LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 4 Avril 2018    Point fort : Le JWST

       

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Prochaine conférence SAF. Le vendredi 13 Avril à 19H00 : « Vie intelligente dans l'Univers et le défi des voyages interstellaires.. » par N Prantzos Réservation à partir du 18 Février en cliquant sur la ligne réservation  (C’est COMPLET)

La suivante  le vendredi 18 Mai 19H00 « Les satellites naturels des planètes. Une variété étonnante ! » par JE Arlot astronome Obs de Paris, réservation à partir du 14 Avril 9H00 sur le site de réservation

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :     

Les objets géocroiseurs : CR de la conf Aéroclub de F. de F Deleflie du 23 Mars 2018 (04/04/2018)

Y a-t-il une Planète 9 dans notre SS : CR de la conf SAF d’A Doressoudiram du 16 Mars 2018 (04/04/2018)

Violence de notre Galaxie en gamma : CR de la conf IAP de M Lemoine du 6 Mars 2018 (04/04/2018)

Contingences et généricités : CR de la conf BdL de JP Bibring du 6 Mars 2018. (04/04/2018)

Cosmologie : Hommage à Stephen Hawking. (04/04/2018)

JWST :.Ça se précise, faisons le point ! (04/04/2018)

Station Spatiale Chinoise :.Retour non contrôlé ! (04/04/2018)

Curiosity :.2000 sols sur Mars ! (04/04/2018)

Space X :.Deux beaux succès consécutifs des Falcon 9! (04/04/2018)

Dawn :.Cérès géologiquement actif ! (04/04/2018)

Hubble :. Il détecte l’étoile la plus lointaine à ce jour! (04/04/2018)

Vu d'en haut :. Tokyo. (04/04/2018)

Livre conseillé :.L’ordre du Temps de C Rovelli chez Flammarion (04/04/2018)

Les magazines conseillés :.Pour la Science d’Avril (04/04/2018)

Les magazines conseillés :.Science et Vie d’Avril. (04/04/2018)

 

 

 

COSMOLOGIE : HOMMAGE À STEPHEN HAWKING. (04/04/2018)

 

 

Stephen Hawking est mort le 14 Mars 2018 (le jour de Pi, car en notation US le 14 Mars s’écrit 3/14 et le jour de la naissance d’Albert Einstein) à Cambridge à l’âge de 76 ans.

 

SH né en 1942 à Oxford, poursuit ses études à Cambridge où il obtient la chaire de mathématiques, qui fut celle de Newton.

 

On lui découvre très tôt, à 21 ans, une maladie dégénérative, la maladie de Charcot (appelée aussi sclérose latérale amyotrophique )et on lui donne trois ans à vivre.

Miracle, il va vivre 50 ans de plus, un corps prisonnier mais un cerveau libre.

 

Il va devenir une icône de la science moderne et apprécié par le public.

Il met la cosmologie et ses problématiques à la portée du public avec différents ouvrages. Il n’aura jamais le Prix Nobel !

Mais sa passion, ce sont les Trous Noirs.

 

Un trou noir est une région de l’espace-temps d’où les photons ne peuvent sortir.

La frontière (immatérielle) entre le TN et le reste de l’Univers est appelée Horizon des évènements (event horizon en anglais).

 

Un trou noir est un objet extrêmement simple et « lisse », ce que John Wheeler, fervent amateur d’expressions savoureuses, traduisit par : un TN n’a pas de cheveux ! (black holes have no hair !).

 

Mais les trous noirs, absorbant tout ce qui passe à leur portée, posent un problème : où passe l’information lorsqu’une particule tombe dans un TN ? Et notamment que se passe-t-il avec son entropie ? Le TN ne peut pas diminuer d’entropie, ce serait contre le second principe de la thermodynamique (l’entropie ne peut qu’augmenter !!). Alors ?

 

C’est là que notre ami Stephen intervient.

En 1972, il montre d’abord que la surface délimitée par l’horizon du TN ne peut pas décroitre et que cette surface est une mesure de l’entropie du TN (avec l’aide de J Bekenstein).

Mais alors si le TN possède une entropie qui augmente (donc en accord avec le second principe) cela signifie qu’il possède une température et par conséquent qu’il rayonne de l’énergie.

 

Mais rien de ne peut sortir d’un trou noir ! Où est l’erreur ?

 

Stephen Hawking nous indique en 1975 que les TN ne sont pas complètement noirs, ils émettent un rayonnement (qui va s’appeler rayonnement de Hawking) correspondant à des températures très très faibles (de l’ordre de 10-8K). Il y a « évaporation » du TN.

Ceci est rendu possible grâce aux fluctuations quantiques du vide.

Le vide est un endroit qui est tout sauf vide!

Il y a en permanence, création de paires particules/antiparticules. Elles vont se recombiner et se créer en permanence.

 

http://www.planetastronomy.com/special/2016-special/11mai/clip_image024.jpg

 

Illustration : Le diagramme ci-contre illustre une explication de l’effet Hawking. Il se crée en permanence des paires particule/antiparticule qui s’annihilent au bout d’un temps très court : des fluctuations quantiques du vide. Il est illustré sur le schéma par les flèches oranges.

 

Il est possible qu’une paire particule/antiparticule se forme de part et d’autre de l’horizon d’un trou noir (en gris) ; il est donc possible qu’une des particules puisse échapper au champ gravitationnel tandis que l’autre reste prisonnière (flèches bleues).

 

 

(Tiré de la présentation d’A Perez)

 

 

 

 

 

Mais il existe une question fondamentale liée à ce phénomène d’évaporation ; que devient l’information ?

 

D’après les dernières théories, l’information ne serait pas perdue mais non accessible !

Elle pourrait être sous forme d’un hologramme (surface de n dimensions stockant des informations de données de n+1 dimensions)   situé sur la surface du trou noir !

Au début, Hawking pensait que l’information disparaissait à jamais, violant ainsi toutes les lois physiques, mais récemment il admit qu’il s’était trompé, l’information devait être conservée ; même de façon aussi complexe qu’un hologramme.

 

 

Il n’a pas réussi à mettre au point une théorie du Tout c’est-à-dire à combiner la Relativité Générale et la Mécanique Quantique.

 

Signalons qu’une de ses grandes idées était la conquête du système solaire pour sauver l’humanité !

 

 

Nous l’avions vu en 2006 à la BNF lorsqu’il avait participé à un séminaire de cosmologie et où il donna une conférence. En voici quelques photos :

 

 

 

 

Ses obsèques auront lieu le 31 Mars à la Great St Mary’s Church de l’Université de Cambridge à côté du Gonville and Caius College où Stephen travaillait.

 

Les cendres de Stephen Hawking devraient être enterrées près des tombes d’Isaac Newton et de Charles Darwin à l’Abbaye de Westminster.

 

Godspeed Stephen !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Hubert Reeves s’exprime sur la mort de SH.

 

Qu’est ce que la maladie de Charcot par Le Monde.

 

La longévité de Stephen Hawking, un mystère pour la science par Sciences et Avenir

 

Le rayonnement de Hawking : CR de la conf SAF (Cosmologie) de J Fric du 13 Mai 2017

 

Trous Noirs et Grav Quant à boucles : CR conf SAF avec Al. Perez du 11 Mai 2016

 

Le top 5 des découvertes de SH par Futura Sciences.

 

 

La longévité de Stephen Hawking, un mystère pour la science par Sciences et Avenir

 

 

À lire ou à relire : Livre conseillé :. Les trous noirs par L Susskind ou la guerre des savants (en anglais le titre est : The blackhole war »)

 

 

 

 

 

 

 

 

JWST :.ÇA SE PRÉCISE FAISONS LE POINT !. (04/04/2018)

 

 

File:JWST decal.svg

Après de nombreux accidents de parcours, augmentations de budget et reports de lancement répartis sur près de 30 ans, le successeur direct de Hubble, le télescope spatial James Webb (du nom du célèbre administrateur de la NASA de l’époque Apollo), un projet mené dans le cadre d’une coopération internationale associant la NASA, l’ESA et l’Agence spatiale canadienne, semble être bien sur les rails.

 

Le lancement, reporté plusieurs fois, est maintenant prévu en 2020 d’après les toutes récentes nouvelles de la NASA.

 

 

 

 

JWST sera lancé par une Ariane 5 ECA de Kourou, et placé au point de Lagrange L2 du système Terre-Soleil (à 1,5 millions de km de la Terre).

Pourquoi si loin ? (rendant pour le moment toute réparation impossible). Pour des questions thermiques ; plus près il nécessiterait un système cryogénique de refroidissement plus poussé que celui prévu, qui est un refroidissement principalement passif.

De plus il sera ainsi loin de toute pollution lumineuse notamment IR.

 

Durée de vie prévue : 5 à 10 ans, due à la consommation d’ergol toutes les 3 semaines, pour maintenir l’orbite.

 

 

 

 

LE WEBB EN UN COUP D’ŒIL.

 

 

LE JAMES WEBB SPACE TÉLESCOPE (JWST)

Type

Télescope spatial en IR

Mission

L’univers froid, les premières galaxies, les exoplanètes…

Qui ?

NASA, ESA et ASC (Canada)

Dimensions

22m x 14m x      masse 6,2t

Point de Lagrange L2 à 1,5 millions de km de la Terre

Visibilité

0,6 à 28 µ (un peu de visible et IR)

Miroir

Diamètre 6,5m (Hubble : 2,4m) en Be/Or Focale : 131m

Resolution

0,1 arcsec

Temperature

La plupart des instruments 50K, por MIRI : 6K

Instruments

4 : NIRCam , NIRSpec, MIRI et FGS/NIRISS

Coût (estimé !)

10 Milliards $

Maitre d’œuvre

Northrop-Grumann et sous-traitants comme Ball, Lockheed…

Lancement (estimé !)

Mai 2020 après de nombreux reports.

 

 

 

 

QUELLE EST SA MISSION ?

 

C’est le plus grand satellite envoyé dans l’espace à ce jour.

 

 

Plus grand, plus performant que Hubble dont il est théoriquement le successeur, il devrait grâce à sa vue dans le domaine infra rouge de 0,6 à 26 microns (rappel : visible de 0,4 à 0,8  et Hubble : 0,2 à 2,4 donc un peu dans les UV et un peu dans l’IR) nous permettre d’appréhender les premières formations de galaxies, 300 millions d’années après le Big Bang.

L’infra rouge est un domaine correspondant aux objets froids de l’Univers, c’est-à-dire qu’il peut pénétrer les poussières entourant les galaxies dans les disques proto planétaires afin d’étudier ceux-ci.

 

Crédit : NASA

 

 

 

 

D’autre part, due au décalage vers le rouge, c’est le télescope idéal pour ces galaxies lointaines et les premières étoiles.

C’est l’Univers profond qui est à sa portée maintenant.

 

 

Mais sa mission ne s’arrête pas là ; il devrait aussi être capable de « voir » des exoplanètes de type rocheux ainsi que d’analyser leurs atmosphères. Et notamment les plus proches de nous comme le système Trappist découvert il y a peu et qui semble fort intéressant.

De plus il pourrait aussi s’intéresser à Mars.

 

Son miroir est trois fois plus grand que celui de Hubble (6,5m contre 2,4m) donc plus lumineux.

L’ensemble du Webb fait 22m par 14m et a une masse de 6,2t.

Le budget complet de JWST a fortement évolué et devrait finalement se situer un peu en dessous de 10 Milliards de $ !

 

http://www.planetastronomy.com/special/2012-special/27jul/chalon5.jpg

C’est John Mather, du GSFC, le prix Nobel de physique qui est le responsable scientifique de ce télescope.

 

 

C’est un spécialiste de la cosmologie et il a reçu avec son collègue George Smoot, le prix Nobel de Physique en 2006 pour sa contribution à l’étude du bruit de fond cosmologique (CMB) grâce aux mesures du satellite COBE.

 

 

Première lumière attendue du Webb, deux mois après sa mise à poste.

 

 

 

 

 

 

LE TÉLESCOPE DANS SON ENSEMBLE

 

Ball Aerospace, célèbre firme connue pour ses succès de missions spatiales (Deep Impact etc..) est le principal sous-traitant du télescope spatial JWST (James Web Space Telescope), dont le maître d'œuvre est Northrop Grumman.

 

Il opèrera dans l'Infra Rouge. Pourquoi ?

Hubble a déjà défriché le chemin dans le domaine visible et le Webb s’intéresse principalement au domaine lointain, donc touché par le décalage vers le rouge et l’infrarouge. Les étoiles et planètes en formation sont situées au centre de nuages opaques de poussières et de gaz et seul le rayonnement IR permet de les pénétrer.

Il devrait aussi s’intéresser aux exoplanètes et aux signes de vie possible sur celles-ci. Il devrait permettre de « voir » certaines exoplanètes.

 

 

 

Voici une vue du télescope spatial James Webb, on reconnaît dans la partie supérieure le miroir primaire constitué de 18 miroirs hexagonaux (3 groupes de 6 miroirs) et le miroir secondaire.

 

 

L'ensemble constituant le télescope (OTE = Optical Telescope Element).

Derrière le miroir primaire se trouve la baie d'instruments (ISIM =Integrated Science Instruments Module) la partie inférieure contient les protections solaires (sunshield) qui sont 5 membranes fines de polyester chargées de garder le reste du télescope à des basses températures.

 

Illustration : NASA/JWST

 

 

 

 

Le côté Soleil et Terre se trouve bien entendu du côté opposé aux miroirs, donc vers la partie inférieure de l'image. Ces écrans servent donc bien à protéger le télescope et ses précieux instruments de la chaleur solaire.

Sous les panneaux de protection se trouvent un jeu de panneaux solaires repliés pour la fourniture d’énergie.

 

 

 

 

 

 

Le miroir primaire et les protections solaires sont de très loin supérieurs à ce que la coiffe d'une fusée peut contenir, aussi un système astucieux de pliage a été mis au point afin qu'un déploiement sans problème dans l'espace se produise.

 

 

Illustration : NASA/JWST

 

 

JWST plié comme un origami dans la coiffe d’Ariane.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le déploiement obéit à une procédure bien précise, qui est celle-ci en simplifiée :

 

Animation vidéo du déploiement dans l’espace :

 

vidéo :

 

 

 

LES MIROIRS.

 

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Comparaison des miroirs de Hubble et du JWST

Les 3 types de segments

 

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Les différents segments du miroir primaire recouverts d’or pour favoriser la détection d’IR Crédit: NASA/Ball Aerospace/Tinsley

Comparaison des fenêtres de détection des trois principaux télescopes spatiaux américains

 

 

 

 

 

Le miroir primaire fait 6,5m de diamètre et est constitué de différents segments hexagonaux identiques en Béryllium de 1,3m de diamètre, chacun pesant environ 20kg. Le Béryllium se déforme très peu et en plus c’est un métal très léger (densité 1,8). Par contre il difficile à usiner et toxique. Chaque segment de ce miroir a été recouvert d’un dépôt ultra fin (120nm !) d’or par évaporation, afin d’assurer la bonne réflexion de la lumière IR reçue. Ce dépôt est recouvert lui-même d’une fine couche de SiO2 (du verre) pour protection. Masse du miroir seul : 625kg.

Ils sont construits par Ball Aerospace & Technologies Corp., Boulder, Colorado

Les miroirs élémentaires doivent être jointifs le plus possible, et ce ne peut être accompli qu’à l’aide d’un système développé à cet usage et appelé Primary Mirror Alignment and Integration Fixture effectuant ses positionnements par pointée Laser.

Chaque segment possède sur sa face arrière six actuateurs permettant de modifier légèrement sa surface et sa courbure pour compenser certains effets indésirables et permettre une mise au point parfaite.

On voit ici ce bras en train de manipuler un segment pour le mettre en place avec les autres.

Crédit NASA/ Chris Gunn.

 

Les miroirs sont montés sur une structure très solide en composite de carbone.

 

 

 

 

 

 

 

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Signalons que les miroirs sont mobiles dans une faible latitude afin de compenser certaines erreurs de mise au point.

Le miroir complètement monté dans la salle blanche du GSFC à Greenbelt (Maryland).

 

Crédits: NASA/Chris Gunn

 

Le système comprend aussi deux autres petits miroirs afin d’amener l’image dans le plan focal.

 

On dit que ce télescope serait si précis qu’il permettrait de voir une abeille sur la Lune et d’en mesurer sa chaleur (c’est principalement un télescope IR).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE PARE SOLEIL. (BOUCLIER THERMIQUE)

 

Comme le télescope s’intéresse particulièrement aux objets IR, il va falloir que la température des capteurs et de l’électronique ne produise pas de chaleur détectable. Il faut donc refroidir cet ensemble capteurs-électroniques. C’est le rôle du bouclier thermique.

 

IL faut maintenir une température pour la plupart des capteurs de l’ordre de 50K.

Ce refroidissement est assuré par différentes couches de polymères (pliables bien sûr aussi) de 22m de long et 12m de large.

Ce parasol de 300m2 est large comme un court de tennis. Il assure un refroidissement passif de la partie mesure de 50K. Certains instruments nécessitent un refroidissement cryogénique supplémentaire pour bien fonctionner.

 

 

Chaque couche de polymère (Kapton –de Dupont de Nemours- revêtu d’Alu pour la conductibilité électrique, afin d’éliminer toute électricité statique !) est plus froide que la couche inférieure, le vide entre les couches étant un excellent isolant thermique.

Le Kapton peut tenir à des écarts de température énormes : -269°C à +400°C !).

 

 

Ces 5 couches sont beaucoup plus efficaces qu’une seule couche plus épaisse. De plus elles sont toutes (légèrement) différentes en taille et épaisseur.

 

Ces couches sont résistantes, mais ne sont pas à l’abri d’un percement à cause d’une micrométéorite, c’est pour cela qu’un processus spécial de fusion entre différentes parties des polymères évite un déchirement à partir de ces point de rupture.

 

C’est la société NeXolve qui assemble les couches de polyester.

 

Photo : test des différentes couches chez Northrop Grumann, on remarque les différentes soudures luttant ainsi contre l’augmentation de la taille d’une déchirure.

Crédit NG

 

 

 

 

 

 

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Structure du pare soleil et nature des différentes couches. D’après “Status of the JWST sunshield and spacecraft” proceedings aug 2016.

VDA : Vapor Deposited Alu (Alu déposé sur le revetmt)

Le pare soleil chez Northrop où les 5 couches protectrices sont tendues pour la première fois.

 

 

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Le bouclier thermique de test  déployé pour la première fois chez Northrop Grumman  cliché NASA

Principe de la protection contre le soleil ; 5 couches d’isolants réfléchissent la chaleur.

 

Le bouclier est toujours situé face au Soleil de manière à ce que le télescope soit toujours « à l’ombre ».

 

Le déploiement du parasol a été particulièrement bien étudié et vérifié afin qu’il s’effectue correctement, sinon la mission est compromise.

 

 

 

 

LES INSTRUMENTS.

 

Le JWST possède principalement 4 instruments :

 

 

En ce qui concerne les instruments, voici un tableau résument leur domaine d’utilisation en longueur d’onde.

 

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2018/03/clip_image026.jpg

Les 4 instruments (Near-InfraRed Imager and Slitless Spectrograph [NIRISS], Near InfraRed Camera [NIRCam], Near InfraRed Spectrograph[NIRSpec], et Mid-Infrared Instrument [MIRI]) offrent une complémentarité d’utilisation.

 

 

La structure qui supporte notamment ces instruments s’appelle l’ISIM (Integrated Science Instrument Module).

 

L’ISIM est partagée en 3 régions :

 

 

 

 

 

La camera NIRCam (Near Infra Red Camera):

 

NIRCam est la caméra principale grand champ de JWST dans le domaine du proche IR, de 0,6 à 5 microns.

C’est aussi un élément essentiel pour permettre l’alignement du miroir primaire grâce à son analyseur de front d’onde.

Elle a été conçue par l’Université d’Arizona et la société Lockheed Martin.

 

Cette caméra comprend deux modules redondants de 2,2x2,2 arcmin séparés de 44 arcsec.

Chaque module se répartit les longueurs d’onde entre 0,6 et 2,3 pour l’un (SW=short wavelengths) et 2,4 à 5 microns pour l’autre (LW=long wavelengths).

 

Chaque détecteur du SW arrive sur 4 CCD de 2040 par 2040 pixels.

Pour celle du LW la lumière est dirigée vers un seul CCD.

 

Cinq filtres permettent de sélectionner les gammes de longueurs d’onde voulues.

 

Un mode coronographe est aussi disponible.

 

 

 

 

 

 

La NIRCam est particulièrement bien adaptée à l’étude de la formation des premières galaxies et amas ; la formation des premières étoiles, et à l’étude des exoplanètes et KBO.

 

 

Vue d’ensemble de la NIRCam Le chemin optique de la NIRCam est particulièrement complexe

Dernière phase de test de NIRCam chez Lockheed

 

 

 

 

 

Le NIRSSpec (Near Infra Red Spectrograph) :

 

Un des instruments les plus importants est celui fourni par l’ESA, le NIRSpec conçu pour détecter le rayonnement émis par les premières étoiles et galaxies qui se sont formées au début de l’existence de l’Univers, quelque 300 millions d’années après le Big Bang.

Le spectrographe décompose le rayonnement infrarouge de ces objets lointains en fonction de ses différentes couleurs, générant ainsi un spectre qui fournira aux scientifiques des données capitales sur la composition chimique, les propriétés dynamiques, et l’âge de ces objets, ainsi que sur la distance qui les sépare de la Terre. Le NIRSpec sera capable d’observer simultanément pas moins de 100 de ces objets. Il fonctionne dans la gamme de 0,6 à 5 microns. La sélection des objets s’effectue à l’aide de micro-volets.

La technologie des micro volets (microshutters en anglais) qui sont de très fines ouvertures de l'épaisseur d'un cheveu qui devraient permettre au télescope de voir des objets à des distances encore jamais atteintes. Le rôle de ces micro volets est de masquer la lumière parasite d'objets non désirés situés au premier plan.

 

 

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Réseau de microshutters, il y en aura 4.

vue rapprochée des micro volets

Crédit NASA/Chris Gunn.

 

Ces microshutters en silicium sont un développement du Goddard Space Flight Center (GSFC), Greenbelt, Md, USA. Chaque volet est entouré d'une boucle magnétique qui servira à l'ouvrir ou le fermer.

Il y a 62.000 micro volets chacun mesurant 100 par 200 micron.

Ces volets sont arrangés en quatre réseaux identiques de 171 lignes par 365 colonnes, ils laissent passer la lumière vers le détecteur IR de 8 millions de pixels. Ils devront fonctionner à 40K.

 

Procédure pour prendre une photo avec ce système : on va d'abord à partir de télescope terrestre prendre une photo du coin du ciel à étudier, ensuite on va créer un masque avec ces microvolets qui ne laissera passer que la lumière des objets intéressants qui ira ensuite vers le détecteur. Cette philosophie est valable car ce télescope a un grand champ de vision et que donc ses observations peuvent contenir des millions de sources lumineuses. Ces microvolets vont donc aider à bloquer la lumière des objets perturbateurs.

Harvey Moseley est le PI des microvolets au GSFC, d'après lui cette technologie devrait nous permettre d'aller plus loin (dans le temps) dans la détection d'objets, car les objets les plus brillants (les plus proches) seront masqués, procurant ainsi un gain en sensibilité de la détection.

 

 

 

 

Le spectro imageur MIRI (Mid Infra Red Instrument):

 

Comme son nom l’indique, il s’intéresse plus particulièrement au domaine de l’IR moyen (5 à 28 microns), il est dédié à :

 

C’est une coopération Europe/USA dont la part européenne est dirigée par l’ESA. Le CEA (Irfu) participe activement au développement de l’imageur MIRIM de cet ensemble.  Il a 3 modes d’observation : imagerie, coronographie (différents masques) et spectro basse résolution.

La France s’est particulièrement intéressée à MIRIM, l’imageur de MIRI.

 

 

La coronographie (mise au point par le célèbre Bernard Lyot) est une technique permettant d’atténuer fortement la lumière d’un objet brillant pour permettre l’observation de son environnement (le Soleil pour sa couronne, une étoile pour ses exoplanètes etc..).

Le LESIA a mis au point une nouvelle génération de coronographes, appelés coronographes de phase à 4 quadrants ou QPM (Four-Quadrant Phase Masks) très performants.

 

Les détecteurs du MIRI nécessitent un refroidissement aux alentours de 6K ; un refroidissement cryogénique doit s’ajouter au refroidissement passif. Ce refroidissement cryogénique a plusieurs étages utilise de l’Hélium en circuit fermé.

 

Image Northrop Grumann

Le refroidissement cryogénique (cryocooler) est fourni par Northrop Grumman, plusieurs étages aboutissent enfin à une boucle JT (Joule/Thomson) permettant d’atteindre les 6K. En régime 6K il ne consomme que 20mW.

 

 

 

En plus de l’imageur, un spectromètre à grand champ est prévu (MRS).

 

 

 

 

 

 

LES TESTS AVANT LANCEMENT.

 

 

On a appris des erreurs de la mise en service de Hubble (légère anomalie de conception du miroir), c’est la raison pour laquelle des tests organisés par des sociétés indépendantes utilisant des procédures différentes, ont été prévus et se sont déroulés depuis plusieurs années.

Ces nombreux tests intermédiaires ont donc eu lieu, mais attachons nous seulement aux derniers tests généraux avant expédition en Guyane.

 

Le test final de l’ensemble télescope sans le pare-soleil mais accouplé à l’ISIM (ensemble baptisé OTIS), a eu lieu pendant trois mois, 24 heures sur 24, au centre spatial Johnson à Houston dans l’immense chambre à vide A datant de l’époque Apollo.

 

Cette chambre refroidie et sous vide a été légèrement modifiée depuis la glorieuse époque de la conquête lunaire. Notamment le système de refroidissement a été amélioré (Hélium au lieu d’Azote liquide) afin d’atteindre les 37K (-236°C) simulant ainsi les conditions spatiales du télescope. Quelques semaines sont nécessaires pour descendre en température, idem pour retourner à l’ambiance..

C’est le plus grand banc de test cryogénique du monde : 16,8m de diamètre, 27,4m de haut, la porte a un diamètre de 12m et pèse 40 tonnes !

 

Une salle blanche attenante garantit le degré de propreté requis.

Les tests ont été un succès, une équipe française avait d’ailleurs participé à ces tests.

Photo : sortie de OTIS à la fin des tests cryogéniques à Houston

Crédit : NASA/Chris Gunn.

 

 

 

 

 

Le déploiement du pare soleil aussi été testé complètement chez Grumann ; les 5 couches ont été dépliées et séparées suivant la procédure qui doit se produire dans l’espace. Ce test a pris plusieurs jours comme cela devrait être le cas en orbite. Le test sur Terre est compliqué par la présence de la gravité, il a fallu supporter l’ensemble des couches sur une structure prévue.

 

Le déploiement du pare soleil nécessite l’action d’une centaine de micromoteurs qui doivent être déclenchés suivant un ordre bien précis.

 

Crédit: Northrop Grumman/Alex Evers

 

 

 

Une autre photo intéressante de ce test.

 

Une fois ces tests effectués avec succès, OTIS a été envoyé chez Grumann en Californie pour être associé au pare-soleil et former ainsi l’ensemble JWST.

Arrivée en Février 2018 en Californie pour assemblage prévu Septembre 2018 et expédition à Kourou fin d’année.

 

 

 

 

 

CONCLUSION.

 

Le télescope James Webb est effectivement d’un nouveau type complètement novateur, mais d’une complexité extrême due au fait de sa taille qui nécessite un pliage ultra sophistiqué.

 

Le déploiement dans l’espace est un processus, lui aussi complexe où la moindre vis ou goupille de travers rendrait la mission finie avant d’avoir commencée.

Signalons aussi que ce qui avait été l’avantage de Hubble (la proximité terrestre permettant des opérations de dépannage) est pour le JWST un inconvénient vue son éloignement.

 

C’est un pari risqué pour la NASA qui joue sa crédibilité encore une fois.

Toute la communauté scientifique espère que tout se passera sans problème.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Les vidéos les plus intéressantes :

 

 

Intro à la mission

 

Animation du déploiement de l’ensemble dans l’espace par Northrop. Superbe.

 

La NASA divulgue une vidéo de 65 MB (donc lourde) sur le déploiement et sur la fabrication des miroirs en Béryllium.

 

Test du déploiement du pare soleil en juillet 2014 chez Northrop (une version plus courte)

 

Vidéo du placement du télescope dans la cuve de Houston et alignement des miroirs.

 

Une autre vidéo en timelapse du placement dans la cuve de Houston.

 

Les vidéos sur le JWST que l’on peut télécharger de la NASA.

 

 

 

Les sites Internet.

 

L’actualité du JWST sur votre site préféré.

 

Le site de JWST à la NASA.

 

JWST (James Webb Space Telescope) par Earth Observatory. Très complet.

 

The beginnings of everything…The James Webb Space Telescope par John Mather

 

James Webb Space Telescope User Documentation

 

Sunshield layers fully integrated on NASA's James Webb Space Telescope par NeXolve

 

The Amazing Anatomy of James Webb Space Telescope Mirrors par le GSFC

 

NASA Webb Telescope Mirrors Installed with Robotic Arm Precision par la NASA

 

Quelle quantité de ciel le JWST peut-il voir?

 

100 fois plus puissant que Hubble, le télescope spatial Webb sera lancé en 2018 par Sciences et Avenir

 

The sunshield of JWST par le GSFC

 

Questions et réponses concernant le Webb.

 

 

 

Sur les instruments:

 

Science Opportunities with the Near-IR Camera (NIRCam) on the James Webb Space Telescope (JWST)

 

NIRCam for the James Webb Space Telescope

 

NIRSPEC – the near-infrared spectrograph on JWST par l’ESA

 

MIRI Cryocooler par la NASA

 

MIRI Overview

 

MIRI : une caméra infrarouge à bord du JWST par le CEA (IRFU)

 

NASA Helps Space Telescope Camera "Squint" for a Better View of Galaxies

 

MIRI sur le télescope spatial JWST par le LESIA

 

L’instrument MIRI au GSFC

 

Northrop Grumman MIRI Cryocooler

 

L’ISIM au CEA/CNES

 

 

Sur les tests:

 

Johnson Space Center’s Chamber A

 

La Vacuum Chamber A du Johnson Space Center de la NASA à Houston

 

Tests au Centre Spatial Johnson

 

James Webb Space Telescope Sunshield Test Unfolds Seamlessly

 

 

 

 

 

 

 

STATION SPATIALE CHINOISE :.RETOUR NON CONTRÔLÉ ! (04/04/2018)

 

Ce lundi 2 Avril 2018, la station spatiale chinoise (Tiangong 1) est rentrée dans l’atmosphère après un long suspense, elle s’est finalement dispersée au-dessus du Pacifique Sud.

On se posait beaucoup de questions car, apparemment elle n’était plus contrôlée depuis près de deux ans.

 

Elle avait été mise en orbite en septembre 2011 et remplacée par une autre plus performante, Tiangong 2 en 2016.

 

Tiangong 1, 10m de long, 3m de diamètre, 8 tonnes tournait toujours autour de la Terre, mais progressivement elle perdait de l’altitude due aux quelques molécules d’air présentes même à son altitude orbitale (370km).

Quand elle approchera des 150km, le mouvement s’accélérera de plus en plus, jusqu’à la fin définitive.

 

Le danger est infime car en principe tout ou presque brûle dans l’atmosphère et même si des débris devaient retomber sur Terre, n’oublions pas, la Terre ….c’est la mer à 66% ! Je crois qu’il n’y a jamais eu de blessé par un quelconque débris spatial sur Terre.

 

 

 

L’institut Fraunhofer en Allemagne a réussi à photographier radar la station avant sa disparition.

 

 

Une autre photo. (2 photos différentes mises sur la même image)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a aussi réussi à prendre une photo et un film de la désintégration au-dessus du Pacifique.

 

 

Vidéo : clic sur l’image.

 

 

Crédits : capture Youtube / ViralVideoLab

 

 

 

 

 

Une animation sur YouTube par le même Institut.

 

 

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Tiangong-1 uncontrolled return – disposal corridor was over Pacific Ocean

 

Tiangong-1: China space lab's return approaches

 

Tiangong-1 Reentry par Aerospace

 

Vidéo : La station spatiale Tiangong-1 s’est désintégrée au dessus-du Pacifique offrant un beau spectacle

 

Farewell, Tiangong-1: Chinese Space Station Meets Fiery Doom Over South Pacific par Space com

 

L’astronautique chinoise sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

 

 

CURIOSITY :.2000 SOLS SUR MARS! (04/04/2018)

Photos: © NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

Fin Mars 2018, le rover Curiosity fêtait ses 2000 sols (journées martiennes 24H et 40min) à la surface de Mars.

L’INSU a publié un communiqué à ce sujet que je reprends en partie :

 

 

Après près de 6 ans d’exploration du cratère Gale, le robot Curiosity de la NASA passe le cap des 2000 sols à la surface de Mars. Une telle longévité a permis à Curiosity de mettre en évidence que les conditions essentielles à l’émergence de la vie étaient réunies par le passé sur Mars. Les équipes françaises du CNRS et des universités françaises, qui opèrent quotidiennement les instruments ChemCam et SAM en collaboration avec le CNES, ont apporté une contribution essentielle aux découvertes de Curiosity.

 

Retour sur quelques faits marquants de la mission.

 

Depuis août 2012, le rover Curiosity explore la surface de Mars et a parcouru plus de 18 km dans le cratère Gale.

Il vient de franchir une crête riche en oxyde de fer au cours de son ascension du Mont Sharp, une montagne qui culmine à 5 km au-dessus du fond du cratère. Tout au long de son trajet, Curiosity a caractérisé de nombreux dépôts sédimentaires, souvent invisibles depuis l’orbite et qui sont témoins d’érosion fluviale, lacustre ou éolienne. Ces observations ont permis d’établir que Mars fut dans le passé une planète habitable. En escaladant les pentes du Mont Sharp, Curiosity étudie maintenant l’histoire de cette habitabilité, probablement vieille de plus de 3 milliards d’années.

 

L’instrument ChemCam est utilisé quasi-quotidiennement. Grâce à son laser de puissance, Il mesure la composition des roches de Mars sans les toucher de 2m à 7m du rover. Il détecte de nombreux éléments chimiques qui nous racontent la genèse de ces roches et leur transformation dans le temps.

Il est à l’origine de plusieurs découvertes importante pour la connaissance de la géologie de Mars et son potentiel biologique : découverte de roches comparables aux continents primitifs terrestres ; détection de veines minérales témoignant d’une activité aqueuse sous-terraine prolongée ; catalogage des sources de sédiments ; surveillance de l’abondance d’eau et de gaz carbonique dans l’atmosphère. À ce jour, les pilotes de Curiosity ont activé plus de 550 000 fois le laser de ChemCam sur Mars, 17 000 points de mesure ont été obtenus, ce qui constitue une bibliothèque de composition sans précédent sur Mars à ce jour.

 

L’instrument SAM est utilisé pour caractériser la composition moléculaire des sols et des roches, collectés à l’aide du bras articulé du robot, ainsi que de l’atmosphère. Le plus gros instrument de Curiosity est donc bien moins souvent utilisé que ChemCam avec « seulement » quelques dizaines de mesures de la composition atmosphérique, et une douzaine d’échantillons solides caractérisés.

Mais de par ses caractéristiques, SAM est le seul instrument à avoir mis en évidence la présence de perchlorates (oxydants puissants) et de nitrates dans les roches sédimentaires analysées. De plus, il est le premier à avoir détecté la présence de matière organique sur Mars, 40 ans après la première tentative opérée par les sondes Viking, dans des échantillons d’argiles prélevés dans le plancher du cratère. Enfin, les mesures SAM ont permis de détecter la présence de méthane dans l’atmosphère, dont la présence interroge son origine du fait de sa faible durée de vie théorique dans les conditions de surface de Mars.

 

ChemCam et SAM sont programmés en alternance avec leurs partenaires américains depuis le FIMOC (French Instrument Mars Operations Center) au CNES Toulouse. Les commandes des activités ChemCam et SAM sont validées et transmises au JPL qui les envoie vers Mars. Le FIMOC traite aussi les données techniques venant de Mars et s’assure du bon fonctionnement de l’instrument. Les données scientifiques sont analysées par de nombreux laboratoires français et internationaux.

 

En 2020, le rover américain Mars 2020 et celui de l’Europe Exomars 2020 devraient venir soutenir les recherches menées grâce à Curiosity avec à leurs bords respectifs : l’instrument SuperCam, héritier de ChemCam, et l’instrument MOMA, héritier de SAM nous permettant ainsi de pousser plus avant nos analyses des environnements martiens au cours de l’histoire de la planète et leur potentiel quant à l’apparition éventuelle de vie.

 

 

À cette occasion la NASA publie une mosaïque d’images montrant le Mont Sharp en entier vu de Curiosity.

Le Mont Sharp est situé au milieu du cratère Gale (qui fait 150km de diamètre approx), on pense qu’il s’est formé en présence d’eau à divers époques de la vie martienne. Les couleurs ont été rendues de telles façons qu’elles correspondent à ce que verrait un humain sur place placé dans des conditions de luminosité terrestre.

 

 

 

Mosaïque prise par Curiosity en regardant vers le Mont Sharp, destination ultime du robot.

On a surligné en blanc une zone contenant des argiles que les scientifiques veulent absolument explorer.

On rappelle que la plupart des argiles se forment en milieu aqueux.

Images prises par la Mastcam sol 1931 en Janvier 2018.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Mars Curiosity Celebrates Sol 2,000 par SpaceRef

 

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

 

SPACE X :.DEUX BEAUX SUCCÈS CONSÉCUTIFS DE FLACON 9! (04/04/2018)

 

Deux lancements parfaitement réussis pour la firme d’Elon Musk.

 

Le lancement de 10 satellites de la constellation Iridium le 29 Mars 2018 de Vandenberg en Californie et quelques jours plus tard, le 2 Avril 2018, de Cape Canaveral, la mission CRS14 de ravitaillement de l’ISS.

 

Pour ces deux lancements les fusées étaient recyclées, pour CRS14 même la capsule Dragon était recyclée.

 

 

Lancement Iridium :

 

SpaceX a parfaitement lancé le cinquième groupe de satellite Iridium (10 satellites !).

75 satellites de la constellation devraient être lancés par SpaceX.

 

 

Le lanceur (une Falcon 9) avait déjà servi lors du lancement d’une mission Iridium en Oct 2017. Après recyclage elle a été réutilisée pour ce lancement.

 

 

Photo : 10 satellites Iridium en train d’être montés sous la coiffe de la Falcon 9 (crédit Iridium)

 

 

 

 

 

 

Pour de ce lancement on ne prévoit pas de récupérer le lanceur, mais par contre il était prévu de récupérer la coiffe avec un filet monté sur un bateau.

Mais l’attrape au vol n’a pas réussi ! Le parachute s’est mis en torche.

La première récupération réussie de la coiffe a eu lieu en Mars 2017.

La récupération de la coiffe participe à la réduction des coûts de lancement.

 

 

Une partie de la coiffe qui flotte d’une récupération précédente (Photo E Musk)

Le bateau de récupération (baptisé Mr Steven) et son filet. (photo E Musk)

 

 

Le déploiement des 10 satellites s’est parfaitement passé.

 

Le lancement d’Iridium 5 sur YouTube : https://youtu.be/mp0TW8vkCLg

 

 

Deux lancements réussis par SpaceX ce week-end : CRS-14 (vers l'ISS) et Iridium-5 par Newt Impact

 

Iridium mission par SpaceX.

 

Launch timeline for Iridium’s fifth launch with SpaceX par Spaceflightnow. Nombreuses photos.

 

Iridium NEXT-5 satellites ride to orbit on SpaceX Falcon 9 par Nasaspaceflight.com

 

SpaceX completes sixth successful launch of 2018 par CNBC

 

 

 

Mission CRS14 vers l’ISS :

 

Donc le 2 avril, lancement réussi de la mission cargo CRS14 (Commercial Resupply Service) à partir du site de Cape Canaveral.

Elle emporte près de 3 tonnes de matériel et denrées pour l’ISS.

Notamment un instrument devant être monté à l’extérieur de l’ISS (Columbus), ASIM (Atmosphere-Space Interactions Monitor) pour étudier les décharges électriques de la haute atmosphère.

 

Le lanceur était le lanceur de la mission CRS12 (aout 2017) recyclé après récupération, et la capsule Dragon était elle aussi recyclée de la précédente mission CRS8 (avril 2016).

 

Le lancement en vidéo : https://youtu.be/BPQHG-LevZM

 

Photo : crédit NASA

 

 

 

 

 

 

 

 

L’amarrage à l’ISS a eu lieu avec succès le 4 Avril.

 

 

 

On voit ici la capsule Dragon quelques instants avant l’amarrage. (Photo NASA)

 

 

 

 

 

 

Il n’y aura pas de récupération du premier étage cette fois.

 

 

SpaceX CRS-14 Dragon heading toward ISS after successful Falcon 9 launch

 

Storm hunter launched to International Space Station par l’ESA

 

New Research Heading to Space Station Aboard 14th SpaceX Resupply Mission par Spaceref

 

Dragon CRS14 webcast par SpaceX

 

Here’s How SpaceX is Planning to Recover Rocket Fairings: a Boat With a Net Called Mr. Steven

 

 

 

 

 

DAWN :.CÉRÈS GÉOLOGIQUEMENT ACTIF ! (04/04/2018)

Image crédit: toutes images : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA

 

 

La sonde Dawn de la NASA est toujours active autour de Cérès, elle vient de prouver que cette planète naine est dynamique et continue à évoluer (à l’échelle humaine !).

 

De nouvelles études ont mis au jour de nouveaux dépôts de glace à sa surface ainsi que de carbonate de sodium en certains endroits. Toutes ces observations ont été conduites par le VIR (Visible and IR mapping spectrometer)

 

On sait que l’instrument VIR a trouvé précédemment de la glace d’eau dans une douzaine de sites, mais la nouvelle étude indique une grande augmentation de l’abondance de glace sur les parois N du cratère Juling, cratère de 20km de diamètre, se trouvant dans la partie S de Cérès et presque tout le temps dans l’ombre.

C’est la première détection directe d’un tel changement sur Cérès d’après l’auteur principal de l’article A. Raponi de l’IAPS de Rome.

 

Ceci semble produit par le fait que Cérès est sensible aux phénomènes saisonniers, en effet on entre en été sur Cérès, et cela déclenche l’évaporation de vapeur d’eau de la sub surface (des geysers) qui se recondense sur les pentes froides du cratère.  

 

On pense de plus en plus que sous la croûte de Cérès (approx 40km) se trouverait un océan d’eau liquide contenant sels et peut être des composés organiques, et qui serait sensible aux variations climatiques.

On pense qu’un tiers de Cérès serait de l’eau ou de la glace d’eau, rendant cette planète naine comme un des corps les plus « humides » de notre Système Solaire.

 

Ce même réchauffement peut aussi être la cause de glissements de terrains sur les parois.

 

 

La paroi Nord du cratère Juling est dans une ombre pour ainsi dire permanente, et l’instrument VIR y a détecté de la glace d’eau sur cette paroi.

 

Les observations les plus récentes ont montré aussi une augmentation de cette couche de glace.

 

On remarque aussi sur le fond du cratère des traces d’écoulements de glace et de roches.

 

Photo: NASA

 

 

 

 

 

Une deuxième étude (aussi de l’IAPS) avec d’autres observations indiquerait qu’une douzaine de sites riches en carbonate de Sodium auraient été découverts dans certains endroits comme Oxo Crater et Ahuna mons. Ceci vient en supplément à ce qui avait été découvert précédemment sur le cratère Occator.

 

 

 

On voit ici la plus haute “montagne” de Cérès, Ahuna Mons (4000m) où l’on a trouvé du carbonate de Sodium représenté en rouge pour les plus fortes concentrations et en jaune ou vert pour des concentrations plus faibles.

 

 

L’image du haut est une représentation 3D de cette montagne.

 

 

 

 

Crédit: NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA/ASI/INAF

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA Dawn Reveals Recent Changes in Ceres' Surface

 

Bright Areas on Ceres Suggest Geologic Activity

 

Nature, formation, and distribution of carbonates on Ceres

 

De l’activité à la surface de Cérès par Radio Canada.

 

 

 

Dawn blog

 

Où est dawn?

 

Site de la mission au JPL.

 

Site de la mission à la NASA.

 

On peut visualiser sur cette animation l’orbite de DAWN dans notre système solaire lors de ces deux visites d’astéroïdes.

 

Galerie d’images.

 

 

 

 

HUBBLE :.IL DÉTECTE L’ÉTOILE LA PLUS LOINTAINE À CE JOUR ! (04/04/2018)

Crédit photos : NASA/ESA.

 

Une équipe internationale d’astronomes ont utilisé les mesures de Hubble pour détecter l’étoile la plus éloignée de nous jusqu’à présent. C’est une étoile géante bleue très chaude, elle est située à « seulement » 4,4 Milliards d’années après le BB (4,4 Ga) c’est-à-dire approximativement à 9 Gal de nous !

Le record précédent a été pulvérisé, car l’étoile la plus lointaine était située à seulement 90 millions d’al, en effet on ne peut plus voir d’étoiles plus loin avec nos instruments actuels, sauf quand la physique s’en mêle avec l’effet de lentille gravitationnelle.

 

C’est une découverte qui s’est faite par hasard, on étudiait en fait des supernovae dans l’amas de galaxies baptisé MACS J1149+2223 et un des astronomes s’est aperçu un jour de 2016 qu’une étoile était apparue sur une des photos alors qu’elle n’y était pas sur une photo plus ancienne (de 2011).

Après cogitation et calculs, l’équipe en conclue qu’il s’agit d’une étoile et qu’elle ne peut être vue que grâce à un effet appelé « lentille gravitationnelle » produit par une énorme masse de matière (ici l’amas ) qui joue le rôle de lentille et qui amplifie ce qui se trouve derrière elle.

Dans notre cas se trouvait cette étoile qui a été localisée comme étant à 9 Gal de nous et qui avait 10 fois la masse de notre Soleil.

 

Mais il y eut un deuxième effet de lentille, car dans cet amas se trouvait en son centre une étoile très massive qui a encore amplifié la lumière de derrière pour arriver à un facteur d’amplification de 2000 !

 

 

Image composite de cette découverte.

À gauche image de l’amas prise par Hubble.

Le carré indique où se trouve l’étoile en 2016.

Les images de droite, en haut position de l’étoile en 2011 et en bas en 2016.

 

Crédit:

NASA & ESA and P. Kelly (University of California, Berkeley)

 

 

 

Cette étoile a été baptisée MACS J1149+2223 LS 1 ou plus simplement « Icare ».

On pense qu’elle est de type « B » et qu’elle a une température de surface de l’ordre de 12.000K approx et qu’elle serait « jeune » quelques dizaines de millions d’années. Bien entendu, actuellement, elle a disparu, étant donné que les étoiles massives ont une vie très brève.

 

Explication de l’effet de lentille gravitationnelle.

 

 

 

 

 

 

Image : NASA/HST

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vidéo expliquant la découverte :

vidéo :

 

 

 

 

 

 une autre vidéo :   https://youtu.be/GrSHzdE5zbQ

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hubble uses cosmic lens to discover most distant star ever observed

 

L’étoile la plus éloignée de la Terre a été détectée par Hubble

 

Des Suisses découvrent l'étoile la plus lointaine

 

Les lentilles gravitationnelles : CR de la conf SAF par D Valls-Gabaud du 13 Janv 2016

 

 

 

 

Le dossier Hubble sur ce site.

 

 

 

 

 

VU D'EN HAUT :.TOKYO. (04/04/2018)

 

 

Le satellite Copernicus 2A de l’ESA est passé au-dessus de Tokyo, la capitale du Japon et a pris une photo de cette gigantesque cité en HR.

 

 

 

La région de Tokyo abrite près de 38 millions de personnes, à ce jour la plus grande agglomération du monde.

 

La baie de Tokyo est située dans la partie inférieure droite de la photo.

 

 

 

Image prise le 8 Mai 2017

 

 

 

Crédit  ESA,CC BY-SA 3.0 IGO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.L’ORDRE DU TEMPS DE C. ROVELLI CHEZ FLAMMARION. (04/04/2018)

 

Un nouveau livre de Carlo Rovelli est toujours un évènement.

C Rovelli nous pose la question fondamentale : qu’est-ce que le Temps ?

 

Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture :

 

Dans ses Sept brèves leçons de physique, Carlo Rovelli confiait : qu'une question avait guidé sa vie de chercheur : la nature du temps. Se hissant sur les épaules d'Isaac Newton, d'Albert Einstein, de Stephen Hawking et de bien d'autres, il nous livre enfin ses découvertes dans ce livre majeur. Le temps est au cœur d'un étrange mystère.

Tel un flocon de neige qui fond lorsqu'on s'en saisit, il s'est progressivement délité sous les assauts de la science : on sait dorénavant que le temps s'écoule plus lentement en plaine qu'en altitude ; qu'à l'échelle des étoiles et des planètes, il varie d'un point à l'autre, tandis qu'il ne "passe" pas au niveau microscopique.

 

 

Que reste-t-il de tangible dans ces décombres ? Et comment construire une théorie du temps qui colle à notre perception, mais aussi à l'analyse des philosophes et aux fulgurances des poètes ? Voilà le défi brillamment relevé par Carlo Rovelli au fil des pages. Emerge alors un paysage d'une beauté inouïe où, pour la première fois, le temps retrouvé surgit de façon naturelle... Carlo Rovelli est physicien, auteur avec Lee Smolin de la théorie de la gravité quantique à boucles. Il est directeur de recherche au CNRS à Marseille. Ses Sept brèves leçons de physique (Odile Jacob, 2015) ont été traduites en une trentaine de langues et se sont vendues à plus d'un million d'exemplaires.

 

 

ISBN-13: 978-2081409200     Prix : 21€

 

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE D’AVRIL.

 

 

 

Édito par Maurice Mashaal : Froid extrême pour un nouveau départ

 

Notre planète n’a pas toujours joui d’un climat clément. On sait par exemple qu’elle subit, pour des raisons de nature astronomique, des cycles de périodes glaciaires et interglaciaires de quelques dizaines de milliers d’années. Mais dans un passé fort reculé, deux ou trois épisodes beaucoup plus extrêmes se sont produits.

 

Ainsi, comme l’expliquent dans ce numéro les géophysiciens Pierre Sansjofre et Guillaume Le Hir, il y a environ 650 millions d’années, la planète a vraisemblablement été recouverte de glace pendant plusieurs dizaines de millions d’années.

 

 

 

À cet épisode dit de la Terre boule de neige sont associées deux grandes questions. La première porte sur le déroulement de cette ère de froid extrême – de l’ordre de –60°C! et sur les mécanismes qui lont fait survenir, puis disparaître. Le récit que font nos deux auteurs de l’élaboration de la théorie de la Terre boule de neige montre à quel point nos connaissances sur cette question ont progressé depuis 1950, année où l’hypothèse d’un englacement global a été avancée pour la première fois.

 

Ce récit a une autre vertu, celle d’illustrer que le savoir scientifique se construit par de constants allers et retours entre théorie et observations ou expérimentations. C’est une banalité, mais elle est utile à rappeler à l’ère des fake news et des théories complotistes: comprendre comment fonctionne la science aide à distinguer entre ce qui relève de la croyance et ce qui relève de la connaissance.

 

La seconde grande question liée à l’épisode de la Terre boule de neige est celle de la vie: comment les organismes de l’époque, essentiellement unicellulaires, ont-ils survécu? Et pourquoi, à lissue de cette ère glaciaire extrême, la vie a-t-elle connu un essor spectaculaire? Ce paradoxe est encore mal élucidé. Mais nos deux auteurs offrent quelques premières réponses…

 

Les sujets à retenir :

 

Le paradoxe de la Terre boule de neige

 

A la recherche de la Terre boule de neige en Namibie

 

Tess et Cheops : traquer l’ombre des exoplanètes

 

Indiana Jones au Bureau des longitudes

 

 

Et toutes les rubriques habituelles.

 

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCE ET VIE D’AVRIL.

 

 

 

 

Encore un numéro très intéressant de ce magazine dont vous pouvez consulter le sommaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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