LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 15 Mai 2013
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :  
Le Soleil et ses effets sur la Terre : CR de la conf IAP de G Aulanier du 7 Mai 2013. (15/05/2013)
Curiosity, mission à haut risque : CR conf SAPO de JP Martin du 15 Avril 2013. (15/05/2013)
Origine et structuration de l’Univers : CR de la conf SAF de JM Alimi du 10 Avril 2013. (15/05/2013)
Le principe anthropique, science ou pas ? : CR de la conf IAP de S Collin et C Vilain du 9 Avril 2013 (15/05/2013)
La Voie Lactée, notre galaxie : CR de la conf VEGA de B Lelard du 3 Mars 2013 (15/05/2013)
Kepler : Enfin bientôt des planètes habitables ? (15/05/2013)
Herschel :.C’est fini! (15/05/2013)
La tête de cheval : vue par Herschel et Hubble. (15/05/2013)
Vega : Un nouveau succès du petit lanceur de l’ESA. (15/05/2013)
Proba V : V pour Végétation ! (15/05/2013)
Curiosity :.Atmosphère , atmosphère… (15/05/2013)
Hubble :.Une étoile en fin de vie avec un disque planétaire. (15/05/2013)
ISS :.Réparation d’urgence dans l’espace ! (15/05/2013)
ATV :.Albert Einstein est prêt! (15/05/2013)
SDO : :.Une éjection exceptionnelle de classe X le 12 Mai 2013. (15/05/2013)
Vu d'en haut :.Le Grand Canyon en haute résolution. (15/05/2013)
Cassini-Saturne :.Le plus grand ouragan du système solaire ! (15/05/2013)
Les magazines conseillés :.Pour la Science de Mai. (15/05/2013)
Les magazines conseillés :. La Recherche, voyage dans le futur ! (15/05/2013)
 
 
 
 
KEPLER : ENFIN BIENTÔT DES PLANÈTES HABITABLES ? (15/05/2013)
Crédit dessin : NASA Ames/JPL-Caltech
 
 
De nouvelles annonces de la NASA nous font miroiter peut être enfin le jackpot ; des petites planètes extra solaire situées dans la zone habitable de leur étoile.
 
C’est ce qui vient de se passer avec la découverte de deux systèmes planétaires qui comprennent des « super Terres » dans des zones habitables.
 
Tout d’abord, le système Kepler 62, qui possède 5 planètes (numérotées comme le veut la tradition 62 b,c,d,e,f) et le système
Kepler 69 à deux planètes (69b et 69c).
 
 
 
Le système Kepler 62 : situé à 1200 années lumière dans la Lyre.
 
 
Les planètes 62e et 62f sont situées dans la zone habitable de leur étoile qui est plus petite (2/3) et moins chaude (20%) que notre Soleil (naine K2 âgée de 7 Milliards d’années).
 
Kepler 62f est seulement 40% plus grand que la Terre, et a une composition très probablement rocheuse . période orbitale de 267 jours. Masse et composition sont encore inconnues.
Kepler 62e est située près du bord intérieur de la zone habitable et est approximativement 60% plus grande que la Terre. Elle orbite son étoile en 122 jours.
 
Les autres compagnons de ces planètes sont situés beaucoup plus près de leur étoile respectivement pour b,c et d : 5 ; 12 et 18 jours de période !
 
 
 
 
 
Le système Kepler 69 : situé à 2700 années lumière dans le Cygne.
 
 
La planète Kepler 69c est 70% plus grande que notre Terre et orbite une étoile similaire à notre Soleil (étoile de type G donc) de luminosité un peu plus faible (80%) dans la zone habitable.
Sa composition n’est pas encore connue.
 
Mais on sait que sa période orbitale est de 242 jours, similaire à celle de Vénus (224 jours) dans le système solaire.
 
Son compagnon, Kepler b fait deux fois la Terre et orbite son étoile rapidement , en 13 jours !
 
Mais les chercheurs pensent fortement que ces deux planètes sont des planètes océans, c’est à dire recouverte au moins en partie par de l’eau liquide.
 
 
 
 
Voici une représentation de la position de ces nouvelles planètes par rapport à leurs étoiles respectives et à leurs zones habitables.
Image © L. Kaltenegger (MPIA)
Taille relative des dernières planètes Kepler de type terrestre découvertes (Avril 2013).
 
 
 
 
On rappelle que Kepler détecte les exoplanètes par la méthode du transit, où la ou les planètes passent devant leur étoile et en atténuent faiblement sa luminosité ; c’est cette infiniment faible variation signe de la présence d’un corps éclipsant l’étoile, que l’on mesure. Kepler détecte la luminosité de 150.000 étoiles dans son champ de vison (fixe) de façon continue.
 
Kepler a à ce jour détecté 2740 candidats exoplanètes.
 
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POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Water Planets in the Habitable Zone: Atmospheric Chemistry, Observable Features, and the case of Kepler-62e and -62f
 
A new family of planets? “Ocean-Planets” par Alain Léger de l’IAS et al.
 
The most exciting candidates for habitable exoplanets yet par Lisa Kaltenegger du MPIA/Harvard
 
 
 
Le site de la mission à la NASA.
 
Voir le film sur le champ de vision (Field of View) de Kepler.
 
Une vidéo générale sur la mission Kepler.
 
 
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HERSCHEL:.C’EST FINI! (15/05/2013)
(crédit photo ) : ESA/Herschel/)
 
En effet, Herschel l’Européen, le plus grand satellite d’observation IR a épuisé sa réserve d’Hélium qui lui servait à maintenir ses capteurs à très basse température. Il ne peut plus observer avec l’acuité qu’on lui a connue.
 
L'observatoire spatial de l'ESA Herschel a été lancé le 14 mai 2009 ; avec son miroir primaire de 3,5 m de diamètre, il constitue le télescope dans l'infrarouge le plus grand et le plus puissant jamais envoyé dans l'espace. Ses deux caméras/spectromètres imageurs, PACS (photomètre imageur et spectromètre) et SPIRE (récepteur imageur spectral et photométrique), couvrent à eux deux les longueurs d'ondes allant de 55 à 670 microns. Un troisième instrument scientifique, le spectromètre très haute résolution HIFI (instrument hétérodyne pour l'infrarouge lointain), couvre deux bandes de longueurs d'ondes : 157-212 microns et 240-625 microns. Ces trois instruments sont placés à l'intérieur d'un cryostat rempli d'hélium liquide superfluide qui les refroidit à -271ºC. La mission a fini par épuiser sa réserve de liquide de refroidissement le 29 avril 2013.  
  
