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Description générée automatiquementLES ASTRONEWS de planetastronomy.com:   

Mise à jour : 18/06/2025      BONNES VACANCES

    

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. : le mercredi 10 Sept 2025 (CNAM amphi déterminé quelques jours avant) 19 H    avec Clotilde LAIGLE

Astrophysicienne Paris VI sur « LE TÉLESCOPE EUCLID À LA CONQUÊTE DE L'UNIVERS SOMBRE:

PLONGÉE AU CŒUR DE LA TOILE COSMIQUE »
Réservation comme d’habitude à partir du 10 Août 9h00 ou à la SAF directement.

La suivante : 15 Oct 19h Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

 

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

 

Sommaire de ce numéro :  

L’Atlas du ciel : CR conf SAF de Pierre Léna le 14 Mai 2025. (18/06/2025)

Palais de la Découverte : Sauvons-le ! (18/06/2025)

JWST :.L’image la plus lointaine de l’Univers ! (18/06/2025)

Tianwen 2 : Rencontre avec un morceau de Lune ? (18/06/2025)

Starship : Qu’apprend-on avec l’explosion du 9 ? (18/06/2025)

Solar Orbiter : Le pôle Sud du Soleil. (18/06/2025)

La Terre :.Augmentation alarmante de la température des océans (18/06/2025).

Exoplanètes  :.Surprise, surprise !!!! (18/06/2025)

Curiosity :.Des très longues molécules organiques sur Mars ! (18/06/2025)

Mars :. Les ravines (gullies) ne seraient pas dues à de l’eau ! (18/06/2025)

La Terre :.Augmentation alarmante de la température des océans. (18/06/2025)

Livre conseillé. :.Le grand guide de l’Astronomie chez Glénat. (18/06/2025)

 

 

PALAIS DE LA DÉCOUVERTE : SAUVONS-LE ! (18/06/2025)

 

J’ai passé toute mon enfance au Palais de la Découverte et c’est probablement cela qui a déterminé mon parcours scientifique.

Ah ! Les merveilleuses manips et expériences : l’homme à l’air liquide !!, la chambre à bulles, la salle du nombre pi, le planétarium et bien d’autres.

 

Et c’est très logiquement que plus tard j’y suis retourné régulièrement seul ou avec la famille, nous avons toujours apprécié ce lieu de culture scientifique.

J’y ai même donné des conférences.

Bien entendu je connais aussi la Cité des Sciences, mais ce n’est pas la même ambiance, le Palais c’est moins « fouillis » si je peux me permettre, il y a des chercheurs qui peuvent vous renseigner facilement. Bref c’est autre chose, une autre ambiance.

 

Or mes amis, il parait que ce temple de la Science est en danger, certains voudraient le fermer et récupérer le bâtiment.

 

Une pétition circule depuis quelques temps, je n’ai pas l’habitude de faire ce genre de choses, mais l’heure est grave, aussi je vous propose de la signer pour montrer votre attachement à cet édifice.

On compte sur vous !

 

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Le personnel d'Universcience vient de lancer une pétition :

https://www.change.org/p/sauvons-le-palais-de-la-d%C3%A9couverte   

pour sauver le Palais de la Découverte. Cette pétition fait suite (entres autres) au renvoi du président d'Universience (Établissement public du palais de la Découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie) en conseil des ministres hier (12 juin). Un historique des difficultés rencontrées se trouve au début de la pétition.

 

Pour ceux qui ont trouvé leur vocation au Palais de la Découverte (fermé depuis plusieurs années) il y a un risque que celui-ci disparaisse ou soit fortement réduit.

 

Extrait de cette pétition :

Parmi les signataires, de nombreux chercheurs : l’astrophysicienne Françoise Combes (Collège de France), l’astrophysicien Roland Lehoucq (Commissariat à l'énergie atomique), le physicien et vulgarisateur Julien Bobroff (université Paris Sud), le physicien et philosophe des sciences Etienne Klein (Commissariat à l'énergie atomique), l’astrophysicien et poète Jean-Pierre Luminet (Laboratoire d’astrophysique de Marseille), l’astronome Karim Benabed (Institut d’astrophysique de Paris), la mathématicienne Clotilde Fermanian Kammerer (université d’Angers), l’historienne des sciences Charlotte Bigg (Centre Alexandre-Koyré), le chercheur en informatique Christian Jutten (université de Grenoble), la chimiste Anne-Valérie Ruzette (Institut de chimie du CNRS), le neurophysiologiste Jean-Louis Vercher (co-président du Comité Parité Egalité du CNRS), le physicien et essayiste Jean-Marc Lévy-Leblond, l’historien des sciences et physicien Bernard Maitte (université de Lille), le physicien Daniel Hennequin (université de Lille), le physicien Patrick Flandrin (École normale supérieure de Lyon)…

 

Cheveux dressés sur la tête, étincelles aux bouts des doigts, pièce de monnaie en lévitation au-dessus d’un morceau de glace… autant d’expériences marquantes auxquelles bien des visiteurs, petits ou grands, ont assisté au Palais de la découverte, musée dédié aux sciences installé au Grand Palais depuis 1937. Nombreux sont ceux qui en conservent d’émouvants souvenirs, tandis que d’autres se rappellent que leur vocation scientifique y est née.

 

Est-ce que d’autres, à l’avenir, auront cette chance ? Le doute paraissait inimaginable il y a encore un an. Les équipes d’Universcience, mais aussi les commissaires scientifiques du futur Palais, les dizaines d’experts qui nous accompagnent, de nombreux prestataires externes, œuvrent depuis cinq ans à la réouverture du Palais de la découverte, et d’importants budgets ont déjà été dépensés. Mais la question de son avenir est désormais posée, notamment depuis qu’en conseil des ministres du 12 juin, il a été « mis fin aux fonctions » du président d’Universcience, Bruno Maquart, sans motif annoncé. Le même jour, la ministre de la Culture, Rachida Dati, tenait dans Le Figaro des propos inquiétants quant à l’avenir du Palais de la découverte.

Cela fait suite à une série d’annonces alarmantes depuis plusieurs mois : réduction de la surface attribuée au Palais de la découverte au sein du Grand Palais (octobre 2024) ; démenti brutal du ministère de la Culture concernant la préouverture (mars 2025) ; déclarations du président du Grand Palais, Didier Fusillier, suggérant de déplacer le Palais de la découverte à la Cité des sciences et de l’industrie ; annonce dans Le Parisien, par le ministère de la Culture, du lancement d’une mission interrogeant « le modèle économique et l’emprise bâtimentaire d’Universcience » (juin 2025).

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Que de souvenirs :

expo LHC Palais Decouverte

voyage centre galaxie palais decouverte

 

Expo Mars Palais Découverte mars 2016

Palais découverte Mars 19 avr2016

 

Mars / Manip mot. Ionique : CR visite SAF  au Palais de la Déc.

 

Cycle 50 ans Apollo : CR de ces confs au Palais de la Découv.

 

 

 

 

 

 

TIANWEN-2 : RENCONTRE AVEC UN MORCEAU DE LUNE ? (18/06/2025)

 

Il faudra vraiment compter avec la Chine maintenant dans l’espace, après avoir ramené des échantillons de la Lune (Chan’e- et 6), notamment de la face cachée et avoir posé un rover sur Mars, elle s’attaque à un astéroïde dont elle aimerait ramener un petit échantillon.

 

C’est donc l’objet de cette mission nommée Tianwen-2, lancée ce 28 Mai 2025 de la base de Xichang (SO de Pékin) à l’aide d’une Long March 3B, avec pour première destination l’astéroïde géocroiseur 469219 Kamo-oalewa. (KO pour faire court)

Ce petit bout de rocher de quelques dizaines de mètres et qui tourne sur lui-même en une demi-heure, est en fait ce que l’on appelle un « quasi-satellite » de la Terre (résonance 1 :1), de période de révolution identique à celle de notre planète.

 

Ce serait une première, la visite d’un objet aussi petit (gravité infime) et tournant aussi vite !

 

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Orbite de KO autour du Soleil (1 UA) et autour de la Terre qu’elle suit en permanence.

Illustration crédit : NASA/JPL

 

 

Voici une vidéo explicative de ce mouvement proposée par le JPL.

 

https://youtu.be/SbbAnVU4rmY   jpl

 

 

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Figure de gauche : infographie résumée de la mission.

Crédit : Space Intelligence, Homen do Espaço, Cnsa, Casc

La sonde devrait rencontrer sa cible en Juillet 2026 et s’y mettre en orbite, pour un retour d’échantillons fin 2027 avant d’utiliser l’assistance gravitationnelle de notre planète pour visiter une autre cible, une comète, la 311P/PANSTARRS vers 2035.

 

Mais pourquoi s’intéresser à cet astéroïde en particulier ?

Parce que les dernières spectrométriques et orbitales semblent indiquer que ce pourrait être…un morceau de notre Lune qui aurait été éjecté il y a quelques millions d’années lors d’un impact.

Ces études (voir ref Nature plus bas) ont même un candidat lunaire de cet impact, le récent cratère Giordano Bruno de 22 km de diamètre.

Les spectres montrent qu’il est composé de silicates ayant séjournés dans l’espace, comme ceux de la surface lunaire.

Les simulations numériques d’impact sur la Lune développés par nos apis de l’OCA, du labo Lagrange, montrent qu’un tel impact pourrait avoir éjecté suffisamment de gros fragments sur des orbites en résonance 1:1 avec la Terre, les permettant d’exister en tant que quasi-satellites de la Terre jusqu’à nos jours.

Cette élégante hypothèse pourrait être vérifiée si on rapporte des échantillons.

 

 

 

 

 

Tianwen-2 doit en principe recueillir des échantillons du sol suivant plusieurs méthodes, dont certaines utilisées dans le passé soit avec Osiris-Rex soit avec Hayabusa. Un atterrissage à la surface est prévu.

 

 

Dans le futur : la mission Tianwen-3 devrait rapporter des échantillons martiens sur Terre (2028/2029 ?). Avant la NASA ???

 

 

Malgré un démarrage tardif, la Chine a eu beaucoup de succès et commence à rattraper son retard ; elle devient ou va devenir un des explorateurs spatiaux les plus importants du monde.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Espace : avec la mission Tianwen-2, la Chine compte bien doubler la NASA

 

Tianwen 2 a décollé : astéroïde et comète, la Chine veut régner dans l'exploration spatiale

 

Décollage de Tianwen-2 : la Chine lance sa mission la plus ambitieuse pour rapporter des fragments d’astéroïde !

 

Asteroid Kamo‘oalewa’s journey from the lunar Giordano Bruno crater to Earth 1:1 resonance article de Nature

 

L’astéroïde Kamo‘oalewa serait un fragment éjecté du cratère lunaire Giordano Bruno

 

Lancement de la mission Tianwen-2 : comprendre la politique spatiale de la Chine. Une conversation avec Isabelle Sourbès-Verger

 

Une sonde chinoise à l’assaut de deux petits corps du système solaire

 

Asteroid (469219) 2016 HO3, the smallest and closest Earth quasi-satellite

 

 

 

 

 

STARSHIP :.QU’APPREND-ON AVEC L’EXPLOSION DU 9 ? (18/06/2025)

 

« Cent fois sur le métier, remettre son ouvrage » pourrait-être la devise de SpaceX, en effet, Starship 9 n’a pas eu le succès escompté, bien que quelques progrès aient été réalisés par rapport aux vols précédents.

 

C’est le 27 Mai 2025 que s’est envolé la fusée Starship n°9, de nombreuses modifications étaient prévues, qui ont été remplies avec plus ou moins de succès.

 

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Décollage du Starship 9 de Starbase au Texas. Copie d’écran.

 

 

Le Starship doit suivre le trajet prévu comme pour le dernier vol, rallumer un Raptor en vol (le Raptor s’était éteint en vol lors du vol 8), tester de nouvelles protections thermiques et mettre en orbite des faux satellites aux fins de test.

 

Une première, le booster (Super Heavy) est un recyclage de celui du vol 7 ; ce qui a motivé SpaceX de ne pas le récupérer cette fois.

Ce booster doit aussi procéder à de nouvelles manœuvres en vol permettant une diminution de carburant et en changeant la rentrée dans l’atmosphère.

 

Inutile de dire que tout ne s’est pas passé comme prévu. Mais quand même pour les ingénieurs de SpaceX, certains progrès ont été notés, malgré la rentrée explosive du Starship dans l’atmosphère.

Le booster a bien allumé ses 33 moteurs Raptor pour propulser l’ensemble hors de l’atmosphère. La séparation avec Starship s’est bien passée.

Mais Super Heavy a explosé au retour.

 

La coupure du Raptor en plein vol a réussi avec ce vaisseau Starship de nouvelle génération, mais malheureusement on n’a pas pu le ré allumer.

De plus la mise en orbite des faux satellites n’a pas eu lieu (trappe bloquée) ni les tests des nouvelles tuiles.

 

Bref plutôt un échec qu’un demi-succès. SpaceX affirme avoir recueilli de nombreuses informations de ce vol.

 

On attend le vol 10 !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Starship : tout ce que doit tenter la fusée géante ce soir

 

Les splendides photos du décollage du Starship, avant son explosion

 

SpaceX montre des images d’une action inédite du Starship dans l’espace

 

SpaceX poursuit le développement du Starship avec un Vol 9 mouvementé… mais prometteur !

 

Space X : Starship 9 explose en plein vol, mais Elon Musk est plutôt content !

 

Malgré la destruction du Starship, la fusée doit revoler très bientôt

 

Toute la mission en vidéo : 2h30  https://youtu.be/JoCnDXE-hLM

 

 

On sait ce qui a causé la perte de la fusée géante Starship en plein vol  du vol 8

 

 

 

 

 

SOLAR ORBITER :.LE PÔLE SUD DU SOLEIL. (18/06/2025)

 

C’est la première fois qu’une sonde spatiale permet de voir les pôles de notre étoile, en effet généralement toutes les observations et photos que l’on a sont de la région équatoriale (le plan de l’écliptique), or la sonde Solar Orbiter de l’ESA, lancée en Février 2020, après un changement du plan de son orbite (grâce à l’assistance gravitationnelle de Vénus) nous permet cet exploit.

Son orbite est maintenant inclinée de 17° et ce n’est pas fini, il est prévu d’aller jusqu’à 33° en 2029.

Si la sonde Ulysse avait été mise en orbite autour des pôles solaires il y a bien longtemps, elle n’était pas équipée d’imagerie.

 

Solar Orbiter nous offre donc une nouvelle perspective du Pôle Sud solaire, en attendant le Pôle Nord dans quelques temps.

 

Tout ceci grâce à son orbite inclinée.

 

 

 

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C’est à partir de Février 2025 que Solar Orbiter a commencé à incliner son orbite à 17° par rapport à l’équateur solaire.

Crédit : ESA & NASA/Solar Orbiter

 

Notre sonde va continuer avec cette inclinaison jusqu’en Décembre 2026, puis lors d’un passage par Vénus va augmenter l’inclinaison à 24° et ensuite à 33° en Juin 2029. On rappelle que Solar orbiter est une mission internationale entre l’ESA la NASA mais opérée par l’ESA. Les instruments proviennent du Max Planck Institute (pour le PHI), de l’Observatoire Royale de Belgique (pour l’EUI) de l’Institut d’Astrophysique spatiale (pour le SPICE).

 

Mais pourquoi ne voit-on que le Pôle Sud ??? Bonne question n’est-ce pas.

L’orbite est une orbite elliptique autour du Soleil, avec une faible inclinaison (au début proche de 0°, mais qui augmente progressivement grâce aux survols de Vénus). En 2024 et 2025, certains passages de l’orbite placent la sonde légèrement en dessous du plan de l’écliptique, donc elle voit le pôle Sud du Soleil un peu mieux que le Nord. C’est un effet de géométrie de l’orbite : depuis sa position, le pôle Sud est plus exposé à ses instruments.

Lorsque l’inclinaison sera plus grande on devrait aussi pouvoir imager le Pôle Nord.

 

 

Vidéo sur l’orbite inclinée de Solar Orbiter. En gris vue de la Terre, et en jaune vue par Solar Orbiter avec ses 17° actuels.

 

https://youtu.be/Li6WxOM_tTI

https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2025/06/006/2506_006_AR_EN.mp4

 

 

 

 

L’ensemble des données et découvertes de ce survol devrait être disponible en octobre 2025.

 

Jusqu’à présent nous avons quand même atteint plusieurs points intéressants.

 

 

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Extraits de données des 16 et 17 Mars 2025 avec une inclinaison de 15°. Clic sur l’image pour HR.

Les trois images supérieures viennent des instruments PHI (Polarimetric and Helioseismic Imager) et EUI (Extreme Ultraviolet Imager).

PHI en lumière visible (en haut à gauche) et son activité magnétique (en haut au centre).

L’EUI voit en ultraviolet, mettant en avant les gaz chauds de la couronne (en haut à droite).

Rangée inférieure, SPICE (Spectral Imaging of the Coronal Environment) montrent différents aspects en fonction des températures révélant différentes couches dans l’atmosphère.

 

Crédit : ESA & NASA/Solar Orbiter/EUI Team, D. Berghmans (ROB)

 

 

 

En comparant et analysant ces différentes informations complémentaires, on apprend sur la circulation de la matière entre les différentes couches.

 

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L’instrument PHI a remarqué que le Pôle Sud du Soleil présentait un champ magnétique quelque peu « désordonné.

 

Comme on le voit sur cette photo. les taches rouges et bleues correspondant à différentes polarités du champ (N et S). on remarque c’est « messy » comme disent nos amis anglo-saxons, disons c’est un peu en désordre.

 

Eh bien, c’est normal !

 

En effet lors du maximum solaire (nous sommes en Solar Max), moment où l’activité solaire est maximum, le champ magnétique s’inverse et pensant cette phase se poursuit pendant une courte période seulement, le champ magnétique est perturbé.

 

Puis il va revenir à la normal, un pôle magnétique N et un pôle S.

 

L’ESA met à notre disposition une animation gif de ces variations de champ magnétique.

Plus la couleur (bleu ou rouge) est foncée et plus le champ est fort. Les champs les plus forts sont à l’équateur.

 

CRÉDIT : ESA & NASA/Solar Orbiter/PHI Team, J. Hirzberger (MPS)

 

 

 

 

 

 

C’est l’instrument SPICE, un spectrographe imageur, qui vient de mesurer la vitesse de déplacement des amas de matière solaire, cela devrait nous aider à mieux comprendre le vent solaire.

 

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SPICE a ainsi accès aux spectres d’éléments comme : H , C ,O , Ne , Mg .

 

L’image ci-contre représente la lumière émise par les particules chargées de Carbone à la température de 32.000°C.

 

On y reconnait la position de ces amas d’ions Carbone (points brillants)

 

Le PI de SPICE est l’IAS (Orsay).

 

 

CRÉDIT : ESA & NASA/Solar Orbiter/SPICE Team, M. Janvier (ESA) & J. Plowman (SwRI)

 

 

 

 

 

La sonde de l’ESA a été construite par Airbus Defence and Space.

 

Solar Orbiter travaille en complément parfait avec la sonde US Parker Solar Probe. Celle-ci est plus proche du Soleil, 6 millions de km contre 42 pour la sonde européenne.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Solar Orbiter dévoile le pôle Sud du Soleil

 

« Nous ne savions pas exactement à quoi nous attendre » : le choc des scientifiques face à ces images du pôle sud du Soleil

 

Solar Orbiter gets world-first views of the Sun’s poles

 

Les premières images du pôle sud du Soleil par Solar Orbiter

 

 

 

 

La mission Solar Orbiter sur votre site préféré.

 

Le site de Solar Orbiter.

 

 

 

 

LA TERRE :AUGMENTATION ALARMANTE DE LA TEMPÉRATURE DES OCÉANS. (18/06/2025)

 

 

Les océans terrestres sont des puits de carbone, mais aussi des puits de chaleur, ils amortissent les écarts de température jour/nuit.

Ce sont les régulateurs du climat avec la circulation des courants en surface et en profondeur (circulation thermohaline, pensez au Gulf Stream, ce courant chaud de surface source de la générosité climatique de l’Europe atlantique).

Les eaux froides et salées plongent vers le fond et participent à ce long tapis roulant planétaire, elles se réchauffent et remontent à la surface et le cycle recommence.

Or on s’aperçoit que la température moyenne de la Terre et notamment des océans augmente de plus en plus et de plus en plus vite.

 

Mais, au fait, comment peut-on définir une température « moyenne » au niveau d’une planète, cela m’a toujours intrigué.

Définir une température moyenne pour la planète Terre est un exercice scientifique complexe, car la température varie grandement d’un lieu à l’autre, d’un moment à l’autre, et selon l’altitude, l’heure, la saison, etc.

Comment calculer une température moyenne globale représentative ?

 

La température moyenne globale de la Terre est la moyenne pondérée des températures mesurées à la surface de la Terre (océans et continents), sur une période donnée, par exemple une année.

 

Il faut d’abord collecter des données :

 

Ensuite, une moyenne est calculée en pondérant (pas trouvé de détails !!) chaque cellule selon sa surface.

 

Pour le XXème siècle la température moyenne est approx 14°C, par contre ces dernières années (début du XXIème siècle) elle serait déjà de 1,1°C au-dessus de la température précédente à cause de l’effet de serre (greenhouse effect) qui augmente.

 

 

Concernant seulement l’océan, leur température (principalement de surface) augmente très notablement et leur température moyenne aurait augmenté de 1,5°C par rapport à l’ère pré industrielle.

Ce réchauffement est à la base de la fonte des glaces continentales (glaciers, calottes groenlandaise et antarctique).

Ces énormes volumes d’eau douce (qui réduisent la salinité des eaux !) se jettent dans l’océan, en particulier dans les régions polaires, où prend place la circulation thermohaline

 

Ce réchauffement global pourrait avoir comme conséquence (c’est contre intuitif !) un refroidissement de la température des eaux de l’Atlantique nord seulement (source du Gulf Stream).

 

L’augmentation du niveau des eaux a été de approx 10 cm pour la dernière décennie, dont 7 cm due à l’expansion thermique du volume des océans.

On s’attend à une augmentation du niveau aux alentours de 30 à 50 cm à la fin du siècle. Certains pensent que ce chiffre est optimiste !

 

Voir la circulation des courants océaniques sur cette extraordinaire vidéo de la NASA

https://youtu.be/CCmTY0PKGDs

 

 

varaition globale des température de surface des mers (image gif) :

https://www.esa.int/var/esa/storage/images/esa_multimedia/images/2025/04/global_sea_surface_temperature/26665157-1-eng-GB/Global_sea_surface_temperature.gif

voir aussi film mp4 : sur ce réchauffement en fonction des 40 dernières années.

 

 

Bref, nous devons surveiller l’évolution du climat et essayer de réduire nos émissions CO2 (pétrole et annexe) et CH4 (les vaches) et tenir compte des évènements climatiques comme El Nino.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

L’océan en surchauffe : comment le changement climatique perturbe la dynamique des systèmes marins à lire absolument

 

Sea surface warming faster than expected

 

Augmentation inquiétante de la température des océans : un signe de l’accélération du changement climatique

 

Le niveau des océans au plus haut en 2023 alerte la NASA

 

 

 

 

 

EXOPLANÈTES :.SURPRISE, SURPRISE !!!! (18/06/2025)

 

 

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Des astronomes du VLT (grâce à l’instrument UVES Ultraviolet and Visual Echelle Spectrograph) viennent de faire une découverte assez sensationnelle (par hasard ! serendipitous comme on dit en anglais scientifique), une planète orbitant perpendiculairement (orbite polaire à 90°) par rapport à deux étoiles, des naines brunes.

Cette étude a été menée par Amaury Triaud et Thomas Baycroft, de l’Université de Birmingham.

 

Un genre Tatooine comme diraient les Américains se remémorant Star Wars.

 

C’est une configuration assez improbable mais qui peut exister théoriquement.

De plus ces deux naines brunes s’éclipsent l’une l’autre vu depuis la Terre.

 

Cette exoplanète appartient au système double 2M1510 AB et se nomme 2M1510 AB b classiquement.

 

Crédit: ESO/L. Calçada

 

 

 

 

 

Vidéo explicative :

https://youtu.be/VSl7QLU2pVU

 

 

On attend d’autres surprises j’espère !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Oubliez Tatooine : des astronomes trouvent un système solaire encore plus étrange !

 

« Grande surprise » : des astronomes découvrent une planète en orbite perpendiculaire autour d'une paire d'étoiles

 

 

 

 

 

L’UNIVERS : FINI OU INFINI ? (18/06/2025)

 

On me pose très souvent cette question que j’élude finalement en disant simplement on ne sait pas.

Mais cette fois quelqu’un que je ne nommerais pas a vraiment insisté, alors allons y.

 

La question de savoir si l’univers est fini ou infini reste ouverte en cosmologie.

Voici les deux principales possibilités envisagées par les scientifiques, selon les modèles actuels :

 

1. UN UNIVERS INFINI

Dans cette hypothèse :

 

 

 

 

👉 Ce que disent les observations :

Les données du satellite Planck indiquent que l’univers est très proche d’être plat, ce qui suggère un univers infini, mais avec une petite marge d’incertitude.

 

2. UN UNIVERS FINI MAIS SANS BORD

L’univers pourrait être fini en taille, mais sans "bord" ou "extrémité", comme la surface d’une sphère en 3D, mais étendue à 4 dimensions (espace courbe).

 

Exemple courant : la surface de la Terre est finie mais on ne tombe jamais sur un mur ; on revient simplement à son point de départ après un long voyage.

 

👉 Ce type d’univers est cohérent avec certaines solutions de la relativité générale, mais difficile à vérifier expérimentalement.

 

ALORS, ON SAIT OU PAS ?

Non, on ne le sait pas encore avec certitude. Voici pourquoi :

 

Les observations sont limitées à l’univers observable (environ 46 milliards d'années-lumière dans chaque direction).

Ce que nous voyons ne représente qu'une portion potentiellement minuscule de l’univers total.

Les modèles cosmologiques actuels permettent les deux cas : fini ou infini.

 

EN RÉSUMÉ :

L’univers est-il fini ?       Peut-être. Il pourrait l’être.

Est-il infini ?         Peut-être aussi. Les données penchent un peu en ce sens.

Peut-on le savoir ? Pas encore. Les limites de l’observation rendent cela très difficile.

 

 

COMPLÉMENT :

La distinction entre univers observable et univers total est essentielle pour comprendre les limites de ce qu’on peut réellement savoir sur l’univers.

 

UNIVERS OBSERVABLE

Définition : L’univers observable correspond à tout ce que nous pouvons voir ou détecter depuis la Terre depuis le Big Bang jusqu’à aujourd’hui.

 

Une image contenant cercle, capture d’écran, Caractère coloré, diagramme

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Taille : Il a un rayon d’environ 45 milliards d’années-lumière dans toutes les directions.

 

Cela donne un diamètre d’environ 90 milliards d’années-lumière.

 

Pourquoi cette limite alors que l’Univers a environ 13,8 milliards d’années ? c’est l’horizon cosmologique.

 

Mais comme l’univers s’est étendu pendant tout ce temps, la lumière des objets très lointains a eu plus de "temps-espace" à parcourir, ce qui fait que la distance actuelle de ces objets est bien supérieure à 13,8 milliards d’années-lumière.

 

Illustration : JPM

 

 

 

UNIVERS TOTAL (ou entier)

Définition : C’est tout ce qui existe, même au-delà de ce que nous pouvons observer.

Il peut être beaucoup plus grand que l’univers observable.

Et même potentiellement infini.

 

Pourquoi on ne le voit pas ? À cause de la vitesse finie de la lumière.

Et parce que l’univers a un âge fini : la lumière des régions trop lointaines n’a pas encore eu le temps de nous atteindre.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

De trop nombreuses références pour les citer ici.

 

 

 

 

 

 

JWST : L’IMAGE LA PLUS LOINTAINE DE L’UNIVERS. (18/06/2025)

 

Vous vous rappelez certainement ces images de Hubble la vue profonde de l’Univers (HDF) et ensuite de la vue ultra plus profonde (HUDF), eh bien le JWST a lui aussi voulu s’atteler à cette tâche de voir de plus en plus loin.

 

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Pour cela il a été aidé par un phénomène physique bien connu : l’effet de lentille gravitationnelle (gravitational lensing).

 

On se remémore le phénomène, certains objets très massifs (par exemple un amas de galaxies) déforment l’espace-temps autour d’eux (Merci Albert !), si bien qu’ils agissent comme une « loupe » sur les objets situés immédiatement derrière (par exemple une galaxie invisible sans ce phénomène). Cela permet de voir (déformé !) ce qui se trouve derrière sur le chemin optique.

 

Voici l’explication de ce phénomène proposée par l’ESA.

 

La galaxie en arrière-plan donne des images déformées d’elle-même, représentés souvent par des arcs lumineux correspondant aux rayons lumineux tordus par la gravité.

 

 

Crédit illustration : NASA, ESA & L. Calçada

 

 

 

 

 

 

 

Une vidéo expliquant le phénomène :   https://youtu.be/rw59VFj7CG4

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.Le Webb a appliqué ce phénomène dans le cadre du programme d’observation GLIMPSE (to glimpse en anglais signifie observer, jeter un œil) qui a impliqué notamment des scientifiques français de l’IAP et du CRAL, à l’énorme amas Abell S1063 situé à quelques 4,5 milliards d’al.

Cela a permis de nous fournir une image extraordinaire (voir ci-contre) d’une zone située la plus profonde de l’Univers que l’on évalue à 250 millions après le Big Bang seulement !

Les arcs dus à l’effet de lentille sont nombreux et particulièrement bien visibles en orange.

On pense que les étoiles appartenant à cette galaxie « lentillée » (baptisée GLIMPSE 16043) font partie de la première génération d’étoiles baptisée (improprement ?) Population III, celles qui n’avaient que H et He primitifs pour briller. On a pu en effet détecter H sans détecter l’Oxygène, montrant le caractère très ancien de ces étoiles sans éléments « lourds ».

 

Photo prise à la NIRCam avec 120 heures d’exposition d’Abell S1063

crédit : ESA/Webb, NASA & CSA, H. Atek, M. Zamani (ESA/Webb)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À cette époque de 250 millions d’années, l’Univers est situé dans ce que l’on appelle les « âges sombres » (dark ages), mais sombres pourquoi ?

 

Au début de cette période, vers les 100 millions d’années, l’Univers formé après le BB, puis les premières particules et enfin les premiers atomes, moment où celui-ci devient transparent, il n’y a pas encore ni étoiles ni galaxies, voilà pourquoi il est qualifié de sombre.

C’est seulement au bout de quelques centaines de millions d’années que vont se former les premières étoiles, celle de la Pop III, dont personne n’avait encore déjà pu les observer. L’Univers sort alors de l’obscurité, c’est la réionisation.

 

Si cette découverte se confirme, ce peut être un grand moment pour la cosmologie. De nouvelles observations sont prévues cet été 2025.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le JWST capture l'image la plus profonde de l'Univers

 

Le communiqué de presse de Sorbonne Université

 

Le télescope spatial James Webb dévoile l’image la plus profonde de l’Univers

 

Espace : le JWST s’approche des origines de l’Univers avec une image spectaculaire

 

A Glimpse of the New Redshift Frontier through AS1063

 

 

 

 

Tout sur le JWST sur planetastronomy.

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

CURIOSITY :.DE TRÈS LONGUES MOLÉCULES ORGANIQUES SUR MARS ! (18/06/2025)

 

Après 12 ans de bons et loyaux services sur Mars, le rover Curiosity (ou MSL) vient de faire une découverte exceptionnelle : il a mis en évidence des longues chaines de molécules organiques, ce qui n’avait encore jamais été fait. Ce sont les molécules les plus complexes jamais trouvées sur Mars.

 

C’est une équipe internationale menée par notre amie le Dr Caroline Freissinet du LATMOS (que nous avions reçue il y a quelques temps dans la cadre des conférences de la SAF) qui a fait cette découverte avec l’aide de beaucoup d’autres. Et l’a publiée dans les PNAS (Proceedings  of the National Academy of Sciences) au mois de Mars de cette année 2025.

 

En quoi cela est-il exceptionnel ?

Ces longues chaînes carbonées, qui contiennent jusqu’à 12 atomes de carbone consécutifs, pourraient présenter des caractéristiques analogues aux acides gras produits sur Terre par l’activité biologique

C’est le climat aride, froid et sec de la planète rouge qui aurait permis de les conserver depuis 3,7 milliards d’années.

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.C’est l’instrument SAM (Sample Analysis at Mars) codéveloppé par le GSFC (Goddard Space Flight Center dans le Maryland USA et le LATMOS qui a fait cette découverte.

 

Malheureusement celui-ci ne permet pas de lever le doute entre une présence biologique ou purement chimique, il faudra attendre la prochaine mission, certainement Exomars de l’ESA avec son rover Rosalind Franklin.

 

On a représenté les longues chaines à 10, 11 et 12 Carbones : decane, undecane et dodecane. Ces éléments (des alcanes) ont été identifiés dans un forage au site baptisé « Cumberland » sur le cratère Gale, site contenant des argiles.

 

Crédit image : NASA/Dan Gallagher

 

 

 

 

SAM doit fournir la composition chimique (moléculaire, et isotopique) de l'atmosphère de Mars et du sol martien.

Il est principalement destiné à la recherche d'indices possibles de vie passée sur Mars, ou de molécules organiques qui pourraient se trouver dans le sol martien.

 

Il comprend trois instruments :

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Des molécules organiques d’une taille sans précédent découvertes sur Mars

 

Long-chain hydrocarbons found on Mars

 

NASA’s Curiosity Rover Detects Largest Organic Molecules Found on Mars

 

Long-chain alkanes preserved in a Martian mudstone

 

L’exobiologie dans le Syst Solaire : CR de la conf SAF par C. Freissinet du 11 Janv 2019

 

Curiosity’s organics discovery paves way for Rosalind Franklin

 

 

 

Largest Organics Yet Discovered on Mars : video YouTube.

 

Drilling into Mars | ExoMars Rosalind Franklin mission  video YouTube

 

 

 

Mars Science Laboratory: Curiosity Rove

 

 

 

 

 

MARS :.LES RAVINES (GULLIES) NE SERAIENT PAS DUES À DE L’EAU ! (18/06/2025)

 

On a déjà parlé dans ces colonnes de ces stries (gullies) qui sont soit brillantes ou sombres, ces dernières sont appelées (RSL recurring slope lineae en anglais) et sont les plus nombreuses.

Elles ressemblent à des écoulements d’eau sur le sol de Mars, elles sont connues depuis plus de quarante ans.

 

Ces stries et RSL sont deux types de formations linéaires qui ressemblent à des écoulements, mais ils diffèrent sur plusieurs plans : morphologie, mécanismes de formation, localisation et temporalité.

Avec l’aide de Chat GPT :

 

Description : Apparence de ravines ou chenaux.

Généralement visibles sur les parois de cratères, buttes ou pentes abruptes.

Morphologie : tête d’érosion, chenal, dépôt en éventail à l’extrémité.

Dimensions : De quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de long.

Assez larges par rapport aux RSL.

Âge : Relativement jeunes à l’échelle géologique, mais pas actifs aujourd’hui.

Pas d’évolution saisonnière observée.

 

Formation : Anciennement : coulées d’eau liquide ou de boue (eau salée).

Aujourd'hui (hypothèse dominante) : processus secs, comme des écoulements de sable ou poussière lubrifiés par du CO₂ en phase gazeuse (sublimation du givre de CO₂ en hiver/printemps martien).

 

 

Description : Lignes sombres, fines, qui apparaissent saisonnièrement sur les pentes ensoleillées.

Se forment, s’étendent en été, puis s’estompent en hiver.

Dimensions : Très étroites (moins de 5 m de large), mais longues (jusqu'à plusieurs centaines de mètres).

Âge : Très jeunes et actifs aujourd’hui, visibles par imagerie satellite année après année.

 

Formation (hypothèses principales) : Initialement : coulées saisonnières d’eau salée.

Actuellement (hypothèse la plus soutenue) : écoulements secs de sable initiés par la diminution de la cohésion des grains en été (rôle possible de vapeur d’eau atmosphérique ou de petites quantités de sels hydratés).

 

On les avait attribuées à un liquide (eau ou plutôt saumur) car elles étaient principalement situées sur les versants de volcans ou de montagnes exposés au Soleil. De plus la plupart disparaissaient en fonction de la saison. On pensait que c’était de la glace qui était en train de fondre lors de l’arrivée de l’été martien.

En effet si Mars est maintenant un désert glacé, elle a été dans la passé chaude et humide.

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

On remarque ces traces sombres ou ravines (gullies ou streaks en anglais) sur

cette photo de la sonde Exomars-TGO de l’ESA prises avec la caméra CaSSIS,

de nombreuses autres traces parsèment la surface de Mars. Crédit : ESA.

 

 

Mais de récentes études (Nature Communications) menées notamment par la Brown University de Rhode Island, mettent sérieusement en doute une telle hypothèse.

 

Les nouvelles hypothèses penchent plutôt pour un phénomène « sec ».

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

En effet ils ont analysé la multitude de stries (500.000 !!!) et sont arrivés à la conclusion qu’ils étaient produits principalement par le vent, les tremblements de sol dus à un impact météoritique ou aussi les fameux dust devils.

Si je comprends bien ce serait lié à des mouvements de surface.

 

Aucun lien n’a été trouvé avec une action hydrique.

 

Distribution générale des stries et RSL sur Mars.

 

Images de A à C : photos des caméras CaSSIS et HiRISE de quelques stries et RSL en IR.

 

De D à F : carte des stries (ravines) en blanc, et noir, et des RSL en rouge.

 

 

 

 

Crédit : Bickel, V.T., Valantinas, A. Streaks on martian slopes are dry.

Nat Commun 16, 4315 (2025). https://doi.org/10.1038/s41467-025-59395-w

Creative Commons 4.0 International License

 

 

 

 

 

 

Bref beaucoup seront déçus, ceux qui espéraient une présence souterraine d’eau ou de mélange eau + sels.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Finalement, ces stries à la surface de Mars ne seraient pas du tout liées à un écoulement d’eau liquide

 

Planetary Scientists Confirm There's No Flowing Water on Mars

 

Streaked slopes on Mars probably not signs of water flow, Brown University

 

Streaks on Martian slopes are dry l’article de Nature.

 

Dark streaks on Mars may not come from water after all, scientists say

 

PIA25235: HiRISE Spots Slope Streaks Fanning Out on Mars

 

 

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.LE GRAND LIVRE DE L’ASTRONOMIE CHEZ GLÉNAT. (18/06/2025)

 

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Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Un guide très généraliste sur tous les thèmes de l’astronomie, qui plaira à tous les catégories de lecteurs.

Il est préfacé par Hubert Reeves. C’est la 10ème édition.

 

Voici de qu’en dit l’éditeur :

 

Galaxies, constellations, étoiles et systèmes solaires… *Le Grand guide de l’Astronomie* vous invite à découvrir l’espace. Cet ouvrage incontournable est une nouvelle édition entièrement mise à jour du *Grand Atlas de l’Astronomie*.

 

 

Il a été élaboré par un collectif d’astrophysiciens et préfacé par le plus célèbre d’entre eux, Hubert Reeves. Peut-on observer des supernovas avec un télescope amateur ? Pourquoi Uranus a-t-elle cette couleur bleuâtre ? Comment reconnaître la constellation d’Andromède ? Quelles découvertes découlent de la mission *InSight* et de ses recherches sur la planète Mars ? Plongez dans ce guide aux images envoûtantes, fournies par les satellites de la NASA, afin de déceler les secrets de l’univers.

 

 

 

 

 

Ce*Grand guide de l’Astronomie* comporte :

 

- Une préface signée Hubert Reeves, célèbre astrophysicien et vulgarisateur émérite.

 

- Des images satellites provenant de la NASA ainsi que des images spectaculaires du James Webb Telescope.

 

- Une impressionnante documentation d’archives qui intègre les recherches spatiales les plus récentes : la toute première photo du trou noir, les dernières découvertes d’exoplanètes, les missions *Proxima*et *Alpha*à bord de l’ISS avec Thomas Pesquet, le tourisme spatial avec les sociétés privées et les dernières missions et découvertes sur Mars et la Lune.

 

- Une section répertoriant 88 constellations avec pour chacune d’entre elles, une carte précise indiquant leur localisation dans l’espace ainsi que leur magnitude stellaire.

 

- Une liste des observatoires de France et du monde ainsi qu’un glossaire complet.

 

 

EAN13    9782344068960     Prix : 30,00 €

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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