LES
ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 02/03/2025
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Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF. : le mercredi 12 Mars 2025
(CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H
avec
James LEQUEUX
Astronome
émérite Observatoire de Paris sur «
LES EXOPLANETES, 30 ANNÉES DE SURPRISE
»
Réservation comme d’habitude à
partir du 13 Février 9h00 ou à la SAF directement.
La suivante : 9 Avril 19h « ARPENTER
L’UNIVERS.! » avec Ruth DURRER Univ de Genève
Transmission
en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
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Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce numéro :
FAST, le + grd radiotélescope :
CR de la conf SAF de D Smith du 12 Fev 2025.
(02/03/2025)
La Lune :.Succès
pour cette nouvelle entreprise !
(02/03/2025)
La Lune :
Au tour d’Intuitive Machines maintenant !
(02/03/2025)
Neutrinos :.Un
super neutrino cosmique.
(02/03/2025)
Voyages spatiaux :
L’eau meilleure protection contre les radiations.
(02/03/2025)
Exoplanètes
:.Une
super Terre proche et en zone habitable !
(02/03/2025)
Univers :
La plus grande structure jamais découverte !
(02/03/2025)
Système Solaire :.7
planètes alignées dans le ciel.
(02/03/2025)
Fusion Thermonucléaire :.La
concurrence est rude !
(02/03/2025)
ITER :.Les
retards et les surcouts continuent ! !
(02/03/2025)
La Terre :.Pourquoi
l’eau de mer est-elle salée ?
(02/03/2025)
Livre conseillé. :.Voyager
dans un TN avec Interstellar de JP Luminet
(02/03/2025)
LA LUNE :.SUCCÈS POUR CETTE NOUVELLE ENTREPRISE !
(02/03/2025)
La conquête de l’espace prend depuis quelques années de nouveaux aspects : de
plus en plus de nouvelles sociétés ou même startups sont missionnées par la NASA
pour l’épauler dans ses missions.
C’est le cas du programme NASA CLPS (Commercial
Lunar Payload Services)
qui permet ainsi de « sous-traiter » des missions spécifiques comme aides au
programme lunaire Artemis par exemple.
D’autres compagnies comme Intuitive Machine ou Astrobotic font partie du
programme.
D’où la mission Blue Ghost 1 partie le 15 Janvier 2025 de Cape Canaveral, à bord
d’une fusée SpaceX Falcon9 direction la Lune.
La société Firefly Aerospace est l’une d’elle, et elle a pour mission dans un
premier temps de déposer un atterrisseur sur le sol lunaire et plus tard deux
autres atterrisseurs.
Quand on voit les films de présentation de la compagnie, j’ai été surpris par la
(très) jeunesse des ingénieurs et techniciens !
L’atterrisseur avant intégration
Crédit : Firefly |
L’atterrisseur dans la coiffe de la fusée Falcon9
Crédit : SpaceX |
Toutes les photos de la mission
sont visibles ici.
Pendant tout le voyage de superbes photos ont été prises et transmises sur
Terre.
Ainsi que des vidéos
comme celle-ci.
Toutes illustrations : Firefly Aerospace.
L’atterrisseur équipé d’une dizaine d’instruments dépasse les deux tonnes, il
transporte près de 150 kg de charge utile sur le sol sélène.
Dont :
·
LEXI étude de la magnétosphère terrestre et son interaction avec le vent
solaire.
·
LMS pour l’étude du manteau lunaire.
·
LISTER étude du flux de chaleur lunaire
·
LPV collectera du régolithe lunaire.
L’engin a quitté l’orbite terrestre le 8 Février 2025 et s’est inséré en orbite
lunaire.
En orbite lunaire il nous donne à voir une
superbe vidéo de notre satellite.
La prochaine procédure devrait rendre l’orbite circulaire et se rapprocher du
sol pour un atterrissage le 2 Mars 2025.
Il devrait pouvoir opérer pendant un jour lunaire (14 jours terrestres).
Le site d’atterrissage prévu est Mare Crisium (Mer de la Tranquillité au NE de
la Mer de la Tranquillité, dans l’hémisphère N de la face visible).
Crédit : Firefly
Vidéo, animation de l’atterrissage et du séjour sur place :
L’engin prépare maintenant sa descente lunaire, prévue théoriquement pour le 2
Mars 2025.
L’orbite est en train de se circulariser.
Depuis cette trajectoire lunaire, la sonde nous communique cette belle photo
ainsi qu’une
vidéo époustouflante
à voir plus bas.
Vidéo prise le 24 Février 2025.
Crédit : Firefly
Voici cette vidéo de la Lune et même de la Terre que l’on voit dans le lointain
:
Vidéo :
X
Et cette aventure se termine en apothéose, alunissage parfait sur la Lune ce
Dimanche 2 Mars 2025.
C’est la première entreprise privée qui réussit cet exploit.
Voir la vidéo de la retransmission en français :
https://youtu.be/eQkQEbA9Gy0
Et la
version originale
de Firefly.
On attend les premières images.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Lune, nous voilà ! Blue Ghost entame sa descente et partage une vidéo magnifique
Nouvelles de la mission :
Blue Ghost Mission 1: Live Updates
Blue Ghost est sur orbite lunaire et régale
Une mission envoie des images stupéfiantes de la face cachée de la Lune
LA LUNE : AU TOUR D’INTUITIVE MACHINES MAINTENANT !
(02/03/2025)
Dans ce programme CLPS initié par la NASA pour l’aider à retourner sur la Lune,
la jeune société Intuitive Machines a été chargée d’envoyer des rovers sur le
sol lunaire et aussi de tester des communications 4G (protocole LTE long Term
Evolution à vitesse élevée) entre les différentes sondes lunaires.
Après le demi-succès (ou échec) de la
première mission IM-1
(la sonde s’était bien posée, mais s’était ensuite couchée sur le sol) cette
nouvelle mission nommée IM-2 part de Cape Canaveral le 26 Février 2025 à bord
d’une Falcon 9.
Le lanceur emporte aussi
un
orbiteur lunaire le Lunar Trailblazer destiné à étudier la présence d’eau à la
surface de la Lune, ainsi qu’une mission privée vers un géocroiseur.
L’atterrisseur Athena de près de 2 tonnes
et haut de 4 m, devrait atterrir quelques jours après la mise en orbite lunaire,
dans la région (Cratère Shackelton) du Pôle Sud lunaire, en fait très proche de
celui-ci.
Cet atterrisseur doit opérer pendant un jour lunaire.
La trajectoire de la mission IM-2 jusqu’à l’alunissage. Crédit : Intuitive
Machines.
Il emporte quelques instruments et passagers comme :
·
Une foreuse jusqu’à un mètre de profondeur,
le Trident
(acronyme de :The Regolith and Ice Drill for Exploring New Terrain) dont on voit
le fonctionnement sur
cette animation.
·
Un spectromètre de masse pour analyse,
le MSolo
(acronyme de : Mass Spectrometer Observing Lunar Operations)
·
Un réflecteur Laser :
LRA
situé sur le dessus de la sonde.
·
Un « drone » « sauteur (hopper) », GRACIE
·
Deux rovers : Yaoki et Mapp pour imagerie et déplacement.
·
Un module
LSCS
dédié à la communication.
Une vue de la sonde IM-2. Une autre
dans la coiffe
du lanceur.
Crédit : Intuitive Machines
Quelques détails supplémentaires sur :
Le
drone propulseur
baptisé GRACIE (en l’honneur de la mathématicienne
Grace Hopper)
d’un mètre de haut, peut
effectuer des bonds à côté de l’atterrisseur, 5 au total sont prévus
notamment un à l’intérieur d’un cratère dont le fond n’est jamais éclairé, comme
expliqué sur l’illustration ci-dessous.
Le sauteur GRACIE. Crédit Intuitive Machines.
GRACIE embarque quelques instruments et caméras.
Le rover Japonais Yaoki sera largué depuis le dessous de la sonde afin de
photographier le sol lunaire depuis ce point de vue.
Le rover Américain
Mapp
(Mobile Autonous Prospecting Platform), lui peut rouler sur la surface de façon
autonome par rapport aux points caractéristiques du paysage. Il doit collecter
des échantillons de régolithe.
Mais le plus intéressant est le
système LSCS
(Lunar Surface Communication System) fourni par Nokia pour tester le réseau
4G/LTE de
communication de voix et de données. Il fera la liaison entre les différents
éléments de la mission, ses données et images sont transmises vers ce module
situé sur Athena puis retransmis à la Terre.
Bref une mission hyperconnectée qui devrait nous réserver de belles surprises.
Illustration des différents éléments de IM-2 à la surface lunaire. Crédit :
Intuitive Machines
vidéos :
Animation de la mission :
https://youtu.be/Fq7M5x2qta0
6 min
Les instruments de la mission :
https://youtu.be/7pKH7GDDCfU
3 min
Revenons sur ce lancement, Athena, l’atterrisseur à six pattes et ses passagers,
nous ont donné à suivre en direct :
·
le lancement et
·
la séparation d’Athena de Falcon 9 au bout de 44 minutes, pour aller sur son
orbite un peu complexe,
·
ainsi que celle de Lunar Trailblazer qui va poursuivre sa (très lente) route
vers la Lune à la recherche de l’eau.
·
puis la mission vers l’astéroïde 2022 OB5, embarquée dans la coiffe,
Odin,
expérimental d’une société privée AstroForge, une première !
·
ainsi que la récupération sur barge du lanceur, j’allais dire comme d’habitude.
Alunissage prévu le 6 Mars.
Voir les vidéos du lancement correspondantes.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Five Facts About NASA’s Moon Bound Technology
Tout savoir sur la mission IM-2 à destination de la Lune
Crater-diving hopper 'Gracie' will launch to the moon aboard private Athena
lander this month
Polar Resources Ice Mining Experiment-1 (PRIME-1) IM-2
IM-2 :
mission Press Kit
La première mission privée vers l’espace lointain est sur le point d’être lancée
6 Things to Know About NASA’s Lunar Trailblazer
La Nasa part en quête d’une ressource clé sur la Lune cette nuit… et les enjeux
sont immenses
Dans les astronews :
La Lune :.Échec
d’une mission privée d’atterrissage Astrobotic
La Lune :.Une
Odyssée américaine IM 1
NEUTRINOS :.UN SUPER NEUTRINO COSMIQUE.
(02/03/2025)
On sait que pour détecter les neutrinos, ces particules sans charge et de masse
infime, on a construit différents types de détecteurs comme par exemple :
·
Sur terre des immenses réservoirs de détection comme au Gran Sasso en Italie
·
Sous la terre des expériences comme le Kamiokande au Jpon ou Ice Cube dans les
glaces du Pôle sus
·
Sous la mer comme Antares au large de Toulon ou ARCA au large de la Sicile.
Bref tous les coups sont bons pour essayer de choper une de ces particules
insaisissables dont des milliards traversent notre corps à chaque instant sans
que nous nous en apercevions.
L’idée c’est d’avoir un énorme volume d’eau, donc pourquoi pas l’océan comme
détecteur !
Eh bien, c’est une de ces expériences, la
KM3NeT/ARCA qui
vient de faire la une dans ce domaine.
Qu’est-ce que c’est la collaboration KM3NeT ?
KM3NeT
est l’acronyme de cubic Kilometer Neutrino, ou détecteur de neutrinos sur un km
cube.
Ce système de détection est implanté
au fond de la
Méditerranée et comprend un système similaire à Antares bien connu au
large de Toulon (2450 m), Orca (Oscillation
Research with Cosmics in the Abyss) et pour la partie Italienne un système Arca
(Astroparticle Research with Cosmics in the Abyss) au large de la Sicile (3450
m).
C’est une collaboration qui réunit 21 pays et 350 chercheurs.
Copyright Marijn van der Meer/Quest
Credits KM3NeT
Un neutrino super énergétique,
probablement extra galactique d’après certains, aurait été détecté en février
2023 et dont la découverte est seulement diffusée en ce moment.
Dans le monde des astroparticules, cela a fait l’effet d’une bombe. Ce sont les
photomultiplicateurs (24 ensembles de 700 m chacun) qui ont détecté cette
particule approx. 30 fois plus énergétique que les plus énergétiques connues.
L’énergie évaluée de cette particule est
de 200 millions d’eV
(ou Péta eV). Ce chiffre à l’air énorme, mais en fait au niveau macroscopique,
il est ridiculement faible. Une telle valeur n’avait jamais été observée
auparavant.
Les évènements les plus violents de l’Univers sont souvent associés aux
neutrinos comme : supernova, fusion d’étoiles, TH super massifs etc..
Le CPPM (Cente de Physique des Particules de Marseille) pense qu’il ne peut
provenir que d’une autre galaxie, de rayons cosmiques ultra énergétiques.
Les neutrinos sont des particules très intéressantes pour les physiciens, car
certains pensent qu’ils peuvent jouer un rôle avec la matière noire.
Bref la chasse continue !
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’article de Nature :
Observation of an ultra-high-energy cosmic neutrino with KM3NeT
Un neutrino éblouit l’astrophysique
à lire absolument
Première détection d’un neutrino d’ultra-haute énergie
Un mystérieux neutrino cosmique observé dans un détecteur géant immergé en
Méditerranée !
VOYAGES SPATIAUX : L’EAU MEILLEURE PROTECTION CONTRE LES RADIATIONS.
(02/03/2025)
Vous connaissez tous la problématique qui me tourmente toujours avec les voyages
interplanétaires : la
présence de radiations.
Consulter cet
astronews précédent
pour plus de détails.
Sur Terre nous avons la chance d’être protégé par notre champ magnétique et
notre atmosphère, mais dans l’espace c’est une autre histoire.
En fait le meilleur agent de protection est
l’Hydrogène, donc
tout corps qui contient beaucoup de H, comme de
l’eau par
exemple, est une bonne protection, mais évidemment, la masse compte, plus il en
faut et plus c’est lourd,
un litre d’eau pèse un
kilo, ainsi que le volume !
Donc ce n’est pas un procédé facilement utilisable, la preuve c’est qu’à bord de
l’ISS on a choisi une autre voie (sandwich de différents éléments). De plus on
ne voit pas comment on pourrait en installer en quantité sur des scaphandres
d’astronautes.
Mais nos amis de l’Université de Gand (Ghent en néerlandais) en Belgique sont en
train de mettre au point un
hydrogel qui peut
absorber une énorme quantité d’eau. Cela pourrait servir de protection.
Il semble même que l’on ait fait des progrès en développant des
polymères super
absorbants capables de stocker plus de 100 fois leur poids en liquide.
De toutes façons, ces genres de protection peuvent être utilisées pour protéger
des habitats ou des capsules spatiales.
Bref, on avance petit à petit, espérons que l’on pourra bientôt résoudre ce
problème fondamental des rayonnements nocifs qui limite les longs voyages
spatiaux.
POUR ALLER PLUS LOIN :
For astronaut radiation protection, just add water
De l'eau pour protéger les astronautes des rayonnements cosmiques ?
FUSION THERMONUCLÉAIRE :.LA CONCURRENCE EST RUDE !
(02/03/2025)
Si l’Europe et d’autres partenaires internationaux se lancent dans la fusion
nucléaire (voir article précédent), de nombreux pays et institutions publiques
ou privés s’y mettent de leur côté.
Récemment c’est la Chine et le Japon qui font parler d’eux.
La Chine annonce qu’elle a réussi à contenir son plasma chaud (la température
n’est malheureusement pas précisée) pendant
un peu plus de 17
minutes, un record !
Cela s’est produit au Tokamak EAST (Experimental Advanced Superconducting
Tokamak) situé dans la ville de Hefei, un peu au Sud de Pékin.
Les scientifiques Chinois espèrent battre ce record bientôt.
Crédit : EAST organisation.
La Chine construit en plus un
laser géant pour
la fusion nucléaire de deuxième voie (la première est le Tokamak, la deuxième
est le confinement inertiel par laser comme à Marcoule en France) au centre
nucléaire de Mianyang, au Sud du pays.
Il semblerait que ce soit un complexe énorme, peut être le plus puissant au
monde, donc à suivre.
Quant à nos amis Japonais, avec leur nouveau Tokamak de JT-60SA, le plus grand
et le plus puissant à ce jour, il devrait atteindre
les 100 millions de
degrés.
Sa mise en service, c’est un réacteur expérimental, il devrait aider au
développement d’ITER
POUR ALLER PLUS LOIN :
Fusion nucléaire : le soleil artificiel chinois EAST bat un record de
fonctionnement
La Chine construit un laser géant pour la fusion nucléaire : mais pourquoi faire
?
ITER
:.LES RETARDS ET LES SURCOUTS CONTINUENT !
(02/03/2025)
La Fusion nucléaire, l’énergie « gratuite » et illimitée promise, n’est toujours
pas pour demain (ni après demain ?), on s’en rend compte avec « l’avancée » du
projet ITER.
Résumé des épisodes précédents :
Contrairement aux réacteurs nucléaires actuels qui fonctionnent sur le principe
de la fission nucléaire (on brise les noyaux en deux parties et cela fournit de
l’énergie) qui produit des déchets radioactifs de très longues périodes, le
projet ITER se consacre à l’opération inverse, la fusion de noyaux, qui elle
aussi produit de l’énergie et beaucoup moins de déchets hautement radioactifs.
C’est ce que l’on essaie de faire avec ITER (International thermonuclear
experimental reactor).
ITER c’est un réacteur de recherche civil permettant d’étudier la mise au point
de la fusion nucléaire.
C’est un démonstrateur technologique devant prouver la faisabilité technique de
cette nouvelle forme d’énergie.
Il devrait être suivi d’autres étapes.
La collaboration ITER est internationale : ses membres sont l'Union européenne,
l'Inde, la Russie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon, les États-Unis et la
Suisse. Elle a été créée en 2007 et son siège est à Cadarache dans le sud de la
France.
Il devait être terminé en 2024, pour un premier test (plasma) en 2026 et un
fonctionnement opérationnel en 2035.
Seulement, voilà, rien n’est simple, divers problèmes se sont impliqués comme le
Covid, la Russie avec les évènements d’Ukraine, les contrôles techniques, les
non conformités, etc..
Bref ça n’avance pas aussi vite que prévu.
Des surcouts de 5 milliards d’Euros à ce jour sur un budget d’une trentaine de
milliards et au moins 8 ans de retard sur le planning prévu, font que l’on vise
maintenant 2033 pour le premier plasma produit.
Mais le summum, c’est que tout le monde s’intéresse à la fusion, des pays
(Chine, Japon) et des startups privées qui n’ont pas la rigidité administrative
des grands consortium internationaux.
Bref la concurrence est rude, voir article suivant.
Mais une bonne nouvelle quand même, le Tokamak West (Tungsten Environment in
Steady-state Tokamak) du CEA situé à côté, à Cadarache a maintenu un plasma
pendant plus de 22
minutes le 12 Février 2025, améliorant ainsi ses dernières performances
et dépasse la Chine (proivsoirement).
L’objectif de ce tokamak est de tester l'utilisation du tungstène pour les
parois internes d'un tokamak, en prévision d’ITER.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Spécial ITER :
Quelques infos sur la fusion et sur le projet ITER
Projet Iter : les rêves d'une énergie quasi-illimitée face aux réalités
techniques
La fusion nucléaire, Graal de l’énergie
Comment marche un tokamak, ce soleil artificiel en forme de donut ?
Fusion nucléaire: un record de durée de plasma établi en France
LA TERRE : POURQUOI L’EAU DE MER EST-ELLE SALÉE ?
(02/03/2025)
Au début de la création de notre planète, celle-ci n’était que feu et volcans,
puis des océans se formèrent. L’atmosphère est toujours irrespirable et contient
beaucoup d’éléments nocifs comme Soufre, Chlore,
gaz carbonique,
mais aussi de la vapeur
d’eau.
La Terre refroidissant,
des pluies se forment qui vont dissoudre ces éléments et qui vont se
combiner lors de l’érosion des sols pour former des ….sels ClNa, ClMg ClK etc.
le plus répandu est le chlorure de sodium
ClNa.
Ça c’était à l’origine, mais maintenant, depuis quelques milliards d’années,
l’atmosphère est libre de ces éléments nocifs, sauf le CO2 présent en faible
quantité. Ce CO2 avec la pluie se transforme
en acide carbonique
CO3H2, celui-ci va
dissoudre
(érosion) les minéraux du sol notamment ceux contenant Cl et Na. Le tout
s’écoule vers la mer.
Là, le Sodium notamment,
s’est mélangé avec le Chlore pour donner le sel !
La même chose avec K, Mg, Ca…mais à un moindre degré.
La salinité moyenne de nos océans est de l’ordre de
35 g/l de sel,
des différences existent entre différentes mers suivant l’exposition au Soleil.
On évalue la quantité globale de sel des océans à 50 millions de milliards de
tonnes.
Quelle est la mer la plus salée ?
La Mer Morte avec 360 g/l de sel, 10 fois plus que la moyenne.
La mer la moins salée ?
La Mer Noire avec 20 g/l de sel.
Signalons que le sel
joue un rôle fondamental dans la régulation du climat en influant sur la
densité de l’eau de mer.
En effet une eau chargée en sel est plus dense et a tendance à « couler » au
fond, c’est ce qui va donner naissance à
la circulation thermohaline
qui transporte la chaleur d’un point de la Terre à un autre. Merci le Gulf
Stream !
L’eau de fonte des glaciers, pourrait à terme modifier la salinité en certains
endroits ce qui pourrait poser problème.
Mais depuis le temps,
pourquoi l’eau de mer semble avoir une salinité constante ?
La salinité des mers semble constante dans le temps parce qu'il existe un
équilibre dynamique entre les apports et les pertes de sels dissous dans les
océans. Voici les principaux mécanismes qui maintiennent cette stabilité :
·
Apports constants en sels : érosion par les rivières, éruptions volcaniques
sous-marines
·
Pertes de sels équilibrées : formation de roches, absorption par des organismes
marins
·
Mélange et circulation océanique : les différents courants procurent une
homogénéité.
Ainsi, bien que des sels continuent à être ajoutés et retirés en permanence, ces
processus s'équilibrent sur des échelles de temps géologiques, maintenant une
salinité relativement constante.
Tout ceci participe au cycle de l’eau (voir schéma).
Crédit:
Creative Commons Attribution-Share Alike
Une dernière question :
pourquoi l’eau des lacs et rivières n’est-elle pas salée ?
Les eaux circulent en permanence et évacuent d’éventuel sel vers la mer, où il
s’accumule.
La Mer Morte (maintenant un lac) était avant relié à la mer, au cours du temps
cette liaison s’est interrompue et l’évaporation a fait le reste.
En résumé, l’eau des rivières et des lacs reste douce parce que l’eau circule en
permanence et empêche le sel de s’y accumuler.
Conclusion : la salinité des océans et mers joue un rôle essentiel dans le bon
équilibre de notre planète. Il faut donc la surveiller en permanence.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Savez-vous vraiment d’où vient le sel des océans de la Terre ?
Pourquoi l’eau de mer est-elle salée ?
Pourquoi l’eau de la mer et des océans est-elle salée et pas douce ?
Pourquoi la mer est-elle salée ?
Les courants thermohalins et les eaux océaniques profondes
EXOPLANÈTES :.UNE SUPER TERRE PROCHE ET EN ZONE HABITABLE !
(02/03/2025)
HD 20794 est une étoile connue, elle s’appelle aussi 82 Eridani ou HR 1008, elle
est proche de nous, 20 al, elle est aussi du type G, comme notre Soleil. Elle a
été découverte en 2011, mais elle a fait l’actualité récemment en 2025 car,
parmi les planètes qui orbitent autour d’elle, on vient de se rendre compte,
qu’une (HD 20974-d) est probablement rocheuse et
surtout qu’elle est
située dans la zone habitable, région où l’eau serait aussi bien liquide
que gazeuse ou solide. Il existerait aussi au moins deux autres planètes autour
de cette étoile.
On aura mis de nombreuses années à s’en apercevoir et c’est principalement grâce
à nos amis Suisses de l’Université de Genève que l’on a progressé à son sujet.
Grâce aux instruments de l’ESO au Chili.
L’orbite de HD 20974-d
est particulièrement intéressante, elle est très excentrique comme on le
remarque sur l’illustration.
La distance à l’étoile passerait ainsi de 0,75 UA à 2 UA.
Elle varie entre la zone habitable et l’extérieur de celle-ci.
Sa révolution approx 650 jours, un peu comme Mars dans le système solaire.
Mais le fait principal c’est que c’est une
Super Terre,
c’est-à-dire une planète un peu plus massive que la nôtre et qui pourrait être
intéressante pour une recherche de vie éventuelle.
Sa masse évaluée approx. 5 à 6 fois celle de la Terre.
Crédit illustration : UNIGE
Il n’empêche que son orbite singulière pose des problèmes,
le passage d’une zone à
une autre pourrait être problématique pour une évolution d’une certaine
forme de vie. Néanmoins on réfléchit aux différentes possibilités.
C’est le futur ELT et le JWST qui devraient nous en apprendre un peu plus sur
cette étrange planète et notamment sur son éventuelle atmosphère.
C’est donc 30 ans après la découverte par M Mayor et D Queloz de la première
exoplanète et plus de 7000 découvertes que l’on vient de découvrir une planète
enfin intéressante et pas trop éloignée.
Bientôt serons-nous peur être en mesure de savoir si nous sommes seuls dans ce
coin d’Univers ?
Cette découverte à fait l’objet d’une publication récente dans Astronomy &
Astrophysics :
https://doi.org/10.1051/0004-6361/202451769
POUR ALLER PLUS LOIN :
Cette super-Terre intrigue les scientifiques en raison de son orbite excentrique
Découverte : une super-Terre dans la zone habitable d’une étoile similaire au
Soleil
Une super-Terre laboratoire pour la quête de la vie ailleurs dans l’Univers
UNIVERS : LA PLUS GRANDE STRUCTURE JAMAIS OBSERVÉE
(02/03/2025)
L’amas de galaxies portant le doux nom de
Quipu (les Incas
utilisaient un
système de nœuds pour mémoriser des informations, possédant ce nom) vient d’être
découvert. C’est le plus grand super amas découvert à ce jour, il possède une
taille de 1,3 milliards
d’années-lumière ; il est situé entre 400 et 800 millions d’al de nous et
représente la plus grande structure de l’Univers.
Quipu et 4 autres amas gigantesques représentés sur cette figure, comprennent
près de la moitié des amas de galaxies connus et un tiers de toutes les
galaxies.
On estime que Quipu contient
200 millions de
milliards de masses solaires (notre Galaxie vaut 200 milliards de masses
solaires approx par comparaison).
Cette illustration montre ces 5 super structures, dont Quipu (en rouge portant
le n° 1 est la plus grande),
puis Shapley (en bleu n° 2), Serpens Corona borealis (en vert n° 3), Hercules
(en violet n° 4) et
Sculptor-Pegasus (en beige n° 5). Crédit Hand Bohringer.
Cette découverte fait l’objet de publication dans Arxiv, dont l’auteur principal
est H. Bohringer du Max Planck Institute :
Unveiling the largest structures in the nearby Universe: Discovery of the Quipu
superstructure
On peut se rendre compte sur cette illustration représentant la répartition des
galaxies de Quipu, pourquoi ce nom a été donné, cela ressemble à un chapelet de
nœuds sur une corde
comme pour les Incas..
Illustration tirée de l’article de H Bohringer.
Une structure aussi importante influence obligatoirement son environnement par
sa masse. Il peut provoquer des modifications du bruit de fond cosmologique
(CMB), torde certaines images (lentilles gravitationnelles) et même jouer sur
les calculs de la constante de Hubble, taux d’expansion de l’Univers.
Les données ont été principalement obtenues en rayons X à l’aide des satellites
Rosat (Röntgensatellit) de nos amis Allemands et de ses successeurs, notamment
du programme CLASSIX (Cosmic Large-Scale Structure in X-rays).
Pourquoi en X ?
La matière noire fait se rassembler les amas de galaxies, celles-ci sont
baignées dans un plasma de n et p de quelques millions de degrés et à cette
température, on émet dans la partie X du spectre. Émission que l’on peut
détecter.
De nombreuses questions se posent suite à cette découverte :
·
Implication pour la matière noire et l’énergie noire ?
·
Formation des galaxies et amas ?
·
Quels sont les effets de lentilles gravitationnelles associés ?
·
Améliorations des modèles cosmologiques ?
Bref on en reparlera !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Découvrez l’incroyable quipu : la plus grande structure de l’univers
Astronomers Find the Largest Structure in the Universe and Name it “Quipu”
SYSTÈME SOLAIRE :.7 PLANÈTES ALIGNÉES DANS LE CIEL.
(02/03/2025)
On a eu droit le 28 Février 2025 à un évènement très rare, l’alignement de 7
planètes dans le ciel, c’est bien entendu une illusion d’optique qui s’offre
ainsi à notre œil. On aura l’impression visuelle qu’elles sont alignées.
Ce sont : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Mais ce ne sera pas facile, surtout pour Uranus et Neptune si vous n’êtes pas
équipé.
Voici ce que l’on pourrait voir dans le meilleur des cas.
Crédit : Cité de l’Espace Toulouse ; Stellarium.
À vos appareils photos !!!
Les autres alignements visibles dans le futur :
8 septembre 2040.
POUR ALLER PLUS LOIN :
7 planètes seront-elles vraiment alignées dans le ciel ce 28 février 2025 ?
Les alignements planétaires
par J.E. Arlot
LIVRE CONSEILLÉ :.VOYAGER DANS UN TN AVEC INTERSTELLAR DE JP LUMINET.
(02/03/2025)
Notre ami Jean Pierre Luminet, célèbre astrophysicien nous gâte encore avec la
parution prochaine (2 Avril 2025) de son dernier ouvrage : Voyager dans un trou
noir avec Interstellar chez Dunod.
Le film de Christopher Nolan, Interstellar, imagine ainsi la possibilité pour
l’humanité d’échapper à une Terre moribonde pour s’établir sur une nouvelle
planète accueillante.
Ce film est-il crédible ? Les trous de ver sont-ils traversables ?
Qu’y a-t-il aux abords et à l’intérieur d’un trou noir ? Existe-t-il une «
équation ultime » qui permettrait de maîtriser les lois de la gravité ?
Comme les personnages d’Interstellar, embarquez aux côtés de Jean-Pierre Luminet
pour un voyage au cœur des trous noirs.
Trous noirs, trous de ver, trous blancs : la théorie de la relativité générale
d’Einstein n’en finit pas de stimuler les spéculations les plus extravagantes
sur les distorsions cosmiques et la possibilité de voyages spatio-temporels.
Serait-il possible de plonger dans un trou noir, d’emprunter le trou de ver
correspondant et de ressortir par un trou blanc pour déboucher en un temps
record dans une région très lointaine de l’univers, voire dans un « univers
parallèle » ?
Je vous le recommande et vous signale que notre JPL national, donnera une
conférence à ce sujet le
mercredi 11 Juin 2025 à 19h au CNAM dans le cadre des conférences
mensuelles d’astronomie de la SAF. Entrée gratuite mais réservation à partir du
15 Mai.
Le livre sera disponible dans l’amphi.
SOMMAIRE DE L’OUVRAGE :
Prologue : Exploiter des distorsions cosmiques.
Chapitre 1: Des raccourcis de l'espace-temps.
Chapitre 2: Un trou noir géant en rotation rapide.
Chapitre 3 : Voir l'ombre d'un trou noir.
Chapitre 4 : Dilatation temporelle.
Chapitre 5 : Marée noire et planète impossible.
Chapitre 6: Assistance gravitationnelle.
Chapitre 7: Dans le tesseract.
Chapitre 8: L'équation ultime.
EAN 9782100860500
208 pages
POUR ALLER PLUS LOIN :
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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