CERN :
SUR LA PISTE DE L’ANTIHYDROGÈNE. (24/03/2012)
Un
article publié par Nature
récemment, indique que la collaboration ALPHA
au CERN(ALPHA acronyme de
Antihydrogen Laser PHysics Apparatus)a annoncé avoir
franchi une nouvelle étape majeure s’agissant de la mesure des propriétés
des atomes d'antimatière.
D’après
ces dernières informations, ALPHA aurait réussi à piéger (trapped en
anglais) pendant une longue période (une
quinzaine de minutes) des atomes d’antihydrogène.
C’est
une étape majeure vers la possibilité de comparer les propriétés de la
matière et de l’antimatière, et de résoudre ce mystère de la physique
qui est : pourquoi notre Univers est fait de matière et non
d’antimatière. Alors qu’au moment du Big Bang, on pense qu’il y avait
autant de matière que d’antimatière. Or cette dernière « semble »
avoir disparu, en est-on sûr ?
« Nous
avons prouvé que nous pouvons sonder la structure interne de l’atome d’antihydrogène,
a déclaré Jeffrey Hangst, porte-parole de la collaboration ALPHA. C’est
pour nous extrêmement prometteur.Nous savons désormais
qu’il est possible de concevoir des expériences permettant de mesurer
avec précision des antiatomes. »
le
principe de l’expérience nous est donné sur le site :
Les
atomes d’hydrogène se composent d’un électron tournant autour d’un
noyau.
Il
est possible d’exciter ces atomes en leur envoyant de la lumière ; leurs
électrons passent alors sur une orbite plus haute, puis reviennent à leur
état fondamental en émettant de la lumière. Les différentes fréquences
de cette lumière émise constituent un spectre qui a été mesuré avec la
plus grande précision et qui, dans le monde de la matière, appartient
uniquement à l'hydrogène.
Selon
les principes de base de la physique, l’antihydrogène devrait posséder un spectre identique à celui de
l’hydrogène.
Le
but ultime de la collaboration ALPHA est de mesurer ce spectre.
« L’hydrogène
est l'élément le plus présent dans l'Univers et nous avons une très
bonne connaissance de sa structure, a expliqué Jeffrey Hangst. Nous
pouvons enfin commencer à obtenir des réponses grâce à l'antihydrogène.
L’hydrogène
et l’antihydrogène sont-ils différents ? Nous pouvons
affirmer que nous le saurons un jour. »
Dans
l’article publié aujourd’hui, la collaboration ALPHA a révélé la
toute première, certes modeste, mesure du spectre de l'antihydrogène.
Dans
le dispositif de l’expérience ALPHA, les atomes d’antihydrogène sont
piégés par des champs magnétiques complexes qui agissent sur
l'orientation magnétique des atomes d'antihydrogène.
En
exposant ces atomes à des micro-ondes d’une fréquence précise, les
scientifiques modifient l’orientation magnétique des antiatomes, ce qui a
pour effet de libérer l'antihydrogène du piège.
L’antihydrogène
entre alors en contact avec la matière et s’annihile, laissant des traces
caractéristiques dans les détecteurs qui entourent le piège.
C’est
la preuve qu’il est possible de concevoir des expériences permettant
d’agir sur les propriétés internes des atomes d’antihydrogène en les
exposant à des micro-ondes. Dans un futur proche, ALPHA va travailler
à l’amélioration de la précision des mesures par micro-ondes, et
entreprendre des mesures complémentaires du spectre de l’antihydrogène
à l’aide de lasers.
NEUTRINOS
SUPRA LUMINIQUES ?? : ON CONFIRME, C’ÉTAIT FAUX !
(24/03/2012)
Albert
Einstein peut dormir tranquille, ce n’est pas encore aujourd’hui que des
particules vont dépasser la vitesse de la lumière !
On
se rappelle que les scientifiques de l’expérience Opera avaient annoncé
la possibilité pour que des neutrinos émis par le CERN et détectés
par Opera en Italie soient allés plus vite que la lumière.
Puis
quelques mois après je
vous ai signalé qu’il semblait qu’une erreur de câblage se soit
produit.
Et
bien aujourd’hui c’est une expérience concurrente, ICARUS ,
située dans le même tunnel qu’OPERA qui annonce ses propres mesures :
les mêmes neutrinos, pour eux, arrivent
à la bonne heure dans leurs détecteurs. La vitesse de la lumière
n’est pas dépassée.
On
le remarque dans cette répartition statistique des neutrinos , ceux d’Icarus
arrivent sans décalage, ceux d’Opera sont en avance de 60ns.
C’est
ce que vient d’annoncer le CERN dans cette
mise à jour de son communiqué de presse datant du 16 Mars 2012.
Le
Directeur des recherches du CERN, Sergio Bertolucci semble abonder dans
cette direction : un artefact dans les mesures OPERA (ou cette erreur
de câblage), il annonce quand même de nouvelles mesures pour confirmer.
LE
SOLEIL : IL EST DEVENU TRÈS ACTIF !
(24/03/2012)
En
ce début de Mars 2012, le Soleil nous a envoyé son éruption la plus
puissante depuis près de 5 ans.
On
pensait qu’il ne se réveillerait jamais, mais ce n’est plus le cas, il
se réveille, et de quelle façon !
C’est
la tache solaire AR 1429 qui pose problème, elle est grosse comme 7 Terres.
Au fait qu’est ce que cela
veut dire AR 1429 ?
En
fait on ne numérote pas les taches, mais les régions d'activité solaire,
qui peuvent donc avoir plusieurs taches (Active Region ou AR en anglais) et
ceci en partant de zéro à partir d'une date de référence qui était le 5
Janvier 1972 (!!!), et chaque région contenant des taches s'est vue attribuée
une numéro comme par exemple AR 1429, bien entendu pour que ce ne soit pas
la pagaille il n'y a qu'un organisme qui décide de la numérotation, c'est
le NOAA aux
États Unis.
En
juin 2002, on a atteint 10000, et on a recommencé à compter en ne gardant
que les 4 derniers digits.
La
région dont on parle est donc AR11429 sous entendu.
Ce devrait être une éruption
de classe X.
Les
éruptions solaires sont classées en 3 catégories suivant la puissance de
leur intensité rayons X (en W/m2):
C
: commun (activité en n 10-6 W/m2)
M
: modérée (ne cause que quelques perturbations radio) (activité en n 10-5
W:m2)
X
: très énergétique (événement majeur : peut perturber un pays entier)
(activité en n 10-4 W/m2)
Chaque
catégorie possède "n" sous catégories (correspondant au n de
l'intensité), donc la plus dangereuse est celle avec le plus grand
"n". Un événement C5.9 signifie type C de 5,9 10-6
W/m2
À
titre d'information la perturbation de Mars 1989 au Québec était une
X15!!!
Cette
éruption du 6 Mars est « seulement » de classe X5.
Soleil
vu par SOHO lors de l’énorme éruption du 6 Mars 2012. (SOHO/SDO/HMI).
8 jours après le Soleil
a tourné.
Soleil
vu par SDO en diverses longueurs d’onde en extrême UV.
Cette
tache du 6 Mars a été suivie par de nouvelles éjections de masse coronale
(CME) qui a atteint la Terre quelques jours après (vitesse 1000km/s).
On
attendait d’importantes perturbations, mais ce ne fut pas le cas (notées
G2 sur une échelle de 1 à 5) à part d’impressionnantes aurores boréales
comme celle-ci.
On
peut voir une vidéo de cette éruption prise à 171 Angstrom par SDO.
Les deux sondes de la mission GRAIL (voir
nos infos précédentes) qui ont maintenant été baptisées Ebb and
Flow (ce qui veut dire Flux et Reflux) ont vraiment commencé leur mission
de couverture de la Lune à partir de ce début Mars, après un long voyage
(économique) de près de 4 mois.
On rappelle qu’elles doivent procéder au
relevé ultra précis de la gravité lunaire (100 fois plus précis que les
chiffres actuels) et de sa composition.
Maria Zuber du MIT est la PI de cette expérience
et elle déclare que les premières données sont excellentes.
Malgré le grand nombre de missions lunaires
effectuées dans le passé, on sait peu de chose sur notre compagne.
Comme par exemple cette question :
pourquoi la face tournée vers nous (near side en anglais) est-elle couverte
de magma et lisse alors que la face cachée (far side en anglais) est complètement
différente ?
Les sondes sont maintenant en orbite polaire à
une altitude de 55km.
Les sondes établissent aussi des photos précises
de la surface lunaire, comme celle-ci du Pôle Sud vu de la face cachée.
Crédit photo : NASA/JPL-Caltech
La mission est prévue pour durer 3 mois au moins
(peut être 6 mois si le financement est accepté) et devrait fournir 3
cartes complètes de la gravité.
Crédit
photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie
Institution of Washington.
La
sonde Messenger qui orbite la planète Mercure depuis plus d’un an, nous
envoie des informations de plus en plus intéressantes.
En
voici quelques unes :
Le cratère Kuiper en
couleurs.
Photo
prise le 2 sept 2011 avec la WAC avec les filtres RGB (1000nm ; 750nm
et 433nm).
Le
cratère Kuiper a un diamètre de 62km.
On
remarque non seulement les raies très lumineuses s’éloignant de ce jeune
cratère, et qui ont déjà été mises au jour sur
cette photo, mais aussi la couleur rouge des éjectas suite à
l’impact.
LE RELEVÉ TOPOGRAPHIQUE DE
L’HÉMISPHÈRE NORD.
Messenger
a procédé aussi au relevé topographique de Mercure, on voit sa première
carte ci-contre établie grâce au MLA (Mercury Laser Altimeter) qui
illumine le terrain avec des ondes de 1064nm.
En
tout, le MLA a renvoyé plus de 10 millions de mesures d’altitude précises
de cet hémisphère Nord.
On
remarque avec intérêt, le bassin Caloris (situé à une heure), le plus
grand bassin d’impact du système solaire.
Son
diamètre : approximativement 1550km.
LE BASSIN CALORIS
Justement,
à propos du bassin Caloris, voici la carte tectonique de ce bassin présentée
par Paul K. Byrne en 2012 à l’occasion de la 43ème conférence
planétaire au Texas.
En
cliquant sur l’image on voit plus de détails sur la composition du
terrain.
Crédit:
Byrne et al.
LA STRUCTURE INTERNE DE
MERCURE.
De
toutes les mesures effectuées par Messenger, on commence à avoir une
meilleure idée de l’intérieur de la première planète.
On
indique une comparaison de la structure de la Terre et de Mercure, sur ce
schéma.
Mercure
possède un plus grand noyau métallique proportionnellement à celui de
notre planète.
Il
semblerait aussi que Mercure possède une couche solide de sulfure de Fer
(en jaune) au dessus de son noyau liquide. (en bleu ciel).
Cette
couche peut jouer un rôle par rapport au champ magnétique de la planète.
ALMA :.NAISSANCE
DE SUPER AMAS DANS LES ANTENNES.
(24/03/2012)
Il s'agit de la première étude réalisée sur
des données scientifiques collectées par le tout nouveau Atacama Large
Millimeter Array (ALMA). En le couplant au Very Large Telescope (VLT) de
l'Observatoire Européen Austral, des équipes françaises de l'Institut
d'astrophysique spatiale (IAS-CNRS/Université Paris-Sud) et du Laboratoire
d'étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (LERMA-
Observatoire de Paris/CNRS/Ecole normale supérieure/Université Pierre et
Marie Curie/Université Cergy-Pontoise) ont pu pour la première fois
retracer les prémices de la formation d'étoiles dans les galaxies des
Antennes.
Voici le
nouveau communiqué du CNRS au sujet de cette étude que je
reprends en partie :
Parue le 9 février 2012 dans la revue européenne
Astronomy
and Astrophysics Letters, cette approche novatrice révèle l'origine
des super-amas d'étoiles dans les galaxies en fusion.
La
fusion de deux galaxies provoque de spectaculaires flambées de formation d'étoiles
si lumineuses que les astronomes les voient loin dans le passé jusqu'au
tout début de l'Univers. Ces feux d'artifice astronomiques associés à la
naissance de gigantesques amas stellaires réunissent plusieurs millions d'étoiles
dans un espace réduit à quelques dizaines d'années-lumière. Sur ce même
volume, on ne trouve autour du Soleil que quelques étoiles.
Les astronomes ont découvert ces super-amas
dans les galaxies des Antennes, il y a une vingtaine d'années avec le télescope
spatial Hubble, mais les processus physiques qui conduisent à leur
formation sont encore méconnus.
Aujourd'hui, en combinant les premières
données fournies par ALMA avec celles obtenues au préalable avec le VLT,
les scientifiques mettent en évidence pour la première fois
comment la fusion des galaxies déclenche la formation de super-amas
stellaires.
L'observation d'un tel phénomène s'intègre
parfaitement aux objectifs de recherche d'ALMA.
Ce travail est au cœur de la thèse préparée
par Cinthya Herrera, doctorante à l'Institut
d'astrophysique spatiale (IAS) et titulaire d'une bourse de recherche
dans le cadre de l'accord entre le CNRS et la CONICYT (Chili). Elle a suivi
une nouvelle idée qui consiste non pas à observer des amas stellaires déjà
formés, mais plutôt à observer l'énergie perdue par le gaz dans lequel
seront formés les amas. En effet, les étoiles se forment dans des régions
où le gaz est très dense et très froid. Or, la fusion de deux galaxies
rend le gaz très turbulent. Celui-ci doit donc perdre cette énergie pour
pouvoir se condenser, se refroidir, s'effondrer et ainsi former les amas de
nouvelles étoiles.
Cette perte d'énergie considérable, prédite
par la théorie, est aujourd'hui visible grâce aux observations conjointes
des deux télescopes. Quand le gaz se calme et perd son énergie turbulente
par radiation, la luminosité qu'il émet est observable dans l'infrarouge
proche : elle est donc captée par le VLT.
Quant aux observations d'ALMA, elles ont mis
en évidence l'extrême agitation turbulente du gaz dans ces immenses nuages
où les amas d'étoiles se forment. Cette turbulence est causée par l'énergie
gravitationnelle libérée lors de l'interaction des deux galaxies.
Dans un seul de ces nuages, les observations
ont révélé une concentration de gaz rayonnant une quantité considérable
de son énergie turbulente. Cette région contient assez de gaz pour former
son propre super-amas. Et là où ALMA ne voit qu'un nuage parmi d'autres,
le VLT y voit l'objet le plus brillant de toute la région d'interaction des
Antennes.
Les calculs indiquent que dans quelques
millions d'années – le temps d'un clin d'œil à l'échelle de l'univers
– ce gaz aura perdu toute sa turbulence et un nouvel amas sera né. Ce
premier résultat annonce de futures découvertes que les astronomes comme
Cinthya Herrera se préparent à faire avec ALMA qui atteindra bientôt
toute sa puissance.
Les
images de gauche montrent les galaxies des Antennes en lumière visible (en
bas) et telles que vues par le télescope spatial Hubble (NASA).
Les
images de droite, préparées par Cinthya Herrera, illustrent les
observations faites par ALMA et le VLT. L'image ALMA plus à gauche montre
les nuages où sont présents les amas stellaires les plus jeunes et de plus
grande masse (symbolisés par des étoiles).
L'image
VLT à droite montre elle l'énergie rayonnée par les nuages. La source
compacte brillante dans cette image (le pic de couleur rouge dans le coin
inférieur droit) est présente là où deux masses de gaz à des vitesses
très différentes (couleurs rouge et bleue) se rencontrent; c'est là que
la dissipation d'énergie est la plus forte et que les conditions sont réunies
pour former un nouvel amas en quelques millions d'années.
Dave
Scott et James Irwin déployèrent le module ALSEP (Apollo Lunar
Surface Experiments Package) et utilisèrent pour la première fois un rover
(LRV).
La sonde lunaire LRO en orbite lunaire basse (25
à 30km) a
réussi à photographier l’endroit où s’est posé le Falcon et a
identifié les divers éléments.
Au centre de l’image l’étage de descente
du LM.
À droite le rover avec ses traces dans le sol.
À gauche le module ALSEP.
L’image comprend aussi de nombreuses traces
au sol laissées par les astronautes et le rover.
En souvenir une vidéo de la mission Apollo
15 (25 minutes).
Le
site de la sonde LRO, met à notre disposition de nombreux films sur la
Lune qui sont d’une superbe qualité.
Je
vous recommande celui qui s’appelle Tour of the moon qui vaut vraiment le
coup à être téléchargé, voici sa
version windows media.
De
plus il existe une vidéo montrant la formation de la Lune qui s’appelle evolution
of the moon .
Dans
les pages vidéo du site du GSFC vous pourrez choisir le type de vidéo désiré.
ESO :.VISTA ET LE COSMOS PROFOND.
(24/03/2012)
Crédit
photo :
Le Télescope
VISTA de l’ESO a créé la plus grande image profonde du ciel jamais réalisée
dans l’infrarouge.
Voici les informations publiées à cette
occasion :
Cette nouvelle
image d’une zone quelconque du ciel a été réalisée dans le cadre du
programme d’observation UltraVISTA.
On peut y voir
plus de 200 000 galaxies. Elle ne constitue qu’une partie d’une énorme
quantité d’images entièrement traitées, issue de l’ensemble des
programmes d’observation de VISTA, et maintenant mise à disposition des
astronomes du monde entier par l’ESO. UltraVISTA est une mine de trésors
qui est utilisée pour étudier les galaxies distantes de l’Univers jeune,
mais aussi pour bien d’autres projets scientifiques.
Le télescope
VISTA de l'ESO a été braqué sur la même zone de ciel à maintes reprise
afin d'accumuler lentement la très faible lumière émise par les galaxies
les plus distantes.
Au total, plus de six mille poses, représentant un temps
d'exposition global de 55 heures, prises avec cinq filtres de
couleurs différentes, ont été combinées pour créer cette vue.
Cette image réalisée
dans le cadre du programme d'observation UltraVISTA est la plus profonde vue
du ciel dans l'infrarouge de cette dimension jamais réalisée.
Le télescope
VISTA à l'Observatoire de Paranal de l'ESO, au Chili, est le plus grand télescope
au monde dédié aux grands sondages de l'Univers. C'est également le plus
puissant télescope infrarouge pour les sondages en service actuellement.
Depuis sa mise
en service en 2009 (eso0949)
la grande majorité de son temps d'observation a été allouée à de grands
sondages publics, certains couvrant de grandes parties du ciel austral et
d'autres ciblées sur de petites zones.
Le sondage
UltraVISTA a été consacré au champ COSMOS (eso1124, heic0701),
une zone du ciel pratiquement vide en apparence qui a déjà été étudiée
de manière intensive avec d'autres télescopes, parmi lesquels le télescope
spatial ESA/NASA Hubble.
UltraVISTA est
de loin le plus profond des six sondages de VISTA et permet de dévoiler les
objets les moins lumineux.
Les données des
sondages réalisés avec VISTA – plus de 6 terabytes d'images au total -
sont en cours de traitement dans des centres de données répartis en Europe
avant d'affluer ans les archives scientifiques de l'ESO pour être mises à
disposition des astronomes du monde entier.
A première vue,
les images UltraVISTA paraissent quelconques, avec quelques étoiles
brillantes et un peu partout, des étoiles plus faibles. Mais en réalité,
la plupart des ces objets les moins lumineux ne sont pas des étoiles de la
Voie Lactée, mais de très lointaines galaxies, contenant chacune des
milliards d'étoiles.
En agrandissant
l'image afin qu'elle occupe tout l'écran et en zoomant, on en découvre de
plus en plus.
De fait, au
total, on peut dénombrer plus de 200 000 galaxies sur cette image.
L'expansion de
l'Univers décale la lumière des objets lointains vers les plus longues
longueurs d'onde. Cela signifie que la plupart de la lumière des étoiles
venant des galaxies les plus distantes que nous pouvons observer se retrouve
dans la partie infrarouge du spectre lorsqu'elle arrive sur Terre.
VISTA, en tant que télescope infrarouge ultra sensible avec un grand
champ, est particulièrement puissant pour repérer les galaxies distantes
de l'Univers jeune.
En étudiant les
galaxies dans la lumière décalée vers le rouge, à des distances de
plus en plus grandes, les astronomes peuvent également retrouver la
manière dont les galaxies se sont formées et ont évolué au cours de
l'histoire du cosmos.
Un examen
minutieux de l'image permet de dévoiler des objets rougeâtres dispersés
parmi les galaxies de couleur crème, plus nombreuses – Ce sont
essentiellement des galaxies très lointaines, vues telles qu'elles étaient
quand l'Univers n'avait qu'une petite fraction de son âge actuel. L'analyse
préliminaire des images du sondage UltraVISTA, combinées avec des
images prises avec d'autres télescopes, ont révélé la présence de
nombreuses galaxies, vues telles qu'elles étaient quand l'Univers avait
moins d'un milliard d'années et quelques-unes sont même vues à des époques
encore plus précoces.
Bien que la présente
image d'UltraVISTA soit déjà la plus profonde image infrarouge de cette
taille existant à ce jour, les observations continuent. Le résultat final,
d'ici quelques années, sera encore plus significatif.
Cette image montre quelques « morceaux choisis
» de la plus grande image du ciel jamais réalisée dans l'infrarouge avec
un temps de pose effectif total de 55 heures.
Elle a été créée en combinant plus de 6000 images du télescope VISTA dédié aux
sondages de l'Univers à l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili.
Cette image montre une région du ciel connue
sous l'appellation de « champ COSMOS » dans la constellation du Sextant.
Crédit:
ESO/UltraVISTA team. TERAPIX/CNRS/INSU/CASU
JUPITER
:.EUROPE : DE NOUVEAUX INDICES SUR LA PRÉSENCE D’EAU POSSIBLE.
(24/03/2012)
La
nouvelle analyse des données de la sonde Galileo envoyée autour (puis
dans) Jupiter dans les années 1990, semble indiquer la présence d’un très
important (de la taille des grands lacs US) volume de liquide sous la croûte
glacée d’Europe.
Ces
données suggèrent aussi qu’il existe un échange entre cette croûte de
glace et l’océan situé en dessous.
Ces
informations vont dans le sens que cet océan d’Europe pourrait être un
habitat potentiel pour une certaine forme de vie.
C’est
la raison pour laquelle les scientifiques souhaitent analyser avec attention
ces relevés de Galileo.
Une
des découvertes de Galileo à l’époque a été la mise en évidence
d’un océan d’eau salée suffisamment important pour couvrir toute la
sub-surface d’Europe, il contiendrait plus d’eau que toute l’eau des
océans terrestres. Mais on pense que la surface de cet océan serait glacée,
étant donné le peu de Soleil atteignant cette région du système solaire.
cette croûte aurait plusieurs dizaines de km d’épaisseur.
Évidemment
on pourrait penser qu’une telle épaisseur de glace ne serait pas
favorable à une possible vie, mais les scientifiques viennent de découvrir
des zones de terrain chaotique qui pourraient être des ouvertures dans
cette glace.
On
voit sur cette photo en couleur, une de ces zones chaotiques, les couleurs
indiquent l’élévation du terrain, violet et rouge sont les parties les
plus hautes.
On
pense que cette zone est située au dessus d’une poche d’eau liquide.
Crédit
Photo : Paul Schenk/NASA
Ces
zones chaotiques pourraient se former comme expliqué sur
ce schéma.
Elles
seraient une zone d’échange entre la surface et le vaste océan.
Ces
résultats sont publiés dans
Nature dont certaines
informations sont disponibles et que je vous recommande de consulter
absolument.
Aux
dernières nouvelles, il semblerait
que cet océan soit trop acide pour abriter la vie, consulter l’article en
référence pour plus de détails.
On
n’en saura pas plus avant une prochaine mission vers Europe, peut être Europa
Jupiter System Mission, mais il faudra attendre longtemps.
Les
astronomes grâce à Hubble, ont
découvert une importante masse de matière noire, qui a probablement été
laissée là après une collision de galaxies, qui ont disparu depuis.
Il
semble que le comportement de cette matière noire ne soit pas celui que
l’on attendait d’après les théories actuelles.
Cela
s’est passé dans l’amas de galaxies Abell 520 situé à 2,4 milliards
d’années lumière dans la constellation d’Orion.
La
matière noire serait une sorte de colle gravitationnelle qui tient les
galaxies ensemble. C’est une matière sensible à la gravité mais qui
n’est pas composée des mêmes particules que nous (les hommes, les étoiles
etc..), de plus elle est invisible. Mais néanmoins elle composerait la plus
grande partie de la masse de l’Univers.
Comme
l’article américain le dit avec cette image : c’est comme entendre
une musique mais on ne voit pas l’orchestre.
Une
possibilité d’étudier la matière noire est de s’intéresser aux
collisions d’amas de galaxies.
En
effet dans une telle collision, la matière ordinaire (les planètes et les
étoiles) est l'objet d'une friction lors de ce passage et
"ralentit", mais la matière noire n'est pas affectée par cet
effet de frottement et se sépare de la matière normale.
C’est
ce que l’on avait noté il y a quelques temps avec l’amas
du boulet.
Mais
les études récentes d’Abell 520 semblent indiquer que le comportement de
cette matière noire ne serait peut être pas aussi simple.
Les
observations du noyau du système est riche en matière noire et en gaz
chaud, mais ne contient aucune galaxie lumineuse, qui normalement devraient
être détectées.
C’est
le télescope spatial en X, Chandra qui détecte le gaz chaude, et le CFHT
et Subaru de Hawaï qui eux, détectent la matière noire par effet de
lentilles gravitationnelles.
Enfin
la caméra WFC2 de Hubble prend la vue d’ensemble.
Photo :
image composite d’Abell 520, formé à la suite d’une collision d’amas
de galaxies.
La
partie visible de cette image (coin inférieur gauche) est due à Hubble et
au CFHT, puis on a superposé des images en « fausse » couleur :
en orange la lumière des galaxies prise par le CFHT, en vert les régions
contenant du gaz chaud (indice qu’une collision a eu lieu), vues par
Chandra ; en bleu les concentrations de masse les plus importantes par
la WFPC-2 de Hubble.
Dans
l’image principale, le fait que le bleu et le vert soient courbés est le
signe qu’une importante masse de matière noire soit présente mais pas de
galaxies contrairement à ce que l’on pensait.
Crédit: NASA, ESA,
CFHT, CXO, M.J. Jee (University of California, Davis), and A. Mahdavi (San
Francisco State University, California)
Est
ce que Abell 520 serait une exception? Est ce que notre vison actuelle de la
matière noire est fausse?
Nous avons en fait assez peu de collisions
d’amas de galaxies où on a pu déterminer la quantité et la position de
matière noire, il semble qu’il n’y ait pas encore de schéma très précis
et reproductible de ce genre de collisions.
MARS
EXPRESS : MERCI AU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE !
(24/03/2012)
Crédits:
ESA
Un
alignement heureux des planètes durant le passage de vent solaire puissant
du 6 Janvier 2008, a permis de mesurer combien notre champ magnétique était
protecteur, par rapport à des planètes comme Mars qui n’en possèdent
pas.
Le
résultat est sans appel : notre
champ magnétique est vital pour maintenir notre atmosphère en place.
En
effet ce janvier 2008, le Soleil la Terre et Mars étaient alignés.
Les
scientifiques ont pu mesurer grâce aux satellites Cluster de la NASA et
Mars Express de l’ESA, la perte d’Oxygène des atmosphères des deux
planètes face au même flux de particules solaires provenant de la même émission.
Ils
ont constaté que la perte d’Oxygène sur Mars était 10 fois plus grande
que sur Terre, cela peut expliquer qu’ au cours du temps Mars ait perdu
son atmosphère d’origine.
Animation :
clic sur l’image.
Notre
champ magnétique semble donc être très efficace contre l’action de ce
vent solaire.
Les
scientifiques espèrent maintenant pouvoir procéder à la même expérience
avec Vénus et Venus-Express.
"Dans
les prochains mois, le Soleil, la Terre, Vénus et Mars vont
s’aligner.
Ce
sera sûrement l’occasion de comparer les données recueillies par les
sondes Mars Express, Venus Express, et l’observatoire solaire Stereo de la
Nasa" nous indique Olivier Witasse de l’ESA.
(Image
credit: NASA/JPL-Caltech/University of Rome/Southwest Research Institute/University
of Arizona)
La
sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) avec sa caméra HiRISE (High
Resolution Imaging Science Experiment) a
surpris une des ces tornades de poussières martiennes (les fameux dust
devils en anglais) en train de se déplacer sur le sol de la planète rouge.
Cette tornade
blanche fait quelques 30m de diamètre et
s’élève jusqu’à 800m d’altitude.
Ces
tornades se produisent généralement par temps clair quand le sol est réchauffé
par le Soleil, l’air situé juste au dessus du sol est réchauffé comme
un coussin d’air et l’air situé au dessus plus frais le met en
mouvement.
Cela
se produit plus facilement quand Mars est la plus éloignée du Soleil, ce
qui est le cas en ce moment.
Cette
image date du 16 Février 2012 lorsque la sonde passait au dessus de
Amazonis Planitia dans l’hémisphère Nord de la planète.
LIVRE
CONSEILLÉ.:.UN AUTRE COSMOS CHEZ VUIBERT.
(24/03/2012)
Voici un livre intéressant sur la cosmologie,
mais en fait la cosmologie est présentée un peu en dehors des sentiers
battus, c’est à dire que d’autres alternatives que la cosmologie
« standard » (hot big bang) sont discutées avec leurs avantages
et inconvénients.
Thomas Lepeltier est historien et philosophe
des sciences, chargé de cours à l'Université d'Oxford, et auteur d'Univers
parallèles
Ils ont demandé à des collègues d’écrire
chacun un chapitre sur un sujet particulier de la cosmologie.Voici le sommaire avec les intervenants :
·Introduction. Combien de modèles pour l'univers ? Le problème de la
sous-détermination des théories, par Thomas Lepeltier.
·Chapitre 1. Quelle est la forme de l'univers ? Géométrie et
cosmologie, par Stéphane Fay. (Palais de la découverte)
·Chapitre 2. Un univers statique ! L'hypothèse de la masse variable,
par Jayant Narlikar (Inter-University Centre for Astronomy and
Astrophysics, Pune, Inde).
·Chapitre 3. À la recherche des chaudrons du ciel. Comment fabriquer
les éléments chimiques ?, par Ludwik Celnikier (Observatoire de
Paris-Meudon).
·Chapitre 4. La lumière diffuse de l'univers. Réflexions sur le
rayonnement à 3 K, par Jean-Marc Bonnet-Bidaud.
·Chapitre 5. Univers invisible ou univers inhomogène ? Les problèmes
de la matière et de l'énergie noires, par Thomas Buchert (Centre de
Recherches Astrophysiques de Lyon).
·Chapitre 6. Alternatives à l'inflation cosmologique. Repenser les débuts
de l'expansion, par Robert Brandenberger (McGill University Montreal).
·Conclusion. Une ou des visions du cosmos ? De l'importance des débats,
par Thomas Lepeltier et Jean-Marc Bonnet-Bidaud.
Présentation de l'éditeur
La représentation dominante en cosmologie
est aujourd'hui celle du big bang. Il existe pourtant des interprétations
de certains phénomènes cosmiques qui ne s'intègrent pas à ce scénario
standard... L'ouvrage met en avant les faiblesses du modèle standard du big
bang et présente des modèles cosmologiques différents, non pas pour
remplacer le scénario standard, mais pour mettre en avant les incertitudes
qui subsistent dans la cosmologie d'aujourd'hui et ouvrir de nouveaux
horizons. En effet, plusieurs modèles cosmologiques sont peut-être
capables de décrire correctement les phénomènes célestes. Il s'agit
ainsi de traiter de la question du rapport entre théories et observations,
et de montrer qu'il est possible de concevoir d'autres modèles d'univers
que celui qui est en permanence présenté au public.
Prix : 20€
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS.:.POUR LA SCIENCE D’AVRIL.
(24/03/2012)
Dossier : En route
vers Mars : Faire
escale sur des astéroïdes ?
Le programme spatial habité pourrait
s'inspirer de l'exploration planétaire robotisée pour transporter des
astronautes vers des astéroïdes, puis vers Mars, rapidement et à faible
coût.
Auteurs :
Damon LANDAU et Nathan STRANGE travaillent au
Jet Propulsion Laboratory (JPL) pour la NASA.
En octobre 2009, un petit groupe de spécialistes
de l’exploration spatiale robotisée, dont nous faisions partie, a décidé
de s’aventurer hors des sentiers battus et d’imaginer différentes
approches pour envoyer des hommes dans l’espace.
Cette initiative était motivée par les
conclusions de la commission Augustine, un comité d’experts mis en place
par le président Barack Obama pour faire le point sur la navette spatiale
et les projets à venir.
La commission avait conclu que le programme américain
de vols habités était dans une impasse. Nous avons voulu déterminer si le
programme d’exploration robotisée, allant de Mercure aux confins du Système
solaire, pouvait apporter des solutions techniques à certains des défis
politiques et budgétaires auxquels la nasa était confrontée.
Nous avons imaginé utiliser des moteurs
ioniques pour acheminer les composantes d’une base lunaire ; fournir de
l’énergie à distance aux rovers, des véhicules robotisés envoyés sur
la lune martienne...
En plus d’autres articles peuvent intéresser
les astronomes et physiciens :
L'épopée
de l'holographieAutrefois emblématique
du futurisme, l'holographie n'exerce plus la même fascination aujourd'hui.
Pourtant, elle a envahi notre vie quotidienne et suscite des recherches
actives.
Par Sean F. Johnston enseignant-chercheur en
histoire des sciences et de la technologie à l'Université de Glasgow, en
Écosse.
L'observatoire
solaire le plus ancien d'AmériqueOccupé
dès le IVe siècle avant notre ère, le site pré-inca de Chanquillo, au Pérou,
est doté d'un observatoire. Tout indique qu'il servait à établir un
calendrier dans le cadre d'un culte solaire.
Par
Iván Ghezzi et professeur d'archéologie à l'Université catholique
pontificale du Pérou à Lima et Clive Ruggles astrophysicien, est
professeur émérite de l'Université de Leicester, au Royaume-Uni.
En France, les discussions des politiques énergétiques
se bornent à traiter de la part du nucléaire dans la production d'électricité.
De plus, elles omettent l'importance des économies possibles d'électricité,
et d'énergie en général.
Par Benjamin Dessus ingénieur et économiste,
préside l'association Global Chance