LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 28 Septembre 2020
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF;
Le 14 Octobre 19H au CNAM « L'Homme
et l'Univers ou notre naissance cosmique.» par J. Fric . Réservation à
partir du 10 sept dès 9H du matin. Entrée libre mais :
réservation obligatoire
COMPLET
Liste des conférences SAF en vidéo.
(pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
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dossiers
à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Hommage
: Françoise Combes reçoit la médaille d’or du CNRS.
(28/09/2020)
LHC :.De
la matière créée à partir de la lumière !
(28/09/2020)
Vénus
: Vie sur cette planète infernale ?????
(28/09/2020)
Jupiter :
Une nouvelle vue superbe de Hubble !
(28/09/2020)
Encelade :.De
Nouvelles images de ce satellite de Saturne.
(28/09/2020)
Chandra
: Un pot-pourri de 6 images superbes (28/09/2020)
La Lune :.Elle
est rouillée en certains endroits !
(28/09/2020)
Rosetta :.
De nouvelles infos sur 67P.
(28/09/2020)
Vega :.Retour
en vol parfait.
(28/09/2020)
Système Solaire :
Revoir le documentaire « Terre unique… » sur FR5.
(28/09/2020)
HOMMAGE : LA MÉDAILLE D’OR DU CNRS POUR FRANÇOISE COMBES.
(28/09/2020)
Nous avons été très heureux d’apprendre que notre amie Françoise Combes,
astrophysicienne, professeure au Collège de France, a reçu ces jours-ci la
médaille d’or du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).
Françoise, que nous connaissons bien à la SAF (Société Astronomique de France)
et à l’Association Vega de Plaisir, nous a fait le plaisir de nous dispenser de
nombreuses conférences écoutées par un large public.
Elle a aussi participé activement aux voyages organisés par nos soins.
Photo : JPM.
Voici une photo d’une de ses dernières conférences à la SAF, avec une salle
comble !
Photo : JPM
Le CNRS a publié un communiqué que je reprends en partie :
La médaille d'or du CNRS, l’une des plus prestigieuses récompenses scientifiques
françaises, distingue cette année l’astrophysicienne Françoise Combes.
Spécialiste de la
dynamique des galaxies, elle a mis en évidence de nombreux phénomènes
permettant d'expliquer leur formation et leur évolution. Aujourd’hui professeure
au Collège de France, elle poursuit ses recherches au Laboratoire d’études du
rayonnement et de la matière en astrophysique et atmosphères (Lerma ;
Observatoire de Paris – PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université de
Cergy-Pontoise).
Les recherches de Françoise Combes portent de façon générale sur la formation et
l’évolution des galaxies, de leur dynamique à leur structure, ainsi que les
interactions entre elles, au travers d’observations directes mais aussi de
simulations numériques. Ses travaux ont permis de comprendre la relation entre
la forme des galaxies et leur histoire, et donc de décoder les différentes
étapes de croissance des galaxies tout au long de l’histoire de l’Univers. Elle
a également montré que les trous noirs super-massifs au centre des galaxies
induisent un ralentissement de la formation d’étoiles au sein de celles-ci.
Pour Antoine Petit, président-directeur général du CNRS, « Françoise Combes est
une sommité scientifique incontestée de la physique extragalactique au niveau
mondial, comme en attestent ses nombreux prix internationaux. Son influence
s’étend, au-delà de son champ disciplinaire, à toute l’astronomie. C’est une
carrière scientifique exceptionnelle et un rayonnement remarquable que le CNRS
souhaite honorer en lui décernant sa médaille d'or 2020. »
Née le 12 août 1952 à Montpellier, Françoise Combes a étudié à l'École normale
supérieure (ENS). Elle a été agrégée de sciences physiques avant de devenir
docteure d’État en astrophysique en 1980. Elle a ensuite rejoint l’Observatoire
de Paris dès 1989, après avoir enseigné à l’ENS et occupé le poste de
sous-directrice du laboratoire de physique de l’ENS (CNRS/ENS Paris/Sorbonne
Université/Université de Paris). Françoise Combes est devenue professeure au
Collège de France en 2014 et poursuit aujourd’hui ses recherches au sein du
Lerma. Elle est en outre une actrice majeure de sa discipline : présidente de la
Société française d'astronomie et d'astrophysique entre 2002 et 2004, Françoise
Combes est éditrice de la revue européenne Astronomy & Astrophysics depuis 2003
et a présidé le Comité français des unions scientifiques internationales de 2009
à 2015.
Ses travaux l’ont amenée à participer à la découverte des premiers systèmes
d'absorptions moléculaires dans l'Univers lointain, ce qui a permis de
déterminer la température du fond cosmologique, ainsi que la variation
hypothétique des constantes de la physique en fonction de l'âge de l'Univers.
L’originalité de ces travaux doit beaucoup à la technique dont Françoise Combes
est pionnière : l’observation des quasars lointains pour la détection de
molécules par spectroscopie d’absorption afin de détecter de très faibles
quantités de matière à de très grandes distances.
Françoise Combes contribue à contraindre les modèles pour résoudre un des
problèmes majeurs de la formation des galaxies : l’existence de matière
invisible. Parmi ces modèles, son équipe a effectué les premières simulations de
barres et d’interaction de galaxies en gravité modifiée. Elle a aussi développé
un modèle pour rendre compte de la matière sombre baryonique encore inconnue,
sous forme de gaz moléculaire froid.
Membre de l’Académie des sciences depuis 2004, elle a également été faite
officier de la Légion d'honneur en 2015 et commandeur de l'ordre national du
Mérite en 2019. Sa carrière est marquée par plusieurs récompenses remarquables.
Parmi d’autres, Françoise Combes a reçu le prix Tycho Brahe de l'European
Astronomical Society en 2009, le prix R. M. Petrie de la Canadian Astronomical
Society en 2013 et le prix Jules Janssen de la Société astronomique de France en
2017. Elle a aussi été lauréate d’une subvention ERC Advanced Grant en 2010.
Passionnée et toujours accessible, Françoise Combes a formé plusieurs
générations d’étudiants à la carrière prolifique, et elle participe également de
façon importante à la diffusion de la culture scientifique auprès du grand
public au travers de ses écrits et de ses interventions dans les médias.
Encore un grand bravo pour cette récompense bien méritée.
POUR ALLER PLUS LOIN :
L’astrophysicienne Françoise Combes reçoit la médaille d’or 2020 du CNRS
Françoise Combes, médaille d’or 2020 du CNRS
Spécialiste des galaxies, l'astrophysicienne Françoise Combes décroche la
médaille d'or du CNRS
L’astrophysicienne Françoise Combes médaille d’or 2020 du CNRS
article de Pour la Science
Quelques conférences de F Combes :
La matière noire, le côté sombre de l’Univers,
conf SAF de F Combes
Les évènements violents de l’Univers :
CR de la conférence VEGA de F Combes
La formation des galaxies : CR
de la conférence SAF de F Combes
Leçon Inaugurale F Combes Collège de France
CR de la séance du 18 dec 2014
LHC : DE LA MATIÈRE CRÉÉE À PARTIR DE LA LUMIÈRE !
(28/09/2020)
Oui, de la matière créée à partir de la lumière, vous allez me dire que c’est
normal, car la fameuse équation d’Einstein, E=mc2 le prévoit, de
l’énergie (photons) peut se matérialiser en matière.
Oui, mais, on remarque que le taux de change (le carré de la vitesse de la
lumière c2) est énorme !
Il faut une quantité énorme d’énergie pour créer une faible masse !
Le
LHC est un des rares endroits au monde où de telles énergies peuvent être
produites.
Et effectivement, on a constaté que des photons très énergétiques ont donné
naissance à des bosons W (particules liées à la force faible). Cette expérience
semble aussi prouver qu’à de telles énergies, force faible et électromagnétique
se rejoignent.
Crédit : ATLAS Collaboration/CERN
Cette expérience a suscité la publication de nombreux articles que vous pouvez
trouver ci-dessous.
POUR ALLER PLUS LOIN :
LHC Creates Matter From Light
de Brookhaven National Laboratory
Looking forward: ATLAS measures proton scattering when light turns into matter
Big Bang : la création de matière à partir de lumière au labo
ATLAS observes W-boson pair production from light colliding with light
par le CERN-ATLAS
Peut-on faire jaillir la matière du vide ?
Article de la Recherche. Très intéressant.
VÉNUS : VIE SUR CETTE PLANÈTE INFERNALE ?????
