LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 23 Février 2020
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF..
le 11 Mars 2020 à 19H00 sur :
Missions vers les astéroïdes : Hayabusa et Osiris-Rex
par
Antonella Barucci,
astrophysicienne LESIA; réservation à partir du 13 Fev. Entrée libre
mais :
réservation obligatoire
Liste des conférences SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
Futur des vols spatiaux habités : CR conf. SAF (Planétologie) du 15 Fev 2020
avec JPM.
(23/02/2020)
Les Stations Spatiales : CR de la conférence VEGA de JP Martin du 1er
Février 2020.
(23/02/2020)
Nomination : Fabienne Casoli nouvelle Présidente de
l’OBSPM.
(23/02/2020)
Année 2020 :
Qu’est ce qui nous attend ?
(23/02/2020)
2020 : Pourquoi bissextile ?
(23/02/2020)
In Memoriam :
JC Pecker nous a quittés !
(23/02/2020)
Neutrinos :
Le projet Hyper Kamiokande est en route !
(23/02/2020)
Solar Orbiter :.En
route pour le Soleil !
(23/02/2020)
Exoplanètes
:
Donner un nom aux exoplanètes.
(23/02/2020)
New Horizons :.Des
découvertes sur Arrokoth, nouveau nom de UT.
(23/02/2020)
Hubble :
Des merveilles célestes qui annoncent un superbe anniversaire !
(23/02/2020)
Les magazines conseillés :.Pour
la Science de Février avec le problème des 3 corps.
(23/02/2020)
IN MEMORIAM : JEAN CLAUDE PECKER NOUS A QUITTÉS.
(23/02/2020)
Le célèbre astronome, ancien Président de la SAF JC Pecker vient de nous
quitter.
Voici le communiqué de presse publiée par la SAF :
Paris – 20 février 2020 – Notre confrère et ami Jean-Claude Pecker (1923-2020)
nous a quittés jeudi 20 février 2020 et c’est avec une profonde tristesse que
nous avons reçu l’annonce de son décès. C’est une perte immense pour la
communauté scientifique internationale et la Société astronomique de France
(SAF), dont il était toujours membre actif et ancien Président. Il était resté
la plus haute autorité scientifique et morale de notre association.
Jean-Claude Pecker était un grand savant de renommée internationale qui a joué
un rôle éminent dans l’émergence et la croissance de l’astrophysique en France
dans la seconde moitié du vingtième siècle, ainsi que dans le développement de
l’Union Astronomique Internationale (UAI).
Jean-Claude Pecker a passé son enfance à Bordeaux, où il obtient, en 1939, ses
deux baccalauréats (de « math élem » et de « philo ») ainsi que le Concours
Général de dessin, l’une des grandes passions de sa vie après l’astronomie. Il
réussit le concours de l’Ecole Centrale Paris dès 1941. Mais la guerre va
bouleverser sa vie et ses projets. Ses deux parents meurent en déportation,
assassinés au camp d’Auschwitz. Lui-même se cache pour survivre. Il continue
tout de même ses études en classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris,
et il est reçu à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) en 1942. A la fin de la
guerre, il travaille à l’ENS-Paris. Jean-Claude Pecker fait alors sa thèse en
physique des atmosphères stellaires. En 1950, il entre au CNRS dans le tout
nouvel Institut d’astrophysique de Paris (IAP), puis devient Maître de
Conférences à Clermont-Ferrand jusqu’en 1955. Il est nommé Astronome à
l’Observatoire de Paris de 1956 à 1964. La même année, il est élu Professeur au
Collège de France où il enseigne jusqu’en 1988. Directeur de l’Observatoire de
Nice (1962-1969), puis directeur de l’IAP (1972-1979), il rédige avec Jacques
Blamont, avant la création du CNES, le « Programme de Versailles », première
impulsion de l’Astrophysique observationnelle à l’ère spatiale.
Jean-Claude Pecker a exercé de hautes responsabilités dans un grand nombre
d’organisations internationales, notamment à l’UNESCO et à l’UAI, pour qui il
dessine même le logo. Il est élu membre de l’Académie des Sciences en 1977 et
préside la Société astronomique de France de 1973 à 1976, période pendant
laquelle il lui impulse un nouveau développement.
