LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 28 octobre 2015

  

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Sommaire de ce numéro :  

Le point sur les missions martiennes et NH : CR de la conférence SAF (Planétologie) du 17 Oct. 2015. (28/10/2015)

Mais où est donc passée l’antimatière ? : CR de la conférence SAF de MH Schune du 14 Oct 2015. (28/10/2015)

Les Astronomes et la lumière : CR de la conférence IAP de Pierre Léna du 6 Octobre 2015. (28/10/2015)

New Horizons :.Pluton et ses petites lunes. (28/10/2015)

New Horizons :.Des paysages inimaginables. (28/10/2015)

Comète : Du sucre et de l’alcool, c’est Happy Hour sur Lovejoy! (28/10/2015)

Géocroiseur : L’astéroïde d’Halloween ! (28/10/2015)

La Terre : Une rotation complète en image. (28/10/2015)

Rosetta :. L’eau, le carbone, l’azote terrestre ne seraient pas d’origine cométaire (28/10/2015)

Encelade :.Un survol en rase-mottes. (28/10/2015)

Kepler : Une mégastructure extra-terrestre ? (28/10/2015)

Le Soleil :.L’éruption solaire sans fin ! (28/10/2015)

COSPAR : 2ème Symposium, l’eau et la vie dans l’Univers. (28/10/2015)

Livre conseillé : À la poursuite des ondes gravitationnelles par P Binétruy chez Dunod. (28/10/2015)

Les magazines conseillés :.L’Astronomie sur la Relativité Générale, numéro en vente en Octobre et Novembre (28/10/2015)

Les magazines conseillés :.Pour la Science spécial sur la Relativité Générale Numéro de novembre 2015 (28/10/2015)

Une pièce de Théâtre : L’autre Galilée au Lucernaire. Commentaires. (28/10/2015)

 

 

 

NEW HORIZONS :.PLUTON ET SES PETITES LUNES. (28/10/2015)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

Cette semaine nous avons reçu des images de New Horizons concernant les petites lunes de Pluton.

 

Cette image est une composition montrant les 4 petites lunes par rapport à Charon.

Elles proviennent de la caméra LORRI.

 

Charon est la plus grande bien sûr avec ses 1212km de diamètre. Nix et Hydra ont des tailles comparables de l’ordre de 40km, tandis que Kerberos et Styx sont plus petites : seulement une dizaine de km.

 

Elles ont toutes les 4 une forme allongée, ce qui semble être une caractéristique des objets de la ceinture de Kuiper, croit-on.

 

 

 

La lune Kerberos (Cerbère en français, le chien gardien des enfers) apparaît plus petite que prévue due probablement à sa réflectivité plus grande (50%) que ce que l’on avait imaginé. Encore une surprise du monde de Pluton.

 

Elle semble aussi avoir une forme bilobée (un peu comme 67P Churyumov-Gerasimenko) dont le plus grand lobe ferait approximativement 8km et le plus petit 5km. Les scientifiques pensent qu’elle pourrait résulter de la formation de deux corps plus petits et qu’elle serait recouverte de glace d’eau.

Des mesures de la force gravitationnelle de cet objet indiquent aussi qu’elle est plus massive que ce que l’on croyait.

 

 

 

Les différentes orbites des principales lunes de Pluton (illustration : NASA)

 

 

Nix et Hydra ont été découvertes en 2005 par Hubble, quelques mois avant le lancement de New Horizons, en l’honneur de cette mission, leurs noms commencent par N et H.

Styx et Kerberos ont été découvertes (encore par Hubble) bien plus tard en 2011 et 2012.

 

 

 

 

La suite : comme annoncé la dernière fois, la prochaine cible a été déterminée (2014 MU69 ou PT-1 objet de 50 km) et la correction de trajectoire nécessaire effectuée ces jours ci. Elle était très longue : 25 minutes !

Cela devrait amener New Horizons vers son rendez vous situé à 1,6 milliards de km au-delà de Pluton.

4 manœuvres seront nécessaires en tout pendant les quelques semaines qui viennent.

 

 

L’équipe espère faire passer la sonde a seulement 12.500km de la surface de ce petit objet de la ceinture de Kuiper.

 

Arrivée: le 1er Janvier 2019.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Pluto's Small Moons Nix and Hydra par Space Daily.

 

New Horizons reveals Pluto's striking surface variations and unique moon rotations par Phys.org

 

Maneuver Moves New Horizons Spacecraft toward Next Potential Target

 

 

 

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NEW HORIZONS : DES PAYSAGES INIMAGINABLES ! (28/10/2015)

(Toutes images: crédit:  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute)

 

De nouvelles images détaillées (prises par LORRI) de Pluton et Charon sont disponibles, elles révèlent des formes bizarres et surprenantes sur un corps si éloigné du Soleil.

 

 

On voit ici dans la région Sputnik Planum, des rangées de trous imprimés dans la glace dont l’origine est inconnue.

Ils font en moyenne 100m de long et quelques dizaines de m de profondeur.

 

Sont-ils creusés par la sublimation de la glace d’azote ?

Leur alignement est aussi un mystère.

Sur cette photo qui représente 210km de large sur le terrain, les plus petits détails sont de 250m.

 

Pourquoi n’y a-t-il pas de traces de cratère d’impact dans cette région ?

 

 

 

 

 

Cette structure en forme de serpent comprend aussi ces fameux trous dans la surface de Pluton.

Est-ce aussi le résultat de sublimation ?

 

Certains ont trouvé des ressemblances avec les régions polaires de Mars, lorsque le CO2 s’évapore au printemps.

 

 

Une autre belle photo où l’on voit ces creux énigmatiques.

 

 

Encore une.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charon n’est pas en reste, on remarque de larges fissures qui ressemblent à celles de notre Lune.

 

 

C’étaient peut être des conduits de lave dans le passé ?

 

Autre vue intéressante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et la plus belle, du terrain mouvementé caractérisant Charon.