(28/09/2020)
Nos amis de la RAS (Royal Astronomical Society) n’ont pas eu la main tremblante,
ils ont annoncé le 14 Septembre 2020 que des astrophysiciens menés par la
Professeur Jane Greaves de l’Université de Cardiff, auraient détecté de
la phosphine (une
molécule simple PH3, mais gaz toxique) dans des nuages de la planète Vénus.
Résultats publiés dans
Nature Astronomy
et
Astrobiology.
C’est quand même à cet endroit de notre Système Solaire que l’on n’attendait
vraiment pas une telle découverte.
En effet la phosphine, fait partie de ces éléments de type « biosignature »,
signe d’activité biologique.
Les scientifiques ont utilisé les radiotélescopes JC Maxwell à Hawaï et Alma au
Chili, pour analyser les raies émis par la planète.
Une de ces raies s’est révélée être celle de la Phosphine.
Même si la concentration mesurée est très faible (de l’ordre de 10 ppb parties
par milliards b= billions, milliards en anglais) c’est quand même beaucoup plus
que sur Terre où cette concentration est un millier de fois inférieure.
C’est
quand même bizarre, car un tel composant devrait être détruit par l’atmosphère
très fortement acide de la planète.
Il y aurait donc une source permanente émettrice de PH3.
Quand on pense vie possible sur une planète du Système Solaire, on ne pense pas
immédiatement à Vénus. Alors ?
Photo : Vénus et ses nuages (à gauche) et photo radar du sol (à droite). Crédit
NASA
Jane et ses collègues ont envisagé différents scénarios possibles pour
l’émission de phosphine, aucun ne semblait valable, à part une hypothèse
biologique de création à partir d’une forme de vie située dans les nuages.
Nos amis Britanniques se seraient-ils emballés un peu vite ? C’est intriguant
quand même.
Peut-être, car quelques jours après cette annonce, il semblait
devenir plus prudents
et faire une sorte de marche arrière.
Bref, Vénus revient à l’honneur avec ses mystères, cela va-t-il favoriser de
nouvelles missions ?
En tout cas BepiColombo devrait repasser vers Vénus (assistance
gravitationnelle) fin 2020 et mi-2021, sera-t-on capable d’étudier ce phénomène
lors de son passage ?
Donc restons très prudents avec une telle annonce, attendons des confirmations.
Quand même les auteurs ont réussi à faire le « buzz » avec une telle annonce.
Il faut continuer à étudier l’environnement des nuages de Vénus et confirmer ou
infirmer cette possibilité d’existence d’une possible « vie ».
Mais, il faut voir aussi le bon côté, cela pose finalement la question en
général de la vie extraterrestre dans notre Système Solaire.
Nos amis Russes n’ayant pas participé à cette étude ont quand même mis leur
grain de sel en déclarant
Vénus planète « Russe ».
|
|
Une maquette de Venera exposée à Moscou.
Crédit : JPM |
Quelques photos du sol vénusien par les sondes Venera
Crédit : NASA (pour le traitement) |
Ce qui est un peu vrai après tous les efforts dans les années 1960 et 1970 pour
explorer cette planète avec de nombreuses sondes Venera !!!!
POUR ALLER PLUS LOIN :
On The Biomass Required To Produce Phosphine Detected In The Cloud Decks Of
Venus
l’article de depart.
Phosphine Detected In The Atmosphere of Venus - An Indicator of Possible Life?
Hints of life on Venus
de la RAS 14 sept
Did Scientists Just Find Signs of Life on Venus?
De Universe Today
Phosphine et vie sur Vénus :
un emballement prématuré
de Pour la Science
Vie extraterrestre : une biosignature détectée dans l'atmosphère de Vénus,
article du Point.
Phosphine sur Vénus : "Dire que ce qu’on ne comprend pas est un signe de vie est
très exagéré"
de Sciences et Avenir
L'agence spatiale russe déclare Vénus «planète russe»
JUPITER : UNE NOUVELLE VUE SUPERBE DE HUBBLE.
(28/09/2020)
En ce mois d’Août 2020, alors que le monde était préoccupé par le méchant virus,
notre télescope spatial Hubble, s’intéressait
à la plus grande planète
du Système Solaire qui se trouvait alors à 650 millions de km de nous.
C’’est une des vues
les plus pointues de Jupiter
que nous envoie Hubble, on y distingue Europe sur la gauche.
