LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 5 Octobre 2005
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Astronews
précédentes : ICI Infos Dernière Minute ICI
Sommaire de ce
numéro :
qÉclipse
du 3 Octobre 2005 : CR de cet événement au château de Plaisir. (05/10/2005)
qBaby Boom cosmique
: Abondance de galaxies peu après le Big Bang. (05/10/2005)
qDu bleu autour d'un trou
noir : Encore un point pour Hubble. (05/10/2005)
qBébés Galaxies en
surpoids : constat des Dr Spitzer et Hubble! (05/10/2005)
qCassini-Saturne
:.Mystérieux Téthys! (05/10/2005)
qCassini Saturne
:.Bizarre Hyperion. (05/10/2005)
qMGS, 8 ans en orbite :
Évolution du paysage martien. (05/10/2005)
qLa "10ème planète"
: elle aurait une lune! (05/10/2005)
qLivre conseillé :
Astéroïde , JP Luminet a encore frappé! (05/10/2005)
qLes magazines conseillés
: Science et Avenir spécial Einstein avec DVD et Sky and Telescope. (05/10/2005)
L'Univers était un
endroit plus fertile après sa formation que l'on ne l'avait pensé, en effet une
équipe d'astronomes vient de faire la découverte surprenante de nombreuses
galaxies inconnues très éloignées (de 10% à 30% de l'age de l'Univers).
Le LAM
(Laboratoire d'Astrophysique de Marseille) nous communique à ce sujet,
l'information suivante :
« Baby-boom » cosmique :
Importante
population de galaxies découverte entre 9 et 12 milliards d’années dans le
passé de l’univers
Dans
une communication à la revue Nature publiée le 22 Septembre 2005, une équipe
franco-italienne
d’astronomes
annonce la découverte inattendue d’une abondante « population » de galaxies
très lointaines observée 1,5 à 4 milliards d’années après le Big Bang. Ce
dernier recensement de population de l’Univers indique que les galaxies à cette
époque sont 2 à 6 fois plus nombreuses et forment 2 à 3 fois plus d’étoiles que
ce qui avait été observé auparavant. Cette découverte, rendue possible grâce
aux performances de l’instrument VIMOS installé au foyer d’un des très grands
télescopes de l’Observatoire Européen Austral (ESO), va donc impliquer une
révision profonde du scénario de formation des galaxies.
Un
des objectifs principaux de la cosmologie est de retracer l’histoire des
galaxies, depuis leur formation dès les premiers instants de la vie de
l’Univers jusqu’à leur état actuel, et de comparer les observations aux modèles
d’évolution. Ces recherches ont pour but de comprendre comment s’est organisée
la matière dans l’Univers et de déterminer les grands phénomènes qui
conditionnent son évolution. Une équipe de chercheurs français et italiens
co-dirigée par Olivier Le Fèvre, directeur du Laboratoire
d’Astrophysique de Marseille (LAM, CNRS et Université de Provence) en France,
et par Gianpaolo Vettolani (INAF-IRA, Bologne) en Italie, participe avec succès
à cette passionnante quête de la connaissance en alliant recherche fondamentale
et conception
d’instruments
d’observation. Du savoir faire unique en conception instrumentale de cette
équipe est né VIMOS (Visible Multi-Object Spectrograph), un
spectrographe réalisé par un consortium franco-italien piloté par le LAM et
financé par l’ESO, le CNRS (INSU) et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en
France, et par le CNR, l’INAF et le ministère de l’éducation en Italie.
En sélectionnant
les galaxies sur la base de leur lumière rouge, l’équipe du sondage VIMOS VLT
Deep Survey a pu découvrir une importante population de galaxies
inconnues auparavant (identifiées par des cercles). Dans ce petit champ de 3
millèmes de degré carré (soit 1/60ième de la pleine lune), il y a 13 galaxies
appartenant à cette population, et près de 1000 galaxies similaires ont
été découvertes dans l’ensemble du champ exploré par le VVDS. © LAM. OAMP. VIMOS VLT/ESO/CFHT |
En
sélectionnant un échantillon de plus de 8000 galaxies seulement d’après leur
luminosité dans la lumière rouge, le sondage VIMOS VLT Deep Survey (VVDS)
a découvert près de 1000 galaxies à formation stellaire très importante à une
époque entre 1,5 et 4 milliards d’années après le Big Bang.
