LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise à jour : 12 Décembre 2004
Infos Dernière
Minute ICI
Astronews
précédentes : ICI
Sommaire de ce
numéro : nous approchons des fêtes de fin d'année alors je vais me permettre
quelques libertés de ton.
JOYEUX
NOËL À TOUS
qNoël : La date du 25
Décembre est elle fiable?
qStar Trek à l'US Air Force
: Antimatière et téléportation à l'étude
qCassini Saturne
:.Attachez vos ceintures, on va bientôt atitanir!
qLes rovers martiens :
Le chemin vers Columbia Hills.
qMars Express :
Reull Vallis en couleur.
qISS : Quand est-ce qu'on
mange????
qC/2004 Q2 Machholz :
Une nouvelle comète.
qHubble : La mission
robotisée a du plomb dans l'aile, où l'on reparle de la navette.
qDes livres magazines et DVD
:.Cadrans Solaires et Science et Avenir
: Les constantes physiques
qÀ NOTER : 2005 est
l'année Einstein : l'IAP nous le rappelle.
Deux
choses sont sûres : nous ne sommes pas dans l'année
dans laquelle vous pensez être, et JC n’est pas né un 25 Décembre.
En
effet, lors de la définition de l’année 1 (au lieu de l’année zéro, d’ailleurs,
ce qui était une erreur), nos glorieux ancêtres se sont trompés de quelques
années
On
sait maintenant que la naissance du Christ ne s’est pas produite en hiver et
pas en «1» mais probablement autour de –2 à –3 (avant JC).
La
Bible ne dit rien à propos de la nativité, mais laisse entendre que cela ce
serait passé au printemps.
À
cette époque, il y avait une fête païenne qui célébrait le retour du Soleil (le
solstice), et des chrétiens choisirent arbitrairement cette date du 25 Décembre
pour la naissance de Jésus, ce qui fut confirmé par l'Empereur Constantin
récemment converti au christianisme.
C'est
Dionysos (ou Denys le petit; moine romain) qui
vers les années 523 fit le calcul à l'envers et décida de la date de naissance
(il décréta que c'était en 754 de l'ère romaine car on comptait toujours par
rapport à Rome); mais il se trompa.
Sa
plus grande erreur a été d'introduire l'année 1 immédiatement après l'année –1,
en effet le concept de zéro n'était pas encore connu (l'année 5 avant JC, ou 5
BC(= Before Christ en anglais) s'écrit numériquement –4).
Puis
il accepta l'idée que Jésus était né dans la 28ème année du règne de
César Auguste, mais il commit une erreur, car pendant les 4 premières années de
son règne cet empereur était appelé Octavius, d'où les 4 années d'erreur.
Néanmoins
«l’étoile de Bethléem» qui aurait guidée les
rois mages semble être réelle. Qui est elle??
Plusieurs
possibilités s’offraient aux astronomes (nova, comètes, etc…)
Une comète, mais
aussi brillante que décrit, cela semble difficile, et puis on aurait aussi
décrit la queue de la comète, or pas un mot à ce sujet (Halley est passé en
–11). De toutes façons une comète à cette époque était plutôt un signe d'une
mauvaise augure, alors, exit la comète.
Une nova, pourquoi
pas? Mais ce phénomène n'a pas été répertorié par aucun sages de l'époque.
Alors une planète?
En fait on pense à un conjonction de Vénus et Jupiter
qui s'est produite dans la nuit du 12 Août en 3 av JC (donc en -2) dans la
constellation du Lion.
Accessoirement,
l'histoire de l'invention du calendrier, est une grande leçon d'astronomie et
je vous conseille de voir la présentation sur ce site de l'histoire
de notre calendrier, c'est très divertissant et on apprend plein de choses
: jours solaires et sidérales, calendriers solaires, lunaires, luni-solaires,
d'où vient le mot calendrier?, pourquoi septembre comporte le chiffre 7 alors
que c'est le neuvième mois etc..
J'espère vous
avoir donné envie de suivre cette instructive présentation.
On pourra
consulter ce
site sur l'origine de Noël.
En conclusion, que
cela ne vous retienne pas à faire bombance le soir du 24, et je vous souhaite à
tous de Joyeuses Fêtes avec un peu d'avance.
Le capitaine Kirk,
vient de rempiler à l'USAF si l'on en croit les derniers rapports de cette
administration.
Le
canon à photons et à antimatière n'est plus si loin, la machine à téléportation
non plus; vous en avez rêvé, l'USAF vous le prépare.
(Photo du fameux
endroit de téléportation à bord du vaisseau Enterprise et avec la fameuse
phrase, "Beam me up Scotty" que prononce Kirk quand il veut retourner
à bord)
L'armée de l'air
américaine possède à la base de Eglin en Floride, un département qui porte le
nom de "Revolutionary Munitions" (armes révolutionnaires) et qui a
publié récemment quelques résultats de ses études.
Une des ces
nouvelles technologies serait à base d'antimatière, en effet matière et
antimatière s'annihilant brutalement plutôt, cela ferait une arme redoutable.
Source |
Densité
d'énergie J/Kg |
TNT |
4.7 106 |
Nucléaire (U235) |
8.2 1013 |
Antimatière |
18 1016 |
1 microgramme de
positron (électron positif, antiparticule de l'électron) = 38 kg de TNT!
D'abord quelle
antimatière, le plus simple si j'ose dire c'est l'éléments le plus simple : un
électron, son antiparticule est le positron, de même que le proton a une
antiparticule , l'antiproton.
Avantage du positron : très grand gain; pas de résidu radioactif;
peut être stocké relativement facilement, et produit aussi facilement.
Bien entendu je ne
vous apprendrais rien en vous disant que le problème c'est le stockage de l'antimatière, car dès qu'elle touche la
matière , boum!
La seule
possibilité actuelle c'est le stockage par champ magnétique dans des conditions
de basse température, cela s'appelle un piège à Penning (Penning trap en anglais)
Cela a aussi donné
l'idée d'un moteur à l'antimatière dont le principe est dévoilé ci après.
Un faisceau de
positron sortant du piège s'annihilent avec des e- libres et les rayons gamma
émis chauffent la chambre de combustion, de l'air chaud est expulsé par
l'arrière, c'est le principe similaire au statoréacteur (ramjet en anglais).
Dans le vide de
l'espace, ce serait les particules elles même qui produiraient la poussée.
C'est un projet
sérieux de la société Positronics Research LLC.
Il y a un rapport sérieux de l'USAF à base
de diapos qui fait 51 pages en pdf que je possède mais dont malheureusement la
référence Internet ne fonctionne plus (pourquoi?) et que je ne peux pas
retrouver, mais il montre que c'est sérieux.
Par contre celui
ci est un rapport
pdf de 11 pages du Marshall Spaceflight
Center, sur un transporteur spatial à base d'antimatière, dont le
principe est montré sur le dessin ci dessous.
Voici un site
simple expliquant le fonctionnement du vaisseau à propulsion antimatière.
Il existe en
anglais aussi un article de
base bien fait par la NASA pour expliquer les voyages cosmiques avec ce
genre de propulsion.
Quant à la téléportation, on y travaille aussi fébrilement.
Des expériences de
téléportation ont eu lieu en 1998, où UN
photon a été téléporté (au Caltech), les scientifiques ont été capables de
lire les informations d'un photon, de l'envoyer sur un bout de câble et de
créer une réplique de ce photon avec disparition du photon initial.
Plus récemment, un
faisceau laser a été téléporté par des
Australiens de l'ANU (Australian National University).
Un rapport a été demandé à
la société Warp Drive Metrics ("Warp Drive" est la phrase dite par
Kirk quand il veut dépasser la vitesse lumière!) par l'Air Force sur les
possibilités de téléportation, il comprend 88 pages en format pdf et est quand
même très théorique et mathématique et sa lecture en est relativement
indigeste, mais il fait le point sur le sujet. Il aborde même la possibilité de
passage par les trous de vers (wormholes) à la "Stargate".
Bref comme disent
les Américains, c'est comme cela qu'on dépense l'argent du contribuable!
Néanmoins le sujet
est sérieusement traité dans les labo, même si on ne pense pas arriver à une
téléportation du genre que l'on voit dans les séries télévisées.
Notre ami Thierry
Lombry a un article très
intéressant en français sur la téléportation à la Star Trek et la physique
correspondante.
Bref le futur nous
réserve de belles surprises, vous savez maintenant quoi demander au Père Noël!
(Photos NASA/JPL)
Dans quelques
jours, le 17 Décembre 2004, Cassini va se placer en orbite de collision
contrôlée avec Titan afin de libérer la sonde européenne Huygens sur la bonne
trajectoire. Cette séparation sera effectuée quelques jours plus tard (le 25
Décembre), pour un atterrissage sur Titan le 14 Janvier
2005.
Après séparation,
Huygens va s'éloigner de plus en plus de Cassini qui lui va changer d'orbite
afin d'éviter Titan et continuer sa mission. Il va se préparer à recevoir les
signaux de Huygens, car celui-ci ne peut pas communiquer directement avec la
Terre.
Voilà
donc ce qui va se passer : Huygens va être en mode "veille" jusqu'au
14 Janvier, moment où il va commencer sa descente qui devrait durer deux heures.
Pendant ce temps, Huygens va transmettre toutes ses informations à Cassini qui
va les stocker dans sa mémoire. Dans le cas où il survive à son atterrissage
(ou à son plouf, car il peut flotter) il a encore deux heures devant lui pour
transmettre les infos à Cassini avant que l'on ne perde le signal.
Les
enregistrements seront ensuite transmis vers la Terre quelques heures après. On
saura quand même avant si la sonde a touché le sol (un interrupteur doit faire
"clic").
La temps mis par
les signaux pour venir de Titan est de plus d'une heure (67 minutes
exactement).
Tous les détails
de la mission sur le site de
l'ESA.
À NOTER : SOIRÉE EXCEPTIONNELLE À
LA CITÉ DES SCIENCES (PARIS)
POUR L'ATTERRISSAGE DE HUYGENS
Métro Porte de la Villette - Paris
Contact : 01 40 05 72 85
Le Vendredi 14 Janvier 20H30 pour suivre
les premières images diffusées en direct par l'ESA de la sonde
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles
Le programme détaillé vous sera communiqué
dans quelques jours
Mais en ce moment Cassini continue sa
mission autour de Saturne et a pris une très belle vue de l'anneau C, que
voici.
La division au centre de cette image
est la division de Colombo (nommée ainsi en
hommage à Giuseppe "Bepi" Colombo, mathématicien et astronome italien
qui a été beaucoup impliqué à l'ESA et plus particulièrement dans les
trajectoires spatiales, la mission vers Mercure a aussi été nommée ainsi
en son honneur).
Cette division contient en son centre
un petit anneau qui est en résonance avec Titan que l'on voit parfaitement sur
la photo à haute définition.
Image prise le 29 Octobre 2004 d'une
distance de 840.000km.
Tout sur les
anneaux de Saturne chez nos collègues de la Planetary Society.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les
dernières images de Cassini au JPL:
(Photos NASA/JPL)
La NASA publie une vue du chemin parcouru
par Spirit sur les collines Columbia.
Cette photo a été
obtenue grâce à MGS qui tourne toujours autour de Mars.
Le bleu représente
la plaine basaltique du cratère Gusev et plus on s'élève plus la couleur
devient jaune. Le petit cercle rouge marque la position actuelle (décembre
2004) qui est située 20m au dessus du niveau bleu.
De même le tracé de cette route a été aussi
marqué sur une photo prise par Spirit et où l'on a figuré le cheminement de
notre vaillante sonde depuis le sol 182 jusqu'à aujourd'hui (326).
À voir en HR pour
repérer les lieux, on a figuré en pointillé le chemin qui devrait être pris
jusqu'au sommet.
Spirit a toujours des problèmes de locomotion
comme on le voit sur les traces laissées par une de ses roues gauches.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
(Photos et
graphiques : ESA)
Cette semaine nous nous intéressons à
l'hémisphère Sud de Mars, la région de Reull Vallis (Promethei Terra).
C'est une vallée
de débâcle comme il en existe beaucoup sur Mars.
La vallée fait
approximativement 20km de large.
Cette photo existe aussi en 3D bien
entendu.
Consultez la galerie
de photos de Mars Express, cela vaut le coup, il y a même un moteur de
recherche interne si vous cherchez quelque chose de particulier.
(Photos NASA)
(* : On répond :
"Averell tais toi !" pour ceux qui ont des lettres et en hommage à
Morris!)
Comme vous le
savez, les astronautes sont maintenant deux seulement dans l'ISS (Commandant Leroy Chiao américain et
Ingénieur de vol russe Salizhan Sharipov),
et ils s'occupent comme ils peuvent. Ils font souvent des opérations de
maintenance et des vérification à bord de la station.
La semaine dernière
après avoir déplacé avec succès la capsule Soyuz du port du module Pirs (car
c'est aussi un port de sortie pour les "marches" dans l'espace, et le
Soyuz gênait!) au port du module Zarya (si vous ne vous rendez pas compte de ce
qu'a l'air la station en ce moment, voyez l'épisode
précédent où les différentes parties sont décrites) ils ont effectué les
checks habituels et notamment ils ont fait le point sur la nourriture.
Et là, horreur,
ils s'aperçoivent que les rations diminuent à grande vitesse, les astronautes précédents ont "trop" mangé,
en tous cas ils ont plus mangé que ce que n'avaient prévu les responsables de
la NASA.
Ce n'est pas
encore tragique, car le vaisseau ravitailleur Progress 16 doit décoller de
Baïkonour le 23 Décembre 2004 pour une arrivée les 25, avec toutes les réserves
nécessaires.
Mais si le départ
est retardé, ou si il y a un problème avec le Progress, les astronautes vont
être obligés …..d'évacuer la station faute de nourriture! C'est donc du
sérieux!
Le Progress (qui
est le seul moyen de ravitaillement depuis l'accident de la navette Columbia et
avant la reprise des vols des navettes et avant l'ATV européen) doit aussi
amener d'autres fournitures comme : vêtements, recharges de divers gaz, 3
laptops pour remplacer ceux qui sont en panne etc…
Tout ceci m'a
donné l'idée de dire quelques mots sur la nourriture à
bord de l'ISS.
Actuellement la
nourriture à bord de l'ISS est fournie et emballée moitié moitié par les USA et la Russie. (je sais qu'à
l'époque où il y avait des français à bord de la navette ou de l'ISS, il y
avait une exception (ah! Cette fameuse exception française) et nos astronautes
avaient pu embarquer une nourriture plus, comment dire, "typique").
Il en résulte une variété de
conteneurs, boites et types d'aliments qui reflète la variété des différentes
cultures. La partie cuisine est située dans la partie Russe de l'ISS et les
aliments US doivent s'adapter aux ustensiles russes notamment pour la
réhydratation et le réchauffement des plats.
Les russes utilisent plutôt des boites
de conserves et des tubes, alors que les américains des sachets de nourriture
lyophilisés et à réhydrater. Le packaging russe n'a pas beaucoup changé depuis
les années 1970.
La nourriture spatiale doit être conditionnée
spécialement afin qu'elle ne soit pas contaminée par des microbes, ce qui là
haut poserait d'énormes problèmes. La feuille plastique qui enrobe la
nourriture US est bien entendu un multicouche plastique à base de nylon et avec
des couches "barrière" à l'oxygène. Ces couches sont obtenues de nos
jours très couramment par co-extrusion.
Ces feuilles sont ensuite thermoformées afin de donner la forme
définitive du conteneur.
Le produit est livré scellé sur 3 côtés et la NASA rajoute l'aliment puis
le purge à l'azote avant de faire le vide et de sceller le quatrième côté. Ils
sont ensuite enveloppés dans une feuille d'alu.
Pour le réhydrater on introduit une paille spéciale
dans l'ouverture et hop c'est bon comme à l'origine (il paraît).
Il peut apparaître sous la forme de sachet sous vide , surgelés ou de bol
avec couvercle adhésif.
Il y a un ensemble réfrigérateur (RFR) dans l'ISS pour stocker ces plats.
La nourriture en sachets sous vide, peut être consommée facilement, il
suffit de couper une partie du sachet et d'attaquer à la fourchette!
Certains fruits peuvent être aussi stockés pendant quelques temps frais
après avoir été "désinfectés" au sol.
La nourriture russe est plus à base d'oignons, ail, tomates ce qui
parfume le volume de la station et lui donne l'air d'un marché de Provence!
D'autre part ces différences culturelles font que pour les Russes il n'y a pas
de vrais "breakfast" comme pour les américains et qu'ils favorisent
une augmentation de la consommation de poissons. Bien entendu un repas russe ne
peut pas se passer aussi du fameux Bortsch.
Le pain pose problème, à cause ……des miettes (crumbs en anglais), car
elles peuvent s'infiltrer partout en apesanteur (filtres, nez yeux..) et sont
donc dangereuses. Le pain n'est donc pas présent à bord, il y a seulement une
sorte de tortillas. De même le sel et le poivre n'existent pas sous forme de
poudre comme pour les Terriens, ils sont sous forme liquide.
La boisson : l'eau comme vous le savez est recyclée
à partir des eaux usées, et tout ce qui est nécessaire en plus est amené depuis
la Terre. Les autres boissons sont stockées déshydratées.
Le repas : se prend dans la "cuisine" avec
un plateau et couverts comme à bord d'un avion, mais il faut tout attacher!
À la fin du repas, les restes sont compactés et mis au rebut.
Pour information, les astronautes choisissent leurs repas, 5 mois avant
leur vol!!
On peut même utiliser des baguettes (chopsticks) à bord de l'ISS!!!
Pour satisfaire l'exception française, quand il y
avait nos compatriotes à bord, nous pouvions emporter des menus
"spéciaux", tels que ce que vous voyez sur l'image ci-contre
(langouste à l'armoricaine!); cela change du hamburger lyophilisé!
Quelques références Internet pour ceux qui s'intéressent au problème :
Histoire
de la nourriture spatiale par la NASA en anglais.
Le packaging
de la nourriture : 2 pages pdf
Document NASA très complet sur la nutrition
et nourriture spatiales, 62 pages format pdf.
Donald Machholz de
Californie a encore frappé pour la dixième fois. Il vient de découvrir une
comète qui porte son nom et la dénomination classique C/2004 Q2
Rappel : nomenclature des comètes :
Exemple : C 2004 Q2 Machholz
La première lettre
: type de comète : P : périodique, C : non périodique ; D : disparue
Ensuite vient
l'année de la découverte (des fois de la re-découverte)
Puis une lettre
représentant le demi-mois ; A= 1ère quinzaine de Janvier etc.. sauf
I et Z; Q représente la deuxième quinzaine d'Août.
Ensuite un chiffre
représentant la nème découverte dans la quinzaine, 2 signifie que
c'est la deuxième comète découverte dans cette quinzaine.
La fin représente
l'organisme ou la personne (ou les personnes, limitées à 2) découvreur.
Une comète
périodique confirmée obtient un nom et un numéro définitif, par exemple : 1/P
Halley, la mère des comètes , ou 155 P Shoemaker 3.
Cette nouvelle comète
va devenir visible au moins avec des jumelles bientôt.
Donald, fit cette
découverte à l'aide d'un télescope Criterion Dynascope de 6 pouce (Newton) avec
un oculaire de x30.
Quelques jours
après le site officiel de recensement des petits corps de Brian Marsden (le MPC
à Cambridge Mass) confirma la découverte et y attribua un calcul
d'orbite.
Cette comète va
être au plus près de la Terre pour la fête des Rois vers le 5-6 Janvier 2005,
préparez vos galettes.
On ne peut pas
encore dire si Machholz va devenir très brillant car c'est la première fois
qu'on l'observe et que l'on ne sait pas combien de matière va se sublimer.
Nos amis Philippe
Morel de la SAF et Gilbert Javaux du site PGJ ont
beaucoup d'informations pertinentes sur la comète avec des tableaux et cartes
superbes, allez consulter leurs pages.
Il
existe peu de photos de la comète en ce moment, en voici une.
Photo de Massi et
Malia à Las Campanas au Chili.
Nous attendons
tous Janvier Février pour faire de bonnes photos, le premier qui en fait une
belle me l'envoie pour publication sur le site.
(Photos NASA)
Après étude par
les spécialistes de la NASA du projet de mission
de secours robotisée, il s'avère que cette mission paraît trop hasardeuse.
Un comité spécial
du Congrès US s'est tenu à propos du sauvetage de Hubble, au cours de laquelle
la solution envisagée précédemment (mission robotisée) apparaît comme
impraticable.
Les spécialistes
recommandent maintenant une mission comme celle prévue à l'origine, une mission
de la navette spatiale. Ce serait la meilleurs solution pour effectuer les
réparations nécessaires et même (ils ne manquent pas d'humour) pour préparer
une dé-orbitation future (veut dire faire brûler dans l'atmosphère).
La
solution robotisée ne devrait être conservée en dernier recours qu'en cas de
dé-orbitation de Hubble et non pas pour la réparation, car trop complexe, elle
pourrait même endommager le télescope.
Hubble (HST :
Hubble Space Telescope) était prévu dès l'origine pour être maintenu en forme
par des actions SAV de la navette (il y en a déjà eu 4, on en voit une sur la
photo de gauche), c'est l'accident de Columbia qui a un peu changé la donne.
Le comité a évalué
les risques d'une navette ne faisant que des voyages vers l'ISS (25 à 30 de
prévus) et une mission vers le HST et ils ont montré que ces risques sont très
faibles. L'avantage d'une mission humaine vers Hubble présentant toutes les
garanties pour la résolution de problèmes qui pourraient surgir au moment du
dépannage.
Hubble est un
instrument si précieux et qui fait de plus en plus de découvertes que nos amis
américains semblent maintenant persuadés qu'il faut le sauver. Tant mieux!
La balle est dans
leur camp, ce sera une affaire à suivre.
Rapport
officiel du Space Studies Board
Vous aimez les
cadrans solaires et la gnomonique (mais non ce
n'est pas cochon, c'est l'art de construire les cadrans solaires! Cela vient du
mot gnomon, un bâton planté dans la terre), voici un petit livre que j'ai
découvert aux RCE de La Villette.
Il s'appelle :
"Cadrans
Solaires, construction décoration" par Daniel Picon aux Éditions
Fleurus. 12€
C'est un livre
très bien fait, bien entendu il ne va pas concurrencer le classique de Denis
Savoie (Les Cadrans Solaires chez Belin Pour la Science), mais pour une
première approche (comme la mienne!) il va à l'essentiel.
Il vous permet de
fabriquer rapidement divers types de cadrans solaires et notamment un superbe
cadran de poche.
Plein d'infos
intéressantes sur les cadrans solaires à cadrans-solaires.org
Vient
de paraître (daté décembre 2004- janvier 2005) un hors série du magazine
Sciences et Avenir concernant : Les 3 constantes de
l'Univers.
Ce numéro fait le
point sur les constantes de l'Univers.
Les trois
constantes de la physique, c, G et h traduisent elles des propriétés naturelles
de l'Univers ou sont elles de simples artifices théoriques?
Dans cet
exemplaire il y a de bons articles fondamentaux sur la physique qui touche
l'astronomie.
Extrait du
sommaire :
Un entretien avec
JM Lévy-Leblond; un article de JP Uzan sur les constantes fondamentales, les
étalons de la physique par M Himbert, sur la piste des supercordes par C
Bachas, la constante cosmologique par M Lachièze-Rey, etc…
Chez tous les bons
marchands de journaux, 4€.
En
effet c'est en 1905 qu'Albert Einstein a publié la plupart des articles (la
relativité, l'effet photo électrique et la célèbre formule E=mc2) qui vont
servir de base à la nouvelle physique. Chaque siècle a son scientifique hors du
commun qui bouleverse nos connaissances, le XXème siècle fut celui
d'Einstein.
L'IAP, Institut
d'Astrophysique de Paris va tout au long de l'année 2005 proposer un cycle unique de conférences sur des sujets liés à
Einstein et à sa physique et ceci aussi dans le cadre de l'année de la
Physique.
Tout au long de
l'année 2005, dix conférences se tiendront un mardi par mois à 19h30 (sauf en juillet et en août), à l'Institut
d'Astrophysique de Paris. Le cycle réunira des intervenants d'horizons
scientifiques variés, astrophysiciens, physiciens, historiens,
épistémologues... Tous auront à cœur de partager leurs connaissances et
recherches récentes autour de cette inépuisable question qu'est la
relativité : est-ce une théorie si difficile à comprendre ? A quels
problèmes se trouvait confronté Einstein lorsqu'il en a posé les bases ? Quel a
été son cheminement intellectuel pour la concevoir ? En quoi la relativité
est-elle devenue une « boîte à outils » pour toute la physique et en
particulier pour l'astronomie de haute précision ? Quelles furent les
expériences qui la confirmèrent ? Einstein avait-il raison dans ses
prédictions ? Telles seront quelques-unes des questions passionnantes qui
seront soulevées au cours de ce cycle. Les intervenants sont des spécialistes
bien connus de ces sujets et possèdent un réel sens de la vulgarisation. Le
niveau des conférences vise un large public, étudiants et amateurs de science.
L'accès aux
conférences est gratuit dans la limite des places disponibles (140 places) mais
nécessite une inscription préalable obligatoire par e-mail à adresser à mouette@iap.fr
(inscription pour une seule conférence à la fois, et uniquement
celle à venir).
Tous les curieux
et passionnés de sciences, l'Observatoire de Paris et ses partenaires donnent
donc rendez-vous une fois par mois, le mardi, à 19h30
à l'Amphithéâtre
Henri Mineur
Institut d'Astrophysique de Paris
98 bis boulevard Arago 75014
Paris
Métro - RER
B : Denfert-Rochereau
Le programme
détaillé se trouve ICI.
On peut dire
quelques mots des premières conférences :
18
janvier : Jean-Marc Lévy-Leblond,
physicien et épistémologue, Université de Nice : "De la relativité
à la chronogéométrie"
La théorie de la relativité, comme tout corps de doctrine à ses débuts, a été
marquée par des énoncés maladroits et peu conformes à sa nature profonde - à
commencer par sa dénomination même. Ces terminologies inadéquates et
persistantes constituent autant d'obstacles à sa compréhension et à sa
diffusion. Une nécessaire refonte épistémologique, restée largement implicite,
permet d'éliminer la plupart de ces difficultés conceptuelles.
15
février : Jean Eisenstaedt,
historien de la physique, Observatoire de Paris : "Les racines
classiques de la relativité"
Au 18 ème siècle, tout un ensemble de travaux sur la lumière sont passés
inaperçus. Basés sur les deux grandes théories de Newton, l'optique
corpusculaire et la théorie de la gravitation, ils constituent l'optique
classique relativiste des corps en mouvement. C'est là un nouveau préambule aux
théories (que l'on dit) de la relativité restreinte et générale.
Je vous rappelle
aussi qu'à l'occasion de cette année spéciale, la revue pour la science publie
un numéro sur l'ère
Einstein.et que F de Closest a publié un livre sur la vie d'Einstein : Ne
dites pas à Dieu ce qu'il doit faire.
Pour être tout à
fait équilibré il faut aussi signaler, un livre sur la controverse qui gagne du
terrain concernant Einstein et Poincaré; il s'agit du livre "Comment le
jeune et ambitieux Einstein s'est approprié la Relativité restreinte de
Poincaré" de Jean HladiK aux
éditions ellipses.
Voici ce qu'en dit
la préface :
"Début
juin 1905, Poincaré publie les formules de base de la Relativité restreinte.
Plus de trois semaines après, Einstein regroupe les principes et les résultats
énoncés par Poincaré en un texte unique qui sera longtemps considéré comme le
seul acte fondateur de la Relativité restreinte. Einstein a-t-il redécouvert
indépendamment ce qui avait été publié avant lui ou a-t-il simplement plagié
Poincaré ? Quoi qu'il en soit, étant donnée l'antériorité des textes de
Poincaré, leur lecture montre que c'est bien lui qui est le véritable fondateur
de la Relativité restreinte."
Je ne l'ai pas
encore lu et si quelqu'un a lu ce livre ce serait nous rendre service que de
nous faire parvenir une petite critique que je publierai dans ces colonnes.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews
précédentes : ICI