La grande tache rouge est en ce moment particulièrement rouge, on rappelle que
cette tempête circule dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (CCW en
anglais). Elle mesure en ce moment 15.800 km de part en part, et à priori elle
diminuerait au cours du temps, mais de façon irrégulière.
On remarque aussi « Red Spot Junior » situé un peu en dessous de la tache rouge,
dont la couleur palissait, il semblerait qu’elle retrouve la couleur rouge de sa
grande sœur.
Mais ce que je veux vous montrer en image ce sont les prises de vue
en multi longueurs
d’onde.
Crédit : NASA, ESA, A. Simon (GSFC), and M. H. Wong (UC, Berkeley) and the OPAL
team.
Hubble a pris cette photo le 25 Août 2020 ; elle combine différentes longueurs
d’onde et donne un nouvel aspect à la planète géante.
Image de gauche : Prise dans le visible.
Image de droite : C’est une combinaison des vues en UV, visible et proche IR.
ENCELADE : DE NOUVELLES IMAGES DE CETTE LUNE DE SATURNE.
(28/09/2020)
La sonde Cassini a orbité Saturne de 2004 à 2017, année où elle a été précipitée
dans l’atmosphère de la planète aux anneaux, mais on travaille toujours sur les
données envoyées.
Justement, l’équipe Cassini a travaillé récemment sur Encelade, cette lune très
prometteuse qui émet des geysers de glace de son pôle Sud. Pendant la durée de
sa mission Cassini a survolé 147 fois Encelade,
dont 23 fois de très
près.
Elle nous fait parvenir une mosaïque de photos de cette lune, révélant de
nouveaux détails.
Les différentes vus d’Encelade en IR publiées par la NASA.
Crédit: NASA/JPL-Caltech/University of Arizona/LPG/CNRS/University of
Nantes/Space Science Institute
Les photos ont été prises par le VIMS (Visual and Infrared Mapping Spectrometer)
et combinées avec les autres instruments. Ces instruments combinés permettent
aussi de déterminer température, composition et cristallinité.
Il y a 5 vues : rangée du haut : la face avant du satellite (leading hemisphere)
celle qui fait face à l’avance sur son orbite ; la face tournée vers Saturne, la
face arrière au mouvement (trailing side). Rangée du bas : Pôle N et Pôle S.
Le site de Space.com propose
une vidéo explicative
de ces photos.
On remarque au niveau des griffures de tigre (tiger stripes) du pôle Sud, une
claire délimitation entre les deux types de terrains, les rouges et les bleus.
On pense que les terrains rouges sont composés de glace d’eau récemment
expulsée, provenant de la sous surface (sources hydrothermales dans les
profondeurs ?).
Il semble aussi qu’un resurfaçage avec de la glace fraiche se produise dans
l’hémisphère Nord, mais le processus est inconnu pour le moment.
Les scientifiques vont s’intéresser maintenant à d’autres lunes du système
saturnien.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Saturn's ocean moon Enceladus has fresh ice in unexpected place
Saturn's moon Enceladus shows fresh ice: more geysers on the tiny iceworld?
De Bad Astronomy
CHANDRA : UN POT-POURRI DE 6 IMAGES SUPERBES !
(28/09/2020)
La NASA vient de publier six images représentatives des œuvres de son télescope
spatial en X, Chandra.
L’observatoire spatial en X,
Chandra
(baptisé ainsi en l’honneur du célèbre astrophysicien indien Chandrasekhar, et
prix Nobel de physique en 1983), a été lancé en Juillet 1999.
Pourquoi en X, car les rayons X sont absorbés par l’atmosphère terrestre et donc
inaccessible aux télescopes terrestres.
Les X correspondent aux objets célestes parmi les plus énergétiques.
Il a permis de révolutionner notre connaissance du cosmos dans ces longueurs
d’onde.
Chandra est toujours opérationnel, il nous fait parvenir ces quelques photos.
Crédit : NASA/CXC/SAO, NASA/STScI, NASA/JPL-Caltech/SSC, ESO/NAOJ/NRAO,
NRAO/AUI/NSF,
NASA/CXC/SAO/PSU, et NASA/ESA
Cette compilation donne un aperçu des différentes missions opérées par Chandra.
De haut en bas et de gauche à droite.
Elle est orientée de telle façon qu’on la voit de profil depuis la Terre, on y
remarque l’explosion de la formation d’étoiles.
Les rayons X détectés par Chandra (en bleu et rose) montrent les émissions de
gaz de plus de 20.000 années-lumière de long qui ont été chauffés à plus de
10.000°C par les explosions de super novae.
Le rouge et l’orange provient de la lumière dans le visible de Hubble.
L’amas de galaxies Abell 2744 :
Les amas de galaxies sont les plus vastes objets de l’Univers maintenus par leur
propre gravité. Ils contiennent d’énormes quantité de gaz surchauffés à des
températures de dizaines de millions de degrés, ce qui les fait briller dans le
domaine des X.
Cette image d’Abell 2744 combine les informations de Chandra (en bleu diffus) et
celles de Hubble dans le visible (en rouge, vert et bleu).
La fameuse super nova de l’ère des télescopes ! Observée le 24 Février 1987 dans
l’hémisphère Sud, dans le
Grand Nuage de Magellan.
Ce fut l’une des plus grandes explosions depuis des siècles, Chandra a imagé
l’onde choc en bleu. Par contre les données dans le visible de Hubble montrent
en orange et rouge, l’action de l’onde de choc sur le gaz environnant. Elle le
fait briller en une vingtaine de points lumineux formant un anneau. Ceux-ci sont
situés à 4 al du centre.
On pense que c’est la prochaine étoile de notre Galaxie qui devrait exploser en
Super Nova.
C’est en fait un système binaire d’étoiles, où l’une orbite autour de l’autre.
L’image présentée est une combinaison de trois types de radiations : visible (en
blanc) provenant de Hubble, UV (en cyan) provenant aussi de Hubble et X (violet)
de Chandra. Il y a eu précédemment des éruptions de cette étoile, notamment une
géante il y a 150 ans.
Une
vidéo explicative
du système complexe d’Eta Carinae.
La galaxie de la roue de chariot
(Cartwheel Galaxy) ;
Galaxie à anneau, située à 500 millions d’al de nous, de diamètre 150.000 al,
donc un peu plus grande que la nôtre.
Elle est le résultat d’une violente collision, une plus petite galaxie serait
passée au travers et aurait provoqué une onde de choc (l’anneau violet)
dispersant gaz et poussières favorisant ainsi la naissance de jeunes étoiles.
Les informations X de Chandra sont en violet, celles visibles (en rouge, vert et
bleu) de Hubble.
La nébuleuse planétaire de l’Hélice
(Helix Nebula) :
Les étoiles moyennes, comme notre Soleil par exemple, arrivées en fin de vie
grossissent énormément en consommant leur Hélium, puis, leurs noyaux diminuent
(deviennent des naines blanches) et implosent en donnant naissance à ce que les
premiers observateurs ont pris pour une planète, et les ont nommés nébuleuses
planétaires. Bien sûr cette dénomination historique est fausse mais elle est
restée. C’est en fait le cadavre d’une étoile.
Une des plus belles de ces « nébuleuses planétaires » est certainement,
l’Hélice, une proche voisine à seulement 700 al de nous.
On reconnait en son centre le point blanc, reste de la naine blanche, reste de
l’étoile originelle.
La taille de cette nébuleuse : approx. 4 al.
Cette image est composée de nombreuses informations provenant ; du télescope IR
Spitzer (en vert et rouge), de Hubble dans le visible (en orange et bleu), du
télescope UV Galaxy Explorer (en cyan) et de Chandra en X (en blanc).
Une vidéo du site Chandra sur ces 6 illustrations.
POUR ALLER PLUS LOIN :
La NASA publie de nouvelles images éblouissantes de galaxies, d’étoiles et de
restes de supernova
NASA's Chandra Opens Treasure Trove of Cosmic Delights
Les archives des images Chandra.
LA LUNE :ELLE EST ROUILLÉE EN CERTAINS ENDROITS !
(28/09/2020)
À la grande surprise des sélénologues, on a découvert de l’hématite (du Fer
oxydé, bref de la rouille) sur la Lune ; c’est très surprenant dans un
environnement dépourvu d’eau et d’Oxygène.
On n’avait pas découvert l’existence de tel élément dans les échantillons
ramenés par Apollo.
Cette découverte est due principalement à Shuai-Li du HIGP (Hawai'i Institute of
Geophysics and Planetology) qui a étudié les données du M3 (Moon Mineralogy
Mapper) de la sonde lunaire Indienne Chandrayaan-1, instrument fourni par le
JPL.