Bien que son hélium soit épuisé, Herschel va continuer à communiquer avec le sol pendant quelque temps et cette période sera mise à profit pour conduire une série d'essais techniques.
Enfin, en mai, il sera propulsé sur une orbite de rebus stable autour du Soleil où il restera sur le long terme.  
 
 
 
Nous venons de recevoir ce triste communiqué de l’ESA :
 
Communiqué de presse   N°11-2013   Paris, le 29 avril 2013  
 
Herschel n'observera plus l'Univers  
  
L'observatoire spatial de l'ESA Herschel a épuisé comme prévu sa réserve de liquide de refroidissement, l'hélium, ce qui met un terme à plus de trois années d'observations sans précédent de l'Univers froid.  
Lancé le 14 mai 2009, Herschel contenait après son dernier remplissage plus de 2 300 litres d'hélium liquide, qui se sont évaporés lentement au fil de la mission.   
Cette évaporation programmée d'hélium liquide était indispensable pour refroidir à un niveau proche du zéro absolu les instruments de l'observatoire, ce qui a permis à Herschel de procéder à des observations scientifiques de haute sensibilité de l'Univers froid jusqu'à aujourd'hui.  
C'est cet après-midi que nous est parvenue la confirmation de l'épuisement de la réserve d'hélium, au début de la session quotidienne de transmission du satellite à sa station sol, située en Australie occidentale ; les températures mesurées sur tous les instruments d'Herschel sont en nette augmentation.  
" Herschel a dépassé toutes nos attentes en nous fournissant une extraordinaire mine de données qui va occuper les astronomes pendant encore de nombreuses années ", déclare le Professeur Alvaro Giménez, Directeur Science et Exploration robotique de l'ESA.  
  
Herschel a effectué plus de 35 000 observations scientifiques ; ses quelque six cents programmes d'observation ont emmagasiné plus de 25 000 heures de données, auxquelles s'ajoutent 2000 heures d'observations à des fins d'étalonnage. Cette riche moisson de données est engrangée au Centre européen d'Astronomie spatiale de l'ESA, près de Madrid en Espagne.  
  
La mission Herschel nous laisse ces archives en héritage. Elles devraient nous permettre de faire davantage encore de découvertes que les astronomes n'en ont faites pendant la durée d'exploitation de la mission.  
" La moisson de données scientifiques inédites recueillies par Herschel doit beaucoup à l'excellent travail accompli par l'industrie, les institutions et milieux universitaires européens dans le cadre de la conception, de la construction et de l'exploitation de l'observatoire et de ses instruments ", ajoute Thomas Passvogel (que nous avions interviewé avant le lancement NdlR), responsable des projets Herschel et Planck à l'ESA.  
  
La mission Herschel s'est accompagnée d'un certain nombre d'avancées technologiques pouvant bénéficier à d'autres missions spatiales et déboucher sur des technologies dérivées. En effet, il a fallu pour la mission Herschel développer des systèmes cryotechniques de pointe, construire le plus grand miroir de télescope jamais envoyé dans l'espace et utiliser les détecteurs directs les plus sensibles qui soient de la lumière émise dans l'infrarouge lointain jusqu'aux ondes millimétriques. Les techniques de fabrication mises au point pour Herschel ont déjà été appliquées à la génération suivante de missions spatiales de l'ESA, et notamment à Gaia.  
" Herschel nous a offert une vision totalement nouvelle de l'Univers, en nous montrant des aspects qui nous étaient cachés jusqu'à présent, comme des processus encore jamais vus de naissance d'étoiles et de formation de galaxies, et en nous aidant à détecter la présence d'eau partout dans l'Univers, dans les nuages moléculaires comme dans les étoiles nouvelles, leurs disques protoplanétaires et leurs ceintures de comètes ", indique Göran Pilbratt, responsable scientifique du projet Herschel à l'ESA.    
  
La naissance des étoiles  
Les images époustouflantes prises par Herschel, montrant des réseaux complexes de filaments de poussière et de gaz dans notre galaxie, la Voie Lactée, dressent une histoire illustrée de la formation des étoiles. Ces observations exceptionnelles dans l'infrarouge lointain fournissent aux astronomes un éclairage nouveau sur la façon dont les turbulences agitent le gaz présent dans le milieu interstellaire et donnent naissance aux structures filamentaires présentes dans les nuages moléculaires froids.   
Si les conditions nécessaires sont remplies, la gravité intervient et fragmente les filaments pour donner naissance à des noyaux compacts. Profondément enfouies dans ces noyaux se trouvent des protoétoiles, germes d'étoiles nouvelles qui, en réchauffant la poussière qui les entoure de quelques degrés seulement au-dessus du zéro absolu, se rendent visibles à l'œil thermosensible de Herschel.   
  
Sur la piste de l'eau  
Pendant les premiers millions d'années de la vie des étoiles, il est possible de suivre la formation de planètes dans les disques denses de gaz et de poussière qui tourbillonnent autour d'elles. Herschel a notamment pu déceler la présence d'eau, molécule cruciale pour la vie telle que nous la connaissons, dans des nuages contenant des étoiles en formation, dans des étoiles ou encore dans des disques contenant des planètes en formation.  
Herschel a détecté dans ces disques de la vapeur d'eau dans des quantités représentant plusieurs milliers de fois les océans terrestres, ainsi que des quantités encore plus grandes de glace piégée à la surface de grains de poussière et à l'intérieur de comètes.   
Plus près de nous, Herschel a également étudié la composition de la glace d'eau présente dans la comète Hartley-2 et a découvert qu'elle présente quasiment le même rapport isotopique que l'eau de nos océans.   
Ces résultats relancent le débat sur la quantité d'eau terrestre provenant de l'impact de comètes sur notre planète. En associant ces données avec les observations de ceintures de comètes massives entourant d'autres étoiles, les astronomes espèrent réussir à comprendre si un processus similaire pourrait se produire dans d'autres systèmes planétaires que le nôtre.   
  
Les galaxies au fin fond de l'Univers  
  
Herschel a en outre contribué à améliorer nos connaissances sur la formation des étoiles sur de très grandes échelles dans l'espace et le temps cosmiques. En étudiant la formation d'étoiles dans des galaxies lointaines, il a montré que nombre de ces galaxies étaient le siège d'une très intense activité de production d'étoiles, même au tout début de l'histoire de l'Univers, il y a 13,8 milliards d'années.  
Ces galaxies très actives produisent l'équivalent de centaines voire de milliers de masses solaires par an. À titre de comparaison, notre galaxie, la Voie Lactée, produit l'équivalent d'une seule masse solaire par an en moyenne.  
Les chercheurs qui étudient la formation et l'évolution des galaxies ne savent pas comment ces dernières ont pu supporter un rythme de production d'étoiles aussi intense pendant les premiers milliards d'années de l'Univers. Les observations de Herschel semblent indiquer que lorsque l'Univers était jeune, les galaxies étaient beaucoup plus riches en gaz, ce qui permettait des taux élevés de production d'étoiles même en l'absence des collisions entre galaxies qui habituellement déclenchent les sursauts spectaculaires de formation d'étoiles.  
  
