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Mise à jour : 15 Août 2006

 

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Sommaire de ce numéro :  

La constante de Hubble : Quelle valeur??? (15/08/2006)

Rien ne va plus : L'Univers serait plus âgé que prévu! (15/08/2006)

Les Planemos ont encore frappé : Des jumeaux vus par le VLT. (15/08/2006)

Une naine brune survit à une géante rouge : Nouvelle découverte de l'ESO. (15/08/2006)

Galex : Trois ans de bons et loyaux services en orbite. (15/08/2006)

Les rovers martiens.:.Spirit toujours sur le Parking. (15/08/2006)

Les rovers martiens : Opportunity voit Beagle Crater. (15/08/2006)

Mars :.De l'eau oxygénée sur Mars? (15/08/2006)

SMART :.La fin est proche. (15/08/2006)

Crash sur la Lune : C'est vilain de copier! (15/08/2006)

 

 

 

 

 

 

 

 

LA CONSTANTE DE HUBBLE : QUELLE VALEUR??? (15/08/2006)

 

 

Rappel : la constante de Hubble est le facteur trouvé par E Hubble et G Lemaître dans les années 1930, correspondant au taux d'expansion des galaxies entre elles.

En effet on avait trouvé que les galaxies éloignées nous fuaient de plus en plus vite, plus leurs distances étaient grandes, plus la vitesse était grande. (attention uniquement pour l'univers lointain, car par exemple Andromède nous fonce dessus, mais c'est un phénomène local).

 

Cette loi empirique a été à la base de la notion d'expansion de l'Univers.

Elle s'exprime de la façon suivante :

 

Vitesse d'expansion entre les galaxies = constante x distance  ou       V = H x D

 

Cette constante a été appelée constante de Hubble en l'honneur du grand astronome et notée H.

 

Cette constante s'exprime si on regarde les dimensions en vitesse par unité de distance. En astronomie il nous faut prendre des grandes unités de distances, la plus courante c'est le parsec (distance à laquelle se trouve un objet céleste que l'on voit sous le demi-angle de 1 seconde d'arc quand la Terre décrit son orbite; en d'autres mots correspond à une parallaxe de 1 seconde).

Son lien avec l'année lumière :

1 pc = 3,2 al = 206.000 UA             1 al = 0,3 pc  = 63.000 UA

 

La constante de Hubble s'exprime généralement en km/s par Mpc (Méga parsec = 106 pc)

 

Hubble l'avait fort mal déterminée, il avait trouvé quelques chose aux alentours de 500 km/s/Mpc, alors que sa valeur réelle est approximativement 8 à 10 fois plus faible.

 

D'ailleurs sa valeur a été longtemps incertaine.

 

Pourquoi cette valeur a t elle une importance?

 

Élémentaire mon cher Watson, remontons le film de l'expansion.

 

Si les galaxies s'éloignent les unes des autres à vitesse constante proportionnelle à leur distance, en remontant le passé, il existe un point où elles étaient très proches toutes les unes des autres. (le Big Bang).

En fait cela revient à dire que si on connaît la distance à une galaxie et sa vitesse d'expansion, on est capable de dire depuis combine de temps elle s'éloigne, donc de déterminer "l'age de l'Univers". Si le taux d'expansion est CONSTANT dans le temps, hypothèse de départ).

C'est en fait une grandeur inverse de la constante de Hubble (1/H) qu'il faut exprimer dans les bonnes unités, on l'appelle aussi le temps de Hubble.

 

Exemple si H = 65 km/s/Mpc (valeur a peu près admise) , on trouve 1/H = 15 milliards d'années.

 

La valeur absolue de H est importante car plus H est petit et plus l'Univers est vieux.

 

La constante de Hubble est calculée normalement en mesurant la vitesse d'éloignement des corps et en divisant par leur distance. Ceci suppose bien sûr que notre échelle de distance soit bonne et précise.