Carte de la présence d’hématite sur la Lune (en rouge). Crédit Shuai-Li.
On remarquera que l’hématite est présente principalement à haute altitude (les
pôles) et du côté de la face visible (nearside en anglais, opposée à farside
pour la face cachée).
Cela semble suggérer que cette présence serait due à la Terre !
L’hypothèse retenue par les scientifiques est que l’hématite s’est formée à
cause de l’oxydation de la surface lunaire par l’oxygène de l’atmosphère
terrestre qui est envoyée en permanence par le vent solaire quand la Lune se
trouve dans la queue de la magnétosphère terrestre (principalement en phase de
pleine lune), et ceci pendant des milliards d’années. Ceci est cohérent avec le
fait qu’il y a beaucoup plus d’hématite du côté faisant face à la Terre.
L’eau (sous forme de glace) doit pouvoir aussi jouer un rôle dans ce processus,
car on sait qu’il y en a beaucoup dans le fond des cratères des pôles lunaires.
Justement, une autre
image intéressante du M3 est celle représentant en bleu les molécules d’eau
et d’hydroxyle à la surface de la Lune.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Has Earth's oxygen rusted the Moon for billions of years?
The Moon Is Rusting, and Researchers Want to Know Why
La Terre a-t-elle rouillé la Lune pendant des milliards d’années ?
ROSETTA : DE NOUVELLES INFOS SUR 67P.
(28/09/2020)
Tout le monde se souvient de l’aventure extraordinaire de la petit sonde
européenne Rosetta en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en
2014. Elle emportait un mini atterrisseur Philae qui s’est posé sur le sol de la
comète, mais a rebondi et s’est malheureusement posée dans un endroit que l’on a
eu du mal à trouver.
Cette aventure vous la retrouverez dans les archives de votre site favori
à cette adresse.
Rosetta a travaillé de 2014 à 2016 en transmettant des informations dont le
traitement est toujours en cours.
Un instrument était particulièrement intéressant, c’est l’instrument
CONSERT (Comet
Nucleus Sounding Experiment by Radio wave Transmission), prévu pour fonctionner
en équipe entre les deux parties (une sur Rosetta, une sur Philae), c’est un
sondeur radar spécialisé dans l’étude de l’intérieur de la comète.
C’est l’instrument CONSERT qui a aidé à trianguler
la position de Philae sur le sol de la comète, en réduisant la zone de
probabilité à une surface de 21m par 34m.
Après étude et dépouillement des informations complètes de cet instrument, on a
pu analyser la consistance de ce corps cométaire.
On en déduit que la
surface de 67P est beaucoup plus compacte que son intérieur. Cela est
probablement dû aux effets du rayonnement solaire qui durcit cette surface. Son
intérieur serait lui plus poreux, un peu comme une éponge.
Un tendre cœur de pierre pour la comète de Rosetta. Crédit image :
ESA/Rosetta/Philae/CONSERT
Cette image montre les signaux de Philae à la surface en passant par l’intérieur
de la comète. Les courbes sont le résultat de la projection du signal à la
surface cahoteuse de la comète.
Les courbes bleues indiquent des signaux peu profonds (quelques centimètres),
alors que les rouges montrent où le signal a pénétré à plus de 100m de
profondeur.
Le temps de trajet entre les radars situés l’un sur Rosetta et l’autre sur
Philae donne une idée de la porosité du noyau de la comète.
Les responsables de l’instrument,
l’IPAG (Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble) pensent
donc que l’intérieur est moins dense que l’extérieur.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Rosetta et Philae livrent de nouvelles informations sur la comète Tchouri
Un tendre cœur de pierre pour la comète de Rosetta
de
l’ESA.
Plus
d’informations sur Rosetta.
Nouveaux résultats sur l'intérieur de la comète 67P / Churyumov – Gerasimenko
du CNRS
Un cœur poreux comme une éponge pour la comète Tchouri de Sciences et
Avenir.
Rencontre avec une comète :
CR de la conf VEGA de S Fornasier du 13 Mai 2017
Le point sur Rosetta :
CR de la conférence SAF de F Rocard du 10 Sept 2014
La mission Rosetta/Philae :
CR de la conférence IAP de JP Bibring du 3 Mars 2015
Colloque Rosetta :
CR de ce colloque à l’Académie des Sciences du 24 Janv 2017
Rosetta, mission vers les comètes
et les astéroïdes : CR
de la conf VEGA de JP Martin du 4 Oct 2014
VEGA :RETOUR EN VOL PARFAIT.
(28/09/2020)
C’est ce 3 septembre 2020 que le petit lanceur européen Vega, a réussi sa
reprise des vols à Kourou en lançant une multitude de petits satellites.
À cette occasion l’ESA a publié
un communiqué
que je reprends en partie :
Le premier lancement partagé de Vega utilisant le dispenseur pour petits
satellites SSMS a décollé depuis le Port spatial de l’Europe situé à Kourou, en
Guyane, à 03h51 CEST ce 3 septembre (22h51 heure locale le 2 septembre).
Le retour en vol de Vega aujourd’hui valide de nouvelles capacités de lancement
sur un lanceur développé par l’ESA, tout en assurant la continuité de l’accès
garanti et indépendant de l’Europe à l’espace.
Ce vol marque l’efficacité et la rapidité avec laquelle l’industrie, sous la
direction de l’ESA en tant qu’Autorité de qualification du système de lancement
Vega, a implémenté les mesures et actions correctives recommandées par la
Commission d’enquête indépendante qui a analysé
l’échec du vol Vega VV15
survenu le 10 juillet 2019.
« Le travail a repris au Port spatial de l’Europe et nous sommes fiers que Vega
reprenne ses vols par la validation d’un nouveau service de lancement. Le
premier vol de SSMS, le service de lancement de petits satellites, ouvre la
porte à un accès à l’espace de routine et bon marché pour les petits satellites,
une nouvelle approche qui montre que nous adressons de nouveaux besoins du
marché, » a commenté Daniel Neuenschwander, Directeur du transport spatial à
l’ESA.
Ce vol est un lancement de validation organisé par Arianespace dans le cadre de
l’initiative LLL (Light satellites, Low cost, Launch opportunities) de l’ESA
visant à fournir des opportunités de lancement à bas coût pour les petits
satellites. Cette initiative a été décidée par le Conseil de l’ESA au niveau
ministériel en 2016 afin de préparer la voie à des services de routine pour les
petits satellites à bord des lanceurs européens Vega/Vega-C et Ariane 6.
Le dispenseur SSMS est une structure modulaire et légère en fibre de carbone
conçue pour envoyer dans l’espace de multiples charges utiles de petite taille
et être configurée peu avant le lancement pour embarquer un nombre variable de
satellites de différentes tailles. Vega peut ainsi offrir des opportunités de
lancement bon marché et commodes pour les petits satellites, sans les
contraintes liées au fait d’être une charge utile secondaire aux côtés d’un
satellite beaucoup plus grand. Le dispenseur sera désorbité une fois les
satellites déployés pour éviter de créer des débris spatiaux supplémentaires.
« Ce lancement démontre la capacité de l’ESA à innover dans le but de réduire
les coûts, à devenir plus flexible, plus agile, et à s’engager pour la
commercialisation, » a déclaré Jan Wörner, Directeur général de l’ESA, ajoutant
que « Cette capacité accrue d’accès à l’espace pour de petits satellites
innovants va produire des résultats positifs dans des domaines allant de la
nouvelle recherche environnementale à la démonstration de nouvelles
technologies. »
Les petits satellites ont ouvert des possibilités d’accès à l’espace à des fins
de recherche et d’applications commerciales aux entreprises et aux utilisateurs
institutionnels, et sont au cœur de l’économie NewSpace.
Vega embarquait sept
microsatellites d’un poids de 15 à 150 kg ainsi que
46 CubeSats
(nanosatellites) pour insertion sur deux orbites héliosynchrones, à
respectivement 515 et 530 km d’altitude. La séparation du dernier satellite
s’est produite environ 104 minutes après le décollage.
Environ la moitié de la masse totale des 53 satellites embarqués par Arianespace
sur le vol d’aujourd’hui provient d’états européens (huit états sont
représentés), et l’ESA a contribué au développement de quatre de ces 53
satellites, le microsatellite ESAIL de 113 kg et les CubeSats Simba, Picasso et
FSSCat/Φ-sat-1.
Le satellite ESAIL, construit au Luxembourg par LuxSpace, aidera à fournir des
services spatiaux de nouvelle génération pour le trafic maritime. Il suivra les
navires au niveau mondial en détectant les messages du système d’identification
automatique, améliorant ainsi la sécurité en mer. Il contribuera également à la
surveillance de la pêche et à la protection de l’environnement.
Simba, dirigé par l’Institut royal météorologique de Belgique (avec l’Université
de Louvain et ISISpace aux Pays-Bas) est un CubeSat qui utilisera un radiomètre
miniature afin de mesurer dans toutes les longueurs d’ondes deux variables
climatiques importantes, le rayonnement solaire entrant et le rayonnement
terrestre sortant, et faire la démonstration d’un système précis de contrôle
d’attitude. Le CubeSat Picasso (dirigé par l’Institut royal d’aéronomie spatiale
de Belgique avec le Centre de recherche technique de Finlande et Clyde Space du
Royaume-Uni) mesurera la distribution de l’ozone stratosphérique, la température
dans la mésosphère – au moyen d’un imageur multispectral miniature nouvellement
développé – et la densité des électrons dans l’ionosphère grâce à un ensemble de
quatre nouvelles sondes électrostatiques.
La mission Système de satellites fédérés FFSCat proposée par l’Université
polytechnique de Catalogne (Espagne) au Copernicus Masters en 2017 a été
développée par un consortium de sociétés et d’instituts européens. Elle permet
la première initiative de l’ESA utilisant l’intelligence artificielle à bord
d’une mission d’observation de la Terre. Cette technologie de pointe nommée
Φ-sat-1 (prononcer “Phisat-1”) permettra aux seules données utilisables d’être
transmises sur Terre. Cela garantit un traitement efficace des données afin que
les utilisateurs aient accès à des informations opportunes, ce qui profite au
final à la société dans son ensemble.
Le vol d’aujourd’hui de Vega a été financé en partie par l’Union européenne dans
le cadre du programme Horizon 2020 au sein de l’Accord de contribution entre
l’ESA et l’Union européenne sur les activités de technologie spatiale signé le
16 avril 2019.
Cela comprend la démonstration et la validation en vol de ce nouveau service de
lancement partagé, ainsi que le service de lancement pour le microsatellite
UPMSat-2.
Les batteries du lanceur Vega et des satellites ont été rechargées dans toutes
les conditions de sécurité requises après que plusieurs tentatives de lancement
au mois de juin ont dû être interrompues en raison de conditions météorologiques
défavorables au-dessus du Port spatial de l’Europe.
À propos du SSMS
Phot du lancement : Crédit Arianespace
Le dispenseur du service de lancement de
petits satellites SSMS
est de conception modulaire, ce qui permet de l’adapter à différentes exigences
de lancement. Il convient pour le lancement de petits satellites dont la masse
varie entre 1 kg (CubeSat) et 500 kg (microsatellite). SAB Aerospace a conçu et
fabriqué ce dispenseur modulaire pour AVIO, maître d’œuvre du lanceur Vega pour
l’ESA.
Le lanceur léger européen Vega a décollé pour la première fois en février 2012.
Il s’agit d’un lanceur monocorps de trois mètres de diamètre et de 30 mètres de
haut. Il possède trois étages propulsifs à propergol solide, surmontés d’un
module supérieur à ergols liquides pour le contrôle de l’attitude et de
l’orbite, et la séparation du satellite.
L’ESA regarde vers le futur avec Vega-C, une version plus puissante de Vega,
dont le premier vol est prévu en 2020. Vega-C permettra d’embarquer 700 kg
supplémentaires ainsi qu’un plus grand volume dans une coiffe plus large à un
coût similaire à celui de Vega. Cela permettra d’embarquer encore plus de
passagers lors d’un vol partagé et donc de baisser significativement le coût au
kilogramme.
Illustration : ESA
Vidéo du lancement :
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2020/09/002/2009_002_AR_EN.mp4
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le site de Vega
à l’ESA.
Le retour en vol de Vega valide un nouveau service de lancement partagé
SYSTÈME SOLAIRE : REVOIR TERRE PLANÈTE UNIQUE.
(28/09/2020)
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir il y a quelques jours me superbe
documentaire sur FR5
« La Terre, un modèle unique dans l'Univers ? », il y
aura une rediffusion le
Dimanche 4 Octobre à 14H.
NE PAS LE LOUPER, SUPERBE RÉALISATION ;
On comprend bien la formation du Système Solaire.
La Terre, un modèle unique dans l'Univers ? Article du CNRS sur le
documentaire.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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