LES ASTRONEWS  de planetastronomy.com:
Mise à jour : 16 Novembre 2006
 
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Les Rencontres Ciel et Espace 2006 : CR préliminaire. (16/11/2006)
L'Anomalie Pioneer : CR de la conférence de S Reynaud à l'Observatoire de Paris. (16/11/2006)
Solar B : Le soleil n'est pas que Levant pour nos mais Japonais! (16/11/2006)
Superbe Orion en IR : Spitzer et Hubble ont uni leurs efforts. (16/11/2006)
Les flatulences de la Lune : Pas si morte que cela? (16/11/2006)
La Lune toujours : Les Mascons. (16/11/2006)
Glace sur la Lune : Suite. (16/11/2006)
Cérès : La première carte du plus gros astéroïde. (16/11/2006)
STS 116 : Prochaine mission. (16/11/2006)
Cassini-Saturne :.Un oeil noir nous regarde. (16/11/2006)
MGS :. Allo Allo, il n'y a plus d'abonné à ce numéro!(16/11/2006)
Un site Internet à découvrir. Mise à jour d'AstroCalc  (16/11/2006)
Photos d'amateurs : Danielle Baudvin et le ciel en feu. (16/11/2006)
Livre conseillé :.Comment Gauss a déterminé l'orbite de Cérès. (16/11/2006)
Les magazines conseillés : Espace Magazine
                                                                
 
 
 
 
 
 
 
 
SOLAR B : LE SOLEIL N'EST PAS QUE LEVANT POUR NOS AMIS JAPONAIS!  (16/11/2006)
 
Décidément ils sont forts ces Japonais, encore une petite mission dont (presque) personne n'a parlé qui réussit : la sonde solaire Solar B rebaptisée Hinode (lever de Soleil en Japonais) nous envoie des images sublimes de notre étoile.
Mais revenons au début de l'aventure.
 
Cette sonde a été lancée le 22 Septembre 2006 de la base maintenant célèbre de Uchinoura (lieu d'où est parti aussi Hayabusa) dans l'Île de Kyushu à bord 'une fusée de la série M-V de la JAXA (la NASA Japonaise).
 
Après deux semaines d'ajustement d'orbite, cette sonde de 900kg est maintenant en orbite héliosynchrone (la période de révolution coïncide avec la période de rotation du Soleil, elle passe toujours à la même heure solaire au dessus d'un lieu).
 
 
Hinode emporte trois instruments principaux :
 
·        le SOT (Solar Optical Telescope)
·        le XRT (X Ray telescope)
·        et l'EIS (Extreme UV Imaging Spectrometer)
 
Ces trois instruments sont maintenant totalement opérationnels, la sonde devrait être globalement opérationnelle courant Décembre 2006.
 
 
 
 
 
Le SOT est le télescope spatial avec la plus grande ouverture et le plus moderne jamais lancé.
Ouverture principale du miroir primaire de 50cm et une résolution de 0,2 seconde d'arc. Il pourrait détecter des objets de 50cm si il observait la Terre. Il doit étudier la dynamique de la photosphère et de la chromosphère.
Le SOT a été conçu en collaboration avec Lockheed Martin Solar and Astrophysics Laboratory (lmsal).
 
 
Le XRT doit étudier les éruptions et les éjections de masse coronale(CME); c'est le successeur du télescope à bord de Yohkoh une mission précédente lancée en 1991.
Les images X devraient nous montrer avec précision les évolutions de ces immenses quantités de matière et d'énergie qui partent dans l'espace. Une des caractéristiques principales du XRT est sa grande étendue d'observation de températures.  Il y a une optique X et visible, le détecteur est un CCD de 4M de pixels.
 
L'EIS utilise un réseau de diffraction (diffraction grating en anglais) de 4200 lignes par mm décalé de l'axe optique, et le détecteur CCD est beaucoup plus sensible (10 fois plus) que celui de SOHO. Sensibilité dans les régions 170-210Å et 250-290Å correspondant aux zones principales d'émission de la couronne solaire.
 
 
Les premières images de Hinode nous arrivent, elles sont excellentes, en voici quelques unes.
 
 
La figure 1 est historique, c'est la première lumière du SOT, on voit parfaitement la granulation.
La figure 2 : la couronne solaire avec XRT.
La figure 3 : première lumière du EIS avec spectres.
(toutes images © JAXA/NAOJ)
 
 
 
Bon travail, lever de Soleil!
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de Solar B à la NASA, à voir.
 
Solar B à la NASA, première lumière.
 
Communiqué de presse de la JAXA avec photos (en anglais).
 
Ressources éducatives sur Solar B.
 
Vidéo du déploiement des panneaux solaires de Solar B (2,6MB)
 
 
 
 
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SUPERBE ORION : ASSOCIATION DE SPITZER ET DE HUBBLE. (16/11/2006)
(Photo © NASA/JPL-Caltech/T. Megeath (University of Toledo) & M. Robberto (STScI))
 
 
Le centre de documentation de Spitzer communique cette fois ci une photo qui est le fruit d'une collaboration entre eux même et le télescope Hubble. Donc une combinaison IR et visible de la célèbre nébuleuse d'Orion, appelée aussi M42.
 
Il y a du Monnet et du Dufy dans cette photo.
 
C'est une profusion de rouge d'infra rouge et d'ultra violet. Cela est dû aux étoiles de la nébuleuse qui illuminent le gaz interstellaire de leur lumière UV; les vents stellaires jouant aussi un rôle de pinceaux cosmiques.
 
Le centre de cette nébuleuse; est constitué principalement de 4 étoiles massives, constituant le Trapèze. Elles sont approximativement 100.000 fois plus brillantes que notre Soleil, c'est la tache jaune près du centre de la photo.
La constellation d'Orion est située à 1500 années lumière de nous et c'est une des constellation les plus caractéristiques et les plus belles de notre hémisphère en hiver.
On pense que la nébuleuse d'Orion (située au Sud des trois étoiles caractéristiques) est la plus proche de nous avec autant d'étoiles en formation.
 
 
Cette photo est une composition en fausses couleurs de la lumière à différentes longueurs d'ondes : 0,43; 0,50 et 0,53 µ sont représentées en bleu; la lumière à 0,6; 0,65 et 0,91µ en vert; l'orange correspond à 3,6µ et enfin la lumière à 8µ est rouge. (Rappel le visible : 0,4µ : bleu et 0,7µ le rouge)
 
Les volutes vertes proviennent de l'UV et du visible de Hubble et révèlent de l'Hydrogène et du Soufre ionisés par les intenses radiations UV du Trapèze.
Le rouge et l'orange vient de Spitzer, ils correspondent aux molécules d'hydrocarbures polycycliques aromatiques illuminés elles aussi par le Trapèze.
 
Tous les points jaunes orangés sont des étoiles en formation prises dans leurs enveloppes de poussières et de gaz.
 
La partie relativement libre de gaz à droite de l'image est probablement due au vent stellaire émis par le Trapèze ce qui lui donne cette forme en creux.
 
Un site intéressant sur Orion de nos amis canadiens.
 
 
 
 
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LES FLATULENCES DE LA LUNE : PAS SI MORTE QUE CELA? (16/11/2006)
(photos et dessins © Schultz et al Nature)
 
La revue Nature vient de publier récemment un article des trois astronomes : Peter Schultz et Carlé Pieters de la Brown University et Matthew Staid du Planetary Science Institute, concernant la possibilité pour notre compagne d'avoir été active il y a peu (quelques millions d'années), alors qu'on la croit morte depuis une éternité (quelques milliards d'années).
La Brown University publie d'ailleurs un résumé de cette étude.(anglais) et le LPI la publie en 2 pages pdf.
 
Cette recherche s'est appuyée sur une étude détaillée des photos de l'ère Apollo combinée avec de récentes analyses spectrales; ceci concerne notamment une curieuse forme géologique, baptisée la structure Ina en forme de D majuscule. (moi je trouve que cela ressemble plutôt à l'empreinte d'un talon de botte)
 
Voici sur la gauche cette structure photographiée par Apollo 15, c'est une dépression de 60m de profondeur et de 2800m de diamètre approximativement.
Remarquez que les bords internes apparaissent très abrupts indiquant aucune action d'érosion, il y a aussi peu de cratères, cette structure est donc jeune.
 
C'est ce qui a intrigué nos scientifiques, en effet de telles structures au cours du temps et en quelques millions d'années de bombardement météoritique et de rayons cosmiques constants deviennent plus "soft" et s'arrondissent.
 
 
 
 
 
On n'a détecté que deux impacts météoritiques plus grand que 30m dans cette structure, fréquence similaire à des zones connues comme au point d'atterrissage d'Apollo 16n, ceci aussi a permis de dater l'age.
En comparant avec des structures voisines connues, on a évalué l'age de cette zone à 2 millions d'années, hier, quoi!
Ce graphique représente le nombre de petits cratères imbriqués dans des jeunes cratères sur la Lune, incluant ceux qui ont été datés exactement (Apollo). En vertical le nombre de cratères par km2 plus grands que le diamètre inscrit sur l'axe horizontal. Les droites inclinées à 45° sont les lignes d'ages égaux. Le North Ray correspond à 50 millions d'années (Ma); Cone Crater à 25 Ma et le South Ray à 2Ma.
 
 
On voit que Ina se place sous cette dernière courbe.
 
 
 
Un troisième indice vient aussi conforter cette hypothèse; le spectre des dépôts dans le fond de cette structure a été comparé avec ceux de cratères récents. On sait en effet que l'érosion des dépôts au fond des cratères affecte la longueur d'onde de la lumière réfléchie d'une façon connue. L'albédo devient moins brillant ainsi.
Les dépôts du fond de Ina ont ainsi été datés et se sont avérés exceptionnellement jeunes.
 
L'aspect de la surface ne peut pas faire penser à une explosion magmatique, mais suggère plutôt une émission rapide de gaz (dégazage) qui aurait fait disparaître une partie de la surface exposant ainsi des couches intérieures moins érodées. (couches de basaltes de Titane).
Ces bouffées de gaz se feraient en l'espace d'une seconde mais la poussière mettrait près d'une minute à retomber, on essaie maintenant avec les systèmes de traque automatique de mettre ce phénomène en évidence.
 
Les auteurs de cet article ont identifié d'autres structures similaires sur la Lune, dans le bassin Imbrium (Mer des pluies).
 
Voici un sujet intéressant d'étude pour de futures missions lunaires.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Voir cet article très complet du PSRD (Planetary Science Research Discoveries) de Hawaï.
 
Voir aussi cet article de la NASA à ce sujet (anglais).
 
 
 
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LA LUNE TOUJOURS : LES MASCONS. (16/11/2006)
 
 
Décidément Apollo revient à l'honneur; la NASA communique sur la fin de mission d'Apollo 16 qui a mis en orbite un petit satellite baptisé PFS-2 (Planetary and Fields experiments) et qui devait rejoindre en orbite son collègue numéro 1 lancé par Apollo 15 un peu plus tôt.
Les orbites de ces deux mini satellites étaient des orbites basses (90 à 120km d'altitude).
 
Un phénomène étrange s'est produit : PFS-2 en l'espace de quelques semaines changea d'orbite; il naviguait de temps en temps à 10km de la surface et à d'autres moments à 30km. La fin de l'histoire est écrite dans la mécanique céleste, après quelques 400 orbites il se crashe sur la Lune.
 
Que c'était il donc passé? Pourquoi la Lune avait elle inexorablement attiré ce pauvre satellite à elle?
 
Si la Lune était une sphère parfaite et de densité uniforme, on aurait une orbite parfaitement elliptique, et pour ainsi dire éternelle, car il n'y a pas de frottement sur des couches denses d'atmosphère car la Lune en est dépourvue. Ceci permet des orbites vraiment basses (Lunar Prospector a orbité pendant quelques mois à 30km de la surface).
Alors qu'est il donc arrivé à PFS-2?
 
En fait la Lune est loin d'être homogène au point de vue répartition des masses; il y a des anomalies; les énormes plaines de lave cachent sous leur sol des concentrations de masse importantes, on les appelle les Mascons (acronyme américain de Mass Concentrations).
Ces Mascons perturbent la gravité lunaire et donc jouent sur les orbites des satellites qui gravitent à basse altitude.
 
 
 
Il y en a cinq grosses sur la face visible de la Lune, situées toutes dans les "Mers" :
Mare Imbrium, Mare Serenitatus, Mare Crisium, Mare Humorum et Mare Nectaris
 
On les voit sur la partie gauche de la carte si contre. (©Konopliv et al, Icarus 150, 1–18 (2001).)
 
Ces variations de gravité sont très fortes, elles correspondent à une variation de un demi pourcent.
 
 
 
Ces Mascons perturbent donc les orbites des satellites en modifiant l'attraction, et sans une correction périodique, ils sont condamnés, comme l'a été PFS-2 et son collègue PFS-1 qui s'est aussi crashé en moins de 18 mois.
 
Qu'apprend on de cette expérience : faire attention pour les prochaines mises en orbite lunaire, il y a des orbites dangereuses (celles qui passent au dessus des plus gros Mascons); dans tous les cas il faudra emporter du carburant pour pouvoir corriger les variations d'orbite.
 
 
 
 
À lire en français l'article de Techno-Science à ce sujet.
 
 
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GLACE SUR LA LUNE : SUITE. (16/11/2006)
 
 
Suite à l'article précédent sur ce sujet, j'ai découvert une page Internet de "The Space Review" qui fait le point sur ce thème et qui résume (en anglais of course) la situation.
 
Si vous vous intéressez à cette problématique fondamentale pour les prochains vols lunaires habités, je vous conseille de le lire complètement.
 
 
Ice on the Moon par Paul Spudi, Paul est un planétologue du célèbre JHUAPL au Maryland. Il a trvaillé sur la sonde Clementine. Il possède aussi son propre site web.
 
 
 
 
 
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CÉRÈS : LA PREMIÈRE CARTE DU PLUS GROS ASTÉROÏDE. (16/11/2006)
 
Cérès lève un peu de son mystère; on se rappelle que c'est le plus gros des astéroïdes de la ceinture principale et qu'il a été découvert le 1er janvier 1801 par l'abbé Piazzi de son observatoire de Palerme.
À l'époque on (pas lui, mais beaucoup d'autres) cherchait suite à la découverte d'Uranus qui se plaçait bien dans l'algorithme de Titius-Bode, la planète manquante entre Mars et Jupiter.
Il le baptisa Cérès du nom de la déesse protectrice de la Sicile.
 
Piazzi compris qu'il venait peut être de trouver la planète manquante; las, d'autres astronomes trouvèrent dans les années qui suivirent aussi d'autres petites planètes dans la même région de l'espace.
Il fallait se rendre à l'évidence ce n'était pas la planète manquante.
 
Notre connaissance de ce petit corps (appelé maintenant planète naine) n'avait pas beaucoup évoluée jusqu'à quelques années quand Hubble le photographia, on distinguait quelques vagues détails; mais c'était tout.
 
 
Récemment, une équipe internationale d'astronomes menée par Benoit Carry de l'Observatoire de Paris Meudon avec son compère Christophe Dumas de l'ESO, ont travaillé au Keck à Hawaï à l'aide d'une instrumentation d'optique adaptative et ont réussi à obtenir des détails de 30km sur cet astéroïde.
 
Ces mesures furent effectuées durant l'opposition de 2002 et publiées seulement maintenant.
 
Les observations ont été faites dans le proche IR à une longueur d'onde particulièrement bien choisie pour étudier les sol planétaire.
 
La dimension de Cérès a aussi été déterminée : son rayon varie de 481 à 447km.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une carte couvrant 80% de la surface de ce petit corps a été aussi publiée. (voir ci dessus). On y découvre des structures géologiques comprises entre 40 et 160 km.
 
Carte IR de Cérès en fausses couleurs. Les régions les plus brillantes sont en rouge, la tache bleu centrales est probablement un cratère d'impact.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Prochaine opposition de Cérès en Novembre 2007, on essaiera de perfectionner ces cartes.
 
 
 
 
La NASA prévoit un programme de sonde spatiale pour aller analyser les plus gros astéroïdes : Cérès et Vesta; c'est le programme DAWN (l'aube an anglais) qui a été sauvé de justesse des coupes budgétaires US.
Lancement prévu en 2007 pour arrivée en 2011 (Vesta) et 2015 (Cérès).
 
Nous en reparlerons bientôt.
 
À consulter :
 
 
L'article correspondant de Techno Science.
 
La carte Infra Rouge de Cérès par le Newscientist. (anglais)
 
La BBC publie aussi cette page sur Cérès.
 
Hubble voit Cérès en couleur en 2004.
 
 
 
 
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STS 116 : PROCHAINE MISSION. (16/11/2006)
 
L'ESA et la NASA communiquent le départ du prochain astronaute européen pour l'ISS : Christer Fuglesang de nationalité suédoise.
 
 
L’astronaute de l’ESA Christer Fuglesang, fera partie de l’équipage du prochain vol de la navette spatiale Discovery (STS-116), qui doit décoller dans la nuit du 7 au 8 décembre 2006 à 1h38 GMT (2h38 heure de Paris). Premier astronaute scandinave appelé à rallier la Station spatiale internationale (ISS), Christer Fuglesang se soumet actuellement à un entraînement intensif au Centre spatial Johnson de la NASA, à Houston.
 
(Photo NASA/JSC notre ami à l'entraînement à Houston au JSC).
 
 
Ce vol aux objectifs ambitieux marque le démarrage d’une série de missions complexes destinées à terminer l’assemblage de la station spatiale. Deux jours après son lancement, Discovery s’amarrera à l’ISS et les sept membres de son équipage pénétreront dans la station. Ils y seront accueillis par les occupants actuels de la station (14e équipage permanent), parmi lesquels l’astronaute de l’ESA Thomas Reiter, de nationalité allemande, qui se trouve à bord de l’ISS depuis juillet.
 
 
 
La mission STS-116 a pour principaux objectifs d’intégrer la poutre (Truss en anglais) P5 à l’ossature de la station et d’assurer le raccordement électrique de deux grands panneaux solaires qui se trouvent à bord de la station depuis septembre dernier. Ces panneaux assureront en permanence l’alimentation en énergie de l’ISS, qui fonctionnait sur un dispositif d’alimentation temporaire depuis sa mise en orbite en 1998.
 
Pendant cette mission de douze jours, Christer Fuglesang et son homologue de la NASA Robert Curbeam effectueront deux sorties dans l’espace (EVA). Ils procéderont pendant la première EVA à l’installation de l’élément P5 et pendant la deuxième au recâblage de la moitié de la station. L’autre moitié de la station sera recâblée au cours de la troisième EVA, réalisée par Robert Curbeam et Sunita Williams. Pour les opérations de recâblage, les astronautes vêtus de leur combinaison EVA quitteront l’ISS et attendront que l’équipe de contrôle de la mission coupe le courant de la station. Après avoir obtenu le feu vert, ils déconnecteront les câbles existants et les reconnecteront à d’autres endroits de la station.
 
La mission de Christer Fuglesang a été baptisée Celsius, en hommage à Anders Celsius, célèbre astronome suédois du dix-huitième siècle à qui nous devons l’invention du thermomètre et dont les travaux ont eu une influence considérable sur ses contemporains, à l’image des répercussions de la conquête spatiale sur notre vie quotidienne.
 
A l’issue de sa mission, Christer Fuglesang rejoindra la Terre en compagnie de  Thomas Reiter, qui aura alors terminé un séjour de six mois dans l’espace au titre de la mission Astrolab.
 
La navette atterrira au Centre spatial Kennedy au plus tôt  le 18 décembre à 22h04 GMT (23h04 heure de Paris).
 
 
Document pour la presse (Press Kit) de la mission en pdf de 6,7MB.
 
 
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE.: UN OEIL NOIR NOUS REGARDE. (16/11/2006)
(photos : NASA/JPL).
 
 
Cassini vient de prendre en photo un ouragan actif au Pôle Sud de cette planète.
 
Cet ouragan (Hurricane en anglais) est approximativement large de 8000km de diamètre, ses vents soufflent à 550km/h.
 
La NASA nous fait cadeau d'un petit film vidé assemblant une quinzaine de vues de cet ouragan, les images sont montées de telle façon que la planète apparaisse fixe, tandis que le soleil semble tourner autour d'elle dans le sens contraire des aiguilles d'une montre.
 
Les nuages à l'intérieur du tourbillon sont à un niveau plus bas que ceux aux alentours d'une cinquantaine de kilomètres.
Au début du film, le Soleil éclaire par le haut et à la fin par la gauche.
 
On voit des nuages noirs dans le fond de l'œil
 
 
 
Apparemment cet ouragan est différent de ceux qui se produisent sur Terre, car il est vraiment lié au Pôle Sud et ne se déplace pas comme sur Terre, il est aussi bien entendu indépendant des océans.
Les images datent du 11 Octobre 2006 et correspondent à une période de trois heures. Cassini était à 340.000km de Saturne et les vues sont dans l'IR centré à 752nm.
 
Voici la vidéo, elle très courte et ne fait que 500kB.
 
 
 
Voici aussi les mêmes images du Pôle Sud de Saturne mais prises par deux instruments différents.
 
Les 4 images monochromes proviennent du ISS (Imaging Science SubSystem), les images bleu et rouge viennent elles du VIMS (Visual and Infrared Mapping Spectrometer).
 
Ces six images sont rangées dans l'ordre croissant de longueurs d'onde ( de g à d et de haut en bas : 460 nm, 752 nm, 728 nm; 890 nm, 2800 nm, 5000 nm).
 
Rappelons que le visible va de 400nm (bleu) à 700nm (rouge).
 
 
 
Quelques remarques sur ces photos : l'œil paraît sombre aux longueurs d'onde absorbées par le CH4 (3ème et 4ème image) et seuls les nuages de la haute atmosphère sont visibles.
L'image bleue montre en sombre l'absence de nuages au centre.
L'image rouge prise à 5000nm n'est en fait sensible qu'au thermique, c'est à dire à la chaleur de la planète elle même. Les petits points sombres, qui bloquent une partie de l'émission IR de la planète, sont des milliers de mini tornades locales encerclant le pôle cette image montre que le Pôle de Saturne est en pleine activité cyclonique.
Il y a des mouvements de convection dans cette partie de l'atmosphère de Saturne.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
 
 
 
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MGS : ALLO ALLO IL N'Y A PLUS D'ABONNÉ À CE NUMÉRO.! (16/11/2006)
(Photo MSSS/NASA)
 
la vaillante sonde Mars Global Surveyor (MGS) en orbite depuis 10 ans autour de Mars, ne répond plus!
 
Lors d'une isntruction de la Terre concernant l'orientation des panneaux solaires, elle s'est mise en mode de veille (safe mode). Elle semble être bloquée dans ce mode et ne répond plus aux commandes du JPL.
 
Le problème est grave car malgré toutes les redondances de divers systèmes, il faut au moins qu'elle accepte les informations arrivant par la radio, ce qui n'est pas le cas.
Elle s'approche dans quelques jours de Mars Odyssey qui va essayer de prendre des photos.
 
C'est très triste, en fait j'avais préparé un article sur les 10 ans de la sonde, j'espère que ce n'est pas sa rubrique nécrologique; le voici.
 
 
MGS a été lancée je 7 Novembre 1996 et atteint Mars le 12 Septembre de la même année; elle a passé 5 années martiennes en orbite.
 
L'instrument principal est la super caméra MOC (Mars Orbiter Camera) développée par le génial Michael Malin.
Près de 250.000 images ont été retransmises à la Terre et sont disponibles presque immédiatement au public.
 
Dans la page spéciale correspondante au lien cité plus haut, on voit sur l'image choisie des nuages de forme annulaire à gauche et à droite la Pôle Nord de Mars. Cette image a été prise le 15 Octobre 2006 quelques jours avant les problèmes.
 
On peut consulter au JPL quelques animations de la mission vous n'aurez que l'embarras du choix.
 
 
 
CONCERNANT LA PANNE ON PEUT CONSULTER :
 
Le communiqué de presse de la NASA. (anglais)
 
L'article de Spaceflight. (anglais)
 
L'article de radio Canada.
 
 
 
 
 
Toutes les photos de MGS à la disposition du public.
 
Sur votre site préféré toutes les infos sur MGS.
 
 
 
 
 
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UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.MISE À JOUR D'ASTROCALC. (16/11/2006)
(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)
 
 
Notre ami Guillaume Bertrand nous informe de la dernière mise à jour de son logiciel dont nous avons déjà parlé dans ces colonnes.
 
Bonjour,
Après quelques mois de travail je peux enfin vous proposer la nouvelle version de mon logiciel gratuit AstroCalc...
==========================
Nouveautés AstroCalc V3.0 :
===========================
-Satellites de Mars et de Saturne.
-Calcul des librations lunaire
-Angle de position Mercure et Vénus
-Possibilité de « mapper » les planètes avec n'importe quelles textures
-Possibilité de créer des vidéo *.avi d'animation des planètes
-Nouvel Affichage « Position héliocentrique des planètes »
-Amélioration de la précision des horaires de lever/passage/coucher
-Correction bugs mineurs etc....

Voici la page du logiciel (env 3.7 Mo) :
http://perso.orange;fr/astro-sug44/AstroCalc.html
 
Merci de me contacter pour toute question, remarques, ou erreurs quelconques...

La prochaine mise à jour portera sur le module « Comètes » Améliorer la précision etc...
 Refaire tous les calculs de la position des satellites de Jupiter pour une meilleur précision.

Cordialement,
Guillaume BERTRAND
http://perso.orange.fr/astro-sug44/
 
 
 
Proch fois :
http://astrosurf.com/terreunivers/index_02.htm
 
 
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR : DANIELLE BAUDVIN ET LE CIEL EN FEU. (16/11/2006)
 
Danielle est une fidèle lectrice de ces news et elle fait aussi des photos de notre belle nature.
 
Elle a imagé un couché de Soleil le 28 Octobre 2006 et nous fait participer à son émerveillement.
 
 
 
 
Photo prise le 28 Octobre 2006 à St Georges sur Cher, la première à 18H56 et la seconde à 19H00.
 
Appareil : APN SONY CYBER-SHOT 6 M de Pixels  Réglage sur "Automatique"
Déclenchement en "2 temps"   Pas de pose  Pas de traitement
Photos "natures", non retouchées.

 
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ :.L'ORBITE DE CÉRÈS. (16/11/2006)
 
Justement nous avons parlé de Cérès il y a peu, et ce livre peut enrichir la connaissance historique de cet astéroïde.
 
La revue Fusion publie de mois ci un numéro spécial sur :
Comment Gauss a déterminé l’orbite de Cérès
 
Nous vous proposons de vous emmener pour un formidable voyage, celui de la découverte de l’orbite de Cérès par un jeune mathématicien et astronome de 24 ans, Carl Friedrich Gauss. Pour arriver à bon port, nous ne prendrons pas de raccourcis. Il nous faudra même quelques fois faire un détour, nous arrêter en chemin ou revenir sur nos pas... mais vous ne serez pas déçus du voyage car les contrées que nous traverserons s’appellent géométrie, mathématique, physique et astronomie. (20 euros, 92 pages)
 
 
 
 
 
Voici le sommaire de ce numéro (n° 997) :
 
1 INTRODUCTION P.3
2. KEPLER NOUS MET SUR LA VOIE P.9
3. DE LA MÉTHODE, PAS DU TÂTONNEMENT P.14
4. FAMILLES DE CATÉNAIRES P.19
5. L’APPEL DE KEPLER POUR UNE NOUVELLE GÉOMÉTRIE P.22
6. UNIR BEAUTÉ ET NÉCESSITÉ P.27
7. L’« ORDRE HARMONIQUE »DU SYSTÈME SOLAIRE DE KEPLER P.33
8. ORBITES PARABOLIQUES ET HYPERBOLIQUES P.37
9. GAUSS EN ORDRE DE BATAILLE P.40
10. S’APPROCHER DE SA CIBLE P.43
11. A L’APPROCHE DU POINT CRITIQUE P.52
12. UNE DIFFICULTÉ INATTENDUE NOUS CONDUIT À DE NOUVELLES DÉCOUVERTES P.58
13. SAISIR LA GÉOMÉTRIE INVISIBLE DE LA CRÉATION P.64
14. EN VUE DU SOMMET P.71
15. NOUS REMPORTONS UNE NOUVELLE BATAILLE P.80
16. NOTRE VOYAGE TOUCHE À SA FIN P.85
17. EN GUISE DE STRETO P.87
 
 
 
 
DVD course à) la lune
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.ESPACE MAGAZINE DE NOVEMBRE-DÉCEMBRE. (16/11/2006)
 
Thème de ce numéro : la mission Corot qui part bientôt :
 
 
COROT
Un télescope spatial pour sonder les étoiles et trouver de nouveaux mondes.

Navette Spatiale
La mission STS-115 en détail : de nouveaux panneaux solaires pour l'ISS.
Interview du commandant de STS-116, la prochaine mission.
Retour sur le premier vol de Columbia, voici 25 ans.

VSH
Véhicule Suborbital Habité - L'avion suborbital européen.

Bigelow
Un milliardaire de Las Vegas joue gros dans l'espace... et gagne !

Technologie
Les fusées "VTOL" à atterrissage vertical : impasse ou promesse ?

Et bien d'autres sujets...
Sommaire complet en PDF
 
 
 
 
 
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
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C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
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