LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 7 Avril 2006 SPÉCIAL ÉCLIPSE
Conférences et
Événements : Calendrier
.............. Rapport
et CR
Astronews
précédentes : ICI dossiers à télécharger par ftp : ICI
Sommaire de ce
numéro :
§§ La
lumière invisible : CR de la conférence de JM Bonnet Bidaud à Saclay.
(07/04/2006)
§§ Les
Galaxies : CR de la conférence de B Lelard de Véga à Plaisir. .
(07/04/2006)
§§ L'éclipse du 29 Mars :
Quelques résultats. . (07/04/2006)
§§ L'éclipse encore :
Vue de Libye par Didier Boisbunon. (07/04/2006)
§§ L'éclipse toujours :
Vue de Turquie par Thierry Doussin. . (07/04/2006)
§§ L'éclipse toujours et
encore : Vue de Turquie aussi par Bénédicte Petit. .
(07/04/2006)
§§ Le Vésuve : Vu de haut,
il paraît encore plus menaçant! . (07/04/2006)
§§ Envisat : Quatre ans
au service de la Terre. . (07/04/2006)
§§ Venus-Express : Cible en
vue! . (07/04/2006)
§§ Cassini-Jupiter : Non
je ne me suis pas trompé! . (07/04/2006)
§§ Cassini-Saturne :.Des
mini satellites bien mystérieux. . (07/04/2006)
§§ Cassini-Saturne :
Téthys et Pénélope. . (07/04/2006)
§§ Mars Express
:.Libya Montes en point de mire. . (07/04/2006)
§§ Mars : Les ravines ne
sont peut être pas dues à l'eau (suite). . (07/04/2006)
§§ Livre conseillé : Sur les
traces d'Albert Einstein de JM Alimi. . (07/04/2006) .
(07/04/2006)
§§ Les magazines conseillés
:.La Recherche :Le Big Bang en laboratoire.
L'équipe de l'IAP avec notre ami Jean Mouette a eu un problème
technique avec le générateur qui s'est éclipsé (jeu de mots facile) au moment
de l'éclipse totale et les images n'ont pas pu être transmises en direct sur
Internet, dommage.
Leurs aventures quotidiennes sont quand même contées tous les jours
sur le Net.
Voici pour la peine une photo de l'éclipse
prise par les étudiants du DEA de l'Observatoire de Paris de pleur observatoire
au Bénin.
Rappelons :
Début de l'éclipse (phase partielle): 10h 06mn heure de Paris
Début de l'éclipse totale: 11h 16mn 36s heure de Paris
Fin de l'éclipse totale: 11h 20mn 17s heure de Paris
Fin de l'éclipse (phase partielle): 12h 38mn heure de Paris
De Paris c'était moins impressionnant surtout que le temps
n'était pas des plus engageants, néanmoins notre ami Jérome Lefaucheux a
effectué quelques photos que voici.
Prises de vue effectuées avec Canon EOS 300D 75-300mm et
filtre feuilles de mylar,
De gauche à droite :
7,1 1/125 200 ISO
12H41
5,6 1/320 200 ISO
13H02
5,6 1/250 400 ISO
13H28
Notre collègue et membre de Véga, Didier (Ahmed) Boisbunon,
lui a payé la taxe éclipse et était en Libye, il envoie un salut à tous ses
copains et nous donne en avant première quelques photos.
|
|
Sur le papier et sur le sable, le message est le suivant :
CLUB ASTRO VEGA
LIBYE
ÉCLIPSE 2006
(Photos de Th Doussin de VÉGA)
Thierry Doussin aussi de Véga, Plaisir nous fait parvenir son
compte rendu et impressions de cette éclipse.
Voyage d’une semaine en Turquie organisé en solo (avec ma
femme tout de même) en passant par le groupe Marmara. Vol CDG-Antalya en 4h
puis Hôtel Ma Biche, prés de Göynuk à 35 km d’Antalya.
A signaler les excellentes prestations de cet hôtel pour un
prix très raisonnable (500 €/pers).
