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Mise à jour : 28 Mars 2006

 

Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR

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ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro :  

 

qL'espace et le Temps : CR de la conférence IAP de M Lachièze Rey. (28/03/2006)

qL'éclipse du 29 Mars : ce qu'il faut savoir si vous n'allez pas dans le désert.. (28/03/2006)

qVinci : Le nouveau moteur d'Ariane est en test. (28/03/2006)

qM101 : Hubble nous en donne une nouvelle vision. (28/03/2006)

qComètes : sur la piste des océans terrestres. (28/03/2006)

qComète en approche : 73P bientôt visible. (28/03/2006)

qCassini-Saturne :.Encelade fait des trous dans la magnétosphère! (28/03/2006)

qMRO : Le premières images arrivent. (28/03/2006)

qMars :.Les ravines ne sont peut être pas dues à l'eau! (28/03/2006)

qLivre conseillé : Les Instruments de l'Astronomie Ancienne chez Vuibert. (28/03/2006)

qLes magazines conseillés :.Ciel et Espace édition d'Avril sur l'éclipse. (28/03/2006)

 

 

 

 

 

 

 

L'ÉCLIPSE DU 29 MARS 2006 : CE QU'IL FAUT SAVOIR.(28/03/2006)

 

 

Quelques infos sur ce qui devrait être une éclipse superbe.

 

Si vous n'avez pas la chance, le courage, l'argent etc.. si vous ne voulez pas payer la taxe Kadhafi et si vous ne pouvez pas vous rendre en Libye, vous pouvez quand même la suivre d'où vous êtes , bien sûr il vous faudra Internet ou un ticket de bus/métro.

 

En attendant voici quelques renseignements collationnés sur le Net et surtout grâce à Nicole Née, merci à elle.

 

Chaque jour, à partir du mercredi 22 mars au soir, vous trouverez sur le site de l'IAP  : http://www.iap.fr/

le récit épique et en images, de l'installation du camp d'observation à As Saloum, en Égypte à la frontière libyenne.

Ne ratez pas, le jour de l'éclipse, les images de la couronne solaire qui seront mises en ligne vers midi Temps Universel (14h, heure française), si les cieux leur épargnent les tempêtes de sable et de poussière, et que les nuages ne s'en mêlent pas !

 

De même l’Observatoire de Paris se mobilise

 

L’éclipse de Soleil du 29 mars 2006 sera totale sur l’Afrique, la Turquie et l’Asie et sera visible comme partielle à Paris de 11h39 à 13h26 (grandeur 0.34), la Lune masquant partiellement le Soleil (23 %) sur son passage de droite à gauche devant le disque.

À cette occasion, l’Observatoire de Paris, le plus grand pôle de recherche national en astronomie, mobilise ses chercheurs, étudiants et personnels autour de deux opérations.

 

OUVERTURE AU PUBLIC DES SITES DE PARIS ET DE MEUDON, DE 11H A 14 H - ENTRÉE LIBRE

Les sites de Paris et de Meudon accueilleront écoles, centres de loisirs, collèges, lycées et grand public de 11h à 14h. Des lunettes spéciales "éclipse" seront disponibles sur les sites.

L’établissement se réserve toutefois la possibilité d’annuler la manifestation en cas de couverture nuageuse.

 

• À Paris : entrée par le 77 av. Denfert-Rochereau, 14e arrondissement :

Dans la limite de la capacité d’accueil du site (200 personnes simultanément).

Observation du phénomène à la lunette équatoriale de la coupole de la Carte du ciel et sur des instruments équipés de filtre mis à disposition par la Société Astronomique de France. Des conférences seront organisées dans la Salle de l’Atelier dans la limite des places disponibles (attention petite salle :50 places assises).

 

• À Meudon : entrée par le poste de garde de l'Observatoire du 5 place Jules Janssen :

Observation du phénomène au Grand Sidérostat où l’éclipse sera visible sur les images du Soleil en direct, à la Coupole du 1 mètre, au Pied de Caroline et sur des instruments équipés de filtres mis à disposition par la Société Astronomique de France.

Conférence à partir de 11h sur le Soleil et les Éclipses dans la Salle du Master Recherche (bâtiment des communs) dans la limite des places disponibles (50 personnes).

RENSEIGNEMENTS : 01 40 51 22 94

 

Une retransmission des images de l'éclipse en direct du Bénin est prévue à l'Observatoire de Paris sur les sites de Paris et Meudon dans le cadre de l'ouverture au public (11h à 14h).

 

Au-delà de l’implication de l'Observatoire de Paris, cette opération a reçu le soutien de la Direction de l'Enseignement Supérieur, la Direction des relations européennes et internationales du CNRS, l'Agence Spatiale Européenne, les universités Paris 7 et Paris 11, l'Observatoire du Vatican et le Centre National d’Études Spatiales.

 

ATTENTION : L'observation du Soleil sans précautions est dangereuse pour les yeux. Toute observation oculaire nécessite l'emploi de filtres adaptés.

 

 

 

Voici la carte de l'éclipse diffusée par le GSFC de la NASA.

 

 

 

Toutes les heures en temps universel sur cette carte  (attention nous sommes maintenant en heure d'été : +2heures).

 

 

L'éclipse va commencer par la côte du Ghana puis se diriger vers le Congo et vers la Libye où elle sera au maximum (durée prévue plus de 4 minutes!!!). ensuite elle traverse la Méditerranée avant d'atteindre la Turquie et le Kazakhstan.

 

 

Bonne éclipse à tous et ne revenez pas aveugles par pitié!!

 

 

Véga, association d'astronomie de Plaisir (Yvelines) sera présente au château pour expliquer le phénomène.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site de Ciel et Espace avec les horaires en France

 

Le site éclipse de notre ami Gilbert Javaux de PGJ.

 

Pour les plus jeunes : la Main à la pâte sur l'éclipse.

 

Eclipse home page de la NASA.

 

Très bien imagé par nos amis anglo saxons.

 

 

 

 

 

 

 

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VINCI : LE NOUVEAU MOTEUR POUR ARIANE EST EN TEST. .(28/03/2006)

(Photo : Snecma/CNES)

 

Si vous avez eu la chance de participer à notre visite du site de la Snecma (ex-SEPR) à Vernon, vous savez tout sur les moteurs fusées et sur ce moteur fusée en particulier, sinon un petit rappel.

 

C'est le nouveau moteur du deuxième étage des nouvelles Ariane.

 

Particularité : le divergent (le cône de sortie) est déployable (pour prendre moins de place) et en matériaux composites.

 

Voir animation du moteur Vinci en flash sur le site Snecma.

 

La nouvelle version de Vinci vient d'effectuer ses premiers tests sur banc, la nouveauté consiste à ne plus utiliser un générateur de gaz pour actionner les turbo pompes réduisant ainsi les risques d'explosion et augmentant la fiabilité du moteur. La puissance de la turbo pompe est de 2,5MW!

 

La dernière campagne de test a essayé le moteur Vinci pendant une minute à mi-puissance puis le 13 Janvier on a procédé à un test longue durée de 350 secondes , le test final de la série de 6 a eu lieu le 22 Février 2006 pour tester la tuyère.

La réussite de ces test renforce l'idée de l'excellente conception de ce nouveau moteur fusée.

Une deuxième série de test est prévue à la fin de cette année.

 

Vinci doit délivrer une poussée de 18 tonnes et peut être ré-allumé en vol plusieurs fois, il sera utilisé sur Ariane et sur Vega ou sur d'autres lanceurs européens.

 

 

 

 

 

 

 

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M101 : HUBBLE NOUS EN DONNE UNE NOUVELLE VISION.(28/03/2006)

(Photo HST/STSCI/NASA)

 

Les galaxies ne se sont pas formées en un jour, cette photo prise par notre télescope spatial, Hubble non plus; il a fallu plus de 50 images séparées pour composer cette image de la célèbre Messier 101 que vous pouvez voir en haute définition en cliquant sur l'image ou mieux encore en allant sur le site de Hubble et de voir cette image avec leur nouvelle possibilité de zoom.

 

 

 

L'image originale fait 16.000 par 12.000 pixels; elle a été prise sur une période de plusieurs années.

 

 

Cette galaxie fait approximativement 170.000 années lumière de diamètre (standard pour des galaxies de ce type!) et est située à 25 millions d'années lumière dans la Grande Ourse.

 

Encore un beau succès de Hubble!

 

 

 

 

 

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COMÈTES : SUR LA PISTE DES OCÉANS TERRESTRES. .(28/03/2006)

(Photos Université de Hawaï)

 

Nos amis de Hawaï avec le très populaire David Jewitt viennent de jeter un pavé dans la marre (jeu de mots lorsqu'il s'agit d'eau!!) en publiant dans Science Express un article tendant à prouver que l'eau des océans terrestres vient bien des comètes comme on le soupçonnait depuis longtemps mais dont les dernières recherches semblaient indiquer que cela n'aurait été qu'une petite partie de l'eau terrestre.

 

Les comètes sont des corps principalement de glace qui en s'approchant du Soleil deviennent actives (queue de comètes) puis se calment et retournent dans les froidures du fin fond du système solaire.

 

Vous le savez, elles trouvent leurs origines dans deux "réservoirs"; l'un proche, la ceinture de Kuiper (température moyenne : 40K) vers l'orbite de Neptune, l'autre très éloigné aux confins du système, le nuage de Oort (température moyenne 10K).

 

Dave et ses collègues viennent de trouver un troisième "réservoir" de comètes qui se situerait plus proche de nous, dans …..la ceinture d'astéroïdes. Ils pensent que ce seraient elles qui seraient à la source si j'ose dire de l'eau terrestre.

 

 

Ils ont mis au jour trois comètes dans cette ceinture d'astéroïdes.

Elles ont des orbites de type "astéroïdes" et semblent avoir été formées dans la partie interne (chaude!) du système solaire, vers l'orbite de Jupiter.

 

Si cela se confirme ce serait vraiment une révolution.

 

On voit ici à gauche les trois comètes de la ceinture que l'on appelle MBC (Main Belt Comets) prises au télescope de 2,2m de Hawai par H Hsieh et D Jewitt.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'existence de telles comètes impliquent que comètes et astéroïdes aient beaucoup de choses en commun et que donc ces objets proches de la ceinture d'astéroïdes pourraient être à l'origine de l'eau terrestre.

 

Les observations principales ont été faites en Novembre 2005 avec Gemini North le télescope de 8m de Mauna Kea à Hawaï, ils trouvèrent un objet d'abord étiqueté comme astéroïde 118401 mais qui s'est révélé posséder une queue de comète, puis les deux autres comètes : 133P/Elst-Pizarro et P/2005 U1 du programme spacewatch.

Ce nouveau type de comètes ont des orbites presque circulaire comme les astéroïdes elles semblent à cheval entre les comètes et les astéroïdes. Ce pourraient être des astéroïdes principalement à base de glace et de peu de poussières.

Ils pourraient y en avoir d'autres.

 

 

Vue de dessus des trois nouvelles comètes de la ceinture d'astéroïdes (MBC)

Vue de côté de ces trois mêmes comètes. (trait rouge épais), elles sont dans le plan de l'écliptique.

 

 

Rappelons que la Terre s'est formée en phase chaude et que l'eau actuelle n'a pu s'établir que lors de son refroidissement. Une des possibilités envisagées est la collision avec des comètes et des astéroïdes à cause de leur grande quantité de glace. Mais des analyses récentes ont montré que la composition de l'eau terrestre était sensiblement différente de l'eau des comètes, on pensait même que en gros la moitié de l'eau terrestre pouvait provenir des comètes, le reste peut être des volcans.

 

Maintenant il est possible que l'eau des comètes de type MBC soit différente et plus proche de l'eau terrestre, c'est pour cette raison qu'il faudrait pouvoir analyser l'eau de ces comètes en envoyant une mission spatiale par exemple (cela n'en prend pas le chemin avec les coupes sombres de la NASA pour l'année qui vient, je vous rappelle que la mission Dawn a été annulé).

 

Les comètes "normales" provenant du lointain se subliment en approchant du soleil puis redeviennent inactives tandis que les comètes de la ceinture d'astéroïdes sont en permanence à la même distance du soleil, et devraient donc être complètement "cuites" et ne plus avoir de glace à sublimer, ce qui ne semble pas être le cas avec cette nouvelle découverte.

 

Histoire à suivre.

 

 

 

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COMÈTE EN APPROCHE : 73P BIENTÔT VISIBLE. .(28/03/2006)

 

 

La comète 73P au nom imprononçable : Schwassmann-Wachmann-3 du nom de leurs deux découvreurs, s'était cassée en 1995 en plusieurs morceaux.

En ce mois de Mai 2006 qui arrive ces fragments devraient être plus visibles dans nos cieux.

Philippe Morel, président de la SAF nous en avait parlé il y a quelques temps :

 

L'événement de 2006 :

73P/ Schwassmann-Wachmann, la meilleure période d'observation sera fin Avril, début Mai.

Philippe publiera sur son site les diagrammes de visibilité un peu avant.

 

En fait après avoir étudié les courbes, il se trouve que la nuit de la comète sera le matin du 8 Mai 2006, car elle sera à 3' de M57 vers 5H du matin.

Cette comète s'est fragmentée en 1995 et il sera intéressant de suivre et de détecter les différents fragments.

 

 

Cette comète sera visible à l'œil nu (magnitude probablement 5), elle sera à 13 millions de km de la Terre et sera très diffuse. Elle se déplacera très vite (1 minute d'arc par 6 minutes à la montre), donc il faudra faire attention aux temps de pose, Philippe vous indiquera tout cela dans quelques semaines sur le site de la commission des comètes de la SAF.

 

Il n'y aura aucun risque de collision avec la Terre, le fragment le plus proche sera à 10 millions de km de nous.

 

 

Voici une partie d'une photo des fragments prise par Giovanni Sostero et Ernesto Guido de Remanzacco Observatory en Italie avec un télescope de 14-inch situé au Nouveau Mexique (en télécommande à distance!).

 

Pour voir la totalité de cette superbe image en haute résolution cliquez dessus.

Les morceaux sont identifiés par les traits verticaux et horizontaux et ne sont pas faciles à voir sauf sur la photo haute résolution.

 

Les fragments que l'on croyait au nombre de trois augmente en fait de jour en jour, on en est au N maintenant.

 

La multitude de fragments est peut être le signe avant coureur d'une pluie de météores associée à cette comète; ce serait formidable.

 

 

 

 

Donc on aura la tête dirigée vers le ciel en Mai.

 

 

On consultera avec intérêt les documents suivants :

 

 

Science@Nasa en anglais sur ces mini comètes.

 

Notre ami Guido d'Italie qui suit avec passion cette comète sur ce site aussi.

 

Le site CARA d'archivage des comètes.

 

Bien entendu l'incontournable site de cometography de notre collègue Garry Kronk.

 

 

 

 

Bonne nuit de la comète.

 

 

 

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CASSINI-SATURNE : ENCELADE FAIT DES TROUS DANS LA MAGNÉTOSPHÈRE. .(28/03/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

Comme vous le savez d'après les épisodes précédents, le pôle Sud d'Encelade (500km de diamètre) émet des geysers d'eau glacée dans l'espace vers Saturne. Ces gaz émis sont détectés même à un million de km de ce satellite, comme vient de le démontrer une équipe du célèbre Max Planck Institute for Solar System Research (MPS) d'Allemagne (près de Göttingen).

 

Ils ont utilisé l'instrument de la sonde Cassini pour détecter des trous dans la magnétosphère de Saturne, la magnétosphère comme sur Terre est ce cocon de particules chargées qui entourent la planète.

Ces trous seraient dus aux jets d'Encelade qui perceraient cette carapace.

 

L'instrument utilisé porte un nom poétique c'est le MIMI (Magnetosphere Imaging Instrument) développé par le Johns Hopkins UAPL bien connu, mais un de ses détecteurs le LEMMS (Low Energy Magnetospheric Measurement System) est construit par le MPS, il mesure l'énergie et la répartition spatiale des particules énergétiques (ions et électrons séparément) dans le milieu interplanétaire et dans la banlieue de Saturne.

 

 

 

Il se trouve que l'orbite d'Encelade passe au travers des ceintures de radiations de Saturne et est constamment bombardé par celles ci.

 

Ces particules bombardant Encelade sont en fait "perdues" et disparaissent des ceintures de radiations créant ainsi des "trous" ou des baisses dans l'activité comme on le voit sur graphique du dessin de gauche.

 

De plus ces pertes ont une largeur et intensité variables; l'équipe pense que cela provient des émissions geysers du satellite qui jouent sur la "qualité de ces trous dans la magnétosphère.

 

 

Cet article ainsi que bien d'autres concernant Encelade sont parus dans la revue Science du 10 Mars 2006.

 

 

 

On peut en complément lire un article pdf de 55 pages concernant des simulations du spectromètre plasma de Cassini appliquées à Dioné et Encelade.

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

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MRO :.LES PREMIÈRES IMAGES ARRIVENT. .(28/03/2006)

(Photo : JPL/Caltech/UA)

 

Après sa mise en orbite réussie, MRO teste ses trois caméras dont la caméra à haute résolution et nous envoie ses premières images.

 

Voici par exemple une toute petite partie de la première photo et qui représente 4,5km par 2,1km sur le terrain. (résolution : 2,5m par pixel!)

 

La photo originale se trouve ICI.

Elle a été prise le 24 Mars 2006 d'une altitude de 2500km qui n'est pas l'altitude prévue pour cette mission qui devrait être dix fois plus faible.

L'image fait 20.000pixels par 9500 pixels.

Elle couvre 50km par 24km au sol.

 

L'image présentée ici à gauche est une toute petite portion de l'image originale correspondant au coin en bas à droite.

 

Plus de détails dans le photojournal de la NASA.

 

On va procéder à d'autres tests dans les jours qui suivent, notamment des images en couleur.

 

C'est un très bon signe pour la mission MRO qui ne fait que débuter.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le site de MRO à la NASA.

 

Les dernières nouvelles de MRO (updates) à la NASA.

 

Les vidéos de MRO et animations à la NASA.

 

Sur ce site le dossier des articles MRO.

 

 

 

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MARS : LES RAVINES NE SERAIENT PEUT ÊTRE PAS TOUTES DUES À L'EAU! .(28/03/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

Les images des sondes martiennes en orbite et notamment celles de Mars Global Surveyor (MGS) avec sa caméra MOC nous ont donné un nouvel aperçu de Mars et de son relief.

On a imaginé voir des ravines (gullies en anglais) restes d'écoulements liquides récents sur des photos comme celle représentée à gauche.

 

On devient maintenant un peu plus précautionneux car on s'est aperçu que la Lune possédait aussi ces ravines!!

 

L'Université de l'Arizona (UA) vient de présenter (Gwendolyn Bart) au dernier congrès sur la Lune et les planètes de Houston un papier un peu provocant en ce sens.

 

 

 

L'auteur de ce papier se demandait si il pouvait y avoir une autre façon que l'eau pour former des ravines et pensa à des glissements de terrains.

 

En étudiant les photos prises de la Lune pour les vols Apollo, elle s'aperçut que le cratère Dawes (photo ci contre AS15-9874 (P)) de 18km de diamètre possédait des ravines qui manifestement n'étaient pas dues à l'eau. Ils étaient semblables à ceux de Mars.

On voit ici une photo prise par Apollo 15 du cratère Dawes de 600m de profondeur, il est situé au Nord de la Mer de Tranquilité.

 

 

 

 

 

 

Si la présence passée d'eau sur Mars n'est pas mise en cause, la présence récente (millions d'années) est sujet à caution, et les scientifiques cherchent d'autres explications.

 

D'ailleurs tout n'est pas joué, car beaucoup de ces ravines sur Mars ressemblent à des ravines terrestres formées par ruissellement d'eau, donc il faut continuer les recherches.

 

Ces recherches lunaires pourront reprendre en 2008 avec le programme NASA de Lunar Reconnaissance Orbiter.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les ravines sur Mars par le PSRD (Hawaï) en anglais.

 

De belles ravines sur Mars vues par la caméra de mGS.

 

Apollo survole la Lune au dessus du cratère Dawes.

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :.LES INSTRUMENTS DE L'ASTRONOMIE ANCIENNE (Vuibert) .(28/03/2006)

 

En point d'orgue à la visite la semaine dernière à l'Institut du Monde Arabe (IMA) pour l'exposition des sciences arabes, voici un superbe livre qui fait le point sur les instruments anciens de l'astronomie et notamment les astrolabes.

 

Ce livre paraît chez Vuibert (ISBN : 271771644 prix 30€) et son auteur est Philippe Dutartre.

 

Philippe Dutartre est enseignant au lycée technologique de Créteil où en plus de ses cours, il construit avec ses élèves des astrolabes, c'est aussi un passionné d'instruments anciens; il possède un site Internet remarquable sur ceux-ci que je vous conseille d'aller visiter.

 

La préface de ce livre est de Ahmed Djebbar le commissaire de l'exposition de l'IMA et qui a aussi participé au livre de cette exposition dont je vous ai parlé la semaine dernière, voici un extrait de la préface :

 

 

 

Avec « Les instruments de l’astronomie ancienne », Philippe Dutarte offre aux lecteurs une occasion rare de s’informer, de se cultiver, d’apprendre et d’entreprendre. En effet, conçu et écrit par un auteur à la fois enthousiaste, expérimenté et maîtrisant son sujet, ce livre se lit à plusieurs niveaux et s’utilise de plusieurs manières. C’est d’abord une promenade pleine d’imprévus, d’étonnements et de plaisir dans les dédales de l’histoire de certains instruments qui ont constitué les fleurons de la technologie astronomique à différentes époques et dans différentes civilisations.

 

Le livre débute par une présentation claire et accessible, de la vision du monde qui a régné sur les esprits, non seulement dans l’antiquité et tout au long de la phase arabe de l’astronomie, mais également en Europe jusqu’au XVIIe siècle. Et, pour que cette présentation garde sa dimension historique, une figure éminente de l’astronomie du XIIIe siècle est sollicitée et son enseignement est rapporté. Ainsi, et dès le premier chapitre, est affirmée cette démarche heureuse qui consiste à ne pas détacher les concepts et les instruments exposés de leurs contextes et des préoccupations qui ont caractérisé leurs époques respectives. Puis sont présentés les différents instruments choisis pour illustrer le savoir-faire ancien. Le livre s’achève sur un chapitre d’une grande utilité puisqu’il fournit les adresses, par pays, ainsi que les sites web, de nombreux musées d’Europe et d’Amérique renfermant, comme le titre l’indique, des « trésors de l’astronomie ancienne ». D’autres musées non européens, publics ou privés, possèdent aussi des instruments rares et très anciens, mais ils sont moins accessibles que ceux qui sont répertoriés.

 

Les instruments qui ont été choisis pour illustrer les aspects technologiques de l’astronomie ancienne, sont autant de jalons dans l’histoire des outils scientifiques. On y trouvera la description de la sphère armillaire, des anneaux astronomiques (de Gemma Frisius, d’Oronce Fine et William Oughtred), des astrolabes (planisphériques, nautiques, universels), des quadrants (astrolabiques, universels, de sinus, …), du nocturlabe et de la navicula. L’origine de chacun d’eux fait l’objet d’une investigation bien documentée puisant dans des articles de recherche récents. Ce qui permet, parfois, de corriger des informations erronées qui continuent de circuler, de reculer la date de l’invention d’un concept et d’attribuer la première réalisation d’un instrument à son véritable créateur.

 

(photo d'un astrolabe tiré du site de Ph Dutartre)

 

 

 

Le plus emblématique de ces instruments est, incontestablement, l’astrolabe qui occupe, avec ses différentes variantes, une grande partie de l’ouvrage. C’est également dans sa présentation que se révèle le mieux la démarche générale du livre. Il y a d’abord la description détaillée de l’instrument, suivie de l’exposé du principe géométrique qui le sous-tend et des différentes utilisations qu’il permet (mesure du temps, orientation, mesure des distances, mesures astrologiques). Tous ces aspects sont abondamment illustrés par des documents anciens et par des schémas réalisés par l’auteur. Puis est exposée la longue histoire de l’astrolabe à travers ses différentes phases sans qu’aucune ne soit oubliée ou minimisée. D’abord la période grecque au cours de laquelle le concept est inventé et développé. Elle est suivie par la période arabe (IXe – XIIe siècles) qui voit la réalisation de l’instrument, sa diffusion à grande échelle et son perfectionnement en vue de le rendre à la fois plus performant et plus maniable. La troisième et dernière phase est européenne. Elle commence relativement tôt, en tout cas bien avant les traductions latines et hébraïques du savoir astronomique gréco-arabe. C’est d’abord une circulation rapide de l’instrument dans les milieux spécialisés puis une diffusion large et un succès étonnant dans différents milieux.

 

 

Ahmed Djebbar

Professeur d’histoire des mathématiques

Université des sciences et des technologies de Lille

 

 

Le sommaire de ce livre nous donne une idée de son contenu très riche :

 

Chapitre 1 : La sphère de Sacrobosco précurseur du XIII ème siècle qui sut rendre Ptolémée accessibles aux gens de son époque

Chapitre 2 : La sphère armillaire , symbole de l'astronomie. Les problèmes résolus par cet instrument : la latitude  et la hauteur du Soleil à midi.

Chapitre 3 : Les anneaux astronomiques, l'Univers en poche

Chapitre 4 : L'astrolabe planisphérique, un joyau mathématique. Mon préféré, tout sur cet instrument que je trouve magique. Nombreuses illustrations et dessins explicatifs.

Chapitre 5 : L'astrolabe nautique et l'astrolabe universel. Celui de C Colomb.

Chapitre 6 : Les quadrants

Chapitre 7 : Cadran de Regiomontanus

Chapitre 8 : Le nocturlabe, compagnon du marin.

Chapitre 9 : Trésors de l'astronomie ancienne : les musées.

 

 

 

Avec ce livre vous partez en voyage dans le temps et dans l'espace, bon voyage!

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS : CIEL ET ESPACE SPÉCIAL ÉCLIPSE .(28/03/2006)

Numéro daté Avril 2006.

 

sommaire

 

Édito d'Alain Cirou : Le lièvre et la tortue

 

Quarante-quatre ans après le premier survol de Vénus par la sonde américaine Mariner 2, et plus de douze ans après la fin de la mission de cartographie radar conduite par Magellan, la sonde européenne Vénus Express arrive dans la banlieue de l’Étoile du berger. Une planète dont les Soviétiques s’étaient fait une spécialité avec le fameux programme Venera, en s’y posant à plusieurs reprises, et en transmettant les premières photos de sa surface. Un exploit remarquable qui nous permit de découvrir, sur un astre jumeau de la Terre, les conditions effroyables d’un emballement de l’effet de serre.

Quelques jours avant cette insertion en orbite vénusienne, des astronomes impliqués dans le projet du télescope spatial Terrestrial Planet Finder de la Nasa — littéralement, le “découvreur de planète terrestre” — annonçaient avoir resserré leur traque de civilisations intelligentes autour de cinq étoiles proches : Bêta des Chiens de Chasse, 51 Pégase, 16 Scorpion, etc. Une tête de liste de “systèmes stellaires habitables” vers lesquels il n’y aurait plus qu’à se concentrer pour lever le grand mystère de notre solitude dans l’Univers. Une annonce publique en forme d’appel au secours, dans un pays “en guerre contre le terrorisme”, pour qui les ET peuvent bien attendre. Que s’achève la construction de l’ISS et s’amorce le retour sur la Lune. En conséquence de quoi, au budget 2007 de la Nasa, les crédits alloués à la mission TPF ont été supprimés.

Partie bonne dernière dans l’exploration du Système solaire, l’Europe spatiale trace sa route sur un chemin profondément labouré par les ex-compétiteurs de la guerre froide. En saisissant toutes les opportunités de voyager à bas coût ; en jouant le jeu de la coopération. Et ça marche ! Petit à petit, la liste des destinations atteintes croît : Halley, la Lune, Mars, Titan et bientôt Vénus. Au sein de l’Europe spatiale, le message est entendu : pour sa future mission martienne de 2011, Exomars, l’ESA a même enregistré, de la part de ses États membres, plus de contributions financières que prévu. La tortue parviendra-t-elle à rejoindre le lièvre ? C’est peu probable. Il est plus sûr qu’elle parcourra, elle aussi, et à son rythme, les espaces interplanétaires. Lentement mais tout aussi sûrement.

 

 

 

 

À la une :

Spirit et Opportunity, premiers observatoires martiens :

Orion, le Sagittaire, mais aussi la Terre, les satellites Phobos et Deimos ainsi que des étoiles filantes… Ce sont les premiers objets célestes observés depuis la surface de Mars. Des “extras” astronomiques rendus possibles par l’excellente santé des rovers

américains Spirit et Opportunity.

 

 

 

Mensurations à la hausse pour la “dixième” planète

Budget de la Nasa : la colère des scientifiques

Découverte d’un quasar nu : et pourtant, il brille !

Une étoile en excès de vitesse

L’orbite poubelle va t elle déborder ?

 

 

Vénus Express arrive

La sonde européenne Vénus Express doit se satelliser autour de Vénus le 11 avril. Elle a pour mission de percer

les secrets de son épaisse atmosphère. Avec des observations qui se feront essentiellement sur l’hémisphère

nocturne, l’engin accumulera pendant 500 jours des données qui permettront peut-être de comprendre le passé de la deuxième planète.

 

Le 29 Mars visez l'éclipse : dossier complet.

Une paire de lunettes à éclipse est livrée avec le magazine.

 

Et les rubriques habituelles.

 

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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