 

 

Tous les genres géologiques y sont représentés :

·         Canyon

·         Cratères

·         Failles

·         Éjectas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De façon générale, le nombre de cratères est lié à l’âge géologique du terrain, plus il y en a, plus le sol est ancien (au sens astronomique du terme bien sûr).

Par exemple sur Pluton, la zone baptisée Sputnik Planum (celle de la partie gauche du « cœur ») est très jeune géologiquement, puisqu’elle ne contient pour ainsi aucun cratère visible.

 

La datation d’un terrain basée sur les cratères n’est pas une science exacte.

 

L’influence des conditions d’illumination  est importante comme on le voit sur les photos suivantes, si le Soleil est haut dans le ciel, il y a très peu d’ombre et il est difficile de déterminer la topographie.

 

 

New Horizons est passé très rapidement (quelques heures), si bien que les conditions d’illumination sont similaires pour les zones situées sous la même latitude : celles du Nord ont le Soleil directement au dessus, celles plus équatoriales ne reçoivent le Soleil qu’en mode rasant. Cela a pour effet de rendre les cratères septentrionaux plus plats alors que les méridionaux ont l’air beaucoup plus prononcé.

 

Des scientifiques américains ont comparé les différents types de cratérisation sur Pluton et Charon.

On voit sur cet assemblage la comparaison suivant l’angle d’illumination l’aspect de différents cratères.

 

Credit: SwRI/Kelsi Singer

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

The Pluto system: Initial results from its exploration by New Horizons par l’équipe de New Horizons.

 

 

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COMÈTE : DU SUCRE ET DE L’ALCOOL, C’EST HAPPY HOUR SUR LOVEJOY ! (28/10/2015)

 

 

Afficher l'image d'origine

C’est le Capitaine Haddock qui va être content !

 

Une équipe internationale menée par des chercheurs français du CNRS et de l’Observatoire de Paris au sein du Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA et LERMA) annonce la première détection de l’alcool éthylique (C2H5OH) et du plus simple des sucres, le glycolaldéhyde (CH2OHCHO) dans la comète C/2014 Q2 (Lovejoy).

 

L’étude paraît dans la revue en ligne Science Advances, le 23 octobre 2015.

 

Je reprends en partie l’annonce officielle de l’Observatoire de Paris :

 

 

 

 

Découverte en août 2014 par l’astronome amateur australien Terry Lovejoy, la comète C/2014 Q2 vient des régions les plus froides du Système solaire à près de 1 000 unités astronomiques (UA) du Soleil. Elle est issue du nuage d’Oort, un réservoir de comètes situé aux confins du Système solaire.

 

À son passage au plus près du Soleil et de la Terre en janvier 2015, elle est restée visible à l’œil nu pendant plus d’un mois.

Depuis la comète Hale-Bopp en 1997, ce fut l’une des comètes intrinsèquement les plus actives à passer près de la Terre, éjectant plus de 20 tonnes de vapeur d’eau par seconde à son maximum d’activité.

 

 

Crédit & Copyright: Velimir Popov & Emil Ivanov (IRIDA Observatory)

 

Les comètes sont des vestiges de la formation du Système solaire qui ont conservé dans leurs glaces des informations sur la composition et les conditions physiques qui prévalaient dans la nébuleuse protoplanétaire, il y a 4,5 milliards d’années.

 

 

 

 

À l’approche du Soleil, leurs glaces se subliment et libèrent une atmosphère riche en molécules diverses, qui peut être sondée à distance grâce à des instruments au sol tels que le radiotélescope de 30 m de l’Institut de RadioAstronomie Millimétrique – IRAM, équipé de puissants systèmes de détection.

 

Précisément, des observations réalisées en janvier 2015 avec ce radiotélescope ont permis de quantifier la production de 21 molécules dans la comète Lovejoy, dont l’alcool éthylique et le glycolaldéhyde, toutes deux présentes avec des abondances relatives à l’eau respectivement de 0,12% et 0,02% .

 

 

« La quantité d’alcool éthylique qui s’échappe chaque seconde des glaces de la comète Lovejoy au périhélie correspond à celle contenue dans 500 bouteilles de vin !  », précise Nicolas Biver (voir photo), chercheur CNRS à l’Observatoire de Paris, premier auteur de l’étude.

 

Parmi les autres molécules détectées, plusieurs sont des molécules organiques complexes, comme l’éthylène glycol (utilisé comme antigel), le formiate de méthyle, l’acétaldéhyde (ou éthanal), la formamide, l’acide formique, et le formaldéhyde.

 

Ces molécules organiques ont une abondance relativement élevée, comparée aux abondances mesurées dans les régions de formation d’étoiles, ce qui est en accord avec une synthèse organique importante dans les régions extérieures de la nébuleuse protoplanétaire.

 

 

 

 

Graphique montrant les abondances par rapport au méthanol (CH3OH, alcool méthylique)

 

Celles mesurées dans les comètes Lovejoy et Hale-Bopp et, par comparaison, celles identifiées dans deux zones de formation d’étoiles.

 

Sont également représentées sur le graphique des simulations disponibles dans la littérature scientifique de synthèse organique se produisant dans des régions d’un disque protoplanétaire, situées à 30 et 100 UA de la proto-étoile centrale (Orion KL).

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette découverte intervient au cours d’une année déjà particulièrement riche pour la science cométaire, avec la mission Rosetta de l’Agence spatiale européenne qui étudie in situ la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko.

 

Un certain nombre des molécules détectées dans la comète Lovejoy ont été également identifiées à la surface de la comète 67P par les instruments de l’atterrisseur Philae (résultat publié dans la revue Science, le 31 juillet 2015).

 

Ces deux comètes ne proviennent pas du même réservoir : nuage d’Oort (à 10 000-100 000 UA du Soleil) pour Lovejoy, ceinture de Kuiper (à 30-50 UA) pour 67P. La comparaison de leur composition est donc très importante pour contraindre le lieu de formation de ces deux familles de comètes.

 

Les comètes ont certainement contribué à l’apport d’eau et d’autres composés sur Terre durant les premières centaines de millions d’années de son existence.

 

« La mise en évidence d’une complexité organique importante dans le matériau cométaire est un pas essentiel vers une meilleure compréhension des conditions qui prévalaient lors de l’apparition de la vie sur Terre. », précise Dominique Bockelée-Morvan, chercheur CNRS à l’Observatoire de Paris et coauteure de l’étude.

 

Les observations à l’IRAM ont été complétées par des mesures du dégazage de vapeur d’eau de la comète obtenues grâce au grand radiotélescope de la station de radioastronomie de l’Observatoire de Paris, à Nançay (Cher) et à l’observatoire spatial submillimétrique Odin sous coopération franco-suédoise.

 

 

Spectre des corps organiques de la comète C/2014 Q2 Lovejoy.

 

Mesures effectuées au radiotélescope de 30m de l’IRAM dans la bande 211-272 GHz en Janvier 2015.

 

Le spectre de l’alcool éthylique (ou éthanol), le fameux C2H5OH de nos cours de chimie, se trouve en haut à droite.

 

En tout on a trouvé 21 molécules organiques complexes différentes.

 

 

 

Les tableaux de résultats dans ce document pdf.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

De l'alcool et du sucre découverts dans une comète, article du Figaro.

 

It's happy hour on comet Lovejoy!, article du Daily Mail on-line.

 

Researchers catch Comet Lovejoy giving away alcohol, article de Science Daily.

 

 

 

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GÉOCROISEUR : L’ASTÉROÏDE D’HALLOWEEN. (28/10/2015)

 

La NASA (étude Pan-STARS, situé à Hawaï) vient de découvrir début Octobre de cette année 2015, un astéroïde devant passer près de la Terre pour Halloween, le 31 octobre, donc.

Ce géocroiseur, car il croise notre orbite, est qualifié du doux nom de 2015 TB145.

Mais pas de panique, ce ne sera même pas un frôlement puisqu’il passera à 500.000km de notre belle planète, soit approximativement un peu moins d’une fois et demie la distance Terre-Lune. Il frôlera la Lune d’ailleurs plus près que nous.

Son orbite est très inclinée sur l’écliptique (40°) et sa vitesse est énorme (35km/s). Cette vitesse d’ailleurs amène certains scientifiques à se poser la question de son origine, est-ce une ancienne comète, par exemple ?

On estime sa taille basée sur la luminosité à quelques centaines de m.

 

Néanmoins, ces passages sont assez rares pour qu’on puisse y prêter attention.

Mais aucun risque de collision terrestre n’est envisagé.

 

 

 

Il ne sera pas visible à l’œil nu, un télescope sera nécessaire pour le visualiser vers 18H (heure de Paris ou 17H GMT)

 

C’est l’objet le plus proche à nous frôler en attendant le passage de 1999 AN10 prévu pour 2027.

 

 

Son passage près de la Terre sera étudié avec précision, et la question fondamentale que l’on se pose : a-t-il une forme de citrouille (pumpkin an anglais) ?

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

NASA Spots the 'Great Pumpkin': Halloween Asteroid a Treat for Radar Astronomers

 

Tous les détails techniques de l’orbite.

 

La nouvelle à l’ESA.

 

 

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LA TERRE : UNE ROTATION COMPLÈTE EN IMAGES. (28/10/2015)

 

Vous vous rappelez certainement la vue fabuleuse d’un transit lunaire devant la Terre filmé par le satellite Deep Space Climate Observatory (DSCOVR) de la NASA, avec sa caméra Earth Polychromatic Imaging Camera (EPIC), caméra CCD de 4 Megapixel à bord de DSCOVR situé à 1,5 millions de km de la Terre à un point de Lagrange.

Ce satellite nous avait aussi fourni une vue de notre planète complètement éclairée mais, un seul hémisphère seulement, on y voyait la partie ouest des USA. C’était la première vue complètement éclairée de la Terre depuis  l’époque Apollo.

 

Maintenant, la séquence est complète, en effet on peut voir une rotation complète de la Terre entièrement éclairée.

 

Une partie de notre hémisphère vu par EPIC.

 

 

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Le sujet vu par nos amis de Universe Today.

 

Daily Views of Earth Available on New NASA Website.

 

Pour voir toutes les rotations de la Terre et la description des zones visualisées.

 

Your daily blue marble par le Daily Mail on-line.

 

 

 

 

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ROSETTA :. L’EAU, LE CARBONE, L’AZOTE TERRESTRE NE SERAIENT PAS D’ORIGINE COMÉTAIRE (28/10/2015)

 

 

Grâce à Rosetta, la comète 67P/Churyumov–Gerasimenko continue de livrer ses secrets

 

Plusieurs équipes de chercheurs français du LATMOS1, LPC2E2, CRPG3, LAM4, IRAP5 impliqués dans l’analyse des observations effectuées par les instruments embarqués à bord de la sonde Rosetta (ESA) nous révèlent l’absence de lien pour certains éléments chimiques entre notre Terre et les atmosphères cométaires.

Dans le même temps, des chercheurs de l’Observatoire de la Côte d’Azur ont montré que l’activité précoce de la comète est due aux fortes variations de température engendrées par les processus d’ombrage de la surface topographique.

Ces travaux sont parus dans les revues Science et The Astrophysical Journal Letters, 810 :L22

 

Voici le communiqué de l’INSU :

 

Froids et inactifs loin du soleil, les noyaux cométaires glacés se vaporisent à l’approche du système solaire interne, libérant sous l’effet des radiations solaires un flux de gaz et de poussières. La chevelure et la queue de la comète ainsi formées, la coma, les différencient alors des autres petits corps inactifs du système solaire : les astéroïdes.

 

L’eau, le carbone, l’azote terrestre ne seraient pas d’origine cométaire

 

L’instrument ROSINA développé par une équipe internationale sous la coordination de Kathrin Altwegg (Université de Berne, Suisse) et embarqué à bord de la sonde ROSETTA, analyse ainsi la composition des gaz de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko par spectrométrie de masse. Cet instrument permet l'analyse élémentaire et isotopique de ces gaz.

Les résultats montrent que la glace cométaire est riche en deutérium, avec un rapport Deutérium/Hydrogène trois fois supérieur à la valeur des océans terrestres, ce qui interdit une filiation directe entre ce type de comète et l'eau terrestre.

 

Par ailleurs, pour la première fois un gaz rare, l'argon a été détecté dans une coma cométaire, et ce, en grande quantité. Les gaz rares sont importants en tant que traceurs de l'origine et de l'évolution des atmosphères des planètes internes (Vénus la Terre et Mars). 

Cette mesure d'argon confirme pleinement que les éléments majeurs qui forment l'atmosphère terrestre et les océans (l'eau, le carbone, et l'azote) ne peuvent provenir de comètes de type 67P, et auraient été apportés par des astéroïdes riches en volatils. Par contre, elles suggèrent qu'une fraction importante des gaz rares sont d'origine cométaire (Marty et al., soumis).

 

Cet instrument a également mesuré en continu la composition de la coma (H2O, CO2, CO, N2...) et a montré son hétérogénéité chimique. Ces mesures permettent de mieux connaître les conditions de formation de la glace cométaire, dont sa température (autour de 30-40 K).

 

Comparaison entre la carte de variation de température (∆T/∆t)max à la surface de 67P durant la période de août-décembre 2014 et une image de 67P prise le 2 septembre 2014

 

(© ESA/Rosetta/Navcam/Bob King).

 

 

 

 

 

 

 

Une video correspondant à la variation de température (∆T/∆t)max à la surface de 67P durant la période de août-décembre 2014 peut être vue ici.

© Marco Delbo et Victor Ali-Lagoa/Observatoire de la Côte d'Azur.

 

 

L’imageur NAVCAM a révélé de façon inattendue que l’activité précoce de 67P, matérialisée par des jets de gaz et de poussières et encore mal comprise, se produisait principalement dans la zone concave du cou, entre les 2 lobes principaux (cf. Fig). Or, cette région est la moins exposée au Soleil et devrait être en moyenne plus froide, et donc moins propice à  la sublimation de la glace que les autres régions de la comète.

 

Pour comprendre ce paradoxe les chercheurs de l’Observatoire de la Côte d’Azur10 ont utilisé un modèle thermophysique prenant en compte la conductivité thermique et la topographie complexe de la comète pour calculer une carte de température de sa surface au cours de ses rotations.

Ce modèle leur a permis de mettre en évidence que la région du cou présentait entre août et Décembre 2014 les variations de température les plus rapides en réponse au processus d’ombrage par les terrains environnants.

Une nouvelle relation de cause à effet est donc mise au jour entre ces variations thermiques de surface et l’activité précoce de la comète.

 

Il a déjà été observé que des variations rapides de température peuvent induire de la fracturation à la surface des petits corps du système solaire. Les auteurs proposent dans cet article que le taux d’érosion de la surface de la comète, lié à cette fracturation thermique, soit plus élevé dans le cou qu’ailleurs.

Cette fracturation du matériau de surface permet la pénétration des radiations solaires plus en profondeur.

Ceci expliquerait pourquoi la région du cou révèle à l’analyse plus de glace que les autres régions et pourquoi elle est la principale source de gaz de la comète.

Plus généralement, ces résultats suggèrent que la fracturation par effet thermique (formation du régolite) doit être beaucoup plus rapide à la surface des corps sans atmosphère présentant des concavités importantes (formation d’ombre) que ne le prévoit les estimations actuellement disponibles.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Rapid temperature changes and the early activity on comet 67P/Churyumov-Gerasimenko

INTRODUCTION TO SPECIAL ISSUE of Science : Rosetta begins its Comet Tale

 

Detection of argon in the coma of comet 67P/Churyumov-Gerasimenko

 

 

 

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ENCELADE : UN SURVOL EN RASE-MOTTES. (28/10/2015)

Crédit images: NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute

 

Il y a quelques jours, la sonde Cassini a effectué son 20ème survol (le survol E20) de cette petite lune glacée de Saturne qu’est Encelade. Ce sera en fait la première des trois dernières visites de cette lune, les autres devant avoir lieu fin Octobre et fin Décembre et à beaucoup plus faible altitude. En effet le 28 Octobre, Cassini devrait survoler le Pôle Sud a seulement 50km de sa surface avec passage au dessus des geysers !! Ça nous promet de belles images !

En avant première on peut voir une animation du survol prévu.

 

Le survol a été effectué à 1868km du Pôle Nord de ce corps ; on voulait en fait savoir si le Pôle N est aussi actif que le Pôle Sud.

 

Encelade est intéressant à cause de son océan global situé sous la surface à quelques dizaines de km, nous l’avions évoqué il y a peu.

 

Se pourrait il qu’il y ait de la vie dans ce milieu aquatique ?

 

Les images brutes (raw en anglais) ont été mises en ligne par la responsable, Carolyn Porco.

 

En voici quelques unes.

 

 

 

Pôle N d’Encelade pris le 14 Oct 2015 à 6000km du sol. Paysage à fort contraste (j'ai augmenté le contraste lumineux), des craquelures au milieu de cratères. Image dans le visible (vert)

Image brute du Pôle N du 14 Oct 2015 avec les filtres CL1 (visible) et GRN (Vert)

 

 

Et encore deux :

 

Le bonhomme de neige d’Encelade, un ensemble de trois cratères, photographiés aussi le 14 Oct 2015 de 10.000km d’altitude. Filtre spécial UV centré sur 338nm. Vue sous un autre angle.

Image brute, même date, en visible avec filtres CL1 et CL2.

 

 

La NASA propose un film d’animation sur ce survol, il donne aussi un tas d’autres informations sur les échappements dans l’espace.

 

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Nouveau Survol de Encelade par Cassini par ça se passe là haut.