" La fin des observations de Herschel ne signifie en aucune façon la fin de la mission : il nous reste de nombreuses découvertes à faire ", déclare Göran Pilbratt.   
" Nous allons maintenant nous concentrer sur la mise à disposition de nos données en offrant les meilleurs cartes, spectres et catalogues possibles afin d'aider les astronomes actuels et futurs dans leurs travaux. Malgré tout, c'est avec tristesse que nous voyons cette phase d'observation s'achever. Un grand merci à Herschel ! "  
  
 
Un cadeau d’adieu : Herschel et Aquila.
 
 
 
Image composée d’une photo de Herschel devant la nurserie stellaire W40, située à 1000 années lumière de nous dans la constellation de l’Aigle (Aquila).
 
W40 a une largeur de 25 années lumière, c’est un immense nuage d’Hydrogène illuminé par les radiations provenant de trois jeunes étoiles massives situées à l’intérieur du nuage.
 
 
Credits: ESA and SPIRE & PACS consortia, Ph. André (CEA Saclay) for Gould’s Belt Key Programme Consortia
 
 
 
 
 
 
 
Nos amis Américains du JPL rendent hommage à Herschel.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Herschel au CEA.
 
Herschel à l’ESA.
 
Le dossier des archives Herschel sur votre site préféré.
 
 
 
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LA TÊTE DE CHEVAL : VUE PAR HERSCHEL ET HUBBLE. (15/05/2013)
(clichés : ESA/HST)
 
 
 
On a combiné les informations des satellites Herschel (IR) et Hubble afin d’obtenir de nouvelles images de la nébuleuse de la Tête de cheval (Horsehead Nebulae en anglais) située dans la constellation d’Orion à 1300 années lumière de nous.
 
 
 
Herschel détecte les rayonnements IR et permet ainsi de pénétrer profondément à l’intérieur de la nébuleuse, chose impossible dans le visible.
 
La Tête de cheval est une petite zone sur le bord du nuage moléculaire d’Orion B.
 
On le voit en situation dans la photo du haut.
Herschel a pris cette image dans l’IR lointain.
Elle permet d’accéder aux zones de formation d’étoiles et montre la structure du nuage moléculaire. Plusieurs sites de formation d'étoiles apparaissent (clic sur la photo) : NGC 2024, NGC 2023, NGC 2068 et NGC 2071.
 
Hubble (image coin inférieur gauche) a pris ce détail de la tête de cheval dans le proche IR grâce à sa nouvelle caméra WFC-3 installée en 2009. On peut la voir plus en détail ICI.
 
L’image dans le coin inférieur droit est prise dans le visible (Digital Sky Survey).
 
 
Dans le visible et le proche IR, l’image est différente, en effet on est sensible aux poussières et on ne voit que l’opacité des nuages.
 
 
 
La tête de cheval vue par le site d’Herschel en français.
 
 
Une vidéo explicative :  
 
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VEGA : UN NOUVEAU SUCCÈS DU PETIT LANCEUR DE L’ESA. (15/05/2013)
 
 
Dans la nuit du lundi 6 au mardi 7 mai 2013, Arianespace a lancé avec succès le deuxième lanceur Vega de Kourou (le CSG = Centre Spatial Guyanais) et a mis en orbite les satellites Proba-V pour l'Agence Spatiale Européenne, VNREDSat-1 pour Astrium et l'Académie des Sciences et des Technologies du Vietnam et ESTCube-1, premier satellite estonien. 
 
L’ESA est heureuse de publier ce communiqué de presse que je cite en grande partie :
 
 
 
Le petit dernier des lanceurs de l’ESA vient de s’envoler pour la deuxième fois du port spatial de l’Europe à Kourou en Guyane française. Il a injecté sur deux orbites distinctes les satellites d'observation de la Terre Proba-V de l’ESA (voir article spécifique plus loin) et VNREDSat-1A du Vietnam, faisant ainsi la démonstration de ses capacités de lancement multiple.
 
Il a également mis en orbite le démonstrateur de technologies ESTCube-1, premier satellite de l’Estonie.
 
Vega a décollé cette nuit à 2h06 TU (c'est-à-dire le 6 mai 2013 à 23h06, heure locale, et le 7 mai à 4h06, heure de Paris) pour une mission complexe qui a nécessité cinq allumages de son étage supérieur et a duré à peu près deux fois plus longtemps que son premier vol, accompli en février 2012.
 
 
 
Photo : Vega vol VV02 sur son pas de tir à Kourou (photo ESA Corvaja).
 
 
 
 
 
Les trois étages à poudre ont fonctionné à la perfection et 55 minutes après le début du vol, à l’issue de deux allumages de l’étage supérieur à ergols liquides du lanceur, le satellite Proba-V a été injecté sur une orbite circulaire de 820 km d’altitude, à l’aplomb de la côte ouest de l’Australie.
Le centre de l’ESA à Redu en Belgique a pris le contrôle de Proba-V ; il procède actuellement à la vérification de son état de santé et aux essais qui précèderont le démarrage de la phase d’exploitation opérationnelle du satellite qui assurera la surveillance du couvert végétal de notre planète.
 
Après l’éjection de Proba-V, l’étage supérieur du lanceur s’est allumé une troisième fois et la partie supérieure de l’adaptateur de charge utile secondaire de Vega, de forme ovoïde, a été largué. À l’issue de 1h57 de vol et d’une quatrième mise à feu destinée à circulariser son orbite à une altitude de 704 km,  le satellite VNREDSat-1A a lui aussi été éjecté, suivi par ESTCube-1 trois minutes plus tard.
 
Une cinquième et dernière mise à feu va maintenant placer l’étage supérieur sur une trajectoire lui assurant une rentrée atmosphérique sans encombre conformément à la nouvelle réglementation visant à limiter les populations de débris spatiaux.
 
La « petite » Vega à côté d’Ariane.
Le placement des satellites sous la coiffe (photo ESA Corvaja)
 
"C’est un grand jour pour l’ESA, pour ses États membres et pour l’Europe. Grâce aux décisions prises par ses États membres, l’ESA a encore une fois démontré sa capacité à innover en collaboration avec l'industrie européenne. Parmi les États membres, il faut mentionner tout particulièrement l’Italie, qui a dirigé le programme Vega, la Belgique, qui pilote les projets Proba à l’ESA, et la France, qui a conduit le développement du port spatial de l’Europe ici à Kourou et qui supervise sa maintenance.
C’est également une grande fierté pour nous d’avoir rendu possible le lancement du premier satellite de l’Estonie ”, a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA.
 