La
grande surprise a été de trouver deux à 6 fois plus de galaxies
que celles qui avaient été observées jusqu’à présent par d’autres
groupes. Ces galaxies avaient apparemment échappé aux observations conduites
avant que VIMOS ne permette le sondage VVDS, du fait d’une sélection beaucoup
plus restrictive imposée par des spectrographes moins efficaces.
Cette
découverte implique que les galaxies formaient bien plus
d’étoiles tôt dans la vie de l’Univers que ne le laissaient supposer les
observations précédentes.
Les
résultats sont présentés le 22 Septembre 2005 dans la revue internationale
Nature (Le Fèvre et al., « A large population of galaxies 9 to 12 billion years
back in the life of the universe »). Ces observations vont nécessiter une
révision profonde des théories de formation et d’évolution des galaxies.
Avec
VIMOS les astronomes peuvent mesurer les distances et les propriétés d’un
millier de galaxies très lointaines en une seule observation, et donc de
compléter en quelques heures d’observation ce qui aurait nécessité plusieurs
mois il y a quelques années.
Avec
une efficacité jusqu’à dix fois supérieure à ses concurrents, cet instrument
permet pour la première fois
d’effectuer
un recensement complet et non biaisé de l’Univers distant. Des mesures
quantitatives et précises de l’évolution des galaxies peuvent être faites en
remontant le temps cosmique jusqu’à une époque ou l’Univers n’avait qu’une
fraction de son âge actuel, il y a 10 à 12 milliards d’années, soit entre 1,5
et 2 milliards d'années après le Big Bang.
Depuis
son installation début 2002 sur l’un des télescopes de 8 mètres de l’ESO, VIMOS
a recueilli des données sur 45 000 galaxies lointaines dans le cadre du sondage
VVDS (VIMOS VLT Deep Survey). L’analyse de ces données a déjà offert son lot de
découvertes d’importance publiées par ailleurs dans la revue Européenne
Astronomy and Astrophysics.
L'ESO
vient de
publier une information similaire avec plus de données.
Nous avions déjà
évoqué ce sujet lors des mesures par
Hubble dans le cadre du projet GOODS (Great Observatory Origins Deep
Survey), il avait alors mis à jour des galaxies vieilles de 2 milliards
d'années après le BB.
Depuis plusieurs
années on avait observé d'étranges lueurs bleues provenant du centre de la
galaxie d'Andromède M31, mais on ne savait pas ce que c'était.
Heureusement que
l'on a encore Hubble, car il vient d'apporter la réponse.
C'est un anneau de
une année lumière de diamètre, de jeunes et chaudes étoiles tournant dans un
cercle infernal autour du trou noir super massif situé au centre de cette
galaxie de masse approximative 150 millions de masses solaires.
|
|
Les astronomes
sont surpris qu'un tel disque d'étoiles puisse se former aussi près d'un trou
noir géant. Les images ci-dessus montrent Andromède et son noyau complexe.
On voit à gauche
la galaxie en entier , à droite en haut, photo de Hubble et en bas une image
d'artiste de ce que l'on pense être le disque d'étoiles jeunes imbriqué dans un
anneau d'étoiles plus ancienne et froides (donc rouges).
Rappel : froid et
chaud sont des termes relatifs en astronomie, froid ce peut être 2000°K et
chaude 50.000°K, attention aussi les couleurs c'est l'inverse de la plomberie!
Chaud c'est bleu et froid c'est rouge.
Ce qu'il y a aussi
de nouveau est la vitesse de ces étoiles, elles orbitent le trou noir à 1000km/s,
certaines étoiles parcourent leurs orbites autour du centre galactique en moins
de 100 ans!!
Ces étoiles
seraient au moins au nombre de 400 et se seraient formées relativement
"récemment" il y a quelques 200 millions d'années.
Cet exploit est dû
au STIS (Space Telescope Imaging
Spectrograph) de Hubble qui seul a la résolution aussi grande dans le bleu.
À voir : une
petite vidéo de 7,6MB en mpeg de 1 minute impressionnante, elle nous fait
zoomer de plus en plus vers le noyau de M31.
À télécharger si
vous le souhaitez. (clic droit et enregistrer la cible sous….).
Spitzer
et Hubble se sont associés pour "peser" les étoiles et galaxies
éloignées.
Une des galaxies
sujet de leur étude est beaucoup plus massive et mature par rapport à la place
qu'elle occupe dans l'Univers en cours de développement.
On pensait en
effet que les premières galaxies possédaient peu d'étoiles et qu'elles
s'étaient regroupées peu à peu pour donner des galaxies telles qu'on les voit
aujourd'hui.
Cette galaxie
perturbante s'appelle HUDF-JD2. (HUDF veut dire Hubble
Deep Field), elle semble avoir grossi très rapidement, c'est à dire dans
les quelques centaines de millions d'années après le BB.
Elle a huit fois
plus de masse d'étoiles que notre propre galaxie, et il apparaît que
soudainement elle a arrêté de donner naissance à des étoiles.
La lumière de
cette galaxie ayant traversé le temps et l'espace depuis si longtemps est
ralentie, et est détectée dans le proche Infra Rouge par Hubble et par le VLT.
Mais la surprise
vint de Spitzer notre avant poste IR dans l'espace, en effet à des longueurs
d'onde légèrement plus grande dans l'IR, cette galaxie semble beaucoup plus
lumineuse, donc contiendrait beaucoup plus d'étoiles vieilles (donc plus rouges
que des jeunes). On peut consulter la photo à
différentes longueurs d'onde pour plus de détails.
Cette galaxie a
été datée, elle aurait à peine 800 millions d'années après le BB, c'est à dire
5% de l'age de l'Univers (13,7 milliards d'années), donc à son tout début.
Les astronomes
s'attendaient en fait à voir une tout petite jeune et mignonne galaxie comme
celles de son age, et non pas une galaxie adulte et si imposante.
Cette découverte
remet en question la formation des galaxies que l'on croyait plus simple et
uniforme.
Si les mesures de
distance sont confirmées, on pourra effectivement dire que l'activité
galactique était très intense dans cette période située immédiatement après la
période de l'age sombre (dark age, 200 à
300 millions d'années après le BB) suivant le Big Bang.
Sur le site Hubble de l'ESA
(n'oublions jamais que c'est un projet ESA/NASA) on peut aussi voir des vidéos.
On voit lentement
le changement
de longueur d'ondes, 3,3MB 30sec en mpeg.
(photo NASA/JPL)
Fin Septembre
2005, Cassini est passé au plus près de certains satellites de Saturne,
notamment Téthys (1000km de diamètre en moyenne), il nous a fait découvrir en
haute résolution sa surface très particulière.
Voici certaines
photos sélectionnées, pour en voir d'autres aussi très intéressantes, je vous
conseille d'aller aussi fouiller les images brutes.
Cette vue est la
meilleure vue à ce jour du Pôle Sud de Téthys. On aperçoit l'énorme faille
Ithaca Chasma au centre de l'image. Aspect très doux du relief, donc très
vieux. Le fond de certains cratères apparaît plus brillant, probablement dû
au matériau du sous sol. Photos prises entre 60.000 et 70.000km de la surface le 24 Sept 2005. Le N est en haut. |
|
Le même jour
mais vu de plus près (32.000km) un détail de la faille précédente. Celle-ci
est couverte d'impact à l'intérieur prouvant ainsi qu'elle est très ancienne. Le fond de
certains cratères est très brillant comme on le remarque. |
|
Maintenant la
région du Pôle Nord de Téthys que l'on aperçoit sur la vue d'ensemble avec
son cratère bien particulier (Télémaque). On remarquera au
Nord de ce cratère la trace presque effacée d'un très ancien cratère
(Teiresisa). Photo prise le 24 Septembre 2005 de 70.000km de distance. |
|
C'est la vue la
plus détaillée prise ce 24 Septembre 2005 de Téthys d'une distance de
19.000km. résolution : 110m par pixel! Les deux
cratères principaux ont manifestement été déformés par les mouvements de
terrain avoisinants. Cette vue existe aussi en fausse couleur. |
|
Vue de la
surface de Téthys lorsque Cassini était au plus près ce 24 Septembre 2005 :
altitude 1600km au dessus de la surface!!! (prise dans les
brutes). |
Mais, allez je
vous réserve la plus belle pour la fin, il fallait aller la chercher dans les
raw, c'est une vue prise le même jour mais en grand angle et de 45.000km avec
filtres CL1 et GRN, elle porte le n° W00010667.
