ont été accomplis. Plus de 5600 de ces
exoplanètes sont aujourd’hui connues. On sait maintenant que presque toutes les
étoiles, qu’elles soient semblables au Soleil, plus grosses ou plus petites,
doivent être entourées d’un ou plusieurs de ces astres. Nous connaissons des
systèmes comportant jusqu’à 7 planètes, qui sont tous très différents de notre
Système solaire. Celui-ci est-il une exception, et la vie qu’il abrite est-elle
elle-même l’exception ? Nous n’en savons encore rien. En attendant, nous ne
pouvons que nous étonner et nous émerveiller sur l’infinie variété des
exoplanètes. Il y en a de toutes tailles, certaines bien plus grosses que
Jupiter, et de toutes natures : des solides, des gazeuses, d’autres peut être
recouvertes d’océans comme la nôtre. Certaines sont si proches de l’étoile
autour de laquelle elles gravitent que la température y est infernale, d’autres
en sont suffisamment distantes pour qu’une température clémente puisse peut-être
y permettre la vie, d’autres sont plus lointaines et très froides. Il existe
aussi de nombreuses planètes isolées qui ont été éjectées de systèmes
planétaires en formation, ou même formées loin de toute étoile.
Ce petit livre explique de la façon la plus simple possible comment les
exoplanètes ont été découvertes, ce qu’on sait de leur taille, de leur densité,
de leur température et de leur atmosphère, quand il y en a une. Il décrit aussi
comment elles sont nées et comment les systèmes planétaires, dont le nôtre, ont
pu évoluer au cours du temps. La recherche d’une vie éventuelle sur les planètes
qui entourent le Soleil et sur les autres planètes est enfin abordée. Il
subsiste bien plus d’inconnues que de certitudes dans l’étude des exoplanètes,
qui pour l’instant ne sont encore pour nous que des points lumineux dans le ciel
: l’ère des surprises n’a fait que commencer.
Publié chez EDP,
voici le sommaire.
EAN : 9782759835768
14€
POUR ALLER PLUS LOIN :
LIVRE CONSEILLÉ :.LE GRAND ATLAS DE L’ASTRONOMIE.
(30/10/2024)
Ah, mes amis, on
approche de Noël et voici un livre sublime à mettre au pied du sapin !
Le grand Atlas de l’Astronomie, dans sa 9ème édition ; c’est un
ouvrage collectif préfacé par H Reeves.
Etoiles, galaxies, constellations… l’univers a une histoire et Le Grand Atlas de
l’Astronomie nous plonge au cœur de ces découvertes pour percer les mystères du
cosmos.
Véritable voyage à travers l’espace, ce magnifique atlas propose des textes
exigeants, mais à la portée de tous, pour découvrir une multitude d’informations
sur la configuration de notre Univers : du système solaire aux étoiles et
galaxies, de la description des constellations aux dernières prouesses
technologiques.
Élaboré par un collectif d’auteurs scientifiques spécialistes de
l’astrophysique, en collaboration avec la prestigieuse Libreria Geografica et Le
Monde, ce Grand Atlas de l’Astronomie comporte :
- Une préface signée Hubert Reeves, célèbre astrophysicien et vulgarisateur
émérite
- Des images satellites provenant d’agences spatiales, notamment de la NASA
ainsi que des photographies prises par le Télescope James Webb
- Une impressionnante documentation d’archives qui revient sur les premières
découvertes mais intègre également les recherches spatiales les plus récentes
(les photos de trous noirs, les détections d’ondes gravitationnelles, les
dernières découvertes d’exoplanètes, le rover Perseverance et les dernières
découvertes sur Mars, les missions spatiales : Solar Orbiter, missions Proxima
et Alpha avec Thomas Pesquet, ou encore la mission Artemis qui prévoit le retour
de l'Homme sur la Lune, les missions Dart et Artémis 1
- Une section répertoriant
88 constellations
avec pour chacune d’entre elles, une carte précise indiquant leur localisation
dans l’espace ainsi que leur magnitude stellaire
- Une liste des observatoires de France et du monde ainsi qu’un glossaire
complet.
Paru aux éditions Glénat.
39,95 €
ISBN-13
:
978-2344060384
Et maintenant un élément important, le poids, ce livre est grand par sa taille
aussi et par son nombre de pages, 288 pages.
Il pèse plus de 2 kg !
Vous ne le regretterez pas !
POUR ALLER PLUS LOIN :
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE SPÉCIAL : INFINI.
(30/10/2024)
Hors-série Pour la Science de
Novembre 2024 :
Dernières nouvelles de l’infini.
SOMMAIRE
p. 3 Édito Par Loïc Mangin
p. 6 Repères
p. 10
Grand témoin : Jean-Paul Delahaye
01. MATHS : L’INCOMMENSURABLE
p. 18 Un pont entre deux infinis Jean-Paul Delahaye
p. 30 L’infini en géométrie Marcel
Berger
p. 40 La querelle des infinitésimaux Marco Panza
p. 46 L’infini en perspective
Jean-Pierre Le Goff
02 PHYSIQUE : L’INSONDABLE
p. 56
Faire fi de l’infini Charlie Wood
p. 64 Un Nobel pour l’infiniment bref Charlie Wood
p. 70 Vers l’infini et au-delà Elise Cutts
03 COSMOLOGIE : L’INATTEIGNABLE
p. 80 Vertige de l’infini Phil Plait
p. 86 Singularités : l’infini censuré
Jean-Michel Alimi et Jérôme Perez
p. 94 Portfolio : Aux confins de l’infini
p. 102 L’infinie diversité des trous noirs. Steve Nadis
Des heures de lecture pour 11€.
Bonne lecture.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
Abonnez-vous gratuitement aux Astronews
du site en envoyant votre e-mail.
Astronews précédentes :
ICI
Pour vous désabonner des Astronews :
cliquez ICI.