Bien entendu pour les objets très éloignés, on ne peut pas utiliser la méthode de la parallaxe, c'est le célèbre mathématicien Bessel qui utilisa le premier cette méthode pour mesurer un objet hors de notre système solaire, la constellation du Cygne, il trouva 0,3" d'angle (une prouesse en 1838!) ce qui correspondait à une distance de approx. 11 al.

 

Mais évidemment une telle méthode atteint vite ses limites, on emploie ensuite la méthode des chandelles standard (standard candles) ou Céphéides. Ce sont des étoiles pulsantes et c'est à Henrietta Leavitt qu'on doit d'avoir trouvé une caractéristique : Elle étudia différentes Céphéides dans le même endroit galactique et eut une INTUITION GÉNIALE : elle trouva une relation directe entre la magnitude apparente et la période de variation : la magnitude apparente (du max de luminosité par exemple) ou la luminosité apparente était linéaire avec le log de la période. Mesurer la période revenait à mesurer la distance pour peu qu'on ait un point de référence permettant d'étalonner la courbe, on l'a eu, une Céphéide proche que l'on put mesurer par parallaxe.

Cette méthode a aussi ses limites vers 1 milliard d'al.

 

Ensuite la méthode des Super Novas Ia prend le relais, c'est une autre histoire.

 

Vous avez compris le principe de proche en proche on passe d'une méthode de mesure à une autre.

 

Notre télescope spatial en X, Chandra vient de participer à la détermination de H.

Cette nouvelle valeur est cohérente avec les valeurs obtenues par d'autres méthodes et est valable sur les grandes distances (c'est à dire de plus en plus près du Big Bang).

 

C'est en combinant les informations X de Chandra avec les observations radio d'amas de galaxies, que les scientifiques ont déterminés leurs distances allant de 1,4 à 9,3 milliards d'années lumière.

Ils ont trouvé à cette occasion une valeur de 77 km/s/Mpc (+/- 15%) pour la constante de Hubble.

Ce résultat est en accord avec les valeurs trouvées par d'autres méthodes, notamment par le télescope spatial Hubble (72 +/-8 km/s/Mpc), de plus ce nouveau résultat est indépendant des méthodes précédentes et confirme l'age de l'Univers entre 12 et 14 milliards d'années.

 

La méthode employée est basée sur l'effet Sunyaev-Zeldovich (ou effet SZ car difficilement prononçable!), c'est l'interaction entre le plasma d'électrons chauds dans lequel se trouvent les mas de galaxies  avec les photons du fond cosmologique (CMB).

Cette interaction perturbe la signature spectrale du CMB par effet Compton inverse, le photon gagne de l'énergie dans cette interaction. Lorsqu'on étudie le CMB en direction d'un tel amas par ondes radio, on mesure des photons plus chauds ce qui donne des informations sur l'épaisseur de l'amas et sur sa distance en combinant les informations du rayonnement X.

 

 

Cette technique a été mise en œuvre sur 38 amas de galaxies (galaxy clusters) dont on en voit quelques uns sur la photo jointe.

 

 

 

Les résultats sont publiés dans la revue : The Astrophysical Journal du 10 Août 2006 et dont vous pouvez avoir le texte gratuitement en pdf ICI.

 

 

 

 

 

 

 

On pourra consulter aussi l'excellent site de Hyperphysics sur la loi de Hubble et l'expansion de l'Univers (en anglais) ainsi que le non moins excellent site de G Villemin sur le même sujet (en français)

 

 

Si vous aimez les maths, voici sur l'effet SZ, une thèse : "Amas de galaxies et effet Sunyaev-Zel'dovich : observations et étude des effets de sélection des sondages" de JB Melin pour un doctorat de Cosmologie à Paris VII en 2004.

 

 

 

 

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RIEN NE VA PLUS : L'UNIVERS SERAIT PLUS ÂGÉ QUE PRÉVU? (15/08/2006)

(Photo de M33 par Galex)

 

 

Des astronomes de l'Ohio State University ont récemment mesuré la distance qui nous sépare de la galaxie proche du Triangle (ou encore appelée M33), et se sont aperçu qu'elle était plus grande que les mesures précédentes de 15%.