La colorisation
est de moi, j'ai aussi un peu augmenté le contraste. On y voit Téthys à peine
éclairée juste au dessus des anneaux. ON DIRAIT DU PASTEL;
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos NASA/JPL)
Pendant cette même
période de fin Septembre 2005, Cassini a frôlé aussi le petit satellite
Hyperion dont nous avons déjà
parlé précédemment.
|
Vue en fausse
couleur (filtres IR, vert et UV) de cet étrange satellite prise le 26
Septembre 2005 d'une distance de 62.000km. Hyperion a une
teinte naturelle rouge (elle a été diminuée sur cette vue). On remarquera la
structure très perturbée de sa surface qui ressemble à de la pierre ponce ou
à une éponege. Le sol a été
modifié par un processus encore inconnu. Hyperion est de
forme irrégulière et sa rotation est chaotique. Sa structure semble très
poreuse et contiendrait beaucoup de vie; ce serait une lune du genre tas de
gravats (rubble pile en anglais). |
Vue détaillée
des étranges cratères d'Hyperion. (vue partielle). La vue générale
que vous pouvez voir en cliquant sur la photo est composée de 5 images prises
(entre 4000 et 8000km) lorsque Cassini est passé le même jour au plus près de
la surface : 500km. (Hyperion fait approximativement 250km). Un matériau très
sombre recouvre le fond de certains cratères, on ne sait ,pas ce que c'est. |
Mais pendant cet
approche en rase mottes, Cassini nous fournit une petite merveille : une vidéo!
La vidéo proposée
fait 13,5MB donc longue à charger mais si vous en avez la possibilité, allez-y
c'est époustouflant. Je vous décris ce que l'on voit avant que vous ne la
téléchargiez ou visionnez.
C'est donc le
survol du 26 Septembre 2005 et on commence à partir d'une distance de
250.000km, et on s'approche de plus en plus. On remarque de plus en plus de
détails notamment les bords de cratères effondrés, arrivé à une altitude de
18.000km au dessus d'Hyperion, la caméra zoome sur un gros cratère, le cratère
Meri.
Puis on effectue
un vaste panoramique de la surface jusqu'au terminateur. 1minute 20.
Pour voir ou
télécharger ce film au format Quicktime, cliquez ICI.
On peut aussi
consulter l'article
de Spaceref sur Hyperion, il y a beaucoup de photos prises dans les brutes.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
Le 12 Septembre
1997, la sonde Mars Global Surveyor (MGS) entrait en orbite martienne, elle est
toujours en parfait état de fonctionnement. Sa mission a été renouvelée trois
fois suite à son succès.
Nous avons relaté
ici à plusieurs reprises les merveilleuses photos prise par la caméra spéciale
(la MOC : Mars Orbiter Camera) développée par Michael Malin à cette occasion.
Pendant cette
période couvrant presque 5 années martiennes, elle a ainsi mis au jour des
changements dans le climat et le paysage martiens.
Elle a aussi
confirmé les répétitions saisonnières à la surface de notre sœur ce qui est
l'objet de la page
spéciale anniversaire de MGS sur le site de stockage des images MSSS (Malin Space
Science System de San Diego, Californie).
On doit beaucoup
de "premières" à MGS, notamment la découverte d'un delta fluvial
marque de la présence d'eau liquide sur cette planète, puis les variations
d'aspect de la calotte polaire Sud avec des terrains en
"gruyère" (Swiss cheese en anglais) qui semble se rétracter de 3m
par année martienne, suggérant aussi un réchauffement de la planète (Mars et
Terre même combat!). le pôle Sud est recouvert d'une mince couche de glace
carbonique contrairement au Pôle Nord qui est totalement composé de glace
d'eau, ses formes de terrains au Nord sont du type "fromage blanc"
(cottage cheese en anglais).
MGS a aussi suivi l'évolution
de ravines sur les flancs de certaines dunes etc…
Pendant toute cette
période la caméra grand angle a aussi suivi le climat global de la planète et
MSSS nous propose un petit film vidéo sur cette évolution (voir plus loin).
N'oublions pas
aussi le rôle de MGS quant aux missions des rovers; elle sert de stockage des
informations des robots (buffer); de relais de transmission et de localisation
des robots au sol.
On compte aussi
sur MGS pour assister la sonde MRO qui va bientôt arriver.
La MOC a pris
plusieurs centaines de milliers d'images qui sont à la disposition du public et
des scientifiques sur le site très riche de MSSS, mais elle n'a pris au
téléobjectif (narrow angle camera) QUE 5% du sol martien, tout reste donc à
découvrir!!!
Allons un peu plus
dans le détail : MGS vient de mettre en évidence l'apparition de nouvelles
ravines sur des dunes de sable. On s'en est aperçu en comparant les photos du
même endroit d'année en année. De même de nouveaux cratères d'impact ont été
mis au jour.
MSSS publie une page spéciale
liée à toutes ces découvertes publiées à l'occasion des 8 ans, que je vous
conseille de voir en détail.
Je publie
uniquement quelques une de ces photos, les plus spectaculaires.
LES RAVINES.
Ces ravines (gullies en
anglais) sont nouvelles sur le flanc de cette dune. On ne sait pas bien à
quoi cela correspond, évidemment on pense à l'eau, mais l'eau liquide ne peut
pas exister (longtemps) à la surface de Mars (trop froid pression trop
faible), peut être de la glace du sol qui se réchauffe par paquet passe à
l'état liquide et sort sous pression? Ou alors du CO2
qui devient liquide? Bref on ne sait
pas bien encore. On peut suivre
plus facilement cette évolution sur cette
petite animation gif. |
L'ÉVOLUTION DU
POLE SUD.
Elle n'est pas
bien visible sur des photos, il faut voir l'animation gif pour se rendre compte
de l'évolution.
Animation gif de
8MB : http://www.msss.com/mars_images/moc/2005/09/20/spolar4years/movie.html
Il existe une plus
petite version déjà publiée dans les astronews : elle ne fait que 800kB pour
ceux qui ont des difficultés de connexions : http://www.msss.com/mars_images/moc/2005/07/13/2005.07.13.animation_medium.gif
Le terrain Sud est
composé de "mesas" plates entourés de "trous" le faisant
ressembler à ce fameux fromage.
Ces
"trous" s'agrandissent au fil du temps, semblant indiquer une
évaporation du CO2 due à un réchauffement.
ÉVOLUTION DE
L'ATMOSPHÈRE ET DU CLIMAT MARTIEN.
La MOC a suivi et
effectué des relevés permanents sur la température et les formations nuageuses
de Mars pendant ces 8 ans. Ceci est dû en particulier au TES (Themal Emission
Spectrometer) , spectromètre thermique.
Toutes ces
informations ont été mises bout à bout afin de former un film montrant
l'évolution atmosphérique pendant une longue période.
Film Quicktime de
7MB à voir ou télécharger en cliquant sur l'image ci-dessous.
Ce film montre
l'évolution de la température diurne de Mars telle sue mesurée par le TES.
On voit clairement
l'avancé et le retrait des glaces polaires. On voit aussi des différences entre
l'été de l'hémisphère Nord et l'été de l'hémisphère Sud due à l'orbite de Mars
qui est plus elliptique que celle de la Terre.
Plus
de détails sur cette page de la NASA.
LE BOUQUET FINAL.
Voici maintenant
le résumé filmé de toutes ces évolutions climatiques montées dans un film vidéo Quicktime
par MSSS, je tiens à vous dire que c'est superbe, mais cela a un coût : 8,6MB
donc si vous pouvez allez-y, ce sera 2 minutes trente de bonheur martien.
POUR ALLER PLUS
LOIN :
Sur les ravines d'autres
photos et articles de la NASA.
Voir les
différents articles publiés par M Malin sur les découvertes de MGS et notamment
celui de Science qu'il met gratuitement à notre disposition sur cette page,
vous cliquerez ensuite sur
"Evidence for persistent flow and
aqueous sedimentation on early Mars, M. C. Malin and K. S. Edgett,
Science" full text. Vous
aurez ainsi cet article sur votre écran, si vous passez directement pas Science
vous devrez payer. Merci Michael!
Une superbe
présentation Power Point un peu technique (anglais) sur le climat et
l'atmosphère de Mars par l'UCLA, il ne fait que 3MB.
(Photo Keck)
La nouvelle
planète découverte il y a peu (voir astronews
précédent et cet
article du Caltech sur la découverte) et qui a été surnommée Xena (ils
regardent trop la télé ces américains!!) semble posséder une petite lune
baptisée elle Gabrielle.
Elle serait une
dizaine de fois plus petite que sa planète et l'orbiterait en quelques
semaines.
C'est
ce que vient d'annoncer les scientifiques du célèbre Caltech de
Californie basé sur les observations faites au Keck,
télescope géant de Hawaï.
On voit ici sur la
partie droite de la photo, le petit point qui serait ce satellite. (photo :
© Keck Obervatory).
Xena aurait 2700km
de diamètre et sa lune 250.
Comme Xena possède
un satellite il va être maintenant plus facile de calculer sa masse exacte grâce
(Merci Mr Newton!).
Cette découverte a
été rendue possible avec le Keck en utilisant une nouveau truc : le Laser Guide Star Adaptive
Optics system (système d'optique adaptative à visée laser stellaire).
Hubble devrait
nous aider à percer les mystères de Gabrielle et va tourner son puissant
télescope en Novembre et Décembre vers ce lointain petit bout de planétoïde. C'est
un système qui annule les perturbations atmosphériques pendant les observations
en créant une étoile "artificielle" à l'aide d'un rayon Laser sur les
couches atmosphériques.
Pourquoi Xena et Gabrielle
? voir l'explication
du Keck si vous n'êtes pas familier des séries US, mais lisez aussi les
explications techniques, vous y trouverez des photos des 4 plus gros objets de
Kuiper, on y distingue parfaitement les lunes de Pluton, Santa (2003 EL 61) et
Xena.
Désolé de parler
encore une fois d'un livre de JP Luminet, mais cet auteur est très prolifique
pour notre plus grand bonheur à tous.
Le célèbre livre
"Le feu du Ciel" (Cherche midi) de JP Luminet qui a été longuement décrit
dans ces colonnes par Pascal Géradin, a été "repackagé" (aie aie
aie quelle horreur ce mot!) en format livre de poche et plus accessible à tout
le monde.
Il
paraît dans quelques jours (mi Octobre) dans la collection "Le
Seuil/Points Sciences", Paris, 2005 -ISBN 2020808218 (prix approx 8€, donc ne vous en privez
pas!)
Entre Mars et
Jupiter gravitent d'innombrables objets allant de la taille d'un grain de sable
à celle d'une petite planète de quelques kilomètres de longueur. La beauté de
cette "ceinture d'astéroïdes" est quelque peu tempérée par le danger
qu'elle constitue : une simple perturbation peut suffire à éjecter ces objets
de leurs orbites et à les précipiter vers la Terre. Les plus petites météorites
se contentent de rayer notre atmosphère de charmantes "étoiles
filantes", mais les plus gros astéroïdes menacent d'éradiquer toute vie
sur notre planète ; les dinosaures en firent très probablement la tragique
expérience il y a 65 millions d'années.
Météorites et
astéroïdes sont à la source de quantité d'anecdotes et de légendes que
l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet a rassemblées ici - en 365 paragraphes
répartis en 7 chapitres - tout en faisant un point précis de l'état des
connaissances sur ces inestimables témoins des premiers âges du système
solaire.
Une annonce pour
la prochaine fois :
Steve Squyres le
papa des rovers martiens vient de publier un livre sur la mission
"Roving Mars : Spirit, Opportunity, and the Exploration of the
Red Planet" je vous en parle plus en détails la prochaine fois.
Ce
numéro spécial est aussi en vente avec un DVD sur Einstein, l'ensemble vaut
8,90€.
Le DVD a pour titre : Albert Einstein : Comment je vois le
monde.
Il nous parle de la vie d'Einstein de ses découvertes et de sa
vie privée avec beaucoup de documents d'archives. (durée 1 heure)
Voici une partie du sommaire de ce numéro daté Octobre 2005.
Cent ans après Eistein La révolution de
L'ESPACE-TEMPS Avec Alain
Connes, génie du XXI siècle
> 2005, une nouvelle vision de la réalité
> Le temps jaillit de l'espace
> L'Univers est flou
une dizaine de pages sur le mathématicien A
Connes, c'est un peu complexe mais cela fait le point sur l'évolution en cours.
Il y a aussi d'autres articles comme par exemple :
* Des lanceurs en pagaille par notre ami Christophe Bonnal du
CNES; il décrit les différentes familles de lanceurs modernes.
* La science au service du VIN (on peut aimer l'astronomie et
le vin!)
* Grippe Aviaire La colère d'un expert La nouvelle peste mondiale qui avance inexorablement, cela fait
froid dans le dos!
SKY AND TELESCOPE datée Novembre 2005.
Il y a quelques articles très intéressants pour ceux qui
lisent bien l'anglais dans l'édition datée Novembre 2005 de Sky and Telescope,
ce sont notamment :
On devrait le trouver dans les librairies internationales et
les aéroports.
Bonne lecture!
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI