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Mise à jour : 25 Avril 2006

 

Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR

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ARCHIVES DES ASTRONEWS

Sommaire de ce numéro :    
 

Soirée Gagarine à Planète Sciences : compte rendu. (25/04/2006)

Les constantes : Quelle précision? (25/04/2006)

ESO : L'incroyable richesse du vide! (25/04/2006)

Véga : Une étoile à comètes? (25/04/2006)

Xena : Hubble lui fait subir une cure d'amaigrissement! (25/04/2006)

Chandra : Monsieur X de l'espace. (25/04/2006)

XMM : Un autre Monsieur X dans l'espace. (25/04/2006)

Columbus : Il a passé les derniers test, départ pour les USA en Mai. (25/04/2006)

Cassini-Saturne :.Dioné et Janus par la tranche. (25/04/2006)

Cassini-Saturne :.Un croissant dans l'espace. (25/04/2006)

Les rovers martiens.:.Spirit, un Parking pour l'hiver (martien)! (25/04/2006)

Les rovers martiens : Opportunity vers Victoria. (25/04/2006)

Mars Express :.De l'alpha à l'OMEGA! (25/04/2006)

SMART : Un terrain étrange dans l'océan des tempêtes. (25/04/2006)

Livre conseillé :.Le roman du Big Bang par Simon Singh chez JC Lattès (25/04/2006)

Les magazines conseillés :.Espace Magazine de Mai est paru. (25/04/2006)

 

 

 

 

 

LES CONSTANTES : QUELLE PRÉCISION ?  (25/04/2006)

 

Notre ami Christian Larcher nous fait parvenir un petit texte de réflexion sur ce qu'est être une constante, le voici :

 

Dans le système international il existe 7 unités de base :
Le mètre, le kilogramme, la seconde, l'ampère, la mole, le kelvin et la candela.
Pour chaque unité on cherche constamment à obtenir la plus grande précision possible. Par exemple vous trouverez sur le site du Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) les précision suivantes :

- Temps : 1 partie pour 10 puissance 15
- Longueur : 1 partie pour 10 puissance 12
- Masse : 2 parties pour 10 puissance 9
- Intensité électrique : 9 parties pour 10 puissance 8
- Quantité de matière : 2 parties pour 10 puissance 9
- Température kelvin : 3 parties pour 10 puissance 7
- Intensité lumineuse : 1 partie pour 10 puissance 4.

On voit, qu'en ce qui concerne la précision, c'est l'unité de temps qui détient la palme.
Les valeurs précises des constantes de la physique c, h, G… dépendent bien évidemment de la précision des unités qui servent à les déterminer. Les unités de base sont des conventions dont les définitions évoluent au cours des siècles et même des années ; il s'agit d'améliorer la précision et d'éviter la dépendance à un objet comme cela reste le cas actuellement pour le cylindre étalon en platine iridié, déposé au BIPM, qui définit le kilogramme.

L'histoire du mètre, « mesure révolutionnaire », fut à cet égard très instructive.
Le mètre, aujourd'hui, dérive de la valeur de la vitesse de la lumière qui devient une constante dont la valeur, fixée par décret en 1983, vaut exactement : 299 792 458 m/s
En fait cette constante est bien plus que la vitesse de la lumière dans le vide. On pourrait l'appeler « constante de structure de l'espace-temps ».

La définition de la valeur du mètre bénéficie de l'extrême précision de la définition de la seconde du temps qui depuis 1967 est :
« La durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les deux niveaux hyperfins de l'état fondamental de l'atome de césium 133 ». On appellera fm la fréquence correspondante.

Il en résulte une nouvelle définition du mètre :
«Le mètre est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/ 299 792 458 de seconde »
On peut de même relier toutes les autres unités à l'unité la plus précise : celle du temps, sauf pour l'unité de température, le kelvin, qui échappe totalement à l'emprise du temps.

En ce qui concerne le kilogramme, qui est la dernière unité dépendant d'un objet, des recherches sont en cours.

Une des possibilités est la suivante :
La plus connue des relations d'Einstein relie masse et énergie selon l'équation
E = mc2 ou m = E/c2.
Une autre relation, toujours d'Albert Einstein, relie énergie et fréquence ou temps : E = hf = h/T.
On voit que l'on peut relier la définition de l'unité de la masse à la définition de l'unité de temps.

Cela nécessiterait cependant que la constante h soit parfaitement connue ou définie par décret.

On pourrait par exemple prendre h = 1(kg).c2/fm.

En définitive on pourrait définir le kilogramme comme un multiple de la masse correspondant à une fréquence donnée. Par exemple celle qui permet de définir la seconde à partir d'une transition électronique bien spécifique de fréquence fm.

Une des définitions proposées pour définir le kilogramme serait : « Le kilogramme est la masse d'un corps dont l'énergie équivalente est égale à celles de photons dont la somme des fréquences vaut 135 639 274 x 1042 » hertz.

« Ce n'est pas la valeur numérique des constantes qui importe mais les ponts que ces constantes jettent entre les différents concepts » disent JP Uzan et B Leclercq  dans leur ouvrage « De l'importance d'être une constante » (p 97).

Pour en savoir plus :
- http://www.bipm.fr/fr/si/si_constants.html
- Sciences et Avenir n° hors série 141, Décembre 2004/ Janvier 2005 :
« Vers une physique sans constante ? Les 3 constantes de l'univers ».
- G. Cohen-Tannoudji (2003). Les constantes universelles. Paris : Hachette littératures.
- JP Uzan ; B Leclercq ( 2005). De l'importance d'être une constante.  Paris : Dunod.
- JP Uzan ; R Lehoucq ( 2005). Les constantes fondamentales.
Paris : Belin
- Tony Jones (2003).
Combien dure une seconde ? EDP Sciences


Christian Larcher

Janvier 2006

 

 

 

 

 

 

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ESO : L'INCROYABLE RICHESSE DU VIDE! (25/04/2006)

(Photo ESO)

 

On se rappelle tous l'image impressionnant prise par Hubble appelée HDF : Hubble Deep Field, et sur laquelle on voyait des galaxies à perte de vue, et bien nos amis de l'ESO du Chili viennent de publier une image comparable.

Pour une fois ce n'est pas le Paranal avec le VLT mais le site voisin de La Silla.

 

Cette image fait approximativement 300 millions de pixels et correspond à 64 heures d'observation et à 714 images individuelles avec la caméra grand angle du télescope de 2,2m de La Silla.

 

Cette région est grande comme 5 fois la pleine lune et une des régions du ciel en principe les plus vides.

On peut y voir des objets 100 millions de fois plus faibles qu'on ne les verrait à l'œil nu.

 

Vous pouvez voir cette image aussi en mode Zoom en cliquant sur ce lien. Vous aurez lors toute la résolution.

 

 

 

Cet endroit a été choisi car il est vide à l'œil nu, il s'appelle Deep 3. Avec les autres régions baptisées Deep 1 et 2 elles font partie d'une étude du ciel appelée Deep Public Survey (DPS) proposée par l'ESO et couvrant trois zones de chacune 1 degré carré approximativement.

 

Deep 3 est située dans "la Tasse" (Crater en latin) une constellation du Sud bien sûr, constellation qui présente généralement peu d'intérêt vu son manque d'étoiles visibles.

 

La notion de vide est une notion relative comme le soulignent nos amis de l'ESO, voici par exemple un petit extrait de cette photo, où l'on voit la galaxie la plus brillante dans le coin supérieur gauche elle est à 60 millions d'années lumière et l'étoile la plus brillante UW Crateris qui est une géante rouge située dans le coin supérieur droit. C'est une étoile variable.

 

Dans la photo en haute résolution on peut apercevoir dans le bas de l'image un ensemble de galaxies en forme de S, chacune d'elles a la même taille que notre propres galaxies et contient des milliards d'étoiles.

 

 

 

 

Autre beau détail à voir : http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2006/images/phot-14c-06-normal.jpg

 

 

Vous pouvez retrouver tous les objets cités en les rentrant dans la base de donnée de l'Université de Strasbourg qui s'appelle SIMBAD en y rentrant ses données, par exemple la galaxie citée plus haut s'appelle :

ESO 570-19 , si vous rentrez ces données dans SIMBAD voilà ce que vous obtenez ensuite vous pouvez continuer et plonger plus profondément dans la base de données. Il vous faudra certainement Java pour profiter à plein du système.

 

 

 

 

 

 

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VÉGA : UNE ÉTOILE À COMÈTES? (25/04/2006)

(illustration Nature)

 

L'observation du voisinage immédiat d'une étoile autre que le Soleil vient d'être réalisée pour la première fois. Un disque de débris constitué de grains de poussières chauds (1300°C), résidus de l'évaporation de comètes et de collisions entre astéroïdes, a en effet été détecté pour la première fois autour de Véga. Cette découverte est le fruit du travail d'une équipe internationale, comprenant des chercheurs de l'Observatoire de Paris (LESIA).

 

Voici le rapport de l'Observatoire de Paris :

 

Autour de Véga circulent des débris chauds, résidus de l'évaporation de comètes et de collisions entre astéroïdes. Leur étude révèle la nature du disque qui entoure l'étoile, dont seule la partie la plus lointaine était connue jusqu'à présent. Cette détection constitue aussi une première en interférométrie optique.

 

 

Une équipe internationale (voir note 1) a détecté, pour la première fois, la présence d'un faible flux infrarouge dans l'environnement proche de Véga (voir note 2). Cette lumière est 78 fois moins importante que celle de l'étoile (aux longueurs d'onde d'observation, comprises entre 2 et 2.5 micromètres). L'interprétation la plus vraisemblable est que Véga est entourée de particules chauffées par l'étoile jusqu'à des températures avoisinant les 1300°C.

 

 

 

 

 

Le fait que Véga soit entourée d'un disque de poussières est connu depuis que le satellite IRAS a découvert qu'elle émettait bien plus de lumière qu'elle ne devrait dans l'infrarouge lointain.

Il s'avère que ce rayonnement est dû à l'existence d'un anneau de particules produites par les collisions multiples entre des corps plus importants (comme ceux de la ceinture de Kuiper dans le système solaire). 

 

 

Ce phénomène se retrouve aussi sur plusieurs autres étoiles semblables, bien connues des astronomes, comme beta Pictoris ou epsilon Eridani.

 

Pour ces étoiles, comme pour Véga, il a même été possible de faire une image de l'anneau.

Celui-ci se trouve loin de l'étoile (dans le cas de Véga par exemple, trois fois plus loin que la distance qui sépare le Soleil de Pluton), et les particules qui le constituent sont donc très froides (-190°C).

 

Mais jusqu'à présent, rien n'était connu de la zone intérieure de ces anneaux, c'est à dire à des distances comparables à la distance Terre-Soleil. Cette zone contient-elle aussi des poussières? C'est le cas de notre système solaire, où les poussières interplanétaires réparties dans le nuage zodiacal peuvent être observées à l'œil nu, juste après le coucher du soleil et lorsque le ciel est très pur, comme une lueur diffuse le long de l'écliptique: la lumière zodiacale. Mais rien n'avait pu jusqu'à présent être détecté pour les autres étoiles, car la résolution angulaire nécessaire dépasse les capacités d'un télescope unique, qui par ailleurs est ébloui par l'éclat de l'astre central. 

Les résultats ainsi obtenus ont été comparés avec des résultats spectrométriques antérieurs. Il semblerait que les particules autour de Véga ont une composition chimique sensiblement différente de celles du système solaire, avec une prédominance de matériaux réfractaires (comme le graphite), alors que notre nuage zodiacal contient surtout des silicates. Elles seraient aussi en moyenne plus petites, avec des grains dont la taille dépasse rarement le micromètre (bien plus petite que la poussière domestique; on peut les comparer en cela aux particules qui constituent la fumée de cigarette). Or des grains aussi petits sont normalement chassés par la pression créée par l'intense rayonnement de Véga et ne peuvent subsister plus de quelques années à proximité de l'étoile: leur présence prouve donc qu'ils sont produits en permanence, probablement dans une phase d'intense bombardement météoritique et cométaire comme celle qu'à connu la Terre aux origines du système solaire. Le taux de production des poussières correspondrait au passage quotidien de 13 grosses comètes dans l'environnement de Véga.

 

Pour parvenir à ce résultat l'équipe a obtenu des mesures interférométriques de haute précision combinant le réseau du Center for High Angular Resolution Astronomy (CHARA)(voir note 3 et schéma) et l'instrument focal FLUOR,

Ces résultats font l'objet d'un article ("Circumstellar material in the Vega inner system revealed by CHARA/FLUOR") qui sera dans la revue Astronomy and Astrophysics.

 

Pendant la même campagne d'observations, l'atmosphère de Véga a aussi été étudiée.

 

Les observations ont confirmé que l'étoile elle-même est étonnante: comme elle tourne très rapidement sur elle-même (en 12.5 heures), elle présente une forme lenticulaire, aplatie aux pôles, et ceux-ci se trouvent plus chauds (de 2300°) et plus brillants que l'équateur. Cependant, pour un observateur terrestre Véga apparaît circulaire, car elle est vue pratiquement depuis le pôle.

 

 

(1) L'équipe est constituée de O. Absil (Université de Liège); E. di Folco (Observatoire de Genève); J.-C. Augereau (Laboratoire d'Astrophysique de Grenoble, UMR CNRS, Université Joseph Fourier); A. Mérand, V. Coudé du Foresto et P. Kervella (LESIA, UMR CNRS, Observatoire de Paris, Universités Paris VI et VII); J.-P. Aufdenberg et S. Ridgway (NOAO); D. Berger, T. ten Brummelaar, J. Sturmann, L. Sturmann, N. Turner, and H. McAlister (CHARA, Georgia State University).

(2) Véga est une étoile importante en astronomie à plus d'un titre: tout d'abord, c'est la cinquième étoile la plus brillante du ciel nocturne, une des trois "belles d'été" (avec Deneb et Altaïr), qui forment un grand triangle au zénith de nos latitudes au cours des soirées estivales. Véga a longtemps été considérée comme une étoile de référence, et c'est à elle que l'éclat de toutes les autres est comparé. Située à 25 années lumière (donc relativement proche du Soleil), elle est environ trois fois plus grosse et plus massive que le Soleil, et 60 fois plus lumineuse que lui. Avec un âge de 350 millions d'années, elle est aussi beaucoup plus jeune que notre étoile (4,5 milliards d'années).

(3) Le réseau interférométrique CHARA comprend six télescopes de 1 mètre de diamètre répartis sur le Mont Wilson en Californie, et est opéré par l'Université d'Etat de Géorgie (GSU: Georgia State University). Il permet de simuler un télescope géant de près de 330 mètres, et ainsi de distinguer des détails de seulement 200 microsecondes d'angle, à peine plus gros qu'un ballon de football vu de la lune. La lumière collectée par le réseau CHARA était recombinée par l'instrument FLUOR (Fiber Linked Unit for Optical Recombination), développé par le Laboratoire d'Etudes Spatiales et d'Instrumentation en Astrophysique (LESIA) de l'Observatoire de Paris

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Voir aussi le communiqué de presse du CNRS.

 

 

Sur Véga et sa très grande vitesse de rotation on consultera avec intérêt cet article de la NOAO.

On y parle de la comparaison avec notre Soleil aussi.

 

Due à la rotation rapide Véga s'aplatit et devient comme un ballon de rugby à l'équateur et ceci de 23% comme le montre cette étude.

On le remarque peu car on voit Véga du "dessus" vue du pôle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rotation rapide de Véga vient aussi d'être confirmée par l'Université Stony Brook de NY.

Cela produit des différences de température entre les pôles (plus chauds, ils sont à 10.000°C) et l'équateur de plus de 2400°C car l'équateur est plus loin du centre à cause du bourrelet.

 

 

 

 

 

 

 

 

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XENA : HUBBLE LUI FAIT SUBIR UNE CURE D'AMAIGRISSEMENT! (25/04/2006)

(Photo NASA/HST)

 

Les observations au sol de cet objet de Kuiper baptisé officiellement 2003 UB 313 avaient donné une taille de cet objet beaucoup plus grosse que celle de Pluton (près d'un tiers plus gros); notre observatoire spatial Hubble a remis les pendules à l'heure.

 

Il a réussi à viser Xena et a en faire les premières photos par sa caméra ACS les 9 et 10 Décembre 2005, il s'avère que sa taille serait seulement légèrement plus grande que Pluton : 2400km de diamètre soit approximativement 100km de plus que la neuvième planète.

Taille sur l'image : 1,5 pixel !!!!

Comme Xena est plus petite que ce qui avait été évalué précédemment, cela peut signifier qu'elle c'est un objet qui réfléchit très fortement la lumière (albédo évalué à 0,86!) et peut être même aussi réfléchissant qu'Encelade le satellite de Saturne, objet le plus brillant du système solaire.

 

Les scientifiques pensent que sa surface pourrait être recouverte de méthane gelé et qu'il aurait pu avoir une légère atmosphère de méthane qui se condenserait en s'éloignant du soleil.

 

Xena trace son orbite en 560 ans (Pluton 250 ans) et est maintenant très proche de son aphélie (point le plus éloigné du Soleil), sa température est évaluée à –240°C en ce moment.

Elle est située sur une orbite très elliptique de 37UA à 97UA (Pluton de 30 à 50UA, ce qui veut dire qu'il existe des périodes où Xena est plus prés de nous que Pluton).

 

 

Rappelons que la ceinture de Kuiper abrite des milliers d'objets similaires à Xena, ce qui pose le délicat problème de la qualification de planète ou pas pour Pluton et ses coreligionnaires.

(Illustration :NASA)

 

Mike Brown du Caltech, le découvreur de Xena (nom non officiel!) a aussi mis au jour que ce petit corps avait un petit compagnon, un satellite que l'on a baptisé Gabrielle, qui aurait 250km de diamètre, c'est très important car Newton nous permettra lorsque l'orbite de Gabrielle sera déterminée de calculer la masse exacte de Xena (rappelez vous vos cours de classe de seconde, sinon relisez cet article de ce site à ce sujet avec quelques formules mathématiques simples) et ainsi essayer d'évaluer sa composition.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Tout sur la découverte de cette dixième planète par le Caltech

Texte de 9 pages pdf sur la taille de Xena aussi par M Brown du Caltech.

 

Xena vue par la Planetary Society.

 

 

A t on trouvé la dixième planète? Un ancien astronews à ce sujet.

 

 

 

 

 

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CHANDRA : MONSIEUR X DE L'ESPACE! (25/04/2006)

(Photos et dessins : NASA/CXC)

 

 

Notre observatoire spatial en X Chandra est en orbite terrestre depuis 1999 et est en parfait état de marche; remémorons nous un peu à cette mission.

 

 

Baptisé ainsi en l’honneur du célèbre astrophysicien indien Chandrasekhar, et prix Nobel.

 

Lancé en 1999 sur une orbite très elliptique (comme XMM de l'ESA) : 133.000km 16.000km

64 heures pour une orbite, 85% du temps en dehors des ceintures Van Allen, le reste du temps ses instruments sont déconnectés.

 

Pourquoi des télescopes spatiaux : les X (entre autres) sont absorbés par l'atmosphère terrestre, donc pour voir l'Univers X il faut être au dessus.

 

 

 

­L’astronomie X couvre la bande d’énergie de 0,1KeV à 100Kev (de 0,01nm à 10nm approximativement)

­Rappel : 1 eV (électron volt) : énergie communiquée à un électron par une différence de potentiel de 1V; c'est une unité EXTRÊMEMENT PETITE

­Ainsi, on a 1eV=1,6 10-19J, c'est donc une unité très faible. Les multiples sont le keV=103 eV, le MeV=106 eV, le GeV=109 eV...

­Une lampe de 60 Watts utilise 60 joules par seconde d'énergie électrique pour vous éclairer soit approximativement : 38 1019 ev/s (!!!)

­Les rayons X correspondent aux phénomènes violents du ciel comme les super novas les étoiles à neutrons les galaxies actives etc..

­Les rayons X peuvent prendre naissance sous l'effet de hautes températures ou au cours d'interactions entre électrons de grande énergie et d'autres particules ou des champs magnétiques

­Pour émettre en X un corps doit être chauffé à plus d’un million de degrés ce qui correspond à des conditions extrêmes dans l’Univers

­On dit que l’on étudie l’Univers chaud  et explosif.

 

 

Principales caractéristiques :

Longueur focale : 10m  Ouverture : 120cm  0,5 arc sec de résolution  4 miroirs

­Chandra est le plus gros satellite emporté dans la soute de la navette

­Sa résolution angulaire correspond à lire un panneau de signalisation routière à 20km

­La puissance électrique nécessaire est très modique : 2000W

­Chandra peut observer les rayons X jusqu’à une seconde avant qu’ils ne tombent dans un trou noir.

 

 

Les miroirs pour télescopes X : Les miroirs pour étudier l'X sont très différents de ceux pour le visible, en effet les X pénètrent le miroir, leur longueur d'onde est inférieure à la distance entre les atomes!, il faut donc des incidences très rasantes pour pouvoir espérer recueillir quelque chose.

On s’est aperçu que les rayons X ne sont réfléchis qu’en incidence rasante sur des surfaces extrêmement bien polie (Compton).

C’est Hans Wolter qui a amélioré cette idée et depuis ces télescopes s’appellent des Wolter.

C’est pourquoi les télescopes X ressemblent à des grands tuyaux.

 

 

Le site de Chandra propose une très intéressante animation sur le principe des miroirs en X.

 

 

Les grandes victoires de Chandra :

­La première image, des restes de la supernova Cassiopée A, a donné une première impression à propos de l'objet compact qui est en son centre (une étoile à neutrons ou un trou noir).

­Dans la nébuleuse du Crabe, autres restes d'une supernova, Chandra a montré un anneau inconnu autour du pulsar central et des jets qui n'étaient que devinés sur les images antérieures.

­La première émission X observée provient du trou noir supermassif du centre de notre galaxie (la Voie lactée) : Sagittarius A*.

­Chandra a observé du gaz beaucoup plus froid que prévu orbitant en spirale vers le centre de la galaxie d'Andromède.

­Pour la première fois, Chandra a détaillé des fronts de pression dans Abell 2142, où des groupes de galaxies sont en train de se fondre.

­Les premières images des ondes de choc d'une supernova ont été prise dans SN 1987A.

­Chandra a présenté pour la première fois des images de l'absorption d'une petite galaxie cannibalisée par une plus grande (dans une image de Perseus A).

­Dans la galaxie M82, un nouveau type de trou noir a été observé à mi chemin en taille entre les trous noirs stellaires et les trous noirs supermassifs.

­Pour la première fois, Chandra a permis d'associer une émission X à un sursaut gamma, GRB 991216.

­Etc..

 

Mais Chandra s'est aussi et surtout très illustré dans la recherche de l'énergie noire (ou sombre) et la détermination de l'avenir de l'Univers.

 

Une récente étude par Chandra des amas de galaxies confirme que l'expansion de l'Univers s'est arrêtée de ralentir approximativement il y a 6 milliards d'années.

Rappelons qu'un amas de galaxies contient des centaines de galaxies regroupées dans un nuage de gaz très chaud et de matière noire.

On pense que c'est la matière noire (dark matter) qui tient ensemble les galaxies.

Les observations en X possèdent la particularité unique d'être capable de déterminer le rapport entre la masse de ces gaz chauds et de la masse de matière noire dans l'amas.

 

Le principe de mesure est le suivant : en X on peut mesurer facilement (!) le ratio de la masse des gaz chauds et de la matière noire, cette fraction dépendant de la distance évaluée qui à son tour dépend de la courbure de l'espace, donc de la quantité d'énergie noire dans l'Univers.

 

Comme les amas de galaxies (galaxy clusters en anglais) sont probablement les structures les plus importantes de l'Univers, on pense qu'elles représentent une grande partie de l'Univers et que le ratio gaz chauds/matière sombre dans ces différents amas est identique pour tous les amas. En se basant sur cette hypothèse on peut ainsi ajuster la distance en conséquence pour satisfaire cette condition.

 

 

Ces distances mesurées montrent que l'expansion qui a d'abord été décélérée a accéléré il y a quelques 6 milliards d'années.

Les scientifiques pensent que la force qui est derrière cette accélération cosmique est ce que l'on appelle l'énergie noire (dark energy) qui est répulsive et joue contre la gravité (à grande échelle seulement).

 

Ces images montrent 3 amas de galaxies étudiés par Chandra, Abell 2029, MS 2137.3-2353, et MS 1137.5+6624 ils ont respectivement : 1 ; 3,5 et 6,7 milliards d'années.

 

Notre observatoire X a étudié 26 amas de galaxies de distances variées, et couvrant la période de transition entre décélération et accélération de l'expansion. On a mesuré ce changement de rythme en évaluant les distances des amas.

 

 

En combinant les observations de Chandra et du bruit de fond cosmologique (CMB) on se rend compte que cette énergie noire représente 75% de l'Univers.

Les dernières observations de Chandra semblent aussi prouver que la densité de énergie noire serait constante, menant ainsi l'Univers à une expansion perpétuelle, les galaxies s'éloignant de plus en plus les unes des autres. Va t on ainsi vers le Big Rip? (La grande déchirure).

Ces mesures sont indépendantes de celles effectuées par Hubble et confirment cette hypothèse.

 

On rappelle qu'il y a trois avenirs possibles envisagés pour l'Univers dépendant de la densité d'énergie noire.

 

Si l'énergie noire est constante comme semble le suggérer les dernières mesures de Chandra, alors l'expansion va s'accélérer pour toujours. (courbe rouge)

 

Si elle augmente, cette accélération si elle se produit rapidement peut aboutir au Big Rip, étoiles et galaxies étant désintégrées dans l'Univers. (courbe bleue)

 

Si elle diminue cela peut mener tout droit au Big Crunch le contraire du BB. (courbe blanche).

 

 

 

 

 

 

 

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XMM : UN AUTRE MONSIEUR X DANS L'ESPACE! (25/04/2006)

(Photos et dessins : ESA)

 

XMM-Newton, le télescope spatial européen en X est aussi vaillant que son collègue américain Chandra, il vient d'ailleurs de fournir aux scientifiques la 1000ème communication scientifique.

XMM (X-ray Multi Mirror) a aussi été lancé en 1999, voyons un peu en quoi consiste cette mission.

 

 

Lancé le 10 décembre 1999 depuis Kourou par la fusée Ariane 5, XMM-Newton constitue le plus gros télescope spatial jamais réalisé par l'Europe : 3,8 tonnes, 10 m de longueur, 16 m d'envergure, 4 m de diamètre.

 

Cet instrument placé en orbite très elliptique (7000km-114.000km) autour de la Terre, comme pour Chandra (afin d'éviter les ceintures de radiations) a pour mission d’étudier les mystérieuses sources de rayons X dans l’Univers et devrait contribuer à améliorer nos connaissances sur les grandes structures du Cosmos.

 

Son orbite l'entraîne jusqu'à une distance équivalant à un tiers de celle séparant la Terre de la Lune, ce qui permet aux astronomes d'effectuer des observations longues et ininterrompues sur les objets célestes qu'ils étudient. Pendant qu'il est au plus près de la Terre dans les ceintures Van Allen, ses instruments sont coupés.

 

 

 

 

XMM-Newton dispose de trois télescopes constitués chacun de 58 réflecteurs de haute précision de type Wolter I (des combinaisons de surfaces paraboloïdes-hyperboloïdes) imbriqués les uns dans les autres et travaillant en incidence rasante ce qui lui confèrent une sensibilité exceptionnelle, supérieure à son collègue américain, Chandra.

Ce dernier offre cependant une meilleure résolution.

Cependant le champ de XMM: 0,30 minutes d'arc; la pleine lune, tandis que celui de Chandra est beaucoup plus grand : 1 degré.!

On peut donc dire que XMM-Newton et Chandra sont deux instruments complémentaires.

 

Au foyer des trois télescopes se trouvent les caméras EPIC (European Photon Imaging Camera, au niveau du "focal plane" sur le schéma) capables de récolter l'information tant spatiale que spectrale contenue dans les images en rayons X d'objets célestes.

Deux des télescopes sont également équipés de systèmes dispersifs (réseaux de réflexion : Reflection gratings sur les schéma) permettant une analyse détaillée de la distribution d'énergie des sources X les plus brillantes.

XMM comprend aussi un télescope optique (OM sur le schéma) qui permet, pour la première fois, de réaliser des observations simultanées dans les domaines X et visible ou ultraviolet.

 

 

 

 

Explication du Dapnia (CEA Saclay) qui a participé à XMM sur le principe de détection :

 

Pour réaliser une image d'un faisceau de rayons X il faut le focaliser. Mais les rayons X, très pénétrants, traversent les matériaux. Dès lors, les configurations habituelles des télescopes ne peuvent s'appliquer. Dans le télescope XMM-Newton, la focalisation est assurée par une configuration géométrique particulière dite de Wolter  (voir schéma ci-dessous) combinant un miroir de section parabolique prolongé d'un miroir à section hyperbolique. Les photons X sont successivement déviés sous incidence rasante par les deux types de miroirs puis convergent au plan focal. Les miroirs eux-mêmes sont constitués d'un assemblage de coques cylindriques sur lesquelles se réfléchissent les photons. Ces coques ont une distance focale de 7,5 m, choisie pour garantir une bonne efficacité à haute énergie. La surface collectrice très importante est obtenue par le nombre de coques.

 

Schéma de principe de 2 des 3 télescopes de XMM-Newton. Les photons X incidents sont déviés sous incidence rasante par les miroirs concentriques puis séparés pour moitié vers le plan focal constitué du spectromètre à haute résolution RGS et pour moitié vers  le spectro-imageur EPIC/MOS. Le troisième télescope ne possède pas de système dispersif et la totalité du  flux lumineux incident est focalisé  sur le plan de détection EPIC/PN (cliquer pour agrandir). (crédit ESA)

 

Photo d'un miroir de XMM-Newton. Chaque miroir est composé de 58 coques concentriques, chacune recouverte d'une fine couche d'or. La coque la plus externe a un diamètre de 70 cm. Le satellite embarque 3 miroirs identiques  (cliquer pour agrandir). (crédit ESA)

 

 

 

 

 

XMM-Newton possède 3 télescopes, chacun constitué de 58 coques concentriques coalignées en nickel (0,5 à 1 mm d'épaisseur) et recouvertes d'une fine couche d'or. Chaque télescope, d'une longueur de 60 cm et d'un diamètre de 70 cm, possède son propre plan focal et sa propre chaîne d'acquisition. En raison de la grande surface collectrice ainsi obtenue, les télescopes d'XMM-Newton sont des instruments très sensibles.

 

Les télescopes sont fabriqués par une société Italienne : Media Lario.

 

Revenons maintenant aux dernières missions de XMM : comme déjà annoncé précédemment, XMM vient de donner naissance à la 1000ème publication scientifique, en fait plus de 1600 astronomes ont participé à des expériences et publications grâce à ce satellite.

 

Voici pour célébrer cette millième communication une vue de M33 prise par XMM.

 

Vue en X par XMM de M33 en couleurs. Les couleurs représentent différentes valeurs d'énergie : de 0,2 à 4,5 Kev du rouge au bleu en passant par le vert. La source lumineuse au centre de M33 est la plus importante du groupe local et on pense que c'est une étoile binaire X comportant un trou noir massif. On remarque aussi des sources ponctuelles qui sont pour la plupart des restes de SN. Credits: W. Pietsch, MPE (Garching, Germany)/ESA

M33 par Marc JOUSSET de Véga

Cette photo a nécessité 2H30 de pose de la part de Marc.

C'est la galaxie M33, elle s'appelle aussi NGC 598.

C'est une galaxie spirale du groupe locale, située dans le triangle, voisine de la célèbre M31 galaxie d'Andromède.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La collision d'amas de galaxies vue par XMM.

 

La galerie d'images de XMM : à voir.

 

XMM par le service d'Astrophysique DAPNIA de Saclay (en français).

 

 

 

 

 

 

 

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COLUMBUS : IL A PASSÉ LES DERNIERS TESTS, DÉPART POUR LES USA EN MAI. (25/04/2006)

(Photos : Euronews et ESA)

 

 

Le laboratoire spatial européen Columbus vient de passer les tests de réception finale dans l'usine de Brême où il est assemblé. Il devrait s'envoler pour les USA vers Cap Canaveral au mois de Mai.

De là il devrait partir sur un vol navette dans la deuxième partie de 2007 pour aller s'accrocher à l'ISS.

Dans ce laboratoire conçu pour fonctionner une dizaine d’années, les chercheurs européens pourront mener, avec l’aide des astronautes et en s’appuyant sur l’infrastructure au sol disponible en Europe, un vaste programme d’expérimentation en sciences physiques, en sciences de la vie et des matériaux, en physique fondamentale, mais aussi dans des domaines technologiques.

 

 

 

 

 

Le 2 Mai 2006 prochain le Dr Général de l'ESA JJ Dordain invite les personnalités du spatial à une cérémonie à cette usine.

La cérémonie sera suivie d'une conférence de presse  qui devrait être retransmise sur ESA TV.

 

 

 

 

Rappelons que ce laboratoire porte tous les espoirs des scientifiques européens qui était prévu pour de nombreuses visites d'astronautes, qu'en sera t il avec tous les problèmes de la navette??

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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CASSINI-SATURNE : DIONÉ ET JANUS PAR LA TRANCHE. (25/04/2006)

(Photos NASA/JPL/ University of Colorado)

 

Une vue assez féerique de Dioné (à gauche) et Janus
devant les anneaux et devant Saturne, quel monde extraordinaire!

 

Dioné (1100km de diamètre) et Janus (180km de diamètre) de forme un peu ovale sur la photo dû à son mouvement rapide pendant la prise de vue appartiennent bien au même monde de Saturne comme on le voit sur cette photo prise par Cassini le 10 Mars 2006 dans l'infra rouge (la colorisation est de moi pour donner un aspect plus dramatique à la photo) et d'un distance de près de 3 millions de km.

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE : UN CROISSANT DANS L'ESPACE. (25/04/2006)

(photos : NASA/JPL)

 

 

 

Superbe croissant de Saturne amélioré par mes soins afin de faire ressortir les 3 satellites situés dans le plan des anneaux : Mimas (400km); Rhéa (1500km) et Téthys (1000kmm.

Image prise dans l'IR le 11 Mars 2006 d'une distance de 2,8 millions de km.

 

 

Encore une superbe vue de Saturne et de son environnement.

 

 

Trois des lunes de Saturne sont visibles (je les ai surexposées volontairement pour les faire ressortir) sur cette photo prise par Cassini de 2,7 millions de km, comme on le voit sur la photo de droite avec texte explicatif.

 

 

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS  : SPIRIT : UN PARKING POUR L'HIVER! (25/04/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

L'hiver (martien) approche à grand pas pour Spirit et ses plus de deux ans passés sur la planète rouge commence par laisser des traces : sa roue avant droite est définitivement hors service et cela pose des problèmes de déplacement.

Et c'est un problème car nos amis du JPL aimeraient bien le mettre dans la bonne position sur une pente face au Nord pour l'hiver (Spirit est dans l'hémisphère Sud de Mars) afin qu'il recharge ses batteries pour faire fonctionner ses réchauffeurs la nuit, et surtout qu'il ait donc le maximum d'ensoleillement.

 

 

En attendant Spirit fait des ronds dans le sable comme sur cette vue, où il découvre sous la couche de sable un dépôt blanc.

 

D'après les scientifiques ce serait une preuve de plus de la présence passée d'eau sur Mars;

 

En attendant c'est une lutte contre la montre, il faut malgré les problèmes mécaniques faire évoluer le robot vers la destination voulue.

 

Peut être ne pourrons nous pas aller où l'on veut si l'arthrose de Spirit empire.

 

 

 

 

À ce sujet on créé des cartes du relief des terrains aux alentours, Spirit a passé Home Plate maintenant et sa position se voit sur la carte de gauche.

 

 

Les cartes suivantes donnent une idée des ensoleillement de la région, on se situe par rapport aux points caractéristiques des cratères aux noms de personnalités de l'astronautique célèbres.

Je rappelle que Max Faget que le grand public ne connaît certainement pas, était le génial concepteur entre autres de la capsule Mercury.

 

 

 

 

 

 

 

Vue 3D de l'orientation des pentes de la région, celles en bleu ont les plus grandes pentes vers le Nord et ce sont elles que l'on vise pour passer l'hiver, second choix les zones vertes.

credit: NASA/JPL-Caltech/USGS/OSU

vue d'avion de la topographie du terrain précédent. Les zones bleues sont les plus plates et rouges les plus pentues, le sommet du coin est Mc Cool Hill.

credit: NASA/JPL-Caltech/USGS/OSU

 

 

Aux dernières nouvelles l'équipe du JPL a choisi une place de Parking baptisée Low Ridge Have inclinée de 11° sur une pente face au Nord, c'est à cet endroit que Spirit devrait passer l'hiver.

Il aura assez d'énergie pour pouvoir quand même effectuer une heure de travail scientifique par jour.

 

Le problème est différent pour Opportunity qui est beaucoup plus près de l'équateur.

 

 

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)

 

 

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS : OPPORTUNITY VERS VICTORIA! (25/04/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

 

Opportunity après avoir étudié l'environnement du cratère Erebus, continue sa route sans les problèmes de son frère Spirit, il se dirige vers un cratère beaucoup plus important, le cratère Victoria (800m de diamètre) que l'on voit en détail sur la carte suivante présentant la position actuelle de la sonde.

Tous les détails en cliquant sur la photo pour avoir la vue HR.

 

Sur le chemin il y a un champ de dunes important qu'il va devoir éviter, grâce à l'agilité de l'équipe des navigateurs du robot.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue du terrain sol 789 (Avril 2006)

vue de la caméra avant (Front Hazcam) sol 792; sont ce les reliefs du cratère Victoria que l'on voit au loin?

 

 

 

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

Où sont les rovers maintenant, cette page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.

 

Les images en couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/

Comprendre les couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html

Les rapports de mission par Steve Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)

 

 

 

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MARS EXPRESS :DE L'ALPHA À L'OMEGA! (25/04/2006)

(Photos ESA/IAS/OMEGA)

Merci à Francis Rocard pour son aide, n'oubliez pas qu'il vient de publier une édition entièrement révisée de son livre à succès "La Planète Rouge" dont nous parlerons la prochaine fois.

 

 

La planète Mars aurait connu une période assez brève durant laquelle elle était relativement humide et tempérée avant de subir un changement climatique majeur qui l'a rendue aride et froide, des conditions peu propices à la vie, selon une étude à laquelle a participé activement l'IAS avec son instrument OMEGA (Observatoire pour la Minéralogie, l’Eau, les Glaces et l’Activité) à bord de Mars Express.

 

Cette nouvelle étude basée sur la cartographie des minéraux à la surface de Mars par OMEGA, donne une indication sur les trois périodes géologiques de Mars et prouve encore une fois la présence d'eau au tout début de la formation de Mars (vers – 4 milliards d'années) et qu'elle a ensuite disparu relativement rapidement, en l'espace de 500 millions d'années.

 

En l'espace d'une année martienne (687 jours) d'opération cet instrument développé par l'IAS (Orsay) a cartographié 90% de la surface

 

 

Cette image montre la répartition des minéraux hydratés (donc riches en eau) superposée à une carte du MOLA de Mars Global Surveyor de la NASA. Les marques rouges sont des phyllosilicates , les bleues des sulfates et les jaunes d'autres minéraux hydratés altérés par l'eau.

 

Les périodes géologiques martiennes étaient basées sur la cratérisation des terrains, on en dénombrait trois principalement (chacune ayant des sous périodes et les chiffres n'étant donné qu'à titre indicatif, les scientifiques n'étant pas d'accord entre eux) :

Période Noachienne (d'après la région typique : Noachis Terra) : de 4,6 à 3,7 milliards d'années.

Période Hespérienne (d'après Hesperia Planum) : de 3,7 à 1 milliard d'années.

Période Amazonienne(d'après Amazonis Planitia) : de 1 milliards d'années à maintenant.

 

Cette carte permet à Jean-Pierre Bibring, de l'Institut d’Astrophysique Spatiale (IAS), Orsay (France) en corrélant les critères minéralogiques avec les périodes définies précédemment, d'identifier trois époques distinctes sur Mars .

 

·                           Ère "phyllosienne" entre 4,5 et 4,2 milliards d'années, donc juste après la formation de la planète.. L'environnement était certainement chaud et humide à cette époque, favorisant la formation de larges superficies d'argile que l'on retrouve encore aujourd'hui. Cette époque aurait pu être la plus propice à l'apparition de la "vie" aux fonds des étendues d'eau dans ces lits d'argile

·                           Ère "theiikienne" entre 4,2 et 3,8 milliards d'années, qui est marquée par des éruptions volcaniques généralisées qui ont modifié le climat . en particulier le soufre émis a interagit avec l'eau de l'atmosphère et a créé des pluies acides qui ont modifié la composition des roches de surface .

·                           Finalement l'ère "siderikienne" la plus longue , qui commença autour de 3,8 à 3,5 milliards d'années jusqu'à nos jours. Le manque d'eau caractérise cette époque, les roches ont plutôt été sensible à l'érosion atmosphérique. C'est à cette époque que Mars a revêtu sa couleur rouge due aux oxydes de Fer.

 

Ces noms "bizarres" proviennent en fait d'après le Grec en fonction du minéral prédominant de l'époque considérée.

Après une longue recherche je n'ai trouvé que ces explications :

Phylos vient de feuille, laminaire etc..

Theiikienne : rien trouvé MERCI A CELUI QUI ME COMMUNIQUE LA SOLUTION, envoyer moi la solution

Sider : vient de sideros le fer.

 

 

 

 

L'image de gauche représente une vue de MGS de Marwth Vallis , une région de Mars dont nous avons déjà parlé.

 

OMEGA a cartographié cette région (vue de droite) et n'a pas trouvé de minéraux hydratés (flèche bleue) dans le "canal" de l'ancienne rivière mais il en a trouvé sur les flancs aux alentours (flèche rouge).

Cela ne se voit bien que sur la photo en HR (clic sur l'image).

Ces zones argileuses deviennent une cible intéressantes pour de futures missions martiennes, elle pourraient receler la trace d'anciens fossiles.

 

 

 

Il est aussi possible comme l'indique JP Bibring que ces argiles se soient formés en profondeur dans le sous sol de la planète, dans ces conditions Mars aurait été froide et sèche.

 

Après cette période initiale probablement humide, l'eau a disparu : perdue dans l'espace ou enfouie dans le sol.

Mars est certainement devenue un désert froid comme on la voit aujourd'hui.

 

 

Tous ces résultats sont publiés dans la revue Science du 21 Avril 2006.

 

John Mustard de la Brown University a participé à cette étude et publie aussi ses conclusions.

 

Vue de la région du Syrtis Major, la photo détaillée montre la présence d'argiles détectés par OMEGA (la plus grande concentration est en jaune, la plus faible en bleu).

 

(Photo ESA/Brown University)

 

 

 

 

 

 

On consultera aussi l'article en français de nos amis canadiens de Cyberscience à ce sujet.

 

 

 

 

 

Toutes les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.

 

 

 

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SMART : UN TERRAIN ÉTRANGE DANS L'OCEAN DES TEMPÊTES. (25/04/2006)

 

Voilà une formation qu'on a peu l'habitude de photographier quand on vise la Lune, c'est la formation Reiner Gamma très brillante qui est située à côté du cratère Reiner (30km de diamètre) dans l'océan des tempêtes (Oceanus Procellarum), et bien la sonde lunaire européenne Smart vient de l'imager avec sa caméra AMIE en janvier 2006 de 1500km d'altitude.

 

La résolution au sol est excellente de l'ordre de 150m par pixel.

 

C'est une formation géologique qui ne ressemble à rien d'autres, elle est située à l'ouest du cratère Reiner et s'étend en forme allongée brillante tourbillonnaire. Sa nature est encore inconnue.

On pense que c'est une région très récente.

 

Certains pensent que ces tourbillons pourraient provenir d'anomalies magnétiques de la croûte ou d'éjectas riches en fer qui serait capable d'avoir une influence sur les particules du vent solaire, cela provoquant des anomalies topographiques et donc visibles.

De toutes façons cela semble une zone tout à fait particulière pour laquelle les explications ne sont pas encore validées scientifiquement.

 

 

 

 

 

Les analyses précédentes de la sonde Clementine de la NASA, donnent à penser que le regolith est similaire à celui des mers lunaires.

Photo de gauche tirée du rapport du LPL par P. Pinet, V. Shevchenko, S. Chevrel, Y. Daydou, C. Rosemberg , intitulé “Local and regional lunar regolith characteristics at Reiner Gamma Formation: Optical and spectroscopic properties from Clementine and earth-based data”, et publié  en 2000 dans le JGR Planets scientific journal (105 (E4), 9457-9475)

 

 

 

 

 

 

Certains émettent aussi l'hypothèse qu'une comète déchirée par les forces de marée, aurait pu impacter le site et ainsi le recouvrir.

 

Bref, c'est un endroit certainement intéressant pour de futures explorations humaines, soyons optimistes; peut cela arrivera t il dans ce siècle.

 

Ces mesures ont été effectuées récemment par Smart et publiées par l'ESA.

 

 

 

Dossier Smart sur ce site.

 

 

 

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ : LE ROMAN DU BIG BANG PAR S. SINGH CHEZ LATTES. (25/04/2006)

 

 

Voilà un livre épais (500 pages) qui se lit vraiment comme un roman.

Simon Singh (Doctorat de physique des particules de Cambridge) m'a emballé avec cette aventure scientifique qu'est l'émergence et la concrétisation de la théorie du Big Bang.

 

Je précise que ce livre se lit facilement et est accessible à tous.

 

La chose la plus incompréhensible à propos de l'univers est qu'il soit compréhensible ", affirmait Albert Einstein

 

Il comporte plusieurs chapitres qui relatent chronologiquement la lente progression vers cette théorie.

 

1-     Au commencement : les grecs bien sûr, Ptolémée  et les systèmes hélio ou géocentriques : avantages/inconvénients, Galilée, Copernic Kepler et Tycho.

2-    Théories de l'Univers : fin du 19ème siècle avec l'éther et la fameuse expérience par la pensée d'Einstein. La relativité restreinte, Newton contre Einstein. La gravité arrive : la relativité générale et le rôle éminent joué par Lemaître; je cite l'auteur : "Lemaître était le premier savant qui ait donné une description raisonnablement fiable et détaillée de ce que nous appelons aujourd'hui le modèle de la création de l'Univers- le Big Bang."

3-    Le grand débat : univers éternel contre univers né d'un Big Bang ou univers statique contre univers en expansion où l'on parle des nébuleuses et de la mesure de distance (merci Henrietta) et du "harem" de Pickering. Hubble le titan de l'astronomie comme le surnomme l'auteur et sa découverte.

4-    Les francs tireurs du cosmos : le nerveux Zwicky et le facétieux Gamov sont à la base d'importantes avancées. La physique de la matière se met en place. Gamov nous décrit la nucléosynthèse et nous explique le problème de l'Hélium. Le fameux article Alpha, Beta, Gamma 300.000 ans après le BB le brouillard cosmique se lève : l'espace devient transparent. Fred Hoyle participe positivement au débat malgré son idée de l'état stationnaire.

5-    Le changement de paradigme : on a le résultat du match stationnaire contre Big Bang, grâce à B2FH. La découverte des Bell Labs du bruit de fond cosmologique et l'histoire de pigeons …Penzias et Wilson comprennent tout …par hasard. Le Big Bang s'affirme avec COBE.

6-    Épilogue : le BB l'inflation et WMAP

 

Un ouvrage de base pour ceux qui veulent connaître cette aventure sans trop de formules mathématiques, une passionnante aventure humaine aussi avec ses héros ses traîtres et ses inconnus.

 

 

ISBN : 2709627000   24,50€

 

 

Pour information Simon Singh a écrit aussi un merveilleux petit bouquin sur l'histoire des codes secrets chez Lattès aussi en 1999.

 

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS : ESPACE MAGAZINE N°21 EST PARU  (25/04/2006)

 

 

Sommaire du numéro Mai Juin 2006 :

 

Encelade : la lune de Saturne peut-elle héberger la vie ?
Des geysers de glace, des poches d'eau liquide sous la surface : cette petite lune de Saturne de 500 km de diamètre semble très active. D'où provient l'activité géologique constatée, peut-il y avoir des poches d'eau liquide en sous-sol, la vie peut-elle se développer dans de telles conditions ? Un dossier complet pour saisir tout l'intérêt des récentes découvertes de la sonde Cassini.
Interview de Carolyn Porco, responsable scientifique de la mission.

Poliouz
En pleine Guerre froide, alors que l'Amérique lance le programme de "Guerre des étoiles", l'URSS décide de répliquer avec Poliouz, un satellite de 90 tonnes doté d'un canon laser à haute performance ! Retour sur l'un des programmes militaires les plus secrets de l'Union Soviétique.

ExoMars : l'Europe sur Mars
Responsable du programme à l'Agence Spatiale Européenne (ESA), Bruno Gardini nous explique les enjeux de la future mission ExoMars.

Vénus au futur
Alors que Vénus Express (ESA) vient d'arriver, découvrez tous les projets des agences spatiales pour intensifier l'étude de cette planète encore mystérieuse. Pour certains, l'Homme pourrait même y vivre, hébergé dans des stations-ballons flottant dans l'atmosphère vénusienne à 55 km d'altitude...

Interview : Greg Olsen
A 60 ans, grâce au tourisme spatial, cet ingénieur et homme d'affaires a réalisé le rêve de toute sa vie : partir dans l'espace. Impressions et vécu d'un voyageur enthousiaste.

Et aussi :
Kalouga, à 200 km de Moscou, l'un des plus beaux musées spatiaux - Les raisons du report du vol STS-121 - Hector, le rat de l'espace - Les systèmes de sauvetages spatiaux - L'aérofreinage...
Sommaire complet (format PDF).


Posters (50x70 cm)
Youri Gagarine : l'homme et le cosmonaute, un très beau poster!
A l'occasion du 45ème anniversaire du vol historique du 1er homme dans l'espace, ESPACE Magazine vous propose un double poster hommage unique.

 

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

Astronews précédentes : ICI