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Sommaire de ce
numéro :
Destiny,
on l'appelle destinée…: Pour étudier l'énergie sombre! (06/08/2006)
Que sont les trous noirs massifs devenus? : On les cherche. (06/08/2006)
Quasars et GRB : Des concentrations bizarres de
galaxies. (06/08/2006)
Subaru
: Les plus grandes structures de l'Univers. (06/08/2006)
Spitzer
: Le théorème du Moment Cinétique dans l'espace. (06/08/2006)
La
Canicule (suite) : Vue de l'espace. (06/08/2006)
Une
sortie dans l'espace : Succès de l'EVA pour T Reiter et J Williams. (06/08/2006)
Jupiter : Une nouvelle vue de Red Spot Junior. (06/08/2006)
Cassini-Saturne :.Hyperion en couleur. (06/08/2006)
Cassini-Saturne :Saturne joue à cache cache avec nous! (06/08/2006)
Cassini-Titan :.Il bruine du méthane sur Titan. (06/08/2006)
Livre conseillé :.Quand le ciel nous bombarde, les rayons
cosmiques par M Crozon, Vuibert.
(06/08/2006)
Les magazines conseillés :.Pour la Science Août 2006. (06/08/2006)
(illustration NASA/GSFC)
Un nouveau concept de télescope spatial vient d'être
retenu par la NASA afin de trouver la source de
l'énergie sombre (dark energy), cette force mystérieuse qui semble
accélérer l'expansion de l'Univers.
Il s'appelle Destiny pour Dark Energy Space Telescope.
Son but est d'observer des milliers de Super Novas (type
Ia et type II de redshift compris entre 0.5 < z < 1.7) pendant deux ans
et de calculer ainsi le taux d'expansion de l'Univers et sa variation.
Il devrait être lancé vers 2013.
C'est le NOAO (National
Optical Astronomy Observatory) et le GSFC (Goddard
Space Flight Center) qui ont été sélectionné par la NASA pour mettre au point
ce concept, elle
vient de l'annoncer.
Ils vont aussi travailler notamment en collaboration avec l'ASU (Arizona State University).
Ce petit télescope après avoir étudié quelques
milliers de SN devra mesurer le ciel en proche IR afin d'étudier la répartition
de matière à grande échelle dans l'Univers.
Ces mesures devraient être 10 fois plus précises que
les mesures terrestres pour étudier cette énergie sombre.
Ce doit être une mission simple et pas chère, basée
sur un seul instrument; comme nous le signale Tod Lauer le PI (Principal
Investigator, responsable mission en français) du NOAO.
Tod était membre de l'équipe instruments de Hubble.
Il sera construit à partir des technologies sures et
existantes comme celles du grism (contraction des mots grating: réseau et
prisme) de la caméra ACS de Hubble, et devrait nous donner des spectres et des images
des SN.
Destiny va donc explorer cette mystérieuse force par
deux voies différentes : les SN et la distribution des grandes structures.
Cette sonde spatiale devrait avoir un télescope de
1,65m et être placée au point de Lagrange L2 en 2013.
Comme tout projet aux USA, cette sélection ne signifie
pas encore que le projet sera lancé définitivement, il devra passer par de
multiples autres étapes, pas toujours techniques d'ailleurs.
On peut consulter une présentation PPT
sur Destiny par nos amis américains. (1MB)
Des scientifiques européens et américains, à la recherche de trous noirs super
massifs dans les galaxies proches, en ont trouvé en fait très peu. Ils sont
soit cachés à nos yeux soit situés dans des galaxies plus lointaines.
Nos scientifiques sont persuadés qu'ils sont plutôt cachés derrière d'épais nuages de
poussière interstellaire.
Ces épais nuages ne laissent passer que les énergies X
les plus fortes, une fois sortis du nuage ils se combinent avec le rayonnement
X de fond qui baigne tout l'espace.
C'est Loredana Bassani de l'IASF (Istituto di Astrofisica Spaziale e Fisica
cosmica – Bologna Italia) qio a conduit une équipe d'astronomes à recenser ces
trous noirs "cachés".
Ils ont montré que 15% des trous noirs de notre
Univers proche sont cachés, et ceci grâce aux mesures du satellite gamma
européen Integral.
Les astronomes du GSFC et du centre de traitement
d'Integral à Genève, ont même récemment affiné cette mesure et trouvé un
rapport plus faible (10%) de ces trous noirs cachés, toujours basé sur les
données du satellite gamma sur deux ans.
Cela semble indiquer qu'il y ait trop peu de trous
noirs cachés proches pour créer le fond de radiations X observé.
(dessin : Crédits: ESA / V. Beckmann (NASA-GSFC))
Le ciel en X est des millions de fois plus énergétique
que le visible, et cette activité provient principalement des trous noirs en
train d'avaler de la matière de leur environnement proche.
Ce rayonnement de fond X (ne pas confondre avec le
rayonnement de fond cosmologique micro ondes, le fameux CMB) culmine aux
alentours de 30 keV (le visible est de l'ordre de 2 ev par comparaison) et l'on
ne sait pas grand chose sur ce qui le produit.
D'après les théories, ce sont les trous noirs cachés qui
sont responsables de ce rayonnement de 30 keV et Integral est le seul satellite
sensible à cette énergie capable de les détecter.
Ces trous noirs sont appelés en anglais :
Compton-thick objects, car l'épaisseur des nuages de poussière est telle que la
diffusion Compton (Compton scattering) est très probable.
Les trous noirs cachés découverts jusqu'à présent ne
contribuent que pour quelques pour cent au fond X.
Cela implique que si ce sont eux qui sont vraiment
responsables de ce fond , ils doivent être localisés beaucoup plus loin.
Pour quelle raison? Une des raisons pourrait être que
dans notre Univers local, la plupart des trous noirs super massifs auraient eu
le temps de se débarrasser du gaz qui les entouraient et ne seraient plus
cachés. Ce qui les rendraient moins sensibles à la production de X dans cette
bande d'énergie. (c'est le réchauffement des gaz tombant dans le TN qui cause
l'émission X et non pas le TN lui même).
Inversement, une autre possibilité serait que les TN
cachés seraient beaucoup plus "cachés" que ce que l'on pense et qu'on
ne les aurait pas encore détecter.
Maintenant nos astronomes vont étendre leur recherche
plus loin dans l'Univers, en se servant aussi du satellite Swift. Résultats
dans quelques mois.
Les trous noirs
cachés repérés par Integral sont repérés par les losanges sur cette carte du
ciel en X.
(Credits: D.
Finkbeiner / ESA, INTEGRAL, V. Beckmann, NASA-GSFC)
POUR ALLER PLUS LOIN.
Il y a deux articles parus ou à paraître dans la
presse spécialisée sur ce sujet et disponibles sur le Net :
Paru dans "The Astrophysical Journal",
l'article intitulé "Integral IBIS
Extragalactic survey: Active Galactic Nuclei Selected at 20-100 keV",
by L. Bassani et al., publié le 10 Janvier 2006 (vol. 636, pp L65-L68).
12 pages format pdf.
À paraître dans la même revue : "The Hard X-ray
20-40keV AGN Luminosity Function" par V. Beckmann et al; du GSFC. 16
pages format pdf.
Des nouvelles
observations de galaxies révèlent des concentrations dans certaines directions
qui ne sont pas encore bien expliquées.
C'est ce que viennent de livrer au monde
scientifique les astronomes de l'Université californienne de Santa Cruz.
Ils ont étudié la
répartition des galaxies le long des lignes de vue des quasars et des sursauts
gamma (GRB), tous deux étant des objets très brillants et très lointains.
Apparemment la concentration dans la direction des GRB
serait quatre fois plus grande que dans la direction des quasars.
Rappelons que les
sursauts gamma (GRB : Gamma Rays Bursts) sont des éruptions très violentes
d'étoiles massives mourantes et que les quasars sont dus à des trous noirs
super massif qui se trouve au cœur de certaines galaxies très éloignées et qui
en avalent la matière.
À priori il n'y a
aucune raison pour que les galaxies situées devant (au sens spatial et
temporel) ces sources lumineuses y soient reliées.
Ces résultats sont
en contradiction avec ce que l'on sait de la cosmologie d'après J Prochaska (et
son collègue G Prochter) qui a conduit cette étude à l'aide des données de
Swift et qui sont en cours de publication dans le Astrophysical Journal
Letters.
Quand
la lumière d'un GRB ou d'un quasar rencontre une galaxie située au premier
plan, dans son axe de visée, le gaz de cette galaxie absorbe certaines
longueurs d'onde caractéristiques, créant ainsi une sorte de
"signature" ou de "marqueur" du spectre lumineux de cet
objet lointain, même si la galaxie elle même n'est pas visible.
Ils ont analysé 15
GRB et trouvé des signatures caractéristiques dans 14 d'entre eux, indiquant la
présence de galaxies dans la ligne de visée.
Les observations
sur les quasars ont été faites à l'aide des données du SDSS (Sloan Digital Sky
Survey) et cela sur 50.000 quasars, donc des mesures un peu plus consistantes.
Ces différentes
mesures les ont amené à la conclusion citée précédemment.
Il y a trois
explications possibles à ce phénomène :
·
La
possibilité de l'absorption de certains quasars par la poussière des galaxies;
l'idée étant que si un quasar est situé derrière une galaxie qui contient
beaucoup de poussières, il ne serait pas vu, ce qui fausserait bien sûr les
résultats.
·
Une autre
possibilité serait que la signature des GRB serait due aux gaz éjectés par le
sursaut lui même plutôt que l'absorption par la galaxie située devant.
·
La dernière
possibilité serait que la galaxie située dans la ligne de visée agirait comme
une lentille gravitationnelle, amplifiant ainsi la luminosité de l'objet situé
derrière elle et que cette amplification serait différente en fonction du type
d'objets : quasars ou GRB.
La discussion
entre spécialistes se poursuit activement.
On vous tient au
courant.
(graphes et photos : Subaru-Keck)
Les astronomes des observatoires Subaru et Keck à Hawai viennent de faire
une découverte étonnante : ils ont détecté des immenses
structures galactiques comme des filaments s'étendant sur une distance
de 200 millions d'années lumière.
Ces filaments de galaxies se sont formés quelques 2
milliards d'années seulement après le BB, sont les plus grandes structures
connues de l'Univers. Ils comprennent une trentaine de grandes concentrations
de gaz, chacune d'elle dix fois plus grande que notre propre galaxie. Ces
nuages de gaz de gaz ont probablement donné naissance aux plus massives
galaxies qui existent aujourd'hui.
Ces découvertes sont importantes car elles sont un pas
vers la compréhension des grandes structures du cosmos. On pense que l'Univers
à ses débuts était plutôt calme et uniforme, de telles structures si grandes et
si denses devaient être donc rares. Ce sont probablement les ancêtres des grandes
structures que l'on voit aujourd'hui qui contiennent de multiples amas de
galaxies.
Les astronomes ont utilisé le télescope Subaru avec sa
caméra spéciale (Suprime-cam)
pour étudier la région du ciel située 12 milliards d'années de nous, qui était
connue pour avoir une grande quantité de galaxies.
Cette énorme structure s'étend sur plus de 200
millions d 'années lumière et a une concentration en galaxies près de quatre fois
supérieure à la moyenne.
Sur cette figure on a représenté en vert l'immense
structure filamenteuse ayant une très forte densité de galaxies.
Les points noirs sont des galaxies de type
"émission", les rouges de type "absorption". Les carrés
bleus sont des grandes concentrations de gaz appelés blobs (bulles) "Lyman
alpha" (car visualisées dans la raie Lyman alpha de l'Hydrogène).
La zone orangée est la zone originelle que les
astronomes avaient étudié précédemment.
L'équipe a aussi découvert grâce à la caméra FOCAS
que les trois filaments qui forment la structure se recoupent et ont pu en
donner une représentation
3D. les chercheurs ont trouvé que les plus grandes concentrations de gaz
sont situées à l'intersection de ces régions.
Un de ces filaments est long de 400.000 années
lumière, comparé par exemple au diamètre de notre galaxie ou de la galaxie
d'Andromède représentée en bleu dans le coin supérieur droit de l'image :
100.000 années lumière; on se rend compte de l'immensité de ce phénomène.
On voit sur cette photo (© the University of Tokyo
Kiso Observatory.), le blob représenté en vert, les cercles rouges représentent
des structures en forme de bulle découvertes pour la première fois par Subaru.
Les observations ont aussi permis de trouver des
objets de luminosité beaucoup plus faible dans cette région, par exemple on a
trouvé une trentaine de concentrations gazeuses (ce sont aussi des Lyman alpha
blobs dans la terminologie astronomique) le long de ces structures et
s'étendant sur plus de 100.000 années lumière, c'est la première fois que l'on
découvre ces "blobs" dans l'Univers lointain. Ces blobs sont liés à
la naissance galaxies plus vastes certainement.
Les observations au spectrographe du Keck, montrent
que les gaz à l'intérieur de ces blobs se déplacent à la vitesse de 500km/s.
Les blobs sont visibles dans une grande variété de
formes et de luminosité comme on peut le voir sur cette galerie
d'images.
Ces découvertes devraient nous permettre de mieux se
faire une idée des premières époques de l'Univers.
Les astronomes du télescope spatial Infra Rouge
Spitzer viennent de mettre en évidence que
les disques de poussières qui vont donner naissance à des planètes,
ralentissent la rotation de leur étoile.
C'est en fait une application pratique du théorème du
moment cinétique (rappelez vous vous cours de Terminales!!) dans l'espace.
Les jeunes étoiles, pleine d'énergie, tournent sur
elle même très rapidement (en moins d'une journée terrestre) mais quelque chose
les ralentit progressivement. On se doutait que c'était le disque de matière
autour de l'étoile.
Il fallait le prouver, c'est ce que vient de faire une
équipe dirigée par le Dr Luisa Rebull du Spitzer Center, elle publie ses résultats
ce mois ci dans la revue Astrophysical Journal (titre de l'article de
19 pages format pdf: A Correlation between PreMain-Sequence
Stellar Rotation Rates and IRAC Excesses in Orion)
Les étoiles commencent leur vie comme des boules de
gaz qui s'écroulent sur elle même, et qui par conséquence tournent de plus en
plus vite (pensez aux bras de la patineuse).
Lors de cet effondrement de la matière gazeuse en
excès peut s'échapper et créer un disque entourant l'étoile. C'est la matière
et les gaz de ces disques qui vont s'agglutiner par action de la gravité et
donner ainsi naissance à des futures planètes.
Certaines étoiles en formation tournent tellement vite
qu'elles ne deviendront jamais des étoiles, seuls les disques peuvent les
ralentir et d'après cette nouvelle étude en intervenant sur leur champ
magnétique.
Quand les lignes de champ de l'étoile passent au
travers du disque, elles sont englouties par celui-ci ce qui a pour effet de
ralentir la rotation de l'étoile.