Jean-Claude Pecker a reçu de nombreuses distinctions, dont la médaille d’argent
du CNRS (1956) et le prix Jules-Janssen (1967) de la SAF. Il était Commandeur
dans l’ordre de la Légion d’honneur, Grand-Croix dans l’ordre National du Mérite
et Commandeur dans l’ordre des Palmes Académiques.
Artiste complet et auteur prolifique, Jean-Claude Pecker était un grand
humaniste, toujours amical et attentif au monde, aux femmes et aux hommes qui
l’entouraient. Il avait soif de partager ses connaissances en astronomie au plus
grand nombre et défendait encore récemment l’existence du Palais de la
Découverte et la rénovation de l’Observatoire Camille-Flammarion de Juvisy.
La Société astronomique de France perd son plus ancien Président, dernier à
avoir travaillé avec Madame Gabrielle Flammarion, la seconde femme de l’illustre
astronome, fondateur de la SAF.
Notre Société s’associe de tout cœur à la peine de sa famille et à celle de ses
proches.
Patrick Baradeau,
Le Président
Nous avions reçu JC Pecker en 2004 pour participer à une séance de la commission
de cosmologie de la SAF.
Nous le voyons ici au côté de C Picard le Président de la commission à l’époque.
Photo : JPM
La SAF rend hommage à Jean-Claude Pecker (1923-2020)
NOMINATION : FABIENNE CASOLI NOUVELLE PRÉSIDENTE DE L’OBSPM.
(23/02/2020)
Le 4 Février 2020, l’Observatoire de Paris publie un
communiqué de presse
que je reprends ici :
Fabienne Casoli élue Présidente de l'Observatoire de Paris - PSL
Jeudi 30 janvier 2020, Fabienne Casoli a été élue Présidente de l'Observatoire
de Paris – PSL en assemblée plénière d'établissement. Elle est la première femme
à prendre la direction de l'établissement, fondé en 1667.
Née en 1959, normalienne, agrégée de physique, docteure en astrophysique et
astronome de profession, Fabienne Casoli succède à Claude Catala à la tête du
plus ancien observatoire français, implanté sur trois sites.
Elle se voit confier les clefs de l’établissement après une solide expérience
acquise dans le monde de l’administration de la recherche au sein des grandes
instances décisionnaires françaises de l’astronomie et de l’astrophysique.
Photo : © Observatoire de Paris - PSL
De 2001 à 2007, elle a été successivement directrice scientifique adjointe de
l’Institut National des Sciences de l’Univers au CNRS, puis directrice de
l’Institut d’Astrophysique Spatiale à Orsay. En 2007, elle a rejoint le CNES où
elle a été directrice adjointe de la Direction de l’Innovation, des Applications
et de la Science et responsable de la direction scientifique. Depuis 2017, elle
coordonne la participation de l’Observatoire de Paris au projet de
radiotélescope géant SKA (Square Kilometer Array) et elle est membre de l’équipe
projet de NenuFAR (NEw extension in Nançay upgrading LOFAR), un radiotélescope
de nouvelle génération situé sur la station de radioastronomie à Nançay (Cher).
Sensible à la nécessité de partager les connaissances au sein de la société,
elle est l’auteure de plusieurs ouvrages de vulgarisation scientifique et
participe à de nombreux événements culturels.
Fabienne Casoli prendra ses fonctions le 13 mars 2020 pour un mandat de 5 ans. A
ses côtés, la rejoindront deux vice-présidents des conseil d’administration et
conseil scientifique, qui seront élus prochainement.
En bref
Fondé en 1667, l’Observatoire de Paris est le berceau institutionnel de
l’astronomie et de l’astrophysique en France. Implanté à Paris, Meudon et
Nançay, c’est le plus important centre de recherche en astronomie et en
astrophysique de France. Couvrant par ses activités tous les créneaux de
l’astrophysique, il se positionne aujourd’hui comme l’un des centres de
recherche les plus actifs au monde dans son domaine.
