LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 25 Avril 2006
Conférences et
Événements : Calendrier
.............. Rapport
et CR
Astronews
précédentes : ICI dossiers à télécharger par ftp : ICI
Sommaire de ce
numéro :
Soirée
Gagarine à Planète Sciences : compte rendu. (25/04/2006)
Les constantes : Quelle précision?
(25/04/2006)
ESO : L'incroyable richesse du vide!
(25/04/2006)
Véga : Une étoile à comètes? (25/04/2006)
Xena : Hubble lui fait subir une cure d'amaigrissement!
(25/04/2006)
Chandra : Monsieur X de l'espace.
(25/04/2006)
XMM : Un autre Monsieur X dans l'espace.
(25/04/2006)
Columbus : Il a passé les derniers test, départ pour les USA
en Mai. (25/04/2006)
Cassini-Saturne :.Dioné et Janus par la tranche.
(25/04/2006)
Cassini-Saturne :.Un croissant dans l'espace.
(25/04/2006)
Les rovers martiens.:.Spirit, un Parking pour l'hiver
(martien)! (25/04/2006)
Les rovers martiens : Opportunity vers Victoria.
(25/04/2006)
Mars Express :.De l'alpha à l'OMEGA!
(25/04/2006)
SMART : Un terrain étrange dans l'océan des tempêtes.
(25/04/2006)
Livre conseillé :.Le roman du Big Bang par Simon Singh chez JC
Lattès (25/04/2006)
Les magazines conseillés :.Espace Magazine de Mai est paru.
(25/04/2006)
Notre ami
Christian Larcher nous fait parvenir un petit texte de réflexion sur ce qu'est
être une constante, le voici :
Dans le système
international il existe 7 unités de base :
Le mètre, le kilogramme, la seconde, l'ampère, la mole,
le kelvin et la candela.
Pour chaque unité on cherche constamment à obtenir la plus grande précision
possible. Par exemple vous trouverez sur le site du Bureau International des
Poids et Mesures (BIPM) les précision suivantes :
- Temps : 1 partie pour 10 puissance 15
- Longueur : 1 partie pour 10 puissance 12
- Masse : 2 parties pour 10 puissance 9
- Intensité électrique : 9 parties pour 10 puissance 8
- Quantité de matière : 2 parties pour 10 puissance 9
- Température kelvin : 3 parties pour 10 puissance 7
- Intensité lumineuse : 1 partie pour 10 puissance 4.
On voit, qu'en ce qui concerne la précision, c'est
l'unité de temps qui détient la palme.
Les valeurs précises des constantes de la physique c, h, G… dépendent bien
évidemment de la précision des unités qui servent à les déterminer. Les unités
de base sont des conventions dont les définitions évoluent au cours des siècles
et même des années ; il s'agit d'améliorer la précision et d'éviter la
dépendance à un objet comme cela reste le cas actuellement pour le cylindre
étalon en platine iridié, déposé au BIPM, qui définit le kilogramme.
L'histoire du mètre, « mesure révolutionnaire », fut à cet égard très
instructive.
Le mètre, aujourd'hui, dérive de la valeur de la vitesse de la lumière qui
devient une constante dont la valeur, fixée par décret en 1983, vaut exactement
: 299 792 458 m/s
En fait cette constante est bien plus que la vitesse de la lumière dans le
vide. On pourrait l'appeler « constante de structure de l'espace-temps ».
La définition de la valeur du mètre bénéficie de l'extrême précision de la
définition de la seconde du temps qui depuis 1967 est :
« La durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la
transition entre les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome de
césium 133 ». On appellera fm la fréquence correspondante.
Il en résulte une nouvelle définition du mètre :
«Le mètre est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière
pendant une durée de 1/ 299 792 458 de seconde »
On peut de même relier toutes les autres unités à l'unité la plus précise :
celle du temps, sauf pour l'unité de température, le
kelvin, qui échappe totalement à l'emprise du temps.
En ce qui concerne le kilogramme, qui est la dernière unité dépendant d'un
objet, des recherches sont en cours.
Une des possibilités est la suivante :
La plus connue des relations d'Einstein relie masse et énergie selon l'équation
E = mc2 ou m = E/c2.
Une autre relation, toujours d'Albert Einstein, relie énergie et fréquence ou
temps : E = hf = h/T.
On voit que l'on peut relier la définition de l'unité de la masse à la
définition de l'unité de temps.
Cela nécessiterait
cependant que la constante h soit parfaitement connue ou définie par décret.
On pourrait par
exemple prendre h = 1(kg).c2/fm.
En définitive on pourrait définir le kilogramme comme un multiple de la masse
correspondant à une fréquence donnée. Par exemple celle qui permet de définir
la seconde à partir d'une transition électronique bien spécifique de fréquence
fm.
Une des définitions proposées pour définir le kilogramme serait : « Le
kilogramme est la masse d'un corps dont l'énergie équivalente est égale à
celles de photons dont la somme des fréquences vaut 135 639 274 x 1042
» hertz.
« Ce n'est pas la valeur numérique des constantes qui importe mais les ponts
que ces constantes jettent entre les différents concepts » disent JP Uzan et B
Leclercq dans leur ouvrage « De
l'importance d'être une constante » (p 97).
Pour en savoir plus :
- http://www.bipm.fr/fr/si/si_constants.html
- Sciences et Avenir n° hors série 141, Décembre 2004/ Janvier 2005 :
« Vers une physique sans constante ? Les 3 constantes de l'univers ».
- G. Cohen-Tannoudji (2003). Les
constantes universelles. Paris : Hachette littératures.
- JP Uzan ; B Leclercq ( 2005). De
l'importance d'être une constante.
Paris : Dunod.
- JP Uzan ; R Lehoucq ( 2005). Les
constantes fondamentales. Paris : Belin
- Tony Jones (2003). Combien
dure une seconde ? EDP Sciences
Christian Larcher
Janvier 2006
(Photo ESO)
On se rappelle
tous l'image impressionnant prise par Hubble appelée HDF : Hubble
Deep Field, et sur laquelle on voyait des galaxies à perte de vue, et bien
nos amis de l'ESO du Chili viennent de publier une image comparable.
Pour une fois ce
n'est pas le Paranal avec le VLT mais le site voisin de La Silla.
