LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 12 Avril 2017      

       

Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF Le modèle du Big-Bang, un siècle de développements par Jean Philippe Uzan 

Dr de recherche au CNRS. Spécialiste de gravitation & cosmologie Astrophysicien IAP, Directeur adjoint de l’Institut Henri Poincaré., réservation à partir du 13 Avril.

Liste des conférences SAF en vidéo. (en cours de mise à jour)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Sommaire de ce numéro :  

L’Histoire du Big Bang : CR de la conf à l’ESEO d’Angers de JPM le 22 Mars 2017. (12/04/2017)

Terres habitables : CR de la conf à Breuillet de JPM le 19 Mars 2017. (12/04/2017)

Eddington et Lemaître : CR de la conf SAF (Cosmologie) de F Laguens du 18 Mars 2017. (12/04/2017)

L’Astronomie du futur : CR de la conf VEGA par B Lelard du 11 Mars 2017. (12/04/2017)

Les Stations Spatiales : CR de la conf SAF (Planétologie) par JPM du 11 Mars 2017. (12/04/2017)

Chronologie de la formation du S. Solaire : CR de la conf SAF de M Chaussidon du 8 Mars 2017. (12/04/2017)

Le projet E-ELT : Cr de la conf IAP de JG Cuby du 7 Mars 2017. (12/04/2017)

Rencontre avec S Haroche : CR de sa présentation à l’Académie des Sciences du 28 Fev 2017. (12/04/2017)

ISS :.Thomas Pesquet, le chouchou de la NASA ! (12/04/2017)

In Memoriam : Pierre Binétruy de l’APC n’est plus. (12/04/2017)

Exoplanètes : Una atmosphère autour d’une grosse Terre proche ! (12/04/2017)

Mars : Le mystère des écoulements sombres équatoriaux de Mars s’éclaircit ! (12/04/2017)

JUNO : Des clichés exceptionnels. (12/04/2017)

Rosetta :. De nombreux changements à la surface de 67P. (12/04/2017)

Space X :.Le recyclage, ça marche ! (12/04/2017)

SpaceX : Retour sur terre (mer !) de Dragon CRS-10. (12/04/2017)

Les stations spatiales : Troisième partie : l’ISS (fin) et la station chinoise. (12/04/2017)

CÉRÈS :.L’atmosphère élusive de la planète naine. (12/04/2017)

New Horizons :.Pluton, un corps bien mystérieux. (12/04/2017)

Curiosity :.De gros problèmes de roues. (12/04/2017)

Cassini-Saturne :.Pan le ravioli volant ! (12/04/2017)

Cassini : En préparation du grand final ! (12/04/2017)

Photos d'amateurs :. Les aurores de D Buet. (12/04/2017)

Les magazines conseillés :.Sciences et Avenir d’Avril.. (12/04/2017)

Les magazines conseillés :.Sciences et Vie : Saturne. . (12/04/2017)

 

 

 

 

ISS :.THOMAS PESQUET, LE CHOUCHOU DE LA NASA ! (12/04/2017)

 

Le 17 Novembre 2016, Thomas Pesquet, astronaute français d'origine normande, de l’ESA est parti pour 6 mois dans l’espace.

 

Sa mission se passe particulièrement bien, sa première sortie EVA (13 Janvier 2017) a été un grand succès, succès tel que la NASA l’a programmé pour deux autres sorties, une grande marque de confiance. L’une s’est déroulée le 24 Mars.

 

Voici quelques photos de sa deuxième sortie, celle du 24 Mars 2017. Clichés NASA.

 

 

Préparation à la sortie : purge de l’azote du sang. Toutes les explications dans l’article sur l’ISS sur ce site

Thomas flottant entre les divers éléments de la station.

 

 

 

Pour suivre au jour le jour ses activités, on peut consulter son blog et sa page facebook etc…

 

 

Un selfie de T Pesquet pendant sa sortie.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les photos de l’EVA du 24 Mars 2017 chez space.com

 

L’album photos de Thomas sur flickr.

 

La 1ère sortie de Thomas du 13 Janvier 2017 avec commentaires en français. Durée 7heures.

 

Le site de T Pesquet à l’ESA.

 

Thomas Pesquet est prêt pour sa grande sortie en scaphandre en dehors de l'ISS, article du Figaro

 

Les photos de la sortie de Janvier 2017 sur le site de l’ESA.

 

French, US astronauts install batteries outside space station (Update) par PhysOrg

 

Largage de microsatellites par Th Pesauet.

 

 

 

 

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IN MEMORIAM : PIERRE BINETRUY DE L’APC N’EST PLUS. (12/04/2017)

 

Chers amis, je suis bien triste de transmettre ce message de la part de l’APC. nous connaissions tous au moins à la commission de cosmologie de la SAF, notre collègue et ami Pierre Binétruy qui vient de nous quitter.

 

 

Message de Prof. Stavros Katsanevas, Directeur du  Laboratoire Astroparticule et Cosmologie (APC)

 

C'est avec une grande tristesse que je dois vous annoncer le décès hier matin de  notre ami et collègue Pierre , après une bataille acharnée contre la maladie.  Il l'a combattu avec  la détermination qui le caractérisait  jusqu'à la fin.  Il nous est très difficile d'accepter qu'on l'a perdu. Les nouvelles de son départ se sont vite propagées à travers le monde, et une avalanche de messages arrive avec le même contenu: l'incrédulité devant un événement si inattendu  qui vient interrompre un élan scientifique  exemplaire, mais aussi la réminiscence d'une personne  exceptionnelle dont  la profondeur scientifique, le désir pédagogique, la capacité d'entrainement, la qualité humaine, la culture et la finesse ont eu un impact déterminant au niveau mondial.

 

Quelques éléments de cette carrière  scientifique fulgurante sont présentés ci-dessous:

 

Pierre Binétruy, né en 1955, a obtenu son doctorat d’état en 1980, sous la direction de Mary K. Gaillard, avec pour titre « Aspects théoriques et phénoménologiques des théories des jauges ».

De 1979 à 1986 il a occupé plusieurs postes au CERN (fellow) et aux États Unis (Université de Californie à Berkeley, Université de Floride, Université de Chicago). En 1986, il fut recruté en tant que chargé de recherches au LAPP, Annecy-le-Vieux et 4 ans plus tard professeur à l'Université Paris XI au Laboratoire de Physique Théorique, où il est devenu professeur de classe exceptionnelle en 1999.

Depuis 2003 il était professeur à l'Université Paris Diderot.

 

 

Photo : Pierre en Juin 2014 à l’Institut lors d’un colloque cosmologie (JPM)

 

 

 

 

 

Ses principaux intérêts ont évolué de la physique des hautes énergies (notamment la supersymétrie) à la cosmologie et à la gravitation, et en particulier l’interface entre l’étude de l'Univers primordial et les théories des interactions fondamentales. Ses intérêts récents incluaient les modèles d'inflation, l'énergie sombre et les fonds cosmologiques d'ondes gravitationnelles. Durant sa carrière prolifique, il a publié des papiers séminaux qui ont approché les 1000 citations chacun. Pour sa recherche il a reçu plusieurs prix (Prix Thibaud, le prix Paul Langevin de la SFP, Miller Professor 1996 à Berkeley). Il était un théoricien parmi les plus brillants de son temps.

 

Mais sa mémoire restera aussi parce que, pour paraphraser André Malraux, il alliait « l’esprit et le courage », il savait qu’il ne faut pas seulement chercher la vérité scientifique mais aussi avoir le courage d’organiser la communauté en vue des buts scientifiques que cette vérité impose et également se battre au sein des institutions pour les défendre.

 

Les plus anciens se souviennent de l’ambiance intellectuelle extraordinaire qui animait le Groupement de Recherche (GDR) Supersymétrie qu’il a conçu et dirigé de 1997 à 2004, le transformant en un carrefour de rencontre sans précédent des expérimentateurs et théoriciens, creuset de plusieurs nouvelles idées tant de théorie que d’analyse expérimentale au tournant du siècle.

 

Il a eu aussi l’intuition centrale, pendant une époque où la détection des ondes gravitationnelles était pour plusieurs un rêve lointain (fin de 2005) d’impliquer la France à travers le CNES, dans le programme spatial de détection des ondes gravitationnelles, LisaPathfinder et Lisa. Un choix scientifique auquel il a consacré une grande partie de son dynamisme et ceci jusqu’aux et pendant les jours de son hospitalisation.

 

Les chercheurs et ingénieurs de l’APC se souviennent aussi de l’énergie et le dynamisme qu’il a mis pour la fondation du laboratoire Astroparticule et Cosmologie (APC) dès 1999, en suivant une incitation de Luc Valentin.

Il fut le directeur de l’APC jusqu’en 2013. Il a accompagné cette entreprise originale de l’Université Paris Diderot et de l’IN2P3/CNRS, du CEA et de l’Observatoire de Paris, avec une inventivité inépuisable.

On lui doit l’implication ferme du laboratoire dans le spatial, l’ouverture interdisciplinaire vers les Sciences de la Terre, la réalisation de l’importance des sciences des données avec le centre François Arago, la fondation avec le prix Nobel de Cosmologie, George Smoot, du Centre de Physique Cosmologique de Paris (PCCP) et l’immersion de l’APC dans un réseau mondial de centres équivalents (par exemple le Laboratoire International Associé avec KIPAC au SLAC, des relations avec l’Université de Chicago ou KIT de Helmholtz).

 

Il était aussi un professeur, qui a su inspirer des centaines d’étudiants, et à travers le MOOC Gravité, en collaboration avec G. Smoot, ses cours ont touché des milliers (75.000 inscrits). L’expression de gratitude des étudiants mais aussi de tous ceux qui l’ont suivi ont chauffé le cœur de Pierre mais aussi de nous, ses collègues. Ce MOOC était pour Pierre encore une avenue vers le futur, il n’y voyait pas un moyen simple d’améliorer la visibilité de l’Université mais une révolution dans la façon dont les connaissances sont diffusées, similaire à la révolution de Gutenberg, et cette révolution signifiait peut-être un nouveau type d’universités, et à travers elles de société et d’humanité.

 

En parallèle à ces activités, on n’a choisi que 4 paradigmatiques parmi une multitude, Pierre a trouvé le temps d’être président du Fundamental  Physics Advisory Group (2008-2010) et du Fundamental Physics Roadmap Committee (2009-2010) de l'ESA ; du consortium français de la mission spatiale LISA ; de la Division Théorie de la Société Physique Française (1995-2003) ; de la section interdisciplinaire  de l’Astroparticule (2003-2004), de la section théorie (2005-2008) du CNRS ; et directeur du fonds de dotation «Pour la recherche et la formation dans le domaine de la physique de l'univers».

 

Il fut également membre du comité scientifique de l'IN2P3 (1996-2000), du Scientific Advisory Commitee d’APPEC réunissant les agences de l’Astroparticule en Europe, du groupe de travail ApPIC de IUPAP (l’Union Internationale pour la Physique Pure et Appliquée) qu’il a aidé à faire naître en 2013 et dont il était un membre clef jusqu’aujourd’hui, de l’European Space Science Committee,  du Comité de Programme Scientifique (SPC) du Laboratoire National SLAC (Stanford , Etats-Unis ), du comité d’évaluation  de la feuille de route  du DOE et du comité d'évaluation international de l'INFN  (Italie) et NSERC (Canada). Finalement, ces dernières années, il a été membre du Conseil Scientifique du CNRS.

 

Cette activité poursuivie avec un enthousiasme et une rigueur sans faille, était accompagnée d’une grande culture et sophistication, une connaissance profonde des arts, où il a propulsé plusieurs actions entre art et sciences, et surtout une grande qualité humaine. Cette qualité a fait que la nouvelle de sa disparition a été vécue avec une grande tristesse à travers le monde. Comme un de ses éminents collègues l’a dit de lui : « Pierre était une de ces personnes très exceptionnelles qui était au sommet du jeu et, en même temps, un collègue remarquablement simple et agréable. » 

 

La science française mais aussi européenne et mondiale a perdu un de ses praticiens exemplaires.

 

 

Grandes Questions En Cosmologie Et Physique Fondamentale colloque à l’Institut du 3 juin 2014 avec P Binétruy.

 

 

Un de ses ouvrages : à la poursuite des ondes gravitationnelles chez Dunod.

 

 

Je me rappelle qu’il avait organisé la venue de S Hawking à Paris le 6 Mai 2006, lors d’une conférence astroparticules et cosmologie à la BnF dont j’avais parlé dans mes astronews.

 

 

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POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

LES EXOPLANÈTES : UNE ATMOSPHÈRE AUTOUR D’UNE GROSSE TERRE PROCHE. (12/04/2017)

 

L’exoplanète Gliese 1132b (ou GJ 1132b) est une planète extrasolaire de dimensions comparables à la Terre (un peu plus grosse) orbitant toutes les 38 heures une naine rouge et située à 39 al de nous. C’est une période relativement rapide, mais c’est normal car son étoile étant si peu brillante, elle doit être proche pour avoir une chance d’être dans la zone habitable.

Néanmoins sa température au sol doit être de l’ordre de 300°C, ce qui n’est pas fondamentalement bon pour une quelconque vie.

 

Elle a été découverte en 2015, et après différentes études, on vient de se rendre compte qu’elle possède certainement une atmosphère.

C’est une petite révolution, car c’est la première fois que l’on met en évidence une atmosphère autour d’une si petite planète rocheuse.

 

 

C’est une équipe d’astronomes menée par J Soutworth de la Keele University et L Mancini de l’Université de Rome avec l’aide de chercheurs du MPIA et collègues ; ils ont publié un article à ce sujet : « Detection of the atmosphere of the 1.6 Earth mass exoplanet GJ 1132b » dans The Astrophysical Journal.

 

Ils ont utilisé le 2,2m de La Silla au Chili pour étudier le transit de cette planète dans 7 longueurs d’onde différentes (en visible et proche IR).

Dans une des longueurs d’onde IR le signal était plus important, signifiant la présence d’une atmosphère épaisse. Des simulations numériques ont indiqué que cette atmosphère serait composée d’eau et de méthane. Des études complémentaires sont menées pour avoir plus de détails.

 

Illustration : vue d’artiste de GJ 1132b. Crédit: cfa.harvard.edu

 

 

 

 

 

On sait que les étoiles de faible masse possèdent un énorme champ magnétique et qu’en conséquence elles émettent beaucoup de rayons X et UV nocifs qui ont tendance à détruire les molécules pouvant être présentes dans les atmosphères planétaires, et peuvent les faire disparaitre complètement.

En tout cas, c’est un signe encourageant de détecter une telle atmosphère autour d’une planète circulant autour d’une naine rouge, car ce sont les étoiles les plus abondantes dans la galaxie. Notre meilleure chance pour trouver d’éventuels mondes habités.

 

Cette planète va devenir un objectif prioritaire d’études complémentaires par HST, VLT et plus tard JWST.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Finally! A low mass super-earth with some funky atmosphere article de Universe Today

 

Une atmosphère découverte autour d'une «petite» planète rocheuse, article du Figaro.

 

Une exoplanète "similaire à la Terre" est dotée d'une atmosphère, article de l’Express

 

 

 

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MARS :.LE MYSTÈRE DES ÉCOULEMENTS SOMBRES ÉQUATORIAUX DE MARS S’ÉCLAIRCIT ! (12/04/2017)

 

 

L’INSU vient de publier un article qui semble enfin donner des explications sur les coulures noires périodiques observées sur certaines pentes de Mars. Il semblerait que ce soit un phénomène ne faisant jouer à l’eau aucun rôle !

Voici ce texte :

 

L'un des processus géomorphologiques les plus intrigants de Mars a été réinterprété. Les écoulements équatoriaux actifs de manière saisonnière appelés Recurring Slope Lineae (RSL) ont été identifiés en 2011 et l'explication jusqu'alors avancée impliquait de l'eau liquide. La présence de ces RSL sur Mars était le principal argument de l'habitabilité actuelle sur la planète  rouge.

 

La première image est prise au printemps, tandis que la seconde est prise durant l’été. Toutes les traces sombres semblent provenir des terrains rugueux. L’échelle de l’image entière est de 500 mètres

 

 

Crédit : Image MRO, HiRISE, NASA/JPL/UA .Figure : F. Costard, F. Schmidt

 

À droite : échelle des pentes de terrain.

 

 

 

 

 

L'étude menée par une équipe internationale dirigée par des chercheurs du laboratoire Géosciences Paris Sud (CNRS, Université Paris Sud) et de l’Académie des sciences de Slovaquie (Comenius University), est basée sur des simulations numériques d'un processus exotique qui ne se produit qu'à très basse pression, comme sur Mars. Cette étude a été publiée en ligne par la revue Nature Geosciences le 20 mars 2017 et sera présentée au congrès international Lunar and Planetary Science Conference à Houston le 24 mars 2017.

 

Ce processus est dû à l'éclairement solaire sur un matériau granulaire. Le sol agit alors comme une pompe qui peut déstabiliser les grains et provoquer un écoulement. La saisonnalité modélisée de ce mécanisme est cohérente avec toutes les observations disponibles. Cette étude montre que la planète Mars aujourd’hui, n’est pas aussi habitable qu'on pouvait le penser.

 

En septembre 2015, sur la base de plusieurs publications, la NASA a communiqué la découverte d'eau liquide sous forme de saumure (eau salée) sur Mars, présente dans des écoulements sombres, appelés Recurring Slope Lineae.

Cette découverte a considérablement changé la vision de l'habitabilité de Mars. Auparavant, on pensait que Mars avait été favorable à la vie uniquement dans un lointain passé (quelques milliards d'années). Depuis l'observation des RSL, une partie significative de la communauté scientifique a considérée l’eau liquide comme une explication plausible. De nombreuses recherches ont été conduites pour affiner cette hypothèse et étudier l'habitabilité actuelle (chimie expérimentale, géomorphologie de laboratoire, astrobiologie ...).

 

L'argument principal pour la présence d'eau liquide reposait sur le fait que les RSL soient actifs aujourd'hui dans les endroits les plus chauds de Mars, c’est à dire les conditions les plus proches du point triple de l’eau. De plus, des signatures spectroscopiques ont été reportées. Cependant, il ne s’agissait que de preuves indirectes (détection des sels mais pas d’eau liquide).

En outre, des études récentes ont démontrées que ni les sources d’eau internes, ni les sources d’eau atmosphériques n’étaient réalistes. D’autre part, il n’y a aucune signature d’eau dans les mesures thermiques.

L’origine de ces écoulements restait alors mystérieuse.

 

 

 

Schéma du mécanisme de pompe naturelle dans un environnement de gaz raréfié pour déstabiliser la pente. Crédit : F. Schmidt.

 

L'équipe de chercheurs a proposé un nouveau mécanisme basé sur la pompe de Knudsen qui ne requiert pas d’eau liquide. Ce mécanisme est seulement actif dans les endroits les plus chauds de Mars A cause des variations de température dans le sol, le gaz contenu dans les pores s’écoule. Durant les quelques minutes après l’apparition de l’ombre d’un rocher, l’écoulement de gaz est suffisamment rapide pour qu’il puisse déstabiliser le matériau granulaire et créer un écoulement. Ce processus a été modélisé numériquement et l'activité prédite est compatible avec les activités des RSL observées.

 

Considérant que les RSL étaient les principales figures proposées pour justifier la présence d'eau liquide aujourd’hui sur Mars, ce nouveau processus de pompe naturelle semble écarter cette hypothèse.

 

Ces nouveaux résultats ont un impact évident sur la possibilité de trouver de la vie actuellement sur la Planète Rouge, mais dresse aussi le portrait d'une planète inhospitalière pour l'exploration humaine.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Formation of recurring slope lineae on Mars by rarefied gas-triggered granular flows, supplement à l’article de Nature.

 

MARS : l’eau qui bout peut sculpter le paysage martien. (12/05/2016)

 

 

 

 

 

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JUNO :.DES CLICHÉS EXCEPTIONNELS. (12/04/2017)

 

 

Depuis Juillet 2016, la sonde américaine Juno est en orbite autour de Jupiter. Elle nous envoie des clichés exceptionnels, notamment des pôles de la planète géante.

 

Tout ne se passe pas quand même aussi bien que prévu, Juno étant actuellement sur une orbite longue (53 jours) il était prévu d’effectuer un changement d’orbite afin de la rendre un peu plus courte (deux semaines). Mais des problèmes techniques semblent éloigner cette opération.

À toute chose malheur est bon, la durée de vie de la sonde s’en trouve augmentée.

 

L’orbite longue était choisie afin de minimiser le temps passé dans les mortelles ceintures de radiations de la planète. Néanmoins le passage au dessus des pôles (périgée ou périjove si on peut dire) s’effectue de très près : quelques 4000 km et à près de 60km/s.

 

 

 

Juno entame donc sa cinquième orbite autour de Jupiter, et sa caméra Junocam fait merveille, ainsi que tous ses instruments de bord (8). Prochain survol des pôles : le 19 Mai 2017.

 

 

Lors du dernier survol, voici une photo du pôle Sud de Jupiter colorisée et traitée par un passionné, Gervasio Robles.

 

A nécessité l’assemblage de trois photos.

 

Une autre photo partielle du pôle Sud.

 

 

NASA/SwRI/MSSS/Gervasio Robles

 

 

 

 

 

 

 

 

En attendant on analyse les données recueillies et on apprend que le champ magnétique de Jupiter est beaucoup plus complexe que ce que l’on avait imaginé, que les différentes bandes colorées formant l’extérieur de la planète plongent profondément dans les parties internes et on s’est aussi intéressé au lien des particules chargées avec Io.

 

Mais, le clou, ce sont les photos qui commencent à sortir après avoir été traitées par les spécialistes, en voici quelques unes, les autres sont visibles dans la liste des références plus bas.

 

Et maintenant le pôle Nord, traité par Roman Tkachenko

 

 

 

 

NASA/SwRI/MSSS/Roman Tkachenko (CC BY)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un montage très intéressant par Amelia Carolina Sparavigna, où l’on voit le ciel de la célèbre toile de Van Gogh « La nuit étoilée » remplacé par les turbulences de l’atmosphère de Jupiter.

 

Photo prise au Perijove 4.

 

 

De nombreuses autres créations sur le site de la mission.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA's $1 billion Jupiter probe just sent back breathtaking new images of the gas giant par Business insider France.

 

De nouvelles photos époustouflantes de Jupiter prises par la sonde Juno par Science Post

 

Juno’s monday Jupiter flyby promises new batch of images & science par Universe Today

 

Les photos de Juno dans le photojournal de la NASA.

 

Un apod sur Juno.

 

 

 

 

La mission Juno à la NASA.

 

Le site de la mission Juno au SwRI. Le mieux !

 

Dossier de presse de la mission et du lancement.

 

Le site de la mission à la NASA.

 

 

 

 

 

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ROSETTA :.DE NOMBREUX CHANGEMENTS À LA SURFACE DE 67P. (12/04/2017)

 

 

La mission Rosetta a passé deux ans en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, permettant d’observer et de suivre l’évolution de la surface sur les images de la caméra OSIRIS-NAC.

De décembre 2014 à juin 2016, de nombreux changements ont été détectés en surface, localisés à certaines zones bien précises et liés aux processus d’activité cométaire.

 

À cette occasion les scientifiques travaillant sur ce projet publient un communiqué qui parait sur le site de l’INSU.

Je le reprends en partie :

 

Dans leur grande majorité, ces changements modifient de façon marginale la surface de 67P, ce qui implique que le paysage observé aujourd’hui a été façonné plus tôt dans l’histoire de la comète, lorsque son orbite était différente et/ou qu’elle contenait plus de matériaux volatiles.

Ces travaux ont été réalisés par une équipe internationale incluant des chercheurs du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université) et du Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique (Observatoire de Paris / Université Paris Diderot). Olivier Groussin, chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, est 2ème auteur de cet article publié dans le revue Science le 21 mars 2017.

 

Les comètes, résidus de la période d’accrétion des planètes, contiennent des informations primordiales pour comprendre comment les planètes se sont formées et comment la vie a pu se développer sur Terre. Les comètes qui ont survécus depuis la formation du système solaire ont été affectées par de nombreux processus, dont en particulier leur activité, liée à la sublimation des glaces lorsque la comète se rapproche du soleil, qui altère les couches externes du noyau. Malheureusement, ces processus et leurs conséquences sont encore mal compris. Un des grands objectifs scientifiques de la mission Rosetta était donc d’étudier les processus d’évolution de 67P/Churyumov-Gerasimenko pour essayer de séparer l’inné (« le primordial ») de l’acquis (« l’évolutif ») et ainsi déterminer dans quelle mesure cette comète contient-elle encore des traces de la période d’accrétion ?

 

 

J’ai coupé la photo des changements en deux pour plus de lisibilité, néanmoins, il vaut mieux cliquer sur les images pour avoir la pleine résolution.

 

 

La caméra OSIRIS-NAC (voir note) de la sonde spatiale Rosetta a observé le noyau de la comète 67P pendant plus de 2 ans, avec une résolution spatiale meilleure que le mètre. Ce suivi temporel a permis de détecter de nombreux changements en surface, en comparant les images obtenues avant et après le passage au périhélie. Les changements sont de nature variées : érosion de falaises sur plusieurs mètres, développement de fractures préexistantes, mouvement de dunes, déplacement de blocs d’une taille supérieure à 20 m, ou encore transport de matière laissant apparaître de nouvelles structures morphologiques. Certains changements sont aussi transitoires : ils apparaissent lorsque la comète se rapproche du soleil, pour disparaître ensuite lorsqu’elle s’en éloigne, la surface retrouvant alors son état initial.

 

Documents : Top centre images: ESA/Rosetta/NAVCAM, CC BY-SA 3.0 IGO; all others: ESA/Rosetta/MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/SSO/INTA/UPM/DASP/IDA

 

 

 

 

 

 

 

 

Les changements observés résultent principalement de la sublimation des glaces dans les couches externes du noyau, qui fragilise les falaises, permet le transport des matériaux non-consolidés d’une région à l’autre du noyau, ou encore est à l’origine des phénomènes éoliens (e.g. les dunes). Dans leur grande majorité les changements ont lieu lorsque la région concernée est à son maximum d’ensoleillement, et donc près du périhélie pour la plupart d’entre eux.

 

Les changements sont très localisés et concernent de petites zones couvrant, pour les plus grandes, quelques dizaines de milliers de mètres carrés (<0.02% de la surface). Leur nature extrêmement localisée, parfois au milieu d’un terrain en apparence uniforme, révèle des inhomogénéités de composition et/ou de propriétés physiques sous la surface à l’échelle de la dizaine de mètre.

 

Ces changements n’ont pas modifiés de façon significative l’apparence de la comète. Par exemple, l’érosion maximale observée sur une falaise est de 12 m, sur une longueur de 50 m, mais pour la très grande majorité des falaises l’érosion est trop faible pour être détectée visuellement, probablement inférieure au mètre.

 

 

Le paysage observé aujourd’hui sur 67P ne résulte donc pas de ses derniers passages près du Soleil. Il a été façonné plus tôt dans l’histoire de la comète, lorsque son orbite était différente et/ou qu’elle contenait plus de matériaux volatiles.

 

 

 

Note

Le système d’imagerie OSIRIS a été réalisé par un consortium incluant le Max Planck Institute for Solar System Research (Allemagne), le Centro di Ateneo di Studi e Attività Spaziali de l’Université de Padova (Italie), le Laboratoire d’astrophysique de Marseille du CNRS et d’Aix-Marseille Université (France), l’Instituto de Astrofísica de Andalucia (Espagne), le CSIC (Espagne), le Scientific Support Office of the European Space Agency (Pays-Bas), l’Instituto Nacional de Técnica Aeroespacial (Espagne), l’Universidad Politéchnica de Madrid (Espagne), le Department of Physics and Astronomy of Uppsala University (Suède), et l’Institute of Computer and Network Engineering of the TU Braunschweig (Allemagne). OSIRIS a reçu le soutien financier du DLR (Allemagne), du CNES, de l’ASI (Italie), MEC (Espagne), du SNSB (Suède) et du Directoire technique de l’ESA.

 

La caméra OSIRIS-NAC, instrument imageur à haute résolution spatiale, a été conçue et développée par le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS / Aix-Marseille Université) en partenariat avec la société ASTRIUM et plusieurs laboratoires européens.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L’article scientifique publié chez Science (payant)

 

Rosetta images show comet’s changing surface close up de Universe Today.

 

 

 

Le dossier Rosetta sur ce site.

 

 

 

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SPACE X :.LE RECYCLAGE ÇA MARCHE ! (12/04/2017)

 

 

 

 

Le 30 Mars 2017, SpaceX a lancé sa fusée Falcon9 depuis Cap Canaveral, dont le premier étage était recyclé ; il provenait de la bonne récupération du vol d’Avril 2016 d’une capsule Dragon CRS-8 vers l’ISS.

 

Opération totalement réussie : mise en orbite GTO du satellite de télécommunication SES-10 de 5300kg de la SES Luxembourgeoise à la bonne orbite, récupération sur barge dans l’Atlantique à 600km des côtes des USA et bonne arrivée au port de l’ensemble barge+fusée.

 

 

Le lanceur Falcon 9 avec premier étage recyclé sur le pas de tir 39A le 30 Mars 2017. (Photo Ken Kremer)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le décollage de Falcon 9 avec SES-10 le 30 Mars 2017 de Capa Canaveral.

 

Document : SpaceX.

 

D’autres très belles photos de ce décollage se trouvent sur ce site.

 

 

Le premier étage (41m, sur une hauteur totale de 70m) s’est séparé du reste 2min et 40sec après le décollage et a ensuite entamé une descente contrôlée vers la barge flottante.

 

 

 

Le satellite a été mis en orbite une trentaine de minutes après.

 

 

 

 

Rappelons que la barge s’appelle malicieusement « OCISLY » acronyme de « Of Course I Still Love You », nom choisi par Elon Musk pour honorer un écrivain de science fiction (Iain M Banks).

 

 

 

 

 

 

 

Vue de détail des 4 pieds de la fusée Falcon 9 posés sur la barge et qui a lancé le satellite SES-10.

 

Photo prise par Julian Leek le 4 Avril 2017 à l’arrivée à Port Canaveral.

 

 

D’autres photos de la barge avec le premier étage sont disponibles ici.

 

 

 

 

 

 

 

Ce lancement survient 2 semaines après le lancement réussi (de nuit) par SpaceX d’un autre satellite de télécommunication Echostar13, et dont la récupération du premier étage n’était pas prévue.

On peut voir la vidéo de ce lancement de nuit ainsi qu’une galerie de photos.

 

 

En tout, SpaceX a procédé à 14 essais de récupérations, en a réussi 9, soit 3 sur le sol et 6 sur la barge.

 

Les premiers étages sont vérifiés et contrôlés afin de confirmer leur intégrité, les moteurs Merlin 1D sont allumés pendant quelques secondes pour essai, ils ont même été allumés pour un essai statique en condition sur le pas de tir 39A de Cap Canaveral pendant 5 secondes.

 

Bref un succès médiatique qui fait dire à Elon Musk, son président et fondateur, que ce jour incroyable, ouvre la voie à une réduction des vols spatiaux. Il espère au moins 30% de réduction sur le coût du vol, le premier étage étant la partie la plus chère du lanceur. Le coût de ce vol particulier est estimé à 60 millions de $. On sait que pour ce vol spécial, la société SES, déjà cliente de SpaceX, a eu certainement une réduction sur ce prix.

 

Elon Musk pense pouvoir réutiliser ses premiers étages une dizaine de fois au moins, et nous annonce qu’il envisage de lancer sa première fusée lourde, la Falcon Heavy, en utilisant au moins deux premiers étages ayant déjà volé parmi les trois nécessaires.

C’est un grand jour pour l’industrie spatiale toute entière.

 

 

Il annonce aussi qu’il va essayer de procéder à la récupération pour la première fois du deuxième étage de cette puissante fusée.

 

Rappelons que Falcon Heavy peut satelliser plus de 50t en orbite basse. Ce serait actuellement la plus puissante fusée sur le marché.

 

Elle aurait une capacité double d’Ariane 5 et de la Delta IV de ULA.

 

Comparaison des tailles et performances de Falcon 9 et de Falcon Heavy (document SpaceX)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SES Comsat boss proclaims high ‘confidence’ in Spacex’s bold 1st ‘flight-proven’ rocket launch Universetoday

 

Spacex accomplishes american ‘science triumph’ with ‘mind blowing’ historic 2nd launch and landing of used rocket

 

Photo Gallery de ce lancement chez Universe Today

 

World’s largest rocket will be recoverable & reusable 

 

La galerie de toutes les photos de SpaceX.

 

Cette nuit SpaceX va tenter de lancer une fusée dont le premier étage a déjà volé ? Article de Sciences et Avenir.

 

 

 

 

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SPACE X :.RETOUR SUR TERRE (SUR MER !) DE DRAGON CRS-10. (12/04/2017)

 

 

 

La dixième mission de ravitaillement par capsule Dragon de SpaceX (CRS-10) s’est terminée avec succès.

 

Elle s’est posée dans l’océan Pacifique et a ramené son précieux chargement de 2 tonnes d’expériences de l’ISS.

 

La capsule a quitté l’ISS le 19 Mars après que les astronautes T Pesquet et S Kimbrough l’ont relâché de son port d’amarrage au module Harmony (Nadir) avec le bras Canadarm2.

 

Elle y était restée un mois.

 

La capsule a ensuite allumé ses moteurs fusées pour amorcer sa rentrée et 5heures et demi plus tard elle faisait splash dans l’océan à 300km de la Californie.

 

Amerrissage de la capsule ; photo SpaceX.

 

 

 

 

 

 

La capsule est ensuite récupérée par un cargo SpaceX avant d’être renvoyée au centre.

 

 

 

La récupération de la capsule en mer. Photo : SpaceX.

 

 

Tous les détails :

 

Spacex Dragon splashes down in pacific with treasure trove of space station science de Universe Today

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

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LES STATIONS SPATIALES : L’ISS ET TIANGONG. TROISIÈME PARTIE. (12/04/2017)

 

 

La station spatiale internationale ou ISS ne s’est pas bâtie à partir de rien, elle est l’aboutissement d’une lignée de prédécesseurs plus ou moins chanceux.

Dans les années après guerre, les grandes nations spatiales, USA et URSS en tête se posaient la question de savoir si l’Homme pourrait vivre dans l’espace, l’idée de stations spatiales germait dans les cerveaux de Korolev et Von Braun. C’était pour eux le premier pas vers les autres planètes. Leur avènement était alors inéluctable.

Nous continuons la suite de notre article.

 

Un dessin comparant à la même échelle les différentes stations :

 

 

Troisième partie : l’ISS et la station chinoise Tiangong

 

 

LA STATION SPATIALE INTERNATIONALE ISS.

 

Nous avions laissé la dernière fois l’ISS pour ainsi dire terminée et qui venait de recevoir le module Harmony, la coupole et les laboratoires Européen (Columbus) et Japonais (Kibo). Nous sommes fin 2010.

 

Voici d’ailleurs une très belle vue de ces deux laboratoires photographiée par un des astronautes de STS-133, il y a en plus (vertical) un cargo de ravitaillement HTV japonais.

 

En 2010, un module russe Rassvet (Aurore) est amarré à Zarya (Nadir), il sert de port pour le Soyuz et Progress.

 

Module Rassvet au premier plan, dans le fond un Progress amarré au Pirs.

 

 

On voit sur cette photo, la partie russe de l’ISS avec tous ses modules.

 

 

 

 

 

 

 

En fait à partir de maintenant, l’aspect extérieur ne changera plus beaucoup.

 

Intéressons nous aux véhicules qui ont pour but de s’amarrer à l’ISS pour y apporter soit du fret soit des astronautes.

 

LES VAISSEAUX VISITEURS DE L’ISS.

 

Comme on le voit ici, de nombreux types de vaisseaux peuvent se connecter à l’ISS.

Position de six vaisseaux stationnés à l’ISS le 26 Février 2011 ; on reconnait la navette amarré au module Harmony, un cargo japonais HTV au module japonais Kibo, deux Soyuz et un Progress amarrés à la partie russe, ainsi qu’un ATV aussi à la partie russe. Dessin : HistoricSpacecraft.com

 

 

Il y a deux types de vaisseaux qui peuvent s’amarrer à la station : les transporteurs d’astronautes et les vaisseaux cargo de ravitaillement.

 

** Les vaisseaux d’astronautes.

 

Ce sont à ce jour uniquement la navette spatiale (retirée maintenant) et les vaisseaux russes Soyuz.

 

LA NAVETTE SPATIALE.

 

 

 

Space Shuttle ou STS (Space Transportation System) a été développé après la fin du programme lunaire Apollo. Ce programme était très ambitieux à l’origine, mais son coût a joué sur son destin, en plus des problèmes techniques qui sont apparus.

Le premier vol date de 1981 et le dernier de 2011 après 135 missions. Rappelons deux échecs cuisants qui ont couté la vie aux équipages : Challenger en 1986 et Columbia en 2003. Deux navettes détruites sur une flotte de 5, ça fait beaucoup.

Bref après avoir réparé tous les défauts qui étaient la cause des accidents, la navette est mise au rebut !

 

 

 

Néanmoins elle a pleinement rempli son rôle de transporteur d’éléments constitutifs de l’ISS et de visites d’astronautes.

 

La navette comporte trois parties : l’orbiteur lui-même, l’énorme réservoir externe et les boosters d’appoint récupérables.

La navette atterrit au retour comme un planeur sur une piste longue. La rentrée s’effectuant grâce aux tuiles isolantes spéciales recouvrant le dessous du vaisseau spatial.

 

 

 

Illustration : Bill Neff de Cleveland Plain Dealer

 

 

C’est la navette spatiale qui a lancé le télescope spatial Hubble (STS31) et qui a permis de monter 4 opérations de maintenance.

 

 

 

 

 

 

 

 

Liste des missions de la navette spatiale.

 

Un décollage de la navette.

 

La navette par JC Boulay.

 

Space shuttle à la NASA.

 

 

 

 

LES VAISSEAUX SOYUZ.

 

C’est la 2CV de l’espace, ce vaisseau qui signifie union en russe, a été développé par le génial Korolev pour succéder aux premiers vaisseaux russes ayant emporté Gagarine et Leonov. Il a subi de nombreuses évolutions et modifications au cours de sa longue carrière, et actuellement c’est le seul vaisseau permettant d’amener des hommes vers l’ISS et les américains sont obligés de l’utiliser (contre paiement !) depuis qu’ils ont remisé la navette au musée.

 

Ce vaisseau de 9m et de plus de 7 tonnes, emporte trois astronautes et comprend trois parties (voir schéma) :

·         Un module de service dans la partie basse (moteur fusée, électronique…)

·         Un module d’atterrissage qui comprend les sièges des astronautes et dans lesquels ils sont assis pour le décollage. Cette partie se détache lors de la rentrée dans l’atmosphère

·         Un module orbital permettant de se dégourdir les jambes pendant le vol. ce module est équipé du système de rendez vous et d’amarrage automatique (KURS) à l’ISS ainsi que le passage permettant d’entrer dans l’ISS. Il est équipé de panneaux solaires.

 

 

 

Vue d’ensemble d’un Soyuz (illustration W Neff)

Un Soyuz TMA s’approchant de l’ISS (NASA)

Une autre belle photo du vaisseau.

 

La pression de l’air à l’intérieur est inférieure à la pression atmosphérique de l’ISS, et généralement il faut attendre un peu avant d’ouvrir l’écoutille vers l’ISS pour égaliser les pressions. Un système de valve avec l’extérieur est activé lors de la procédure d’atterrissage afin là aussi d’égaliser les pressions ; c’est ce qui avait causé le malheur de Soyuz11.

Le temps de vol vers l’ISS a été pendant très longtemps de deux jours afin d’économiser le carburant pour les changements d’orbite, néanmoins, récemment, cette durée a été ramenée à 6 heures.

Les Soyuz servent de véhicule de secours à l’ISS, il y en a toujours au moins deux d’amarrés, mais il ne faut pas oublier qu’ils ont une durée de vie dans l’espace ; elle est de 6 mois car les réservoirs de carburants ne sont pas parfaitement étanches.

 

Le retour sur terre s’effectue par parachute et rétro fusée qui se déclenche à 1m du sol, les sièges moulés aident à absorber le choc. C’est un atterrissage très viril par rapport à la navette et même par rapport à Apollo.

 

Les vaisseaux Soyuz sont lancés par la fusée la plus fiable du monde et la plus utilisée, la fusée qui porte le même nom : Soyuz. Elle a déjà effectué près de 1800 lancements avec un très fort taux de succès.

 

 

 

Le vaisseau Soyuz chez Capcomespace ainsi que l’historique de son tableau de bord.

 

Une belle vue d’ensemble de Soyuz TMA et de ses améliorations.

 

Le vaisseau Soyuz à l’ESA.

 

Le dossier Soyuz chez Wikipédia.

 

 

 

 

** Les vaisseaux cargo.

 

 

LES VAISSEAUX PROGRESS.

 

 

C’est la version transport de fret du vaisseau Soyuz.

 

Il effectue des ravitaillements réguliers vers l’ISS, il se détruit dans l’atmosphère au retour.

Il peut emporter 2,5 tonnes de fret de tous genres.

 

Il ressemble beaucoup au Soyuz sauf la partie orbitale un peu moins enflée.

 

Sur cette photo on voit un Progress (dans le fond) amarré à l’ISS avec au premier plan un Soyuz.

 

Amarrage automatique comme pour son grand frère.

 

 

 

 

 

 

 

Le Progress M chez Capcomespace.

 

 

LES ATV EUROPÉENS ET LES HTV JAPONAIS.

 

 

Des vaisseaux cargo européen, les ATV (il y en aura 5) viendront régulièrement apporter du fret et du matériel aux astronautes. Ils donneront aussi pendant leur séjour un volume supplémentaire habitable.

Les ATV transportent 7,7 tonnes et surtout ils sont équipés de moteurs permettant de relever périodiquement l’altitude de la station. Près de 10m de long pour un diamètre de 4,5m, ils sont lancés par des fusées Ariane. L’amarrage se fait automatiquement comme les vaisseaux russes.

Une belle photo de l’ATV4 en approche.

 

Illustration : ATV crédit ESA.

 

L’ATV en salle blanche.

 

 

 

 

Pour information : liste des missions ATV  (d’après Wikipédia) :

 

ATV #

Date de lancement

Désignation

Date d'amarrage

Date de destruction dans l'atmosphère

1

9 mars 2008, 4:03 UTC

Jules Verne

3 avril 2008

29 septembre 2008

2

16 février 2011, 21:50 UTC

Johannes Kepler

24 février 201115

21 juin 2011

3

23 mars 2012 , 04:34 UTC

Eduardo Amaldi

29 mars 2012

4 octobre 2012

4

5 juin 2013, 21:52 UTC

Albert Einstein

15 juin 201323

2 novembre 2013

5

29 juillet 2014, 23:47 UTC

Georges Lemaître

12 août 201425,26

15 février 201527

 

 

 

 

De même nos amis japonais ont fournis un équivalent les modules HTV qui transportent aussi régulièrement du fret à l’ISS.

 

9 missions HTV sont planifiées.

 

Les dernières versions permettent d’amener 6 tonnes de fret à l’ISS, il peut transporter des pièces plus volumineuses que l’ATV.

 

On peut voir sur cette illustration ESA la comparaison de taille des différents vaisseaux de ravitaillement.

 

Le HTV est amarré grâce au bras canadien à un port US.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES NOUVEAUX CARGO : DRAGON , CYGNUS…

 

De nouveaux compétiteurs privés sont entrés dans la course à l’espace, à la fois dans le domaine des lanceurs et dans le domaine des capsules spatiales.

Ce sont notamment SpaceX, fondée par Elon Musk et qui devrait à terme, mener à des missions vers l'ISS à la place de la NASA à l’aide de leur capsule Dragon pour astronaute ; c’est aussi le cas d’Orbital ATK avec leur vaisseau cargo Cygnus. Cette liste n’est pas limitative, de nouveaux joueurs s’invitent régulièrement dans la partie spatiale.

 

 

 

 

Cygnus-5 approchant l’ISS (NASA)

Dragon-6 approchant l’ISS (NASA).

 

 

 

Quelques vaisseaux qui viennent s’amarrer à l’ISS.

 

 

 

LES PORTS D’AMARRAGE À DISPOSITION DANS L’ISS.

 

 

Quelles sont donc les différentes techniques d’amarrage et les différents systèmes utilisés.

 

On distingue, au moins en anglais, deux notions d’amarrage. « docking » qui correspond à un amarrage actif, c’est-à-dire que le vaisseau effectue lui-même des manœuvres pour s’amarrer à la station et « berthing » (accostage pour faire la différence avec amarrage ?) qui correspond à un amarrage passif, le vaisseau s’approche de la station et par exemple un bras de la station vient le saisir et le place à l’endroit désiré.

 

Les systèmes peuvent être androgyne (à la fois mâle et femelle) ou non androgyne (mâle ou femelle).

Les systèmes d’amarrage sont relativement petits afin de minimiser les variations thermiques lors du contact.

 

Sur l’ISS, il existe les systèmes suivants pour les vaisseaux de transport d’astronautes ou de fret :

·         Le système d’amarrage russe (SSVP en russe) qui est non androgyne. il y en a 4 sur l’ISS, c’est le système le plus ancien, des Soyuz, Progress et ATV par exemple.

·         Le système d’amarrage de la navette spatiale APAS 95 (Androgynous Peripheral Assembly System) androgyne

·         Le système d’amarrage cargo CMB (Common Berthing Mechanism) pour HTV, Dragon et Cygnus

·         Le futur système d’amarrage américain le NDS (Nasa Docking System) pour les futurs vols habités Orion etc..

 

Passons en revue rapidement ces divers types d’amarrage.

 

 

Le système d’amarrage russe SSVP.

 

Ce sont les plus nombreux sur l’ISS, c’est normal, car ce sont les Soyuz et Progress qui font le maximum de voyages.

 

En principe il y a 4 ports pour Soyuz, Progress et ATV et un cinquième pour la navette quand elle volait.

 

 

Le principe de l’amarrage est bien prouvé par de nombreuses opérations depuis des décennies, c’est un système semblable au système de ravitaillement en vol des avions. Il est constitué d’une tige et d’un cône.

 

Un appendice à l’avant du vaisseau doit pénétrer dans le cône du port d’amarrage de l’ISS ; une fois qu’il y a capture (soft docking) ; un verrouillage se produit alors (hard docking), l’amarrage est complet. Des connexions automatiques permettent de se brancher sur l’ISS, on peut alors égaliser les pressions et au bout d’un certain temps ouvrir le tunnel de 80cm de large.

 

Explication illustrée par l’ESA du docking.

 

ATV-3 en approche.

 

 

 

L’arrimage est automatique. Dans le cas de l’ATV, la procédure d’amarrage est aussi automatique mais un peu différente de la méthode russe.

A partir de quelques centaines de m derrière l’ISS, l’ATV entame son approche finale, il pointe ses faisceaux lasers vers les réflecteurs du module Zvezda et en analysant leur réflexion à l’aide de vidéomètres et de télégoniomètres pour une navigation de précision.

 

 

L’ATV, un ravitailleur européen pour l’ISS par EADS.

 

ATV completes laser-guided docking par spaceflightnow

 

Arrimage Soyuz en vidéo : https://youtu.be/sK8M6NESxoI

 

 

 

Le système d’amarrage navette.

 

Bien que obsolète maintenant avec la mise à la retraite des navettes, n’oublions pas quand même que c’est elle qui a amené la plupart des éléments de l’ISS pour sa construction.

 

La navette possédait un port d’amarrage dans sa soute (système appelé APAS-95 découlant de Mir) très près de la porte d’accès de l’équipage comme on le voit sur cette image. Le module d’amarrage apparaissant en détail sur celle-ci.

 

Ce port d’amarrage va être converti en port compatible avec les vols actuels.

 

Vue du système d’amarrage détaillé sur cette navette au sol.

 

L’amarrage s’effectuait sur un port PMA-2 (Pressurized Mating Adapters) situé sur le module Harmony liant les labos Columbus et Kibo

On voit sur la photo ci-contre la navette Endeavour amarrée au PMA-2 d’Harmony, on aperçoit en haut à gauche le laboratoire japonais Kibo.

 

 

Space Shuttle Orbital Docking System, des maths en anglais.

 

 

 

 

 

 

Les systèmes d’amarrage pour vaisseaux cargo.

 

Les vaisseaux cargo (HTV, Dragon, Cygnus) sauf l’ATV (qui a un système russe) possède le nouveau mode d’amarrage CBM.

 

C’est un système d’amarrage composé de deux parties, une partie passive (PCBM) et une partie active (ACBM).

C’est la partie active qui comporte l’anneau d’amarrage et les crochets de blocage en pétales. Elle comprend aussi le sas d’ouverture carré de 127cm (5 pouces) de côté, la plus grande ouverture pour l’ISS, elle permet de transférer les racks électroniques les plus larges.

 

 

 

Vue du système complet CBM.

 

 

L’amarrage s’effectue à l’aide du bras robotisé qui approche jusqu’au contact les deux parties, 16 boulons prenant ensuite le relais pour fermer hermétiquement l’ensemble.

 

C’est la partie US qui utilise principalement les CBM comme :

·         Les nœuds : Unity, Harmony, Tranquility.

·         Les labos Columbus, Kibo et le sas Quest.

 

 

Tous les vaisseaux Dragon, Cygnus, et HTV s’amarrent à Harmony ou node 2 (en position Nadir, vers la Terre) là où la navette s’arrimait.

 

Ici l’on voit un vaisseau Dragon CRS-4 de SpaceX amarré à Harmony côté Nadir.

(Photo NASA)

 

Il a été positionné par le Canadarm.

 

 

Contrairement aux Progress les Dragon sont récupérés en mer à leur retour de l’ISS.

 

 

 

 

 

 

Il semble qu’il y ait une règle : dans le cas d’amarrage de vaisseaux cargo, le vaisseau arrivant possède un système passif, dans le cas d’un amarrage avec astronautes, le système est actif.

 

The Common Berthing Mechanism (CBM) for ISS

 

Le CBM vu par Wikipedia.

 

 

 

 

 

Le futur système d’amarrage pour les vols humains, le NDS.

 

 

Le NDS (Nasa Docking System) va être utilisé par les nouvelles capsules transportant des astronautes comme Orion (Nasa) ; Starliner (Boeing CST-100) ou par la nouvelle capsule Dragon 2.

 

Ce système nécessite l’emploi d’un adaptateur IDA (International Docking Adapter) qui s’installe sur les ports PMA-2 (Forward) et PMA-3 (Zénith) du module Harmony, afin de convertir le système APAS-95 en ce nouveau système.

C’est un système androgyne de 80cm de diamètre qui autorise les deux types d’amarrages de vaisseaux cargo ou avec astronautes. Il permet le transfert de carburant, d’air, d’électricité, et des communications et eau dans le futur.

 

Ce système devrait permettre l’amarrage de vaisseaux US à des ports russes.

 

Photo : installation d’un IDA au port PMA-2 d’Harmony lors d’une EVA en Août 2016. Cliché : NASA TV.

 

 

 

Avec ces dernières modifications, la partie US de la Station pourra recevoir jusqu’à 4 véhicules de transport (deux habités et deux de cargo).

 

 

Le NDS chez Wikipédia.

 

Description de l’adaptateur IDA

 

Can the US Manned vehicles (CST-100, Dragon V2) dock to a Russian vehicle?

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR LES TECHNIQUES DE DOCKING/BERTHING :

 

 

Docking and berthing of spacecraft, dossier chez Wikipédia.

 

Will the ISS need more docking ports? Par Stack Exchange

 

Les docking system d'ISS par Capcomespace.

 

Commercial Crew Docking Adapter to be installed on ISS via complex Robotics & Spacewalk

 

International Berthing Docking Mechanism (IBDM) par l’ESA

 

Docking and berthing of spacecraft chez Wikipedia.

 

 

 

 

L’ÉVOLUTION DE L’ISS.

 

 

À part différents petits module de transport, l’ISS évolue peu, néanmoins de nombreuses expérimentations ont lieu qui jouent sur l’extérieur de la station, j’en prends deux comme exemple.

 

L’expérience AMS-02.

 

Nous l’avions évoqué dans l’Astronomie de Novembre 2010.

Une question fondamentale taraude les astrophysiciens et les cosmologistes en ce début de XXIème siècle : où est passée l’antimatière ?

 

La NASA a accepté d’envoyer dans un des derniers vols navette, un détecteur un peu spécial. Un renifleur d’antimatière. En effet, ce détecteur développé par le CERN et l’Université de Genève, appelé l’AMS (Alpha Magnetic Spectrometer), est monté à l’extérieur de l’ISS. C'est Samuel Ting (du MIT), un Américain d'origine chinoise, qui est à l'origine du principe de l’AMS, il a obtenu le prix Nobel de physique en 1976.

Le détecteur s’intéresse aussi aux rayons cosmiques.

 

On voit ici en Mai 2011, l’AMS installé sur la poutre S3 de l’ISS (bloc blanc au centre de l’image). Cliché NASA STS 134.

 

Une vue de plus près d’AMS-02.

 

 

 

Il semble que l’expérience ait observé un excès de rayons cosmiques qui pourrait être lié à de la matière noire.

Des centaines de milliers de positrons (anti particule de l’électron) ont aussi été détectés en excès. Proviennent-ils de matière noire, de pulsars, des rayons cosmiques ?...On continue les recherches.

 

 

AMS-02 : des positrons en excès, et maintenant aussi des antiprotons et de nouvelles anomalies ? Par ça se passe là-haut.

 

First result from the AMS experiment

 

Résultats récents de l'expérience AMS-02 A.Fiasson pour la Collaboration! AMS-02!

 

 

Les modules gonflables BEAM.

 

Là aussi nous en avons parlé dans l’Astronomie en Février 2017.

L’ISS peut aussi servir de tests à de nouveaux équipements. C’est le cas d’un module…gonflable ! Un démonstrateur technologique fabriqué par la société Bigelow. Cela a donné naissance au projet BEAM pour Bigelow Expandable Activity Module (module d’activité gonflable). C’est une solution d’habitats extensibles et souples aussi solides que les structures rigides actuelles. L’avantage étant qu’ils offrent un meilleur rapport volume/masse comparativement aux structures métalliques rigides.

Ce module a été lancé par une capsule Dragon ; dégonflé, il fait 1,7m de long par 2,3m alors que pleinement gonflé il atteint : 4m par 3,2m, soit un volume de 16m3.

 

La NASA a procédé à l’expansion de ce module avec succès fin Mai2016, en injectant progressivement de l’air à l’intérieur. Voir l’animation gif.

Il est monté à côté de la Coupole, sur le Nœud 3 (Tranquility) connecté à Unity (nœud 1).

 

Les astronautes y ont pénétré pour la première fois en Juin 2016.

 

Il n’est pas prévu que les astronautes utilisent de façon permanente cet espace, mais ils pénètreront périodiquement dans ce module afin de procéder à des tests de résistance : température, état mécanique, résistance aux radiations etc..

Cliché : NASA.

 

 

Les parois sont en multicouches (une vingtaine) de Vectran, plus solide que le Kevlar (ce avec quoi on fait les gilets pare-balles) devant être particulièrement résistant aux impacts de micro météorites ou de débris spatiaux. Il semble que l’aluminium soit moins bien adapté à la protection que le multicouches.

 

 

Un nouvel occupant à bord !

 

En 2011 l’ISS accueille un nouvel « astronaute », Robonaut-2 (R2 pour les intimes), un robot qui doit servir d’assistant à l’équipage.

Il est équipé de plus de 350 capteurs.

Il ressemble à un humain de 140kg avec bras et mains et plus tard il récupérera ses jambes.

Il est prévu qu’il puisse sortir pour effectuer des missions de maintenance.

 

Une vue des caractéristiques de R2.

Article intéressant sur R2.

 

Photo : NASA.

 

 

 

 

 

LES DANGERS À BORD DE L’ISS.

 

La vie à bord de l’ISS n’est pas exempte de danger, le plus évident est la perte d’étanchéité à bord, ce n’est jamais arrivé, ce n’est pas comme sur Mir où on a frôlé un jour la catastrophe. Néanmoins en cas de perte de pressurisation rapide, les astronautes ont pour instruction de se précipiter sur les Soyuz leurs uniques îlots de survie.

De plus, un astronaute de l’ESA en 2013, L Parmitano a failli se noyer dans sa combinaison lors d’une sortie dans l’espace. Un dysfonctionnement du système de circulation d’eau a fait que son casque s’est rempli d’eau. Il est parvenu à rentrer dans l’ISS mais la catastrophe a été évitée de justesse.

 

 

L’effet de la microgravité pour les longs séjours.

 

Sans force de gravité, dans l’ISS, les astronautes grandissent de quelques cm car la colonne s’étire. Le sang migre vers la partie supérieure du corps et le visage parait boursouflé. Le pire, ce sont les os qui se fragilisent (perte de calcium), il parait que la vue est aussi affectée. Le cœur augment de volume, et les muscles s’amenuisent si les astronautes ne font pas de gymnastique quotidienne.

Mais psychologiquement c’est aussi très dur de ne pas voir sa famille et ses amis et cela doit provoquer un stress ou de la déprime.

Et pourtant ils se battent tous pour y aller !!

La NASA a même procédé à une expérience hors normes, elle a envoyé un astronaute pour un an dans l’ISS, Scott Kelly et a laissé son frère jumeau Mark Kelly sur Terre. Lors du retour de Scott (Mars 2016) des expériences médicales vont permettre de suivre la comparaison de l’évolution des deux frères.

 

 

La protection contre les objets en orbite.

 

Cette possible perte de pressurisation peut être provoquée par le contact avec un objet circulant sur la même orbite, comme des débris spatiaux, des vis, des micrométéorites etc.. Il y a approximativement un million de ces tels débris de toutes tailles, ils circulent comme la station à 7700m/s approximativement et s’ils circulent en sens inverse, le choc peut être terrible.

Les modules notamment américains sont constitués de feuilles d’aluminium de quelques mm montées extérieurement et à 10cm de distance de la coque de l’ISS. On peut remplir l’inter espace avec des matériaux absorbants multicouches comme du Kevlar pour augmenter l’efficacité.

Certaines parties, les plus importantes, les modules habités, sont équipées extérieurement de plaques d’alu plus épaisses.

Il se peut qu’un débris plus important soit détecté par les stations au sol et s’il est en trajectoire de collision, la station effectue une manœuvre d’évitement à l’aide de ses moteurs.

 

 

Mais un danger plus sournois les guette, les radiations.

 

L’ISS tourne autour de la Terre à 400km d’altitude, au dessus de l’atmosphère, atmosphère qui filtre les radiations nocives de notre étoile ; les astronautes sont donc soumis à ces radiations énergétiques. Mais ce n’est pas tout, ils sont aussi soumis aux rayons cosmiques galactiques ou GCR (Galactic Cosmic Rays). Si pour les premiers rayonnements, ceux du Soleil, on peut à la limite être prévenu de leur arrivée et agir en conséquence : EVA interdites, se maintenir dans l’endroit le plus protégé de la station (le secteur russe), contre les autres, les GCR, on ne peut rien. On a calculé que les astronautes qui passent plus de 6 mois exposés à cette dose de radiations, ont dépassé leur capital radiation pour la vie entière, et ont donc plus de risques de développer un cancer ou des modifications d’ADN. La dose journalière prise par un astronaute (1mSv) est équivalente à la dose annuelle autorisée, pour information.

 

 

LE FUTUR DE L’ISS.

 

La construction de l’ISS a pris plus de 13 ans, a nécessité plus de 100 lancements de fusées et 160 EVA. Le coût actuel estimé est de 100 milliards de $. L’ISS a été occupée depuis l’an 2000 de façon permanente, maintenant par 6 astronautes.

Son existence est toujours remise en question dû au coût astronomique ; néanmoins, la NASA et Roscosmos ont décidé de prolonger la durée de vie de la station (cela veut dire le financement) jusqu’en 2024 avec possibilité d’extension jusqu’en 2028, et ceci bien que les Russes désirent construire leur propre station.

 

Ce serait dommage de laisser brûler dans l’atmosphère un si bel outil expérimental.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR L’ISS :

 

Quel bilan scientifique pour la station spatiale internationale ? Avec notamment C Haigneré.

 

What is the International Space Station par universal science.

 

What is the International Space Station? Par Universe Today

 

Reference guide to the ISS édité par la NASA, ouvrage très complet en couleur ref : NP-2015-05-022-JSC

 

Nombreux schémas spatiaux chez Historicspacecraft

 

Revivez l'épopée de la Station spatiale internationale, de 1998 à aujourd'hui chez Futura Sciences.

 

Nombreuses illustrations sur l’ISS par Behance.net  Super

 

Tout sur le labo japonais Kibo.

 

Une très belle vue de la Station vue du dessous, légende : modules russes Zarya (A) et Zvezda(C), nœuds Unity (B), Harmony (G) et Tranquility (L), laboratoires Destiny (D), Columbus (H) et Kibo (I), sas Quest (E), bras Canadarm2 (J) sur la poutre, radiateurs (F), vers les panneaux solaires (K), 3 × vaisseaux Soyouz ou Progress (S).

 

 

 

LA STATION CHINOISE TIANGONG.

 

 

On sait très peu de chose sur le programme spatial chinois, on sait seulement qu’il est très ambitieux : station spatiale permanente ; la Lune, Mars etc..

Ils travaillent depuis longtemps sur l’ébauche d’une station spatiale, qui s’inspire de celle des soviétiques, comme Saliut, leurs vaisseaux Shenzhou étant d’ailleurs des versions améliorées des Soyuz.

 

Rappelons que la Chine avait été exclue par les USA du programme de l’ISS de peur d’espionnage je suppose et de fuites vers une application plus militaire de l’espace

 

 

 

Finalement la Chine lance le premier élément de sa station orbitale Tiangong-1 (Palais Céleste) en 2011, il pèse près de 8500kg, pour comparaison, le module de base de l’ISS, Zaya a une masse double.

Un vaisseau Shenzhou 8 inhabité, est lancé quelques jours après et effectue un rendez-vous automatique avec le module Tiangong.

Ce n’est qu’en Juin 2012 que la Chine lance (du Centre de Lancement de Satellites de Jiuquan, dans la Province du Gansu, dans le Nord-Ouest de la Chine) à l’aide d’une fusée « Longue Marche 2F », un nouveau vaisseau Shenzhou-9 avec pour la première fois une femme astronaute de 33 ans à bord : elle s’appelle Liu Yang, native de la province du Henan, elle est aussi pilote d’avion.

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est le 18 Juin 2012 que s’est produit d’abord un arrimage automatique avec succès et ensuite un désarrimage, où le vaisseau spatial s’est éloigné de 400m, puis un nouvel arrimage en mode manuel, la Chine possède donc maintenant une maîtrise parfaite du rendez vous spatial, elle est donc en principe capable de procéder à la construction d’une station spatiale, comme l’ISS. Bravo !

 

On voit ici le Shenzhou se séparant de Tiangong avant de se ramarrer manuellement.

Photos : service de presse Chine et Xinhuanet

 

 

 

 

Mais cette première station n’est pas faite pour durer, après la visite de 3 vaisseaux habités, elle tombe progressivement vers le sol et se consumera dans l’atmosphère en 2017 probablement.

 

 

Mi septembre 2016, la Chine procède au lancement de sa deuxième station spatiale Tiangong 2 toujours par une fusée Long March 2F depuis la base spatiale de Jiuquan dans le désert de Gobi.

La station Tiangong 2 : 10m de long, 3,3m de diamètre, 8,6 tonnes en orbite à 390km d’altitude. Cette station est une étape d’un projet plus ambitieux, la Chine s’intéresse en effet à ….Mars !

Il est composé de deux modules, un module de vie et d’expériences et un module de stockage et de propulsion.

 

 

Vue de Tiangong-2 (partie inférieure de l’image) avec Shenzhou-11 amarré.

 

Photo : CNSA. Mais comment donc a été prise cette photo ????

Par un mini satellite Banxing2 lancé de Tiangong  et qui nous a transmis cette photo des deux modules !

 

Un module Shenzhou 11 va s’amarrer à la station en octobre 2016 et le séjour est prévu de 30 jours en orbite.

On doit aussi préparer le futur lancement d’un module plus important, prémices d’une station orbitale plus importante.

 

 

Une autre photo prise par ce petit satellite mais de plus loin.

 

 

 

 

La manœuvre d’amarrage illustrée sur ce schéma.

 

Il est prévu que plusieurs vaisseaux habités viennent s’y amarrer. Le système d’amarrage s’inspire du système APAS. Le problème avec cette station est qu’elle n’a qu’un seul port d’amarrage et ne peut donc (pas encore) accepter d’autres visiteurs.

Des vaisseaux cargo (Tian-zhou) sont prévus pour s’amarrer à la station pour y amener du fret.

 

 

 

Shenzhou-11 Docks With Tiangong-2 par SpaceRef.

 

Chinese Astronaut Duo arrives at Tiangong-2 Space Lab after flawless Docking par Spaceflight101

 

Tiangong II Space Station par globalsecurity.

 

 

Et après: Tiangong-3.

 

À partir de 2018, la Chine devrait construire une station spatiale plus ambitieuse, Tiangong-3.

Elle comporterait 3 modules s’inspirant des versions précédentes et procurerait près de 100m3 de volume habitable.

 

Le module principal (Tianhe-1) comprend un laboratoire, un bras télémanipulateur et aura 5 ports d’amarrage.

Ce module sera plus grand que les modules des versions précédentes, 18m de long, 4m de diamètre et nécessitera une nouvelle version de la fusée Longe Marche (version 5) capable de placer 25t en orbite basse. Deux autres modules seront ajoutés à celui-ci.

L’ensemble des deux modules devant avoisiner 14m de long (chiffres fournis par l’agence chinoise). Ils seraient montés perpendiculairement au module principal.

 

Vue d’artiste de Tia,gong-3.

Crédit: Adrian Mann / www.bisbos.com

 

 

 

 

Voici une vue de dessus (ou de sessous ?) de la station.

Crédit : bisbos.com

Le module principal est vertical.

 

 

La chine prévoit d’équiper la station d’un télescope de 2m.

La fin de la construction est prévue pour 2022.

 

 

Des vaisseaux ravitailleurs Tianzhou et des vaisseaux habités Shenzhou sont prévus pour faire des allers-retours à la station.

 

Des EVA seront aussi possibles.

 

Bref un ISS en miniature avec presque toutes ses fonctionnalités.

 

 

 

 

 

Il faut remarquer que si on maintient l’abandon de l’ISS vers 2022-2024, la China aura la seule station spatiale en service à cette époque !! Quelle leçon !

 

China reveals design for planned Tiangong 3 space station par Spaceflightinsider

 

 

 

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CÉRÈS : L’ATMOSPHÈRE ÉLUSIVE DE LA PLANÈTE NAINE. (12/04/2017)

 

 

Beaucoup de spécialistes s’en doutaient, mais on n’en était pas certain. Maintenant c’est sûr, Cérès possède une atmosphère légère et évanescente. Elle va et vient au gré, on pense, de l’activité solaire.

C’est la sonde Dawn dont les données ont été traitées notamment par Michaella Villareal de UCLA qui a établi la correspondance entre la sublimation des cratères contenant de la glace et les particules solaires très énergétiques.

 

Cérès a bien une atmosphère très ténue. Quand les particules solaires énergétiques frappent le sol des cratères contenant de la glace d’eau, il y a transfert d’énergie aux molécules d’eau qui se subliment et créent cette atmosphère.

 

Dawn a déterminé la teneur en Hydrogène du premier mètre de la surface de Cérès comme on le voit sur ce globe.

Le bleu indique des fortes concentrations d’H et le rouge les plus faibles.

H est plus concentré aux pôles qu’aux latitudes moyennes.

C’est un résultat sans ambiguïté concernant la présence de cette atmosphère.

 

On voit ici une animation gif sur toute la planète.

 

Crédit: NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA/PSI

 

Un processus similaire devrait se produire dans les cratères lunaires plongés dans les ténèbres perpétuelles.

 

Déjà dans les années 2013/2015 Herschel avait mis en évidence une très fine couche de vapeur d’eau formant une atmosphère autour de Cérès.

 

 

 

 

 

Les données de Dawn proviennent du détecteur GRaND (Gamma Ray and Neutron Detector), c’est lui qui a trouvé aussi la glace au fond de certains cratères.

Ce qu’il y a d’intéressant à noter c’est que ce n’est pas comme on pourrait le croire la proximité du Soleil qui provoque cette sublimation, mais plutôt l’activité solaire. Il n’y a pour ainsi dire plus d’atmosphère en période d’activité solaire faible.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Confirmed: Ceres has a transient atmosphere par Universe Today

 

Dawn discovers evidence for organic material on Ceres par Space Daily

 

Ceres' Temporary Atmosphere Linked to Solar Activity, par le JPL

 

 

 

 

 

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NEW HORIZONS :.PLUTON UN CORPS BIEN MYSTÉRIEUX. (12/04/2017)

(Toutes images: crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

New Horizons continue son petit bonhomme de chemin, vers le fin fond du système solaire, elle a maintenant parcouru la moitié de la distance qui la sépare de sa prochaine cible l’objet de Kuiper 2014 MU69, qu’elle survolera le 1er Janvier 2019.

Actuellement la sonde est à 780 millions de km de sa cible et à 5,7 milliards de km de nous.

 

Bientôt New Horizons va entrer en hibernation pour un long moment, et tous les systèmes sont « go » !

 

Quelle aventure ! Quel corps beaucoup plus surprenant que prévu !

La glace d’eau forme des montagnes de plusieurs km de hauteur, la plaine Sputnik située en dessous du niveau zéro, quant à elle est formée de glace d’azote, dans ce monde de température moyenne -230°C.

De plus il semble que l’on trouve des hydrocarbures dans l’atmosphère comme viennent de l’écrire ces scientifiques dans la revue Icarus.

 

C’est une planète à part, comme le disent B Schmitt et T Bertrand qui travaillent sur les données dans un article d’Euronews.

 

Une planète aussi dynamique, personne ne l’envisageait.

 

En attendant de visiter le KBO, la NASA a amélioré le film du survol et nous donne une nouvelle vidéo que voici :

 

 Vidéo :

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Does Pluto have the ingredients for life? Par PhysOrg

 

 

 

Le site de la mission NH

 

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

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SATURNE : PAN LE RAVIOLI VOLANT ! (12/04/2017)

 

Pan est un tout petit satellite de Saturne (30kmx20km approx) situé dans la division de Encke.

 

 

On voit ici l’ombre de Pan portée sur les anneaux de Saturne alors qu’il circule dans la division de Encke située dans l’anneau A.

 

Pan a été découvert en 1990en analysant les photos de Voyager 2.

 

Pan est le dieu grec des bergers, il serait le fils de Zeus et de Callisto dans la mythologie grecque.

 

On n’a jamais eu une vue détaillée de ce satellite avant Mars 2017 où Cassini a effectué une vue rapprochée et nous donne à voir cette étrange silhouette : un ravioli volant !

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos prises de 24.000km de Pan par Cassini.

 

On pense que la crête qui entoure le satellite s’est formée après la formation du corps principal.

 

 

La vue en anaglyphe est disponible ici.

 

 

 

 

 

 

Il existe un montage gif de l’approche de Pan par Cassini, le voici.

 

 

 

 

Pour placer les petits satellites autour de Saturne, ce superbe schéma.

 

 

 

Illustration : d’un article de Nature.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Fried egg? Flying saucer? Nope. Just cool new closeups of Saturn’s moon Pan par Universe Today

 

 

Close Views Show Saturn's Rings in Unprecedented Detail par le JPL

 

Le site de la mission

 

 

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CASSINI : EN PRÉPARATION DU GRAND FINAL. (12/04/2017)

 

 

Et oui, toutes les meilleures choses ont une fin ! La mission Cassini arrivée en 2004 dans la région de Saturne et après avoir mené tant d’expériences et pris tant de photos de Saturne et de ses satellites va terminer sa vie le 15 Septembre 2017.

 

On va la plonger volontairement dans l’atmosphère de la planète aux anneaux afin qu’elle ne s’abime pas d’elle-même sur un satellite avec d’éventuels problèmes de contamination.

 

 

 

Illustration : NASA/JPL.

 

 

 

 

Sur ce graphique on voit les dernières orbites de Cassini, chacune durant approximativement une semaine.

Elles devraient mener la sonde au-delà de l’anneau F.

Ensuite courant Avril, Titan avec son action gravitationnelle devrait la conduire dans les orbites marquées « Proximal », dont la dernière la précipitera en trajectoire d’impact avec Saturne le 15 Septembre de cette année 2017.

La sonde devrait nous envoyer ses dernières informations avant d’exploser dans la lourde atmosphère de Saturne.

 

 

Je vous rappelle que la SAF a l’intention de faire participer le public parisien à cette dernière aventure en direct, alors comme on dit là bas : Stay Tuned ! On vous tient au courant.

 

 

 

 

Le document NASA concernant ce grand final.

 

Le site de la mission.

 

La page du Grand Final sur le site de la mission.

 

Cassini’s final mission to annihilation starts April 22 par Universe Today.

 

 Vidéo :

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CURIOSITY :.DE GROS PROBLÈMES DE ROUES. (12/04/2017)

Photos: © NASA/JPL-Caltech/MSSS

 

Depuis son arrivée le 6 Août 2012 sur le site du Mont Sharp, notre petit rover a survécu à plus de 1650 sols et a parcouru approximativement 16km, il a aussi grimpé de 200m en altitude.

 

 

Depuis quelques temps on a noté des dommages au moins sur une des roues du rover.

 

Image prise le 19 Mars 2017, où l’on voit l’usure pour ne pas dire plus de cette roue. Les trous et les dégâts se sont aggravés depuis 2013.

Photo prise par la caméra MAHLI.

 

Rappelons que Curiosity possède 6 roues de 40cm en aluminium recouvertes d’une bande roulement relativement fine parcourus par des zig zags plus épais, ce sont ceux-ci qui se sont récemment détériorés.

 

La NASA n’est quand même pas inquiète pour la longévité du rover.

Elle n’a pas l’intention de changer la suite de la mission.

 

 

 

 

 

 

On voit le profil de la mission sur ce schéma. (Dimension verticale exagérée)

 

Curitosity est pour le moment dans les sables de Murray Buttes, il se dirige ensuite un peu plus en hauteur vers les crêtes Vera Rubin contenant des couches riches en hématite. Ensuite il va continuer son chemin de plus en plus haut vers des couches d’argile et de sulfates. Mais c’est encore dans ….6km !

 

 

Toutes les images de Curiosity sur le site du JPL.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Les vidéos de la NASA et plus particulièrement celles sur Curiosity.

 

Le site de la mission au JPL

 

Le site de la mission à la NASA.

 

Les images brutes de Curiosity.

 

La page plus détaillée pour accéder à toutes les images brutes de Curiosity.

 

 

Les meilleures images prises par Curiosity

 

Une superbe animation de la mission du robot Curiosity sur Mars est disponible sur ce site de la NASA.

La vidéo la moins gourmande (46MB) peut se charger directement ici.

 

 

 

 

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PHOTOS D'AMATEUR : LES AURORES DE DIDIER BUET. (12/04/2017)

 

Notre ami Didier Buet de la SAF, est un passionné, entre autres, d’aurores.

Il revient d’une expédition en Laponie finlandaise et nous donne à voir quelques aurores boréales. J’en ai chois deux que voici :

 

        Matériel utilisé :

        Appareil photo : Sony A65

        Objectif zoom Sigma 17-50 mm ouvert à f 2.8 pour toutes les photos

        Sensibilité : 1600 ISO pour toutes les photos

        Balance des blancs réglée sur 4000 K pour toutes les photos

 

Les photos n’ont subi aucune retouche ou modification.

 

Cette aurore a duré plus de 4h (de 20h15 à 0h15). A 0h45, il a décidé d’arrêter : la température était descendue à -18°, ce qui n’a rien d’exceptionnel là-bas. Malgré un équipement polaire (combinaison grand froid, etc.), il commençait à ressentir le froid !!

 

 

 

Photo prise le 2/03/17 lors d’un séjour à Muonio, en Laponie finlandaise, à 200 km au nord du cercle polaire

 

 

Temps d’exposition : 5 sec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo prise le 2/03/17 lors d’un séjour à Muonio, en Laponie finlandaise, à 200 km au nord du cercle polaire

 

 

Temps d’exposition : 3,2 sec.

 

 

 

 

 

 

 

 Si vous voulez plus de détails vous pouvez le contacter.

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS: SCIENCES ET AVENIR D’AVRIL . (12/04/2017)

 

ÉDITO Sciences et Avenir 842 : on a créé un cristal d'espace-temps :

 

C'est une découverte spectaculaire en physique quantique qui fait la "Une" de Sciences et Avenir dans le numéro 842 daté avril 2017. Présentation en texte et vidéo par Dominique Leglu, directrice de la rédaction.

 

 

Cela fait partie de ces annonces qui ont quelque chose de bouleversant. A mi-chemin entre la découverte qui vaudra un prix Nobel et un propos ésotérique. Et pourtant, c'est du sérieux ! Mais que peut bien représenter un " cristal d'espace-temps " pour le béotien ? Voire même pour un féru de physique quantique, dont le célèbre prix Nobel Richard Feynman disait, toujours l'œil rieur et sourire en coin, que… personne ne la comprend !

 

 

Pour s’y retrouver, nous y consacrons pas moins d’un dossier entier, allant des explications les plus théoriques aux aspects les plus pratiques, et ils sont d’importance, qui en découlent. C’est peut-être cela le plus fascinant. Des spéculations tout droit sorties de l’esprit humain - ici le prix Nobel Frank Wilczek, finissent par devenir des objets pour de vrai avant de connaître un jour une utilisation… mondiale !

 

L’exemple emblématique est celui du GPS (1), ce système de géolocalisation auquel chacun d’entre nous fait appel dans sa voiture ou depuis son smartphone pour retrouver son chemin dans la ville ou en pleine campagne, pointer la pizzeria où dîner entre amis non sans avoir évalué la distance qui reste à parcourir. Sans la relativité d’Einstein il y a un siècle, puis son application aux horloges des satellites (p.43) ces dernières décennies, rien de tel n’aurait pu voir le jour.

 

……..

 

Sommaire  de ce numéro :

Dossier : on a crée un cristal de temps /

Election présidentielle : 5 candidats répondent à 5 grands scientifiques /

Des touristes sur la lune en 2018 /

Pluton pourrait redevenir une planète /

Néandertal se soignait à l’aspirine /

Les algorithmes détrônent les instituts de sondage / Comment le feu a façonné l’homme moderne /

Science et race, les liaisons dangereuses /

Un air neuf souffle sur les grandes villes /

Portrait : Delphine Roullet, éthologue, protectrice de primates /

Les nouveaux OGM débarquent : la technique CRISPR permet de manipuler le génome des plantes à moindre coût /

Les bourdons sont des champions du ballon rond /

Attaquer le cancer par la voie métabolique /

Le régime cétogène en attente de preuves / Les laits végétaux, une alternative en cuisine /

Un combat sans relâche contre la fibromyalgie /

Dossier spécial : Pourquoi huit français sur dix ont mal au dos /

 

 

 

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCES ET VIE / SATURNE.. (12/04/2017)

 

Ce mois-ci Sciences et Vie consacre un long article à Saturne et ses mystères.

 

Sommaire en vidéo.

 

Sommaire :

ACTUS

 

16 Labos - La Voie lactée se déplace, poussée par un grand vide ; la salive du crapaud se solidifie pour piéger sa proie ; un cas inédit de parasite qui parasite un parasite...

 

26 Environnement - Les activités humaines induisent des séismes sur l'ensemble du globe ; les traces d'un continent disparu ont été identifiées...

 

30 Médecine - La maladie de la vache folle tue à nouveau ; le cerveau des prématurés diffère déjà in utero...

 

34 Technos - Des LED à base de protéines ouvrent l'ère du bio-écran ; des implants hémophobes limiteront les risques d'embolie...

 

ÉVÈNEMENT

 

38 Protection des données - Alerte au piratage biométrique

 

A LA UNE

 

44 Les plantes qui soignent

 

48 Lesquelles ? Pourquoi ? Comment ?

 

58 Mais d'où vient le pouvoir des plantes ?

 

SCIENCE & DÉCOUVERTE

 

64 Neuropsychologie - On a retrouvé les souvenirs d'enfance !

 

67 Biologie - Vieillissement : l'hypothèse des rétrotransposons

 

70 Physique - Quatre nouvelles particules qui défient la matière

 

76 Astronomie - Saturne : le retour du mystère

 

SCIENCE & TECHNIQUE

 

86 Trente-huit heures de Toulouse - La première nanocourse du monde

 

94 Energy Observer - Le Solar Impulse des mers

 

98 Ultrasons - L'arme secrète des nouveaux chirurgiens

 

SCIENCE & FUTUR

 

104 Un projet d'igloo pour les missions sur Mars ; un robot poubelle autonome est testé ; des îles artificielles contre la montée des eaux ; des trottoirs roulants sont à l'étude dans les centres-ville ; un projet de toits creux pour collecter la pluie dans le désert ; pari réussi pour une usine d'eau potable alimentée par les vagues ; premier vol pour l'avion ambulance sans pilote ; un parachute est à l'essai pour faire atterrir les satellites...

 

LA SCIENCE & LA VIE

 

Science & société

 

112 Pollution : le casse-tête des particules fines

 

116 Feux tricolores : les supprimer serait-il une bonne chose ?

 

118 Les cultures bio gagnent de plus en plus de terrain en France

 

Science & vie pratique

 

120 Bon à savoir

 

122 Technofolies

 

 

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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