LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 10 Février 2011   
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Anaximandre de Milet : CR de la conf IAP de C Rovelli du 1er Février 2011. (10/02/2011)
Hubble: La galaxie la plus lointaine jamais vue ! (10/02/2011)
M 51 : surprenante vue dans l’IR. (10/02/2011)
NGC 3621 : Une galaxie sans bulbe ! (10/02/2011)
Solar Sail : Une voile solaire à l’horizon ! (10/02/2011)
Stardust- Next : La Saint Valentin pour Tempel-1. (10/02/2011)
ATV-2 Johannes Kepler : Prêt au lancement. (10/02/2011)
Le LHC : Il fonctionnera sans interruption jusqu’en 2012. (10/02/2011)
Kepler :.Une moisson de découvertes dont un système de six planètes. (10/02/2011)
Stereo : Le Soleil en 360°! (10/02/2011)
Vu d'en haut :.Entre l’Europe et l’Afrique : Gibraltar. (10/02/2011)
Fermi/GLAST : Deux bulles de part et d’autre de la Voie lactée! (10/02/2011)
Livre conseillé :.Passeport pour les deux infinis chez Dunod. (10/02/2011)
 
 
 
 
 
HUBBLE:.LA GALAXIE LA PLUS LOINTAINE JAMAIS VUE! (10/02/2011)
(crédit photo : NASA, ESA  G. Illingworth (University of California, Santa Cruz), R. Bouwens (University of California, Santa Cruz, and Leiden University) and the HUDF09 Team)
 
 
 
Voici une nouvelle extraordinaire que vient d’annoncer le service de presse du télescope spatial Hubble : en repoussant Hubble jusqu’à ses extrêmes limites, une équipe d’astronomes a réussi à découvrir une galaxie ancienne située à 13,2 milliards d’années de nous (un redshift z de 10 approximativement). Rappelons que selon les connaissances actuelles l’Univers s’est créé il y a 13,7 milliards d’années, cette galaxie est donc une des toutes premières.
 
Cet objet, qui est probablement le plus vieux de l’Univers jamais imagé, s’appelle UDFj-39546284 et est probablement une galaxie compacte contenant des étoiles bleues. Elle est particulièrement minuscule, un centième de la taille de notre galaxie.
 
 
 
 
 
Elle serait plus ancienne que la dernière galaxie la plus vieille détectée par l’ESO, récemment et dont nous avons parlé dans cet ancien astronews ; elle ne datait « que » de 600 millions d’années après le BB (z=8,6), alors que la nouvelle de Hubble daterait de 480 millions d’années après le BB.
 
Si on veut se rendre compte des progrès de Hubble en matière de perception en profondeur dans le ciel, voici un graphique qui nous montre la comparaison et l’évolution des sensibilités de Hubble par rapport à d’autres observatoires.
 
L’échelle horizontale représente le pouvoir de pénétration dans le temps (donc en distance) depuis les années 1990 ; en 1995 a lieu le célèbre Hubble Deep Field, puis en 2004 le Ultra Deep Field, aujourd’hui c’est le utra deep field IR qui nous mène à cette récente découverte. On attend avec impatience le nouveau télescope spatial JWST qui devrait nous permettre de battre ce record.
 
 
Les astronomes ont remarqué de grands changements dans le taux de formation d’étoiles, ce qui semble indiquer que si nous allons encore plus loin, d’autres changements se produiront.
Le taux de formation d’étoiles dans les galaxies, augmente précipitamment, d’un facteur 10 sur les 170 millions d’années séparant cette récente galaxie découverte (z=10) et la précédente dont nous venons de parler.
 
On ne sait pas quand exactement apparurent les premières étoiles dans l’Univers, mais chaque nouvelle découverte, nous fait avancer d’un pas de plus vers ces débuts. Peut être que si on arrivait encore à aller un peu plus loin (ce que l’on espère avec le JWST avec sa vision IR) on arriverait au moment où les premières galaxies se formeraient.
 
 
 
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M 51 : SURPRENANTE VUE DANS L’INFRA ROUGE ! (10/02/2011)
 
La galaxie du tourbillon (Whirlpool galaxy) ou M 51 a été photographiée par Hubble dans le visible et dans le proche IR.
Elle est située à 30 millions d’années lumière de nous.
 
L’image dans le visible de Hubble était connue, l’intéressant est que la caméra NICMOS (Near Infrared Camera and Multi-Object Spectrometer) peut aussi aller dans le domaine du proche IR et nous donne un aspect très différent de cette galaxie.
 