J’ai failli les écouter et rester avec eux en bord de mer à
l’Hôtel mais à cet endroit la durée de la totalité ne dépassait pas 3mn12s, ce
qui me frustrait un peu, vu qu’on pouvait obtenir 3mn45s à Side en faisant
120km de plus…
Comme le 28 et surtout le 29, le beau temps s’était installé,
je me suis dis, "tu n’as tout de même pas fait 4500km pour t’arrêter à
3mn12 alors que tu peux tenter le max 3mn45 un peu plus loin".
Ce petit dilemme n’a l’air de rien mais la décision est toujours
difficile à prendre, on a souvent peur de louper le bon choix…mais ce jour là
il s’est finalement avéré que nous étions pratiquement tous bien servi !
Équipement utilisé : ETX90 sur monture équatoriale légère
+ Canon A1 au foyer + pellicule Fuji 200 ISO + déclencheur souple et
retardateur 2s (voire 10s).
Le jour de l’Éclipse :
- Lever 6h du mat (les mini-valises sont déjà
prêtes...) : photo du lever de soleil sur le toit de l’Hôtel au 8ème avec
un Canon A80 + zoom 200mn.
- Départ de Goynuk en Hyundai vers 8h pour
la direction de Side à 120km à l’est d’Antalya….conduite à la Turc de rigueur.
- Arrivée vers 10h dans les environs de Side, très exactement
à 5km au sud de Side dans la ville de « Kumköy », située dans la zone
de centralité maximale.
- Repérage rapide d’une bonne place en parcourant le bord de
mer bardé d’hôtels et finalement 30mn ont suffit pour dénicher un très bon
endroit pratiquement les pieds dans l’eau au milieu des « plagistes »
allemands qui se faisaient bronzer.
- Installation du matériel pendant 3/4h et me voilà prêt vers
11h30.
- 12h38 :début de l’Éclipse partiel, le soleil est à 56° tout
se présente bien.
- 13h55 : début de la phase totale, soleil haut à 54°
spectacle magnifique et toujours inoubliable mais forcément toujours trop
court…surtout quand on fait un peu de photos.
- 13h58’40’’ : L’éclipse se termine déjà et j’ai encore du
courir pour placer ma dizaine de photos réalisées avec des temps de pose
décroissant du 1/60s au 1/4s.
- 13h59 à 14h : je tente encore 2 photos de plus avec un temps
de pose 1/500s mais trop tard, j’ai encore loupé la bague de diamant, ce sera
pour la prochaine fois.
à Un
autre sentiment étrange m’envahit mais pas tout à fait le même qu’en octobre
pour l’annulaire : Encore un autre type de « frustration » bien
que les conditions d’observations étaient cette fois-ci quasiment parfaites,
j’ai encore passé trop de temps derrière l’écran du Canon A1 et pas assez à
contempler le spectacle au naturel…enfin ma femme était là et elle l’a fait à
ma place mais c’est pas pareil !
Conclusion : next time, je me limiterai encore sur la
prise de vue, 5 ou 6 me semblent un optimum.
Enfin, je suis très satisfait du résultat car finalement 50%
des photos sont réussies (eh oui, j’ai quand même fait un mauvaise MAP sur des
vues de partiel et rectifié le tir 10mn avant le début du spectacle…il était
temps sinon c’était « rideau »)
- 15h : tout est déjà remballé même si l’éclipse se termine
vers 15h15 car la visite de Side est incontournable vu la médiatisation du lieu.
- 15h30 : Arrivée sur Side, le théâtre antique ne pouvait être
approché, nous laissons la voiture et partons à pied. Ça refoule, le spectacle
est cette fois bien fini et on le voit il y a du monde en sens inverse…
A une prochaine Eclipse…certainement sur celle du 22 juillet
2009 car là on aura double ration avec les 6mn sur Shanghai…!
Thierry...le
virusé des Éclipses
Elle nous envoie un mail :
Je suis allée en Turquie, à Kemer, observer l'éclipse qui a
duré 3 mn 31s.
C'était géant et mes enfants étaient émerveillés (Pour ma
part, c'était la seconde observation toujours aussi impressionnante).
voici la photo faite par un de ses collègues : Jean Francois Amand
Pas mal du tout!!!!!
