Les
Pulsars : CR de la conf SAF
cosmologie de F Mottez du 14 Janvier 2012.
(20/01/2012) La
formation des galaxies : CR de la con.SAF de F Combes du 11 Janvier 2012
(20/01/2012)
Voyage
autour d’un TN : CR de la conférence d’Alain Riazuelo à l’IAP
du 3 Janv 2012.
(20/01/2012)
GRAIL : Les sondes en orbite lunaire.
(20/01/2012)
Matière
noire : Les petites galaxies en ont plus que les autres. (20/01/2012)
Herschel :.Nouvelles
vues des piliers de la création. (20/01/2012)
Comme annoncé
dans un astronews précédent, les deux sondes GRAIL A et B (acronyme de
Gravity Recovery and Interior Laboratory mais cela veut aussi dire le
« Graal ») lancées en Septembre 2011 par la NASA ont atteint la
Lune.
Ces sondes devraient permettre d’élaborer la carte gravitationnelle de la Lune la plus précise
à ce jour.
Elles devraient ainsi améliorer nos
connaissances actuelles d’un facteur 100 pour la face tournée vers nous (near-side
en anglais) et d’un facteur 1000 les données de la face cachée (far-side
en anglais).
Ces données sont intéressantes dans le fait
qu’elles permettent d’avoir ainsi une meilleure idée de la structure
interne de la Lune et de son évolution au point de vue thermique.
Le trajet vers la Lune a été long de plus de
4 millions de km (alors que la distance Terre-Lune est de approx. 400.000km)
et a duré près de 3 mois.
Cette longue durée a été rendue nécessaire
afin d’affiner les deux orbites pour les rendre compatibles avec ce qui était
requis et afin de vérifier le bon état de tous les instruments.
L’injection en orbite lunaire a été faite
pour la St Sylvestre dernier.
Dessin :
NASA.
La mise en orbite est très délicate, car la
NASA a réussi à mettre ces deux sondes sur exactement la même orbite
polaire de période 11,5 heures, de façon à ce qu’elles volent en
formation. Au cours des prochaines semaines différents allumages de moteurs
fusées devraient réduire cette période à deux heures et faire voler les
sondes à 55 km d’altitude sur une orbite quasi circulaire.
Les opérations scientifiques devraient débuter
en Mars 2012.
Les sondes devraient alors transmettre des signaux radio correspondant à leur
distance précise alors qu’ils volent en formation.
Cette distance devrait changer légèrement
lorsqu’ils survoleront des zones de plus ou moins forte gravité
(montagnes, cratères, ou des masses cachées sous la croûte lunaire).
Ces informations seront ensuite transformées
en données sur le champ gravitationnel.
Crédit dessin : NASA/JPL
Chaque sonde transporte une petite caméra
appelée MoonKAM (acronyme de Moon
Knowledge Acquired by Middle school students) car développée en
collaboration avec des étudiants de collèges.
MATIÈRE
NOIRE : LES PETITES GALAXIES EN ONT PLUS QUE LES AUTRES.(20/01/2012)
(crédit
photo : R. Jay GaBany et Aaron J. Romanowsky (UCSC) en
collaboration avec David Martinez-Delgado (MPIA) et NAOJ).
La
matière noire (invisible par principe) qui entoure les galaxies semble liée
à la taille des galaxies. En effet on pourrait croire que ce sont les plus
grosses galaxies qui ont la plus forte proportion de matière noire, et
bien, non, c’est tout le contraire.
Les galaxies naines en ont plus que les autres.
Celles-ci
sont plus nombreuses que les autres mais on sait, en fait peu de choses sur
elles.
Ces
galaxies naines subissent aussi des fusions et collisions, mais on n’a
jamais obtenu de photos de telles collisions.
L’astrophotographe
Jay Gabany a changé cela, la preuve en est avec NGC
4449 une petite et irrégulière galaxie naine, similaire au nuage de
Magellan. Elle fut découverte par William Herschel en 1788.
Ce
qui la rend intéressante aux yeux des astronomes, c’est la présence de
milliers d’étoiles bleues et chaudes et de régions rouges très massives
reliées par des nuages de poussières épais.
Il
y a une multitude d’explosion de naissances d’étoiles.
Cette
galaxie est située à 12,5 millions d’années lumière de nous vers la
Constellation des chiens de chasse.
Cette
image prise au 8,2m Subaru d’Hawaï, par Jay Gabany est exceptionnelle car
elle représente une galaxie naine en train de fusionner avec une autre plus
petite, ce qui d’après les astronomes aurait ainsi déclenché cette frénésie
de naissances de nouvelles étoiles.
On
consultera avec intérêt les liens suivants qui parlent de galaxies naines
et de matière noire.
HERSCHEL:.NOUVELLES
VUES DES PILIERS DE LA CRÉATION.
(20/01/2012)
En
1995 Hubble avait surpris le monde entier avec les vues d’une partie de la
Nébuleuse de l’Aigle (M16), qui fut immédiatement appelée « Les
piliers de la création ».
Cette
nébuleuse située dans la constellation du Serpent à 6500 années lumière
de nous, contient de jeunes amas d’étoiles qui illuminent ces immenses
colonnes de gaz et de poussières.
Le
télescope spatial européen en IR, Herschel
montre ces piliers sous un aspect nouveau, en faisant ressortir le gaz
et la poussière qui les entourent.
Ces
images prises en infra rouge lointain permettent ainsi de pénétrer à
l’intérieur de ces structures.
En
parallèle avec ces observations en IR, le télescope européen en X, le
XMM-Newton a aussi photographié cette même région, mettant en relief les
jeunes étoiles chaudes responsables de la forme de ces piliers.
Ces deux groupes d’images
ont été combinées
en une seule que nous vous présentons ci-contre.
De
plus il a aussi été possible de combiner ces informations précédentes
avec celles prises depuis le sol, au télescope de 2,2m de La Silla et du
VLT, dans le visible et proche IR, et de proposer ainsi cette vue multiple.
Dans
le visible, la nébuleuse brille surtout à cause de la lumière réfléchie
par les étoiles dans les cavités gazeuses. Dans l’IR lointain on détecte
les poussières froides et les piliers apparaissent brillants de leur propre
luminosité.
XMM-Newton
donne à voir la lumière UV des étoiles chaudes.
Le
télescope de l’ESO en
proche IR permet de pénétrer la poussière et de voir les globules
gazeux baptisés EGGS, on en a découvert 73.
Une
vidéo à voir :
LRO
: SUR LE BORD D’ARISTARQUE ! (20/01/2012)
(crédit
photo : NASA/GSFC/Arizona State University)
Un
des reliefs les plus connus de notre compagne est le cratère
Aristarque, situé dans l’Océan des tempêtes (Oceanus Procellarum)
et de 40km de diamètre ; cela a provoqué une énorme coulée de lave
entourée de basalte. Une comète ou un astéroïde géant a dû percuter la
Lune à cet endroit dans un passé pas trop ancien, moins
de 500 millions d’années. Le matériau qui a été éjecté n’a
pas encore été attaqué fortement par le vent solaire, c’est la raison
pour laquelle on s’y est intéressé de près.
C’est
une des zones les plus brillantes de la Lune.
Un
autre endroit très typique de cette région et bien connu des astronomes
amateurs est la vallée Schröter, ce long filament large d’une dizaine de
km et long de 160km.
La
sonde américaine LRO a la chance de pouvoir orbiter la Lune à seulement
26km de sa surface et a
pu prendre des photos et vidéos merveilleuses de cet endroit caractéristique.
Toutes ces photos datent du 10 Novembre 2011 lors d’un passage du N vers
le S à approximativement 70km à l’Est du cratère.
Panorama
complet du flanc Ouest du cratère Aristarque, on remarque des dépôts
brillants d’anorthosite (ou peut être de granit, on se pose encore la
question) et des traces de cendres volcaniques dues à des éruptions
pyroclastiques
ainsi que des blocs de 100m. largeur de la photo : 25km.
crédit
:NASA/GSFC/Arizona
State University
Deux
vue du cratère Aristarque avec des illuminations différentes. À
gauche prise au lever du Soleil, on voit le flanc NW du cratère
Aristarque par la WAC. Cratère : 40km de diamètre. À
droite prise en début d’après midi une mosaïque de la WAC.
Les
flèches blanches correspondent approximativement au panorama précédent.
Cette
image, prise dans l’infrarouge, révèle les filaments de gaz froid de la
nébuleuse, invisibles dans les images prises dans le visible, et met également
en évidence un riche arrière-plan d’étoiles et de galaxies.
La
Nébuleuse de l’Hélice (Helix) est l’une des nébuleuses planétaires
les plus proches de la Terre et parmi les plus remarquables. Elle
se trouve dans la constellation du Verseau, à environ 700 années-lumière
de la Terre. Cet objet bizarre s’est formé quand une étoile semblable au
Soleil était dans les dernières étapes de sa vie. Incapable de garder ses
couches externes, cette étoile a petit à petit éjecté des coquilles de
gaz qui ont formé la nébuleuse. Elle est en train d'évoluer en naine
blanche et correspond au minuscule point bleu que l’on voit au centre de l’image.
La
nébuleuse est elle-même un objet complexe composé de poussière, de matière
ionisée ainsi que de gaz moléculaire,
dessinant un très beau motif ressemblant à une fleur que fait briller la
lumière ultraviolette intense provenant de l’étoile centrale.
L’anneau
principal de l’Hélice mesure environ deux années-lumière de large, ce
qui correspond à peu près à la moitié de la distance entre le Soleil et
l’étoile qui en est la plus proche. Toutefois, la matière de la nébuleuse
s’étend de l’étoile jusqu’à au moins quatre années-lumière. Ceci
est particulièrement clair sur cette image infrarouge puisque le gaz moléculaire
rouge est visible pratiquement sur toute l’image.
Alors que le rayonnement des fines
extensions de gaz diffus est difficile à voir dans le visible, les détecteurs
spéciaux de VISTA, très sensibles à la lumière
infrarouge, le captent facilement.
Le télescope de 4,1 mètres est également
capable de détecter une grande quantité d’étoiles et de galaxies
d’arrière-plan.
La
vue puissante du télescope VISTA de l’ESO révèle également une
structure fine dans les anneaux de la nébuleuse.
La lumière infrarouge met en évidence
l’organisation du gaz moléculaire, plus froid.
Les paquets de matière s’assemblent en
filaments qui irradient à partir du centre, faisant penser à un feu
d’artifice céleste.
Bien qu’ils semblent minuscules, ces
filaments d’hydrogène moléculaire, connus sous le nom de globules cométaires ont une taille comparable à notre système
solaire. Les molécules
qu’ils contiennent peuvent survivre aux radiations de haute énergie émises
par les étoiles en train de mourir, précisément parce qu’elles
s’assemblent à l’intérieur de ces globules où elles sont protégées
par la poussière et le gaz ionisé. Nous ne savons toujours pas précisément
comment ces globules cométaires se sont formés.
HUBBLE :.DES PROTO AMAS DE GALAXIES LES PLUS
ANCIENNES!(20/01/2012)
(Crédit:
NASA, ESA et R. Thompson (CSC/STScI))
Grâce
à Hubble, les astronomes viennent de
découvrir un amas de galaxies dans son stade initial de développement,
c’est à dire situé le plus lointain dans le passé à ce jour.
Cette
étude s’appelle “Brightest of Reionizing Galaxies”
(acronyme BoRG), elle se concentre sur les galaxies plus anciennes que 13
milliards d’années, à l’époque appelée ré-ionisation.
Dans
cette étude du ciel en proche IR, Hubble a détecté 5 amas de galaxies liées
entre elles, elles sont
distantes de 13,1 milliards d’années lumière.
Ce
sont les galaxies les plus brillantes découvertes à une époque aussi
avancée. Elles sont bien sûr très jeunes, puisqu’on les voit 600
millions d’années après le Big Bang.
Les
amas de galaxies sont
les plus grandes structures de l’Univers, elles peuvent inclure des
centaines de milliers de galaxies liées entre elles par la gravité.
Cet
amas en développement, ou proto amas, est probablement maintenant un énorme
amas comme celui
de la Vierge contenant plus de 2000 galaxies.
Image
composite prise dans le visible et le proche IR par la caméra WFC-3 ;
elle montre la position des 5 galaxies formant cet amas (elles sont marquées
de a à e).
Les
images zoomées à droite sont dans le proche IR montrent les galaxies
individuellement.
Crédit:
NASA,
ESA, M. Trenti (University of Cambridge, UK and University of Colorado,
Boulder, USA), L. Bradley (STScI), and the BoRG team
La
plupart des galaxies dans l’Univers se regroupent en amas.
Il
a été difficile jusqu’à présent de trouver des amas si anciens car ils
sont très faiblement lumineux, mais c’est fait maintenant grâce à
Hubble.
Ces
5 galaxies découvertes par Hubble sont approximativement entre ½ et 1/10
de la taille de notre propre galaxie, mais comparable quand même en
luminosité. Elles sont brillantes car nourries de gaz provenant de la
collision avec d’autres galaxies.
Les
simulations indiquent que ces galaxies vont s’agglomérer entre elles pour
former la galaxie centrale de cet amas, similaire à la super galaxie Messier
87.
Ces
observations semblent indiquer que la construction successive des galaxies
est la bonne théorie, c’est le modèle hiérarchique de formation des
galaxies, comme nous l’a expliqué F Combes lors de sa dernière
conférence à la SAF.
Je
signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de
Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur
ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle
est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette
planetastronomy.com)
Ceux
qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me
contacter avant.
CASSINI
SATURNE :.DIONE ENCORE ! (20/01/2012)
(images : NASA/JPL/Space Science Institute)
Continuant
son exploration de Dioné (1123km de diamètre), Cassini, nous donne encore
une belle image à voir de ce satellite, avec en arrière plan les micro
satellites Prométhée (86km) et Épiméthée (113km) dans le plan des
anneaux.
À
ce propos dans la
dernière image publiée dans ces news, j’ai permuté le nom des deux
satellites, vous aviez corrigé je suppose !
Image
prise de 100.000km le 12 décembre 2011 en lumière visible.
J’ai
augmenté les contraste de la photo originale.