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Mise à jour : 6 Août 2006

 

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Sommaire de ce numéro : 

Destiny, on l'appelle destinée…: Pour étudier l'énergie sombre! (06/08/2006)

Que sont les trous noirs massifs devenus? : On les cherche. (06/08/2006)

Quasars et GRB : Des concentrations bizarres de galaxies. (06/08/2006)

Subaru : Les plus grandes structures de l'Univers. (06/08/2006)

Spitzer : Le théorème du Moment Cinétique dans l'espace. (06/08/2006)

La Canicule (suite) : Vue de l'espace. (06/08/2006)

Une sortie dans l'espace : Succès de l'EVA pour T Reiter et J Williams. (06/08/2006)

Jupiter : Une nouvelle vue de Red Spot Junior. (06/08/2006)

Cassini-Saturne :.Hyperion en couleur. (06/08/2006)

Cassini-Saturne :Saturne joue à cache cache avec nous! (06/08/2006)

Cassini-Titan :.Il bruine du méthane sur Titan. (06/08/2006)

Livre conseillé :.Quand le ciel nous bombarde, les rayons cosmiques par M Crozon, Vuibert. (06/08/2006)

Les magazines conseillés :.Pour la Science Août 2006. (06/08/2006)

 

 

 

 

 

 

DESTINY : POUR ÉTUDIER L'ÉNERGIE SOMBRE DANS L'UNIVERS. (06/08/2006)

(illustration NASA/GSFC)

 

 

Un nouveau concept de télescope spatial vient d'être retenu par la NASA afin de trouver la source de l'énergie sombre (dark energy), cette force mystérieuse qui semble accélérer l'expansion de l'Univers.

Il s'appelle Destiny pour Dark Energy Space Telescope.

Son but est d'observer des milliers de Super Novas (type Ia et type II de redshift compris entre 0.5 < z < 1.7) pendant deux ans et de calculer ainsi le taux d'expansion de l'Univers et sa variation.

Il devrait être lancé vers 2013.

 

C'est le NOAO (National Optical Astronomy Observatory) et le GSFC (Goddard Space Flight Center) qui ont été sélectionné par la NASA pour mettre au point ce concept, elle vient de l'annoncer.

Ils vont aussi travailler notamment en collaboration avec l'ASU (Arizona State University).

 

 

Ce petit télescope après avoir étudié quelques milliers de SN devra mesurer le ciel en proche IR afin d'étudier la répartition de matière à grande échelle dans l'Univers.

Ces mesures devraient être 10 fois plus précises que les mesures terrestres pour étudier cette énergie sombre.

 

Ce doit être une mission simple et pas chère, basée sur un seul instrument; comme nous le signale Tod Lauer le PI (Principal Investigator, responsable mission en français) du NOAO.

 

Tod était membre de l'équipe instruments de Hubble.

 

 

 

 

Il sera construit à partir des technologies sures et existantes comme celles du grism (contraction des mots grating: réseau et prisme) de la caméra ACS de Hubble, et devrait nous donner des spectres et des images des SN.

 

 

Destiny va donc explorer cette mystérieuse force par deux voies différentes : les SN et la distribution des grandes structures.

 

Cette sonde spatiale devrait avoir un télescope de 1,65m et être placée au point de Lagrange L2 en 2013.

 

Comme tout projet aux USA, cette sélection ne signifie pas encore que le projet sera lancé définitivement, il devra passer par de multiples autres étapes, pas toujours techniques d'ailleurs.

 

On peut consulter une présentation PPT sur Destiny par nos amis américains. (1MB)

 

 

 

 

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QUE SONT LES TROUS NOIRS MASSIFS DEVENUS? : ON LES CHERCHE. (06/08/2006)

 

Des scientifiques européens et américains, à la recherche de trous noirs super massifs dans les galaxies proches, en ont trouvé en fait très peu. Ils sont soit cachés à nos yeux soit situés dans des galaxies plus lointaines.

 

Nos scientifiques sont persuadés qu'ils sont plutôt cachés derrière d'épais nuages de poussière interstellaire.

Ces épais nuages ne laissent passer que les énergies X les plus fortes, une fois sortis du nuage ils se combinent avec le rayonnement X de fond qui baigne tout l'espace.

 

C'est Loredana Bassani de l'IASF (Istituto di Astrofisica Spaziale e Fisica cosmica – Bologna Italia) qio a conduit une équipe d'astronomes à recenser ces trous noirs "cachés".

Ils ont montré que 15% des trous noirs de notre Univers proche sont cachés, et ceci grâce aux mesures du satellite gamma européen Integral.

 

Les astronomes du GSFC et du centre de traitement d'Integral à Genève, ont même récemment affiné cette mesure et trouvé un rapport plus faible (10%) de ces trous noirs cachés, toujours basé sur les données du satellite gamma sur deux ans.

Cela semble indiquer qu'il y ait trop peu de trous noirs cachés proches pour créer le fond de radiations X observé.

(dessin : Crédits: ESA / V. Beckmann (NASA-GSFC))

Le ciel en X est des millions de fois plus énergétique que le visible, et cette activité provient principalement des trous noirs en train d'avaler de la matière de leur environnement proche.

 

 

 

Ce rayonnement de fond X (ne pas confondre avec le rayonnement de fond cosmologique micro ondes, le fameux CMB) culmine aux alentours de 30 keV (le visible est de l'ordre de 2 ev par comparaison) et l'on ne sait pas grand chose sur ce qui le produit.

 

D'après les théories, ce sont les trous noirs cachés qui sont responsables de ce rayonnement de 30 keV et Integral est le seul satellite sensible à cette énergie capable de les détecter.

 

Ces trous noirs sont appelés en anglais : Compton-thick objects, car l'épaisseur des nuages de poussière est telle que la diffusion Compton (Compton scattering) est très probable.

 

Les trous noirs cachés découverts jusqu'à présent ne contribuent que pour quelques pour cent au fond X.

Cela implique que si ce sont eux qui sont vraiment responsables de ce fond , ils doivent être localisés beaucoup plus loin.

Pour quelle raison? Une des raisons pourrait être que dans notre Univers local, la plupart des trous noirs super massifs auraient eu le temps de se débarrasser du gaz qui les entouraient et ne seraient plus cachés. Ce qui les rendraient moins sensibles à la production de X dans cette bande d'énergie. (c'est le réchauffement des gaz tombant dans le TN qui cause l'émission X et non pas le TN lui même).

 

Inversement, une autre possibilité serait que les TN cachés seraient beaucoup plus "cachés" que ce que l'on pense et qu'on ne les aurait pas encore détecter.

 

Maintenant nos astronomes vont étendre leur recherche plus loin dans l'Univers, en se servant aussi du satellite Swift. Résultats dans quelques mois.

 

 

 

Les trous noirs cachés repérés par Integral sont repérés par les losanges sur cette carte du ciel en X.

(Credits: D. Finkbeiner / ESA, INTEGRAL, V. Beckmann, NASA-GSFC)

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN.

 

Il y a deux articles parus ou à paraître dans la presse spécialisée sur ce sujet et disponibles sur le Net :

 

Paru dans "The Astrophysical Journal", l'article intitulé "Integral IBIS Extragalactic survey: Active Galactic Nuclei Selected at 20-100 keV", by L. Bassani et al., publié le 10 Janvier 2006 (vol. 636, pp L65-L68).

12 pages format pdf.

 

À paraître dans la même revue : "The Hard X-ray 20-40keV AGN Luminosity Function" par V. Beckmann et al; du GSFC. 16 pages format pdf.

 

 

 

 

 

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QUASARS ET GRB : DES CONCENTRATIONS BIZARRES DE GALAXIES. (06/08/2006)

 

Des nouvelles observations de galaxies révèlent des concentrations dans certaines directions qui ne sont pas encore bien expliquées.

C'est ce que viennent de livrer au monde scientifique les astronomes de l'Université californienne de Santa Cruz.

 

Ils ont étudié la répartition des galaxies le long des lignes de vue des quasars et des sursauts gamma (GRB), tous deux étant des objets très brillants et très lointains.

 

Apparemment la concentration dans la direction des GRB serait quatre fois plus grande que dans la direction des quasars.

 

Rappelons que les sursauts gamma (GRB : Gamma Rays Bursts) sont des éruptions très violentes d'étoiles massives mourantes et que les quasars sont dus à des trous noirs super massif qui se trouve au cœur de certaines galaxies très éloignées et qui en avalent la matière.

À priori il n'y a aucune raison pour que les galaxies situées devant (au sens spatial et temporel) ces sources lumineuses y soient reliées.

Ces résultats sont en contradiction avec ce que l'on sait de la cosmologie d'après J Prochaska (et son collègue G Prochter) qui a conduit cette étude à l'aide des données de Swift et qui sont en cours de publication dans le Astrophysical Journal Letters.

 

Quand la lumière d'un GRB ou d'un quasar rencontre une galaxie située au premier plan, dans son axe de visée, le gaz de cette galaxie absorbe certaines longueurs d'onde caractéristiques, créant ainsi une sorte de "signature" ou de "marqueur" du spectre lumineux de cet objet lointain, même si la galaxie elle même n'est pas visible.

Ils ont analysé 15 GRB et trouvé des signatures caractéristiques dans 14 d'entre eux, indiquant la présence de galaxies dans la ligne de visée.

 

Les observations sur les quasars ont été faites à l'aide des données du SDSS (Sloan Digital Sky Survey) et cela sur 50.000 quasars, donc des mesures un peu plus consistantes.

 

 

 

 

 

 

Ces différentes mesures les ont amené à la conclusion citée précédemment.

 

Il y a trois explications possibles à ce phénomène :

 

·        La possibilité de l'absorption de certains quasars par la poussière des galaxies; l'idée étant que si un quasar est situé derrière une galaxie qui contient beaucoup de poussières, il ne serait pas vu, ce qui fausserait bien sûr les résultats.

·        Une autre possibilité serait que la signature des GRB serait due aux gaz éjectés par le sursaut lui même plutôt que l'absorption par la galaxie située devant.

·        La dernière possibilité serait que la galaxie située dans la ligne de visée agirait comme une lentille gravitationnelle, amplifiant ainsi la luminosité de l'objet situé derrière elle et que cette amplification serait différente en fonction du type d'objets : quasars ou GRB.

 

La discussion entre spécialistes se poursuit activement.

 

On vous tient au courant.

 

 

 

 

 

 

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SUBARU : LES PLUS GRANDES STRUCTURES DE L'UNIVERS. (06/08/2006)

(graphes et photos : Subaru-Keck)

 

Les astronomes des observatoires Subaru et Keck à Hawai viennent de faire une découverte étonnante : ils ont détecté des immenses structures galactiques comme des filaments s'étendant sur une distance de 200 millions d'années lumière.

Ces filaments de galaxies se sont formés quelques 2 milliards d'années seulement après le BB, sont les plus grandes structures connues de l'Univers. Ils comprennent une trentaine de grandes concentrations de gaz, chacune d'elle dix fois plus grande que notre propre galaxie. Ces nuages de gaz de gaz ont probablement donné naissance aux plus massives galaxies qui existent aujourd'hui.

 

Ces découvertes sont importantes car elles sont un pas vers la compréhension des grandes structures du cosmos. On pense que l'Univers à ses débuts était plutôt calme et uniforme, de telles structures si grandes et si denses devaient être donc rares. Ce sont probablement les ancêtres des grandes structures que l'on voit aujourd'hui qui contiennent de multiples amas de galaxies.

 

Les astronomes ont utilisé le télescope Subaru avec sa caméra spéciale (Suprime-cam) pour étudier la région du ciel située 12 milliards d'années de nous, qui était connue pour avoir une grande quantité de galaxies.

Cette énorme structure s'étend sur plus de 200 millions d 'années lumière et a une concentration en galaxies près de quatre fois supérieure à la moyenne.

 

Sur cette figure on a représenté en vert l'immense structure filamenteuse ayant une très forte densité de galaxies.

 

Les points noirs sont des galaxies de type "émission", les rouges de type "absorption". Les carrés bleus sont des grandes concentrations de gaz appelés blobs (bulles) "Lyman alpha" (car visualisées dans la raie Lyman alpha de l'Hydrogène).

 

La zone orangée est la zone originelle que les astronomes avaient étudié précédemment.

 

 

 

 

 

 

 

 

L'équipe a aussi découvert grâce à la caméra FOCAS que les trois filaments qui forment la structure se recoupent et ont pu en donner une représentation 3D. les chercheurs ont trouvé que les plus grandes concentrations de gaz sont situées à l'intersection de ces régions.

 

 

Un de ces filaments est long de 400.000 années lumière, comparé par exemple au diamètre de notre galaxie ou de la galaxie d'Andromède représentée en bleu dans le coin supérieur droit de l'image : 100.000 années lumière; on se rend compte de l'immensité de ce phénomène.

 

On voit sur cette photo (© the University of Tokyo Kiso Observatory.), le blob représenté en vert, les cercles rouges représentent des structures en forme de bulle découvertes pour la première fois par Subaru.

 

Les observations ont aussi permis de trouver des objets de luminosité beaucoup plus faible dans cette région, par exemple on a trouvé une trentaine de concentrations gazeuses (ce sont aussi des Lyman alpha blobs dans la terminologie astronomique) le long de ces structures et s'étendant sur plus de 100.000 années lumière, c'est la première fois que l'on découvre ces "blobs" dans l'Univers lointain. Ces blobs sont liés à la naissance galaxies plus vastes certainement.

Les observations au spectrographe du Keck, montrent que les gaz à l'intérieur de ces blobs se déplacent à la vitesse de 500km/s.

Les blobs sont visibles dans une grande variété de formes et de luminosité comme on peut le voir sur cette galerie d'images.

 

Ces découvertes devraient nous permettre de mieux se faire une idée des premières époques de l'Univers.

 

 

 

 

 

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SPITZER : LE THÉORÈME DU MOMENT CINÉTIQUE DANS L'ESPACE. (06/08/2006)

 

 

Les astronomes du télescope spatial Infra Rouge Spitzer viennent de mettre en évidence que les disques de poussières qui vont donner naissance à des planètes, ralentissent la rotation de leur étoile.

 

C'est en fait une application pratique du théorème du moment cinétique (rappelez vous vous cours de Terminales!!) dans l'espace.

 

Les jeunes étoiles, pleine d'énergie, tournent sur elle même très rapidement (en moins d'une journée terrestre) mais quelque chose les ralentit progressivement. On se doutait que c'était le disque de matière autour de l'étoile.

Il fallait le prouver, c'est ce que vient de faire une équipe dirigée par le Dr Luisa Rebull du Spitzer Center, elle publie ses résultats ce mois ci dans la revue Astrophysical Journal (titre de l'article de 19 pages format pdf: A Correlation between PrendashMain-Sequence Stellar Rotation Rates and IRAC Excesses in Orion)

 

 

Les étoiles commencent leur vie comme des boules de gaz qui s'écroulent sur elle même, et qui par conséquence tournent de plus en plus vite (pensez aux bras de la patineuse).

Lors de cet effondrement de la matière gazeuse en excès peut s'échapper et créer un disque entourant l'étoile. C'est la matière et les gaz de ces disques qui vont s'agglutiner par action de la gravité et donner ainsi naissance à des futures planètes.

 

Certaines étoiles en formation tournent tellement vite qu'elles ne deviendront jamais des étoiles, seuls les disques peuvent les ralentir et d'après cette nouvelle étude en intervenant sur leur champ magnétique.

Quand les lignes de champ de l'étoile passent au travers du disque, elles sont englouties par celui-ci ce qui a pour effet de ralentir la rotation de l'étoile.

 

Pour prouver ce principe, Luisa Rebull et son équipe, ont utilisé Spitzer car il est capable de détecter les disques de gaz autour des étoiles, car la poussière dans ces disques chauffée par l'étoile émet dans l'infra rouge.

 

500 jeunes étoiles dans la nébuleuse d'Orion ont été étudiées à cette occasion, et ont été séparées en deux tas: les rapides et les lentes; les lentes sont les plus probables à posséder un disque que les rapides.

 

 

 

Les mesures ont été effectuées en IR moyen (3,6; 4,5; 5,8 et 8µ) sur ces étoiles jeunes (appelées PMS dans la littérature anglaise ce qui veut dire Pre Main Sequence Stars, les étoiles qui ne sont pas encore sur la séquence principale du diagramme HR).

Le résultat a été très clairement que les étoiles avec les plus grandes périodes de rotation possèdent des disques.

 

Mais à contrario, si les disques ralentissent les étoiles, cela ne veut pas dire nécessairement que toutes les étoiles avec planètes tournent plus lentement que celles sans planètes. Cela peut aussi signifier que les étoiles qui tournent lentement ont besoin de plus de temps que les autres pour donner naissance à des planètes.

 

Mais quand même à ce jour toutes les étoiles possédant des planètes effectuent leur rotation lentement.

Notre propre Soleil est un des plus paresseux avec sa rotation de quelques 28 jours.

Les chasseurs de planètes extra solaires n'ont pas encore détecté de planètes autour d'étoiles rapides.

 

En fait comme dit au début de cet article, c'est une application spatiale du théorème de la conservation du Moment Cinétique (angular momentum en anglais) : dans un système fermé, il y a conservation du moment cinétique, le moment cinétique est en quelques mots simples, la faculté qu'a un corps d'effectuer une rotation plus ou moins rapide.

 

Beaucoup de matière éloignée de l'axe de rotation (la patineuse étend les bras) tourne très lentement, la même quantité de matière proche de l'axe de rotation (la patineuse ferme les bras) tourne plus vite afin que le produit masse x vitesse angulaire reste constant dans ce système fermé.

 

Nos amis de Spitzer ont mis au point une petite vidéo expliquant ce phénomène de la patineuse et aussi le ralentissement dû au champ magnétique, que vous pouvez voir ou télécharger, c'est un film Quick Time de 10MB.

Ce film débute par la fameuse patineuse et sa démonstration du théorème du moment cinétique, puis par la formation d'une jeune étoile (les lignes vertes sont les lignes de champ magnétique), la matière s'effondre et l'étoile tourne de plus en plus vite, puis tournant de plus en plus vite elle s'aplatit. Les étoiles qui ont formé un disque équatorial, vont voir leur rotation ralentir.

Les étoiles qui tournent lentement ont plus de chance de posséder des planètes que les autres d'après cette étude.

 

 

 

 

 

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LA CANICULE (SUITE) : VUE DE L'ESPACE. (06/08/2006)

 

Juillet 2006 était vraiment chaud; à la fois en Europe et en Amérique, comme on le voit sur la carte des températures de la semaine du 12 au 19 Juillet 2006 prise par le satellite Terra avec l'instrument MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer).

 

 

On voit les différences de température du sol par rapport à la moyenne pendant la même période des six dernières années. Le rouge sombre correspond à une augmentation de 10°C.

 

Si vous cliquez sur la photo, vous allez voir le globe terrestre en entier et vous vous apercevrez que nous n'étions pas les seuls à souffrir. L'image complète fait 2,9MB!!!

 

 

 

 

Le satellite Terra fait partie de la série des EOS (Earth Observing System) de la NASA.

 

Ces images ont été créées par Earth Observatory de la NASA, qui possède un site superbe que je vous conseille de visiter, vous pouvez même vous abonner à leur lettre d'information hebdomadaire.

 

 

Justement à propos de ce site, restons en altitude et rappelons nous le Tour de France, plus particulièrement la 17ème étape dans les Alpes, et bien Earth Observatory a photographié avec moult détails la zone considérée, c'est assez impressionnant. Je ne la mets pas dans le texte car en résolution réduite cela ne donnerait pas grand chose, mais je vous suggère de cliquer sur le lien et de la voir en haute résolution, mais attention comme il y a énormément de détails (maisons, arbres, routes, rivières, glaciers…) elle fait 9MB.

 

Cette fois ci c'est le satellite Landsat avec son Enhanced Thematic Mapper Plus qui a été à contribution.

Cette étape démarrait de St Jean de Maurienne (en bas à gauche) et se terminait à Morzine (en haut à droite de l'image). Des cols de diverses altitudes devaient être grimpés dont notamment le col de Joux-Plane à 1700m.

On remarque dans le coin en haut à gauche le lac de Genève.

Image prise donc le 21 Juillet 2006.

 

Signalons que nos amis de l'ESA nous explique en français comment ils ont suivi le Tour de France.

 

 

 

 

 

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UNE SORTIE DANS L'ESPACE : SUCCÈS DE L'EVA POUR REITER ET WILLIAMS. (06/08/2006)

(Photos NASA)

 

Après le retour sur Terre avec succès de la dernière mission STS 121, nous avions laissé notre astronaute européen Thomas Reiter comme troisième occupant permanent de la station ISS.

 

Il n'était pas là pour s'amuser mais pour remplir un programme précise et notamment effectuer sa première sortie (EVA en acronyme anglais : Extra Vehicular Activity) ce 3 Août 2006, avec son compère Jeff Williams afin de préparer la suite de la construction de la station spatiale, interrompue depuis trois suite aux accidents de la navette.

 

Dans le code de la NASA pour cette sortie J Williams est EV1 avec des bandes rouges sur son scaphandre et T Reiter EV2 sans bandes de reconnaissance.

 

Nous avons eu le plaisir de suivre en direct (sur NASA TV ou sur certaines chaînes allemandes comme Phoenix, aucune chaîne française bien sur!) cette sortie dans sa totalité. Passionnant, on se rend compte du programme imposé aux astronautes, tout y est détaillé, pas une seconde d'improvisation, j'espère qu'ils prennent quand même quelques minutes pour voir le paysage.

Cette sortie a duré près de 6h et s'est déroulée parfaitement.

 

Voyons comment se prépare une sortie dans l'espace; cette sortie s'effectue cette fois-ci avec des scaphandres US (les EMU : Extra Vehicular Mobility Unit) et nécessite une aide pour s'équiper, il est moins facile d'utilisation que l'Orlan Russe, d'autre part il nécessite une révision très fréquemment.

 

Pour vous remémorer la différence entre les scaphandres US et Russes, voir cet article précédent à ce sujet.

 

Avant de sortir l'astronaute doit s'équiper de la façon suivante :

 

·        Un recueil pour l'urine (et oui les sorties durent longtemps!!)

·        Un sous vêtement d'une pièce contenant un système de refroidissement et de ventilation.

·        Un conteneur d'eau avec paille pour la soif.

·        Un système de communication avec écouteurs et micro.

·        Des instruments médicaux permettant de suivre en permanence l'état de santé de l'astronaute.

 

L'EMU est pressurisé à l'Oxygène et nécessite une mise en condition du corps humain pendant au moins une heure comme pour des plongeurs en eau profonde. Cette période s'appelle le pre-breathing, elle a pour but d'éliminer totalement l'azote du sang. Ils ont été aidé pendant cette phase par le commandant Pavel Vinogradov qui les a aussi aidé pour mettre leur équipement, procédure plus facile à trois qu'à deux comme c'était le cas jusqu'à présent depuis 2003.

La pression de O2 à l'intérieur du scaphandre est de 1/3 de la pression atmosphérique.

Le sas (airlock en anglais) par lequel peut sortir les astronautes avec l'EMU ne peut être que le Quest lié au module Unity, il est avant la sortie mis en basse pression avant d'être purgé pour l'ouverture.

 

 

Parmi la liste de ce qu'il y avait à faire :

·        Remplacer des équipements pour le système de refroidissement de la station sur la poutre (Truss) S1.

·        Remplacer un calculateur dans la poutre S1.

·        Tester une caméra Infra Rouge servant à examiner la surface de la station pour des raisons de sécurité thermique.

·        Installer un moniteur pour contrôler l'électricité statique de la station ce qui posait des problèmes importants aux astronautes effectuant des EVA et aux vaisseaux spatiaux venant s'arrimer à l'ISS. C'est le FPMU (Floating Potential Measurement Unit).

·        Installer aussi à l'extérieur un présentoir de tests pour des matériaux devant être exposés aux radiations et au vide de l'espace. Ce sont les MISSE (Materials on International Space Station Experiment).

 

Voici quelques photos de cette sortie, on peut trouver toutes les photos des missions humaines sur le site de la NASA des vols humains (Human spaceflights).

 

 

Thomas Reiter en train d'essayer la caméra IR.

Jeff Williams pendant son EVA.

 

 

 

 

STS-115, la prochaine mission de Navette, qui doit avoir lieu fin Août; au cours de ce séjour de ce 13e équipage permanent, elle donnera le signal du redémarrage des activités majeures d'assemblage de la Station.

On ajoutera des éléments à la structure en treillis de l'ISS.

Fin août, Pavel Vinogradov et Jeff Williams seront remplacés par Michael Lopez-Alegria (commandant) et Mikhaïl Tiourine (ingénieur de bord), qui arriveront à bord d'une capsule Soyouz pour former avec Thomas Reiter le 14e équipage de la station. (Expédition 14).

 

 

Très intéressant : toutes les possibilités d'amarrage à la station ISS.

 

Les nouvelles de la sortie sur le site de la NASA.

 

L'animation de la sortie et de ce qu'ils ont à faire en streaming video.

 

 

 

 

 

 

 

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JUPITER : UNE NOUVELLE VUE DE RED SPOT JUNIOR. (06/08/2006)

(Photo Gemini Chad Trujillo)

 

Comme vous le savez, Jupiter a depuis quelques temps une nouvelle tache rouge, qui a été baptisée bien entendu Red Spot Junior par nos amis anglo saxons.

L'Observatoire Gemini (qui est composé de deux observatoires ; l'un Gemini North situé à  Mauna Kea , Hawaï et l'autre Gemini South situé au Chili) a réussi à nous donner une nouvelle vision de cette tache, c'est ce qu'ils viennent de communiquer récemment.