 
 
 
Crédit image : NASA, ESA, S. Beckwith (STScI), and the Hubble Heritage Team (STScI/AURA)
Image en format très haute résolution : http://imgsrc.hubblesite.org/hu/db/images/hs-2011-03-a-print.jpg
 
À gauche image dans le visible, à droite, la plupart de la lumière des étoiles est enlevée, montrant ainsi la structure de cette galaxie.
On voit parfaitement les alignements de poussières, ceci est dû au traitement particulier de l’image, où la lumière des étoiles à été soustraite afin de faire apparaître ces structures.
On s’attendait à voir de grands nuages de poussières allant de 100 à 300 années lumière, mais au lieu de cela, la poussière semble se répartir de façon très diffuse.
 
Le dossier des APOD (Astronomy Picture Of the Day) nous gâte avec un montage permettant de sauter d’une vue à l’autre.
 
 
 
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NGC 3621 : UNE GALAXIE SANS BULBE ! (10/02/2011)
 
 
 
La galaxie lumineuse NGC 3621, ici prise en photo avec la caméra WFI (Wide Field Camera) au télescope de 2,2 mètres de l’Observatoire de La Silla de l’ESO au Chili, semble être un parfait exemple de galaxie spirale.
 
Mais en fait elle est plutôt peu commune : elle n’a pas de bulbe central et est par conséquent décrite comme une galaxie à disque pur.
 
Elle est située à 22 millions d’al de nous dans la constellation de l’Hydre.
 
Crédit : ESO et Joe DePasquale
 
 
 
 
 
Voici le communiqué de l’ESO à ce sujet :
 
 
NGC 3621 est relativement brillante et peut être bien observée avec des télescopes de taille moyenne.
Cette image a été prise en utilisant la caméra WFI (Wide Field Camera) sur le télescope MGP/ESO de 2,2 mètres de l’Observatoire de La Silla de l’ESO au Chili.
Les données ont été sélectionnées dans les archives de l’ESO par Joe DePasquale dans le cadre du concours « Les Trésors cachés » L’image de NGC 3621 réalisée par Joe DePasquale a été classée cinquième du concours.
 
Cette galaxie a une forme de « pancake » plat ce qui indique qu’elle n'a pas encore rencontré d'autre galaxie, car une telle collision galactique aurait perturbé son fin disque d’étoiles, créant un petit bulbe en son centre.
La majorité des astronomes pensent que les galaxies grossissent en fusionnant avec d’autres galaxies dans un processus appelé formation hiérarchique des galaxies.
 
Au fil du temps, ce processus devrait créer un grand bulbe au centre des spirales. De récentes recherches ont cependant suggéré que les galaxies spirales sans bulbe ou à simple disque comme NGC 3621 sont en fait assez courantes.
Cette galaxie présente un intérêt supplémentaire pour les astronomes, car sa relative proximité leur permet d’y étudier une large gamme d’objets astronomiques, dont des nurseries d’étoiles, des nuages de poussière et des étoiles pulsantes  à l'éclat variable, appelées Céphéides, utilisées par les astronomes comme repères de distances dans l’Univers 
 
A la fin des années 90, NGC 3621 a été l’une des 18 galaxies sélectionnées pour un projet phare du télescope spatial Hubble : observer les étoiles variables de type Céphéide afin de mesurer le taux d’expansion de l’Univers avec une précision meilleure que tout ce qui avait été fait jusque-là .
Au cours de ce projet, couronné de succès, 69 Céphéides ont été observées dans cette seule galaxie.
De multiples images monochromes prises avec quatre filtres différents ont été combinées pour réaliser cette image. Les clichés pris au travers d’un filtre bleu ont été colorés en bleu dans l’image finale, ceux pris avec un filtre jaune-vert sont montrés en vert et ceux pris avec un filtre rouge apparaissent orange foncé. En plus, les clichés pris avec un filtre sélectionnant le rayonnement de l’hydrogène ont été colorés en rouge. Le temps de pose total par filtre a été respectivement de 30, 40, 40 et 40 minutes.
 
 
 
Des vidéos sur cette galaxie.
 
 
 
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SOLAR SAIL : UNE VOILE SOLAIRE À L’HORIZON. (10/02/2011)
 
 
La NASA a lancé une petite voile solaire (de la taille d’une toile de tente) appelée NanoSail-D ; elle s’est déployée en orbite terrestre le 20 Janvier 2011.
Elle sera observable pendant un mois et demi à deux mois avant de brûler dans l’atmosphère.
 