L’Observatoire de Paris est l’un des neuf établissements-composantes de
l’Université PSL.
ANNÉE 2020 : QU’EST-CE QUI NOUS ATTEND ?
(23/02/2020)
L’année 2020 qui débute, va être formidable au point de vue astronomie et
astronautique.
J’ai déjà attiré votre attention sur le fait que cette année marque l’ouverture
d’une fenêtre martienne qui va être utilisée pour lancer
différentes missions
vers la planète rouge, à savoir :
·
Le rover
Mars 2020
de la NASA, petit frère de Curiosity, en Juillet/Aout
·
La mission
Exomars 2020
(rover Rosalind) de l’ESA devrait aussi être lancée à la même époque si le
problème des parachutes est résolu.
·
La Chine
devrait aussi profiter de cette fenêtre de tir avec son atterrisseur Huoxing
contenant un rover (comme les sondes lunaires actuelles), le lancement mettrait
une fusée Long March 5 à contribution.
·
Une sonde développée par les Émirats devrait se mettre en orbite martienne, elle
s’appelle Hope (espoir), elle aurait une orbite équatoriale.
Cette année devrait voir le grand retour des capsules américaines transportant
leurs propres astronautes vers l’ISS et ne devant donc plus dépendre des Soyuz
russes, facturés 75 millions $ la place !
En effet depuis la mise à la retraite des navettes en 2011, ce sont les seuls
taxis faisant des allers retours vers l’ISS.
Les USA comptent donc beaucoup sur SpaceX qui vient de satisfaire tous les tests
de sécurité, avec sa
capsule Crew Dragon
et qui devrait envoyer deux astronautes vers l’ISS au premier trimestre de cette
année.
Elle devrait être suivie par la
capsule Starliner
de Boeing quand les derniers tests auront été satisfaisants.
Un vol de la capsule Orion de la NASA vers l’ISS (Mission
Artemis 1)
est-il prévu avant une mission lunaire ?
Ce sera aussi l’occasion de tester le nouveau lanceur
SLS de la NASA.
La Lune sera aussi une destination de choix cette année :
·
Les Japonais vont de nouveau s’intéresser à la Lune, avec une mini sonde (genre
CubeSat) qui devrait se poser sur la Lune. Le lancement de cette mini sonde
devrait être couplé au premier lancement du lanceur SLS. C’est un démonstrateur
technologique
·
Les Chinois vont retourner sur la Lune pour essayer de récolter et de ramener
sur Terre des pierres lunaires, ce sera la
mission Chang’e-5
vers la fin de l’année, aussi avec une Long March 5
·
Les Indiens ont dit qu’ils ne voulaient pas rester sur leur dernier échec
d’alunissage et vont certainement retenter l’expérience.
Missions astéroïdes :
·
Hayabusa-2,
la mission japonaise, a rempli sa mission autour de Ryugu, il est temps de
rentrer. La sonde est en route vers la Terre et sa capsule contenant divers
prélèvements du sol doit être récupérée dans le désert australien fin 2020.
·
Osiris-Rex,
la mission NASA va effectuer le prélèvement dans la zone qui vient d’être
choisie, et cela devrai s’effectuer au mois d’Août, pour un retour sur Terre en
2023.
Le Soleil va aussi avoir toutes notre attention cette année :
·
La sonde
Parker Solar Probe
(PSP) continue son périple autour de l’astre du jour, passage au plus près il y
a quelques jours, fin janvier 2020.
·
L’ESA ne sera pas en reste car elle va lancer en février de Cap Canaveral la
sonde
Solar Orbiter
qui elle aussi devrait frôler le Soleil et s’intéresser à l’étude de ses pôles.
·
Nos amis Indiens prévoient le lancement de la sonde solaire
Aditya-L1
(Soleil en sanscrit) au point de Lagrange L1 du système Terre-Soleil, ce sera
comme les autres sondes en ce point, une orbite en halo. L’étude de la
photosphère, de la chromosphère et de la couronne est prévue.
Les premiers pas
d’Ariane 6
devraient aussi avoir lieu à la fin de l’année.
Et probablement de nombreux autres lancements que l’on va découvrir cette année.
Finalement, n’oublions pas Hubble, dont nous fêterons les 30 ans en orbite cette
année 2020.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Espace : les lancements et missions spatiales à ne pas rater en 2020
Space Missions to Watch in 2020
par Sky and Telescope
Upcoming Planetary Events and Missions
de la NASA.
2020 : POURQUOI BISSEXTILE ?
(23/02/2020)
Oui pourquoi 2020 est elle bissextile (leap year en anglais, l’année boiteuse)
Remontons un peu le temps.
Dans l’ancienne Rome (vers –700) l’année comptait 10 mois de durée 30 ou 31
jours
L’année comptait avec ces 10 mois seulement 304 jours, ce n’est pas beaucoup !
Après le dernier mois, on ajoutait autant de jours qu’il fallait pour égaler
l’année solaire
qui pour les Romains était de 365 jours Ces jours au cours des siècles furent
intégrés à des mois supplémentaires
Le premier en l’honneur de Janus, dieu de la transition, de la guerre à la paix,
fut nommé Januarius (Janvier) et fut placé en tête (29 jours)
Puis après des péripéties, un deuxième mois suivit : Februarius de 28 jours pour
Febro dieu étrusque des morts et de la purification (fièvre, fever …)
L’année était maintenant de 355 jours donc plus courte que l’année solaire, donc
problème
IL MANQUE 10 JOURS
Qu’à cela ne tienne, tous les 3 ans (en fait c’était un peu plus compliqué, mais
passons) on ajoutera un mois supplémentaire de 30 ou 31 jours, ouf c’est gagné !
Non pas tout à fait on en est à
366 jours en moyenne
Or l’année est approx de 365,25 jours et puis il y a la précession
En 46 av JC, on avait 3 mois d’avance
Là intervint un dictateur pour le bien de tous ………………….Jules Cesar
Avec l’aide d’un astronome grec d’Égypte, Sosigène, il décide de mettre un terme
au désordre du calendrier
C’est ainsi que naquit le calendrier qui est la base du calendrier actuel, Le
calendrier Julien
Un cycle de 4 ans est mis en place, l’année devient égale à
365j et 6h grâce
à l’année bissextile
Trois années de 365 jours seront suivies d'une année de 366 jours.
C'est l'année bissextile, année où on rajoute un jour. (ce jour :
le bissexte)
Ce nom ne vient pas du fait comme on le croit qu'il y a deux 6 dans la durée,
mais du fait que :
Le sixième jour avant les calendes de Mars (le 1er du mois), était DOUBLÉ : bis
sextilis ante calendas Martias. (les Romains comptaient "à reculons"!)
Ce jour se situait donc entre le 24 et le 25 Février, ce n'est que plus tard
qu'il deviendra le 29 Février.
Donc tous les 4 ans l’année devait durer 366jours d’où le nom bissextile : (leap
year en anglais)
Cela faisait donc 365,25
j en moyenne
Or l’année solaire vaut 365,2422 j, elle était
trop longue de approx :1
jour tous les 128 ans
Et au cours des siècles c’est ÉNORME
Au XVIème siècle cela faisait 10 jours, l’équinoxe de printemps était le 11 Mars
au lieu du 21, elle était trop en avance!
Cela faussait aussi un événement religieux fondamental à l’époque : LA DATE DE
PÂQUES
Le pape Grégoire XIII réforma le calendrier en 1582 en convoquant des astronomes
(notamment Clavius)
Il fallait supprimer 10 jours au calendrier. C’est le
calendrier grégorien
que nous utilisons.
Pour le futur, afin de résoudre le problème des années bissextiles, il décide de
modifier la règle des années bissextiles (les
siècles non divisibles par 400 ne seront pas bissextiles)
Le grand avantage de ce calendrier est une précision de
1 jour en approx 3333
ans
Profitez bien du 29 Février, il ne reviendra pas avant 4 ans !
NEUTRINOS : LE PROJET HYPER-KAMIOKANDE EST EN ROUTE !
(23/02/2020)
Le Japon, par l’intermédiaire de son
Ministère de la recherche et de l’enseignement (MEXT), vient d’autoriser la
construction du plus grand détecteur à neutrinos du monde,
l’Hyper-Kamiokande.
Il devrait être le digne successeur de la lignée des détecteurs Kamiokande.
3 générations de détecteurs Kamiokande :
·
Kamiokande (1983-1996) 3000 tonnes d’eau
·
Super-Kamiokande (1996-maintenant)
50.000 tonnes d’eau
·
Hyper-Kamiokande (à partir de 2026)
250.000 tonnes d’eau !!!
C’est un projet à 600 millions de $ dont les ¾ devraient être supportés par le
Japon, le reste par une douzaine d’autres pays.
Il devrait être construit proche des installations précédentes (à 8 km de la
mine de Kamioka) mais pas trop pour que la construction ne les perturbe pas.
La construction devrait démarrer en Avril 2020, pour des débuts
d’expérimentation en 2026.
Ce sera comme la plupart des détecteurs à neutrinos, une grande cuve de 68 m de
diamètre et de 71 m de profondeur, on pourrait y faire tenir Notre Dame de
Paris !
Au fond d’une mine de 650 m de profondeur.
Cette cuve contiendra
260.000 tonnes d’eau ultra pure, et cet énorme volume devrait permettre
la détection d’un beaucoup plus grand nombre de neutrinos que ses prédécesseurs.
Illustration : crédit Hyper-k collaboration
On espère ainsi mettre au jour :
·
Les neutrinos solaires,
·
Les neutrinos en provenance des super novae
·
L’oscillation des neutrinos et l’angle thêta 2,3
·
Des violations de symétrie CP
·
Les différences neutrinos/antineutrinos
·
Et surtout : la possible désintégration spontanée du proton, le plus grand défi
de cette expérience, car elle n’a jamais été observée.
Principe de détection classique :
Les (ou plutôt le !) neutrinos pourront très rarement entrer en collision avec
un atome de l’eau du réservoir et y produire un faible éclat de lumière (l’effet
Cherenkov) qui sera détecté par des tubes photomultiplicateur (PMT) de nouvelle
génération.
Une belle vidéo de la collaboration Huper-K expliquant le projet :
Signalons que ce n’est pas le seul projet de 2020 pour percer le mystère des
neutrinos. Il y a :
·
L’expérience
DUNE
(Deep Underground Neutrino Experiment) des USA et
·
L’observatoire
JUNO
(Jiangmen Underground Neutrino Observatory) des Japonais.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hyper-Kamiokande
le site dela collaboration
Le Japon va créer le plus grand détecteur de neutrinos de l’histoire
Le projet Hyper-Kamiokande approuvé par le MEXT
Hyper-Kamiokande construction to start in 2020
Hyper Kamiokande en deux pages.
Hyper-Kamiokande Design Report
l’article chez Arxiv.
The Hyper-Kamiokande Experiment EPS 2017
présentation pdf du projet à l’Univ de Londres.
Sur les neutrinos en général :
Les neutrinos de l’Univers :
CR de la conf SAF (Cosmo) de Th Lasserre du 18 Janvier 2014
Les neutrinos, rencontre du 4ème type :
CR de la conf CEA de TH Lasserre du 19 juin 2014
Oscillating Neutrinos :
CR conf Prix Nobel de Physique 2015 à la Sorbonne du 6 Avril 2016
Neutrinos :
Enfin, on connait une limite sup de sa masse !
SOLAR ORBITER :.EN ROUTE POUR LE SOLEIL !
(23/02/2020)
La grande mission solaire de l’ESA, Solar Orbiter, est partie de Cape Canaveral
le 10 Février au sommet d’une fusée Atlas V-411. La NASA participe aussi à cette
mission, qui a la particularité d’être
sur une orbite polaire,
on va enfin pouvoir imager les pôles du Soleil. Ce ne sera pas sa seule
caractéristique, elle va aussi étudier les liens Terre-Soleil et les tempêtes
solaires.
Solar Orbiter en cours de test chez IABG (Industrieanlagen
Betriebsgesellschaft) en Bavière avant son départ pour la Floride.
Photo : ESA : S. Corvaja |
La sonde Solar Orbiter sur le lanceur Atlas V (de ULA) à Cape
Canaveral à quelques minutes du lancement.
Une
photo de la coiffe.
Photos : ESA : S Corvaja
Une
courte vidéo
du lancement. Les panneaux solaires ont bien été déployés, tout va
bien à bord. |
On sait que le voyage vers le Soleil est compliqué, il faut lutter contre son
attraction, à cet effet, on va effectuer plusieurs assistances gravitationnelles
une autour de notre planète et plusieurs autour de Vénus. La sonde mettra deux
ans à s’approcher de sa cible.
Elle devrait au cours du temps se mettre sur une orbite inclinée par rapport à
l’équateur solaire de 17° puis plus tard de 33°, nous verrons ainsi le Soleil
sous des angles nouveaux !
Elle devrait s’approcher de
42 millions de km
de la surface du Soleil, un bouclier thermique d’un nouveau genre en Titane de
30 cm d’épaisseur devrait permettre d’affronter la chaleur intense (approx
500°C).
Comprendre notre étoile nous donnera l’occasion de comprendre les autres
étoiles, espère-ton.
Solar Orbiter, construite par Airbus Defence and Space à Stevenage, UK, devrait
être un complément à la mission NASA, Parker Solar Probe.
Le centre opérationnel de la mission se situe à l’ESOC (European Space
Operations Centre) à Darmstadt en Allemagne, César García Marirrodriga est le
responsable du projet et Sylvain Lodiot responsable des opérations.
Les instruments :
Solar Orbiter possède 10 instruments européens et américains ; certains pour
étude à distance et d’autres pour étude directe du Soleil. Ils doivent
recueillir des photos et spectres du Soleil ainsi que des mesures sur le vent et
les éruptions solaires et le champ magnétique de notre étoile.
Les différents instruments de Solar Orbiter. Illustration : ESA/ATG Media Lab
Les instruments d’observation directe (in-situ) :
·
EDP (Energetic Particle Detector) mesure l’énergie des particules et leur
composition. Espagne
·
MAG (Magnetometer) mesure le champ magnétique. Imperial College UK
·
RPW (Radio and Plasma Waves) mesure les variations du camp magn. LESIA France
·
SWA (Solar Wind Plasma Analyser) s’intéresse aux propriétés du vent solaire. SSL
UK
Les instruments de détection à distance (remote sensing) :
·
EUI (Extreme Ultraviolet Imager) image la chromosphère et a couronne en UV
extrême. Belgique
·
METIS : Coronographe en UV et visible. INAF Italie
·
PHI (Polarimetric and Helioseismic Imager) mouvement de la photosphère MPIS
Allemagne
·
SoloHI (Heliospheric Imager) image le vent solaire. USRNL USA
·
SPICE (Spectral Imaging of the Coronal Environment) étude de la région
transitoire avec la couronne. IAS France
·
STIX (X-ray Spectrometer/Telescope) détecte le rayonnement X du Soleil. FHNW
Suisse
Animation montrant les différentes phases orbitales de la mission Solar Orbiter.
Credit: ESA/ATG medialab
POUR ALLER PLUS LOIN :
Décollage de Solar Orbiter, la mission de l'ESA destinée à observer le Soleil de
près
Le site de Solar Orbiter
à l’ESA.
Toutes les infos ESA sur Solar Orbiter
Dossier de presse lancement de Solar Orbiter
Solar Orbiter braves challenging early days
Liftoff for Solar Orbiter, ESA’s mission to face the Sun up close
First Solar Orbiter instrument sends measurements
Autres vidéos :
Présentation vidéo
de la mission par le GSFC.
Vidéo montrant les différentes
phases de construction de la sonde.
Présentation de la mission
par les principaux responsables.
EXOPLANÈTES : DONNER UN NOM AUX EXOPLANÈTES.
(23/02/2020)
En célébration de son centième anniversaire, l’Union Astronomique Internationale
(UAI) proposait au public de nommer 110 exoplanètes et leurs étoiles.
Ils ont été nombreux à participer, 780 000 personnes dans le monde y ont pris
part !
https://saf-astronomie.fr/noms-exoplanetes-etoile-devoiles/
Alain Lecavelier des Étangs, Institut d’Astrophysique de Paris, était membre du
comité de pilotage de « IAU100 NameExoWorlds » côté français.
En France, Bélisama et
Bélénos sont les noms retenus par le public français pour désigner
l’exoplanète HD8574 b et son étoile.
La proposition de noms, présentée pour la première fois par notre collègue et
ami Fabien Miller
(astronome amateur de Haute Marne, membre du club d’Astronomie LES ENFANTS DES
ETOILES, à Saint-Pierre-du-Perray dans l’Essonne), désigne Bélénos le dieu
gaulois de la lumière, Dieu du Soleil et de la santé et Bélisama la déesse
gauloise du foyer, de la métallurgie, des arts du verre, et du tissage.
Voir l’explication sur le site de la SAF :
https://saf-astronomie.fr/belisama-et-belenos-les-noms-de-lexoplanete-hd8574-b-et-de-son-etoile/
2 884 propositions de noms ont été reçues, et 1 905 personnes ont voté après que
le Comité National français a étudié ces propositions en fonction de leur
conformité aux règles de l’UAI.
Bravo à nos amis de St Pierre du Perray !!!
NEW HORIZONS : DES DÉCOUVERTES SUR ARROKOTH NOUVEAU NOM DE UT.
(23/02/2020)
L’objet Ultima Thulé a changé de nom il y a quelques mois, certains y voyant un
lien avec un conte germanique ayant inspiré les Nazis. Son nouveau nom Arrokoth,
ce qui veut dire le ciel dans le langage d’Indiens américains primitifs.
Bref, depuis la rencontre les données arrivent à vitesse réduite et sont
dépouillées, et elles ont permis des avancées intéressantes sur la formation des
objets lointains de notre Système Solaire.
Ces informations ont donné lieu à trois publications dans la
revue Science
de Mai 2019.
D’après Alan Stern PI de la mission et co-auteur d’un des articles, on pense que
cet objet s’est formé de
manière lente et sans collision importante. Il est en deux parties qui
étaient très probablement avant en orbite l’un autour de l’autre, ils se
seraient synchronisés (tidally locked), puis auraient fusionner.
Cela correspond à la formation type « nébuleuse
planétaire », effondrement d’un nuage de gaz et de poussières. Ce type de
formation ne correspond pas à ce que l’on pensait : formation par accrétion de
petits corps attirés par gravité.
On pense aussi que la forme actuelle de Arrokoth ne correspond pas à une
formation violente.
Autre découverte, la surface de cet objet est
la plus rouge de tous
les objets détectés aussi loin dans le Système Solaire, on pense que
c’est dû à la présence de matériaux organiques, les fameux tholins (action des
UV du Soleil) que l’on a détectés sur Charon. On a aussi détecté du méthane
solide.
Animation gif
montrant Arrokoth sous deux angles légèrement différents.
Sa surface est aussi très lisse et possède peu de cratères et serait ancienne.
Les deux lobes sont relativement plats, leur longueur totale avoisine les 36km.
Crédit: NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest
Research Institute/Roman Tkachenko
Voici
ce que l’on pense de la forme des deux parties constituant Arrokoth. On pensait
au début à un bonhomme de neige, mais ce n’est plus le cas.
On remarquera l’alignement des pôles et des équateurs.
Extrait d’une animation de JHUAPL, crédit : NASA/Johns Hopkins University
Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute/James Tuttle Keane
La sonde New Horizons continue son chemin dans le monde des KBO, elle est à 7,1
milliards de km de la Terre elle file à plus de
14 km/s à la
recherche d’un prochain objet pouvant lui permettre de conclure cette superbe
épopée.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’objet lointain Arrokoth donne de nouveaux indices sur la façon dont les
planètes ont pu se former
La NASA met en lumière la présence de molécules organiques exotiques sur
l’astéroïde Arrokoth
New Horizons team uncovers a critical piece of the planetary formation puzzle
de Science Daily
NASA's space snowman reveals secrets: few craters, no water
New Horizons team discovers a critical piece of the planetary formation puzzle
par Space Daily
New Horizons Team Discovers a Critical Piece of the Planetary Formation Puzzle
du centre de la mission.
Initial results from the New Horizons exploration of 2014 MU69, a small Kuiper
Belt object
de A Stern et al.
A deep dive into the abyss
de David Jewitt
Centre de la mission
au JHUAPL.
HUBBLE : DES MERVEILLES CÉLESTES ANNONÇANT UN SUPERBE ANNIVERSAIRE !
(23/02/2020)
Eh, oui mes amis, cette année 2020 marque les
trente ans du télescope
spatial Hubble dans l’espace.
Je travaille à un numéro spécial concernant cet anniversaire que l’on fêtera
dignement, en attendant, réjouissons-nous sur les dernières livraisons de notre
télescope favori.
Le site de Hubble nous propose un
calendrier de
l’année avec les meilleures photos.
On le
trouve ICI
ou en
Haute Résolution ICI.
Voici sa page de couverture (crédit NASA/HST) représentant la galaxie
NGC 3256.
On trouve tous les détails concernant les photos diffusées à cette occasion sur
le
site du télescope spatial.
Le calendrier comporte 12 des meilleurs photos prises par Hubble.
Je vous laisse découvrir les photos vous-même, je ne décrirai que ma photo
favorite : celle du mois de Janvier 2020, c’est le champ profond en UV appelé
UVUDF.
Cette image est le résultat de la combinaison de photos provenant de 841 orbites
du télescope.
Elle contient approximativement 10.000 galaxies.
Crédit NASA, ESA, H. Teplitz and M. Rafelski (IPAC/Caltech), A. Koekemoer
(STScI), R. Windhorst (Arizona State University), et Z. Levay (STScI)
Vous pouvez aussi vous intéresser aux
100 meilleures images
de Hubble, n’hésitez pas à vous plonger dedans et à télécharger celles que vous
aimez le plus.
Mes préférées la n° 2 :
les piliers de la création.
Et la n° 6 :
Les Antennes.
Une nouvelle photo qui vient d’être publiée par le Télescope Spatial :
la galaxie spirale IC 2051
(IC = Index Catalog).
Elle est située dans l’hémisphère Sud à 85 millions d’al de nous.
L’image est prise par la WFC-3 (Wide Field Camera) dans le visible et l’IR.
Mais la plus récente et la plus belle à mon avis est celle publiée en cette fin
Janvier 2020 de la galaxie
spirale UGC 2885
(UGC = Uppsala Galaxy Catalog), elle est située à 232 millions d’al dans la
constellation de Persée.
C’est une des plus grandes galaxies, elle contient 10 fois plus d’étoiles que le
nôtre et est deux fois et demie plus grande.
Crédit photo : NASA, ESA et B. Holwerda (University of Louisville)
Cette galaxie a été nommée Galaxie Rubin en honneur à Vera Rubin qui s’était
intéressée à la rotation des galaxies et avait ainsi conforté l’idée de matière
noire.
On ne comprend pas encore ce qui peut conduire une taille si énorme de cette
galaxie.
Est-ce le fait que cette galaxie est isolée dans un coin de l’espace ou alors….
Je répète ma phrase habituelle : que fera-t-on quand Hubble ne fonctionnera
plus, il n’est pas évident que le JWST nous donne la même qualité d’imagerie,
car il est principalement en IR. On verra bien !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Site dédié aux 30 ans de Hubble.
Astronomie : Tout savoir sur le télescope Hubble
LES MAGAZINES CONSEILLÉS : POUR LA SCIENCE DE FÉVRIER.
(23/02/2020)
Tiré du site de Pour la Science :
Déterminer les trajectoires de trois corps soumis uniquement à leur interaction
gravitationnelle est un problème célèbre posé depuis plus de deux siècles. Les
mathématiciens savent aujourd’hui qu’ils ne pourront jamais le « résoudre »
complètement. Cependant, l’étude de cas particuliers a, encore récemment, donné
lieu à des découvertes intrigantes.
Article de fond :
le problème des trois corps. Dont l’origine remonte à Newton !
Et un dossier sur l’Arctique.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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