 

 

 

Photo prise par Gemini North le 13 Juillet 2006, dans le proche IR, les taches rouges de l'hémisphère Sud de n la plus grosse planète, apparaissent blanches dans ces longueurs d'onde.

La Grande tache Rouge fait approximativement 40.000km de long et contient des vents dont la vitesse est supérieure à 500km/h.

 

Cette image exceptionnelle, car prise de la surface terrestre (mais en altitude) n'a été possible que grâce à la technique de l'optique adaptative qui réduit la turbulence due aux variations de température de l'air.

 

On arrive à concurrencer les images de l'espace (sauf en ce qui concerne le filtre de certaines longueurs d'onde bien sûr).

 

 

 

 

 

Ce fut difficile à obtenir comme photo comme le précise Chad Trujillo un astronome du Gemini North , car l'optique adaptative nécessite un objet lumineux guide proche de la cible. Ce fut Io qui a été choisi, et il fallait bien calculer quand Io et les taches rouges seraient visible. C'est pour cela qu'on est tombé sur le 13 Juillet.

 

Les taches rouges sont des immenses tempêtes dans l'atmosphère de Jupiter, la Grande Tache Rouge connue depuis des siècles se trouve quelques 8km au dessus des nuages de Jupiter, c'est le plus grand hurricane du système solaire. La petite tache (baptisée officiellement Oval BA) est située aussi à la même altitude par rapport aux nuages, elle a la moitié de surface que la grande cousine. On pense qu'elle s'est formée entre 1998 et 2000 à partir de taches plus petites qui ont fusionné.

On pense que la couleur rouge de ces taches (dans le visible) provient de matière située plus profondément dans l'atmosphère. On n'a pas encore identifié de quelle matière il pourrait s'agir.

La couleur rouge pourrait aussi être due à une photo décomposition par les UV de la partie supérieure de ces nuages.

 

 

Les deux taches rouges se déplacent sur Jupiter à des vitesses légèrement différentes, ce qui provoque un mouvement relatif comme des voitures sur deux files différents sur l'autoroute. Donc ne soyons pas étonnés si on les voit à des endroits différents dans le futur. On pense même que si la vitesse interne de rotation de Junior diminue sa couleur devrait changer et passer au blanc.

 

Bref de nombreuses possibilités photographiques dans le futur.

 

 

 

 

Tout sur Red Spot Junior http://www.redspotjr.com/

 

 

 

 

 

 

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SATURNE :  JOUE À CACHE CACHE AVEC NOUS. (06/08/2006)

 

Une fois par an, Saturne et la Terre se trouvent directement en opposition par rapport au Soleil; c'est ce qu'on appelle une conjonction. Cette année cela se produit le 7 Août 2006.

 

Les mauvais côtés c'est que Cassini la sonde orbitant cette planète ne pourra pas nous envoyer d'informations pendant quelques temps et que nous amateurs d'astronomie ne pourront pas vois Saturne la nuit dans le ciel.

 

Le bon côté, c'est que notre émissaire solaire, le satellite SOHO, lui a une vue imprenable (il vise en permanence le Soleil et son environnement) de cette lointaine planète, comme on peut le voir en ce moment avec les photos de son coronographe.

 

Saturne c'est le point blanc à gauche du disque du coronographe.

 

On peut voir un petit film d'animation montrant le mouvement de cette planète vers le Soleil sur la page des images en temps réel de SOHO. (choisir LASCO/C3).

 

Si vous attendez trop longtemps, il faut alors se retourner vers les archives.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Donc pendant quelques temps les données scientifiques de Cassini sont suspendues, et les techniciens du JPL vont pouvoir prendre quelques jours de congés bien mérités.

 

Cassini devrait réapparaître de l'autre côté du Soleil et retourner en opération vers le 10 Août.

 

 

Pour nous astronomes amateurs nous pourrons voir Saturne dans le ciel du matin vers l'Est à partir du 20 Août.

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE : HYPERION EN (FAUSSE) COULEUR. (06/08/2006)

(photos : NASA/JPL)

 

 

Cassini avait déjà imagé cette petite lune de Saturne (280km de "diamètre"), mais en couleur plutôt pastelle.

Cette fois-ci, l'équipe de Carolyn Porco a combiné des vues IR, UV et dans le vert pour nous donner à contempler une vue en fausse couleur extrême de ce satellite.

 

La variation de couleur sur la surface donne des informations aux géologues sur la structure de ce corps.

Les variations de couleur ne sont pas encore bien expliquées, mais on pense qu'elles sont liées à la variation de composition des grains de poussières constituants cette lune glacée.

 

 

 

 

Les images ayant servis à créer cette vue ont été prises le 28 Juin 2006 d'une distance de 300.000 km.

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

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CASSINI TITAN :.IL BRUINE DU MÉTHANE SUR TITAN. (06/08/2006)

(Photos : NASA/JPL)

 

La NASA se basant sur les données enregistrées par la sonde Huygens en Janvier 2005 lors de son atterrissage sur Titan, vient de publier dans la revue Nature, qu'elle pensait qu'il pleuvait en permanence une petite pluie fine de méthane sur ce plus gros satellite de Saturne.