Elle devrait être très visible, certains disent 10 fois plus que Vénus, et la NASA pour motiver les observateurs propose même un concours de photographie de cette voile.
Ceux qui sont intéressés peuvent aller sur ce site proposer leurs photos.
 
On peut trouver la position et l’heure de passage de la voile sur le site habituel où l’on traque l’ISS, chez nos amis allemands de Heavensabove. Comme vous le savez il faut d’abord s’enregistrer (c’est gratuit) avant d’avoir accès aux pages des passages des satellites.
 
La voile NanoSail-D a été conçue par le MSFC (Marshall Space Flight Center à Huntsville , Alabama) de la NASA et par le centre AMES de la NASA en Californie.
 
La voile est en polyimide CORIN de la société NeXolve.
Ce genre de voile devrait être utilisée pour des déplacements interplanétaire longue distance
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Autre site pour savoir où est la voile solaire.
 
Une histoire des voiles solaires par le NASA.
 
La fiche technique de la voile solaire par la NASA.
 
Ikaros : le Japon déploie une voile solaire sur votre site préféré.
 
La voile solaire, futur de la NASA ; idem
 
 
 
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STARDUST NEXT : LA SAINT VALENTIN POUR TEMPEL 1. (10/02/2011)
 
 
L’OBSERVATOIRE DE PARIS ET LA SOCIÉTÉ ASTRONOMIQUE DE FRANCE
VOUS INVITENT À UNE TABLE RONDE
SUR:LE SURVOL DE LA COMÈTE TEMPEL 1 PAR STARDUST-NExT
MARDI 15 FÉVRIER À 18H30
Salle de l’Atelier, Observatoire de Paris,  (77 Avenue Denfert-Rochereau 75014 Paris)  - Nombre de places limité -
 
Avec la participation notamment de:
A.-C. Levasseur Regourd(1 LATMOS, UPMC Université Paris 6), N. Biver(LESIA, Observatoire de Paris), F. Merlin(LESIA, Observatoire de Paris)  M. Gounelle(LMCN, Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN)),… spécialistes des comètes.
Retransmission en direct de la conférence de presse de la NASA et premières images du survol.
 
 
 
Vous vous rappelez tous, je suppose, la mission Stardust (littéralement poussières d’étoiles), qui est passée dans la chevelure de la comète 81P/Wild-2 en 2004. Elle a pu recueillir des poussières de cette comète. Et ceci à l’aide d’un collecteur, en forme de raquette de tennis, muni de cellules remplies d'aérogel, (matériaux transparent de très faible densité) dans lesquelles les particules ont été recueillies. Le réceptacle contenant cet aérogel a été récupéré sur terre en 2006 et les  échantillons extraits ont été étudié notamment en France, par un consortium de 7 laboratoires dont celui du MNHN.
 
La NASA a assigné une nouvelle mission à cette sonde; ils ont baptisé cette mission Stardust-NexT (New Exploration of Tempel 1). Elle doit étudier une autre comète, la comète 9P/Tempel 1 qui avait été visitée (et percutée par un impacteur) en 2005 par l'autre fameuse sonde américaine, Deep Impact.
 
On va pouvoir voir l'évolution de Tempel 1 depuis la dernière visite, après qu’elle ait fait une révolution complète autour du Soleil. Ce sera la première fois que l'on visite une comète pour la deuxième fois.
Ce genre d’opération n’est pas nouveau : la sonde Deep Impact avait été rebaptisée EPOXI, pour visiter en novembre dernier la comète 103P/Hartley-2.
 
 
 
 
 
   
 
Dans la nuit de la Saint Valentin (la nuit du 14 au 15 Février), Stardust va survoler Tempel-1 à une distance de 200km. On espère notamment voir le cratère créé par l’impacteur de Deep Impact, et les changements survenus en une révolution. Une étude de la chevelure de la comète est aussi prévue. Stardust se trouvera alors, très loin de la Terre, à plus de 330 millions de km.
 
 
"Retourner voir Tempel 1 de près donnera de nouveaux indices sur le fonctionnement des comètes et leur formation il y a 4,5 milliards d'années" lors de la naissance de notre système solaire c’est ce que dit Joe Veverka, le principal responsable scientifique (PI) de la mission à l'Université Cornell (NY, USA). 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
L’animation vidéo de la mission de survol ou pour enregistrer directement.
 
Le déroulé du survol.
 
 
 
 
 
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ATV-2 JOHANNES KEPLER : PRÊT AU LANCEMENT. (10/02/2011)
 
 
 
La 200ème Ariane va lancer « Johannes Kepler » à destination de l’ISS (lancement prévu le 15 février 2011)
 
L’ATV 2 est la plus lourde charge utile jamais transportée par Ariane
 
EADS Astrium nous communique les dernières informations :
 
Brême/Kourou, le 7 février 2011 - « Johannes Kepler », construit par Astrium, est le second véhicule de transfert automatique européen ATV destiné au ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS).
Il est actuellement en phase finale de tests de préparation au lancement au port spatial européen de Kourou, en Guyane, d’où il doit être lancé à bord d’une Ariane 5 le 15 février 2011.
 
L’ATV totalement intégré et ravitaillé se trouve actuellement dans le Bâtiment d’Assemblage Final (BAF), monté au sommet d’Ariane 5 comme passager unique. « Johannes Kepler » a fait l’objet de tests complémentaires durant les semaines précédant sa date de lancement, à savoir des essais combinés d’interface entre le lanceur et l’ATV, des vérifications de la qualité de l’air dans le module de fret et des tests pneumatiques.
 
D’une masse totale de 20,1 tonnes, l’ATV 2 est la plus lourde charge utile jamais emportée en orbite par le lanceur Ariane. Par ailleurs, ce lancement de « Johannes Kepler » constitue le 200ème lancement d’une Ariane, dont la maîtrise d’œuvre est assurée par Astrium.
 
« Nous sommes fiers d’avoir fabriqué et livré « Johannes Kepler » en temps et en heure », se félicite Michael Menking, Responsable des Systèmes orbitaux et de l’Exploration chez Astrium.
« L’ATV constitue actuellement le « robot spatial » le plus performant  puisqu’il est capable de s’arrimer automatiquement à l’ISS à quelques 28 000 km/h. L’optimisation de la capacité d’emport est l’une de nos priorités étant donné que l’ATV a essentiellement vocation à ravitailler l’ISS. D’autres fonctionnalités comme le rendez-vous et l’arrimage automatique à l’ISS et la technologie de pointe associée, font de l’ATV le véhicule spatial de transport de fret le plus sophistiqué jamais fabriqué en Europe ».
 
Sa mission est d’acheminer plus de 7,1 tonnes de fret vers l’ISS, dont 850 kg de carburant destinés à la station spatiale, 100 kg de gaz et plus de 1,6 tonne de charge sèche.
 
 
L’ATV 2 « Johannes Kepler » fournira des vivres et des vêtements pour les astronautes ainsi que divers équipements pour la maintenance et les opérations de l’ISS. La charge utile comprend également 4,5 tonnes d’ergols prévus pour les manœuvres de « reboost » visant à rehausser l’orbite de l’ISS à environ 400 km d’altitude.
Les racks ont été améliorés sur « Johannes Kepler » pour être encore plus légers. L’installation dédiée aux marchandises de dernière minute a également été optimisée, de sorte qu’elles puissent être embarquées à bord peu de temps avant le lancement. Lors de sa mise sous coiffe, le module de fret « Johannes Kepler » a ainsi été chargé d’une cargaison de 435 kg de dernière minute - denrées périssables et articles personnels destinés aux astronautes.
 
Compte tenu de l’extraordinaire précision du premier ATV « Jules Verne », lancé et arrimé en 2008, « Johannes Kepler » sera dispensé de tests de démonstration. L’ensemble du système ATV a en effet été qualifié, car « Jules Verne » a démontré que les fonctions de contrôle de vol de l’ATV sont parfaitement sécurisées et fiables.
L’ATV 2 réalisera donc une phase de vol libre plus courte avant de s’approcher de l’ISS, ce qui lui permettra d’atteindre la station plus rapidement. La manœuvre d’arrimage automatique à l’ISS devrait intervenir le 23 février 2011.
 
Photo : ATV Kepler à Kourou, crédit : ESA/CNES/Arianespace 
 
 
 
 
Au terme de sa mission de trois mois et demi, l’ATV sera rempli de déchets, désarrimé de la station et se désintègrera dans l’atmosphère terrestre durant sa phase de rentrée contrôlée.
 
 
Leader de l’industrie spatiale européenne, Astrium est responsable du développement et de la production de l’ATV pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA). Après la réussite du premier modèle de vol « Jules Verne », « Johannes Kepler » représente la première unité de production.
L’ESA a commandé quatre ATV de série au total auprès d’Astrium. Astrium assure en effet la production des exemplaires n° 2 à 5 de l’ATV, ainsi que les préparatifs et le support des missions en vertu du contrat « Exploitation ». Ce contrat régit l’exploitation et le ravitaillement des modules européens de l’ISS.
 
La phase de production des autres exemplaires de l’ATV se poursuit conformément au calendrier : « Après Johannes Kepler »; « Edoardo Amaldi » (troisième exemplaire de l’ATV dont le lancement est prévu début 2012) fait actuellement l’objet, à Brême, de tests de navigabilité et de fonctionnalité pour la première fois en tant qu’unité totalement intégrée.  Parallèlement, l’intégration de l’ATV 4 (2013) a commencé, tandis que les premières structures de l’ATV 5 (2015) ont été livrées.
 
L’extension de la mission ISS jusqu’en 2020 offre de nouvelles opportunités à Astrium, à la fois en termes de ravitaillement et d’exploitation de l’ISS. Deux autres ATV seront par exemple nécessaires aux opérations de ravitaillement entre aujourd’hui et 2020. Astrium a donc déjà soumis à l’ESA une proposition de contrat pour les ATV 6 et 7.
 
 
Une remarque, entre le lancement et l’arrimage à l’ISS, l’ATV Kepler, comme le précédent, Jules Verne, j’espère, va circuler quelques jours un peu en arrière de l’ISS, permettant aux amateurs de photographies spatiales et aux autres de voir DEUX traces dans le ciel, ou deux points lumineux, l’ISS et l’ATV qui lui court après.
 
Le fenêtre de lancement est de 4 jours.
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le site de l’ATV à l’ESA.
 
Le site de l’ATV Kepler au CNES.
 
La campagne de lancement de l’ATV-2 au CSG à Kourou.
 
Une vidéo animation de l’arrimage de l’ATV.
 
 
 
 
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LE LHC :.IL FONCTIONNERA SANS INTERRUPTION JUSQU’EN 2012. (10/02/2011)
 
Le CERN a fait savoir ce jour :
 
que le LHC fonctionnera jusqu’à la fin de 2012, avec un bref arrêt technique fin 2011.
 
L’énergie de faisceau sera de 3,5 TeV en 2011. Cette décision a été prise par la Direction du CERN suite à l’atelier de Chamonix, organisé chaque année pour établir le calendrier d'exploitation du LHC, et à un rapport du Comité consultatif du CERN pour les machines, rendu public aujourd’hui.
Elle donne aux expériences LHC de bonnes chances de découvrir une nouvelle physique dans les deux années à venir, avant le long arrêt prévu pour préparer une exploitation de la machine à de plus hautes énergies à compter de 2014.
« Si le LHC continue sur sa lancée et est aussi performant en 2011 qu’en 2010, l’année à venir s’annonce passionnante, a estimé Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie au CERN. Tout porte à croire que nous devrions pouvoir augmenter le taux de collecte de données d’au moins un facteur trois dans le courant de l’année. »
 
Il était prévu initialement de faire fonctionner le LHC jusqu’à la fin de 2011, puis de procéder à un long arrêt technique afin de préparer la machine pour une exploitation à sa pleine énergie nominale, soit 7 TeV par faisceau.  
Toutefois, l’excellente performance du LHC au cours de sa première année complète d’exploitation a conduit à repenser ce calendrier.
 
Les améliorations attendues en 2011 sur le plan de la performance devraient augmenter le taux de collecte de données par les expériences d’au moins un facteur trois par rapport à 2010. On obtiendrait ainsi suffisamment de données cette année pour disposer d’indices intéressants d’une nouvelle physique, pour autant que celle-ci existe dans la gamme d’énergies à laquelle le LHC est exploité actuellement. Cependant, pour que ces indices se transforment en découverte, il faudrait davantage de données que ce qu’il est possible de collecter en une année, d’où la décision de repousser le long arrêt technique.  S’il n’existe pas de nouvelle physique dans la gamme d’énergies actuellement sondée par le LHC, l’exploitation durant toute l’année 2012 apportera aux expériences LHC les données requises pour explorer complètement cette gamme d’énergies avant le passage au niveau supérieur.
 
« Le LHC a extrêmement bien fonctionné en 2010 et de nouvelles améliorations sont prévues en ce qui concerne la performance ; nous avons donc de grandes chances d’arriver à des résultats intéressants d’ici à la fin de cette année, a indiqué Sergio Bertolucci, directeur de la recherche au CERN. Si la nature nous fait le cadeau d’avoir placé la plus légère des particules supersymétriques ou le boson de Higgs dans la gamme d’énergies actuelle du LHC, les données que nous comptons recueillir d'ici à la fin de 2012 devraient nous permettre de mettre la main dessus. »
Selon le calendrier annoncé aujourd’hui, les faisceaux feront leur retour dans le LHC le mois prochain et la machine fonctionnera jusqu’à la mi-décembre.  L’exploitation sera ensuite stoppée pour un bref arrêt technique, puis reprendra début 2012.
 
 
Est-on enfin proche de la détection du fameux boson de Higgs ??
 
 
 
 
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KEPLER : UNE MOISSON DE DÉCOUVERTES DONT UN SYSTÈME DE SIX PLANÈTES. (10/02/2011)
 
La sonde américaine Kepler, chasseur d’exoplanètes, vient de faire une découverte intéressante : un système solaire comportant 6 planètes dont quelques unes probablement rocheuses.
 
 
L’étoile est du type solaire, située dans le Cygne, proche de nous, à 2000 années lumière, donc dans notre galaxie.
Elle a été baptisée Kepler-11.
 
Voilà à quoi il devrait ressembler :
Le diamètre de l'étoile « a » est à l'échelle réelle, tandis que les diamètres des planètes sont agrandis d'un facteur 10
 
 
 
Représentation du système de Kepler-11 en comparaison à notre système solaire. (dessin NASA/ /Tim Pyle)
Composition des planètes du système Kepler-11 par rapport aux planètes solaires. (dessin NASA)
 
 
 
 
Le nouveau système découvert semble être très « plat » et ressemble un peu au nôtre, sauf que la plupart des planètes sont plus proches de leur étoile que les nôtres, elles s’inscrivent en effet, pour ainsi dire dans l’orbite de Mercure.
 
 
Donc elles ont …chaud !
 
 
 
 
 
Crédit image : NASA/Wendy Stenzel
 
 
 
 
Ces récentes découvertes sont parues dans cet article de Nature. :
A closely packed system of low-mass, low-density planets transiting Kepler-11.
 
 
 
 
Ces découvertes font partie de la dernière moisson de Kepler, telle qu'indiquée lors de la dernière conférence de presse de la NASA.
 
 
En effet le 1er Février 2011, les responsables de la mission Kepler, ont divulgué les données correspondant à l’observation de 126.453 étoiles dans la période du 2 mai au 16 Septembre 2009.
 
 
Je rappelle que la zone explorée (voir figure du champ de vision) est fixe et située dans la constellation du Cygne.
 
 
 
dessin : position des différentes planètes dans le champ de vision.
Crédit dessin : NASA/Wendy Stenzel
 
 
 
 
 
 
 
Il y aurait près de 1200 candidats planètes en transit détectés pendant cette période, correspondant à 997 étoiles hôtes.
 
 
Ces candidats sont répartis en 5 classe de taille :
·        68 candidats de taille similaire à la Terre (R < 1,25 Rt)
·        288 de type super Terre (1,25Rt < R < 2Rt)
·        662 de la taille de Neptune (2Rt < R < 6Rt)
·        165 de type Jupiter (6Rt < R < 15Rt)
·        19 géantes deux fois Jupiter (15Rt < R < 22Rt)
 
 
La période orbitale de ces planètes se trouve sur cette slide.
 
 
 
 
 
Concernant la température, 54 candidats ont été trouvés dans la zone habitable (zone où la distance à l’étoile est telle que la température de surface permet d’avoir l’eau sous ses trois formes : solide, liquide, gazeuse, ce qui semble être un facteur indispensable à la vie). Cinq de ces planètes seraient d’une taille comparable à celle de la Terre.
 
Dans toute cette moisson, on remarque aussi que les trois quarts de ces planètes candidats, sont de taille inférieure à Neptune.
 
Le résultat complet de ces recherches est publié dans cet article signé par tous les scientifiques de la mission et intitulé :
Characteristics of planetary candidates observed by Kepler, II: Analysis of the first four months of data
 
Il comporte une centaine de pages. Le PI est  William J. Borucki
D’ailleurs Mr Borucki publie sur le Net les slides de sa présentation à la conférence de presse ainsi que son collègue J Lissauer.
 
Ces deux présentations sont claires et à la portée de tout public.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
Le site de la mission à la NASA.
 
La liste des découvertes de Kepler.
 
Voir le film sur le champ de vision (Field of View) de Kepler.
 
Voir le film sur le nouveau système de six planètes découvert par Kepler.
 
Voir le film sur la découverte précédente, Kepler-10.
 
Tous ces films peuvent être enregistrés.
 
Article de Libération sur le sujet.
 
 
Sur planetastronomy :
 
Kepler : De nouvelles découvertes. (04/02/2010)
 
Kepler : Découverte d’une étoile à transit multiple. (26/10/2010)
 
 
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STEREO :.LE SOLEIL EN 360°. (10/02/2011)
 
 
Le 6 Février 2011, s’est produit un fait unique ; les deux sondes STEREO (STEREO A en avant (Ahead) de l’orbite terrestre et STEREO B (Behind) en arrière) qui observent le Soleil de part et d’autre de la Terre sur son orbite, se sont trouvées en fait exactement l’une en face de l’autre, c’est à dire situées en opposition.
 
Elles ont donc pu voir les deux moitiés complémentaires du Soleil, et nous ont ainsi donné accès à la totalité du Soleil (face tournée vers nous et face « cachée ») comme on le voit sur le schéma ci-contre.
 
Cela a donné lieu à une vidéo de 42 MB (donc longue à télécharger) montrant ces deux faces, ce film a été tourné en fait quelques jours avant l’opposition totale, c’est pour cette raison que l’on voit une petite zone moins détaillée.
 
 
 
 
Pour la première fois on peut voir l’activité solaire sur la totalité du disque. Par exemple, une tache solaire ou une CME (éjection de masse coronale) apparaître de la face cachée.
 
Ces informations ont permis à la NASA (NOAA Space Weather Prediction Center à Boulder, Colorado) de mettre au point un modèle du climat solaire que l’on peut voir sur ce film.
 
De plus ces informations doivent aussi permettre de voir l’influence du Soleil au niveau des autres planètes.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN.
 
À voir absolument, le blog de ce fait unique.
 
Voir le site de STEREO au GSFC .
 
Toutes les vidéos en tous formats : http://svs.gsfc.nasa.gov/vis/a010000/a010700/a010718/index.html
 
Galerie de vidéos sur le sujet moins complète que la précédente.
 
Article de la NASA sur le Soleil à 360°.
 
Article très complet de la NASA sur ce sujet avec nombreuses illustrations.
 
Présentation pdf complète de la NASA sur le sujet avec liens Internet.
 
Communiqué du CNRS.
 
 
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VU D'EN HAUT :.ENTRE L’EUROPE ET L’AFRIQUE : GIBRALTAR. (10/02/2011)
(crédit photo : ESA/Envisat)
 
Le détroit de Gibraltar vu par le satellite ENVISAT de l’ESA.
 
Photo prise en fait par le radar à synthèse d’ouverture SAR de la sonde.
 
Ce radar est sensible aux plus petites variations de hauteur de l’océan comme on le remarque surtout sur la vue HR que l’on obtient en cliquant sur l’image.
 
Je pense , et là c’est mon analyse personnelle (merci de me contredire si c’est le cas) que les petits points colorés que l’on voit sur les mers, sont des bateaux.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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FERMI/GLAST :.DEUX BULLES DE PART ET D’AUTRE DE LA VOIE LACTÉE. (10/02/2011)
 
 
Le télescope spatial gamma, Fermi, vient de mettre en évidence deux mystérieuses et énormes bulles de part et d’autre du centre de notre galaxie.
 
Chacune est grande de 25.000 années lumière (on rappelle que la Voie Lactée a un diamètre approximatif de 100.000al).
 
Il semblerait que ces structures seraient « récentes », au sens astronomique du terme, soit quelques millions d’années.
 
Crédit : NASA/DOE/Fermi LAT/D. Finkbeiner et al
 
Une autre vue (dessin d’artiste).
 
 
 
 
 
Fermi détecte les énergies gamma, plus énergétiques que les rayonnements X et effectue une étude complète du ciel toutes les trois heures.
 
Ce sont donc deux bulles gamma de part et d’autre du centre galactique nous dit D. Finkbeiner, astronome au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics in Cambridge, Mass, qui a mis le phénomène en évidence grâce aux données du LAT (Large Area Telescope) de la sonde, qui est le télescope gamma le plus sensible jamais lancé dans l’espace.
Ces deux bulles n’ont pas été découvertes plus tôt, à cause d’un « brouillard » diffus de rayons gamma (un bruit de fond) qui obscurcissaient tout le ciel, l’astuce de Finkbeiner et de son équipe a été de pouvoir éliminer ce brouillard pour faire apparaître cette structure surprenante.
Les gamma de ces bulles sont beaucoup plus énergétiques que les gamma environnants.
Autre bizarrerie, ces bulles semblent avoir des contours bien précis, peut être ont elles été formées lors de l’explosion d’une source énergétique quelconque et encore inconnue.
 
 
 
On pense immédiatement à notre trou noir super massif, situé au centre galactique, ces bulles ayant été créées par des jets polaires de ce trou noir central, comme c’est le cas très généralement.
 
 
Voici tiré du rapport cité plus bas un dessin explicatif du phénomène.
 
 
D Finkbeiner avoue aussi ne pas comprendre complètement la nature et l’ origine de ces deux énormes bulles.
 
Dessin crédit D Finkbeiner et al.
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Vidéo explicative du phénomène, possibilité de téléchargement.
 
 
Article des astronomes expliquant cette découverte, 50 pages pdf ; le titre : giant gamma-ray bubbles from Fermi -LAT: agn activity or bipolar galactic wind?
 
Article de Science et Avenir sur le sujet.
 
Article de Ciel et Espace.
 
 
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.PASSEPORT POUR LES DEUX INFINIS CHEZ DUNOD. (10/02/2011)
 
 
Voici un livre originale (il est conçu pour être lu des deux côtés, une face pour l’infiniment petit et une autre pour l’infiniment grand), qui devrait être obligatoire pour toute personne s’intéressant aux sciences.
 
En effet il fait le lien entre ces deux Univers, pose des questions et apporte des réponses compréhensibles par tous.
 
C’est un livre idéal pour les jeunes ou pour les adultes voulant appréhender ces domaines que sont l’astronomie, la physique des hautes énergies, la cosmologie, le LHC, les particules, les trous noirs etc..
 
 
 
Où commence l'infiniment grand? Où finit l'infiniment petit?
Les chercheurs ont identifié le rayonnement fossile émis il y a 13,7 milliards d'année et qui permet de remonter aux origines de l'Univers. A l'opposé, le modèle standard a identifié 12 particules élémentaires et trois forces fondamentales qui permettent de décrire la constitution ultime de la matière.
Est-ce à dire que tout est terminé, que plus rien n'est à découvrir? Certainement pas! Tandis que les outils d'observation deviennent plus précis, la nécessité d'établir des passerelles entre l'infiniment grand et l'infini petit devient pressante.
Dans ce livre illustré en couleur, les plus grands spécialistes  présentent un panorama des connaissances actuelles pour voyager à la découverte des deux infinis.
 
 
 
Voici ce qu’en dit l’IN2P3, haut lieu de la physique française des hautes énergies :
 
Plus de cinquante physiciens du CNRS, du CEA et des universités ont participé au livre "Passeport pour les deux infinis", publié aux éditions Dunod. Cet ouvrage, réversible, est composé de deux parties traitant pour l'une de "l'infiniment petit" et pour l'autre de "l'infiniment grand". De chaque côté, de courts articles présentent les grands sujets de ces domaines de recherche et une sélection d'expériences associées. Ils sont suivis par quelques fiches plus appliquées et un glossaire expliquant le vocabulaire technique utilisé dans le livre. L'IN2P3 a contribué de façon majeure à toutes les étapes de ce livre, de la définition du sommaire à la mise en page finale, en passant par l'écriture des articles suivie de leur mise en forme afin d'obtenir un ensemble cohérent.
 
 
Sommaire (extrait)
Vers L'infiniment petit:
·        Introduction de Jean Loup Puget (de l'académie des sciences).
·        Un proton, c'est gros comment ?
·        Du détecteur à la mesure.
·        Les forces fondamentales.
·        E=mc2.
·        De l'atome au noyau.
·        Noyaux, protons et neutrons.
·        Zoologie des noyaux atomiques.
·        Les quarks...
·        Glossaire.

Vers l'infiniment grand:
·        Introduction de Jean Loup Puget.
·        Arpenter l'univers. Lumière.
·        Les autres messagers.
·        Les forces dans l'univers.
·        Les planètes.
·        Les étoiles.
·        Les supernovae.
·        Les trous noirs.
·        Les rayons cosmiques...
·        Glossaire.
 
Tous publics, lycéens, étudiants et enseignants.
 
Malgré le fait que le prix (15€) soit marqué des deux côtés du livre, il ne coûte vraiment que ….15€, un investissement modeste et absolument nécessaire pour comprendre la science qui avance.
 
ISBN: 978-2100549771
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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