 

 

Ceci n'est pas négligeable et si cette mesure venait à être vraiment confirmée, cela aurait une influence sur la constante de Hubble qui deviendrait ainsi plus petite (de l'ordre de 60 km/s/Mpc) et donc l'age de l'Univers plus grand, aux alentours de 16 milliards d'années.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ceci a été rendu possible par une nouvelle méthode de mesure de distances intergalactiques mise au point par Kris Stanek et ses collègues et qui va être publiée dans Astrophysical Journal sous le titre : "The First DIRECT Distance Determination to a Detached Eclipsing Binary in M33" et dont vous pouvez lire le texte de 36 pages pdf ICI.

 

Ces scientifiques souhaitaient en fait trouver une nouvelle méthode plus simple pour calculer les distances dans l'espace. Comme vous le savez d'un article précédent, on évalue les distances de proche en proche par différentes techniques qui se recoupent, et à chaque fois on additionne des erreurs nous dit Stanek.

Ils voulaient mettre au point une technique indépendante et en une seule étape.

 

En fait ils mirent 10 ans pour la développer; ils étudièrent M33 dans le visible et dans l'IR vérifiant à chaque fois des données qui sont supposées correctes, ceci à partir de divers télescopes de tous types du plus petit de 1m au plus grand le Keck de 10m.

 

Ils étudièrent deux des étoiles les plus brillantes de M33 qui forment un système double, chaque étoile éclipsant son compagnon tous les 5 jours.

Ils mesurèrent la masse des étoiles ce qui leur indiqua leur luminosité absolue et mesurèrent aussi leur luminosité apparente (telle que mesurée par les instruments); ces deux informations par un simple calcul donnent la distance réelle.

 

À leur grande surprise, la distance ainsi mesurée se trouva être 3 millions d'al alors que la valeur précédente calculée par la constante de Hubble était 2,6 millions d'al, 15% plus faible.

 

Stanek et ses collègues vont maintenant s'attaquer à un autre système d'étoiles doubles dans M33 ou dans M31 afin de confirmer cette valeur.

 

Nous vous tiendrons au courant, stay tuned!

 

 

 

 

 

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LES PLANEMOS ONT ENCORE FRAPPÉ : DES JUMEAUX VUS PAR LE VLT. (15/08/2006)

(Photo et dessin : ESO)

 

Les Planemos, vous connaissez, nous en avons parlé il y a peu; ce sont ces objets de taille intermédiaire entre étoiles et naines brunes qui possèdent des disques proto planétaires. Ces objets sont appelés Planemos, contraction américaine de Planetary Mass Objects : objets de masse planétaire.

 

Les astronomes de l'ESO ont découvert un nouvel objet, c'est un "compagnon" qui fait 7 fois la masse de Jupiter d'un objet qui lui même fait approximativement deux fois cette masse, donc 14 Jupiter.

La nouveauté est que ces deux objets qui tournent l'un autour de l'autre, ne sont pas en orbite autour d'une étoile; ils sont seuls dans l'espace.

Évidemment cela interpelle les théoriciens de la formation des planètes.

 

 

Cette découverte est due à Ray Jayawardhana et Valentin Ivanov et elle n'a pas fini d'étonner.

 

L'origine d'un tel système qui ne fait que quelque pour cent de notre Soleil n'est pas expliqué.

 

Vue d'artiste du système de deux Planemos et en insert la photo de la découverte du système Oph 1622.

 

 

 

 

 

 

 

 

On sait que la plupart des étoiles vivent en couple ainsi qu'une partie des naines brunes (ces étoiles manquées qui ne peuvent pas déclencher les réactions nucléaires car leur masse est trop faible).

Mais ces corps qui flottent tout seul (les fameux Planemos) dans l'espace sont vraiment une énigme.

 

Les premiers identifiés l'ont été dans la région de l'espace appelée Oph 1622 (donc dans le Serpent), et c'est un système double. Ils ont été découverts grâce au télescope New Technology de 3,5m de la Silla de l'ESO au Chili et reconfirmés par un 8,2m du VLT.

C'étaient bien des objets situés à la même distance, jeunes et bien trop froid pour être des étoiles.

 

Ces deux objets, situés dans le Serpent (Ophiuchus) à 400 années lumière, sont datés de un million d'années et sont distants d'à peu près six fois la distance Terre-Pluton, soit approximativement 250UA.

On pense que les planètes sont formées à partir de disques de gaz et de poussières orbitant des étoiles ou des naines brunes.

Ce système récemment découvert aurait lui aussi été formé à partir d'un disque de gaz qui s'est contracté puis s'est fragmenté d'après les responsables de cette découverte.

 

L'origine de ce nouveau genre d'objets célestes n'est pas encore déterminée. Sont ils rares ou au contraire, en découvrira t on de plus en plus? De toutes façons cela remet en cause les modèles habituels de formation des planètes qui devront être révisés.

Ils font tous partie de ce que les anglo saxons appellent les free-floating planetary-mass objects (FFLOPs).

 

Encore une fois, une histoire …..à suivre.

 

 

 

 

 

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UNE NAINE BRUNE SURVIT À UNE GÉANTE ROUGE : NOUVELLE DÉCOUVERTE DE L'ESO. (15/08/2006)

(dessin : ESO)

 

Le VLT de l'ESO au Chili toujours à la tâche, il vient de découvrir un système bizarre de deux planètes de grande taille qui tournent l'une autour de l'autre.

L'une est une naine blanche (white dwarf en anglais; de la taille de la Terre extrêmement dense, étape finale de l'évolution des étoiles moyennes comme la notre, en fin de combustion de H, elle devient une géante rouge (red giant) puis explose en nébuleuse planétaire qui va laisser comme cendre cette fameuse naine blanche) donc chaude de masse équivalente à la moitié de notre Soleil; et l'autre une naine brune (brown dwarf, étoiles ratées qui n'ont pas pu déclencher les réactions nucléaires, leurs masses étant trop faibles, généralement < 75 Jupiter) plus froide d'une cinquantaine de masses de Jupiter.

 

L'existence d'un tel système semble indiquer que la naine brune a été plus tôt dans sa vie avalée par la géante rouge (qui a donné naissance à la naine blanche ensuite), car ces deux corps ne sont séparés que de approximativement les 2/3 du diamètre de notre Soleil. (quelques centaines de milliers de km).

Ils tournent l'un autour de l'autre en deux heures et la vitesse orbitale de la naine brune est de 800.000km/h.

 

 

 

Ces deux étoiles n'étaient pas si proches dans le passé, leur distance a diminué considérablement lorsque l'une d'elle est devenue une géante rouge, pendant cette période la géante a avalé son compagnon, comme Jonas fut avalé par la baleine!

 

Cette dernière a pendant cette période spiralé vers la géante rouge, jusqu'à ce que l'enveloppe de celle-ci soit éjectée; conduisant ainsi au système binaire que l'on observe actuellement;

 

Mais comment la naine brune a t elle pu survivre à un tel cataclysme?

 

Les astronomes de l'Université de Leicester en Grande Bretagne se sont penchés sur le problème, et ils en ont déduit la possibilité suivante : la naine brune aurait accéléré la phase géante rouge à la façon d'un catalyseur, et lorsqu'elle a été englouti elle a amassé de la matière de l'enveloppe gazeuse de la géante rouge (peu dense à base d'Hydrogène) qui a rayonné dans l'espace réduisant ainsi cette période considérablement.

La naine brune ayant une atmosphère d'azote, a été aussi protégée par celle ci.

Une phase géante rouge dure "normalement" une centaine de millions d'années, mais le système décrit plus haut l'aurait réduit à quelques milliers d'années.

Les ondes de choc de cette rencontre ont aussi participé à la destruction de la géante rouge.

 

Ceci a été mis en animation par les scientifiques de Los Alamos et vous pouvez la voir ou la télécharger ICI (attention elle fait près de 6MB).

 

 

Mais la naine brune qui a survécu, ne doit pas se réjouir trop vite, les lois de la relativité générale d'Einstein, prédisent que cette distance va encore diminuer et que dans un ou deux milliards d'années, ces deux corps seront si près que le plus gros aspirera l'atmosphère et la matière de l'autre. La naine blanche va alors gagner du poids et terminer en nova.

 

 

Un tel scénario est il possible dans le système solaire?

On sait que dans 4 ou 5 milliards d'années notre Soleil va devenir une géante rouge et que son diamètre augmentant considérablement viendra lécher l'orbite terrestre, Mercure et Vénus se seront déjà évaporées et nous aussi probablement. On ne sait pas encore si la Terre serait avalée, mais ce qui est certain, c'est que la canicule 2006 sera une période glacée par rapport aux températures qui régneront à cette époque. La Terre sera certainement sans vie si elle survit à l'engloutissement.

 

J'espère qu'à cette époque si l'Homme ne s'est pas détruit lui même, qu'il aura quitter la Terre pour un endroit plus hospitalier provisoirement, pourquoi pas un satellite de Jupiter ou de Saturne.

Voir aussi cet intéressant article de SpaceCom sur comment sauver la Terre.

 

Quelques millions d'années après la phase géante rouge, notre Soleil va se contracter en naine blanche, devenant moins massive, cela va chambouler complètement les distances des planètes (théorème du moment cinétique!) les planètes géantes notamment vont s'éloigner beaucoup plus du Soleil.

 

 

L'article correspondant à cette découverte est publié dans la revue Nature de début Août 2006.

 

 

Détails concernant le système stellaire découvert, d'après Matt Burleigh de l'Université de Leicester.

 

WD0137-349
In the constellation Sculptor
Distance: 333 light years (102 parsecs)
Separation: 0.65 Rsolar
Orbital period: 116 minutes
V magnitude: 15.33

White dwarf
Mass: 0.4 solar masses
Age: 250 million years
Luminosity: Lsun/44
Radius: 2 Earth radii (0.0186Rsun)
Temperature: 16500K
Radius: 2 Earth radii (0.0186Rsun)
Temperature: 16500K
Density: 10,000 times greater than lead (one cubic centimetre weighs 120kg)

Brown dwarf
Mass: 0.055 solar masses (58 Jupiter masses)
Temperature: About 2200K
Radius: About 10 Earth radii (0.1 Rsolar)

 

 

 

 

 

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GALEX : TROIS ANS DE BONS ET LOYAUX SERVICES EN ORBITE. (15/08/2006)

(Photos : NASA/JPL/Caltech)

 

L'observatoire spatial en UV, Galex (Galaxy Evolution Explorer) vient de passer ses trois ans en orbite terrestre. Galex a été lancé le 28 Avril 2003 et il a pour mission d'étudier les galaxies jusqu'à 10 milliards d'années lumière et plus particulièrement en UV.

 

À cette occasion les scientifiques de la mission nous donnent à admirer quelques unes de ses dernières photos du ciel en UV.

En voici deux des plus caractéristiques sur les trois publiées.

 

 

NGC 253 (baptisée Silver Dollar) située à 10 millions d'al de nous, cette galaxie est très brillante dans l'hémisphère Sud. Les zones bleues sont relativement libres de poussières et sont le lieu de formation d'étoiles. Les régions de couleur dorée sont des régions où les UV lointains sont absorbés par la poussière.

On voit ici la galaxie NGC 1512 (la plus grosse) située au dessus de NGC 1510. ces deux galaxies sont en interaction bien qu'elles soient séparées de 68.000 années lumière. On remarque bien les bras en train de s'entrecroiser, et leur distorsion par interaction gravitationnelle.

 

 

 

 

Un APOD sur NGC 253.

 

NGC 1512 vue par Hubble dans le visible.

 

Un APOD sur NGC 1512.

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :SPIRIT TOUJOURS SUR LE PARKING. (15/08/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

 

Les roues de Spirit ont révélé un sol coloré que l'on voit sur cette photo prise sol 836.