Cette image fait
approximativement 300 millions de pixels et correspond à 64 heures d'observation et à 714 images individuelles
avec la caméra grand angle du télescope de 2,2m de La Silla.
Cette région est
grande comme 5 fois la pleine lune et une des régions du ciel en principe les
plus vides.
On peut y voir des
objets 100 millions de fois plus faibles qu'on ne les verrait à l'œil nu.
Vous pouvez voir
cette image aussi en mode Zoom en cliquant
sur ce lien. Vous aurez lors toute la résolution.
Cet endroit a été
choisi car il est vide à l'œil nu, il s'appelle Deep 3. Avec les autres régions
baptisées Deep 1 et 2 elles font partie d'une étude du ciel appelée Deep Public
Survey (DPS) proposée par l'ESO et couvrant trois zones de chacune 1 degré
carré approximativement.
Deep 3 est située
dans "la Tasse" (Crater en latin) une constellation du Sud bien sûr,
constellation qui présente généralement peu d'intérêt vu son manque d'étoiles
visibles.
La
notion de vide est une notion relative comme le soulignent nos amis de l'ESO,
voici par exemple un petit extrait de cette photo, où l'on voit la galaxie la
plus brillante dans le coin supérieur gauche elle est à 60 millions d'années
lumière et l'étoile la plus brillante UW Crateris qui est une géante rouge
située dans le coin supérieur droit. C'est une étoile variable.
Dans la photo en
haute résolution on peut apercevoir dans le bas de l'image un ensemble de
galaxies en forme de S, chacune d'elles a la même taille que notre propres
galaxies et contient des milliards d'étoiles.
Autre beau détail
à voir : http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2006/images/phot-14c-06-normal.jpg
Vous pouvez
retrouver tous les objets cités en les rentrant dans la base de donnée de
l'Université de Strasbourg qui s'appelle SIMBAD en y rentrant ses
données, par exemple la galaxie citée plus haut s'appelle :
ESO 570-19 , si
vous rentrez ces données dans SIMBAD voilà ce que
vous obtenez ensuite vous pouvez continuer et plonger plus profondément
dans la base de données. Il vous faudra certainement Java pour profiter à plein
du système.
(illustration Nature)
L'observation du
voisinage immédiat d'une étoile autre que le Soleil vient d'être réalisée pour
la première fois. Un disque de débris constitué de grains de poussières chauds
(1300°C), résidus de l'évaporation de comètes et de collisions entre
astéroïdes, a en effet été détecté pour la première fois autour de Véga. Cette
découverte est le fruit du travail d'une équipe
internationale, comprenant des chercheurs de l'Observatoire de Paris
(LESIA).
Voici le
rapport de l'Observatoire de Paris :
Autour de Véga
circulent des débris chauds, résidus de l'évaporation de comètes et de
collisions entre astéroïdes. Leur étude révèle la nature du disque qui entoure
l'étoile, dont seule la partie la plus lointaine était connue jusqu'à présent.
Cette détection constitue aussi une première en interférométrie optique.
Une équipe internationale (voir note 1) a
détecté, pour la première fois, la présence d'un faible flux infrarouge dans
l'environnement proche de Véga (voir note 2). Cette lumière est 78 fois moins
importante que celle de l'étoile (aux longueurs d'onde d'observation, comprises
entre 2 et 2.5 micromètres). L'interprétation la plus vraisemblable est que Véga est entourée de particules chauffées par l'étoile
jusqu'à des températures avoisinant les 1300°C.
Le fait que Véga
soit entourée d'un disque de poussières est connu depuis que le satellite IRAS
a découvert qu'elle émettait bien plus de lumière qu'elle ne devrait dans
l'infrarouge lointain.
Il s'avère que ce
rayonnement est dû à l'existence d'un anneau de particules
produites par les collisions multiples entre des corps plus importants (comme
ceux de la ceinture de Kuiper dans le système solaire).
Ce phénomène se
retrouve aussi sur plusieurs autres étoiles semblables, bien connues des
astronomes, comme beta Pictoris ou epsilon Eridani.
Pour ces étoiles,
comme pour Véga, il a même été possible de faire une image de l'anneau.
Celui-ci se trouve
loin de l'étoile (dans le cas de Véga par exemple, trois fois plus loin que la
distance qui sépare le Soleil de Pluton), et les particules qui le constituent
sont donc très froides (-190°C).
Mais jusqu'à
présent, rien n'était connu de la zone intérieure de ces anneaux, c'est à dire
à des distances comparables à la distance Terre-Soleil. Cette zone
contient-elle aussi des poussières? C'est le cas de notre système solaire, où
les poussières interplanétaires réparties dans le nuage zodiacal peuvent être
observées à l'œil nu, juste après le coucher du soleil et lorsque le ciel est
très pur, comme une lueur diffuse le long de l'écliptique: la lumière
zodiacale. Mais rien n'avait pu jusqu'à présent être détecté pour les autres
étoiles, car la résolution angulaire nécessaire dépasse les capacités d'un
télescope unique, qui par ailleurs est ébloui par l'éclat de l'astre central.
Les résultats
ainsi obtenus ont été comparés avec des résultats spectrométriques antérieurs.
Il semblerait que les particules autour de Véga ont une composition chimique
sensiblement différente de celles du système solaire, avec une prédominance de
matériaux réfractaires (comme le graphite), alors que notre nuage zodiacal
contient surtout des silicates. Elles seraient aussi en moyenne plus petites,
avec des grains dont la taille dépasse rarement le micromètre (bien plus petite
que la poussière domestique; on peut les comparer en cela aux particules qui
constituent la fumée de cigarette). Or des grains aussi petits sont normalement
chassés par la pression créée par l'intense rayonnement de Véga et ne peuvent
subsister plus de quelques années à proximité de l'étoile: leur présence prouve donc qu'ils sont produits en permanence,
probablement dans une phase d'intense bombardement météoritique et cométaire
comme celle qu'à connu la Terre aux origines du système solaire. Le taux de
production des poussières correspondrait au passage quotidien de 13 grosses
comètes dans l'environnement de Véga.
Pour parvenir à ce résultat l'équipe a
obtenu des mesures interférométriques de haute précision combinant le réseau du
Center for High Angular Resolution Astronomy (CHARA)(voir note 3 et schéma) et l'instrument
focal FLUOR,
Ces résultats font
l'objet d'un article ("Circumstellar material in the Vega inner system
revealed by CHARA/FLUOR") qui sera dans la revue Astronomy and
Astrophysics.
