Mise à jour le 25 Septembre 2012
EXPOSITION JD CASSINI baptisée :
« L’Astronome du Roi et le satellite »
Observatoire de Paris
VISITE DE LA SAF 21 Septembre 2012
 
 
Photos : JPM. pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution peuvent m'être demandées directement ; toutes les photos ont été déposées ICI et sont à votre disposition).
 
Les photos sont disponibles à tous sur ce site de Picasa.
 
 
L’exposition Cassini ne se visite pas tous les jours, il faut se renseigner auprès de l’Observatoire.
 
LA SALLE DES INSTRUMENTS.
 
 
 
 
 
L’Observatoire de Paris organise cette année une exposition dédiée à Cassini et à son siècle, elle sera visible jusqu’au 21 Dec 2012.
 
 
La SAF a obtenu une visite de cette exposition commentée par un spécialiste.
 
Photo : le groupe dans la salle du rez de chaussée qui contient une grande partie des écrits et instruments de l’époque Cassini.
Au centre en arrière plan : Quart de cercle utilisé par Picard pour la mesure de la terre en 1671.
 
 
 
 
 
 
Passons en revue quelques unes de ces pièces rares :
 
 
 
Journal par JD Cassini de l’observation de la comète de 1682 (Halley) à l’Observatoire de Paris
Cahier des leçons d’Astronomie professée
à Bologne par JD Cassini
 
 
 
Découverte de deux nouvelles planètes autour de Saturne par JD Cassini en 1673. (Pendant le passage par la tranche des anneaux de 1672)
 
Ce sont Japet et Rhéa, il remarque d’ailleurs que Japet pourrait avoir une face beaucoup plus sombre que l’autre, ce qui est vrai.
 
En 1684 il en découvrira deux autres : Téthys et Dioné.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Notre guide, Nicolas Lesté-Lasserre nous donne tous les détails de cette époque glorieuse.
 
 
 
 
 
Le Roi charge l’Observatoire de mesurer précisément les côtes de la France. (vers 1663)
Ouvrage de Jean Picard 1671
Voici le résultat de Cassini et de ses collègues : en noir les nouveaux relevés en traits fins les anciens !
La France a diminué !
 
En 1669, Louis XIV fait venir JD Cassini (qui est à ce moment de nationalité Italienne) à Paris, prendre la direction du nouvel Observatoire. Sa première mission : une carte précise de la Lune.
 
 
 
La célèbre carte de la Lune de JD Cassini peinte par Jean Patigny.
(la Lune a un diamètre de 53cm sur le dessin original de la RAS).
 
Il y a quelques détails très particuliers à propos de cette carte ; à part le cœur tracé dans la Mer de la Sérénité ; on distingue une figure féminine dans le coin inférieur droit.
On pense que JD Cassini a voulu représenter sa femme.
 
On peut voir sur cette photo l’image réelle de cette région lunaire.
 
 
 
 
 
Cette fameuse carte avec cette mystérieuse personne, a donné l’occasion à notre amie Françoise Launay de la commission Histoire de la SAF, d’écrire un article avec W. Sheenan sur « The mysterious Lady on the moon » paru dans Sky and Telescope de Septembre 2010.
 
 
Est ce sa femme ?
 
 
Voici les portraits de Mr et Me Cassini (nom de jeune fille Geneviève de Laistre)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Plan de l’Observatoire de Paris, bâti par Perrault en 1667 (dessin de Perrault) publié en 1702
Observatoire de Paris façade Nord.
Gravure d’Adam Perelle 17ème siècle
 
 
 
 
 
 
 
Miroir ardent de Villette de l’époque de Cassini. (1670)
 
Il fut présenté au Roi dans la galerie des glaces de Versailles ; on pouvait ainsi à la lumière d’une seule bougie éclairer entièrement la galerie.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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LA SALLE CASSINI.
 
 
 
La visite se poursuit un étage plus haut, dans la salle qui porte d’ailleurs le nom de Cassini.
 
 
Cette salle est dédiée principalement à la sonde Cassini (mise en orbite autour de Saturne en 2004) et a la sonde Huygens qui s’est posée sur Titan.
 
 
 
Nombreuses vidéos et nombreux panneaux explicatifs.
 
Consulter l’aventure de la mission Cassini sur ce site.
 
 
 
 
 
 
 
Des maquettes de ces sondes sont visibles : Cassini à gauche, Huygens à droite.
 
 
 
Mais la principale curiosité astronomique de cette salle, c’est la Méridienne.
 
À son arrivée à Paris en 1669, Cassini souhaite créer une Méridienne dans l’Observatoire comme il l’avait fait à Bologne.
 
(Rappel : méridien = grand cercle qui passe par la verticale d’un lieu et qui joint les pôles Ne et S de notre planète)
 
Il n’en aura jamais le temps, c’est son fils qui la réalisera en 1729.
 
Elle est garnie de 32 règles en laiton (d’approximativement 1m, en fait 993mm, c’est à dire la longueur du pendule qui battait la seconde à Paris) et de 12 plaques de marbre contenant les signes du zodiaque.
Un orifice par lequel la lumière du Soleil était admise dans la salle, un gnomon situé à près de 10m au-dessus du sol, éclairait d’une tache cette méridienne suivant l’époque de l’année.
 
Cette tache, donne une image elliptique, plus ou moins grande et plus ou moins allongée, selon que le Soleil est haut (en été) ou bas (en hiver) sur l'horizon lorsqu'il passe par le méridien de Paris. Elle permet de voir les variations en position et taille de cette tache au cours de l’année.
 
 
 
 
Si l'axe de la Terre n'était pas incliné sur l'écliptique (23°27’) la tache méridienne se réduirait à un simple cercle situé à la même position tous les jours.
 
Texte d’après l’IMCCE (ref plus bas)
 
La Ligne est divisée en deux séries de graduation.
Celle tournée vers l'ouest, graduée en degrés, indique l'angle de hauteur du Soleil au-dessus de l'horizon lorsqu'il se trouve parfaitement bissecté par la ligne, ce qui se produit à midi vrai.
Celle tournée vers l'est donne la tangente de l'angle zénithal, multipliée par un facteur 1000, qui est l'angle entre la verticale et la direction du Soleil.
 
Des bandes de marbre blanc, bordant la ligne de laiton de part et d'autre, recueillent l'image du Soleil afin de la rendre plus lumineuse. La largeur totale de ces bandes est de 32,4 centimètres ; elle est calculée de sorte qu'elle soit pleinement occupée par l'image du Soleil au solstice d'hiver, dans sa dimension transversale maximale.
La ligne est également jalonnée de douze autres dalles de marbre blanc sur lesquelles ont été gravées les figures du zodiaque. Leur position le long de la ligne est déterminée selon les époques d'entrée du Soleil dans chacun de ces signes. Si l'auteur des sculptures est demeuré inconnu, il apparaît cependant qu'il se soit grandement inspiré des représentations apparaissant dans l'ouvrage de Johannes Bayer (1572-1625), l'Uranometria, publié en 1603.
 
La ligne méridienne prend pleinement son appellation métonymique de Méridienne dès lors qu'on lui adjoint son gnomon. Jadis, c'était un simple orifice circulaire percé dans une plaque de métal fixée horizontalement au mur intérieur de la grande salle. De nos jours, c'est une lentille de 8,5cm de diamètre. On ne sait exactement de quand date la substitution, probablement dans le courant du XVIIIè siècle. Cette lentille a pour unique objectif de collecter davantage de lumière solaire qu'un petit trou ne pourrait le faire, ceci pour accroître la luminosité de l'image au sol. Cependant, en dehors de la zone de focalisation de la lentille, l'image apparaît floue, défocalisée, aux contours incertains. Ce n'est qu'au début des mois de mai et août qu'il est possible d'admirer une image parfaitement nette du Soleil sur le sol de la méridienne. On peut même y déceler les taches solaires en période de forte activité solaire.
 
 
 
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LA COUPOLE ARAGO.
 
 
Bien entendu une visite de l’Observatoire ne serait pas complète sans la montée des dernières marches vers le toit et la coupole Arago.
 
La coupole Arargo, dont on voit ici une photo prise par beau temps, abrite toujours la lunette construite an 1846 par Arago, ancien directeur de l’Observatoire.
C’est une lunette équatoriale de 38cm de diamètre et de 9 m de focale. Cela a été longtemps la plus grande lunette d’Europe.
 
 
 
 
 
En quittant l’Observatoire, notre guide nous montre la salle de l’horloge parlante, la France avait la première horloge parlante au monde. L’Observatoire abrite le SYRTE - Systèmes de Référence Temps-Espace.
 
 
 
 
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POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Dossier pédagogique sur l’exposition en cours notamment par Suzanne Debarbat : très complet et très intéressant.
 
La biographie de la famille Cassini.
 
Les portes ouvertes à l’Observatoire de Paris en 2006.
 
Visite de la coupole Arago en 2008.
 
La Méridienne de l'Observatoire de Paris  
 
Site de la Méridienne de Paris à l’IMCCE.
 
L’histoire de l’horloge parlante.
 
Le gnomon de l’église Saint Sulpice.
 
 
 
 
Bon ciel à tous
 
Jean Pierre Martin SAF Président de la Commission de Cosmologie
www.planetastronomy.com
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