Le Vésuve serait plus dangereux que l'on ne le croyait d'après
les derniers rapports publiés ce mois de Mars 2006.
Ce fameux volcan de la baie de Naples dont la plus connue des
éruptions (destruction de Pompéi et Herculanum) fut celle de l'antiquité en
l'an 79 a régulièrement des soubresauts, le dernier date de Mars 1944.
Mais ce ne fut pas la plus dangereuse, non la plus dangereuse
date de plus de 3700 ans (découverte grâce aux fouilles archéologiques) et les
géologues et volcanologues ont peur qu'une telle éruption soit de nouveau
actuelle.
Elle avait à l'époque tout rasé dans un périmètre de 25km de
diamètre autour du volcan, mais Naples n'était pas aussi peuplé.
Bien entendu Naples et sa région serait totalement détruit,
nos amis Italiens doivent revoir en toute hâte leur plan d'évacuation, mais
peut on évacuer plusieurs centaines de milliers de personnes (certains disent 2
à 3 millions d'habitants) sans dégâts?
Le danger ce sont les nuées ardentes (gaz brûlants mêlés à des
poussières volcaniques) qui se déplacent à plusieurs centaines de km/h. Le
problème c'est comme pour les astéroïdes, il faut détecter suffisamment à temps
pour agir , or il semble que les délais soient très courts: semaines? mois?
Une surveillance par satellite de la forme du cratère
(déformation en cas d'éruption proche) est aussi mise en place, et voici par
exemple une superbe photo prise par le satellite Quickbird en Juillet 2002.
|
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La région du Vésuve en grand angle, on
remarque la densité des habitations
Clic sur l'image pour avoir la vue impressionnante en HR (4MB) ©Digital Globe. |
Zoom sur le volcan lui même. |
Pompéi est situé dans le coin droit de l'image de gauche.
Vous apercevrez au Nord du cratère se dirigeant vers la gauche
la coulée de lave de 1944 de couleur sombre.
Chaque volcan a une "fréquence" moyenne entre deux
éruptions majeures , pour le Vésuve elle est évaluée à …..2000ans, la cloche va
sonner!!!
Consulter l'article
du Figaro de
mars 2006.
Et le site de Wikipedia sur le Vésuve (cocher aussi sur la version anglaise beaucoup plus fournie, évidemment la plus
complète est celle de nos amis Italiens très riche en photographies).
(Photos ESA)
ENVISAT, le satellite d'étude de l'environnement de l'ESA
lancé en 2002 fête ses 4 ans en orbite et à notre service.
Il est bien sûr sur une orbite polaire (afin de voir défiler
tous les points de la Terre régulièrement devant ses caméras) et possède une
dizaine de capteurs différents étudiant l'atmosphère, les continents les mers
et les glaces.
Voici par exemple à gauche une photo prise par l'Advanced
Along Track Scanning Radiometer (AATSR) et donnant la température de surface
des océans, ici l'Atlantique Sud.
Ces relevés de température sont fondamentaux pour par exemple
suivre le phénomène El Nino ou notre Gulf Stream.
Tout ceci concourant à avoir une meilleure image du changement
climatique qui se produit si rapidement depuis la dernière période glaciaire il
y a 10.000 ans.
Envisat est en fait la continuité des satellites d'étude de la
Terre de la série
ERS 1 et 2 de
l'ESA lancés dans les années 1990.
Les températures de surface des océans sont le principal
facteur déterminant le climat de notre planète, le relevé régulier des
température des océans montre une élévation constante de ses températures ce
qui a été confirmé par Envisat.
L'instrument Radar Alitmeter (RA2) mesure de façon précise la
hauteur du niveau des mers et confirme que le niveau des mers augmente en
moyenne de 3mm par an depuis 1990, conduisant dans le futur proche à des
problèmes côtiers pour certains pays (souvent les plus pauvres).
Mais là où la surveillance est aussi la plus important c'est
le contrôle des glaces et banquises avec le SAR (Synthetic Aperture Radar :
Radar à synthèse d'ouverture) dont nous avons
déjà parlé dans
les astronews; la particularité de ce radar spécial est grâce à sa possibilité
de voir au travers des nuages et même la nuit d'établir une tendance long terme
de la fonte des glaces.