Ce vol a été exécuté au titre du Programme d’accompagnement de recherche et technologie Vega (VERTA) qui a pour objet de démontrer la polyvalence de ce système de lancement. Il marque également le passage de relais entre l’ASE et Arianespace qui devient l’opérateur des services de lancement Vega. Arianespace a assuré la préparation du vol, les opérations en vol et l’analyse des données ainsi que les activités marketing qui ont fait de VNREDSat‑1A la première charge utile commerciale de Vega.
Cette deuxième mission démontre la capacité de Vega à lancer plusieurs satellites au moyen du nouvel adaptateur de charges utiles VESPA et témoigne de sa souplesse de façon générale.
Cette mission a en outre fait appel au nouveau logiciel de vol mis au point par ELV et à une nouvelle station de poursuite implantée au nord-ouest de la Guyane française qui assure les liaisons de télémesure au cours de certaines phases du vol pendant lesquelles ces liaisons peuvent être affectées par le panache de combustion des ergols solides.
 
“Le lanceur Vega vient de confirmer qu’il est prêt à assurer un service de grande qualité pour l’injection de petites charges utiles en orbite terrestre basse”, s’est félicité Antonio Fabrizi, Directeur des Lanceurs à l’ESA. “L’Europe peut désormais desservir ce segment de marché en progression tant pour des missions gouvernementales que pour des lancements commerciaux. ” 
“Depuis le vol de qualification, il y a un an, les marchés ont fait bon accueil à Vega et nous venons de réaliser son premier lancement commercial.”
 
Le passager principal de Vega, Proba‑V, est un mini-satellite de 160 kg construit par Qinetiq Space Belgium.
 “Le lancement de ce troisième satellite Proba marque l’arrivée à maturité de cette série de petits satellites de l’ESA, ” fait observer Franco Ongaro, Directeur Technique et Gestion de la qualité à l’ESA.
 “Ce lancement démontre la capacité de l’ESA à développer des concepts de mission flexibles qui répondent à bref délai à des besoins spécifiques. Proba‑V, qui sera opérationnel dès la fin de sa recette en orbite, fournira des données que les utilisateurs attendent avec impatience.
 “Ce satellite s’inscrit en outre dans la lignée des démonstrateurs de technologies innovantes qui bénéficieront à la communauté spatiale européenne au sens large dans les années à venir.”
Proba‑V, construit sur la base de la plate-forme qui a déjà servi pour les deux précédentes missions Proba de l’ESA, emporte l’imageur de végétation qui a pour mission de cartographier le couvert végétal à l’échelle planétaire tous les deux jours et doit succéder aux imageurs de première génération équipant les satellites français Spot-4 et Spot-5.
Proba-V sera posté sur la même orbite que Spot-5 afin de prendre la relève de ce satellite vieillissant dont l’exploitation doit cesser l’année prochaine. L’instrument Végétation est un imageur optique de haute technologie conçu pour fournir des images d’une résolution de 350 m dans quatre canaux dans le visible et l’infrarouge avec une largeur de fauchée impressionnante (2250 km) qui permettra la couverture quotidienne de tous les territoires situés entre 35 et 75º de latitude Nord et 35 et 56º de latitude Sud. Ces données seront traitées et fournies à de nombreux utilisateurs à travers le monde et notamment à la Commission européenne.
En sus de cette charge utile principale, Proba est équipé d’une série de charges utiles technologiques parmi lesquelles il faut mentionner un récepteur de détection d’aéronefs en vol, un amplificateur de communications basé sur la toute dernière technologie au nitrure de gallium, une nouvelle paire de moniteurs de rayonnement et une expérience de photonique destinée à tester des fibres optiques pour l’espace.
D’autres informations sur Proba sont disponibles à l’adresse :http://www.esa.int/Our_Activities/Technology/Proba_Missions
 
VNREDSat-1A (Vietnam Natural Resources, Environment, Disaster Satellite) est un satellite commercial de télédétection de 116 kg construit par Astrium pour l’Académie des sciences et technologie du Vietnam. Arianespace a conclu en janvier le contrat portant sur son lancement.
ESTCube-1 est le premier satellite estonien. Ce satellite d’une masse de 1,3 kg a été conçu et réalisé par des étudiants de l’Université de Tartu avec la participation de l’Institut météorologique de Finlande. Il déploiera dans l’espace un filin de 10 mètres de long devant servir à réaliser à des fins de démonstration des manœuvres électrostatiques à travers le flux de plasma ; ces essais pourraient déboucher sur la mise au point de voiles solaires électrostatiques permettant des voyages interplanétaires sans ergols.
Au sujet de Vega
Le progrès technologique permettant de réduire la taille des véhicules spatiaux, le nombre de petits satellites est en augmentation, notamment dans le domaine des sciences et de l'observation de la Terre. Pour répondre à un prix abordable aux besoins institutionnel européens et maintenir sa compétitivité sur le marché mondial des services de lancement, l’Europe a mis au point le lanceur Vega.
Vega est en mesure d’injecter en orbite polaire basse, à des altitudes allant de 300 à 1500 km, des satellites d’une masse pouvant aller jusqu’à 1,5 t.  Ce lanceur mesure 30 m de haut et 3 m de diamètre ; il est équipé de trois moteurs à poudre (P80, Zefiro-23 et Zefiro-9) et d’un étage à ergols liquide, l’AVUM (Module supérieur Vernier/commande d'orientation). À la différence de la plupart des petits lanceurs, il peut mettre en orbite plusieurs charges utiles en un seul lancement.
Le programme VERTA couvre une série de cinq missions visant à démontrer la polyvalence du lanceur et à faciliter le démarrage de son exploitation commerciale.
Sept États membres de l’ESA (Italie, France, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Suisse et Suède) contribuent au programme Vega.
La maîtrise d’œuvre de ce programme est assurée par l'industriel ELV SpA, détenu à 70% par Avio SpA et à 30% par l'Agence spatiale italienne (ASI).
Le manifeste des vols de Vega est actuellement le suivant :
DZZ-HR, satellite kazakh de télédétection à haute résolution (2014),
Démonstrateur de rentrée du Véhicule expérimental intermédiaire IXV (2014),
LISA Pathfinder, mission de démonstration technologique de la future  antenne spatiale à interféromètre laser de détection d’ondes gravitationnelles (2015),
Aeolus, satellite de cartographie des profils des vents terrestres (2015).
 
D’autres informations sur Vega sont disponibles à l’adresse :http://www.esa.int/Our_Activities/Launchers/Launch_vehicles/Vega
 
 
Avec toute la gamme de lanceurs : Ariane, Soyuz et Vega, Arianespace est seule au monde à proposer tous les types de charges vers tous types d’orbites. Du plus petit satellite au plus gros en orbite géostationnaire.
 
À la date de Mai 2013 le carnet de commande est de 35 lancements :
         21 pour Ariane 5
         11 pour Soyuz
         3 pour Vega
 
 
Une courte vidéo du lancement.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le document de presse du lancement VV02 en pdf par Arianespace.
 
Vue d’ensemble de Vega sur son pas de tir.
 
Vue des trois satellites celui du dessus est Proba V, les deux autres sont sous la coiffe.
 
Vega poised for commercial launches., par l’ESA.
 
Les données techniques du lanceur Vega.
 
Le dossier Vega chez nos amis de CapcomEspace.
 
Article du Monde sur le lancement.
 
 
 
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PROBA V : V POUR VÉGÉTATION ! (15/05/2013)
 
PROBA V (Project for On-Board Autonomy et V Végétation) fait partie de la série des satellites PROBA low xost (dont nous avons parlée dans ces colonnes).
 
 
Proba V , V pour végétation prend la suite de l’instrument VEGETATION installé depuis plus de 10 ans sur les satellites Spot 4 et 5.
 
Proba V a été lancé avec succès par une fusée Vega dans le nuit du 6 au 7 Mai 2013 depuis Kourou.
 
Proba V, de 138kg et un cube de moins de 1 m3 (une machine à laver !!) est un mini observatoire dédié à l’étude de la végétation terrestre.
Ce sont nos amis Belges (Qinetic et Spacebel) qui sont maîtres d’œuvre de ce projet.
 
Illustration : ESA.
 
 
 
Il est capable grâce à ses trois caméras, de cartographier le globe en 48 heures à ,partir de ses 820 km d’altitude d’orbite polaire.
Il doit être capable d’imager en haute définition : les déforestations, la fonte des glaces, l’évolution de la végétation, les inondations et les autres épreuves que la nature nous envoie.
 
Les informations seront transmises au centre de l’ESA à Redu dans les Ardennes Belges.
 
 
En plus de sa mission « V », Proba doit aussi détecter les particules de forte énergie en provenance de l’espace grâce à un spectroscope développé par nos amis de Louvain, l’EPT (Energetic Particle Telescope).
Ces particules sont généralement dangereuses pour les astronautes et produisent des dysfonctionnements sur les satellites.
 
Ces informations devraient être directement utiles pour nos astronautes et pour les satellites en orbite.
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Une vidéo explicative de Proba Végétation.
 
Le site de la mission à l’ESA.
 
La fiche technique de Proba V.
 
Article de 7 sur 7 sur Proba V.
 
The Proba Vegetation Project.
 
Un satellite «made in Belgium» scruté depuis Redu
 
Proba-V, également, détective des particules dans l'espace - ESA
 
 
 
 
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CURIOSITY : .ATMOSPHÈRE, ATMOSPHÈRE….. (15/05/2013)
Photos : NASA/JPL/Caltech
 
 
L’Institut des Sciences de l’Univers (INSU) signale que Mars a perdu beaucoup de son atmosphère originelle, mais ce qu'il en reste est toujours active, comme l'indique les découvertes récentes du rover Curiosity de la Nasa.
Les membres de l'équipe du rover ont rapporté aujourd'hui diverses découvertes lors de l'Assemblée Générale 2013 de l'Union Européenne de Géosciences, à Vienne. 
Comme on s’en doutait, Mars a perdu beaucoup de son atmosphère originelle par un processus d'échappement de gaz depuis le sommet de l'atmosphère.
L'instrument SAM (Sample Analysis at Mars) de Curiosity a analysé un échantillon d'atmosphère la semaine dernière en utilisant un processus qui concentre les gaz sélectionnés. Les résultats fournissent les mesures les plus précises jamais effectuées des isotopes de l'argon dans l'atmosphère de Mars.
"Nous avons trouvé une signature solide de la perte d'atmosphère sur Mars" a dit Sushil Atreya, Co-I de SAM à l'Université du Michigan aux États-Unis.
 
 
SAM a étudié le rapport isotopique entre l’isotope léger stable de l’Argon, l’Ar36 et le lourd Ar38, il s’est aperçu que le mélange des isotopes d’Argon aujourd’hui était plus lourd dans l’atmosphère de Mars que sur Terre, confirmant que Mars avait perdu son atmosphère (les corps légers s’échappent plus rapidement que les corps lourds qui sont retenus plus fermement à cause de la gravité) :
 
Cette image montre le ratio des isotopes d’Argon pour différents endroits sur Mars (SAM 2013 et Viking) avec les barres d’erreur par rapport aux mesures du Soleil, de Jupiter et de la Terre.
La valeur de SAM est beaucoup plus faible que celle de la Terre, cela confirme ce phénomène d’échappement de l’atmosphère.
 
 
 
 
Extrait du communiqué officiel :
 
Ceci ôte les incertitudes précédentes sur le ratio dans l'atmosphère martienne obtenu par les mesures de Viking faites en 1976 sur de petits volumes d'argon extraits des météorites martiennes.
Le ratio est bien plus bas que celui du Système Solaire originel, estimé à partir des mesures d'isotopes de l'argon du Soleil et de Jupiter. Ce qui indique un processus sur Mars qui a favorisé la perte de l'isotope léger plutôt que de l'isotope lourd.
 
 
Curiosity mesure plusieurs variables dans l'atmosphère martienne actuelle avec l'instrument REMS (Rover Environmental Monitoring Station), fournit par l'Espagne. Alors que la température journalière de l'air a cru régulièrement depuis que les mesures ont commencées, il y a huit mois, et qu'elle n'est pas fortement liée à la localisation du rover, l'humidité a varié de façon significative en divers endroits le long du trajet du rover. Ce sont les premières mesures systématiques de l'humidité sur Mars.
 
Photo : un des capteurs REMS situé sur le mât de Curisoity, une des sondes météo (NASA).
 
"Nous voyons de nombreux modèles dans une atmosphère dynamique, depuis les changement saisonnier de pression aux tourbillons rapides d'après-midi," dit Javier Gómez-Elvira, PI de REMS du Centre d'Astrobiologie de Madrid.

 
 
 
La poussière transportée par le vent a été examinée par l'instrument ChemCam à tirs laser (Chemistry and Camera). Sur chaque cible, les tirs laser initiaux  touchent la poussière. L'énergie du laser enlève la poussière pour exposer le matériau sous-jacent, mais les tirs initiaux fournissent aussi des informations sur la poussière.
 
"Mars est rouge à cause des oxydes de fer dans la poussière," dit Sylvestre Maurice, Principal Investigateur Délégué de ChemCam de l'Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie à Toulouse (IRAP-CNRS/UPS/OMP).
"ChemCam trouve une composition chimique complexe de la poussière qui inclue de l'hydrogène, qui pourrait être sous forme de groupes hydroxyles ou de molécules d'eau".
On étudie la possibilité d'échange de molécules d'eau entre l'atmosphère et le sol avec une combinaison d'instruments à bord du rover, incluant DAN (Dynamic Albedo of Neutrons), fournit par la Russie. "Nous recherchons les changements dans le temps de contenu en eau du sol d'un site," dit Igor Mitrofanov, PI de DAN, de l'Institut de Recherche Spatiale, de Moscou.
 
Durant le reste du mois d'avril, Curiosity va poursuivre les activités journalières pour lesquelles les commandes ont été envoyées en mars, utilisant DAN, REMS et RAD (Radiation Assessment Detector). Aucune nouvelle commande ne sera envoyée durant une période de quatre semaines pendant laquelle Mars passe presque derrière le Soleil par rapport à la Terre. Cette configuration géométrique se reproduit environ tous les 26 mois et est appelée conjonction solaire de Mars.

"Après la conjonction, Curiosity va percer un autre rocher à l'endroit où il se trouve maintenant, avant de se diriger vers le Mont Sharp," a dit John Grotzinger, scientifique du projet Mars Science Laboratory de l'Institut de Technologie de Californie, à Pasadena. Le Mont Sharp s'élève d'environ cinq kilomètres au-dessus de la position actuelle du rover. Ces contreforts sont sa prochaine destination majeure.

Le projet Mars Science Laboratory de la NASA utilise Curiosity pour étudier l'histoire de l'environnement dans le Cratère Gale, un endroit où le projet a trouvé que les conditions étaient, il y a longtemps, favorables à la vie microbienne. Curiosity, qui transporte 10 instruments scientifiques, s'est posé en août 2012 pour commencer sa  mission principale de deux ans. Le JPL (Jet Propulsion Laboratory) de la NASA, une division de Caltech à Pasadena, gère le projet pour le directoire des Missions Scientifiques de la NASA à Washington.
 
 
 
Curiosity publie aussi les derniers résultats des analyses de la poudre provenant du premier forage, dont nous avons déjà parlé.
 
Elle est analysée par SAM.
Lors du chauffage de l’échantillon des gaz s’échappent et sont identifiés par le spectromètre intégré.
On voit ici les principaux gaz correspondants à la poudre provenant de John Klein.
On voit la température à laquelle les gaz sont relâchés.
 
Ces températures (haute température pour l’eau notamment) indiquent la présence de minéraux hydratés, de carbonates , sulfates et argiles notamment.
 
 
 
 
 
De plus avant la période de conjonction solaire (Mars passe derrière le Soleil) qui devrait se terminer mi Mai ; ChemCam a procédé à l’analyse de la poussière martienne. Il semblerait qu’il en ait plusieurs types et qu’elle soit très mobile. Cela on le savait, elle pénètre partout, même si les rovers sont équipés de filtres. C’e sont d’ailleurs ces poussières qui ont causé la fin de Spirit.
Il semble aussi que ces poussières soient pleine d’Hydrogène sous la forme de radical Hydroxyle.
 
À la fin de la conjonction Curiosity devrait forer un autre trou.
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Remaining Martian Atmosphere Still Dynamic par la NASA.
 
Curiosity vu par Planète Terre.
 
En attendant que Curiosity sorte de l’ombre
 
Curiosity et l’atmosphère martienne par la Planetary Society.
 
Tout sur SAM
 
Mars’ Bygone Atmosphere par la NASA.
 
 
Voir absolument cette conférence de 1H30 de Sylvestre Maurice, Astronome à l'Institut de Recherche en Astronomie et Planétologie ( IRAP-OMP) , donnée dans le cadre des Grands Séminaires de l'Observatoire Midi-Pyrénées le 16 avril 2013.

 
 
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HUBBLE :.UNE ÉTOILE EN FIN DE VIE AVEC UN DISQUE PLANÉTAIRE. (15/05/2013)
(illustration : NASA, ESA, STScI, et G. Bacon (STScI) )
 
 
Le télescope spatial Hubble a découvert des planètes de type terrestre dans un endroit invraisemblable : l’atmosphère d’un couple d’étoiles en fin de vie situé dans un amas proche.
 
Ces naines blanches sont polluées par des débris ressemblant à des astéroïdes qui leur tombent dessus.
Cela semble prouver que la formation de planètes rocheuses est courante dans les amas d’étoiles.
Ces étoiles sont situées dans les Hyades (constellation du Taureau) à 150 années lumière. L’amas est relativement jeune : 625 millions d’années.
 
 
 
 
Les astronomes pensent que toutes les étoiles se forment dans des amas, mais la recherche de planètes dans ces amas avait été négative jusqu ‘à présent.
 
Hubble avait détecté du Silicium dans l’atmosphère de ces deux naines blanches, c’est un composant important des planètes telluriques.
Il pouvait provenir d’astéroïdes attirés par la gravité de ces étoiles par exemple. Ces débris pouvant même former un disque autour des étoiles comme représenté sur la vue d’artiste ci-dessus.
Ces débris suggèrent donc qu’il a pu exister des planètes telluriques autour de ces étoiles au moment de la formation de celles-ci.
De plus Hubble a aussi trouvé un faible niveau de Carbone, ce qui est aussi un bon signe.
 
Tout ceci grâce au nouveau spectro le COS (Cosmic Origins Spectrograph) de Hubble.
 
 
Il semble aussi qu’une équipe d’astronomes, conduite par une jeune chercheuse de l’IPAG, a utilisé l’observatoire spatial Herschel de l’ESA pour réaliser les premières images d'une ceinture de débris – issus de collisions de comètes ou d'astéroïdes – en orbite autour d'une étoile sous-géante3 connue pour héberger un système planétaire. Grâce aux capacités de détection dans l’infrarouge lointain de Herschel, les astronomes ont pu repérer un excès d'émission indiquant la présence d'un disque de débris de poussières à environ 100 UA7 de Borealis Kappa Coronae (κ CrB).
Cette détection fournit un témoignage rare de la dynamique des systèmes planétaires orbitant autour d'étoiles sous-géantes et permet une étude détaillée de l'architecture du système planétaire et circumstellaire de κ CrB.
Ce résultat fait l’objet d’une publication aujourd’hui dans les Monthly Notices de la Royal Astronomical Society.
 
Voir l’article de l’INSU à ce sujet.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le dossier Hubble sur ce site.
 
Les 20 ans de Hubble célébration à la Cité de l’Espace de Toulouse.
 
