LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 21 Janvier 2022
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences seront en présence du public.
Un PASS VACCINAL
sera exigé à l’entrée dues aux récentes précautions sanitaires.
Le mercredi 9 Février 2022 à 19H00 au CNAM amphi Grégoire (220 places). Le
projet EUCLID à la recherche de la matière noire et de l'énergie sombre Yannick
MELLIER Astrophysicien IAP et LERMA
Resp. Euclid
Réservation comme d’habitude ou
à la SAF directement.
La
suivante : Le 9 Mars Astronomie gravitationnelle : avec A. Le Tiec Résa > 10 Fev
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Retour d’échantillons d’astéroïdes :
CR de la conf SAF de A. Moussi du 12 Janv 2022.
(21/01/2022)
JWST :.Le
Webb entièrement déployé. Bravo la NASA !
(21/01/2022)
Tianwen-1:.
Encore une première chinoise !
(21/01/2022)
Fusion Thermonucléaire :.Encore
un exploit chinois !
(21/01/2022)
Solar Orbiter .:.Ses
premiers résultats.
(21/01/2022)
ISS :.De
Nouvelles photos de l’extérieur de l’ISS.
(21/01/2022)
Chang’e-5 :.Première
détection d’eau in-situ.
(21/01/2022)
Nébuleuse d’Orion :
Le feu d’artifice de l’ESO !
(21/01/2022)
EXOMARS :.On
se rapproche du lancement !
(21/01/2022)
Mars :.De
l’eau sur Mars il y a 3 milliards d’années ?
(21/01/2022)
Vu d'en haut :.Tonga,
éruption d’un volcan sous-marin.
(21/01/2022)
Un site Internet à découvrir
:.Futura
Sciences sur la cosmo.
(21/01/2022
Livre conseillé. :
Frank Miller a encore frappé, le Tome 2 est paru.
(21/01/2022)
Les magazines conseillés :.Pour
la Science : Après le modèle Standard.
(21/01/2022)
LIVRE CONSEILLÉ :.FRANK MILLER A ENCORE FRAPPÉ, LE TOME 2 EST PARU.
(21/01/2022)
Frank Miller est l’alias de jean Pierre Martin, votre serviteur.
Le tome 2 : Les protons
perdus du LHC vient de paraître (Janvier 2022) voici un court résumé :
Nathalie Dujardin, l’amie de l’astrophysicien Frank Miller est en mission pour 6
mois au LHC, le puissant accélérateur du CERN situé à la frontière
franco-suisse.
Elle travaille sur l’expérience baptisée ALICE qui s’intéresse à la matière
noire et à l’antimatière.
Elle s’aperçoit que des cibles contenant de l’antimatière ont disparu du labo,
c’est là que les ennuis commencent !
Elle prévient Frank, mais elle se fait enlever rapidement et des tubes
d’antimatière ont disparu.
Une course poursuite s’engage, Nathalie sera libérée, mais l’antimatière s’est
envolée aux USA.
Nos amis aidés par l’inspecteur spécial Claude Lambert vont suivre la piste en
Pennsylvanie avec l’aide du FBI.
Les voleurs/terroristes sont repérés, neutralisés, les commanditaires
découverts.
Mais que faire de cette antimatière si encombrante afin qu’elle n’explose pas
sur Terre………..
Pour lever le suspens, acheter le livre
Distribué par Hachette Livre à la fin Janvier 2022.
On le trouve en librairie et aussi dans le e-commerce comme
Amazon
ou FNAC.
JWST :.LE WEBB ENTIÈREMENT DÉPLOYÉ. BRAVO LA NASA.
(21/01/2022)
Depuis son
lancement particulièrement
précis grâce à la belle
performance d’Ariane 5, le JWST a commencé le déploiement de son origami
pendant une quinzaine de jours, en respectant toutes les étapes comme :
·
Les antennes
·
Basculement des pares soleil
·
Érection du support des miroirs
·
Déploiement des pares soleil en plusieurs étapes
·
La mise en tension des pares soleil.
·
Déploiement du miroir secondaire
·
Déploiement du radiateur
·
Déploiement du miroir secondaire.
Film du déploiement (animation) :
https://youtu.be/RzGLKQ7_KZQ
À ce propos une petite polémique est née, pourquoi n’a-t-on pas photographié ces
différentes étapes ?
Réponse de la NASA (pas claire à mon avis) : on ne voulait pas troubler les
séquences avec des signaux radio non nécessaires, et aussi, cela aurait
consommer un peu plus d’énergie. Je ne suis pas convaincu. Mon explication : ils
n’y ont pas pensé !
Voici une
illustration simplifiée
de ces séquences.
Crédit illustr : NASA.
En ce moment, il aligne les segments de miroirs un par un à l’aide de
micromoteurs, et cela de façon très lente !
Cela va prendre quelques mois, la vitesse étant de quelques mm par jour
Les miroirs avaient été décalés légèrement pour le décollage (vibrations)
Bon maintenant le Webb est parfaitement monté,
prochaine étape,
atteindre L2. C’est pour la fin de Janvier 2022.
Encore bravo à la NASA,
j’étais personnellement un peu pessimiste, je me suis trompé, tant mieux !
Où en est le Webb ?
https://www.jwst.nasa.gov/content/webbLaunch/whereIsWebb.html?units=metric
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb deployment complete
par l’ESA.
NASA’s Webb Telescope Reaches Major Milestone as Mirror Unfolds
Voici pourquoi les miroirs du James Webb doivent bouger si lentement
Site Internet du JWST.
À la NASA
TIANWEN-1 :.ENCORE UNE PREMIÈRE CHINOISE !
(21/01/2022)
Pour le 1er Janvier, l’agence spatiale chinoise (la CNSA) vient de
mettre en ligne quelques photos de la sonde martienne Tianwen-1.
Notamment,
une première ! Une photo
où l’on voit la sonde Tianwen-1 en orbite autour de MARS ; comment les
Chinois ont-ils fait pour prendre une telle photo qui n’est pas un montage ?
Au premier plan la sonde Tianwen-1 en orbite martienne, en haut à gauche de
l’image le cratère Korolev.
La sonde possédait un
petit appareil photo éjectable et relié en WiFi avec l’électronique de
bord, celui-ci a pris des photos en rafale jusqu’à épuisement. Certaines photos
contenaient la sonde.
Sur cette photo
on croit voir la position de cette caméra avant éjection.
On signale que c’est une
technique similaire
qui nous a donné à voir une photo du rover et de de sa plateforme d’atterrissage
en même temps. Une petite caméra avait été détachée du rover.
Crédit photo : CNSA.
Mais ce n’est pas la seule photo originale fournie par le CNSA.
Ici, un gros plan de Tianwen-1 en orbite martienne.
Une autre photo a été publiée, le
pôle Nord de Mars,
on y remarque sa calotte glaciaire en spirale très caractéristique.
Le robot Zhurong
a déjà parcouru plus de 1400 m à la surface de Mars.
Crédit : CNSA.
Une vidéo de l’agence chinoise reprenant ces dernières photos.
https://youtu.be/9imEHQNxb7o
POUR ALLER PLUS LOIN :
Des images saisissantes de la sonde Tianwen-1 posant devant Mars
par Fututra.
China releases new Mars images taken by Tianwen-1 probe
Comment cette image de la sonde Tianwen-1 surplombant Mars a-elle pu être prise
?
Guiding Tianwen-1 to China's first successful Mars rover landing
toute la sequence d’atterrissage.
Notamment :
https://scx2.b-cdn.net/gfx/news/2021/guiding-tianwen-1-to-c-2.jpg
FUSION THERMONUCLÉAIRE :.ENCORE UN EXPLOIT CHINOIS !
(21/01/2022)
Il y a quelques mois (en Mai 2021), nous avions parlé du
Tokamak chinois
EAST (acronyme de Experimental Advanced Superconducting Tokamak) qui avait battu
un record de température et de durée.
Eh bien ce record vient encore d’être battu par ce même réacteur le 30 décembre
2021.
Il a confiné un plasma chauffé à
100 millions de degrés
(certaines sources annoncent « seulement » 70 millions de degrés) pendant plus
de 17 minutes, un véritable exploit.
On est quand même encore loin du Graal, un réacteur qui pourrait fonctionner en
permanence en produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme. Mais on est sur la
voie !
Certains prétendent que la Chine a 20 ans d’avance sur les autres nations et
aussi sur le projet ITER, auquel elle participe aussi.
Le réacteur EAST situé à Hefei Institute of Physics.
Photo : Xinhua.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Fusion nucléaire : nouveau record pour le tokamak chinois !
Fusion nucléaire : la Chine bat des records en maintenant une réaction plus de
17 minutes
la Chine prend une avance considérable sur ITER
China's $1 trillion 'artificial sun' fusion reactor just got five times hotter
than the sun
SOLAR ORBITER : SES PREMIERS RÉSULTATS.
(21/01/2022)
La dernière fois nous évoquions la sonde US Parker qui frôlait le Soleil, cette
fois-ci, c’est la sonde de l’ESA qui fournit ses premiers résultats de son
passage près du Soleil.
Cela a donné lieu à un numéro spéciale de la revue
Astronomy & Astrophysics du 14 décembre 2021.
(il y a plein d’articles en accès libre pour information).
56 articles sont publiés suite à ces premiers résultats, belle moisson !
La moitié se basent sur les données du RPW (Radio
& Plasma Waves)
dont le LESIA est le principal responsable.
L’Observatoire de Paris-PSL publie à cette occasion un communiqué que je
reprends en partie :
L’instrument RPW, qui mesure les ondes électriques et magnétiques dans
l’héliosphère interne, a été conçu et construit par un consortium international
mené par une équipe intégrée LESIA/CNES. Fruit de plus de dix ans de travail,
RPW a été lancé avec neuf autres instruments et télescopes en février 2020 à
bord de la sonde européenne Solar Orbiter en direction du Soleil.
Après un périple de 21 mois et de près de deux milliards de km, la sonde a subi
une dernière assistance gravitationnelle par la Terre le 27 novembre 2021, avant
de débuter la phase nominale de sa mission avec un première passage à 0,3 unité
astronomique fin mars 2022 (soit à peu près la distance de Mercure lorsqu’elle
se trouve au plus proche du Soleil).
Les articles produits avec les observations durant la phase de croisière portent
sur un très large éventail d’objectifs scientifiques.
RPW a ainsi permis d’obtenir les premières observations d’une émission radio
solaire de type III avec quatre sondes différentes, dont Solar Orbiter (Musset
et al., ainsi que la figure ci-dessous). Ces émissions radio sont produites par
des électrons énergétiques injectés dans l’héliosphère lors d’éruptions
solaires.
Illustration :
Premières observations d’une émission radio solaire de type III avec quatre
sondes différentes, dont Solar Orbiter.
Le panneau de gauche représente le spectre dynamique des flux radio observés par
les quatre sondes (de haut en bas : Solar Orbiter, Parker Solar Probe, Stereo-A
et WIND) pour l’événement du 11 juillet 2020 vers 2h30.
Le panneau en haut à droite montre les positions respectives des quatre sondes
et celui en bas à droite présente les courbes de lumière à 634 kHz
(Musset S. et al., A&A 656 A34, 2021)
L’instrument a aussi permis d’étudier le taux de poussières interplanétaire le
long de l’orbite de la sonde et de montrer que la population de poussières
étudiée s’éloigne du Soleil à une vitesse de l’ordre de 50 km/s.
RPW a également pu mesurer les ondes associées à la queue de la comète ATLAS,
ainsi qu’à la magnétosphère de Vénus, toutes deux rencontrées lors du voyage de
Solar Orbiter autour du Soleil. Ces dernières ont pu être étudiées plus en
détail en combinant les données de RPW à celles des détecteurs de particules
énergétiques de l’instrument EPD.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La mission Solar Orbiter fournit ses premiers résultats
de l’Obs de Paris.
Lien vers le numéro spécial d’Astronomy and Astrophysics :
https://www.aanda.org/component/toc/?task=topic&id=1340
La mission
sur votre site préféré.
ISS :.DE NOUVELLES PHOTOS DE L’EXTÉRIEUR DE L’ISS.
(21/01/2022)
La NASA vient de publier un autre jeu de photos faites par Crew-2 lors de son
retour sur Terre le 8 Novembre 2021.
Notamment une très belle photo de
l’ISS vue de dessous
contre le fond noir du vide de l’espace.
Vue de l’ISS prise par-dessous. Crédit NASA.
En cliquant sur l’image on a accès à l’image HR, on peut alors bien remarquer la
« Coupole » et sous elle le module gonflable Beam.
On voit particulièrement bien la structure, sur la partie verticale : les deux
premiers modules inférieurs sont les modules russes, alors que les autres
modules supérieurs sont américains, avec à leur extrémité les labos européen et
japonais.
La structure horizontale est la poutre (Truss) support des panneaux solaires,
refroidisseurs et instruments. On y remarque un petit panneau d’un refroidisseur
de détérioré (pas grave il y en a beaucoup).
Toutes ces nouvelles photos sont
disponibles ICI.
Autre photo intéressante, mais due à un astronaute en EVA (Th Marshburn) alors
qu’il était accroché au Canadarm2 le 2 dec 2021.
Une photo vue partielle de dessus de l’ISS où l’on remarque la complexité de ce
qui est accroché à l’extérieur de la station.
Crédit : NASA
Autre vue intéressante : celle du nouveau module russe qui vient d’être rajouté,
le module Nauka
et du petit module
d’amarrage Prichal
apporté par un vaisseau Progress.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Thomas Pesquet et l'ISS : les magnifiques photos d'une idylle très spatiale
Galerie :
https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/with/51799142946/
Toutes
les photos prises
par les astronautes sur Flickr.
CHANG’E-5 :.PREMIÈRE DÉTECTION D’EAU IN-SITU.
(21/01/2022)
Une étude publiée dans la revue Science Advances, des professeurs LIN Y et H de
l’Institut Géophysique Chinois (IGGCAS), indique clairement qu’ils ont mis au
jour pour la première fois dans le régolithe lunaire de l’eau (en fait le
radical OH). On s’en doutait, des mesures orbitales le prévoyaient, mais c’est
la première fois que c’est in-situ.
C’et le spectro (MMS : Lunar Minearlogical Spectrometer) de l’atterrisseur
chinois Chang’E-5 qui a fait cette découverte.
Il a mis en évidence la raie de l’eau (OH) à 2,85 micron.
Ces mesures ont été effectuées avant le
retour de 1700 g
d’échantillons de sol lunaire prélevés.
Les analyses ont indiqué la présence de 120 ppm d’eau.
Images et relevés LMS sur le site de Chang’E-5.
Crédit Lin Honglei.
Le site autour de Chang’E-5.
A)
Image de la caméra PCAM du site, à droite se situe un agrandissement de la roche
qui a servi à la mesure spectrale.
B)
Au centre, les images à 900 nm de longueur d’onde sur le site de mesure. Les
zones colorées représentent les points exacts où les mesures ont été effectuées.
C)
Le contenu en eau (en ppm) se trouve sur l’échelle colorée.
D)
Les images labellisées D montrent les exemples des différentes textures du
régolithe. D11 est sur la roche.
En plus une autre roche (D11) a été analysée à une autre fréquence et ils ont
mesuré 180 ppm d’eau.
On se rappelle sur cet atterrisseur s’est posé dans un terrain basaltique plutôt
jeune (2 milliards d’années) dans l’Océan des Tempêtes (Procellarum).
L’agence chinoise vient de publier un article sur la façon dont les
scientifiques
ont planifié l’orbite de cette sonde.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La Chine réalise la toute première détection d’eau sur la Lune in situ
La présence d’eau sur la Lune confirmée par une mission chinoise à sa surface
China’s Chang’E-5 Lander Makes First Onsite Detection of Water on the Moon
Chang'E-5 Lander Makes First Onsite Detection Of Water On The Moon
In situ detection of water on the Moon by the Chang'E-5 lander,
Science
NÉBULEUSE D’ORION : LE FEU D’ARTIFICE DE L’ESO !
(21/01/2022)
Un
feu d’artifice de fin d’année, c’est ce que vous propose l’ESO avec cette
sublime photo de la nébuleuse d’Orion vue par l’expérience APEX (Atacama
Pathfinder
Experiment) située sur le plateau de Chajnantor, sur le même site que le réseau
de radiotélescopes ALMA.
Cette région du ciel, est celle de la nébuleuse de la Flamme a été prise par la
nouvelle caméra « supercam » montée sur ce radiotélescope.
Orion, est le site de nuages moléculaires géants, situés à approx 1500
années-lumière. C’est ce que l’on appelle une nurserie stellaire. On remarque
particulièrement au centre des amas de jeunes étoiles qui illuminent leur
environnement.
Credit: ESO/Th. Stanke & ESO/J. Emerson/VISTA
De plus les astronomes ont pu aussi imager d’autres objets dans l’environnement
immédiat comme M 78 (NGC 2078) ou NGC 2071 et même une nouvelle nébuleuse
baptisée nébuleuse de la Vache. On les voit
sur cette image.
Pour information, ces observations ont été conduites comme faisant partie de
l’étude ALCOHOLS, amusant n’est-ce pas ! Mais c’est l’acronyme de APEX Large CO
Heterodyne Orion Legacy Survey.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Orion’s fireplace: ESO releases new image of the Flame Nebula
A New Image Reveals Orion’s Flame Nebula in Infrared
EXOMARS :. ON SE RAPPROCHE DU LANCEMENT !
(21/01/2022)
Enfin, après avoir loupé deux fenêtres de lancement, la mission ExoMars
rebaptisée 2022 semble être entrée dans la dernière ligne droite.
Le rover ExoMars « Rosalind Franklin » est descendu pour la première fois de sa
plate-forme d’atterrissage lors d’une simulation, permettant d’envisager avec
confiance le lancement de la mission en septembre 2022.
L’ESA vient de publier à cette occasion, un communiqué que je reprends en
partie.
Le rover Rosalind Franklin de l’ESA commence l’année avec à son actif des mois
de maintenance et d’essais fonctionnels réussis.
Tous ses instruments
sont prêts au décollage, et il ne reste que quelques réglages mineurs à
terminer ce mois-ci.
« Le rover est prêt, et avec la récente réussite des tests de chute des
parachutes, nous sommes convaincus que nous serons au rendez-vous pour le
lancement en septembre », a déclaré Pietro Baglioni, chef de l’équipe chargée du
rover ExoMars de l’ESA.
Voyage d'Exomars : infographie de l’ESA.
Une fois tous les deux ans et pendant une dizaine de jours seulement, la
mécanique céleste permet à un véhicule spatial d’atteindre Mars depuis la Terre
en un temps minimum, environ neuf mois.
Le rover Rosalind est désormais installé dans une salle blanche ultra-propre des
installations de Thales
Alenia Space à Turin, en Italie, juste à côté de son compagnon de route
Kazachok, la plate-forme
d’atterrissage. Après un examen final en avril, tous les composants du
vaisseau spatial, c’est-à-dire le rover, le module de descente, la plate-forme
d’atterrissage et le module de transport, seront transportés vers le site de
lancement à Baïkonour, au Kazakhstan, en vue du décollage.
« Juste avant ce dernier voyage sur Terre, nous téléchargerons la version finale
du logiciel qui permettra au rover d’explorer Mars de manière autonome »,
explique Pietro.
Après l’expérience éprouvante de la descente jusqu’à la surface de Mars, un
moment très attendu de la mission ExoMars sera celui où le rover Rosalind
descendra de la plate-forme d’atterrissage et roulera pour la première fois sur
le sol martien. La descente de la plate-forme d’atterrissage Kazachok est une
opération soigneusement chorégraphiée et répétée sur Terre par les ingénieurs.
Vidéo de la descente du rover d’essai Amalia :
Le jumeau du rover lunaire Rosalind Franklin de l’ESA est descendu avec succès
de la plate-forme lors de récents essais dans le simulateur de terrain martien
installé dans les installations d’ALTEC à Turin.
Même si le rover ne roule que 15 minutes pendant cette étape, l’ensemble du
processus durera quelques jours martiens. Après l’atterrissage, il faudra plus
d’une semaine au rover pour déplier ses roues, déployer le mât et effectuer
d’autres vérifications.
« La descente est une opération longue et cruciale. Nous devons procéder en
douceur et l’effectuer très lentement pour une sécurité maximale », explique
Andrea Merlo, responsable de la robotique d’ExoMars pour Thales Alenia Space.
La plate-forme d’atterrissage dispose de deux rampes de sortie, une à l’avant et
une autre à l’arrière. Le rover Rosalind est conçu pour négocier la pente raide
des rampes, mais ce sera à l’équipe de contrôle sur Terre de choisir la rampe la
plus sûre pour descendre de la plate-forme.
« L’histoire de ce rover sur Mars débutera une fois que ses six roues auront
touché la surface. Nous nous sentons prêts et attendons avec impatience la
véritable mission », déclare Andrea.
Photo d’écran du rover de simulation descendant de sa plateforme. Crédit ESA.
Le rover jumeau d’ExoMars, jusqu’à présent connu sous le nom de « modèle d’essai
au sol », a un nouveau nom : Amalia.
Ce modèle d’essai emprunte son nom au professeur Amalia Ercoli Finzi, une
astrophysicienne renommée pour sa vaste expérience de la dynamique des vols
spatiaux.
Amalia a été la première femme à obtenir un diplôme d'ingénieur aéronautique en
Italie. En plus d'être conseillère scientifique pour l'ESA et la NASA, elle a
conçu la foreuse de l'atterrisseur Philae de Rosetta et a fortement œuvré pour
le développement de la foreuse d’ExoMars il y a déjà 20 ans.
« Je suis flattée et honorée que cet élément essentiel de la mission ExoMars
porte mon nom. Mars nous attend », a déclaré Amalia après avoir reçu la
nouvelle.
Les ingénieurs utilisent le rover Amalia pour recréer différents scénarios et
les aider à prendre des décisions qui assureront la sécurité du rover Rosalind
dans l’environnement difficile de Mars. Le modèle est pleinement représentatif
de ce que le rover sera capable de faire sur la planète rouge.
« On va pouvoir commencer à s'amuser. Nous allons nous servir d’Amalia pour
mener des opérations risquées, du pilotage sur les pentes martiennes à la
recherche de la meilleure trajectoire pour les opérations scientifiques au
forage et à l’analyse de roches », explique Andrea.
Amalia a jusqu’à présent démontré sa capacité à effectuer un forage jusqu’à 1,7
mètre de profondeur et à faire fonctionner tous ses instruments tout en envoyant
des données scientifiques au Rover Operations Control Centre (ROCC), le centre
opérationnel qui orchestrera les déplacements sur Mars du rover construit en
Europe.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Steady driving towards ExoMars launch
Tout sur Exomars
sur ce site.
Les vidéos de ExoMars
à l’ESA.
MARS :.DE L’EAU SUR MARS IL Y A 3 MILLIARDS D’ANNÉES ?
(21/01/2022)
On savait que Mars possédait de l’eau liquide dans le passé, mais une nouvelle
étude publiée dans la revue PNAS (Proceedings of the National Academy of
Sciences of the USA) semble indiquer qu’il y a 3 milliards d’années (Ga) un
océan d’eau liquide baignait une partie de la planète rouge. Ce qui semblait
impossible.
Cette étude a été menée par
Frédéric Schmidt,
Professeur, géologie des surfaces planétaires, Université Paris-Saclay.
Signalons que Sylvain
Bouley le Président de la SAF fait partie des auteurs de cet article.
Ils ont simulé le climat martien de l’époque pour arriver à cette conclusion.
Tout est parfaitement décrit dans cet article de « The
Conversation »
et aussi dans l’article original « Circumpolar
ocean stability on Mars 3 Gy ago ».
Illustration tirée de l’article.
Peut-être que les prochains rovers pourront vérifier cette théorie.
POUR ALLER PLUS LOIN :
De l’eau sur Mars ? Mieux, c’était un océan…
Circumpolar ocean stability on Mars 3 Gy ago
Simulation shows Mars could have been cold and wet three billion years ago
VU D’EN HAUT :.TONGA, ÉRUPTION D’UN VOLCAN SOUS-MARIN.
(21/01/2022)
Le 15 Janvier 2022, s’est produit un évènement exceptionnel,
l’éruption du volcan
sous-marin Hunga Tonga-Hunga Ha’apai, aux iles Tonga.
Cette éruption a provoqué un tsunami qui s’est propagé dans tout le Pacifique.
Non seulement les iles Tonga ont été recouvertes totalement de cendres
volcaniques, mais le tsunami l’a aussi frappée.
Ces iles sont coupées du monde, on n’a que très peu de communications dues à des
téléphones satellitaires.
Il semble qu’il y ait eu peu de victimes.
Cette éruption a été suivie par de nombreux satellites et a été retransmise à la
plupart des chaines de télévision du monde.
On voit notamment
sur cette image gif,
l’explosion et la propagation de l’onde choc.
Sur celle-ci,
en couleur.
L’éruption vue de l’espace.
Par le satellite japonais Himawari-8.
On remarque la Nouvelle Zélande (en vert) à droite.
Où se trouve les iles Tonga ?
Bonne question,
de l’autre côté de la Terre,
en Polynésie dans l’Ouest du Pacifique.
Ceux qui se rappellent ma présentation sur le calendrier, se souviendront que la
ligne de changement de date
passe par ces iles !!
Le volcan sous-marin rentrant en éruption a fait déverser d’énormes quantités de
lave en fusion qui en entrant en contact avec l’eau a vaporisé celle-ci et a été
projetée dans l’air à plusieurs dizaines de m de haut. L’onde de choc visible
sur les animations a traversé tout le Pacifique et est même arrivée jusqu’à la
côte Ouest des USA.
Voir la vidéo de cet évènement :
https://youtu.be/zoMRwyNhqJ4
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hunga Tonga-Hunga Ha‘apai Erupts
Hunga Tonga/Hunga Ha'apai Eruption As Viewed From Space
Huge Tonga underwater volcano eruption captured in stunning satellite video
par space.com
Tonga Volcano Eruption One of the Biggest Ever Captured From Space
UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR : FUTURA SCIENCES SUR LA COSMO.
Le site bien connu de news scientifiques, Futura Sciences a donné la parole à
Olivier Minazzoli, astrophysicien relativiste de l’OCA sur la Relativité
Générale et l’intrication quantique.
Notamment dans ces deux URL :
La théorie de la relativité intriquée expliquée par Olivier Minazzoli (2/2)
Une remarque, la SAF a la chance de pouvoir accueillir Olivier Minazzoli lors de
sa prochaine commission de cosmologie le 26 Mars 2022 à 15H00. Nous
l’accueillerons en visio dans nos locaux parisiens.
Une invitation sera envoyée aux membres de la commission.
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE : APRÈS LE MODÈLE STANDARD.
(21/01/2022)
Hors-série
Pour la Science n°114 - Janvier 2022
124 pages 26.43 Mo
Physique des particules : dépasser le modèle standard
Dans ce numéro
En 1894, le physicien Albert Michelson affirme :
« Il semble probable que la plupart des grands principes sous-jacents [à la
physique] ont été fermement établis. » Ainsi, à la fin du XIXe siècle,
la physique apparaît achevée, à deux détails près :
le rayonnement du corps noir, c’est-à-dire
la lumière
émise par un corps chauffé, et l’invariance de la vitesse de la lumière dans un
prétendu éther. La résolution de ces deux problèmes conduira à la naissance de
la physique quantique et de la théorie de la relativité… Rien de moins.
L’histoire se répéterait-elle, voire bégaierait-elle, comme le pensait Marx ?
Aujourd’hui,
les physiciens disposent pour
étudier
la structure fondamentale de la matière
d’un
cadre théorique
solidement
établi :
le modèle
standard. Le fait est que des myriades d’expériences
ont autant aidé à le bâtir qu’à le conforter. Mais quelques « détails » ne le
rendent pas entièrement satisfaisant… D’abord, ce modèle standard ne dit rien de
95 % du contenu de l’Univers pour lesquels on doit invoquer de mystérieuses «
matière noire » et « énergie sombre ». Ensuite, plusieurs résultats peinent à
entrer dans le cadre. Enfin, de grandes questions restent encore sans réponse,
comme l’étonnante disparité des masses des particules. Le modèle standard est-il
au bord de la rupture ?
Les articles de ce numéro tentent de répondre et esquissent des pistes pour
aller au-delà sans nécessairement le rendre caduc. Comme la théorie de la
relativité a englobé la physique newtonienne sans la chasser.
Et l’on peut espérer, avec la physicienne Nathalie Besson, l’avènement d’un
nouvel Einstein pour nous indiquer quelle direction prendre.
Sommaire
P3. Edito
Einstein, reviens !
P6. Repères
La physique des particules en express
P10. Avant propos
« Voir où le modèle standard craque pour aller au-delà »
Entretien avec Nathalie Besson
01 - À LA RECHERCHE DE NOUVELLES PARTICULES
P18. De
quoi le réel est-il fait ?
Charles Sebens
P26. La
possible fécondité du neutrino stérile
Richard Van der Water et William Charles Louis
P36. La
physique passe à l’axion
Chanda Prescod-Weinstein
P46. 2
+ 2 font quark, et même tétraquark
Davide Castelvecchi
P50. Portfolio
Chambres avec vue sur particules
02- DES ÉVÉNEMENTS ÉTRANGES
P58. Le
muon sur la sellette
Sean Bailly
P68. L’anomalie
magnétique du muon, un défi également théorique
Entretien avec Laurent Lellouch
P72. Un
quark fait de la résistance
Sébastien Descotes-Genon
P80. Accélérons
les accélérateurs
Chandrashekhar Joshi
03 – LE CÔTÉ OBSCUR DE L’UNIVERS
P92. L’insaisissable
matière noire
Pauline Gagnon
P102. Matière
noire :
beaucoup d’appelés,
pas encore d’élu
Marco Cirelli
P112. Les
cachotteries de l’énergie sombre
Philippe Brax
P120. Les
incontournables
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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