Une image contenant texte, Police, logo, Graphique

Description générée automatiquementLES ASTRONEWS de planetastronomy.com:   

Mise à jour : 04/02/2025     

     

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 12 Février 2025 (CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H    avec David SMITH Astrophysicien du LAB (Labo d’Astrophysique de Bordeaux) sur « FAST, LE PLUS GRAND RADIO TÉLESCOPE DU MONDE »
Réservation comme d’habitude à partir du 9 Janvier 9h00 ou à la SAF directement.

La suivante : 12 Mars 19h « LES EXOPLANÈTES, TRENTE ANS DE DÉCOUVERTES.! » avec James LEQUEUX Obs de Paris   Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

Paradoxe des fusées de Bell : CR de la conf SAF (Cosmologie) de J Fric du 18 Janvier 2025 (04/02/2025)

MMX/Idefix vers Phobos : CR de la conf SAF d’A. Wargnier du 8 Janvier 2025. (04/02/2025)

Nomination : Kumiko Kotera nouvelle directrice de l’IAP. (04/02/2025)

Constante de Hubble  : Crise ou astrophysique non maitrisée ? (04/02/2025)

Gaia :.Fin des observations scientifiques. (04/02/2025)

Blue Origin : New Glenn, Elon, attention Jeff arrive !!!! (04/02/2025)

SpaceX :.Starship 7, presque ça ! (04/02/2025)

JWST :.If fait reconsidérer les modèles de formation planétaire. (04/02/2025)

Osiris-Rex :.Bennu contient des éléments favorables à la vie. (04/02/2025)

Astéroïde :.Attention à 2024 YR4 ! (04/02/2025)

ELT : Suite de l’histoire. (04/02/2025)

HUBBLE : 10 ans pour Andromède. (04/02/2025)

Livre conseillé. : Atlas historique du ciel par P Léna et al. (04/02/2025)

 

 

NOMINATION : KUMIKO KOTERA DIRECTRICE DE L’IAP. (04/02/2025)

 

Les neutrinos à l’honneur à l’IAP (Institut d’Astrophysique de Paris) avec la nomination de la célèbre astrophysicienne Komiko Kotera (42 ans) à la tête de cette institution depuis janvier 2025.

 

Une image contenant Visage humain, personne, habits, sourire

Description générée automatiquementC’est la première femme directrice de l’IAP, il était temps !! C’est une astrophysicienne d’origine Japonaise, qui a passé sa thèse (sur les rayons cosmiques de haute énergie sous la direction de Martin Lemoine) à l’IAP en 2006-2009, puis obtenu un post doc à l’Université de Chicago et ensuite au Caltech.

Elle choisit de rentrer en France à l’IAP en 2011 où elle travaille avec l'équipe "Gravitation & Cosmologie" et celle des hautes énergies, avec R Mochkovitch.

Elle est spécialiste des rayons cosmiques et des neutrinos.

 

Elle fait partie des responsables du projet GRAND (Giant radio array for neutrino detection) qui installe en Argentine et dans le désert de Gobi un immense réseau d’antennes (à terme 200.000 antennes sur 200.000 km2) chargés de réceptionner les signaux des sources cosmique les plus puissantes.

GRAND est dédié notamment à la « chasse » des neutrinos de très haute énergie.

Principe de détection.

 

Photo IAP

 

 

 

 

L’IAP avait invité Komiko en 2014 pour une conférence dont j’ai écrit le CR : Le mystère des RC de haute énergie 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

The Giant Radio Array for Neutrino Detection (GRAND) and its prototype phases

L'Astrophysicienne Kumiko Kotera présente « L'Univers violent : Trous noirs, supernova, pulsar : les phénomènes extraordinaires du cosmos »

 

L’Univers violent” : conversation avec Kumiko Kotera, lauréate Fulbright 2023-2024

 

 

 

 

CONSTANTE DE HUBBLE : CRISE OU ASTROPHYSIQUE NON MAITRISÉE ? (04/02/2025)

 

Notre collègue et ami Jean Paul S m’a fait parvenir quelques commentaires sur la constante de Hubble et sa mesure suite aux dernières discussions que nous avions eu à ce sujet.

 

J’aimerai les partager avec vous.

 

C’était une discussion basée sur les dernières mesures de H0.

 

Rappel :

 

L’Univers est en expansion, on le sait depuis presque un siècle, mais à quelle vitesse ?

Une constante, logiquement appelée Constante de Hubble (maintenant on doit dire constante de Hubble-Lemaître) et notée H0 (sa valeur d’aujourd’hui, car H varie dans le temps très probablement) représente ce degré d’expansion.

Elle est exprimée en km/s/Mpc (kilomètre par seconde par Méga Parsec, un Parsec = 3,26 années-lumière)

Le problème, dès l’origine a été la détermination exacte de cette constante, cette constante joue un rôle fondamental dans la théorie de la formation de l’Univers.

 

Il existe principalement deux méthodes pour déterminer H0 :

 

·         La méthode de mesure des Céphéides (méthode originale de Hubble, les Céphéides sont des étoiles variables pulsantes) reprise en 1990 avec les données du télescope spatial Hubble appliquée aux Céphéides du Grand Nuage de Magellan (LMC). Une méthode similaire à l’aide de Super Novae (Ia, étoiles double explosant en fin de vie, très lumineuses, servant de chandelles dans l’Univers) menant à un résultat similaire.

·         Une méthode basée sur l’étude du rayonnement de fond cosmologique (CMB) et des ondes acoustiques (BAO) d’après les données du satellite Planck

 

Le problème est que ces deux méthodes ne donnent pas la même valeur !!!

·         Les Céphéides donnent : 73 km/s/Mpc

·         Le CMB donne : 67 km/s/Mpc

 

Ces deux valeurs étant très précises, ce n’est donc pas une erreur de mesure.

Une telle différence entre 73 et 67 même minime, n’est pas compatible avec les barres d’erreur de mesures.

 

 

Fin du rappel.

 

Suite aux récentes discussions, Jean Paul nous donne quelques infos concernant ce sujet :

 

 

1/ Ci-dessous le Papier de Wendy Freedman  (Chicago) du mois d'aout 2025 qu'elle est venu pré-présenter à Londres et Paris au printemps à l'IAP/ICAP. 

 

https://arxiv.org/pdf/2408.06153

 

et la réponse de Adam Riess (Baltimore), sévèrement attaqué par sa concurrente. 

 

https://arxiv.org/pdf/2408.11770

 

2/ Un petit résumé personnel de la démarche de mesure de H0 en local, indépendante de toute cosmologie : 

·         On étalonne progressivement la distance des céphéides par des mesures géométriques diverses (Gaia, binaires à éclipse ou maser).

·         Puis des galaxies porteuses de céphéides et d'évènements SN1a enregistrées.

·         Puis des galaxies porteuses de SN1a enregistrées.

·         Mais on ne va pas trop loin pour ne jamais devenir "modèle dépendant" (z<0.1)

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, astronomie

Description générée automatiquement

Illustration de Jean Paul

 

 

 

3/ Wendy Freedman, à la suite de Allan Sandage, n'est pas une débutante dans la mesure de H0. Elle a trouvé pendant des années des valeurs plus élevées que celle de Planck. 

 

Depuis l'ouverture de JWST en 2022, elle reprend toute cette méthode, et compare 3 méthodes d'étalonnage des SN1a :

Les céphéides (relation période-luminosité), les TRGB (extrémité de la branche des géantes rouges à luminosité statistiquement constante), et les JAGB (étoiles carbonées à luminosité statistiquement stable).

Et elle trouve des résultats différents.

Les + et les - de chaque méthode sont décrits. TRGB et JAGB sont un festival d'analyses de diagrammes couleur/magnitude. 

 

JWST mesurant les magnitudes apparentes dans l'infrarouge améliore la prise en compte de l'atténuation par la poussière. Les céphéides sont toujours dans des zones poussiéreuses des galaxies. Chicago sélectionne ses JAGB en périphérie des galaxies, permettant de limiter l'effet de la poussière. 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, nombre

Description générée automatiquement

Adam Riess a commencé ses mesures en 2008. Historiquement, il s'appuie essentiellement sur les céphéides.

Il a enrichi ses données en empilant les galaxies "ancres", les galaxies d'étalonnage céphéides-SN1a, puis les galaxies SN1a.

Pour avoir un maximum de précision, sa stratégie est de multiplier le nombre de données. Voilà un réflexe bien américain ! Et bien sûr d'utiliser JWST.

 

Mais, selon Wendy, le problème est que Baltimore mélange des erreurs statistiques et des erreurs de biais astrophysique.

Elle conteste, et elle n'est pas la seule, les barres d'erreurs très optimistes de Adam sur les SN1a. 

 

De plus, elle démontre dans son papier que les mesures par les étoiles JAGB sont beaucoup plus précises que les céphéides.

Et que la valeur mesurée avec les JAGB est compatible avec les valeurs du CMB de Planck.

Le résultat différent entre ces trois méthodes devient LE sujet. Voici un résumé : 

 

Illustration : NASA/Lambda

 

 

 

 

 

Elle va jusqu'à dire : "dites-moi quelle valeur vous voulez pour H0, et, avec les Céphéides et un plan de mesure adapté, je vous la trouverai " ! 

Elle propose de commencer par "nettoyer" les mesures locales de H0 avant de chercher une nouvelle physique que des centaines de chercheurs ne trouvent toujours pas d'ailleurs....

Elle reçoit l'appui de Saul Perlmutter (co-prix Nobel avec Adam Riess en 2011) sur cette orientation. 

 

Elle conclue en disant qu'il y en a pour des années. Le satellite Roman télescope sera lancé en mai 2027 et permettra de réaliser avec un seul étalonnage les 3 méthodes : Les céphéides, les TRGB, et les JAGB. 

Le télescope Vera Rubin (mai 2025) promet 3 millions de nouvelles SN1a en 10 ans.  

 

4/ La réponse décevante d'Adam Riess ressemble à un "dialogue de sourd" : il ne rebondit que sur ce qui arrange ses résultats ... Mais, indirectement, il confirme que selon l'échantillonnage choisi pour les céphéides, on obtient un résultat différent. Il considère que le fait de réduire la taille des échantillons abaisse la valeur de H0 ! Je trouve cela assez intriguant. 

 

Au passage, 

Wendy vient d'être élue chercheur de l'année 2024 par la revue Nature. 

https://www.nature.com/articles/d41586-024-03899-w

Elle reçoit cette année la Médaille Nationale des Sciences Américaines

Le jour de sa nomination par Nature, un contre-feu de communication a été allumé par Baltimore qui a saisi l'agence REUTERS : 

https://www.reuters.com/science/webb-telescope-confirms-universe-is-expanding-an-unexpected-rate-2024-12-09/

Le communiqué de Baltimore a fait le tour du monde. Sciences et communication ne font pas toujours bon ménage. 

 

Jean-Paul

 

NB's: 

 

  1. Lecture de Wendy à Londres (je n'ai pas celle de Paris)

 

https://royalsociety.org/science-events-and-lectures/2024/04/cosmological-model/

Cliquer en haut à droite dans la playlist => Conférence N°3/15

 

  1. Controverse bien décrite dans quanta magazine qui suit le sujet depuis longtemps, parue en aout 2024 : 

https://www.quantamagazine.org/the-webb-telescope-further-deepens-the-biggest-controversy-in-cosmology-20240813/

 

On retrouve la même chose chez Eric Simon

https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2025/01/lamas-de-coma-renforce-encore-la.html

 

Tout cela rejoint les valeurs trouvées localement par DESI:

https://arxiv.org/pdf/2408.13842

 

La méthode du plan fondamental, qui combine 3 paramètres : le rayon effectif de la galaxie (elliptique), sa brillance de surface, et la vitesse interne aléatoire des étoiles qui la compose a été aussi appliqué à l'amas de Coma, en partant des données spectroscopiques de DESI. Cette méthode est indépendante des vitesses particulières.

 

 

 

Je me permets d’ajouter :

 

L'expérience DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument) a récemment publié des résultats significatifs concernant les oscillations acoustiques des baryons (BAO) en utilisant plus de 5,7 millions de décalages vers le rouge de galaxies et de quasars dans la gamme 0,1 < z < 2,1. Cette analyse a permis de détecter les BAO dans six intervalles de décalage vers le rouge, avec une précision combinée d'environ 0,52 %, marquant une amélioration par rapport aux résultats précédents.

 

Ces mesures fournissent des contraintes robustes sur des paramètres cosmologiques clés.

Par exemple, en combinant les données de DESI avec des observations du fond diffus cosmologique (CMB), les chercheurs ont déterminé une densité de matière de l'univers de Ω = 0,307 ± 0,005 et une constante de Hubble de H = 67,97 ± 0,38 km/s/Mpc.

De plus, en explorant des modèles d'énergie noire avec une équation d'état variable, certaines combinaisons de données suggèrent des déviations par rapport au modèle ΛCDM standard, avec un niveau de signification atteignant jusqu'à 3,9σ.

 

On pourrait redemander à notre ami Etienne Burtin du CEA/DESI de nous parler des derniers résultats.

 

 

Commentaires are WELCOME !!

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Expansion de l'Univers : la “tension de Hubble” se transforme en crise cosmologique

 

L'amas de Coma renforce encore la tension de Hubble    DESI

 

Tension autour de la mesure de H : CR de la conf SAF (Cosmologie) d’Antoine Mérand du 22 Mai 2021

 

Constante de Hubble : Mystère autour de sa vraie valeur !

 

Cosmologie  :.Une nouvelle mesure de H0 !

 

Le James-Webb confirme l'énigmatique tension entre les mesures de la vitesse d'expansion de l'Univers

 

The Hubble constant par Wendy L. Freedman & Barry F. Madore

 

Cosmologie :.Une nouvelle physique est-elle nécessaire ? 

 

Les derniers relevés de DESI : CR de la conf SAF (Cosmologie) de E. Burtin du 22 Juin 2024

 

First Results from DESI Make the Most Precise Measurement of Our Expanding Universe

 

 

 

 

 

GAIA :.FIN DES OBSERVATIONS SCIENTIFIQUES. (04/02/2025)

 

Ça y est c’est (presque) fini, adieu Gaia, ton réservoir de carburant est presque vide, ta mission est terminée !!!!

Sa mise à la retraite (changement d’orbite) est prévue pour 2026.

 

Gaia a été lancée le 19 Décembre 2013 et a accumulé plus de mille milliards (Trillion) d’observations d’environ deux milliards (Billion) d’étoiles.

 

Une image contenant texte, capture d’écran, Espace lointain, transport

Description générée automatiquement

Les principaux chiffres de la mission Gaia pendant sa phase de récolte de données.

Crédit : ESA/Gaia/DPAC, Milky Way impression Stefan Payne-Wardenaar

 

 

Gaia compose la meilleure carte de la Voie lactée que vous pouvez voir ICI.

 

 

 

Extraits du communiqué de l’ESA :

 

« La mine de données collectées par Gaia nous a donné des informations uniques sur l’origine et l’évolution de notre galaxie, la Voie lactée, et a également transformé l’astrophysique et la science du Système solaire d’une manière que nous n'évaluons pas encore pleinement. Gaia s’appuie sur une excellence européenne unique en matière d’astrométrie et laissera un héritage durable aux générations futures. »

 

« Après 11 ans dans l’espace, pendant lesquels elle a survécu aux impacts de micrométéorites et aux tempêtes solaires, Gaia a terminé sa collecte de données scientifiques. Tous les regards se tournent maintenant vers la préparation des prochaines parutions de données », explique Johannes Sahlmann, scientifique du projet Gaia.

 

….

Gaia a cartographié les positions, distances, mouvements, changements de luminosité, compositions et de nombreuses autres caractéristiques des étoiles en les observant avec ses trois instruments à de nombreuses reprises au cours de la mission.

 

Cela a permis à Gaia d’accomplir son objectif principal, celui de construire la plus grande et la plus précise carte de la Voie lactée, qui nous montre notre galaxie comme aucune autre mission ne l’avait fait auparavant.

 

 

 

Une image contenant espace, objet astronomique, comète, Espace lointain

Description générée automatiquement

La meilleure carte de la Voie lactée, par Gaia (vue sur la tranche)

Crédit : ESA/Gaia/DPAC, Stefan Payne-Wardenaar

 

 

De ce fait, nous disposons maintenant de la meilleure vue reconstituée de ce à quoi pourrait ressembler notre galaxie pour un observateur extérieur.  Cette nouvelle vue d’artiste de la Voie lactée intègre des données de Gaia utilisées dans une multitude d’articles au cours de la dernière décennie.

« Elle contient des changements majeurs par rapport aux modèles précédents, car Gaia a changé notre perception de la Voie lactée. Même certaines idées de base ont été revues, comme la rotation de la barre d'étoiles au centre de notre galaxie, le gauchissement du disque, la structure détaillée des bras spiraux, et la poussière interstellaire à proximité du Soleil », explique Stefan Payne-Wardenaar, visualisateur scientifique à l’Institut d'astronomie Max Planck, en Allemagne.

 

….

Les mesures des distances, des mouvements et des caractéristiques stellaires faites par Gaia sont essentielles pour effectuer de l'« archéologie galactique » dans notre Voie lactée, et révéler des liens manquants dans l’histoire complexe de notre galaxie afin de nous aider à en savoir plus sur nos origines. Que ce soit de la détection de « fantômes » d’autres galaxies et de multiples flux d’étoiles anciennes qui ont fusionné avec la Voie lactée au début de son histoire à la recherche de preuves d’une collision en cours avec la galaxie naine du Sagittaire aujourd’hui : Gaia réécrit l’histoire de la Voie lactée et fait des prévisions sur ce que sera son avenir.

 

Gaia a par exemple fourni les orbites très précises de plus de 150 000 astéroïdes, et dispose de mesures d’une telle qualité que l’on pourrait découvrir d’éventuelles lunes autour de centaines d’entre eux. Elle a également créé la plus grande carte tridimensionnelle d’environ 1,3 million de quasars – le plus lointain brillait déjà alors que l’Univers n’avait que 1,5 milliard d’années.

Gaia a également découvert une nouvelle sorte de trou noir, dont un représentant d’une masse de près de 33 fois celle du Soleil se cache dans la constellation Aquila, à moins de 2000 années-lumière de la Terre. C'est la première fois qu’un trou noir d’origine stellaire aussi massif est repéré au sein de la Voie lactée.

 

Les scientifiques de la mission travaillent sur la préparation du 4ème catalogue de données de Gaia, prévu pour 2026

 

 

La mise à la retraite de Gaia s’effectuera par un changement d’orbite et mise sur une orbite héliocentrique (orbite elliptique autour du Soleil, comme les planètes).

 

 

 

 

La meilleure animation de la Voie lactée, par Gaia

https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2025/01/009/2501_009_AR_EN.mp4

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Dernière lumière stellaire pour la pionnière Gaia

 

Last starlight for ground-breaking Gaia

 

 

 

 

 

BLUE ORIGIN : NEW GLENN, ELON, ATTENTION JEFF ARRIVE!!! (04/02/2025)

 

Cela fait longtemps (5 ans) que l’on attendait la réaction de Jeff Bezos, patron notamment d’Amazon et de Blue Origin, aux différents succès de SpaceX de son adversaire Elon Musk.

Eh bien c’est fait finalement, le nouveau lanceur lourd de Blue Origin est enfin parti vers l’espace ce jeudi 16 Janvier 2025 depuis le site de Cape Canaveral.

Et énorme succès, New Glenn atteint l’orbite dès son tout premier vol !!

 

Quelques infos sur ce nouveau lanceur qui devrait concurrencer ceux de SpaceX, en faisant baisser les prix principalement.

 

Une image contenant texte, missile, fusée, engin spatial

Description générée automatiquement

Ci-contre la comparaison physique entre ces deux lanceurs.

 

98 m de haut contre 121 m pour la Starship, New Glenn a une capacité de 45 t d’emport en orbite basse (LEO) contre aux alentours de 200 t pour Starship.

 

Motorisation : 7 de type BE-4 avec CH4 (en fait du GNL gaz naturel liquéfié) et O2 cryogéniques pour le premier étage et de type BE-3 avec H2 et O2 cryogéniques pour le deuxième étage. Contre 33 raptors (CH4/O2) et 3 autres pour le Starship.

Les moteurs BE-4 devraient être réutilisables.

 

La mission d’aujourd’hui est d’effectuer un premier lancement et de récupérer le premier étage dans l’Atlantique.

 

Le vol (mission NG-1) s’est globalement bien passé :

·         Hors de l’atmosphère au bout de quelques minutes

·         Mise en orbite du deuxième étage réussie après deux rallumages de moteurs

·         Échec de la tentative de faire atterrir le premier étage sur une barge en mer.

 

 

Crédit : SpaceX/Blue Origin

 

 

 

 

Profile de la mission : https://www.blueorigin.com/fr-FR/missions/ng-1

 

 

Une image contenant transport, fusée, ciel, missile

Description générée automatiquement

Une image contenant transport, missile, fusée, navette spatiale

Description générée automatiquement

New Glenn sur le Pad 36 de Cape Canaveral

Lancement (capture d’écran)

 

 

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, cercle, film radiographique

Description générée automatiquement

 

Les 7 moteurs BE-4 en pleine puissance durant l’ascension.

 

Capture d’écran.

 

 

Une courte vidéo de la mission :

 

https://youtu.be/8qphJoZMfik

 

 

Mieux et plus court :

https://youtu.be/Vlpc36Nvuzo

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

New Glenn, The Foundation for a New Era

 

New Glenn : voici les photos sensationnelles du vol inaugural de la fusée

 

Blue Origin’s New Glenn Reaches Orbit

 

Blue Origin's New Glenn rocket blasts off in first launch, reaches orbit

 

Avec le lancement de New Glenn, Jeff Bezos veut briser la mainmise d’Elon Musk sur l’espace

 

« New Glenn » : une fusée pour limiter le pouvoir d’Elon Musk

 

5 choses à savoir sur New Glenn, la fusée de Jeff Bezos qui veut faire de l’ombre à SpaceX

 

Les moteurs BE, "blue engines"

 

 

 

 

 

 

SPACEX :.STARSHIP 7, PRESQUE ÇA ! (04/02/2025)

 

C’est le même jour (le 16 janvier 2025) mais tard dans la soirée, que le Starship 7 de SpaceX a pris son envol de Boca Chica au Texas.

 

Le Starship lui-même (deuxième étage) a subi des améliorations par rapport au vol précédent, c’est maintenant le Block 2, avec un réservoir de plus grande capacité ; des ailerons de guidage déplacés vers le nez et une nouvelle version de tuiles de revêtement thermique de céramique de nouvelle génération.

De plus l’électronique de bord (l’avionique) a été complètement améliorée, notamment pour permettre plus tard le transfert de propergol.

 

On notera aussi que le booster (le premier étage, Super Heavy) emploie un moteur Raptor ayant déjà volé.

 

Une grande partie des buts de cette mission a été atteint sauf un : le Starship a explosé à 140 km d’altitude après une interruption du signal.

Cette explosion a interdit la mise sur orbite des quelques satellites factices.

 

Néanmoins SpaceX est satisfait de ce vol qui a permis de :

·         Lancement parfait, les 33 Raptors ont bien fonctionné.

·         Séparation parfaite des deux étages

·         Descente du booster et récupération par Mechazilla

·         Anomalie de transmission avec le Starship qui a provoqué son explosion en haute altitude à 140 km

 

 

Et en images :

 

 

Une image contenant ciel, plein air, nuage, coucher de soleil

Description générée automatiquement

Une image contenant capture d’écran, texte, conception

Description générée automatiquement

Starship 7 sur le pas de tir (SpaceX)

Retour du booster (capture écran)

Une image contenant plein air, ciel, transport, fusée

Description générée automatiquement

Une image contenant ciel, espace, étoile, plein air

Description générée automatiquement

Approche de Mechazilla  SpaceX

Starship explose en altitude   Capt écran

 

 

On peut accéder à diverses vidéos de cette mission :

 

Lancement et récup booster : https://youtu.be/qzWMEegqbLs

 

 

vidéo

 

 

 

 

 

 

 

 

ou plus long  https://youtu.be/k3ZjXN7WPyI

 

L’explosion du Starship 7 : https://youtu.be/f6LMYqXwK7w  ou https://twitter.com/i/status/1880032321065349315   ou

https://sciencepost.fr/wp-content/uploads/2025/01/lKR2Hl0m05-oUgUw.mp4?_=2

 

le vol complet (1h30) avec commentaires français.

 

 

la récupération du booster :

https://youtube.com/shorts/p4vd2Y_Gvtk?si=TZBRhrCq3v7S4iVU

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Starship : les photos à couper le souffle de la capture de la fusée géante

 

Starship's Seventh Flight Test

 

Échec du Starship de SpaceX pendant son ascension dans l’espace

 

Le Starship 7 a explosé, mais SpaceX célèbre plusieurs succès : voici pourquoi

 

« Ce n’est pas un feu d’artifice » : Starship explose et transforme le ciel en une pluie de débris

 

Regardez SpaceX rattraper une fois de plus le propulseur Super Heavy de sa fusée Starship

 

Starship vs New Glenn : le duel spatial des fusées géantes va enfin débuter

 

Plongez dans le teaser cinématographique époustouflant du prochain vol de Starship

 

SpaceX détaille toutes les évolutions de son Starship de nouvelle génération

 

Starship : la méga fusée d'Elon Musk prête à mettre une charge utile en orbite pour la première fois !

 

Le Raptor V3 de Starship est la quintessence des moteurs fusées

 

 

 

 

 

 

JWST :.IL FAIT RECONSIDÉRER LES FORMATIONS PLANÉTAIRES. (04/02/2025)

 

Le Webb nous donne à chaque observation une occasion de revisiter nos théories cosmologiques.

 

Il s’est tourné récemment vers le petit nuage de Magellan (SMC), zone que l’on croit similaire aux conditions proches du Big Bang, région qui par principe est plutôt absente d’éléments lourds, les nouvelles générations d’étoiles n’ayant pas encore œuvrées dans ce sens. Les premières étoiles étaient fabriquées à partir de principalement H et He.

 

Et là, dans cet environnement, il a trouvé des disques protoplanétaires (servant à la formation de planètes) autour d’étoiles, qui ont une durée de vie plus importante que des disques autour d’étoiles beaucoup plus jeunes, comme dans notre galaxie.

On devrait repenser notre modèle de formation planétaire.

 

Une image contenant nébuleuse, Univers, Espace lointain, espace

Description générée automatiquement

 

L’étude a été faite sur l’amas NGC 346 que l’on voit sur la figure ci-contre.

 

En effet on pensait que les disques protoplanétaires se dispersaient rapidement, car soumis à la pression de radiation des étoiles hôtes. L’absence d’éléments lourds ne permettant pas aussi de fabriquer des planètes conséquentes.

 

Le télescope spatial nous prouve que ce n’est pas le cas.

 

Ces disques survivent donc et auraient ainsi plus de temps pour former des planètes (probablement du type géantes gazeuses) au début de l’Univers ?

 

On a encore beaucoup à apprendre sur cette formation planétaire.

 

On voit ici l’amas NGC 346 vu par la NIRCam, avec cerclées les étoiles faisant partie de l’étude.

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, STScI, O. C. Jones (UK ATC), G. De Marchi (ESTEC), M. Meixner (USRA)

 

 

 

Le Webb a aussi étudié les spectres de ces étoiles avec NIRSpec et a ainsi fourni les premiers spectres de disques planétaires.

 

 

 

 

Une image contenant texte, capture d’écran, Logiciel multimédia

Description générée automatiquement

Ce graphique nous montre, sur la ligne inférieure en jaune, le spectre d’une des dix étoiles cibles de l’étude. On y remarque les trois corps principaux signalés sur le graphe dont au centre, l’Hydrogène moléculaire froid provenant de l’étoile et non de son environnement. De même l’importance du pic de l’Hydrogène atomique chaud, indique la présence d’un disque protoplanétaire.

 

Sur la ligne supérieure en violet, on a le spectre d’une étoile qui ne possède que la lumière de l’environnement, l’Hydrogène moléculaire froid y est absent.

 

Crédit : NASA, ESA, CSA, J. Olmsted (STScI)

 

 

 

 

 

Il semblerait que les géantes gazeuses seraient plus faciles à former dans un univers primitif, par opposition aux planètes telluriques qui nécessitent des éléments lourds. Les planètes géantes gazeuses seraient plus nombreuses dans cet Univers en formation, que ce que l’on pensait.

 

Faut-il revoir nos modèles de formation cosmiques ?

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les nouvelles images du télescope Webb de la NASA confirment des théories controversées sur la formation des planètes.

 

Cette planète « impossible » de 12,7 milliards d’années défie les lois de la création céleste : une révolution cosmique en vue

 

NASA’s Webb Finds Planet-Forming Disks Lived Longer in Early Universe

 

NASA’s Webb Captures an Ethereal View of NGC 346

 

By observing NGC 346, Webb finds planet-forming discs lived longer in early Universe

 

 

Tout sur le JWST sur planetastronomy.

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

OSIRIS-REX :.BENNU CONTIENT DES ÉLÉMENTS FAVORABLES À LA VIE. (04/02/2025)

 

Après la très longue péripétie de l’ouverture du container d’échantillons de la sonde Osiris-Rex, les scientifiques se sont enfin attelés à l’étude des précieux 120 g de matière (poussière et cailloux) ramené de l’astéroïde Bennu.

On rappelle que Bennu est un astéroïde carboné de 500 m de diamètre et situé à 300 millions de km de nous.

 

Les études de ces échantillons ont parlé : ils contiennent des molécules qui sont les éléments de base de la vie sur notre planète. De plus on a mis en évidence de l’eau salée (saumur, brine en anglais) nécessaire à toute vie telle qu’on la connait.

 

Ces résultats ont été publiés dans Nature Astronomy.

 

Que dit cet article, en résumé :

·         On a découvert 14 acides aminés parmi les 20 que l’on trouve sur Terre. Ils servent à fabriquer des protéines et sont les éléments de base des molécules comme l’ADN ou l’ARN

·         Une très forte abondance d’ammoniaque a aussi été trouvée. Cet élément est important en biologie car il peut former des molécules plus complexes.

·         De l’eau salée (saumur) a aussi été détectée.

·         On pense que Bennu se serait formé il y a approx. 65 millions d’années à partir d’un corps parent formé il y a 4,5 milliards d’années.

·         Néanmoins au moins une question subsiste : on sait que les acides aminés existent sous deux formes « droite » et « gauche », or la vie a choisi la direction « gauche » et sur Bennu on a trouvé que des droites ET gauches en égale proportion. Pourquoi ?

 

On espère beaucoup de futures missions qui devraient confirmer ces résultats.

 

 

NASA Finds Ingredients of Life in Fragments of Lost World. Vidéo YouTubeh    https://youtu.be/hwrV7X69ucI

 

 vidéo :

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA’s Asteroid Bennu Sample Reveals Mix of Life’s Ingredients

 

« Il s’agit d’une découverte révolutionnaire » : Bennu révèle des indices fascinants sur l’émergence de la vie

 

Des composés indispensables à la vie découverts sur l'astéroïde Bennu

 

Abundant ammonia and nitrogen-rich soluble organic matter in samples from asteroid (101955) Bennu

 

Dust from asteroid Bennu shows: Building blocks of life and possible habitats were widespread in our solar system

 

 

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Le site de la mission à l’Université d’Arizona.

 

Tout sur la mission Osiris Rex sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

ASTÉROÏDES : ATTENTION À 2024 YR4 ! (04/02/2025)

 

Un astéroïde de 40 à 100 m de dimension a été découvert par un de nos télescopes du Chili en Décembre 2024, il porte le doux nom de 2024 YR4 et pour une fois, il semble qu’il ait une très faible chance d’impacter la Terre en Décembre 2032 : de l’ordre de 1%, ce qui a déclenché pour la première fois le réseau d’alerte.

 

Rappel sur les risques d’impact :

Il y a une multitude de petits corps qui trainent dans l’espace, ceux qui sont proches de la Terre s’appellent des géocroiseurs. C’est à ceux-là que l’on s’intéresse.

Suivant la taille l’impact est plus ou moins important, voir tableau.

 

Taille du corps

Fréquence

Conséquences

Exemple

< 10 m

200 par an

Brûle dans l’atmosphère

Étoile filante

10 à 100 m

1 par siècle

Destruction d’une ville
raz de marée

Tunguska

Meteor Crat.

Tcheliabinsk

100 m à 1 km

1 tous les 5000 à 30.000 ans

Désastre, des millions de morts

Chixculub

> 5 km

1 tous les 100 millions d’années

Extinction de masse. disparition de l’humanité

 

 

Tout ceci a abouti à la définition d’une échelle similaire à l’échelle de Richter, l’échelle de Turin pour classifier les dangers.

 

 

Une image contenant texte, ligne, diagramme, capture d’écran

Description générée automatiquement

 

Le seul qui s’était positionné sur ce tableau au niveau 4, avant cette découverte, c’était le fameux Apophis dont on a par la suite ré-évalué la trajectoire et déclassé en risque 1.

 

Le prochain devrait donc être 2024 YR4 quand on aura plus de détails sur sa trajectoire, car il s’éloigne de nous (il est à 40 millions de km) et ne reviendra que courant 2028. Alors on pourra en savoir plus sur sa trajectoire.

 

 

Échelle de Turin.

 

 

 

Néanmoins, il ne faut pas le négliger, ni paniquer !!! 1% de probabilité d’impact cela veut dire 99% de non-impact !!

On pourrait lui donner 3 sur l’échelle de Turin pour le moment.

De plus un objet de si petite taille produirait quelque chose comme ce qui s’est passé à Tcheliabinsk en 2013. Enfin ça dépendra quand même de sa composition qui sera déterminée en 2028.

 

On vous tient au courant de l’évolution !!

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Faut-il avoir peur de l’astéroïde 2024 YR4 qui se dirige vers la Terre ?

 

Cette fois, c’est du sérieux : le risque grimpe que cet astéroïde pourrait détruire une ville à son prochain passage !

 

«La première fois que l'on atteint un tel niveau de probabilité de collision avec la Terre» : cet astéroïde a été placé sous très haute surveillance par la Nasa

 

Asteroid 2024 YR4 reaches level 3 on the Torino Scale

 

ESA actively monitoring near-Earth asteroid 2024 YR4

 

Et les conférences :

 

Les objets géocroiseurs : CR de la conf Aéroclub de F. de F Deleflie du 23 Mars 2018

 

Astéroïdes, la Terre en danger ? : CR de la conf SAF de JP Luminet du 13 Mars 2013

 

 

 

 

ELT :.SUITE DE L’HISTOIRE. (04/02/2025)

 

 

Suite à notre dernier article sur l’avancée de la construction du futur plus grand télescope européen ELT au Chili, notre ami et fidèle lecteur Christian Larcher me signale que ce projet risque d’être mis en danger par la construction d’un immense complexe industriel Américain baptisé "Inna" s'étendant sur 3000 hectares qui doit voir le jour à quelques kilomètres vers l'est.

Ce complexe devant produire de l’Hydrogène et de l’électricité renouvelable (solaire et renouvelable).

Il y a un gros risque de pollution lumineuse.

 

Cela a tellement ému l’ESO qu’il s’est fendu d’un communiqué de presse dont je reproduis une partie ci-après :

 

Le 24 décembre, AES Andes, une filiale de la compagnie d'électricité américaine AES Corporation, a soumis un projet de complexe industriel de grande envergure à une étude d'impact sur l'environnement. Ce complexe menace le ciel pur de l'observatoire de Paranal de l'ESO dans le désert d'Atacama au Chili, qui est le plus sombre et le plus clair de tous les observatoires astronomiques du monde.

Le mégaprojet industriel devrait être situé à une distance de 5 à 11 kilomètres des télescopes de Paranal, ce qui porterait un préjudice irréparable aux observations astronomiques, notamment en raison de la pollution lumineuse émise pendant toute la durée d'exploitation du projet.

La relocalisation du complexe permettrait de préserver l'un des derniers ciels obscurs véritablement purs de la planète.

….

« La proximité du mégaprojet industriel AES Andes à Paranal pose un risque critique pour le ciel nocturne le plus pur de la planète », a souligné le directeur général de l'ESO, Xavier Barcons. « Les émissions de poussière pendant la construction, l'augmentation des turbulences atmosphériques et surtout la pollution lumineuse auront un impact irréparable sur les capacités d'observation astronomique, qui ont jusqu'à présent attiré des investissements de plusieurs milliards d'euros de la part des gouvernements des États membres de l'ESO ».

…..

Grâce à sa stabilité atmosphérique et à l'absence de pollution lumineuse, le désert d'Atacama est un laboratoire naturel unique pour la recherche astronomique. Ces attributs sont essentiels pour les projets scientifiques qui visent à répondre à des questions fondamentales, telles que l'origine et l'évolution de l'Univers ou la recherche de la vie et de l'habitabilité d'autres planètes.

 

« Le Chili, et en particulier Paranal, est un endroit vraiment spécial pour l'astronomie - son ciel noir est un patrimoine naturel qui dépasse les frontières et profite à toute l'humanité », a déclaré Itziar de Gregorio, représentant de l'ESO au Chili. « Il est essentiel d'envisager d'autres emplacements pour ce mégaprojet qui ne mettent pas en danger l'un des trésors astronomiques les plus importants au monde. »

 

La relocalisation de ce projet reste le seul moyen efficace d'empêcher des dommages irréversibles sur le ciel unique de Paranal. Cette mesure permettra non seulement d'assurer l'avenir de l'astronomie, mais aussi de préserver l'un des derniers ciels obscurs véritablement purs de la planète.

 

La pollution lumineuse autour des grands observatoires astronomiques du monde

 

 

Espérons que ce problème pourra se résoudre positivement. On vous tiendra au courant.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le communiqué de l'ESO

 

Les plus grands télescopes du monde menacés par un projet industriel à lire absolument.

 

 

 

 

 

HUBBLE :.10 ANS POUR ANDROMÈDE ! (04/02/2025)

 

C’est pour les 100 ans de la découverte de la galaxie d’Andromède que la NASA et l’ESA ont publié la plus grande photo de cette galaxie appelée aussi M31.

Il a fallu 10 ans de travail et un millier d’orbites, avec les caméras de Hubble pour parvenir à cette image de 2,5 milliards de pixels couvrant près de 200 millions d’étoiles réparties sur 600 photos individuelles.

 

 

Une image contenant objet astronomique, espace, astronomie, Espace lointain

Description générée automatiquement

Le résultat cette superbe mosaïque de M 31 dont on ne peut comprendre la pleine beauté qu’avec une très haute résolution.

Crédit: NASA, ESA, B. Williams (University of Washington)

 

 

 

Les agences spatiales ont aussi publié une photo de plus grande résolution avec quelques détails spécifiques sur la photo, on la trouve ICI.

 

 

On rappelle qu’Andromède est notre voisine proche, située à 2,5 millions d’al de nous et qu’elle est un peu plus large que la nôtre, approx 200.000 al de diamètre.

Cette énorme mosaïque devrait aussi permettre d’apporter de nouvelles lumières sur sa formation et son évolution.

 

Deux types de caméras ont été utilisées pour aboutir à cette mosaïque :

 

·         La PHAT (programme Panchromatic Hubble Andromeda Treasury) pour la partie N de la galaxie en UV et proche IR

·         La PHAST (Panchromatic Hubble Andromeda Southern Treasury) pour la partie S d’Andromède.

 

 

Enjoy!!!

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hubble traces hidden history of the Andromeda Galaxy

 

Hubble’s panoramic view of the Andromeda Galaxy

 

Hubble’s panoramic view of the Andromeda Galaxy (annotated)

 

NASA Celebrates Edwin Hubble’s Discovery of a New Universe

 

Hubble a mis 10 ans pour réaliser ce fantastique panorama de centaines de millions d'étoiles dans la galaxie d'Andromède !

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.ATLAS HISTORIQUE DU CIEL PAR PIERRE LÉNA ET AL. (04/02/2025)

 

 

Une image contenant texte, Police, livre, capture d’écran

Description générée automatiquement

Pierre Léna, astrophysicien et académicien des sciences vient de publier avec quelques collègues, un superbe ouvrage parlant du ciel à différentes époques et à différents endroits.

Il fait la somme de nos connaissances actuelles.

 

Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture :

Vivre sous le Ciel et comprendre l’Univers : une quête de toutes les sociétés humaines.

 

Toutes les sociétés ont cherché à comprendre l’Univers. Les premiers passionnés du ciel étaient aussi bien mathématiciens que philosophes, horlogers que navigateurs. Ils s’appelaient Thalès, Ptolémée, Al-Khwarizmi, Kepler, Galilée, Newton, Shoujing, Einstein, Herschel, Hubble…

 

Grâce à eux, nous envoyons aujourd’hui des fusées dans l’espace, nous explorons la Lune et les planètes, nous cherchons à savoir s’il existe une vie extraterrestre…

 

 

 

Cet atlas raconte l’histoire des découvertes de ces hommes et de ces femmes, connus ou anonymes, qui sur tous les continents ont participé à cette formidable épopée.

 

 

Les illustrations sont de très bonne qualité et très claires, avec des légendes très explicatives.

Plusieurs double-pages :

 

Cet ouvrage sera aussi utile aux élèves et professeurs. On comprend mieux ainsi les liens entre sciences, culture et histoire.

 

L’Atlas retrace 6000 ans d’histoire du Ciel.

 

 

 

 

ISBN : 979-10-375-1250-5     27€

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

Abonnez-vous gratuitement aux Astronews du site en envoyant votre e-mail.

 

 

Astronews précédentes : ICI       

 

Pour vous désabonner des Astronews : cliquez ICI.