LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 30 Juillet 2020
SPÉCIAL MARS
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. LES CONFÉRENCES MENSUELLES D’ASTRONOMIE DE LA SAF
REPRENNENT EN SEPTEMBRE
;
Le 9 Sept 19H au CNAM, c’est la rentrée avec « Les
stations spatiales, passées, présentes et futures » par JPM. Réservation
à partir du 9 Aout dès 9H du matin. Entrée libre mais :
réservation obligatoire
Liste des conférences SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Hope :
Une nouvelle sonde martienne.
(30/07/2020)
La Chine :.Et
de 2 ! En route vers Mars aussi !
(30/07/2020)
Mars 2020 :.Et
de 3, la NASA aussi !
(30/07/2020)
Mars Express :.Il
voit le site d’atterrissage de Persévérance.
(30/07/2020)
Curiosity :.Des
sulfates qui valent le détour !
(30/07/2020)
Mars :
Les rovers martiens revisités.
(30/07/2020)
InSight :.La
Taupe semble encore bloquée !
(30/07/2020)
Mars :.Des
Nouvelles vues de Phobos.
(30/07/2020)
EXOMARS :.TGO
découvre CO2 et O3 dans l’atmosphère !
(30/07/2020)
HOPE : UNE NOUVELLE SONDE MARTIENNE.
(30/07/2020)
Ça y est, la nouvelle fenêtre martienne 2020 est enfin utilisée !
Et c’est l’Émirat Arabe
Uni (UAE) qui a tiré le premier avec sa sonde Hope (Espoir).
Elle sera suivie par la
Chine avec un lancement prévu pour le 23 Juillet et
les USA avec le
lancement de Persévérance le 30 Juillet.
En effet, c’est à bord d’une fusée japonaise (H IIA de Mitsubishi Heavy
Industries) que s’est envolée la sonde martienne émiratie le 20 Juillet 2020
avec pour cible la planète rouge.
Lancement depuis la base spatiale Tanegashima située au SO du Japon.
Trajectoire excellente pour le moment. Arrivée Mars 2021.
L’orbite de cette sonde est intéressante : elle est équatoriale.
Cette sonde
devrait orbiter la planète Mars afin d’étudier la dynamique atmosphérique.
Elle possède trois instruments principaux : une caméra imageur et deux spectro.
Crédit illustration : UAE Space
C’est une étape importante pour ce jeune état, qui voit ainsi célébrer le 50ème
anniversaire de l’unification de ses 7 territoires.
Il est à noter que les UAE sont un pays moderne et que la plupart des
scientifiques sont..des femmes !
POUR ALLER PLUS LOIN :
United Arab Emirates launches 'Hope' mission to Mars on Japanese rocket
Lancement réussi ! La sonde Hope des Émirats arabes unis est en route vers Mars
La première mission spatiale arabe vers Mars a décollé du Japon
LA CHINE :.ET DE 2 ! EN ROUTE VERS MARS !
(30/07/2020)
Le
23 Juillet 2020, la Chine a profité de la fenêtre de tir vers Mars,
pour lancer
depuis l’ile de Hainan, grâce à sa fusée la plus puissante, Long March 5 (55 m
de haut), sa très ambitieuse mission Tianwen-1.
Ce nom provient
d’un poème chinois et veut dire « à la recherche de la vérité céleste » !
Le lanceur possède
des moteurs fusée et boosters pour ce décollage puissant (doit imprimer une
vitesse de 11,2 km/s minimum) vers la planète rouge. Propergols : Hydrogène et
Oxygène (LOX) liquides pour le premier étage et kérosène/LOX pour les boosters.
C’est
une mission à haut
risque, puisqu’aucune nation n’a jamais lancé à la fois, un orbiteur, un
atterrisseur et un rover, trois missions en une, donc !
La Chine joue très
gros, mais peut aussi gagner très gros en cas de réussite.
Crédit photo :
CNSA (China National Space Administration)
L’ensemble de la
charge utile fait 5
tonnes, dont le robot de 240 kg.
L’allumage du
deuxième étage a placé la sonde sur la bonne trajectoire vers Mars. Arrivée dans
7 mois, vers Février 2021.
Deux à trois mois
plus tard, la capsule contenant l’atterrisseur et le rovers sont éjectés pour un
atterrissage « conventionnel » sur Mars : parachute et rétro fusées.
Lieu d’atterrissage :
Utopia Planitia,
un lieu bien connu, situé au centre du triangle formé par le futur point
d’atterrissage de Persévérance, celui de Curiosity et celui de Viking-2.
Si tout se passe bien, un rover devrait descendre de l’atterrisseur pour
procéder à l’étude du sol martien.
Le rover est comme ceux des américains équipés de 6 roues et possède des
panneaux solaires.
Illustration : Cinanews.com/CNSA
La Chine avance en terrain connu de ce côté-là,
elle a l’expérience de
ces deux atterrisseurs/rovers sur la Lune qui fonctionnent parfaitement.
La Lune n’est d’ailleurs pas oubliée, une mission chinoise est prévue pour
ramener des échantillons lunaires sur Terre, cette année 2020.
Durée de la mission : au moins une année martienne.
INSTRUMENTS ORBITEUR |
INSTRUMENTS ROVER |
Caméras moyenne résolution |
Caméra multispectrale |
Caméra haute résolution |
Caméra normale |
Spectromètre |
Radar d’exploration |
Radar de surface |
Analyseur de surface (composition) |
Magnétomètre |
Magnétomètre |
Analyseur de particules |
Station météo
|
Détecteur de particules énergétiques |
|
La mission consiste a étudier la composition des roches et du sol martiens, de
mettre au jour de possibles glaces d’eau souterraines et de s’intéresser au
magnétisme martien.
À cette occasion, la Chine a fait appel à des pays occidentaux pour les aider.
L’IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie) de Toulouse,
notamment, en ce qui concerne l’instrument de détection Laser situé sur le rover
(similaire Chemcam sur Curiosity).
D’autres pays ont contribué aux instruments comme l’Autriche (magnétomètre) et
l’Argentine (antenne).
Les USA n’ayant, semble-t-il pas proposé leur suivi par le DSN (Deep Space
Network), c’est l’ESA qui va suivre la mission avec son réseau d’antennes.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Tianwen-1 : lancement réussi de l'ambitieuse mission chinoise vers Mars
La Chine a lancé une sonde vers Mars, dans l’espoir de faire des analyses à la
surface
China launches robotic mission to orbit, land, and drive on Mars
China's Tianwen-1 Mars rover mission gets a boost from international partners
China launches Mars probe in space race with US
MARS 2020 :.ET DE 3 ! LA NASA AUSSI !
(30/07/2020)
Et voilà, et de trois ! Après Hope et Tianwen-1, c’est la NASA qui décoche
le troisième tir vers
Mars avec la mission Mars 2020 rebaptisée en Perseverance.
C’est le 30 Juillet 2020 à 13h50 que la plus puissante fusée US et une des plus
sûres, une Atlas V Centaur s’est envolée de Cape Canaveral avec son précieux
chargement.
On venait juste d’y inclure quelques jours avant, le générateur isotopique RTG
(Radioisotope Thermoelectric Generator) au Pu dans la sonde. Cette opération se
fait au dernier moment afin de ne pas fabriquer trop de chaleur sous la coiffe
avant le départ.
Atlas V avec sa charge utile, l’étage Centaur et la coiffe avec Persévérance.
Crédit photo : ULA (United Launch Alliance).
Une heure après le décollage, la sonde grâce au deuxième étage Centaur, atteint
la deuxième vitesse cosmique (11,2
km/s) ce qui lui permet d’échapper à l’attraction terrestre et de se
diriger vers sa cible : la planète rouge.
Crédit : le site d’atterrissage vu par le MOLA de MGS.
NASA / JPL / USGS
Mais pas n’importe où sur Mars, la zone d’atterrissage a été déterminée, c’est
le cratère Jezero, à l’embouchure
d’un ancien delta
qui date d’approximativement 3,6 milliards d’années.
Comme c’est une zone où l’eau a dû couler il y a très longtemps, Persévérance,
devrait chercher des
traces de cet écoulement et peut être de possibles signes d’une vie
passée éventuelle.
De plus, ce qui est nouveau, le robot va
recueillir des
échantillons du sol qui devraient être ramassés plus tard lors d’une
seconde mission, on en reparlera.
Photo de la région prise par MRO.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS/JHU-APL
Vue de Persévérance et de son hélicoptère Ingenuity. Crédit NASA/JPL
Vous avez déjà remarqué dans
cet astronews précédent,
que Persévérance ressemblait étrangement à Curiosity, c’est normal c’était
l’exemplaire qui restait à Terre pour essais et simulations. Mais pas que ! Il
comporte
des éléments nouveaux
comme le recueil d’échantillons et surtout un
petit hélicoptère,
baptisé Ingenuity, chargé d’étudier la région. Il est donc plus lord de plus de
100 kg.
Comme Curiosity, il va se poser (en automatique à cause de l’énorme distance
entre Mars et la Terre) grâce à l’astucieux « Skycrane », cette grue qui va le
déposer délicatement au sol après les séquences classiques comme bouclier
thermique et parachute supersonique. Un système élaboré de navigation à base de
cartes du sol enregistrées dans la mémoire de Persévérance, devrait l’amener à
l’endroit voulu.
Une fois posé et le terrain reconnu, la vraie mission originale de Persévérance
va commencer :
recueillir des échantillons
(une quarantaine) et les conditionner pour un ramassage ultérieur, mais ça,
c’est une autre histoire encore plus complexe !
Attendons d’abord début Février 2021, l’atterrissage de la mission, nous en
reparlerons.
Vidéo : Perseverance, the search for ancient life :
https://youtu.be/5qqsMjy8Rx0
POUR ALLER PLUS LOIN :
Promising signs for Perseverance rover in its quest for past Martian life
We're going to Jezero!
Par la Planetary Society.
The ancient lakeshore of Jezero crater on Mars
Plutonium power source installed on NASA’s next Mars rover
Perseverance Mars Rover's extraordinary sample-gathering system
The Sample-Gathering System On Perseverance Mars Rover
article d’Astrobiology.
Perseverance : l'aventure martienne la plus ambitieuse ?
A New Video Captures the Science of NASA's Perseverance Mars Rover
NASA's Perseverance Rover Will Carry First Spacesuit Materials to Mars
Mars 2020 :
LA mission martienne de la NASA pour 2020.
MARS EXPRESS :.IL VOIT LE SITE D’ATTERRISSAGE DE PERSÉVÉRANCE.
(30/07/2020)
La sonde européenne Mars Express contribue à la mission Mars 2020 en dévoilant
des photos et informations sur le site d’atterrissage chois, à savoir,
le cratère Jezero.
L’ESA publie à cette occasion
un communiqué
que je reprends en partie :
Deux études basées sur les observations faites par la sonde Mars Express de
l’ESA du cratère Jezero, le futur site d’atterrissage du rover Mars 2020 «
Perseverance » de la NASA, ont fait la lumière sur quand et comment cette région
fascinante s’est formée, et identifié les zones les plus susceptibles de révéler
des signes de vie passée.
Le rover Mars 2020 Perseverance de la NASA va chercher des signes d’une vie
passée sur Mars, et collecter des échantillons en vue d’un futur retour de
ceux-ci sur Terre. La NASA et l’ESA travaillent conjointement sur des concepts
de mission pour ramener ces échantillons sur Terre d’ici 2031.
Deux études basées sur des données collectées par la mission Mars Express de
l’ESA — en orbite autour de la planète rouge depuis 2003 — identifient quelles
zones du site d’atterrissage sont les plus susceptibles d’avoir préservé des
signes d’une vie passée, du climat, de l’eau, et du volcanisme. Toutes les deux
ont étudié une partie de la surface de Mars connue sous le nom de Nili Fossae,
et plus spécifiquement le cratère Jezero situé dans cette zone.
Le cratère Jezero présente un delta, preuve que l’eau y coulait autrefois sous
la forme d’un lac, et contient de grandes quantités d’olivine et de minéraux
carbonatés. Les carbonates se forment en présence d’eau et sont connus pour
piéger les biosignatures, qui prouvent la présence de la vie. L’olivine est
présente dans les roches magmatiques et peut être utilisée pour explorer et
dater précisément le passé volcanique de Mars.
« Nous savons depuis des décennies que Nili Fossae est une zone tout à fait
unique sur Mars, et le cratère Jezero a été choisi comme site d’atterrissage
pour le rover Perseverance en raison de ce caractère unique, » explique Lucia
Mandon du Laboratoire de Géologie de Lyon (Terre, Planètes, Environnement) et
auteur principal de l’étude portant sur la minéralogie, l’âge et l’évolution de
la région de Nili Fossae.
« Néanmoins, même si cette zone de Mars a été très étudiée, les scientifiques
n’ont pas de certitude sur quand ni comment elle s’est formée, ni pourquoi elle
contient tant d’olivine et de minéraux carbonatés. A vrai dire, pas moins de six
différents scénarios de formation ont été proposés ces vingt dernières années. »
Afin de lever cette incertitude, Lucia et ses collègues ont analysé des
observations de la région de Nili Fossae effectuées par Mars Express de l’ESA et
par l’orbiteur MRO de la NASA : un mélange d’images haute résolution et de
données topographiques, minéralogiques et thermiques.
Ils ont découvert que le substrat rocheux riche en olivine dans la région autour
du cratère Jezero s’étend sur au moins 18 000 kilomètres carrés, et s’est formé
il y a environ 3,8 milliards d’années.
« Après avoir examiné tous les scénarios plausibles, nous pensons que la région
de Nili Fossae a probablement été sculptée par des éruptions massives de cendres
et d'autres matériaux rejetés par des volcans géants. Le volume des matériaux
éjectés est colossal, plus de 1 000 fois supérieur à celui de l’éruption du
Vésuve qui a détruit Pompéi en 79 avant J.-C. »
Illustration : Cartographie des couches d’olivine autour du site d’atterrissage
de Perseverance
Crédit ESA Avec l’autorisation de L. Mandon et al. (2020)
Lucia et ses collègues ont également cartographié les carbonates présents à
travers Nili Fossae, et certaines des détections les plus solides sont à
proximité du site d’atterrissage du rover Perseverance. Ces minéraux se forment
dans des eaux plutôt neutres — des environnements qui sont propices à la plupart
des formes de vie que nous connaissons sur Terre.
« Sur Terre, on trouve des stromatolithes — des structures formées de couches
successives de micro bactéries — dans presque tous les lacs alcalins qui
produisent des carbonates. Ces stromatolithes ont préservé certaines des
biosignatures les plus nettes datant de plusieurs milliards d’années trouvées
sur notre planète. Nous ne savons pas si nous trouverons des stromatolithes sur
Mars, mais cet environnement lacustre est un excellent endroit où chercher des
biosignatures et des molécules organiques qui témoigneraient du passé de Mars, »
explique Briony Horgan de l’Université Purdue (États-Unis) auteur principal
d’une étude complémentaire sur la distribution et l’origine des roches
carbonatées du cratère Jezero.
Le cratère Jezero est le seul endroit sur Mars où des carbonates ont été
détectés à proximité immédiate de caractéristiques qui indiquent la présence
d’un ancien lac ; cela les rend particulièrement intéressants à la fois dans le
cadre de l’étude de l’eau, et d’une potentielle vie passée sur Mars.
Le rivage de l’ancien lac du cratère Jezero.
L’ovale indique l’ellipse d’atterrissage du rover Mars 2020.
« Ces carbonates seront des cibles clés de Mars 2020 et de la Mission de retour
d’échantillons à cause de leur fort potentiel de préservation de biosignatures,
» ajoute Briony.
“Grâce à une mission de retour d’échantillons, nous serions capables de dater
précisément ces échantillons en laboratoire, et de comparer cet âge à celui que
nous avons estimé depuis l’orbite, » ajoute Lucia. « Cela nous permettrait de
calibrer la chronologie du système martien, et c’est une des raisons clés pour
laquelle la Mission de retour d’échantillons de Mars est à la fois passionnante
et précieuse. »
Lancé il y a 17 ans, Mars Express est en orbite autour de Mars depuis décembre
2003, et embarque une série d’instruments perfectionnés. Ces études ont utilisé
des données issues de la caméra stéréoscopique haute résolution HRSC et du
spectro-imageur OMEGA (Observatoire pour la Minéralogie, l'Eau, les Glaces et
l'Activité).
« Alors que HRSC cartographie la topographie de la surface de Mars avec une
résolution de quelques dizaines de mètres par pixel, OMEGA produit des images
détaillées dans le visible et le proche infrarouge que les chercheurs peuvent
utiliser pour identifier des minéraux de surface, » ajoute Dmitri Titov,
scientifique du projet Mars Express pour l’ESA.
« C’est très enthousiasmant de voir que les nombreuses missions martiennes
apporteront leur soutien au rover Perseverance et s’appuieront sur ses
conclusions quand il atteindra cette zone scientifiquement passionnante de la
surface martienne. Mars Express a 16 années d’expérience de cette planète, qui
se révéleront inestimables pour l’exploration future et les essais de retour
d’échantillons. »
POUR ALLER PLUS LOIN :
CURIOSITY :.DES SULFATES QUI VALENT LE DÉTOUR !
(30/07/2020)
Après avoir séjourné plus d’un an dans une zone argileuse (clay en anglais), le
rover Curiosity devrait maintenant se consacrer à étudier une zone
riche en sulfates
située plus loin sur son trajet.
Malheureusement, il y a une vaste plaine de dunes de sable (en vert sur le
dessin et appelé Greenheugh Pediment) entre les deux et la NASA ne veut prendre
aucun risque, il va falloir contourner cet endroit potentiellement dangereux.
Trajet de Curiosity prévu pour les prochains mois.
Il faut éviter la zone de sable et ensuite pourvoir accéder à la zone riche en
sulfates.
Crédit : NASA/JPL/Caltech/ESA/UOA/JHUAPL/MSSS/USGS/PIA23179 fig1
La NASA a composé une centaine d’images prises par Curiosity pour nous donner à
voir la zone à explorer.
Curiosity doit contourner ce champ de dunes afin d’atteindre la zone désirée.
À l’arrière-plan on distingue le Mont Sharp, étape suivant de son périple.
La même image
composite en très haute résolution.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS
À la fin de ce détour de 1 à 2 km, la vitesse du rover étant de max 100 m par
heure, on sera en automne 2020, et on pourra commencer à étudier le nouveau
terrain, sur lequel est situé ce Mont. Le Mont Sharp est composé de couches
sédimentaires qui se sont déposées au cours du temps. Chaque couche révèle une
page d’histoire du cratère Gale.
Sur le parcours, Curiosity découvre ce
paysage étrange de
nodules en forme de chair de poule (goosebump en anglais) que l’on
connait bien de la mission Opportunity, les fameux « blueberries ».
Ces nodules requièrent de l’eau pour se former. On les voit bien au centre de
l’image quand vous cliquez dessus et passez ainsi en HR.
Au centre de l’image, ces fameux nodules. Crédit : NASA/JPL-Caltech/MSSS
Curiosity se dirige maintenant lentement mais surement vers les terrains
contenant des sulfates, tels que gypse et sulfate de Mg (sel d’Epsom en
anglais).
POUR ALLER PLUS LOIN :
Curiosity Is Going To Spend Its Summer Driving Around a Dangerous Sandy Region
on Mars
Curiosity Mars Rover's Summer Road Trip Has Begun
Pourquoi Curiosity est obligé de faire un détour sur Mars cet été
La mission Curiosity à la NASA.
MARS : LES ROVERS MARTIENS REVISITÉS.
(30/07/2020)
Une chaine britannique s’est penchée sur les différents rovers US et en a
remasterisé les
meilleures séquences vidéo.
Ces images sont en haute résolution (4k) et sont époustouflantes.
Vous trouverez cette vidéo :
ICI.
La société qui fournit ce film est
ElderFox Documentaries
POUR ALLER PLUS LOIN :
INSIGHT :LA TAUPE SEMBLE ENCORE BLOQUÉE !
(30/07/2020)
Après avoir sauvé une première fois la « Taupe » (The Mole en anglais, mais le
terme technique est HP3), celle-ci a commencé à creuser, mais pas de façon
satisfaisante. On rappelle que cet instrument est prévu pour analyser
thermiquement le sous-sol de Mars.
Elle semble bloquée en
biais dans le trou de forage. Les scientifiques responsables (l’agence
allemande, la DLR) ont décidé d’utiliser encore une fois le bras manipulateur de
la sonde INSIGHT pour essayer d’enfoncer la taupe.
On va donc mettre la pelle du bras contre la taupe afin d’augmenter le
frottement avec le sol et peut-être ainsi reprendre la pénétration.
On espère ne pas abimer le câble flexible avec cette manœuvre.
On peut voir sur
cette animation gif
les coups de pelle sur la taupe.
Une photo de la
pelle appuyée sur la taupe.
Il semble que cette opération soit un échec, la taupe a rebondi, le sol étant
plus dur que ce que l’on pensait.
Par contre le sismomètre marche bien, il a déjà détecté à ce jour plus de 480
tremblements de Mars !
Il semble que l’augmentation récente du nombre de de séismes détectés soit lié
au changement de saisons (les turbulences atmosphériques augmentent la fréquence
de ces mini séismes).
POUR ALLER PLUS LOIN :
The InSight mission logbook
de la DLR. À lire, très complet.
NASA's InSight Flexes Its Arm While Its 'Mole' Hits Pause
Finally! Mars InSight’s Mole is Now Underground
InSight a détecté plus de 300 « tremblements de Mars »
Le site de la mission.
Et
aussi.
MARS : DE NOUVELLES VUES DE PHOBOS.
(30/07/2020)
Mars Odyssey,
on n’en parle plus beaucoup, elle a été lancée en 2001 et effectue sa mission
tranquillement, qui est principalement de mesurer des températures grâce à sa
caméra THEMIS (Thermal Emission Imaging System).
Récemment Mars Odyssey s’est intéressé à la lune la plus interne de Mars,
Phobos. C’est une roche d’approx 25 km de diamètre qui contient en son centre un
immense cratère
(Stickney) de 9 km de diamètre.
L’origine de Phobos est encore controversée.
Est-ce un astéroïde capturé ? Est-ce un morceau de Mars projeté à la suite d’un
impact ? Est-ce le reste de la formation d’un autre corps plus loin dans le
Système Solaire ?
Bref beaucoup de possibilités.
Les nouvelles photos prises par THEMIS devraient nous aider à y voir plus clair.
Six vues de Phobos prises par Mars Odyssey, les 3 du haut sont anciennes, les 3
du bas, récentes.
Elles sont toutes en IR et colorisées pour rendre compte des températures
mesurées.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/ASU/NAU
Ces vues publiées en Juin 2020 par le JPL nous aident à comprendre les
variations de température au sol et donc nous donnent une information sur sa
composition.
On remarquera que la photo de Dec 2019 a été prise lors d’une « pleine
lune », donc température maxi de l’ordre de 27°C.
En février 2020, lors d’une éclipse lunaire, la température est bien entendu au
plus bas, à -123°C.
Celle de Mars 2020, a été prise à la fin d’une éclipse, lorsque la lune commence
à se réchauffer.
Les photos prises sous différents angles aident les scientifiques à la
détermination de la composition du sol et différents éléments de surface. Ces
images IR sont aussi combinées avec des images dans le visible.
En conclusion, d’après les scientifiques de la North Arizona University,
la surface de Phobos
semble relativement uniforme et constituée de
particules très petites.
On pense que le sol est même légèrement poreux (genre « rubble pile »).
Mais pourquoi donc s’intéresser à Phobos ?
En fait la JAXA, agence spatiale Japonaise et l’ESA, l’agence Européenne vont
envoyer (séparément) des missions vers cette lune martienne en 2024, et elles
ont besoin d’un maximum de détails sur celle-ci.
Ces deux missions ont pour but de ramener des échantillons de Phobos, ce qui
serait une première pour l’ESA.
POUR ALLER PLUS LOIN:
New Pictures of Phobos, Seen in the Infrared
La lune Phobos entre et sort de l’ombre de Mars dans ces nouvelles images
colorées
Three New Views of Mars' Moon Phobos
Martian moon's orbit hints at an ancient ring of Mars
Evidence for a Past Martian Ring from the Orbital Inclination of Deimos
Scientist captures new images of Martian moon Phobos to help determine its
origins
Mars : vidéo inédite de la lune Phobos
chez Futura Sciences.
EXOMARS :.TGO DÉCOUVRE CO2 ET O3 DANS L’ATMOSPHÈRE !
(30/07/2020)
Même si le rover d’Exomars a été retardé jusqu‘à la prochaine fenêtre de tir
martien, l’orbiteur, depuis deux ans, continue à étudier l’atmosphère martienne
à la recherche de nouvelles signatures. On sait que principalement il
s’intéresse au méthane (CH4), afin de savoir s’il est d’origine biologique ou
géologique, mais tous les gaz sont intéressants.
D’après le communiqué de l’ESA :
Et il vient justement de détecter du
gaz carbonique (CO2) et
de l’Ozone (O3), ceci basé sur une longue période, une année martienne,
soit près de deux ans terrestres.
Détection dues à son instrument ACS (Atmospheric
Chemistry Suite)
Résultats publiés dans la revue Astronomy et Astrophysics. Notamment par
Kevin Olsen
de l’Université d’Oxford.
Signatures spectrales du CO2 (à gauche) et de O3 (à droite) par ACS de TGO.
Crédit : ESA/ et autorisation de K. Olsen et al. (2020)
Ces résultats sont
surprenants, en effet les raies du CO2 apparaissent là où on pensait
trouver du méthane et c’est la première fois que l’on détecte les raies de
l’Ozone dans cette partie de l’IR.
Le mystère du méthane martien.
La création et la destruction du méthane martien. Crédit : ESA.
Un des buts de Exomars TGO (Trace Gas Orbiter) est de s’intéresser au méthane.
Jusqu’à présent la détection de CH4 a été sporadique et très variable.
Bien que le méthane puisse être produit par
procédé géologique
(voir partie droite de l’illustration ci-dessus), elle est principalement la
résultante de l’action
de la vie et des bactéries comme sur Terre. C’est un marqueur de la
présence de vie biologique (partie gauche de l’illustration). La détection de
CH4 sur des corps extra solaires est donc fondamental dans la recherche d’une
éventuelle vie locale. De plus on sait que la durée de vie du méthane est
relativement courte : quelques centaines d’années. Donc une présence de méthane
signifie une production récente et toujours présente.
Les récentes découvertes du TGO améliorent notre image de l’atmosphère martienne
et nous allons les compléter avec les mesures d’autres sondes martiennes.
Voir sur cette illustration
la comparaison entre les atmosphères
martienne et terrestre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
First detection of ozone in the mid-infrared at Mars: implications for methane
detection
New spectral signatures: ExoMars sheds light on Mars’ methane and atmosphere
How to create and destroy methane at Mars
Comparing the atmospheres of Mars and Earth
Tout sur Exomars
sur ce site.
Les vidéos de ExoMars
à l’ESA.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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