 

Les données de Huygens pendant sa descente indiquent la présence de nuages bas de méthane liquide à peine visibles qui donnent de la pluie sur le sol.

 

Picture courtesy of ESA/NASA/University of ArizonaCette pluie serait en fait plutôt une bruine (drizzle en anglais) qui serait permanente toute la journée, cela rendrait le sol boueux et humide.

En fait Huygens s'est posé dans une marre de boue de méthane comme le précisent Chris Mc Kay du Ames Center de la NASA et T Tokano de l'Université de Cologne, les auteurs de l'article.

 

Les nuages de Titan sont bien en méthane, gaz inflammable sur Terre , mais il n'y a pas d'Oxygène sur Titan, donc pas de danger de faire exploser la planète. La température étant aussi très basse (-150°C) le CH4 se trouve aussi et surtout sous forme liquide, ce qui explique le paysage très "fluvial" repéré sur ce satellite.

 

 

 

 

Il y aurait en plus, plus haut dans l'atmosphère une couche de nuage de méthane mais sous forme de glace cette fois ci.

 

La quantité de pluie de méthane a été déterminée et évaluée de l'ordre de 5cm par an, les nuages de méthane liquide recouvriraient approximativement la moitié de la surface de la planète.

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :.QUAND LE CIEL NOUS BOMBARDE   CHEZ VUIBERT. (06/08/2006)

 

Le titre complet est : Quand le ciel nous bombarde, qu'est ce que les rayons cosmiques? Par Michel Crozon, Physicien, directeur de recherche au CNRS. Chercheur au Laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies, Institut national de physique des particules, universités Paris-VI et Paris-VII. Président du comité Île-de-France de l’année mondiale de la physique

 

Éditeur : Vuibert  ISBN : 2-7117-7153-9   prix 28€ parution Sept 2005.

 

 

 

 

 

Comme je le dis souvent, le message de l'espace est dans la lumière, mais en fait en disant cela je passe sous silence le sujet de ce livre, la lumière n'est plus le seul messager, il y a des particules très énergétiques qui ont été accélérées au sein de phénomènes violents dans l'Univers et qui nous atteignent : ce sont les rayons cosmiques.

 

L'auteur présente en langage simple quelques étapes majeures de l'étude de ces rayons cosmiques et des instruments permettant leur détection.

 

Cherchant la cause de curieuses "fuites électriques" qui perturbaient les instruments, Viktor Hess, vers 1910, les a attribuées à un rayonnement provenant du ciel et constitué de particules extrêmement énergiques.

Au début ces "rayons" étaient appelés "rayons d'altitude" par V Hess, c'est le fameux Robert Milikan qui leur donna leur nom définitif.

 

D’origine alors inconnue, cette débauche d’énergie a provoqué la découverte d’un monde de particules nouvelles : antiparticules comme le positon, mésons instables, particules étranges...Avec bien des péripéties, cette exploration a conduit vers les théories actuelles des particules et des forces fondamentales.

D’où proviennent ces énergiques rayons cosmiques ?

Des phénomènes les plus énergétiques dans le cosmos.

 

Les grandes gerbes atmosphériques sont aussi bien expliquées ainsi que leur détection. (lumière Cherenkov etc..)

 

Le livre conclue avec l'Observatoire Pierre Auger situé dans la Pampa argentine.

 

 

Sommaire du livre :

 

De la Terre ou du Ciel ?
Des questions, des effets, des instruments
Des gerbes aux antiparticules
Les gerbes expliquées, les mésotrons découverts
Latitude, longitude, altitude
Les surprises de l'infiniment petit
La nature des rayons cosmiques
Jusqu'aux plus hautes énergies
Les accélérateurs cosmiques
D'aujourd'hui à demain
Un bilan ?

 

 

Voilà ce qu'en dit l'auteur :

« Je souhaite que mes lecteurs perçoivent comment, à mesure de l’avancée des connaissances, s’est développée et transformée une discipline, comment ce qui était énigme est devenu outil, comment s’articulent théories et expériences, comment, à partir d’un même objet d’étude s’enrichissent mutuellement divers champs de la connaissance, comment une démarche expérimentale exploratoire peut ouvrir des pistes, soulever des questions toujours fascinantes, élargir les perspectives théoriques, comment une question modeste peut être le point de départ d’une formidable aventure scientifique. »

 

 

 

Voici quelques critiques supplémentaires de ce livre :

 

« L’ouvrage survole l’essentiel des expériences réalisées avant et depuis la guerre afin de mieux connaître ces messagers célestes. Au fil de 240 pages bien illustrées, l’auteur situe cette expérimentation dans le contexte des développements de la physique corpusculaire. Son approche n’en demeure cependant pas liée aux seuls développements théoriques. Elle décrit aussi l’outillage de plus en plus perfectionné mis en œuvre : émulsions, ballons [...] le livre ne manque pas d’autres atouts, à commencer par une table des matières commodément située en début de volume, et un lexique bien charpenté. [...] Le lecteur avide de sciences et désireux de mieux cerner la physique des corpuscules de hautes énergies pourra assouvir sa curiosité grâce à cette incursion dans le royaume de la plus gigantesque des machines accélératrices de particules : l’univers lui-même. » CERN Courrier

 

« L’histoire documentée mais contée avec brio par l’auteur, nous met en contact avec une science vivante, variée, toujours nouvelle, qui n’a pas fini de surprendre. Spécialiste de la physique des particules, directeur de recherche émérite au CNRS, Michel Crozon s’est toujours soucié de faire comprendre et aimer la physique à travers d’excellents ouvrages de vulgarisation, dont celui-ci est l’un des plus aboutis. » Bulletin du ministère des affaires étrangères

 

« Michel Crozon nous conte l’histoire des rayons cosmiques, de leur découverte jusqu’aux recherches les plus récentes. Dans un style très clair, il nous montre, schémas à l’appui, l’ingéniosité dont ont fait preuve depuis un siècle les physiciens pour les détecter, et nous amène par ce biais à résoudre l’énigme de la nature du rayonnement cosmique. » Pour la science

 

 

« Ce livre décrit de manière accessible les théories sur l’origine de l’Univers, la vie des étoiles, et présente les grands instruments qui permettent l’étude de ces drôles de rayons. » Les défis du CEA

 

Et à lire absolument sur le Net la critique de professeurs de sciences physiques.

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE AOÛT 2006. (06/08/2006)

 

Pour la Science est l'édition française de la très célèbre revue américaine, Scientific American.

 

 

Ce mois ci (Août 2006) il contient quelques sujets très intéressants pour les astronomes.

 

Notamment :

 

** Les exploits de Hubble par Mario Livio, qui travaille actuellement au STScI de Baltimore qui gère les données de Hubble.

Extrait :
Peu de télescopes ont eu autant de retentissement sur la recherche astronomique que le télescope spatial Hubble. Pourtant, son influence n’est pas celle qu’on lui attribue généralement. Il n’a pas permis de grandes découvertes, mais il a transformé en quasi-certitudes des hypothèses formulées d’après les résultats obtenus sur Terre. Il a conduit les théoriciens à revoir leurs modèles afin d’en élaborer de nouveaux, plus précis, expliquant les phénomènes astrophysiques avec beaucoup plus de détails. En bref, l’influence du télescope Hubble a été considérable, non pas parce qu’il s’est démarqué des autres instruments et techniques, mais, au contraire, parce qu’il a su s’intégrer à l’ensemble des dispositifs existants. [...]

 

** Les télescopes géants du futur, par Roberto Glimozi, qui a dirigé le VLT de 1991 à 2005 et qui est maintenant un des principaux responsables du projet OWL de télescope géant. Superbe article.

Des télescopes dont le miroir atteint 100 mètres de diamètre verront le jour d’ici une quinzaine d’années. Ils permettront notamment d’observer des planètes extrasolaires ressemblant à la Terre.
Extrait :
Monter de nuit sur la plateforme les quatre télescopes de huit mètres de diamètre du VLT (pour Very Large Telescope, ou Très grand télescope), à l’observatoire européen du mont Paranal, au Chili, est une expérience magique. L’immense ciel étoilé au-dessus de la tête, les reliefs du désert à peine discernables sous l’horizon opalescent, mais aussi les mouvements silencieux et réguliers des télescopes de 430 tonnes aux noms étranges – Antu, Kuyen, Melipal et Yepun, soit le Soleil, la Lune, la Croix du Sud et Vénus en langue mapuche –, tout invite à la rêverie.
Le VLT, l’ensemble de télescopes le plus performant du monde, est une entreprise collective qui réunit de nombreuses nations. Comme les autres grands télescopes actuels, tels l’Observatoire Keck ou le télescope spatial Hubble, le VLT est un fleuron de la technique, issu des efforts conjugués de milliers de personnes. [...]

 

De plus il y a un article angoissant sur :

 

** Les ravages des super volcans par Ilya Bindeman professeur de géochimie.

Tous les 100 000 ans en moyenne, des éruptions colossales dévastent tout sur des milliers de kilomètres
à la ronde. De nouveaux indices minéralogiques aident les géologues à comprendre et à prévoir ces catastrophes.
Extrait :
Enfouis sous la Californie et le Wyoming, deux volcans en hibernation pourraient un jour se réveiller dans une fureur difficile à imaginer. S’ils entraient en activité, ils enseveliraient sans doute la moitié Ouest des États-Unis sous une couche de cendres de deux mètres d’épaisseur en quelques heures. Cela s’est déjà produit au moins à quatre reprises lors des deux derniers millions d’années. Ces volcans dévastateurs sont qualifiés de supervolcans.
L’éruption d’un supervolcan libère une énergie de l’ordre d’un milliard de tonnes de TNT, l’équivalent de celle dégagée par l’impact d’un astéroïde de plus de 300 mètres de diamètre sur Terre, et elle survient plus souvent – ce qui fait potentiellement d’une telle explosion l’une des catastrophes naturelles les plus dangereuses pour l’humanité. Outre une destruction immédiate due à la libération de cendres brûlantes, les supervolcans perturbent considérablement le climat global durant des années à cause des gaz qu’ils émettent. [...]

 

 

Aussi : vous apprendrez qu'on vient de confirmer la nature biologique des stromatolithes, ces roches stratifiées qui existent depuis plus de 3,5 milliards d'années.

Vous apprendrez tout sur la régulation démographique des galaxies naines.

 

Bref un numéro pour ne pas bronzer idiot pendant les vacances.  5,95€

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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