 

Les scientifiques sont en train d'analyser cette trace et l'environnement autour.

 

Généralement ce genre de coloration est due à la présence de sels chimiques et d'eau dans le passé.

 

Quand Spirit aura plus d'énergie solaire (début Septembre) les ingénieurs du JPL veulent le faire retourner à cet endroit pour poursuivre les analyses et voir si nous sommes en présence de sulfates.

 

 

 

 

 

Il va faire de plus en plus chaud là où se trouve Spirit (enfin tout est relatif!) grâce à la fin de l'hiver qui approche. On pense que Spirit a subit des températures les plus froides pendant les nuits passées aux alentours de –104°C. Spirit étant adossé à une paroi rocheuse a probablement eu une température légèrement supérieure.

 

Rappelons que l'électronique des rovers ne peut pas résister à de telles températures basses, il y a donc à l'intérieur des robots des chaufferettes électriques alimentées par 8 petits générateurs isotopiques (les RTG) au Plutonium, la chaleur des systèmes électroniques aident aussi à réchauffer l'ensemble.

 

 

 

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)

 

 

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :OPPORTUNITY VOIT BEAGLE CRATER (15/08/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

 

Opportunity est toujours sur la route du grand cratère Victoria, en route il nous communique cette photo en fausse couleur (filtres 753-nm, 535-nm, et 432-nm) du petit cratère Beagle de 35m de diamètre prise sol 894 (30 Juillet 2006).

C'est en fait un panorama complet que vous pouvez voir si vous cliquez sur la photo (2,1MB).

 

On y remarque des éjectas dont les plus grands blocs font 50cm sur la partie avant de l'image.

 

 

 

Sur la partie gauche du panorama, on aperçoit les bords du cratère et son intérieur composé de pierres angulaires et d'affleurements rocheux de couleur sombre.

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)

 

 

 

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MARS :.DE L'EAU OXYGÉNÉE SUR MARS? (15/08/2006)

(Photos NASA/JPL).

 

Les tempêtes de poussières qui sont très fréquentes sur la planète Mars, pourraient en fait être à la base de précipitations neigeuses corrosives, c'est ce que viennent de publier des chercheurs de l'Université de Berkeley.

Ces précipitations pourraient être du peroxyde d'hydrogène (H2O2 de l'eau oxygénée!) qui est toxique pour toute forme de vie.

Ces études sont publiées dans l'édition de Juin 2006 de The Astrobiology Journal.

 

Greg et ses collègues ont étudié les dust devils dans leur région ce qui les a grandement aidé dans leurs recherches.

 

 

L'idée de Gregory Delory physicien à Berkeley, est que l'électricité statique produite par frottements dans les tourbillons de poussières (dust devils) et de sable (les tempêtes de sable) qui peuvent durer des mois, produirait à son tour des produits chimiques oxydants (comme H2O2); et que si ces produits ont été fabriqués pendant quelques milliards d'années, il aurait été alors impossible qu'une forme de vie n'ait pu démarrer sérieusement.

Ces champs sont intenses et suffisants pour casser les molécules de CO2 et H2O contenues dans l'atmosphère martienne, donnant naissance notamment à H2O2.

 

H2O2 est donc très présent dans l'atmosphère martienne, et en présence d'un champ électrique intense, il peut précipiter et être ainsi absorbé par le regolith. Sa concentration étant si forte que par moment il peut précipiter sous forme de neige sur le sol.

 

 

 

 

 

 

Si c'est exact, cela aurait pu affecter les interprétations de mesures effectuées il y a trente ans par les sondes Viking; elles devaient procéder à des analyses du sol martien, et leurs conclusions étaient contradictoires, montrant que le sol se comportait plus chimiquement que biologiquement.

Cela aurait pu être une conséquence de ces oxydants.

 

 

 

De toutes façons, il y a tellement de facteurs qui jouent contre toute forme de vie même microbienne sur Mars: les UV intenses, les basses températures, le manque d'eau et maintenant les oxydants dans le sol; cela fait beaucoup; mais qui sait…la vie trouve toujours un chemin comme on dit.

 

À voir aussi article de Astrobiology on-line sur le sujet (anglais).

 

 

 

 

 

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SMART 1:.LA FIN EST PROCHE! (15/08/2006)

(Photo : ESA)

 

La première mission européenne vers la Lune a été un franc succès jusqu'à présent, elle va se terminer après 16 mois de fonctionnement.

 

Lancée le 27 sept 2003 elle atteint la Lune en Nov 2004 après un long voyage en spiral mû uniquement par un moteur de technologie nouvelle : un moteur ionique, avec de temps en temps des manœuvres d'assistance gravitationnelle.

 

La sonde n'a plus de Xénon pour son moteur ionique, aussi c'est avec les propulseurs chimiques que les manœuvres sont effectuées.

Le vaisseau spatial devrait s'écraser volontairement sur la Lune tout début Septembre; la date exacte les 2; 3 ou 4 Septembre 2006 dépend de l'exactitude de notre connaissance du relief lunaire. En effet en faisant ainsi du rase mottes, Smart peut toucher une colline ou une montagne lunaire ce qui évidemment mettra fin à sa mission plus tôt que prévu.

Le temps officiel de l'impact est dans la nuit du 2 au 3 septembre entre 0H et 06H00 TU.

La position de l'impact visée est aux alentours de 36°S et 46°W, c'est une plaine volcanique, le lac de l'excellence.

 

Sans intervention humaine, la sonde se serait écrasée naturellement vers le 17 Août sur la face cachée de la Lune; toute une série de manœuvres entre le 19 Juin et le 2 Juillet ont permis de corriger la trajectoire afin de fournir un point d'impact sur la face visible pour nous Terriens. Un ajustement plus fin de la trajectoire devrait s'effectuer jusqu'au tout début Septembre afin de contrôler la fin de trajectoire.

 

Les scientifiques pensent que l'impact créera un nuage de poussières visible de la Terre à l'aide de petits instruments, au moment de l'impact, cette zone sera dans l'obscurité près du terminateur et cela devrait aider à la visibilité de l'impact.

 

Rappelons nous que ce ne sera pas la première sonde lunaire à s'écraser sur la Lune, en 1959, la sonde soviétique Luna 2 a été le premier objet humain à s'écraser sur notre compagnon. Ensuite en vinrent bien d'autres : la série des Rangers américains, des Lunar Orbiters et quelques autres Luna russes et les modules lunaires Apollo après le rendez vous pour retour sur Terre. Même la sonde Lunar Prospector s'écrasa près du Pôle Sud de la Lune il y a quelques années.

 

L'arrivée de Smart sur la surface lunaire se fera à "faible" vitesse ; 2 km/s il pourra ainsi lécher une plus grande partie du sol. On a calculé qu'à l'impact sa vitesse verticale sera de 70km/h, relativement faible.

Tout cela devrait favoriser un épais nuage de poussières.

Le cratère créé devrait être de quelques mètres de diamètre.

La caméra devrait être en service jusqu'au moment de l'impact, on attend les photos avec impatience.

 

 

D'ailleurs cette caméra (AMIE) travaille toujours et nous fait parvenir des photos maintenant en oblique de la surface lunaire comme celle-ci.

 

Voici une vue oblique de la surface lunaire près du limbe sur la face cachée de la Lune, ce sont les cratères Mezentsev (89km de diamètre) et Merrill (57km de diamètre) notamment.

 

 

Image prise par la caméra AMIE le 16 Mai 2006 en mode "side window" (oblique) et non plus en vue Nadir.

 

 

 

 

 

 

 

L'ESA nous communique deux petites animations Quick Time (nécessite version 7) sur les derniers moments de Smart-1.

 

Les observations de Smart et son orbite lunaire.

 

La trajectoire finale de Smart.

 

 

 

 

NOUS ORGANISONS UNE SOIRÉE SPÉCIALE LUNE ET SMART-1
LE 2 SEPTEMBRE 2006 À PARTIR DE 17h00 AU PARC AUX ÉTOILES DE TRIEL S/S

SOIRÉE ANIMÉE PAR GILLES DAWIDOWICZ

 

avec la participation de :

Planète Sciences IdF; Véga; Magnitude 78; Ludiver; SAF , Planète Mars et planetastronomy.com

 

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles (l'amphi A Ducrocq contient seulement 180 places).

(Le Parc sera spécialement ouvert à cette occasion)

 

Pendant toute la soirée on abordera tous le thèmes liés à la Lune : la Lune compagne de la Terre; la conquête de la Lune; la mission Smart-1 et ses nouveautés techniques; les meilleures photos de la Lune; observations de la Lune.

 

Si tout se passe bien, on pourra peut être voir le crash en direct (dépend de l'heure).

 

AMENER VOS INSTRUMENTS POUR OBSERVER LE CIEL

 

Cela durera jusqu'au bout de la nuit.

 

 

 

ON COMPTE SUR VOUS POUR UNE SUPER SOIRÉE SÉLÈNE!!!

 

 

 

 

 

Site de la mission Smart-1.

 

La mission SMART dans les archives de planetastronomy.com.

 

 

 

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CRASH SUR LA LUNE : C'EST VILAIN DE COPIER! (15/08/2006)

(dessin : NASA)

 

 

Signalons que l'idée de faire crasher sur la Lune un orbiteur a donné naissance à une nouvelle mission de la NASA, la mission LCROSS acronyme de Lunar CRater Observation and Sensing Satellite; satellite pour déterminer en fait la possibilité d'avoir de l'eau dans la sol de la Lune par l'étude d'un crash landing.

Ils pensent que de l'eau sous forme de glace est cachée dans le fond de certains cratères qui sont dans l'ombre permanente, en analysant les vapeurs dues au crash on pourra déterminer si c'est vrai.

 

Cette mission peut s'avérer importante car les USA veulent retourner sur la Lune et à un moment ou un autre ils auront besoin d'eau, pas uniquement pour verser dans leur apéritif préféré mais surtout pour en effectuer l'électrolyse afin de produire Hydrogène (carburant de fusée) et Oxygène (pour respirer).

 

Même on pourrait mélanger cette eau avec la poussière lunaire pour fabriquer une sorte de béton, une autre application moins connue : l'eau est une excellente barrière contre les radiations.

 

Donc la réussite de la mission LCROSS est importante et peut conditionner l'avenir du programme spatial US.

 

La mission devrait démarrer en 2008, lancée avec son compère LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) qui devrait observer le crash. En fait le crash devrait être double, car LCROSS va se dédoubler en un petit vaisseau mère et un vaisseau booster plus meurtrier qui fait deux tonnes, et qui vont heurter la Lune séparément.

 

 

 

Le booster va heurter le premier dans un impact violent devant créer un cratère de 20m et dégager des nuages jusqu'à 40km d'épaisseur. Suivi de près, la vaisseau mère qui va plonger dans le nuage aux fins d'analyse de H2O; OH ou tout autre corps intéressant avec spectromètre et transmettre ses informations.

 

 

Ensuite il va impacter lui même le sol lunaire toutes caméras allumées avec transmission vers la Terre.

 

 

On pourra aussi analyser les nuages produits par son impact.

 

 

 

 

 

 

C'est un peu comme la fin de la mission de Lunar Prospector qui avait impacté la Lune dans un cratère mais on n'avait pas trouvé d'eau, LP était très petit, ici la charge est beaucoup plus grande donnant lieu à une pénétration plus profonde dans le sol lunaire et donc plus de chance de trouver de l'eau.

 

Le lieu de l'impact n'a pas encore été décidé, ce sera certainement un cratère du Pôle Sud lunaire, comme par exemple le cratère Shackelton.

 

 

 

 

 

Tout sur la mission par le centre de recherche Ames de la NASA : http://www.nasa.gov/centers/ames/multimedia/images/2006/lunarorbiter.html

 

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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