 

Les glaces d'Encelade comme vous ne les avez jamais vues par Sciences et Avenir.

 

Cassini’s Close Flyby of Enceladus Yields Surprising, Perplexing Imagery par nos amis de Universe Today.

 

Cassini Begins Series of Flybys with Close-up of Saturn Moon Enceladus de la NASA.

 

Closest Northern Views of Saturn's Moon Enceladus de la NASA

 

 

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KEPLER : UNE MÉGASTRUCTURE EXTRATERRESTRE ? (28/10/2015)

 

Tenez vous bien, il y a des gens sérieux qui pensent que l’on aurait peut être détecté dans les relevés de l’Observatoire spatiale Kepler, dédié à la recherche d’exoplanètes, la présence d’une structure « intelligente ».

 

Que s’est-il passé ?

 

Kepler est un fantastique découvreur d’exoplanètes, ces planètes tournant autour d’étoiles hors de notre système solaire.

Il en a déjà découvert des milliers, voir les archives du site qui vous racontent tous ses exploits.

La méthode de détection utilisée est bien connue de tous maintenant : le transit c’est-à-dire le passage d’une planète devant son étoile et la détection de la (très) faible absorption de luminosité (moins de 1%) caractéristique.

 

C’est ce qui s’est passé avec l’étoile KIC 8462852 (KIC = Kepler Input Catalog) mais les résultats sur quatre années d’observation ont été …bizarres.

 

KIC 8462852 est une étoile plus massive, plus brillante et plus chaude que notre Soleil, elle est située dans notre banlieue, mais à quand même 1500 années lumière de nous, donc invisible à l’œil nu.

 

Il se trouve que les absorptions de luminosité sont irrégulières et erratiques,  parfois 15%, parfois 22% et de façon non périodique. On s’en rend compte sur ce schéma extrait de la publication des découvreurs.

 

L’échelle horizontale est le temps à partir d’une date quelconque en jours, en vertical l’atténuation lumineuse.

 

On voit nettement les différentes absorptions.

 

 

Graphiques de Boyajian et al.

 

 

 

 

Évidemment différentes hypothèses ont été envisagées :

 

·         Ce ne sont pas des erreurs instrumentales toutes les vérifications ont été effectuées

·         Ce n’est pas une étoile variable à cause de la non périodicité

·         Ce n’est pas une planète, elle ne réagirait pas comme cela, il n’y a rien de périodique et l’absorption est énorme.

·         Ce n’est pas un disque de matière correspondant à des planètes en formation, l’étoile est trop vieille

·         Ce n’est pas un impact donnant naissance à de nombreux débris obscurcissant la lumière de l’étoile, car les poussières créées devraient émettre dans l’IR et cela n’a pas été détecté.

·         Ce n’est pas une comète circulant autour de l’étoile avec son nuage de gaz et perturbée par une étoile proche, mais là aussi on ne détecte par d’IR et puis qu’un tel nuage puisse absorber 22% de la lumière de son étoile, un facteur énorme, semble irréaliste.

 

Alors que reste-il ? Comme le disait Sherlock Holmes, quand toutes les hypothèses logiques ont été éliminées, il ne reste plus que les autres.

 

Et cette hypothèse que n’a pas énoncé l’auteur de l’article (Tabetha Boyajian de Yale dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society), mais dont d’autres se sont emparés : ce serait le signe d’une civilisation avancée extra terrestre qui aurait par exemple mis de gigantesques panneaux solaires en orbite et ce serait ceux-ci qui absorberaient la lumière de façon erratique.

 

Waouh ! Vous êtes toujours là ?

 

Certains pensent que ce n’est pas impossible, moi j’ai de sérieux doutes, mais en tant que scientifique ayant les pieds sur Terre, il ne faut rien rejeter d’emblé.

 

 

Alors pourquoi pas, il faudrait sacrifier des heures de radiotélescope pour « écouter » ce qui se passe dans cette région du ciel.

Les scientifiques du SETI (Search for Extra Terrestrial Intelligence) vont le faire !

 

Cela m'a fait penser à ce pauvre Schiaparelli, qui voyait sur Mars, ce qu’il voulait voir : des canaux ; le cerveau humain est fait d’une telle façon qu’il imagine des formes familières qui n’existent pas toujours ; par exemple des lignes pour Mars. Est-ce le cas ici ?

 

 

Mais on peut oublier une communication dans les deux sens : il faudrait attendre ….3000 ans, et ce que l’on voit n’existe plus très certainement.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Planet Hunters X.  KIC 8462852 – Where’s the flux?  L’article original.

 

SETI Institute Undertakes Search for Alien Signal from Kepler Star KIC 8462852

 

Kepler, l'étoile mystérieuse et la mégastructure extraterrestre, article du Figaro.

 

Did Astronomers Find Evidence of an Alien Civilization? De Phil Plait.

 

 

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Voir le film sur le champ de vision (Field of View) de Kepler.

 

Une vidéo générale sur la mission Kepler.

 

 

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LE SOLEIL :.L’ÉRUPTION SOLAIRE SANS FIN. (28/10/2015)

 

Les éruptions solaires (solar flares en anglais) durent généralement quelques minutes, c’est pour cette raison que cette éruption du 22 Octobre 2015 était exceptionnelle, elle a duré plus de trois heures !

 

Cette éruption est liée à la région active du Soleil AR 2434 que l’on voit représenter ce 22 Oct.

 

Les éruptions solaires sont classées en 3 catégories suivant la puissance de leur intensité rayons X (en W/m2):

 

 

 

C : commun (activité en n 10-6 W/m2)

M : modérée (ne cause que quelques perturbations radio) (activité en n 10-5 W:m2)

X : très énergétique (évènement majeur : peut perturber un pays entier) (activité en n 10-4 W/m2)

Chaque catégorie possède "n" sous catégories (correspondant au n de l'intensité), donc la plus dangereuse est celle avec le plus grand "n".

Un événement C5.9 signifie type C de 5,9 10-6 W/m2

 

En ce qui concerne notre longue éruption, elle n’était pas puissante, heureusement, c’était seulement une de type C4.4.

On peut voir une animation gif de celle-ci, que l’on retrouvera plus bas à la fin de la vidéo. Ces images proviennent du coronographe LASCO C2 de SOHO, notre avant poste solaire. La vitesse de la CME 800km/s !!!

 

Elle a propagé une très brillante éjection de masse coronale (CME) dans l’espace qui est arrivée sur Terre le 25 Oct.

 

Vidéo de cette éruption de très longue durée :

 

 

vidéo :

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Tout savoir sur les taches, CME, éruptions etc.. sur ce site.

 

 

Les infos sur la météo solaire chez Spaceweather.

 

La plus grande éruption solaire article du journal 20minutes.

 

 

 

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COSPAR : 2ème SYMPOSIUM SUR L’EAU ET LA VIE DANS L’UNIVERS. (28/10/2015)

 

Notre correspondante Paola Antolini nous informe  à propos du COSPAR Brésil 2015

 

Le 2ème Symposium  L’EAU et la VIE dans l’UNIVERS  se tient du 9-13 Novembre 2015,

Foz do Iguaçu  (Patrimoine Mondial de l’UNESCO) Brésil

 

LES INSCRIPTIONS SONT ENCORE OUVERTES !

 

Le  2ème Symposium du Comité Mondial de la Science Spatiale, le COSPAR est dédié à cette thématique   fondamentale : L ’EAU et la VIE dans l’UNIVERS. 

En pleine harmonie avec le génie du lieu – les Chutes d’Iguaçu sont  considérées parmi les 7 Merveilles de la Nature,  avec une portée d’eau 3 fois plus puissante que celle du Niagara –  un extraordinaire Comité Scientifique Mondial  a organisé un Symposium d’excellence, plaçant  l’Eau et la Vie à l’honneur entre Ciel et Terre.

Ce sujet de recherche si important  et interdisciplinaire  sera décliné en 8 sessions :

Dès origines de la Vie et les sources d’Eau et les molécules organiques à travers de l’Univers, de notre Système Solaire

Jusqu’aux ressources  en Eau de la planète bleue, la télédétection en bénéfice de la vie sur Terre. 

Il y aura  des séances plénières  et de séances dédiées aux  présentations de plus jeunes chercheurs (posters).

 

Exceptionnellement et pour la première fois dans l’histoire du COSPAR,  il y aura au même temps du Symposium un dialogue sociétal important  avec   la formation de 40 enseignants et professeurs brésiliens.

 

A la fois, selon la tradition du COSPAR il y a actuellement en cours, et cela pendant 2  semaines, jusqu’au 6 Novembre, un Séminaire de Formation pour les étudiants d’Amérique Latine - le Capacity Building Workshop , le CBW– http://cbw.cosparbrazil2015.org/ – avec 2 bourses octroyées pour les étudiants plus méritoires offertes par Eutelsat - http://www.eutelsat.com/fr/home.html

On peut voyager  le  samedi 7 Novembre au soir   : le vol de la TAM  est  très agréable  (800€ TTC avec CFA voyages, http://www.cfavoyages.fr/ )  pour découvrir un paysage naturel et scientifique étonnant et unique.

 

Paola Antolini 

Responsable COSPAR

Éducation et Culture Scientifique

 

lien vidéo.

 

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LIVRE CONSEILLÉ : À LA POURSUITE DES ONDES GRAVITATIONNELLES PAR P. BINETRUY CHEZ DUNOD. (28/10/2015)

 

 

Nous sommes habitués à observer la lumière des étoiles pour comprendre l’Univers.

Ce n’est pourtant pas la radiation la plus présente dans l’Univers mais c’est celle que nous avons d’abord identifiée car nos yeux sont des « détecteurs de lumière ».

Or l’Univers est mu par la gravité, non par la lumière.

C’est donc la radiation associée, appelée onde gravitationnelle, qui est de première importance pour comprendre le fonctionnement de l’Univers.

Tout récemment, les scientifiques ont réussi à mettre au point les premiers instruments qui leur permettront de détecter cette radiation. Ce livre, rédigé par un acteur important de cette science de pointe, décrit les techniques et les concepts à l'œuvre et raconte la course que mènent les laboratoires du monde entier pour comprendre cet Univers gravitationnel qui s’ouvre à nous.

 

Pierre Binétruy est un spécialiste bien connu, il est Directeur de recherche, au laboratoire Astroparticule et Cosmologie (APC), université Paris Diderot. Il collabore à la mission LISA.

 

 

 

 

Sommaire de cet ouvrage indispensable :

·         La nuit transfigurée.

·         La force gravitationnelle, cette inconnue (Galilée, Newton, Einstein)/Focus : Expérimenter la gravité.

·         D'une théorie de la gravité à une théorie de l'univers/Focus : Histoire de lumière.

·         Observer l'univers/Focus : L'univers vu de la galaxie d'Andromède.

·         Les deux infinis réconcilier l'irréconciliable ?/Focus : le Big Bang.

·         Les premiers instants de l'Univers : De l'inflation à la première lumière/Focus : la mission Planck.

·         Énergie sombre et vide quantique/Focus : Comment (se) représenter le vide quantique ?

·         Leçon des ténèbres : les trous noirs/Focus: Horizons.

·         La gravité se fait onde/Focus: Danse cosmique. 

·         "Voir" l'univers gravitationnel/Focus: la mission eLISA.

·         Vers quel futur ?/Focus : question de Temps. Glossaire

 

 

256 pages clairement illustrées  ISBN : 9782100721856     19€

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.L’ASTRONOMIE SPÉCIAL RG OCTOBRE NOVEMBRE. (28/10/2015)

 

La revue de la SAF, l’Astronomie a sorti pour Octobre de cette année un dossier spécial sur la Relativité Générale , il sera en vente aussi tout le mois de Novembre, pour couvrir les conférences organisées par Universcience, l’Observatoire de Paris et par la SAF au Palais de la Découverte et baptisées : 1915-2015, l’Odyssée de l’espace-temps.

 

 

La dernière conférence. JP Luminet était à la barre pour nous parler Relativité Générale et Big Bang.

 

 

 

Ce dossier spécial Relativité Générale contient les articles essentiels suivants :

·         Un siècle de Relativité Générale et au-delà par Jean Pierre Luminet, astrophysicien Obs de Paris et LAM : comment en est-on venu à dépasser la relativité.

·         La Relativité Générale, une théorie en avance sur son temps, par Jean Eisenstaedt Obs de Paris, organisateur des séminaires sur l’histoire de l’astronomie. Jean Eisenstaedt est le grand spécialiste sur l’histoire de la Relativité Générale et d’Einstein. Il nous explique le cheminement intellectuel de ce génie.

·         Trous noirs et trous de ver par Jean Pierre Luminet, les trous noirs imaginés au XVIIIème siècle sont devenus indissociables de la relativité. Ils peuvent aussi peut être permettre des raccourcis de l’espace-temps.

·         La théorie des cordes par Patrick Peter, astrophysicien IAP. Comment en est on arrivé à dépasser la Relativité Générale pour essayer de la rendre compatible avec la Mécanique Quantique ? Une des voies est la théorie des cordes.

·         La gravitation quantique à boucles par Carlo Rovelli, centre de physique théorique de Luminy (CPT), Aix Marseille. C’est une des autres grandes évolutions d’essai de la réunion de la Relativité Générale et de la Mécanique Quantique.

 

 

 

En plus de ces rubriques spéciales, on trouve des articles intéressants comme :

·         Homo Sapiens versus Robot Sapiens : quelle est la place de l’Homme et du robot dans l’espace ?

·         Toutes les nouvelles astro du mois

·         Un observatoire rénové à Saint Véran

·         Et les rubriques habituelles

 

Vient aussi de paraître le numéro de Novembre aussi très riche :

 

·         Toutes les dernières photos et commentaires sur Pluton et Charon

·         La nouvelle mission martienne InSight qui doit s’intéresser au sous sol de mars et équipé de sismomètres d’extrême sensibilité fournis en partie par la France.

·         Dossier complet sur la variation de la rotation terrestre

·         En histoire : le fabuleux destin de Marie Jeanne Harlay que je suis sûr peu d’entre vous connaisse.

·         En vue de la COP 21, l’ANPCEN en pointe dans le combat

·         Cadrans solaires : le cadran de Muno

·         Et les rubriques habituelles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chaque numéro : 6,20€

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE SPÉCIAL RELATIVITÉ GÉNÉRALE. (28/10/2015)

 

Einstein

 

Un numéro à avoir et à conserver ; il fait le point sur la théorie d’Einstein de façon très complète.

 

Voici l’édito de Maurice Mashzzl :

 

En décembre 2004, Pour la Science publiait un numéro spécial intitulé « L'ère Einstein ». C'était à l'occasion du centenaire de cette prodigieuse année 1905 où sont parus quatre articles du physicien qui ont marqué la science : un sur le mouvement brownien, un sur les quanta de lumière et l'effet photoélectrique, et deux sur la théorie de la relativité restreinte. Nous récidivons aujourd'hui pour marquer un second centenaire : en novembre 1915, Einstein mettait la dernière main à sa théorie de la relativité générale.

 

 

Deux numéros spéciaux en l'espace de dix ans consacrés à l'œuvre d'un seul homme, cela peut sembler beaucoup. Mais avec Einstein, ce n'est pas trop. Plusieurs bouleversements scientifiques lui sont associés, dont les plus saillants sont la relativité restreinte et la relativité générale. Selon cette dernière, la gravitation est la manifestation d'un espace-temps déformé – une théorie géométrique qu'un siècle d'expériences et d'observations a confirmée de façon éclatante. Sans la relativité générale, la cosmologie moderne et des pans entiers de l'astrophysique n'existeraient pas. Ni le GPS, d'ailleurs... Reste que cette théorie n'est pas le fin mot de l'histoire. Elle continue d'alimenter la science d'aujourd'hui et, par exemple, de nombreux chercheurs s'évertuent à lui trouver une version compatible avec la théorie quantique.

 

Einstein est devenu dès 1919 une célébrité et une icône de la science. Pas uniquement pour ses travaux scientifiques. Sa personnalité, son engagement citoyen et humaniste ont joué. Aurait-il été aussi célèbre et présent dans l'esprit collectif s'il avait vécu à l'époque actuelle ? Pas sûr, notamment parce que la recherche scientifique s'effectue aujourd'hui plutôt en équipe, sous la pression pour publier vite et souvent. Mais en tout cas, l'auteur d'une théorie aussi puissante et novatrice que la relativité ne passerait pas inaperçu.

 

 

Voici le sommaire des articles dédiés à la Relativité Générale :

 

 

SCIENCE ET SOCIÉTÉ

Pourquoi Einstein compte encore     par Brian Greene

Icône de la science aux yeux du grand public, Einstein a profondément marqué la physique et au-delà, jusqu'à nos jours. Et soixante ans après sa disparition, son génie et son influence gardent leur part de mystère.

 

PHYSIQUE THÉORIQUE

La relativité générale en douze questions    par Richard Taillet

Complexe, impossible à se représenter, incompatible avec la mécanique quantique... Difficile d'y voir clair quand on parle de la théorie de la relativité générale. Son centenaire est l'occasion de répondre aux questions les plus fréquentes sur le sujet.

 

HISTOIRE DES SCIENCES

Comment Einstein a réinventé la réalité   par Walter Isaacson

Albert Einstein a établi les équations de la relativité générale dans une période de difficultés personnelles, de tensions politiques et de rivalités scientifiques qui auraient pu lui coûter la gloire.

 

La portée de la relativité générale en images

Une représentation graphique des termes utilisés récemment dans les articles de physique révèle l'influence durable de la théorie centenaire d'Einstein.

 

PHYSIQUE

Une brève histoire du voyage dans le temps    par Tim Folger

Un cosmonaute russe a déjà fait un tout petit voyage dans le futur, mais aller dans le passé est plus problématique : cela impliquerait de passer par un « trou de ver », un tunnel spatio-temporel très hypothétique...

 

ASTROPHYSIQUE

Tester la relativité avec les trous noirs     par Dimitrios Psaltis et Sheperd Doeleman

La relativité générale n'a jamais été testée en présence de très forts champs gravitationnels, par exemple ceux qui règnent près d'un trou noir. Ce sera bientôt chose faite.

 

ASTROPHYSIQUE

À l'écoute des ondes gravitationnelles    par Damir Buskulic et Loïc Villain

Les ondes gravitationnelles prévues par la théorie d'Einstein attendent toujours une détection directe. Après un important programme d'améliorations, de grands interféromètres de plusieurs kilomètres de long vont tendre de nouveau l'oreille pour détecter la moindre vibration de l'espace-temps.

 

COSMOLOGIE

Au-delà de la relativité générale : « Une théorie quantique de la gravitation est nécessaire »    par Pierre Binétruy

La théorie de la relativité générale semble décrire la gravitation de façon satisfaisante, mais elle n'est pas une théorie quantique. C'est l'une des raisons pour lesquelles on cherche à la dépasser. Une tâche bien difficile...

 

 

COSMOLOGIE

Trois erreurs d'Einstein    par Lawrence Krauss

Tout le monde commet des erreurs. Certaines du génial physicien sont particulièrement instructives.

 

HISTOIRE DE LA PHYSIQUE

L'Univers à l'épreuve de la pensée    par Sabine Hossenfelder

Les expériences de pensée d'Einstein ont laissé un héritage durable et quelque peu mitigé. En effet, celles qui leur ont succédé soulèvent des questions difficiles à trancher empiriquement...

 

NEUROSCIENCES

Les tribulations du cerveau d'Einstein    par Brian Burrell

Après plus d'un demi-siècle de pérégrinations, le cerveau d'Einstein est aujourd'hui dispersé entre plusieurs institutions. Et l'on y traque toujours les origines de son génie.

 

Et les rubriques habituelles.

 

 

 

6,95€

 

 

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UNE PIÈCE DE THÉÂTRE : L’AUTRE GALILÉE. (28/10/2015)

 

 

Nous connaissons Galilée mathématicien, physicien et astronome de génie, qui dut lutter toute sa vie contre les dogmes d’une partie de l’église catholique et les préjugés de certains scientifiques. Nous connaissons, aussi grâce à la pièce de Bertolt Brecht, son procès et sa célèbre abjuration en juin 1632.

Les lettres sur lesquelles j’ai travaillé, écrites quelque vingt ans avant le procès, permettent de dévoiler un visage moins connu de Galilée : celui d’un homme passionné, avec ses aspirations, ses doutes, ses peurs, son orgueil et sa fierté… J’ai découvert un philosophe brillant, un précurseur, défenseur obstiné de la liberté de pensée.

D’une plume féroce et pleine de subtile ironie Galilée nous fait sourire, nous fait réfléchir, et au final nous lance un message de tolérance d’une actualité étonnante.

La dernière lettre présentée – adressée à Christine de Lorraine, grande-duchesse de Toscane - est une véritable mise en garde contre toute forme d’obscurantisme et d’intégrisme. Un témoignage puissant et troublant.

Galiée est né en 1564. Il est frappant de voir qu’en 2014, soit 450 ans plus tard, le combat pour une pensée libre est toujours d’une actualité criante. »

Cesare Capitani

 

 

Il transforme les lettres de Galilée en écriture théâtrale.

Ça se passe au théâtre du Lucernaire rue ND des Champs Paris, jusqu’au 28 Novembre.

 

Voici ce qu’en dit le principal interprète :

 

Après Caravage, peintre rebelle et sublime que j'ai porté sur scène dans Moi, Caravage , (plus de quatre cents représentations !), un autre personnage italien suscite mon intérêt. Galileo Galilei. Ce par hasard. En 2012, je suis invité au festival de la Correspondance de Grignan consacré aux Lettres de philosophes cette année-là. Un de mes proches me recommande alors la lecture des lettres de Galilée. J'ignore tout d'elles et je découvre    un philosophe. Sa plume féroce et ironique me fait sourire et réfléchir. Il y est question de liberté de pensée, de tolérance, de séparation entre science et religion… L'actualité du sujet me frappe ! J'ai envie d'en apprendre davantage sur le célèbre astronome. Je réalise que je le connais mal. Qui est en réalité cet homme, que les uns proclament père de la science moderne et que les autres traitent de lâche ? Lui, qui choisit l'abjuration face à la menace du bûcher, était considéré tantôt comme un génie, tantôt comme un intriguant roué. Il fut tantôt adulé, tantôt proscrit.

 

Au fil de mes recherches, Galilée se révèle drôle, passionnant, en prise à ses contradictions... L'envie me vient de faire œuvre théâtrale sur ce personnage complexe. Je me plonge dans sa vie privée et découvre un être original et subversif à la fois. Sa modernité me trouble.

Lentement, Galilée m'apparaît : je n'ai plus sous les yeux le portrait plat et figé d'un vieux monsieur sérieux et barbu, mais, au contraire, l'image tridimensionnelle d'un homme de chair et d'os, aux multiples aspects. Son intelligence se mêle à la peur, l'ambition à l'astuce, le courage à la naïveté... 

 

C'est cet homme que j'évoque dans mon spectacle. Je dévoile la personne et non le personnage, car. j'ai vu se dessiner la personne plutôt que le personnage. Un autre Galilée dont la trajectoire humaine ne peut en aucun cas se réduire à la célèbre phrase « Et pourtant elle tourne ! »

 

Cesare Capitan

 

 

 

 

Notre correspondante Paola Antolini a assisté à cette pièce et a été enthousiasmée.

 

Voir la fiche du spectacle avec explications.

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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