Pendant la même
campagne d'observations, l'atmosphère de Véga a aussi été
étudiée.
Les observations
ont confirmé que l'étoile elle-même est étonnante: comme elle tourne très
rapidement sur elle-même (en 12.5 heures), elle
présente une forme lenticulaire, aplatie aux pôles, et ceux-ci se
trouvent plus chauds (de 2300°) et plus brillants que l'équateur. Cependant,
pour un observateur terrestre Véga apparaît circulaire, car elle est vue
pratiquement depuis le pôle.
(1) L'équipe est
constituée de O. Absil (Université de Liège); E. di Folco (Observatoire de
Genève); J.-C. Augereau (Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble, UMR CNRS,
Université Joseph Fourier); A. Mérand, V. Coudé du Foresto et P. Kervella
(LESIA, UMR CNRS, Observatoire de Paris, Universités Paris VI et VII); J.-P.
Aufdenberg et S. Ridgway (NOAO); D. Berger, T. ten Brummelaar, J. Sturmann, L.
Sturmann, N. Turner, and H. McAlister (CHARA, Georgia State University).
(2) Véga est une
étoile importante en astronomie à plus d'un titre: tout d'abord, c'est la
cinquième étoile la plus brillante du ciel nocturne, une des trois "belles
d'été" (avec Deneb et Altaïr), qui forment un grand triangle au zénith de
nos latitudes au cours des soirées estivales. Véga a longtemps été considérée
comme une étoile de référence, et c'est à elle que l'éclat de toutes les autres
est comparé. Située à 25 années lumière (donc relativement proche du Soleil),
elle est environ trois fois plus grosse et plus massive que le Soleil, et 60
fois plus lumineuse que lui. Avec un âge de 350 millions d'années, elle est
aussi beaucoup plus jeune que notre étoile (4,5 milliards d'années).
(3) Le réseau
interférométrique CHARA comprend six télescopes de 1 mètre de diamètre répartis
sur le Mont Wilson en Californie, et est opéré par l'Université d'Etat de
Géorgie (GSU: Georgia State University). Il permet de simuler un télescope
géant de près de 330 mètres, et ainsi de distinguer des détails de seulement
200 microsecondes d'angle, à peine plus gros qu'un ballon de football vu de la
lune. La lumière collectée par le réseau CHARA était recombinée par
l'instrument FLUOR (Fiber Linked Unit for Optical Recombination), développé par
le Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA)
de l'Observatoire de Paris
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Voir aussi le communiqué de
presse du CNRS.
Sur
Véga et sa très grande vitesse de rotation on consultera avec intérêt cet article de la
NOAO.
On y parle de la
comparaison avec notre Soleil aussi.
Due à la rotation
rapide Véga s'aplatit et devient comme un ballon de rugby à l'équateur et ceci
de 23% comme le montre cette étude.
On le remarque peu
car on voit Véga du "dessus" vue du pôle.
La rotation rapide
de Véga vient aussi d'être
confirmée par l'Université Stony Brook de NY.
Cela produit des
différences de température entre les pôles (plus chauds, ils sont à 10.000°C)
et l'équateur de plus de 2400°C car l'équateur est plus loin du centre à cause
du bourrelet.
(Photo NASA/HST)
Les observations
au sol de cet objet de Kuiper baptisé officiellement 2003 UB 313 avaient donné
une taille de cet objet beaucoup plus grosse que celle de
Pluton (près d'un tiers plus gros); notre observatoire spatial Hubble a remis les pendules à l'heure.
Il a réussi à
viser Xena et a en faire les premières photos par sa caméra ACS les 9 et 10
Décembre 2005, il s'avère que sa taille serait seulement légèrement plus grande
que Pluton : 2400km de diamètre soit approximativement 100km de plus que la
neuvième planète.
Taille sur l'image
: 1,5 pixel !!!!
Comme Xena est
plus petite que ce qui avait été évalué précédemment, cela peut signifier
qu'elle c'est un objet qui réfléchit très fortement la lumière (albédo évalué à
0,86!) et peut être même aussi réfléchissant qu'Encelade le satellite de
Saturne, objet le plus brillant du système solaire.
Les scientifiques
pensent que sa surface pourrait être recouverte de méthane gelé et qu'il aurait
pu avoir une légère atmosphère de méthane qui se condenserait en s'éloignant du
soleil.
Xena trace son
orbite en 560 ans (Pluton 250 ans) et est maintenant très proche de son aphélie
(point le plus éloigné du Soleil), sa température est évaluée à –240°C en ce
moment.
Elle est située
sur une orbite très elliptique de 37UA à 97UA (Pluton de 30 à 50UA, ce qui veut
dire qu'il existe des périodes où Xena est plus prés de nous que Pluton).
Rappelons
que la ceinture de Kuiper abrite des milliers d'objets similaires à Xena, ce
qui pose le délicat problème de la qualification de planète ou pas pour Pluton
et ses coreligionnaires.
(Illustration
:NASA)
Mike Brown du
Caltech, le découvreur de Xena (nom non officiel!) a aussi mis au jour que ce
petit corps avait un petit compagnon, un satellite que l'on a baptisé Gabrielle,
qui aurait 250km de diamètre, c'est très important car Newton nous permettra
lorsque l'orbite de Gabrielle sera déterminée de calculer la masse exacte de
Xena (rappelez vous vos cours de classe de seconde, sinon relisez
cet article de ce site à ce sujet avec quelques formules mathématiques
simples) et ainsi essayer d'évaluer sa composition.
POUR
ALLER PLUS LOIN :
Tout sur la découverte
de cette dixième planète par le Caltech
Texte de 9 pages
pdf sur la taille de Xena aussi par M Brown du Caltech.
Xena vue par la Planetary
Society.
A
t on trouvé la dixième planète? Un ancien astronews à ce sujet.
(Photos et dessins
: NASA/CXC)
Notre observatoire
spatial en X Chandra est en
orbite terrestre depuis 1999 et est en parfait état de marche; remémorons nous
un peu à cette mission.
Baptisé ainsi en
l’honneur du célèbre astrophysicien indien Chandrasekhar,
et prix Nobel.