Pour prouver ce principe, Luisa Rebull et son équipe,
ont utilisé Spitzer car il est capable de détecter les disques de gaz autour
des étoiles, car la poussière dans ces disques chauffée par l'étoile émet dans
l'infra rouge.
500 jeunes étoiles dans la nébuleuse d'Orion ont été
étudiées à cette occasion, et ont été séparées en deux tas: les rapides et les
lentes; les lentes sont les plus probables à posséder un disque que les
rapides.
Les mesures ont été effectuées en IR moyen (3,6; 4,5;
5,8 et 8µ) sur ces étoiles jeunes (appelées PMS dans la littérature anglaise ce
qui veut dire Pre Main Sequence Stars, les étoiles qui ne sont pas encore sur
la séquence principale du diagramme HR).
Le résultat a été très clairement que les étoiles avec
les plus grandes périodes de rotation possèdent des disques.
Mais à contrario, si les disques ralentissent les
étoiles, cela ne veut pas dire nécessairement que toutes les étoiles avec
planètes tournent plus lentement que celles sans planètes. Cela peut aussi
signifier que les étoiles qui tournent lentement ont besoin de plus de temps
que les autres pour donner naissance à des planètes.
Mais quand même à ce jour toutes les étoiles possédant
des planètes effectuent leur rotation lentement.
Notre propre Soleil est un des plus paresseux avec sa
rotation de quelques 28 jours.
Les chasseurs de planètes extra solaires n'ont pas
encore détecté de planètes autour d'étoiles rapides.
En fait comme dit au début de cet article, c'est une
application spatiale du théorème de la conservation du Moment Cinétique
(angular momentum en anglais) : dans un système fermé, il y a conservation du moment cinétique,
le moment cinétique est en quelques mots simples, la faculté qu'a un corps
d'effectuer une rotation plus ou moins rapide.
Beaucoup de matière éloignée de l'axe de rotation (la
patineuse étend les bras) tourne très lentement, la même quantité de matière
proche de l'axe de rotation (la patineuse ferme les bras) tourne plus vite afin
que le produit masse x vitesse angulaire reste constant dans ce système fermé.
Nos amis de Spitzer ont mis au point une petite vidéo
expliquant ce phénomène de la patineuse et aussi le ralentissement dû au champ
magnétique, que vous
pouvez voir ou télécharger, c'est un film Quick Time de 10MB.
Ce film débute par la fameuse patineuse et sa
démonstration du théorème du moment cinétique, puis par la formation d'une
jeune étoile (les lignes vertes sont les lignes de champ magnétique), la
matière s'effondre et l'étoile tourne de plus en plus vite, puis tournant de
plus en plus vite elle s'aplatit. Les étoiles qui ont formé un disque
équatorial, vont voir leur rotation ralentir.
Les étoiles qui tournent lentement ont plus de chance
de posséder des planètes que les autres d'après cette étude.
Juillet 2006 était vraiment chaud; à la fois en Europe
et en Amérique, comme on le voit sur la carte des températures de la semaine du
12 au 19 Juillet 2006 prise par le satellite
Terra avec l'instrument MODIS
(Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer).
On voit les différences de température du sol par
rapport à la moyenne pendant la même période des six dernières années. Le rouge
sombre correspond à une augmentation de 10°C.
Si vous cliquez sur la photo, vous allez voir le globe
terrestre en entier et vous vous apercevrez que nous n'étions pas les seuls à
souffrir. L'image complète fait 2,9MB!!!
Le satellite Terra fait partie de la série
des EOS (Earth Observing System) de la NASA.
Ces images ont été créées par Earth Observatory de la NASA, qui
possède un site superbe que je vous conseille de visiter, vous pouvez même vous
abonner à leur lettre d'information hebdomadaire.
Justement à propos de ce site, restons en altitude et rappelons
nous le Tour de France, plus particulièrement la 17ème étape dans
les Alpes, et bien Earth Observatory a
photographié avec moult détails la zone considérée, c'est assez
impressionnant. Je ne la mets pas dans le texte car en résolution réduite cela
ne donnerait pas grand chose, mais je vous suggère de cliquer sur le lien et de
la voir en haute résolution, mais attention comme il y a
énormément de détails (maisons, arbres, routes, rivières, glaciers…) elle fait
9MB.
Cette fois ci c'est le satellite Landsat avec son Enhanced
Thematic Mapper Plus qui a été à contribution.
Cette étape démarrait de St Jean de Maurienne (en bas
à gauche) et se terminait à Morzine (en haut à droite de l'image). Des cols de
diverses altitudes devaient être grimpés dont notamment le col de Joux-Plane à
1700m.
On remarque dans le coin en haut à gauche le lac de
Genève.
Image prise donc le 21 Juillet 2006.
Signalons que nos amis de l'ESA
nous explique en français comment ils ont suivi le Tour de France.
(Photos NASA)
Après le retour sur Terre avec succès de la dernière
mission STS 121, nous avions laissé notre astronaute européen Thomas Reiter
comme troisième occupant permanent de la station ISS.
Il n'était pas là pour s'amuser mais pour remplir un
programme précise et notamment effectuer sa première sortie (EVA en acronyme
anglais : Extra Vehicular Activity) ce 3 Août 2006, avec son compère Jeff
Williams afin de préparer la suite de la construction
de la station spatiale, interrompue depuis trois suite aux accidents de
la navette.
Dans le code de la NASA pour cette sortie J Williams
est EV1 avec des bandes rouges sur son scaphandre et T Reiter EV2 sans bandes
de reconnaissance.
Nous avons eu le plaisir de suivre en direct (sur NASA
TV ou sur certaines chaînes allemandes comme Phoenix, aucune chaîne française
bien sur!) cette sortie dans sa totalité. Passionnant, on se rend compte du
programme imposé aux astronautes, tout y est détaillé, pas une seconde
d'improvisation, j'espère qu'ils prennent quand même quelques minutes pour voir
le paysage.
Cette sortie a duré près de 6h et s'est déroulée
parfaitement.
Voyons comment se prépare une sortie dans l'espace; cette sortie
s'effectue cette fois-ci avec des scaphandres US (les EMU : Extra Vehicular
Mobility Unit) et nécessite une aide pour s'équiper, il est moins facile
d'utilisation que l'Orlan Russe, d'autre part il nécessite une révision très
fréquemment.
Pour vous remémorer la différence entre les
scaphandres US et Russes, voir cet
article précédent à ce sujet.
Avant de sortir l'astronaute doit s'équiper de la
façon suivante :
·
Un recueil pour l'urine (et oui les sorties durent
longtemps!!)
·
Un sous vêtement d'une pièce contenant un système de
refroidissement et de ventilation.
·
Un conteneur d'eau avec paille pour la soif.
·
Un système de communication avec écouteurs et micro.
·
Des instruments médicaux permettant de suivre en permanence
l'état de santé de l'astronaute.
L'EMU est pressurisé à l'Oxygène et nécessite une mise
en condition du corps humain pendant au moins une heure comme pour des
plongeurs en eau profonde. Cette période s'appelle le pre-breathing, elle a
pour but d'éliminer totalement l'azote du sang. Ils ont été aidé pendant cette
phase par le commandant Pavel Vinogradov qui les a aussi aidé pour mettre leur
équipement, procédure plus facile à trois qu'à deux comme c'était le cas
jusqu'à présent depuis 2003.
La pression de O2 à l'intérieur du scaphandre est de
1/3 de la pression atmosphérique.
Le sas (airlock en anglais) par lequel peut sortir les
astronautes avec l'EMU ne peut être que le
Quest lié au module Unity, il est avant la sortie mis en basse pression
avant d'être purgé pour l'ouverture.
Parmi la liste de ce qu'il y avait à faire :
·
Remplacer des équipements pour le système de
refroidissement de la station sur la poutre (Truss) S1.
·
Remplacer un calculateur dans la poutre S1.
·
Tester une caméra Infra Rouge servant à examiner la
surface de la station pour des raisons de sécurité thermique.
·
Installer un moniteur pour contrôler l'électricité
statique de la station ce qui posait des problèmes importants aux astronautes
effectuant des EVA et aux vaisseaux spatiaux venant s'arrimer à l'ISS. C'est le FPMU (Floating Potential
Measurement Unit).
·
Installer aussi à l'extérieur un présentoir de tests
pour des matériaux devant être exposés aux radiations et au vide de l'espace.
Ce sont les
MISSE (Materials on International Space Station Experiment).
Voici quelques photos de cette sortie, on peut trouver
toutes les photos des missions humaines sur le site de la NASA des vols humains
(Human spaceflights).
STS-115, la prochaine mission de Navette, qui doit
avoir lieu fin Août; au cours de ce séjour de ce 13e équipage permanent, elle donnera
le signal du redémarrage des activités majeures d'assemblage de la Station.
On ajoutera des éléments à la structure en treillis de
l'ISS.
Fin août, Pavel Vinogradov et Jeff Williams seront
remplacés par Michael Lopez-Alegria (commandant) et Mikhaïl Tiourine (ingénieur
de bord), qui arriveront à bord d'une capsule Soyouz pour former avec Thomas
Reiter le 14e équipage de la station. (Expédition 14).
Très intéressant : toutes
les possibilités d'amarrage à la station ISS.
Les nouvelles
de la sortie sur le site de la NASA.
L'animation
de la sortie et de ce qu'ils ont à faire en streaming video.
(Photo Gemini Chad Trujillo)
Comme
vous le savez, Jupiter a depuis quelques temps une nouvelle tache rouge,
qui a été baptisée bien entendu Red Spot Junior par nos amis anglo saxons.
L'Observatoire Gemini (qui est composé de deux
observatoires ; l'un Gemini North situé à
Mauna Kea , Hawaï et l'autre Gemini South situé au Chili) a réussi à
nous donner une nouvelle vision de cette tache, c'est ce qu'ils viennent de communiquer récemment.
Photo prise par Gemini North le 13 Juillet 2006, dans
le proche IR, les taches rouges de l'hémisphère Sud de n la plus grosse
planète, apparaissent blanches dans ces longueurs d'onde.
La Grande tache Rouge fait approximativement 40.000km
de long et contient des vents dont la vitesse est supérieure à 500km/h.
Cette image exceptionnelle, car prise de la surface
terrestre (mais en altitude) n'a été possible que grâce à la technique de l'optique adaptative
qui réduit la turbulence due aux variations de température de l'air.
On arrive à concurrencer les images de l'espace (sauf
en ce qui concerne le filtre de certaines longueurs d'onde bien sûr).
Ce fut difficile à obtenir comme photo comme le
précise Chad Trujillo un astronome du Gemini North , car l'optique adaptative nécessite un objet lumineux guide
proche de la cible. Ce fut Io qui a été choisi, et il fallait bien calculer
quand Io et les taches rouges seraient visible. C'est pour cela qu'on est tombé
sur le 13 Juillet.
Les taches rouges sont des immenses tempêtes dans
l'atmosphère de Jupiter, la Grande Tache Rouge connue depuis des siècles se
trouve quelques 8km au dessus des nuages de Jupiter, c'est le plus grand
hurricane du système solaire. La petite tache (baptisée officiellement Oval BA)
est située aussi à la même altitude par rapport aux nuages, elle a la moitié de
surface que la grande cousine. On pense qu'elle s'est formée entre 1998 et 2000
à partir de taches plus petites qui ont fusionné.
On pense que la couleur rouge de ces taches (dans le
visible) provient de matière située plus profondément dans l'atmosphère. On n'a
pas encore identifié de quelle matière il pourrait s'agir.
La couleur rouge pourrait aussi être due à une photo
décomposition par les UV de la partie supérieure de ces nuages.
Les deux taches rouges se déplacent sur Jupiter à des
vitesses légèrement différentes, ce qui provoque un mouvement relatif comme des
voitures sur deux files différents sur l'autoroute. Donc ne soyons pas étonnés
si on les voit à des endroits différents dans le futur. On pense même que si la
vitesse interne de rotation de Junior diminue sa couleur devrait changer et
passer au blanc.
Bref de nombreuses possibilités photographiques dans
le futur.
Tout sur Red Spot Junior http://www.redspotjr.com/
Une fois par an, Saturne et la Terre se trouvent directement
en opposition par rapport au Soleil; c'est ce qu'on appelle une conjonction.
Cette année cela se produit le 7 Août 2006.
Les mauvais côtés c'est que Cassini la sonde orbitant
cette planète ne pourra pas nous envoyer d'informations pendant quelques temps
et que nous amateurs d'astronomie ne pourront pas vois Saturne la nuit dans le
ciel.
Le bon côté, c'est que notre émissaire solaire, le satellite SOHO, lui a une vue
imprenable (il vise en permanence le Soleil et son environnement) de cette
lointaine planète, comme on peut le voir en ce moment avec les photos de son
coronographe.
Saturne c'est le point blanc à gauche du disque du
coronographe.
On peut voir un petit film d'animation montrant le
mouvement de cette planète vers le Soleil sur la page des images en temps réel
de SOHO. (choisir LASCO/C3).
Si vous attendez trop longtemps, il faut alors se
retourner vers les archives.
Donc pendant
quelques temps les données scientifiques de Cassini sont suspendues, et les
techniciens du JPL vont pouvoir prendre quelques jours de congés bien mérités.
Cassini devrait
réapparaître de l'autre côté du Soleil et retourner en opération vers le 10
Août.
Pour nous
astronomes amateurs nous pourrons voir Saturne dans le ciel du matin vers l'Est
à partir du 20 Août.
(photos : NASA/JPL)
Cassini
avait
déjà imagé cette petite lune de Saturne (280km de "diamètre"),
mais en couleur plutôt pastelle.
Cette fois-ci,
l'équipe de Carolyn Porco a combiné des vues IR, UV et dans le vert pour nous
donner à contempler une vue en fausse couleur extrême de ce satellite.
La variation de
couleur sur la surface donne des informations aux géologues sur la structure de
ce corps.
Les variations de
couleur ne sont pas encore bien expliquées, mais on pense qu'elles sont liées à
la variation de composition des grains de poussières constituants cette lune
glacée.
Les images ayant
servis à créer cette vue ont été prises le 28 Juin 2006 d'une distance de
300.000 km.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos : NASA/JPL)
La NASA se basant sur les données enregistrées par la
sonde Huygens en Janvier 2005 lors de son atterrissage sur Titan, vient
de publier dans la revue Nature, qu'elle pensait qu'il pleuvait en permanence une petite pluie fine
de méthane sur ce plus gros satellite de Saturne.
Les données de Huygens pendant sa descente indiquent
la présence de nuages bas de méthane liquide à peine visibles qui donnent de la
pluie sur le sol.
Cette pluie serait en fait plutôt une bruine (drizzle
en anglais) qui serait permanente toute la journée, cela rendrait le sol boueux
et humide.
En fait Huygens
s'est posé dans une marre de boue de méthane comme le précisent Chris Mc Kay
du Ames Center de la NASA et T Tokano de l'Université de Cologne, les auteurs
de l'article.
Les nuages de Titan
sont bien en méthane, gaz inflammable sur Terre , mais il n'y a pas d'Oxygène
sur Titan, donc pas de danger de faire exploser la planète. La température
étant aussi très basse (-150°C) le CH4 se trouve aussi et surtout sous forme
liquide, ce qui explique le paysage très "fluvial" repéré sur ce
satellite.
Il y aurait en plus, plus haut dans l'atmosphère une
couche de nuage de méthane mais sous forme de glace cette fois ci.
La quantité de pluie de méthane a été déterminée et
évaluée de l'ordre de 5cm
par an, les nuages de méthane liquide recouvriraient approximativement
la moitié de la surface de la planète.
Le titre complet est : Quand le ciel nous
bombarde, qu'est ce que
les rayons cosmiques? Par Michel Crozon, Physicien, directeur de
recherche au CNRS. Chercheur au Laboratoire de physique nucléaire et de hautes
énergies, Institut national de physique des particules, universités Paris-VI et
Paris-VII. Président du comité Île-de-France de l’année mondiale de la physique
Éditeur : Vuibert ISBN : 2-7117-7153-9
prix 28€ parution Sept 2005.
Comme je le dis
souvent, le message de l'espace est dans la lumière, mais en fait en disant
cela je passe sous silence le sujet de ce livre, la lumière n'est plus le seul
messager, il y a des particules très énergétiques qui ont été accélérées au
sein de phénomènes violents dans l'Univers et qui nous atteignent : ce sont les
rayons cosmiques.
L'auteur présente
en langage simple quelques étapes majeures de l'étude de ces rayons cosmiques
et des instruments permettant leur détection.
Cherchant la cause
de curieuses "fuites électriques" qui perturbaient les instruments,
Viktor Hess, vers 1910, les a attribuées à un rayonnement provenant du ciel et
constitué de particules extrêmement énergiques.
Au début ces
"rayons" étaient appelés "rayons d'altitude" par V Hess,
c'est le fameux Robert Milikan qui leur donna leur nom définitif.
D’origine alors
inconnue, cette débauche d’énergie a provoqué la découverte d’un monde de
particules nouvelles : antiparticules comme le positon, mésons instables,
particules étranges...Avec bien des péripéties, cette exploration a conduit
vers les théories actuelles des particules et des forces fondamentales.
D’où proviennent
ces énergiques rayons cosmiques ?
Des phénomènes les
plus énergétiques dans le cosmos.
Les grandes gerbes
atmosphériques sont aussi bien expliquées ainsi que leur détection. (lumière
Cherenkov etc..)
Le livre conclue
avec l'Observatoire Pierre Auger situé dans la Pampa argentine.
Sommaire
du livre :
De la Terre ou du
Ciel ?
Des questions, des effets, des instruments
Des gerbes aux antiparticules
Les gerbes expliquées, les mésotrons découverts
Latitude, longitude, altitude
Les surprises de l'infiniment petit
La nature des rayons cosmiques
Jusqu'aux plus hautes énergies
Les accélérateurs cosmiques
D'aujourd'hui à demain
Un bilan ?
Voilà ce qu'en dit
l'auteur :
« Je
souhaite que mes lecteurs perçoivent comment, à mesure de l’avancée des
connaissances, s’est développée et transformée une discipline, comment ce qui
était énigme est devenu outil, comment s’articulent théories et expériences,
comment, à partir d’un même objet d’étude s’enrichissent mutuellement divers
champs de la connaissance, comment une démarche expérimentale exploratoire peut
ouvrir des pistes, soulever des questions toujours fascinantes, élargir les
perspectives théoriques, comment une question modeste peut être le point de
départ d’une formidable aventure scientifique. »
Voici quelques
critiques supplémentaires de ce livre :
« L’ouvrage
survole l’essentiel des expériences réalisées avant et depuis la guerre afin de
mieux connaître ces messagers célestes. Au fil de 240 pages bien illustrées,
l’auteur situe cette expérimentation dans le contexte des développements de la
physique corpusculaire. Son approche n’en demeure cependant pas liée aux seuls
développements théoriques. Elle décrit aussi l’outillage de plus en plus
perfectionné mis en œuvre : émulsions, ballons [...] le livre ne manque
pas d’autres atouts, à commencer par une table des matières commodément située
en début de volume, et un lexique bien charpenté. [...] Le lecteur avide de
sciences et désireux de mieux cerner la physique des corpuscules de hautes
énergies pourra assouvir sa curiosité grâce à cette incursion dans le royaume
de la plus gigantesque des machines accélératrices de particules :
l’univers lui-même. » CERN Courrier
« L’histoire
documentée mais contée avec brio par l’auteur, nous met en contact avec une
science vivante, variée, toujours nouvelle, qui n’a pas fini de surprendre.
Spécialiste de la physique des particules, directeur de recherche émérite au
CNRS, Michel Crozon s’est toujours soucié de faire comprendre et aimer la
physique à travers d’excellents ouvrages de vulgarisation, dont celui-ci est
l’un des plus aboutis. » Bulletin du ministère des affaires étrangères
« Michel
Crozon nous conte l’histoire des rayons cosmiques, de leur découverte jusqu’aux
recherches les plus récentes. Dans un style très clair, il nous montre, schémas
à l’appui, l’ingéniosité dont ont fait preuve depuis un siècle les physiciens
pour les détecter, et nous amène par ce biais à résoudre l’énigme de la nature
du rayonnement cosmique. » Pour la science
« Ce livre
décrit de manière accessible les théories sur l’origine de l’Univers, la vie
des étoiles, et présente les grands instruments qui permettent l’étude de ces
drôles de rayons. » Les défis du CEA
Et à lire
absolument sur le Net la critique
de professeurs de sciences physiques.
Pour la Science est l'édition française de la très célèbre
revue américaine, Scientific American.
Ce mois ci (Août 2006) il contient quelques sujets très
intéressants pour les astronomes.
Notamment :
** Les exploits de Hubble
par Mario Livio, qui travaille actuellement au STScI de Baltimore qui gère les
données de Hubble.
Extrait :
Peu de télescopes ont eu autant de retentissement sur la recherche astronomique
que le télescope spatial Hubble. Pourtant, son influence n’est pas celle
qu’on lui attribue généralement. Il n’a pas permis de grandes découvertes,
mais il a transformé en quasi-certitudes des hypothèses formulées d’après les
résultats obtenus sur Terre. Il a conduit les théoriciens à revoir leurs
modèles afin d’en élaborer de nouveaux, plus précis, expliquant les phénomènes
astrophysiques avec beaucoup plus de détails. En bref, l’influence du télescope
Hubble a été considérable, non pas parce qu’il s’est démarqué des autres
instruments et techniques, mais, au contraire, parce qu’il a su s’intégrer à
l’ensemble des dispositifs existants. [...]
** Les
télescopes géants du futur, par Roberto Glimozi, qui a dirigé le VLT de
1991 à 2005 et qui est maintenant un des principaux responsables du projet OWL de télescope géant. Superbe article.
Des télescopes dont le miroir atteint 100 mètres de diamètre
verront le jour d’ici une quinzaine d’années. Ils permettront notamment
d’observer des planètes extrasolaires ressemblant à la Terre.
Extrait :
Monter de nuit sur la plateforme les quatre télescopes de huit mètres de
diamètre du VLT (pour Very Large Telescope, ou Très grand télescope), à
l’observatoire européen du mont Paranal, au Chili, est une expérience magique.
L’immense ciel étoilé au-dessus de la tête, les reliefs du désert à peine
discernables sous l’horizon opalescent, mais aussi les mouvements silencieux et
réguliers des télescopes de 430 tonnes aux noms étranges – Antu, Kuyen,
Melipal et Yepun, soit le Soleil, la Lune, la Croix du Sud et Vénus
en langue mapuche –, tout invite à la rêverie.
Le VLT, l’ensemble de télescopes le plus performant du monde, est une
entreprise collective qui réunit de nombreuses nations. Comme les autres grands
télescopes actuels, tels l’Observatoire Keck ou le télescope spatial Hubble,
le VLT est un fleuron de la technique, issu des efforts conjugués de milliers
de personnes. [...]
De plus il y a un article angoissant sur :
** Les
ravages des super volcans par Ilya Bindeman professeur de géochimie.
Tous les 100 000 ans en moyenne, des éruptions colossales
dévastent tout sur des milliers de kilomètres
à la ronde. De nouveaux indices minéralogiques aident les géologues à
comprendre et à prévoir ces catastrophes.
Extrait :
Enfouis sous la Californie et le Wyoming, deux volcans en hibernation
pourraient un jour se réveiller dans une fureur difficile à imaginer. S’ils
entraient en activité, ils enseveliraient sans doute la moitié Ouest des
États-Unis sous une couche de cendres de deux mètres d’épaisseur en
quelques heures. Cela s’est déjà produit au moins à quatre reprises lors des
deux derniers millions d’années. Ces volcans dévastateurs sont qualifiés de
supervolcans.
L’éruption d’un supervolcan libère une énergie de l’ordre d’un milliard de
tonnes de TNT, l’équivalent de celle dégagée par l’impact d’un astéroïde de
plus de 300 mètres de diamètre sur Terre, et elle survient plus souvent – ce
qui fait potentiellement d’une telle explosion l’une des catastrophes
naturelles les plus dangereuses pour l’humanité. Outre une destruction
immédiate due à la libération de cendres brûlantes, les supervolcans perturbent
considérablement le climat global durant des années à cause des gaz qu’ils
émettent. [...]
Aussi : vous apprendrez qu'on vient de confirmer la nature
biologique des stromatolithes, ces roches stratifiées qui existent depuis plus
de 3,5 milliards d'années.
Vous apprendrez tout sur la régulation démographique des
galaxies naines.
Bref un numéro pour ne pas bronzer idiot pendant les vacances. 5,95€
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI