LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 20 Mars 2023
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 12 Avril (CNAM amphi Grégoire) 19 H
Thierry Legault astrophotographe, sur « L’astrophotographie pour
les nuls ! ».
Réservation comme d’habitude ou
à la SAF directement.
La suivante : le 10 Mai : Brigitte Alix
sur « Astrolabe et Astronomie »
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
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Astronautique/conq spatiale
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Histoire astro /Instruments ;
Observations
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Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
Histoire critique du BB :
CR de la conf SAF de JMBB du 8 Mars 2023
(20/03/2023)
JWST :.Six
galaxies qui posent problème !
(20/03/2023)
JWST :
Quand le Webb voit triple !
(20/03/2023)
Artemis-I :.Dernier
rapport sur le vol.
(20/03/2023)
Ingenuity :.Mais
oui je suis toujours là !
(20/03/2023)
L’ESA :.On
connait les causes de l’échec Vega.
(20/03/2023)
Exoplanètes
:
4 classes de systèmes planétaires.
(20/03/2023)
La Lune :
Un GPS et un Internet lunaires.
(20/03/2023)
Nancy Grace Roman:
Une nouvelle ère de télescope IR.
(20/03/2023)
Un rendez-vous important
: N Cabrol au théâtre des Mathurins.
(20/03/2023)
Photos d'amateurs
:.Thierry Legault, la Lune et l’ISS.
(20/03/2023)
Livre conseillé
:.Hawking à la plage chez Dunod par A. Cassan.
(20/03/2023)
JWST :.SIX GALAXIES QUI POSENT PROBLÈME !
(20/03/2023)
Dès sa mise en service, le Webb a vu de nombreuses galaxies très tôt après le
Big Bang.
Mais une récente étude ont montré que
certaines (pour
le moment on en compte six) sont
beaucoup trop massives
et trop volumineuses ; leurs étoiles sont trop « vieilles » !
Elles ne s’accordent pas avec les théories actuelles de formation des galaxies.
Le modèle standard de la cosmologie va-t-il trembler sur ses bases ?
Ces objets sont situés approx vers les 500 à 700 Ma après le BB.
Cela a fait l’objet d’un article dans Nature (voir ref plus bas) et aussi de la
Penn State University, étude menée par J. Leja de cette même université.
Les données servant à l’étude sont issues de la NIRCam. Ces galaxies si proches
du BB devraient se trouver dans un état « adolescent », mais on les trouve très
« adultes », trop massives à une époque si jeune. Leurs masses est une centaine
de fois plus élevée que ce que l’on pensait !
Leur redshift confirmait ces âges. Mais ces redshifhts correspondent à des
mesures indirectes, donc peut être biaisées.
C’est la raison pour laquelle de nouvelles mesures sont nécessaires.
La cible visée dans le ciel était une zone à priori vierge d’objets, où on
n’avait pas encore détecté de galaxies.
Et les six galaxies trouvées avaient des masses au moins de l’ordre de 10
milliards celle de notre Soleil.
Ces découvertes posent un défi à la cosmologie actuelle, et plus d’observations
sont nécessaires afin de confirmer ces premiers résultats.
Images
des six galaxies extra massives vues à 500 à 700 Ma après le Big Bang.
La galaxie à l’extrême gauche dans le bas de l’image est celle qui aurait un
très grand nombre d’étoiles, autant que notre propre galaxie. Mais elle serait
trente fois plus compacte !
Credit: NASA, ESA, CSA, I. Labbe (Swinburne University of Technology).
Image processing: G. Brammer (Niels Bohr Institute’s Cosmic Dawn Center at the
University of Copenhagen).
Tiré de l’article de Penn State.
POUR ALLER PLUS LOIN :
The James Webb Space Telescope Is Finding Too Many Early Galaxies
par Sky and telescope
Discovery of massive early galaxies defies prior understanding of the universe
Le télescope James-Webb découvre six galaxies qui défient la cosmologie standard
!
“The Universe Breakers”: Six Galaxies That are Too Big, Too Early
Discovery of massive early galaxies defies prior understanding of the universe
de Penn State
A population of red candidate massive galaxies ~600 Myr after the Big Bang
de Nature
Toutes les photos du JWST sur Flickr.
JWST :.QUAND
LE WEBB VOIT TRIPLE !
(20/03/2023)
L’amas de galaxies RX J2129 situé à 3,2 milliards d’années-lumière (Gal) est un
amas extrêmement massif, si bien qu’il donne lieu au phénomène de
lentille
gravitationnelle bien connu.
C’est ce que le JWST a observé avec sa NIRCam et son NIRSpec.
On rappelle que ce phénomène se produit lorsqu’un objet très massif (ici l’amas
de galaxie) est aligné avec un objet beaucoup plus lointain, ici une autre
galaxie en arrière-plan.
L’objet massif donne un effet de « loupe » (en fait courbe l’espace-temps) à
l’objet situé derrière. Tous les types de distorsions (multiples images) sont
possibles !
Dans
le cas de RX J2129, l’effet produit une
image triple de
la galaxie d’arrière-plan. Ce sont les 3 nuages blancs brillants situés dans la
partie supérieur de la photo.
Cette galaxie possède la particularité d’avoir une super nova de type Ia, qui
est visible en trois répliques (à différentes époques, car leur lumière
empruntant 3 différents chemins !) dont les zooms apparaissent dans les cadres
situés à droite. On se rappelle que les SN Ia servent de chandelles standard
dans l’Univers, car leur luminosité est quasiment constante.
Crédit : ESA/Webb, NASA & CSA, P. Kelly
POUR ALLER PLUS LOIN :
Seeing triple
par le JWST
JWST Sees the Same Supernova Three Times in an Epic Gravitational Lens
Les images du Webb sur Flickr.
ARTEMIS-I :.DERNIER RAPPORT SUR LE PREMIER VOL.
(20/03/2023)
Comme évoqué la dernière fois, et après exploitations des données de SLS, tout
s’est bien passé, même mieux que prévu.
Il ne restait que les données du vaisseau Orion à interpréter ; tout est en
grande partie OK, excepté, le bouclier thermique qui a présenté un problème
(« an issue » comme disent nos amis US).
Le matériel ablatif (Avcoat), qui brûle dans l’atmosphère ne s’est pas comporté
exactement comme c’était prévu.
Une partie de ce revêtement est resté sur le bouclier au lieu de fondre.
Comme on dit, la NASA se perd en conjectures…Mais le bouclier a fait son job.
Donc la NASA a donné le GO pour Artemis II
POUR ALLER PLUS LOIN :
Objectif Lune : La NASA valide les résultats de sa mission Artemis I
NASA reveals its moon spacecraft was damaged as it plummeted to Earth
NASA Artemis I Postflight Update
Toutes les images de la mission
Artemis I chez Flickr.
The Artemis book
par l’ESA.
Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.
INGENUITY :.MAIS OUI JE SUIS TOUJOURS LÀ !
(20/03/2023)
Ça fait un petit moment que nous n’avons pas pris des nouvelles de notre
hélicoptère favori sur Mars.
Eh bien, Ingenuity va
bien, il entame la quarantaine de vols sur la planète rouge, à ce jour
47 !
Lors de son court vol 35 il a pulvérisé son record d’altitude, il est monté
jusqu’à 14 m !
Pour le moment il
satisfait toutes les espérances de ses concepteurs, il a dépassé toutes
les limites.
N’oublions pas que c’était au départ un démonstrateur technologique. On voulait
tester la possibilité de vol dans une atmosphère aussi ténue que l’atmosphère
martienne.
Maintenant on va lui demander encore plus.
Il est devenu en fait l’éclaireur du rover Persévérance. Il part à la recherche
des meilleurs sites à étudier et les communique au rover.
Ses vols ont permis aussi d’étudier les poussières martiennes ce qui a permis à
des scientifiques de publier des études détaillées à ce sujet.
Son 41ème vol a été intéressant le 27 Janvier 2023, il a couvert 183
m en 109 secondes.
Mais surtout il a survolé un champ de dunes et nous a envoyé de superbes photos
ainsi qu’une vidéo où on le voit passer au-dessus d’une dune.
Crédit NASA/JPL/MSSS Th Appéré.
La vidéo :
https://cdn.jwplayer.com/previews/pCt5f0oT
Durant le vol 46, Persévérance a pris une photo d’Ingenuity vu du sol martien
que voici.
Crédit NASA/JPL/MSSS Th Appéré.
La NASA à la vue de la réussite des vols, pense utiliser une solution
hélicoptère pour le ramassage des échantillons à retourner sur Terre, plutôt
qu’un rover dédié.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le catalogue des tous les vols.
Sur Mars, l'hélicoptère de la Nasa prend des vues impressionnantes lors d'une
mission de repérage
Mars : des images inoubliables du drone Ingenuity prises par Perseverance
Mars : les secrets de la dynamique de la poussière résolus grâce à
l’extraordinaire Ingenuity
Mars : et de quarante pour le petit hélicoptère Ingenuity !
Ingenuity, l'hélicoptère de la Nasa, bat un record d'altitude sur Mars
Mars Helicopter
par la NASA.
L’ESA :.ON CONNAIT LES CAUSES DE L’ÉCHEC DU VOL VEGA.
(20/03/2023)
Suite à
l’échec du vol VV22
de la fusée Vega C du 20 dec 2022, une commission d’enquête a été diligentée.
Ses conclusions font l’objet d’un communiqué de l’ESA que je reproduis :
Le mardi 20 décembre 2022, Arianespace annonçait la perte de la mission Vega C
VV22 après son lancement à 22h47 heure locale (02h47 CET/01h47 GMT le 21
décembre 2022) depuis le port spatial européen de Kourou, en Guyane française.
La mission emportait deux charges utiles : les satellites d’observation de la
Terre Pléiades Neo 5 et 6 pour Airbus Defence and Space.
Arianespace (l’opérateur des services de lancement) et l’Agence spatiale
européenne (ESA - l’autorité de développement du système de lancement) ont
immédiatement diligenté une
Commission d’enquête
indépendante, qui rend aujourd’hui publique ses conclusions. Après le
fonctionnement nominal du premier étage P120C de Vega C et l’allumage nominal du
deuxième étage (Zefiro 40),
une baisse progressive
de la pression a été observée 151 secondes après le décollage, conduisant
à la perte de la mission.
Les premières investigations, menées juste après le lancement avec les données
de vol disponibles, ont confirmé que les sous-systèmes du lanceur avaient réagi
aux événements conformément à leur conception, et que la cause de l’échec était
une détérioration
graduelle de la tuyère du Zefiro 40. Plus précisément, la Commission a
confirmé que la cause était une sur-érosion thermo-mécanique inattendue du
composite carbone/carbone (C/C) constituant l’insert du col de tuyère, acheté
par Avio en Ukraine. Des investigations complémentaires ont conduit à la
conclusion que ce phénomène était probablement dû à un
défaut d’homogénéité du
matériau utilisé pour cette pièce.
L’anomalie a également révélé que les critères d’acceptabilité utilisés pour le
col de tuyère en C/C n’étaient pas suffisants pour en garantir l’aptitude au
vol. La Commission a donc conclu que ce matériau composite spécifique était
désormais interdit de vol. Aucune faiblesse dans le design du Zefiro 40 n’a été
révélée. Avio a d’ores et déjà mis en œuvre une solution alternative pour les
prochains cols de tuyères du Zefiro 40 avec un autre matériau C/C, fabriqué par
ArianeGroup, qui est déjà utilisé pour les tuyères des Zefiro 23 et Zefiro 9 du
lanceur Vega.
Considérant la nature de l’anomalie de VV22, la Commission souligne que ses
conclusions sur le Zefiro 40
ne remettent pas en
question la qualification des moteurs Zefiro 23 et Zefiro 9. Dans ce
contexte, Arianespace a décidé d’adapter son calendrier de lancement pour
réaffecter une mission sur l’un de ses deux lanceurs Vega restants, avec une
date de lancement prévue avant la fin de l’été 2023.
La Commission d’enquête indépendante a formulé une série de recommandations
visant à rétablir la confiance vis-à-vis des lanceurs Vega et Vega C par le
biais d’un plan de retour en vol visant à garantir leur fiabilité et une
exploitation commerciale robuste.
Les principaux axes de travail définis par les recommandations de la Commission
sont :
Compléter les
conclusions de la Commission par des tests et analyses supplémentaires afin de
garantir la fiabilité de la qualification de la solution alternative retenue
pour le Zefiro 40 ;
Mettre en œuvre une
phase de qualification supplémentaire du moteur Zefiro 40 avec le matériau C/C
alternatif ;
Mettre en place un
plan d’actions dans le but de garantir, sur le long terme, une production fiable
du lanceur dans la durée.
Un groupe de travail, dirigé par l’ESA et Arianespace, a commencé à mettre en
œuvre la feuille de route proposée par la Commission. Ce groupe suivra
attentivement la mise en œuvre des actions par le maître d’œuvre des lanceurs
Vega, Avio, afin de garantir la fiabilité du retour en vol de Vega C. La date de
lancement visée est fin 2023.
L’ESA, en tant qu’autorité de qualification du système de lancement,
Arianespace, en tant qu’opérateur des services de lancement, et Avio, en qualité
d’autorité responsable du design et maître d’œuvre de la famille de lanceurs
Vega, vont unir leurs forces afin d’atteindre l’objectif de garantir la
robustesse du système de lancements Vega et Vega C, et ce au bénéfice de tous
les clients institutionnels et commerciaux.
Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, a déclaré : « La Commission
d’enquête indépendante soutient notre engagement de respecter les plus hauts
standards de sécurité. Elle a formulé un ensemble de recommandations qui, une
fois mises en œuvre, doivent garantir un retour en vol fiable et durable du
lanceur Vega-C.
L’ESA mettra toute son expertise en matière d’ingénierie et de gestion de
projets au service d’Avio, afin d’appliquer ces recommandations, nécessaires
pour regagner confiance dans ce système de lancement. Restaurer l’accès
indépendant de l’Europe à l’espace est la priorité de l’ESA et je suis donc
heureux que nous puissions reprendre les campagnes Vega tout en préparant le
retour en vol de Vega-C. »
« Grâce à leur travail remarquable, les membres de la Commission ont identifié
la cause immédiate de la perte de la mission VV22 ainsi que ses enseignements à
long terme, et ont formulé un ensemble d’actions correctives pertinentes », a
déclaré Stéphane Israël, Président exécutif d’Arianespace. « Les recommandations
de la Commission sont d’ores et déjà en cours de mise en œuvre par Avio, sous la
supervision d’Arianespace et de l’ESA, afin de permettre un retour en vol réussi
de Vega C tout en garantissant la fiabilité dans la durée de ce lanceur. »
Bref, c’est la faute d’un composant de basse qualité qui a mis en danger cette
mission !!
Cela ne devrait pas trop impacter le concept de ce lanceur.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Perte de la mission VV22 : conclusions de la Commission d’enquête indépendante
EXOPLANÈTES : 4 CLASSES DE SYSTÈMES PLANÉTAIRES.
(20/03/2023)
Cela fait plus d’une dizaine d’années que nous cherchons et trouvons des
exoplanètes, et notre surprise est grande de noter à chaque fois que leurs
systèmes planétaires sont fondamentalement différents du nôtre. Le nôtre étant
un système où les petites planètes (rocheuses) sont proches de l’étoile et les
géantes (gazeuses) beaucoup plus éloignées.
Il emble que JUSQU’À PRÉSENT, notre système solaire soit UNIQUE ou très rare !!
C’est ce qui a motivé une équipe de scientifiques d’essayer de
catégoriser ces
différents systèmes planétaires.
Ce sont principalement les très nombreuses découvertes du télescope spatial
Kepler qui ont servi de base à cette étude.
Nos scientifiques ont découvert qu’en fait il y avait quatre systèmes
planétaires différents qui sont illustrés sur la figure à gauche, et présenté
par le responsable Lokesh Mishra de l’Université de Genève.
Ce sont de haut en bas :
·
Le système « ordonné » où les masses des planètes augmentent avec la distance à
leur étoile. Un peu comme notre système solaire.
·
Le système « anti-ordonné », c’est le système contraire, la masse des planètes
décroit avec la distance.
·
Le système « mixte » où les masses des planètes ont l’air répartie de façon
aléatoire.
·
Le système « similaire » où la masses des différentes planètes est presque
identique entre elles.
Crédit illustration : NCCR PlanetS,: Tobias Stierli
Ce sont des équipes Suisses des Universités de Genève et de Berne et du PRN
(Pôle de Recherche National) PlanetS qui ont mené cette étude publiée dans
Astronomy & Astrophysics
en deux articles très complets (voir ref plus bas).
D’après cette étude, le
type « similaire » semble être le plus courant parmi les exoplanètes et
« ordonné » le plus rare.
Ces deux articles sont très techniques et donnent de nombreuses explications à
ces 4 familles.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Framework for the architecture of exoplanetary systems, les articles publiés.
I. Four classes of planetary system architecture★
II. Nature versus nurture: Emergent formation pathways of architecture classes
Four Classes Of Planetary Systems
Quatre classes de systèmes planétaires
LA LUNE :.UN GPS ET UN INTERNET LUNAIRES.
(20/03/2023)
De plus en plus de missions lunaires sont programmées ainsi que même des bases
lunaires plus ou moins permanentes.
Si dans le passé les quelques missions lunaires se déroulaient indépendamment
les unes des autres, maintenant, il est grand temps qu’une
certaine unification
intervienne, notamment en ce qui concerne ..le Temps !
Et ceci va nécessiter aussi la création d’un système de positionnement par
satellite précis le
GNSS
(Global Navigation Satellite Systems) comme le GPS ou Galileo.
La NASA travaille justement au projet
LunaNet, chargé
d’établir un tel système pour la Lune. L’ESA y participe en tant que partenaire
avec son projet
Moonlight.
Une référence commune de temps doit être définie qui soit acceptée par toutes
les agences spatiales. En effet jusqu’à présent les missions lunaires opéraient
avec leur propre base de temps et synchronisation au temps terrestre (UTC)
Le
nouveau système de positionnement doit aussi répondre à la question :
où suis-je ?
Important en cas d’incident à la surface lunaire ^pour retrouver les
astronautes.
Il doit aussi fournir une interopérabilité totale entre tous les acteurs
spatiaux.
Le GPS et l’Internet adapter à notre satellite naturel devrait répondre à cette
question.
Le projet LunaNet de la NASA est la réponse. Des capteurs de plus en plus
puissants devraient permettre de se repérer à partir des signaux terrestres. De
nouveaux satellites devraient aussi être mis en orbite autour de la Lune, des
satellites relais.
Des essais vont être menés bientôt dans la cadre de la mission Lunar GNSS
Receiver Experiment (LuGRE).
Illustration : NASA.
Ces différents projets ont posé une question fondamentale qui peut paraître
anodine : quelle heure
est-il sur notre compagne ?
Mais pas si anodine que cela, on sait que c’est la mesure précise du temps qui
est l’élément fondamental du GPS (Merci Albert !), il est donc essentiel de
connaître exactement l’heure.
Mais là encore Albert (Einstein) vient à notre secours :
le temps ne s’écoule pas
de la même façon lorsque la gravité est différente (gravité plus faible,
temps s’écoule plus vite), or sur la Lune, la gravité n’est pas la même que sur
Terre, je vous l’accorde la différence en temps est faible micro ou milli
secondes) mais on sait que cela s’additionne. Et cela compte pour les systèmes
de navigation !
Il faudrait pouvoir être capable de créer un temps lunaire unifié et introduire
une horloge atomique lunaire.
Une vidéo explicative :
POUR ALLER PLUS LOIN :
La NASA prévoit de mettre en place le GPS et Internet à haut débit autour de la
Lune
LunaNet Overview
en pdf
LunaNet: Empowering Artemis with Communications and Navigation Interoperability
La NASA désire tester un GPS sur la Lune pour la première fois
Quelle heure est-il sur la Lune?
NANCY GRACE ROMAN
: UNE NOUVELLE ÈRE DE TÉLESCOPE IR.
(20/03/2023)
Nancy Grace Roman Space Telescope (ou NGR) c’est le nouveau nom du télescope
WFIRST (Wide Field Infrared Survey Telescope), dédié principalement à l’étude de
l’énergie noire.
Mais, tout d’abord, qui était donc cette Nancy Grace Roman ?
C’est une astronome américaine (1925-2018) qui a été une personnalité influente
à la NASA en occupant un haut poste qui lui a permis de pousser à la création du
télescope Hubble. Certains l’appellent « la
Mère de Hubble » !
Elle était aussi très impliquée dans la diffusion des sciences auprès du public.
Gloire lui soit rendue ici.
En son honneur, le télescope WFIRST a été baptisé de son nom.
Le NGR est un télescope IR de la NASA (géré par le GSFC) qui a la particularité
d’avoir un énorme champ
de vision, 100 fois celui de Hubble ! il a pour bus principaux :
·
L’étude de la mystérieuse énergie noire
·
L’étude d’exoplanètes du bulbe galactique par effet microlentilles
·
Une cartographie du ciel IR.
Pour satisfaire ces trois missions, le NGR est équipé de deux instruments
(seulement !) :
·
Un spectro-imageur, le WFI
·
Un coronographe de très grande qualité, le CGI.
Ils sont couplés à un miroir de 2,4 m (comme Hubble), mais qui possède un très
grand champ de vision, 0,28°, soit pour ainsi dire cent fois plus que celui de
Hubble. Pour la petite histoire le miroir a été donné par la NRO (les espions de
l’espace !).
Illustration, crédit : GSFC/SVS
Les instruments travaillent dans le domaine
proche IR de 0,5 à 2
microns.
Le NGR devrait être capable de cartographier l’Univers très rapidement, plus de
1000 fois plus rapidement qu’Hubble ; il devrait prendre plus de 100.000 photos
par jour !
En principe, en 2027, notre télescope devrait rejoindre ses collègues en L2.
De nombreuses simulations ont été effectuées pour rendre compte des performances
du télescope.
Dans cette simulation, chaque point représente une galaxie.
On voit le champ de vision de Hubble en blanc, alors que les 18 CCD de 4096x4096
pixels du Roman sont représentés en jaune.
Cela prendrait à Hubble 85 ans pour cartographier la surface de cette image,
alors que le NGR le ferait en deux mois !
Crédit illustration : NASA's Goddard Space Flight Center/A. Yung
Une animation
permet de voir les différentes tranches d’Univers que le NGR pourrait voir.
POUR ALLER PLUS LOIN :
The Nancy Grace Roman Space Telescope
NGRST home page
à voir absolument.
Nancy Grace Roman Space Telescope GSFC
How NASA’s Roman Space Telescope Will Rewind the Universe
par la NASA
Simulated Image Shows How NASA’s Roman Could Expand on Hubble’s Deepest View
Le futur télescope spatial Roman verra bien plus large que Hubble : voici à quel
point
Qui était Nancy Grace Roman, la première femme cadre de la Nasa et « mère de
Hubble » ?
Nancy Grace Roman Space Telescope
La NASA assemble déjà son prochain grand télescope spatial, le Nancy Grace Roman
UN RENDEZ-VOUS IMPORTANT : N. CABROL AU THÉÂTRE DES MATHURINS !
(20/03/2023)
Notre amie Nathalie Cabrol, astrobiologiste et directrice de l’Institut Carl
Sagan du SETI, qui vient juste d’ailleurs de publier un ouvrage intitulé « À
l’aube de nouveaux horizons » va donner une conférence au Théâtre des Mathurins
sur le thème : SOMMES NOUS SEULS DANS L’UNIVERS,
Elle aura lieu le lundi 17 Avril à 19h30 dans ce célèbre Théâtre.
Lors
de cette conférence, la directrice scientifique du centre de recherche Carl
Sagan de l'Institut SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence, « Recherche
d’intelligence extraterrestre ») abordera tour à tour l’exploration de notre
système solaire, la recherche des exoplanètes, celle des signaux extraterrestres
et les types de civilisations ou de vies qu’on espère y trouver. Elle exposera
également pourquoi avec 300 millions d’exoplanètes dans la zone habitable de
notre galaxie, penser que nous sommes seuls est une « aberration statistique ».
Tout comme dans son dernier livre A l’aube de nouveaux horizons (Seuil, 2023),
Nathalie A. Cabrol nous entrainera dans le sillage de ces Christophe Colomb de
l'ère moderne que sont les missions interplanétaires partant explorer les autres
mondes du Système solaire et les surpuissants télescopes spatiaux chargés de
scruter les confins de l'Univers.
Photo : JPM
Cette conférence sera suivie d’un temps d’échange avec le public puis d’une
séance de dédicaces.
L’entrée est payante (de 15 à 29€) et on peut
réserver ses places sur le site.
Les personnes qui se réclameraient de planetastronomy pourront obtenir
une réduction de 5€
quel que soit la place choisie.
Lors de l’inscription en ligne indiquez le code promo : PHALAE.
PHOTOS D’AMATEURS :.THIERRY LEGAULT, LA LUNE ET L’ISS!
(20/03/2023)
Donnez à notre célèbre astrophotographe, la Lune et l’ISS et voilà ce qu’il en
fait :
Comme il le dit si bien sur son site, c’est
son meilleur transit lunaire.
Photo prise le 18 Janvier 2022 avec un CFF 200 mm f/8 triplet apo, ZWO ASI183MM
Je vous rappelle, que la SAF a invité Thierry Legault à nous parler
d’astrophotographie lors de la prochaine conférence mensuelle de la SAF au CNAM
le mercredi 12 Avril à 19H entrée libre mais il faut s’inscrire
à cette adresse :
Ou à la SAF directement.
Le site de Thierry Legault :
http://www.astrophoto.fr/
LIVRE CONSEILLÉ :.HAWKING À LA PLAGE CHEZ DUNOD PAR A. CASSAN.
(20/03/2023)
Dans la série XXX à la plage, c’est au tour de S Hawking.
Arnaud Cassan a pris prétexte du parcours scientifique de S Hawking pour nous
décrire l’évolution de l’Univers.
Et c’est vraiment superbe. Clair et bien raconté.
Je recommande chaudement cet ouvrage.
Bravo Arnaud !
Voici la quatrième de couverture :
Qu’est-ce que l’espace-temps ?
L’Univers est-il plat ou sphérique ?
D’où vient la matière ?
Notre compréhension de l’Univers repose sur des théories qui recèlent d’étranges
bizarreries. Chercheur talentueux devenu icône planétaire, Stephen Hawking a
imaginé l’espace et le temps à l’échelle du cosmos sans bouger de son fauteuil :
quel meilleur guide pour les explorer ?
Des trous noirs aux ondes gravitationnelles, Arnaud Cassan dresse le portrait de
l’Univers tel que nous le connaissons aujourd’hui, avec ses zones d’ombre, comme
la matière et l’énergie noires. Attention, au moment de quitter votre transat,
vous ne regarderez plus le ciel de la même manière…
SOMMAIRE DE L'OUVRAGE
EAN 9782100825530
Prix 15,90€
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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