Je signale que la présentation que j'ai donnée sur les 20 ans en orbite de Hubble (ppt avec animations video) est disponible au téléchargement sur ma liaison ftp et s'appelle. 20 ANS HUBBLE.zip elle est dans le dossier CONFÉRENCES JPM, choisir avant l'étiquette planetastronomy.com)
Ceux qui n'ont pas les mots de passe ou qui ne s’en souviennent pas, doivent me contacter avant.
 
 
 
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ISS : RÉPARATION D’URGENCE DANS L’ESPACE.!. (15/05/2013)
 
 
Depuis quelques temps les astronautes de la station spatiale internationale (ISS) avaient remarqué que des petits flocons blancs flottaient autour de la station. Après analyse, on s’est aperçu qu’il y avait une fuite d’un système de refroidissement.
Fuite important car on perdait en une journée ce que l’on consommait en une année (approx 2,5kg).
C’est de l’ammoniac servant au refroidissement de circuits électriques provenant des panneaux solaire. Il semble qu’une pompe soit défectueuse et il faut impérativement la changer, même si la vie des astronautes n’a jamais été en danger.
 
 
Donc une sortie extra véhiculaire (EVA) d’urgence a été programmée le 11 Mai 2013.
Le système de refroidissement se trouve au niveau de la poutre (Truss) P6.
 
Cette mission s’est déroulée en plus de 5 heures et la réparation a été effectuée.
La vérification a été faite de l’intérieur, à priori plus de fuite, les astronautes peuvent rentrer après avoir attendu que l’ammoniaque qui s’était un peu déposé sur leurs scaphandres se soit évaporé.
 
Il faudra attendre encore quelques semaines pour vérifier que tout est rentré dans l’ordre.
 
Photo : les astronautes Cassidy et Marshburn pendant l’EVA du 11 Mai 2013 lors de la réparation de la pompe d’ammoniac. Photo NASA
 
 
On pense qu’une micrométéorite ou un débris orbital ait pu provoquer cette fuite en percutant le radiateur dans lequel circulait l’ammoniac.
 
 
 
 
 
 
 
Mais ce n’est pas la première fois que des objets percutent l’ISS, récemment on a observé une perforation d’un panneau solaire (voir photo  NASA)
 
De façon générale, l’ISS possède une coque en multi couches de différents matériaux en fonction des différentes sections. Elles doivent permettre une protection contre les impacts de  micrométéorites.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La nouvelle expliquée très en détail par la NASA.
 
Emergency Spacewalk Likely for ‘Serious’ ISS Coolant Leak par Universe Today.
 
Warning Shot: a “Bullet Hole” on the ISS par nos amis de Univers Today.

Astronaut Spies ‘Bullet Hole’ in Space Station Solar Wing
 
 
 
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ATV :.ALBERT EINSTEIN EST PRÊT ! (15/05/2013)
 
 
Le cargo spatial ATV de l’ESA baptisé Albert Einstein sera le véhicule spatial le plus lourd jamais propulsé dans l’espace par un lanceur Ariane quand il décollera pour la Station spatiale internationale le 5 juin.
 
 
Albert Einstein est le quatrième d’une série de cinq vaisseaux cargo de l’espace, les véhicules de transfert automatique (ATV-Automated Transfer Vehicle), et se trouve actuellement au port spatial de l'Europe à Kourou pour son intégration finale et le chargement de sa cargaison.
 
Il décollera à bord d’un lanceur Ariane 5 ES, et livrera plus de 2500 kg de cargaison sèche à la Station spatiale internationale.
Il emporte également dans l’espace du carburant, de l’eau et de l’oxygène, ainsi que son propre carburant qu’il utilisera pour rehausser l’orbite de la Station.
La masse totale de l’ATV Albert Einstein et de sa cargaison est de 20235 kg. En termes de poids, il bat de plus de 500 kg le précédent record de lancement établi l’année dernière par Ariane avec son prédécesseur, l’ATV Edoardo Amaldi.
 
 
 
“L’ATV-4 emporte la cargaison la plus variée jamais expédiée -près de 1400 références différentes - cela va des vivres aux pièces de rechange, en passant par des fournitures et des vêtements pour l’équipage, du matériel pour des expériences scientifiques et d’autres éléments vitaux," explique Alberto Novelli, responsable de la mission ATV-4.
“Le lancement est programmé pour le 5 juin sur le vol VA213 d’Ariane, ce qui nous permet de programmer l’amarrage à la Station Spatiale Internationale pour le 15 juin."
 
Photo : remplissage de l’ATV-4 à Kourou.
(ESA/CNES/Arianespace/Optique Video du CSG)
 
 
 
 
 
Les équipes de l’ESA, d’Arianespace et d’Astrium, constructeur du vaisseau, travaillent à Kourou à cette intense campagne de pré-lancement qui a commencé depuis le moment où les deux moitiés du vaisseau ATV sont arrivées en Guyane française en septembre dernier.
Le véhicule spatial a été contrôlé, les deux moitiés raccordées en une seule, et le remplissage des réservoirs est en cours. L’ATVAlbert Einstein sera hissé en haut de son lanceur Ariane au mois de mai.
Les colis qui nécessitent d’être chargés au dernier moment le seront juste deux semaines avant le lancement. Ce sont près de 620 kg de cargaison « de dernière minute » qui seront expédiés vers la Station spatiale.
“Le chargement de dernière minute offre à nos partenaires la flexibilité d’inclure des articles d’importance critique pour la Station Spatiale jusqu’à peu de temps avant la date effective du lancement," explique Charlotte Beskow, responsable de la campagne de lancement à Kourou pour l’ESA.
 
En parallèle, les équipes conjointes de l’ESA et de l’agence spatiale française (CNES) chargées du contrôle du vol et basées au Centre de Contrôle de l’ATV à Toulouse (France) sont soumises de manière intensive à des entraînements et à des simulations portant sur toutes les phases de vol de la mission.
Chargement de la cargaison
“Les équipes opérationnelles sont fin prêtes, et nous avons hâte d’accomplir les étapes qu’il nous reste à franchir entre maintenant et le décollage," explique Alberto.
 « Celles-ci incluent une série de revues d’aptitude avec nos partenaires en mai, et une revue d’aptitude au lancement tôt en juin. Nous sommes sûrs que nos équipes seront prêtes. La mission ATV Albert Einstein s'annonce comme une excellente mission. »
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La page ATV à l’ESA.
 
Vol en solo de l’ATV.
 
 
 
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SDO : ÉJECTION EXCEPTIONNELLE DE CLASSE X LE 12 MAI 2013 !. (15/05/2013)
(photo et vidéo : NASA/SDO)
 
 
 
Le 12 Mai 2013 et les jours suivants, le Soleil a émis trois des plus fortes éjections de masse coronale connues à ce jour ; elles sont suivant la terminologie de classe X (en fait X1-7, X2-8 et X3-2).
 
Elles ont pris naissance sur le côté supérieur gauche.
 
 
Attention l’image originale fait 16MB.
 
 
 
On peut voir sur le film ci après toute la séquence vue par SDO.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Vidéo
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Three X-class Flares in 24 Hours
 
La nouvelle chez nos amis de Universe Today.
 
 
Le site de SDO.
 
Le site de SOHO.
 
Tout sur SDO sur votre site préféré.
 
Le Soleil en direct et zoomable.
 
 
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VU D'EN HAUT :.LE GRAND CANYON EN HAUTE RÉSOLUTION ! (15/05/2013)
Crédits: NASA /
 
C’est le célèbre explorateur Américain John Powell qui découvrit la grandeur en entier du Grand Canyon en 1869 et tout ceux qui y ont été ont trouvé fascinant les paysages qui s’offraient à eux.
 
Vu de l’espace le spectacle est encore plus grandiose.
 
 
 
Voici le spectacle qui s’offre aux yeux des caméras de Landsat.
 
Attention l’image originale est de très haute résolution (21MB) mais donne une multitude de détails pour ceux qui connaissent l’endroit, on y reconnaîtra aussi le petit aéroport de Grand Canyon et sa piste d’atterrissage.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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CASSINI –SATURNE : LE PLUS GRAND OURAGAN DU SYSTÈME SOLAIRE.! (15/05/2013)
(images : NASA/JPL)
 
 
Voici une vue spectaculaire en fausse couleur de l’ouragan du Pôle Nord de Saturne, dont nous avons déjà parlé.
 
On remarque très bien en pourpre l’œil du cyclone (2000km de diamètre), des nuages de basse altitude en orange et les jets streams en jaune vert.
 
Un deuxième vortex plus modeste est visible dans le coin inférieur droit de l’image.
 
Les anneaux de Saturne sont colorisés en bleu.
 
Images prises par la caméra grand angle de Cassini en proche IR.
 
Les couleurs sont aussi liées à la profondeur, si le rouge signifie profond, le jaune vert indique les altitudes les plus hautes.
 
 
 
Vue prise d’une distance de 419.000km.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Vidéo du vortex.
 
NASA Probe Gets Close-Up Views of Large Hurricane on Saturn
 
Gigantic Hurricane Spotted on Saturn
 
 
Une belle représentation de Saturne, ses anneaux et principaux satellites.
 
Les anneaux et satellites.
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS.:.POUR LA SCIENCE DE MAI. (15/05/2013)
 
 
Dans ce numéro, un très long article où les dernières découvertes de Planck sont bien expliquées.
 
Le satellite Planck : géomètre de l'Univers primordial
Les données du télescope spatial Planck sur le fond diffus cosmologique, le rayonnement le plus ancien de l'Univers, confirment les hypothèses principales du modèle du Big Bang avec une précision notablement supérieure à celle des expériences précédentes.
Alain Riazuelo
 
Les photons qui se propagent dans l'espace sont des témoins du passé, notamment de l'Univers primordial et des conditions qui y ont régné. Il est possible d'observer le rayonnement qui a été émis par l'Univers âgé de 370 000 ans, alors qu'il était plus dense et plus chaud, donc très lumineux.
 
 
 
Comme l'Univers est en expansion, cette lueur émise il y a plus de 13 milliards d'années s'est diluée et refroidie au cours du temps sans disparaître pour autant. Elle existe encore aujourd'hui, sous la forme d'un rayonnement froid et uniforme : le fond diffus cosmologique, écho du Big Bang et vestige de l'époque la plus violente de l'histoire de l'Univers.
Le télescope spatial européen Planck avait pour mission d'étudier le rayonnement de ce fond diffus cosmologique et d'en établir une carte avec une résolution jamais atteinte auparavant (voir la figure 1). En mars 2013, l'équipe qui analyse les données recueillies par le télescope a publié un nombre important de résultats. Les données dePlanck ont précisé les prévisions du modèle du Big Bang et permettent de tester certains scénarios décrivant les phénomènes qui ont pu se produire dans les premiers instants de l'Univers. Mais elles ont aussi...
 
- Le satellite Planck a enregistré les fluctuations de température dans le rayonnement du fond diffus cosmologique.
- L'analyse des fluctuations permet d'estimer avec précision la densité en matière ordinaire, en matière noire et en énergie sombre de l'Univers.
- Les données confirment certaines hypothèses du modèle du Big Bang, telle l'inflation, mais présentent quelques anomalies que les cosmologistes devront expliquer.
 
Et beaucoup d’autres rubriques passionnantes comme d’habitude :
 
La physique quantique en une minute ? C'est possible ! par Joël Chevrier et Julien Bobroff
Des clips vidéo de quelques minutes, qui vont à l'essentiel sans fioritures ni mises en scène sophistiquées : plusieurs exemples montrent que pour présenter la science moderne à un public assez large, cette méthode a du succès.
 
Les grappes de sphères collantes par Brian Hayes
Dans un tas de billes, quel est le nombre maximal de contacts que l'on peut former ? On connaît depuis peu la réponse... mais seulement pour moins de 12 billes !
 
Etc…
 
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :. LA RECHERCHE VOYAGE DANS LE FUTUR ! (15/05/2013)
 
 
couverture La Recherche n°475Voyage dans le futur
mensuel n°475 daté mai 2013 au prix de 6.20€
 
A quoi ressemblera la Terre dans 500 000 ans, 1 million d'années, 10 millions d'années ? Devons-nous nous attendre à une période de glaciation ? A une inversion des pôles magnétiques ? Et nous, Homo sapiens, comment allons-nous évoluer ? Aurons-nous encore des descendants, quel sera leur aspect ? Vivrons-nous encore sur Terre ?
 
On réserve souvent aux auteurs d’anticipation le privilège de répondre à ces questions. Pourtant, les scientifiques aussi savent faire des prévisions, et sur des bases fiables : l’observation des événements passés, leur compréhension et leur modélisation donnent beaucoup d’indices sur ce que sera le futur.
 
 
C’est ce que nous racontent climatologues, paléontologues et astrophysiciens dans ce dossier.
Nous découvrons en particulier que, bien que nous ne serons pas là pour les observer, les conséquences à long terme de nos actions actuelles sont loin d’être négligeables.
Découvrez également :
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Askap, le plus grand radiotélescope du monde.
Ainsi que toute l’actualité des sciences.
 
 
Numéro très intéressant qui donne une idée des évolutions futures des différentes technologies.
 
Le sommaire.
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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