On se rappelle que c'est Envisat qui détecta la séparation de l'iceberg
Larsen B de la
banquise antarctique.
Ce satellite orbite la Terre 14 fois par jour à la vitesse de
7km/s nous donnant une couverture permanente des changements atmopshériques, et
ceci grâce au SCIAMACHY (Scanning
Imaging Absorption Spectrometer for Atmospheric Chartography : Spectromètre
détectant les gaz rares dans la troposphère et la stratosphère) qui détecte en
plus la pollution et le taux d'ozone.
Ce qui est le plus impressionnant en tant que détection c'est
l'étude sismique grâce à un radar interférométrique appelé ASAR (Advanced
Synthetic Aperture Radar) déjà monté sur les ERS. La photo suivante représente
la région de Bam en Iran en Décembre 2003 au moment du tremblement de terre.
Cette image, en fait un interférogramme montre clairement le
stress au niveau de la zone sismique associé au tremblement de terre du 26 Décembre
2003 en Iran, c'est la combinaison de plusieurs informations radar d'Envisat
prises de deux endroits légèrement différents , effectuée par nos collègues
italiens du Politecnico de Milan.
La surveillance côtière est rendue possible par l'utilisation du
MERIS (Medium Resolution Imaging Spectrometer) couplée à des images optiques.
Les données d'Envisat sont fournies en temps réel par
l'intermédiaire du satellite Artemis , 250GB de données sont envoyées sur terre
chaque jour.
Envisat avait une durée de vie opérationnelle prévue de 5 ans,
mais comme il fonctionne encore parfaitement l'ESA a décidé de prolonger son
utilisation jusqu'en 2010.
Longue vie Envisat!
On pourra consulter le site de
l'Éducation Nationale sur
ce satellite on y voit une belle carte des bandes spectrales des divers
instruments et une animation de la teneur en ozone de l'atmosphère terrestre.
Pierre François
Mouriaux de Planète Sciences nous communique en prélude à sa soirée Venus
Express du 25 Avril à l'Observatoire de Paris (voir programme
des conférences et plus bas dans le texte) :
Objectif en vue
pour la sonde Venus Express de l’ESA
À l’issue d’un périple de 400 millions de kilomètres à l’intérieur de notre
système solaire, parcourus en cinq mois depuis son lancement le 9 novembre
2005, la sonde Venus Express de l’ESA va atteindre le 11 avril 2006 son
objectif : la planète Vénus.
Au Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l’ESA à Darmstadt
(Allemagne), les contrôleurs de la mission se préparent activement à intervenir
car l’insertion sur l’orbite de Vénus va s’accompagner de toute une série de
commandes à distance, d’allumages de moteur et de manœuvres. Ces interventions
seront nécessaires afin de réduire d’environ 15 % la vitesse relative de 29 000
km/h que la sonde aura juste avant le premier allumage, et lui donner alors une
vitesse d’entrée permettant sa capture en orbite autour de Vénus.
La sonde devra allumer son moteur principal pendant 50 minutes afin de pouvoir
décélérer et se placer sur une orbite très elliptique autour de Vénus.
L’essentiel de ses 570 kg d’ergols embarqués sera consommé à cette occasion.
Ses panneaux solaires seront positionnés de manière à réduire tout risque de
charge mécanique excessive durant l’allumage du moteur.
Au cours des jours suivants, il sera procédé à un certain nombre d’allumages
supplémentaires afin d’abaisser l’apogée de l’orbite et de contrôler son
périgée. L’objectif étant de parvenir à une orbite de 24 heures autour de Vénus
début mai.
Les opérations d’injection sur l’orbite de Vénus pourront être suivies en
direct dans les différents établissements de l’ESA, l’ESOC faisant fonction de
centre de coordination et d’information (voir programme ci-joint). Dans tous
les établissements, des spécialistes de l’ESA seront disponibles pour des
entretiens.
ESA TV couvrira cet événement en direct depuis
l’ESOC. La transmission en direct sera non cryptée.
Cet événement sera
couvert sur Internet à l’adresse suivante : www.venus.esa.int
.
Ce site offrira
des mises à jour régulières incluant une couverture vidéo de la conférence de
presse et des possibilités de baladodiffusion (podcast) depuis la salle de
contrôle du Centre des opérations de l’ESA.
Le site de la mission
Venus Express.
Avec le soutien de
Planète Sciences Ile-de-France, une grande soirée consacrée à la planète Vénus
et à la sonde européenne Venus Express se tiendra le mardi 25 avril 2006 à
18h30 à l'Observatoire de Paris (salle Cassini). Demandez le programme !
A l'occasion de l'arrivée de la sonde européenne Venus Express autour de la
planète Vénus le 11 avril 2006, Gérard Feldzer, Directeur du Musée de l'Air et
de l'Espace, et Daniel Egret, Président de l’Observatoire de
Paris, ont le plaisir de vous inviter à une conférence ouverte à tous* :
VENUS DANS TOUS SES ÉTATS
Les mythes de Vénus et la mission Venus Express de l'Agence spatiale européenne
(ESA)
Mardi 25 avril 2006 à 18h30 Observatoire de Paris - salle Cassini
Entrée par le 61, avenue de l’Observatoire - Paris 14e (RER ligne B - Station Port Royal)
Des invités de renom :
- Vénus dans l'imaginaire collectif par Paola Antolini, anthropologue et
journaliste scientifique, et Jean-Pierre Luminet, astrophysicien à
l'Observatoire de Paris, directeur de recherche au CNRS et écrivain
- L'exploration de Vénus - Passé, présent et futur par David Southwood, astrophysicien
et directeur du programme scientifique de l'Agence spatiale européenne
- Résultats attendus de la mission Venus Express de l'ESA par Pierre Drossart,
investigateur principal de l’instrument VIRTIS de Venus Express au LESIA
(Observatoire de Paris), Jean-Loup Bertaux, investigateur principal de
l'instrument SPICAV/SOIR de Venus Express au Service d'Aéronomie du CNRS, et
Don McCoy, chef du projet Venus Express à l'Agence spatiale européenne
- Regards d'un explorateur sur Vénus par Jean-Pierre Haigneré, astronaute, chef
du programme Soyouz au CSG à l'Agence spatiale européenne
- Vénus dévoilée par Jacques Blamont, professeur de l’Académie des Sciences
Avec l’amicale présence de Jacques Perrin
* Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles
(130 places)
Inscription OBLIGATOIRE auprès du service Communication du Musée au 01 49 92 70
14
Un événement organisé avec le soutien de l'Agence spatiale européenne (ESA), du
Centre national d'études spatiales (CNES), de l'association Planète Sciences
Ile-de-France et de la revue ESPACE Magazine
www.museedelair.com
Oui les
scientifiques du Ciclops de
Carolyn Porco viennent de mettre en ligne des images travaillées de Jupiter
lorsque Cassini passa près il y a quelques années (2000) et voici ce que cela
donne, on a une cartographie de cette planète presque complète.
Ces cartes en
couleur de Jupiter sont construites à partir des informations de la caméra
téléobjectif de la sonde Cassini les 11 et 12 Décembre 2000 lors du survol de
la planète. Le plus petit détail visible est de l'ordre de 120km.
Ces cartes sont
composées de 36 images recueillies pendant 9 heures dans les longueurs d'onde
750 nm (proche IR) et 451 nm (bleu), les couleurs sont proches de ce que
verrait l'œil humain.
À propos de Jupiter, il paraît qu'il y
a une nouvelle tache rouge sur cette planète, voir l'article
de la NASA correspondant.
(Photos NASA/JPL)
Un nouveau type de
mini satellites vient d'être trouvé autour de Saturne se déplaçant dans les
anneaux.
Ces petits
morceaux de pierre font une centaine de mètres dans leur plus grande dimension
et ils pourraient être au nombre de plusieurs millions dans le système des
anneaux de Saturne.
Les scientifiques
se demandent depuis longtemps comment se sont formés les anneaux, ces petits
satellites pourraient être une partie de la solution. On pensait à la
destruction d'un gros objet éclaté par la gravité de Saturne, ces petits objets
pourraient être le reste de ce désastre.
L'examen attentif
des images haute résolution des anneaux pris par Cassini montre des petites
traces que l'on voit sur les images ci dessous
Sur l'image de
gauche on voit du centre vers l'extérieur : l'anneau B, la division Cassini,
l'anneau A et l'anneau F.
L'image centrale
est une vue rapprochée de l'anneau A et la largeur de l'image est de 1800km, on
remarquera aussi une large onde de densité due à Janus et Épiméthée ainsi que
deux autres plus petites, entre ces ondes de densité on a repéré ces deux zones
correspondants à des mini satellites qui sont agrandies dans la photo de droite
et présentées dans des cercles. Ces zones (approx 5km de long) ont la forme d'hélice
d'avion c'est pourquoi elles ont été baptisées "propellers" par nos
amis du JPL. On ne distingue pas les mini satellites sur ces photos, leur
taille est évaluée à une centaine de mètres.
Ces zones sont
stables d'orbite en orbite
On savait que les
anneaux en plus d'exceptionnels petits satellites comme Pan et Daphnis
comportaient des particules allant de la taille du cm à la taille d'une petite
maison, mais il semble que les traces trouvées soient plus grandes, de l'ordre
de 100m. en extrapolant le nombre de ces mini satellites sur toute la surface
de l'anneau, les scientifiques ont calculé un nombre de 10 millions de ces
grosses particules sur tout le pourtour.
Les satellites
plus gros comme Pan peuvent "dégager" la route devant eux, ce qui
n'est pas le cas des mini satellites qui ne font qu'un "trou" local.
Les structures que
l'on observe à cette occasion dans les anneaux sont comparables à ce que l'on
imagine pour la formation de systèmes planétaires et on peut donc en tirer des
leçons.
Merci Saturne.
Ces découvertes
font l'objet d'un article de la revue Nature.
(photos : NASA/JPL)
Cassini est passé
près de Téthys en Février dernier et a pu prendre par surprise ce magnifique
cratère baptisé Pénélope par le JPL.
Téthys, petite lune de 1000km possède des
noms basés d'après l'Iliade et l'Odyssée d'après l'Union Astronomique Internationale.
Ce grand cratère a
donc été baptisé Pénélope et les cratères de tailles plus réduite situés à
gauche de celui ci portent de haut en bas les doux noms de Ajax, Polyphemus et
Phemius.
Le grand bassin d'impact
que l'on voit sur d'autres photos s'appelle lui très logiquement
"Odyssée".
Cette vue est
celle de la face tournée vers Saturne, elle a été prise en UV le 25 Février
2006 d'une distance de 165.000km.
On remarquera dans
le cratère Pénélope de nombreux cratères plus jeunes.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos ESA/HRSC G Neukum)
Il n'y a pas que
nos amis amateurs d'éclipse qui vont en Libye, Mars Express aussi s'intéresse à
ce territoire ; c'est en effet Libya Montes qui est à l'honneur
cette fois-ci sur le site officiel de la mission. Ces monts sont situés au
sud de Isidis Planitia, ce grand bassin d'impact de 1000km de diamètre de
l'hémisphère Nord situé à l'Est du Syrtis Major, lieu prévu pour l'atterrissage
de la sonde maudite Beagle 2.
|
|
On voit la
partie centrale d'une longue vallée de 400km de long qui a été formée il y a
plus de 3,5 milliards d'années. Photo prise le 7 Octobre 2004. |
Emplacement de Libya
Montes. |
Cette image existe aussi en
3D anaglyphe pour les amateurs, elle fait 3,8MB.
Très belle vue
en perspective aussi où on remarque sur la gauche l'ancien lit d'une
rivière.
Nos amis allemands
nous fournissent aussi une impressionnante vidéo correspondant à un
survol de cette vallée de 1minute 30.
Nous avions déjà
évoqué cet endroit il y a quelques
semaines avant tout le monde.
Toutes
les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.
(Photos NASA/JPL)
Suite à l'article précédent concernant la possibilité
autre que d'un liquide ayant créé des ravines martiennes, j'ai contacté
l'auteur de cet article, Gwen Barnes (Photo) au LPL en Arizona, car moi aussi
j'étais intrigué, je voulais vraiment savoir si ces ravines sur la Lune
ressemblaient à celles de Mars, et n'ayant rien trouvé sur le Net je m'étais
adressé à elle.
Elle a eu la
gentillesse de me répondre et de m'envoyer quelques photos plus détaillées de
ces cratères lunaires.
|
|
On remarque sur les flancs du cratère
lunaire Dawes ces ravines similaires à ceux de Mars.
(photos G Barnes LPL Arizona)
Est ce
que vous avez détecté d'autres cratères lunaires qui pourraient avoir des
ravines?
Non, j'ai consulté
plusieurs centaines d'images et rien vu de tel. Mais il faut dire que seulement
5 images de telles bords de cratères étaient en haute résolution. Nous n'avions
pas une bonne couverture de la Lune (Date des missions Lunar Orbiter et Apollo
ndlr) qui pourrait montrer de tels phénomènes.
La caméra de la
sonde de Lunar Reconnaissance Orbiter devrait combler ce vide.
Pensez
vous alors que cela suffit pour dire que c'est une preuve suffisante contre les
ravines martiennes provenant d'écoulements d'eau?
Non, tout ce que
ces phénomènes indiquent c'est la possibilité de formation de ravines par un
procédé "à sec".
Nous savons que
sur Terre par exemple de telles ravines sont dues à l'eau. Aussi sur Mars
quelle est l'origine? Il nous faut une autre méthode d'analyse.
Mais
alors, avez vous procédé à la même recherche sur les cratères de Mercure qui
certainement ne sont pas dus à la présence d'eau?
Non, c'est une
idée intéressante, mais je ne pense pas que les images que nous possédons
actuellement de Mercure aient la résolution suffisante pour mettre à jour de
telles ravines.
Publié chez
Hermann 25 € ISBN : 2-7056-6552-8
Si vous avez
participé au génial colloque de l'UNESCO organisé par
JM Alimi de l'Observatoire de Paris en Juillet 2005, vous devez posséder ce
livre (vous le recevez en principe automatiquement si vous étiez inscrit) et si
vous n'y étiez pas, raison de plus pour vous précipiter sur cet ouvrage qui
résume l'exposition couplée au colloque.
L'iconographie est
très claire et les documents sur la vie d'Einstein sont souvent exclusifs et
clairement mis en page.
Si vous êtes un
fanatique d'Albert et de la cosmologie vous devez posséder ce livre.
La préface est
d'Etienne Klein du CEA
Le livre est
décomposé en deux parties principales :
·
Sur les
traces d'Albert Einstein : toute la vie et les lieux où Albert a séjourné
·
Le monde
d'Albert Einstein qui contient tous les
posters de l'exposition avec explications techniques
Plein de photos en
couleur.
Bref du beau
travail.
Présentation par
l'éditeur
L'œuvre de celui
qui fut couronné le plus grand savant du vingtième siècle, et même au-delà
l'homme du vingtième siècle par le magazine Times, ne serait-elle
réservée qu'à de trop rares experts à travers le monde ? À défaut de
percer toutes les subtilités des travaux d'Albert Einstein, comment s'approcher
au moins de ce géant ?
C'est à travers
les lieux où il a vécu et travaillé que nous le découvrons aujourd'hui. Il nous
tend la main, il nous parle, il se confie : nous n'avons qu'à le suivre.
Le périple où il nous entraîne nous rend l'homme, le savant, le personnage
historique plus familier, et nous ouvre les portes d'une pensée théorique qui
compte parmi les plus géniales de l'histoire de l'humanité.
Présentation de
l'expo : http://einstein2005.obspm.fr/expo/flash.htm
Il n'est peut être pas trop tard pour trouver le numéro de
Mars 2006 de La Recherche; il comporte une suite d'excellents articles sur le
Big Bang en laboratoire.
LeBig Bang en
laboratoire
1 L'Univers était liquide
2 Alice au pays des quarks
3 Les chocs des premières secondes
Il y a aussi un article sur les premiers grains de comètes en
laboratoire de Stardust et sur la reconnexion magnétique de la magnétosphère
terrestre de Ph Zarka.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews précédentes : ICI