Lancé en 1999 sur une orbite très
elliptique (comme XMM de l'ESA) : 133.000km 16.000km
64 heures pour une
orbite, 85% du temps en dehors des ceintures Van Allen, le reste du temps ses
instruments sont déconnectés.
Pourquoi des
télescopes spatiaux : les X (entre autres) sont absorbés par l'atmosphère
terrestre, donc pour voir l'Univers X il faut être au dessus.
L’astronomie X
couvre la bande d’énergie de 0,1KeV à 100Kev (de 0,01nm à 10nm approximativement)
Rappel : 1 eV
(électron volt) : énergie communiquée à un électron par une différence de
potentiel de 1V; c'est une unité EXTRÊMEMENT PETITE
Ainsi, on a
1eV=1,6 10-19J, c'est donc une unité très faible. Les multiples sont
le keV=103 eV, le MeV=106 eV, le GeV=109 eV...
Une lampe de 60
Watts utilise 60 joules par seconde d'énergie électrique pour vous éclairer
soit approximativement : 38 1019 ev/s (!!!)
Les rayons X
correspondent aux phénomènes violents du ciel comme les super novas les étoiles
à neutrons les galaxies actives etc..
Les rayons X
peuvent prendre naissance sous l'effet de hautes températures ou au cours
d'interactions entre électrons de grande énergie et d'autres particules ou des
champs magnétiques
Pour émettre en X
un corps doit être chauffé à plus d’un million de degrés ce qui correspond à
des conditions extrêmes dans l’Univers
On dit que l’on
étudie l’Univers chaud et explosif.
Principales
caractéristiques :
Longueur focale : 10m Ouverture : 120cm 0,5 arc sec de résolution
4 miroirs
Chandra est le plus gros satellite
emporté dans la soute de la navette
Sa résolution angulaire correspond à
lire un panneau de signalisation routière à 20km
La puissance électrique nécessaire est
très modique : 2000W
Chandra peut observer les rayons X
jusqu’à une seconde avant qu’ils ne tombent dans un trou noir.
Les miroirs pour télescopes X
: Les miroirs pour étudier l'X sont très différents de ceux pour le visible, en
effet les X pénètrent le miroir, leur longueur d'onde est inférieure à la
distance entre les atomes!, il faut donc des incidences très rasantes pour
pouvoir espérer recueillir quelque chose.
On s’est aperçu
que les rayons X ne sont réfléchis qu’en incidence rasante sur des surfaces
extrêmement bien polie (Compton).
C’est Hans Wolter
qui a amélioré cette idée et depuis ces télescopes s’appellent des Wolter.
C’est pourquoi les
télescopes X ressemblent à des grands tuyaux.
Le site de Chandra
propose une très intéressante
animation sur le principe des miroirs en X.
Les grandes
victoires de Chandra :
La première
image, des restes de la supernova Cassiopée
A, a donné une première impression à propos de l'objet compact qui est en
son centre (une étoile à neutrons ou un trou noir).
Dans la nébuleuse du
Crabe, autres restes d'une supernova, Chandra a montré un anneau inconnu
autour du pulsar central et des jets qui n'étaient que devinés sur les images
antérieures.
La première
émission X observée provient du trou noir supermassif du centre de notre
galaxie (la Voie lactée) : Sagittarius
A*.
Chandra a observé
du gaz beaucoup plus froid que prévu orbitant en spirale vers le centre de la galaxie
d'Andromède.
Pour la première
fois, Chandra a détaillé des fronts de pression dans Abell 2142, où des
groupes de galaxies sont en train de se fondre.
Les premières
images des ondes de choc d'une supernova ont été prise dans SN 1987A.
Chandra a
présenté pour la première fois des images de l'absorption
d'une petite galaxie cannibalisée par une plus grande (dans une image de
Perseus A).
Dans la galaxie M82, un nouveau
type de trou noir a été observé à mi chemin en taille entre les trous noirs
stellaires et les trous noirs supermassifs.
Pour la première
fois, Chandra a permis d'associer une émission X à un sursaut gamma, GRB 991216.
Etc..
Mais Chandra s'est
aussi et surtout très illustré dans la recherche de l'énergie
noire (ou sombre) et la détermination de l'avenir de l'Univers.
Une récente étude par Chandra des amas
de galaxies confirme que l'expansion de l'Univers s'est
arrêtée de ralentir approximativement il y a 6 milliards d'années.
Rappelons qu'un
amas de galaxies contient des centaines de galaxies regroupées dans un nuage de
gaz très chaud et de matière noire.
On pense que c'est
la matière noire (dark matter) qui tient ensemble les galaxies.
Les observations
en X possèdent la particularité unique d'être capable de déterminer le rapport
entre la masse de ces gaz chauds et de la masse de matière noire dans l'amas.
Le principe de
mesure est le suivant : en X on peut mesurer facilement (!) le ratio de la
masse des gaz chauds et de la matière noire, cette fraction dépendant de la
distance évaluée qui à son tour dépend de la courbure de l'espace, donc de la
quantité d'énergie noire dans l'Univers.
Comme les amas de
galaxies (galaxy clusters en anglais) sont probablement les structures les plus
importantes de l'Univers, on pense qu'elles représentent une grande partie de
l'Univers et que le ratio gaz chauds/matière sombre
dans ces différents amas est identique pour tous les
amas. En se basant sur cette hypothèse on peut ainsi ajuster la distance en conséquence pour
satisfaire cette condition.
Ces distances
mesurées montrent que l'expansion qui a d'abord été décélérée a accéléré il y a
quelques 6 milliards d'années.
Les scientifiques
pensent que la force qui est derrière cette accélération cosmique est ce que
l'on appelle l'énergie noire (dark energy) qui
est répulsive et joue contre la gravité (à grande échelle seulement).
Ces images montrent 3 amas de galaxies
étudiés par Chandra, Abell
2029, MS
2137.3-2353, et MS
1137.5+6624 ils ont respectivement : 1 ; 3,5 et 6,7 milliards d'années.
Notre observatoire
X a étudié 26 amas de galaxies de distances variées, et couvrant la période de
transition entre décélération et accélération de l'expansion. On a mesuré ce
changement de rythme en évaluant les distances des amas.
En combinant les
observations de Chandra et du bruit de fond cosmologique (CMB) on se rend
compte que cette énergie noire représente 75% de l'Univers.
Les dernières
observations de Chandra semblent aussi prouver que la
densité de énergie noire serait constante, menant ainsi l'Univers à une
expansion perpétuelle, les galaxies s'éloignant de plus en plus les unes des
autres. Va t on ainsi vers le Big Rip? (La grande déchirure).
Ces mesures sont
indépendantes de celles effectuées par Hubble et confirment cette hypothèse.
On rappelle qu'il
y a trois avenirs possibles envisagés pour l'Univers dépendant de la densité
d'énergie noire.
Si l'énergie noire
est constante comme semble le suggérer les dernières mesures de Chandra, alors
l'expansion va s'accélérer pour toujours. (courbe rouge)
Si elle augmente,
cette accélération si elle se produit rapidement peut aboutir au Big Rip,
étoiles et galaxies étant désintégrées dans l'Univers. (courbe bleue)
Si elle diminue
cela peut mener tout droit au Big Crunch le contraire du BB. (courbe blanche).
(Photos et dessins
: ESA)
XMM-Newton, le télescope spatial européen en X est aussi
vaillant que son collègue américain Chandra, il vient d'ailleurs de fournir aux
scientifiques la 1000ème communication scientifique.
XMM (X-ray Multi
Mirror) a aussi été lancé en 1999, voyons un peu en quoi consiste cette
mission.
Lancé le 10 décembre 1999 depuis Kourou par
la fusée Ariane 5, XMM-Newton constitue le plus gros télescope spatial jamais
réalisé par l'Europe : 3,8 tonnes, 10 m de longueur, 16 m d'envergure, 4 m de
diamètre.
Cet instrument
placé en orbite très elliptique (7000km-114.000km) autour de la Terre, comme
pour Chandra (afin d'éviter les ceintures de radiations) a pour mission
d’étudier les mystérieuses sources de rayons X dans l’Univers et devrait
contribuer à améliorer nos connaissances sur les grandes structures du Cosmos.
Son orbite
l'entraîne jusqu'à une distance équivalant à un tiers de celle séparant la
Terre de la Lune, ce qui permet aux astronomes d'effectuer des observations
longues et ininterrompues sur les objets célestes qu'ils étudient. Pendant qu'il
est au plus près de la Terre dans les ceintures Van Allen, ses instruments sont
coupés.
XMM-Newton dispose
de trois télescopes constitués chacun de 58 réflecteurs de haute précision de
type Wolter I (des combinaisons de surfaces paraboloïdes-hyperboloïdes)
imbriqués les uns dans les autres et travaillant en incidence rasante ce qui
lui confèrent une sensibilité exceptionnelle, supérieure à son collègue
américain, Chandra.
Ce dernier offre
cependant une meilleure résolution.
Cependant le champ
de XMM: 0,30 minutes d'arc; la pleine lune, tandis que celui de Chandra est
beaucoup plus grand : 1 degré.!
On peut donc dire
que XMM-Newton et Chandra sont deux instruments
complémentaires.
Au foyer des trois
télescopes se trouvent les caméras EPIC (European Photon Imaging Camera,
au niveau du "focal
plane" sur le schéma) capables de récolter l'information tant spatiale que
spectrale contenue dans les images en rayons X d'objets célestes.
Deux des
télescopes sont également équipés de systèmes dispersifs (réseaux de réflexion
: Reflection gratings sur les schéma) permettant une analyse détaillée de la
distribution d'énergie des sources X les plus brillantes.
XMM comprend aussi
un télescope optique (OM sur le schéma) qui permet, pour la première fois, de
réaliser des observations simultanées dans les domaines X et visible ou
ultraviolet.
|
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Explication du
Dapnia (CEA Saclay) qui a participé à XMM sur le principe de détection :
Pour réaliser
une image d'un faisceau de rayons X il faut le focaliser. Mais les rayons X,
très pénétrants, traversent les matériaux. Dès lors, les configurations
habituelles des télescopes ne peuvent s'appliquer. Dans le télescope
XMM-Newton, la focalisation est assurée par une configuration géométrique
particulière dite de Wolter (voir schéma ci-dessous) combinant un miroir
de section parabolique prolongé d'un miroir à section hyperbolique. Les photons
X sont successivement déviés sous incidence rasante par les deux types de
miroirs puis convergent au plan focal. Les miroirs
eux-mêmes sont constitués d'un assemblage de coques cylindriques sur lesquelles
se réfléchissent les photons. Ces coques ont une distance focale de 7,5 m,
choisie pour garantir une bonne efficacité à haute énergie. La surface
collectrice très importante est obtenue par le nombre de coques.
Schéma de
principe de 2 des 3 télescopes de XMM-Newton. Les photons X incidents sont
déviés sous incidence rasante par les miroirs concentriques puis séparés pour
moitié vers le plan focal constitué du spectromètre à haute résolution RGS et
pour moitié vers le spectro-imageur EPIC/MOS. Le troisième télescope ne
possède pas de système dispersif et la totalité du flux lumineux
incident est focalisé sur le plan de détection EPIC/PN (cliquer pour
agrandir). (crédit ESA) |
Photo d'un
miroir de XMM-Newton. Chaque miroir est composé de 58 coques concentriques,
chacune recouverte d'une fine couche d'or. La coque la plus externe a un
diamètre de 70 cm. Le satellite embarque 3 miroirs identiques
(cliquer pour agrandir). (crédit ESA) |
XMM-Newton
possède 3 télescopes, chacun constitué de 58 coques concentriques coalignées en
nickel (0,5 à 1 mm d'épaisseur) et recouvertes d'une fine couche d'or. Chaque
télescope, d'une longueur de 60 cm et d'un diamètre de 70 cm, possède son
propre plan focal et sa propre chaîne d'acquisition. En raison de la grande surface
collectrice ainsi obtenue, les télescopes d'XMM-Newton sont des instruments
très sensibles.
Les télescopes
sont fabriqués par une société Italienne : Media
Lario.
Revenons
maintenant aux dernières missions de XMM : comme déjà annoncé précédemment, XMM
vient de donner naissance à la 1000ème publication scientifique, en
fait plus de 1600 astronomes ont participé à des expériences et publications grâce
à ce satellite.
Voici pour célébrer
cette millième communication une vue de M33 prise par XMM.
Vue en X par XMM
de M33 en couleurs. Les couleurs représentent différentes valeurs d'énergie :
de 0,2 à 4,5 Kev du rouge au bleu en passant par le vert. La source lumineuse
au centre de M33 est la plus importante du groupe local et on pense que c'est
une étoile binaire X comportant un trou noir massif. On remarque aussi des sources
ponctuelles qui sont pour la plupart des restes de SN. Credits:
W. Pietsch, MPE (Garching, Germany)/ESA |
M33 par Marc
JOUSSET de Véga Cette photo a
nécessité 2H30 de pose de la part de Marc. C'est la galaxie
M33, elle s'appelle aussi NGC 598. C'est une
galaxie spirale du groupe locale, située dans le triangle, voisine de la
célèbre M31 galaxie d'Andromède. |
POUR
ALLER PLUS LOIN :
La collision d'amas de
galaxies vue par XMM.
La
galerie d'images de XMM : à voir.
XMM par le
service d'Astrophysique DAPNIA de Saclay (en français).
(Photos : Euronews
et ESA)
Le laboratoire
spatial européen Columbus vient de passer les tests de réception
finale dans l'usine de Brême où il est assemblé. Il devrait s'envoler pour les
USA vers Cap Canaveral au mois de Mai.
De là il devrait
partir sur un vol navette dans la deuxième partie de 2007 pour aller
s'accrocher à l'ISS.
Dans ce
laboratoire conçu pour fonctionner une dizaine d’années, les chercheurs
européens pourront mener, avec l’aide des astronautes et en s’appuyant sur
l’infrastructure au sol disponible en Europe, un vaste programme
d’expérimentation en sciences physiques, en sciences de la vie et des
matériaux, en physique fondamentale, mais aussi dans des domaines
technologiques.
Le 2 Mai 2006 prochain
le Dr Général de l'ESA JJ Dordain invite les personnalités du spatial à une
cérémonie à cette usine.
La cérémonie sera
suivie d'une conférence de presse qui
devrait être retransmise sur ESA TV.
Rappelons que ce laboratoire porte tous les
espoirs des scientifiques
européens qui était prévu pour de nombreuses visites d'astronautes, qu'en
sera t il avec tous les problèmes de la navette??
(Photos NASA/JPL/ University of Colorado)
Une vue assez féerique de Dioné (à gauche)
et Janus
devant les anneaux et devant Saturne, quel monde extraordinaire!
Dioné (1100km de
diamètre) et Janus (180km de diamètre) de forme un peu ovale sur la photo dû à
son mouvement rapide pendant la prise de vue appartiennent bien au même monde
de Saturne comme on le voit sur cette photo prise par Cassini le 10 Mars 2006
dans l'infra rouge (la colorisation est de moi pour donner un aspect plus
dramatique à la photo) et d'un distance de près de 3 millions de km.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(photos : NASA/JPL)
Superbe croissant
de Saturne amélioré par mes soins afin de faire ressortir les 3 satellites
situés dans le plan des anneaux : Mimas (400km); Rhéa (1500km) et Téthys
(1000kmm.
Image prise dans
l'IR le 11 Mars 2006 d'une distance de 2,8 millions de km.
Encore une superbe
vue de Saturne et de son environnement.
|
Trois des lunes de
Saturne sont visibles (je les ai surexposées volontairement pour les faire
ressortir) sur cette photo prise par Cassini de 2,7 millions de km, comme on le
voit sur la photo de droite avec texte explicatif.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos NASA/JPL)
L'hiver (martien)
approche à grand pas pour Spirit et ses plus de deux ans passés sur la planète
rouge commence par laisser des traces : sa roue avant droite est définitivement
hors service et cela pose des problèmes de déplacement.
Et c'est un
problème car nos amis du JPL aimeraient bien le mettre dans la bonne position
sur une pente face au Nord pour l'hiver (Spirit est dans l'hémisphère Sud de
Mars) afin qu'il recharge ses batteries pour faire fonctionner ses réchauffeurs
la nuit, et surtout qu'il ait donc le maximum d'ensoleillement.
En attendant Spirit fait des ronds dans le
sable comme sur cette vue, où il découvre sous la couche de sable un dépôt
blanc.
D'après les
scientifiques ce serait une preuve de plus de la présence passée d'eau sur
Mars;
En attendant c'est
une lutte contre la montre, il faut malgré les problèmes mécaniques faire
évoluer le robot vers la destination voulue.
Peut être ne
pourrons nous pas aller où l'on veut si l'arthrose de Spirit empire.
À ce sujet on créé
des cartes du relief des terrains aux alentours, Spirit a passé Home Plate
maintenant et sa position se voit sur la carte de gauche.
Les cartes
suivantes donnent une idée des ensoleillement de la région, on se situe par
rapport aux points caractéristiques des cratères aux noms de personnalités de
l'astronautique célèbres.
Je rappelle que
Max Faget que le grand public ne connaît certainement pas, était le génial concepteur
entre autres de la capsule Mercury.
Vue 3D de
l'orientation des pentes de la région, celles en bleu ont les plus grandes
pentes vers le Nord et ce sont elles que l'on vise pour passer l'hiver,
second choix les zones vertes. credit: NASA/JPL-Caltech/USGS/OSU |
vue d'avion de
la topographie du terrain précédent. Les zones bleues sont les plus plates et
rouges les plus pentues, le sommet du coin est Mc Cool Hill. credit: NASA/JPL-Caltech/USGS/OSU |
Aux dernières
nouvelles l'équipe du JPL a choisi une place de Parking baptisée Low Ridge Have
inclinée de 11° sur une pente face au Nord, c'est à cet endroit que Spirit
devrait passer l'hiver.
Il aura assez d'énergie
pour pouvoir quand même effectuer une heure de travail scientifique par jour.
Le problème est
différent pour Opportunity qui est beaucoup plus près de l'équateur.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve
Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
(Photos NASA/JPL)
Opportunity après
avoir étudié l'environnement du cratère
Erebus, continue sa route sans les problèmes de son frère Spirit, il se
dirige vers un cratère beaucoup plus important, le cratère Victoria (800m de
diamètre) que l'on voit en détail sur la carte suivante présentant la position
actuelle de la sonde.
Tous les détails
en cliquant sur la photo pour avoir la vue HR.
Sur le chemin il y
a un champ de dunes important qu'il va devoir éviter, grâce à l'agilité de
l'équipe des navigateurs du robot.
Vue du terrain
sol 789 (Avril 2006) |
vue de la caméra
avant (Front Hazcam) sol 792; sont ce les reliefs du cratère Victoria que
l'on voit au loin? |
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve
Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
(Photos
ESA/IAS/OMEGA)
Merci à Francis
Rocard pour son aide, n'oubliez pas qu'il vient de publier une édition entièrement
révisée de son livre à succès "La Planète
Rouge" dont nous parlerons la prochaine fois.
La planète Mars
aurait connu une période assez brève durant laquelle elle était relativement
humide et tempérée avant de subir un changement climatique majeur qui l'a
rendue aride et froide, des conditions peu propices à la vie, selon une étude à laquelle a participé
activement l'IAS avec son instrument OMEGA (Observatoire pour la Minéralogie,
l’Eau, les Glaces et l’Activité) à bord de Mars Express.
Cette nouvelle
étude basée sur la cartographie des minéraux à la surface de Mars par OMEGA,
donne une indication sur les trois périodes géologiques de Mars et prouve
encore une fois la présence d'eau au tout début de la formation de Mars (vers –
4 milliards d'années) et qu'elle a ensuite disparu relativement rapidement, en
l'espace de 500 millions d'années.
En l'espace d'une
année martienne (687 jours) d'opération cet instrument développé par l'IAS
(Orsay) a cartographié 90% de la surface
Cette image montre
la répartition des minéraux hydratés (donc riches en eau) superposée à une
carte du MOLA de Mars Global Surveyor de la NASA. Les marques rouges sont des phyllosilicates
, les bleues des sulfates et les jaunes d'autres minéraux hydratés altérés par
l'eau.
Les périodes
géologiques martiennes étaient basées sur la cratérisation des terrains, on en
dénombrait trois principalement (chacune ayant des sous périodes et les
chiffres n'étant donné qu'à titre indicatif, les scientifiques n'étant pas
d'accord entre eux) :
Période Noachienne
(d'après la région typique : Noachis Terra) : de 4,6 à 3,7 milliards d'années.
Période Hespérienne
(d'après Hesperia Planum) : de 3,7 à 1 milliard d'années.
Période Amazonienne(d'après
Amazonis Planitia) : de 1 milliards d'années à maintenant.
Cette carte permet
à Jean-Pierre Bibring, de l'Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS), Orsay
(France) en corrélant les critères minéralogiques avec les périodes définies
précédemment, d'identifier trois époques distinctes sur Mars .
·
Ère
"phyllosienne" entre 4,5 et 4,2 milliards d'années, donc juste après
la formation de la planète.. L'environnement était certainement chaud et humide
à cette époque, favorisant la formation de larges superficies d'argile que l'on
retrouve encore aujourd'hui. Cette époque aurait pu être la plus propice à
l'apparition de la "vie" aux fonds des étendues d'eau dans ces lits
d'argile
·
Ère
"theiikienne" entre 4,2 et 3,8 milliards d'années, qui est marquée
par des éruptions volcaniques généralisées qui ont modifié le climat . en
particulier le soufre émis a interagit avec l'eau de l'atmosphère et a créé des
pluies acides qui ont modifié la composition des roches de surface .
·
Finalement
l'ère "siderikienne" la plus longue , qui commença autour de 3,8 à
3,5 milliards d'années jusqu'à nos jours. Le manque d'eau caractérise cette
époque, les roches ont plutôt été sensible à l'érosion atmosphérique. C'est à
cette époque que Mars a revêtu sa couleur rouge due aux oxydes de Fer.
Ces noms
"bizarres" proviennent en fait d'après le Grec en fonction du minéral
prédominant de l'époque considérée.
Après une longue
recherche je n'ai trouvé que ces explications :
Phylos vient de
feuille, laminaire etc..
Theiikienne : rien
trouvé MERCI A CELUI QUI ME COMMUNIQUE LA SOLUTION, envoyer moi
la solution
Sider : vient de
sideros le fer.
L'image de gauche
représente une vue de MGS de Marwth Vallis , une région de Mars dont nous
avons déjà parlé.
OMEGA a
cartographié cette région (vue de droite) et n'a pas trouvé de minéraux
hydratés (flèche bleue) dans le "canal" de l'ancienne rivière mais il
en a trouvé sur les flancs aux alentours (flèche rouge).
Cela ne se voit
bien que sur la photo en HR (clic sur l'image).
Ces zones
argileuses deviennent une cible intéressantes pour de futures missions
martiennes, elle pourraient receler la trace d'anciens fossiles.
Il est aussi
possible comme l'indique JP Bibring que ces argiles se soient formés en
profondeur dans le sous sol de la planète, dans ces conditions Mars aurait été
froide et sèche.
Après cette
période initiale probablement humide, l'eau a disparu : perdue dans l'espace ou
enfouie dans le sol.
Mars est
certainement devenue un désert froid comme on la voit aujourd'hui.
Tous ces résultats
sont publiés dans la revue Science du 21 Avril 2006.
John Mustard de la
Brown University a participé à cette étude et publie
aussi ses conclusions.
Vue de la région
du Syrtis Major, la photo détaillée montre la présence d'argiles détectés par
OMEGA (la plus grande concentration est en jaune, la plus faible en bleu).
(Photo ESA/Brown University)
On consultera
aussi l'article
en français de nos amis canadiens de Cyberscience à ce sujet.
Toutes
les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
Voilà une
formation qu'on a peu l'habitude de photographier quand on vise la Lune, c'est
la formation Reiner Gamma
très brillante qui est située à côté du cratère Reiner (30km de diamètre) dans
l'océan des tempêtes (Oceanus Procellarum), et bien la sonde lunaire européenne
Smart vient de l'imager avec sa caméra AMIE en janvier 2006 de 1500km
d'altitude.
La
résolution au sol est excellente de l'ordre de 150m par pixel.
C'est une
formation géologique qui ne ressemble à rien d'autres, elle est située à
l'ouest du cratère Reiner et s'étend en forme allongée brillante tourbillonnaire.
Sa nature est encore inconnue.
On pense que c'est
une région très récente.
Certains pensent
que ces tourbillons pourraient provenir d'anomalies magnétiques de la croûte ou
d'éjectas riches en fer qui serait capable d'avoir une influence sur les
particules du vent solaire, cela provoquant des anomalies topographiques et
donc visibles.
De toutes façons
cela semble une zone tout à fait particulière pour laquelle les explications ne
sont pas encore validées scientifiquement.
Les
analyses précédentes de la sonde Clementine de la NASA, donnent à penser que le
regolith est similaire à celui des mers lunaires.
Photo de gauche
tirée du rapport du LPL par P. Pinet, V. Shevchenko, S. Chevrel, Y. Daydou, C.
Rosemberg , intitulé “Local and regional lunar regolith
characteristics at Reiner Gamma Formation: Optical and spectroscopic
properties from Clementine and earth-based data”, et publié en 2000 dans le JGR Planets scientific
journal (105 (E4), 9457-9475)
Certains émettent
aussi l'hypothèse qu'une comète déchirée par les forces de marée, aurait pu
impacter le site et ainsi le recouvrir.
Bref, c'est un
endroit certainement intéressant pour de futures explorations humaines, soyons
optimistes; peut cela arrivera t il dans ce siècle.
Ces mesures ont
été effectuées récemment par Smart et publiées par
l'ESA.
Dossier
Smart sur ce site.
Voilà
un livre épais (500 pages) qui se lit vraiment comme un roman.
Simon Singh
(Doctorat de physique des particules de Cambridge) m'a emballé avec cette
aventure scientifique qu'est l'émergence et la concrétisation de la théorie du
Big Bang.
Je précise que ce
livre se lit facilement et est accessible à tous.
La chose la plus
incompréhensible à propos de l'univers est qu'il soit compréhensible ", affirmait
Albert Einstein
Il comporte
plusieurs chapitres qui relatent chronologiquement la lente progression vers
cette théorie.
1- Au commencement : les grecs bien sûr,
Ptolémée et les systèmes hélio ou
géocentriques : avantages/inconvénients, Galilée, Copernic Kepler et Tycho.
2- Théories de l'Univers : fin du 19ème
siècle avec l'éther et la fameuse expérience par la pensée d'Einstein. La
relativité restreinte, Newton contre Einstein. La gravité arrive : la
relativité générale et le rôle éminent joué par Lemaître; je cite l'auteur :
"Lemaître était le premier savant qui ait donné une description
raisonnablement fiable et détaillée de ce que nous appelons aujourd'hui le
modèle de la création de l'Univers- le Big Bang."
3- Le grand débat : univers éternel contre
univers né d'un Big Bang ou univers statique contre univers en expansion où
l'on parle des nébuleuses et de la mesure de distance (merci Henrietta) et du
"harem" de Pickering. Hubble le titan de l'astronomie comme le
surnomme l'auteur et sa découverte.
4- Les francs tireurs du cosmos : le nerveux
Zwicky et le facétieux Gamov sont à la base d'importantes avancées. La physique
de la matière se met en place. Gamov nous décrit la nucléosynthèse et nous
explique le problème de l'Hélium. Le fameux article Alpha, Beta, Gamma 300.000
ans après le BB le brouillard cosmique se lève : l'espace devient transparent.
Fred Hoyle participe positivement au débat malgré son idée de l'état
stationnaire.
5- Le changement de paradigme : on a le
résultat du match stationnaire contre Big Bang, grâce à B2FH. La
découverte des Bell Labs du bruit de fond cosmologique et l'histoire de pigeons
…Penzias et Wilson comprennent tout …par hasard. Le Big Bang s'affirme avec
COBE.
6- Épilogue : le BB l'inflation et WMAP
Un ouvrage de base
pour ceux qui veulent connaître cette aventure sans trop de formules
mathématiques, une passionnante aventure humaine aussi avec ses héros ses
traîtres et ses inconnus.
ISBN :
2709627000 24,50€
Pour information
Simon Singh a écrit aussi un merveilleux petit bouquin sur l'histoire des codes
secrets chez Lattès aussi en 1999.
Sommaire du numéro Mai Juin 2006 :
Encelade : la lune
de Saturne peut-elle héberger la vie ?
Des geysers de glace, des poches d'eau liquide sous la surface : cette petite
lune de Saturne de 500 km de diamètre semble très active. D'où provient
l'activité géologique constatée, peut-il y avoir des poches d'eau liquide en
sous-sol, la vie peut-elle se développer dans de telles conditions ? Un dossier
complet pour saisir tout l'intérêt des récentes découvertes de la sonde
Cassini.
Interview de Carolyn Porco, responsable scientifique de la mission.
Poliouz
En pleine Guerre froide, alors que l'Amérique lance le programme de
"Guerre des étoiles", l'URSS décide de répliquer avec Poliouz, un
satellite de 90 tonnes doté d'un canon laser à haute performance ! Retour sur
l'un des programmes militaires les plus secrets de l'Union Soviétique.
ExoMars : l'Europe sur Mars
Responsable du programme à l'Agence Spatiale Européenne (ESA), Bruno Gardini
nous explique les enjeux de la future mission ExoMars.
Vénus au futur
Alors que Vénus Express (ESA) vient d'arriver, découvrez tous les projets des
agences spatiales pour intensifier l'étude de cette planète encore mystérieuse.
Pour certains, l'Homme pourrait même y vivre, hébergé dans des stations-ballons
flottant dans l'atmosphère vénusienne à 55 km d'altitude...
Interview : Greg Olsen
A 60 ans, grâce au tourisme spatial, cet ingénieur et homme d'affaires a
réalisé le rêve de toute sa vie : partir dans l'espace. Impressions et vécu
d'un voyageur enthousiaste.
Et aussi :
Kalouga, à 200 km de Moscou, l'un des plus beaux musées
spatiaux - Les raisons du report du vol STS-121 - Hector, le rat de
l'espace - Les systèmes de sauvetages spatiaux - L'aérofreinage...
Sommaire complet (format PDF).
Posters (50x70 cm)
Youri Gagarine : l'homme et le cosmonaute, un très beau poster!
A l'occasion du 45ème anniversaire du vol historique du 1er homme dans
l'espace, ESPACE Magazine vous propose un double poster hommage unique.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI