LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 23 Déc 2020  Joyeux Noël et Meilleure Année 2021   

       

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF.. LES CONFÉRENCES MENSUELLES D’ASTRONOMIE DE LA SAF NE SE TIENNENT QU’À « DISTANCE » JUSQU’À NOUVEL ORDRE À CAUSE DE LA DÉTÉRIORATION DE LA SITUATION SANITAIRE.

La Prochaine : le mercredi 13 Janvier 2021  19H00    C. Rinner et M.Ory astronomes amateurs et chasseurs d’astéroïdes et de comètes, nous parlent du « Télescope automatique MOSS » et de ses résultats.

Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :

https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/videos

 

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :   

Les ondes Gravitationnelles : CR conf SAF (Cosmologie) de J Fric du 26 Sept 2020 (23/12/2020)

Les Caméras de Perseverance : CR conf SAF (Planétologie) d'O de Goursac du 28 Nov 2020 (23/12/2020)

L’Homme et l’Univers : CR de la conf SAF de J Fric du 14 Oct 2020. (23/12/2020)

École Chalonge :..Rencontre avec A Riess Prix Nobel du 3 Dec 2020. (23/12/2020)

SpaceX :.ISS en vue ! (23/12/2020)

Hayabusa 2 : Prélèvements récupérés. (23/12/2020)

Chang’e-5 :. Exploit Chinois : retour sur Terre ! (23/12/2020)

Voyager :.Ils ont découvert un nouveau phénomène ! (23/12/2020)

Fusion Thermonucléaire : Encore un exploit chinois ! (23/12/2020)

Un site Internet à découvrir :.Astronogeek grâce à MD Osanno. (23/12/2020)

Les magazines conseillés :.Pour la Science de Janvier (Jupiter). (23/12/2020)

Les magazines conseillés :.Sciences et Avenir/La Recherche : La fin de l’Univers. (23/12/2020)

 

 

 

ÉCOLE CHALONGE : RENCONTRE AVEC A. RIESS PRIX NOBEL DU 3 DEC 2020. (23/12/2020)

 

Notre amie Norma Sanchez Directrice de l’École Chalonge et deVega nous a donné l’occasion le 3 décembre 2020 de pouvoir assister à la remise des médailles Chalonge à Adam Riess Prix Nobel de Physique 2011 pour son travail (avec d’autres) sur l’énergie noire et ses résultats continus sur la constante de Hubble H0.

 

 

Une image contenant texte, intérieur, moniteur, télévision

Description générée automatiquement

Une image contenant texte, personne, intérieur, posant

Description générée automatiquement

Une partie des spectateurs et intervenants lors de cette réunion.

 

 

Une image contenant texte, moniteur, intérieur, équipement électronique

Description générée automatiquement

À cette occasion il nous donne une époustouflante conférence sur les nouvelles façons de mesurer la constante de Hubble.

 

Actuellement Adam Riess est en poste à Johns Hopkins dans le Maryland.

 

Sa présentation est disponible sur le site de l’École Chalonge de Vega à cette adresse.

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

 

Adam Riess nous a aussi montré ce « cartoon » sur les différentes mesures de H, correspondant soit à des mesures dans un « early Universe ou dans un « late » Universe.

 

Cette slide est de Christopher Tully qui assistait d’ailleurs à cette remise de médailles.

Parmi les participants à la discussion Chris Tully (Princeton), Bill Green (Floride Tallahassee), Bozena Czerny (Warsaw), Anthony Lasenby (Cambridge-UK), Peter Biermann (MPI Bonn) George Smoot, Norma Sanchez (Paris):

 

 

 

 

 

Voir aussi :

 

Constante de Hubble : Mystère autour de sa vraie valeur !

 

 

 

 

Le programme de l’École.

 

 

 

 

 

 

 

CHANG’E-5 :.EXPLOIT CHINOIS : RETOUR SUR TERRE ! (23/12/2020)

 

Nous avions donc laissé l’orbiteur et le module de rentrée avec ses 2 kg d’échantillons lunaires sur une orbite lunaire en attendant la bonne fenêtre pour rentrer vers notre belle planète.

Différentes manœuvres de modification d’orbite ont lieu avant le départ vers la Terre le 13 décembre 2020.

 

Après séparation avec l’orbiteur, la capsule de retour est ralentie par l’atmosphère en rebondissant dessus (phase délicate car la capsule peut partir vers l’infini, mais cette phase avait été répétée avec une mission précédente) et se pose en Mongolie Intérieure (dans un lieu appelé : Siziwang Banner) le 17 Dec 2020 (heure de Pékin).

Elle est rapidement récupérée par les équipes au sol.

On remarquera que la capsule ressemble à une capsule Shenzhou en plus petit.

 

Une image contenant extérieur

Description générée automatiquement

Un énorme succès pour la Chine et ses ingénieurs.

 

Crédit photo : CNSA/CLEP

 

 

Entre temps l’atterrisseur, privé de la lumière solaire est mort de sa belle mort, en effet il ne comporte pas comme les autres atterrisseurs de générateur isotopique.

 

 

 

 

 

Aux dernières nouvelles, la sonde a ramené 1731 g de sol lunaire.

 

Après ce magnifique exploit et démonstration de puissance de l’Empire du Milieu, que peut-il donc se passer maintenant ?

 

Évidemment la première étape va être d’étudier les échantillons lunaires, mais ensuite que se passera-t-il avec la doublure de Chang’e-5, le module Chang’e-6 ?

Les Chinois vont l’utiliser pour une mission similaire au Pôle Sud lunaire ou sur la face cachée avec aussi retour d’échantillons.

D’autres missions lunaires sont prévues.

 

Mais évidemment tout le monde pense à des missions lunaires humaines, je crois que nos amis Chinois font plus que d’y penser.

 

Un tel succès comme celui de ces retours d’échantillons indique que ce pays est capable d’effectuer la même opération sur….Mars ! Donc, à quand une telle mission ?

 

 Le site d'atterrissage en vidéo :  https://youtu.be/oErWOjnhvOw

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

China Focus: Chang'e-5 completes first orbital correction en route to Earth

 

China's Chang'e 5 moon lander is no more after successfully snagging lunar rocks

 

China's Chang'e-5 mission returns Moon samples

 

Xi Jinping praises success of Chang'e-5 lunar probe mission

 

China's Chang'e-5 mission successfully returns moon samples to Earth

 

Chang'e-5 lands in North China, concludes epic lunar round trip

 

China’s Chang’e-5 Probe Drops Off Moon Samples at the Climax of a Historic Mission de Universe Today

 

Chang'e 5 : la sonde a quitté la Lune et vole vers la Terre de Futura Sciences

 

China's Chang'e-5: 1,731 grams of lunar samples officially handed over

 

 

 

 

 

 

 

 

VOYAGER : ILS ONT DÉCOUVERT UN NOUVEAU PHÉNOMÈNE ! (23/12/2020)

 

On se rappelle l’aventure des sondes Voyagers lancées dans les années 1970 pour faire le grand tour des planètes géantes, eh bien, elles sont toujours en communication avec la Terre et la plupart des instruments en forme.

 

 

Même après plus de 40 ans dans l’espace et après avoir traversées la frontière entre l’espace interplanétaire (l’héliopause) et l’espace interstellaire, en 2012 pour Voyager 1 et en 2018 pour Voyager 2, elles sont capables de nous surprendre.

 

Si l’espace interplanétaire est rempli de plasma chaud, ce n’est plus le cas pour l’espace interstellaire, qui lui contient du plasma plutôt froid. Ce nouveau territoire est encore en grande partie inconnu et les Voyager sont les premiers pionniers à y pénétrer.

 

Une image contenant mollusque, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Illustration : NASA/JPL

 

V1 est à 152 UA de la Terre et V2 à 126 UA. La technologie à bord : celle des années 1960/70.

 

Elles ont enregistré les signaux de jets d’électrons accélérés par le vent solaire due à des éruptions solaires.

Ces sursauts d’électrons apparaitraient quand les électrons du rayonnement cosmique sont accélérés par les ondes de choc générées par les éruptions solaires ou par des supernovæ. Ceux-ci suivent alors les lignes de champ et atteignent plus tard la région où se situent les sondes.

 

Les astronomes espèrent en savoir bientot plus sur ces ondes de choc en provenance d’étoiles lointaines.

 

Cette étude a été publiée dans The Astronomical Journal.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Sondes Voyager : hors du Système solaire, elles découvrent un nouveau phénomène

 

Entre les étoiles, les sondes Voyager dévoilent une nouvelle physique

 

Voyager Mission Finds a New Type of Electron Burst at The Edge of Our Solar System

 

Site de la mission Voyager.

 

Voyager Probes Find New Electron-Accelerating Physics in Deep Space

 

From interstellar space, twin Voyager probes spot 'electron burst'

 

Voyager 2 : Il entre enfin dans l’espace interstellaire.

 

DSN : Les grandes oreilles de la NASA ont 50 ans ! article de 2014.

 

Voyager : La quarantaine et en bonne forme !!!

 

 

 

 

 

FUSION THERMONUCLÉAIRE : ENCORE UN EXPLOIT CHINOIS ! (23/12/2020)

 

De nombreux pays travaillent sur la fusion propre, que l’on appelle aussi l’énergie des étoiles.

C’est le cas du projet ITER coopération internationale en construction à Cadarache dans le sud de la France.

 

La fusion est plus prometteuse au point de vue énergie que la fission utilisée actuellement dans tous les réacteurs nucléaires.

 

En fait quand on regarde l’énergie produite par ces deux procédés on remarque que dans tous les cas on produit de l’énergie !

 

Que ce soit en fusionnant les atomes ou en les cassant !

 

Illustration Wikipedia.

 

 

 

 

Il faudrait faire se choquer des particules qui ont tendance à se repousser naturellement, donc les accélérer et donc les chauffer pour arriver à un plasma.

Le meilleur moyen c’est d’utiliser un Tokamak (voir l’article général sur ITER plus bas).

ITER est donc la première installation expérimentale conçue via une collaboration scientifique à l'échelle planétaire pour construire un tel engin.

Le but scientifique de la construction d'ITER est d'étudier (c'est un réacteur expérimental, un démonstrateur comme on dit) le plasma dans ces conditions extrêmes de températures, de mettre au point les différentes technologies et de fournir une énergie de l'ordre de 500 MW à rendement positif (on fabrique plus d'énergie que ce que l'on consomme, ce qui est quand même la finalité d'une centrale !!) pendant une période de temps longue.

 

 

 

Eh bien, nos amis Chinois ont mis au point ce « soleil artificiel » expérimental baptisé HL-2M Tokamak.

Il vient d’être mis en service début décembre 2020.

 

Une image contenant intérieur

Description générée automatiquement

Une image contenant intérieur, armure, engin, automate

Description générée automatiquement

Le Tokamak HL-2M mis en service par la Chine. Vue de l’intérieur du Tokamak.   Cliché : Xinhuanet

 

Une autre vue du Tokamak.

 

Il devrait pouvoir atteindre plus de 200 millions de degrés.

 

 une présentation du réacteur.

vidéo :

 

 

https://youtu.be/3G39C8WkVQ0

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Fusion nucléaire : la Chine a allumé son «soleil artificiel»

 

Le nouveau « soleil artificiel » de la Chine a été activé pour la première fois

 

special ITER sur Planetastronomy.com

 

Fusion nucléaire : ITER, Laser Méga Joule : CR conf SAF de JM Ané du 14 Juin 2017.

 

 

 

 

 

 

 

SPACEX :.ISS EN VUE ! (23/12/2020)

 

On se rappelle tous des derniers récents succès de SpaceX vers l’ISS (Demo-2 ; Crew-1) et maintenant la capsule CRS-21 du dernier ravitaillement.

 

Justement à propos de cette capsule Dragon (inhabitée), elle était équipée d’une caméra qui a filmé la poursuite de l’ISS et son amarrage et ceci en accéléré (timelapse en anglais)

 

Voici donc ce petit bijou comme si vous étiez aux commandes de la capsule :

 

Film du 7 Décembre 2020.

 

 vidéo :

 

https://youtu.be/7lte5dpG6cQ

 

 

On peut aussi consulter cette vidéo prise de l’ISS ou celle-ci qui mêle les deux types de vue.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Timelapse : l'arrivée à la Station spatiale vue d'une capsule Dragon, comme si vous y étiez !

 

 

 

 

 

 

HAYABUSA-2 : PRÉLÈVEMENTS RÉCUPÉRÉS. (23/12/2020)

 

Ça y est les prélèvements effectués par la sonde japonaise Hayabusa-2 ont été ramenés d’Australie au Japon le 14 décembre 2020 pour ouverture et analyse. Pendant de ce temps la sonde elle-même s’est éloignée de la Terre vers sa prochaine destination.

Au passage, elle nous envoie quelques superbes photos de notre planète bleue.

 

L’agence spatiale japonaise, la JAXA a confirmé que les réceptacles contenaient bien des échantillons du sol de Ryugu. Ceux-ci ont été ouverts en salle blanche.

 

La JAXA a confirmé que le gaz contenu dans la capsule provenait bien de l’astéroïde, sa composition était différente de l’atmosphère terrestre. Ce gaz proviendrait probablement du dégazage des échantillons.

 

 

 

Le réceptacle à prélèvements en coupe. La partie verte est la partie utile. Crédit JAXA

 

 

Une image contenant intérieur, mélangeur

Description générée automatiquementOn voit ici un grand nombre de particules dans la chambre « A », celle-ci correspond à la première prise d’échantillons, on pense donc que ce sont les prélèvements du premier touchdown de la sonde.

 

Photo prise dans le laboratoire le 15 dec 2020.

Diamètre conteneur : 5 cm

J’ai augmenté le contraste à l’intérieur du réceptacle afin que l’on voie bien les grains (flèches) . Ils sont noirs d’après les premières observations.

 

Une autre vue similaire. On voit aussi des particules de poussières à l’entrée de la chambre de collection.

 

Crédit photo : JAXA.

 

 

 

Dans les prochains jours on devrait ouvrir les chambres B et C, si on est sûr que B est vide, C devrait contenir les prélèvements du deuxième touchdown, celui après l’envoi de l’impacteur.

 

 

Comme déjà annoncé la dernière fois, des chercheurs de Nancy du CRPG font partie de l’équipe qui va étudier ces échantillons.

De même notre ami le Dr Patrick Michel de l’OCA joue un grand rôle dans cette mission.

Il vient d’ailleurs de nous signaler sa grande joie, en effet on s’attendait à quelques milligrammes de poussières et roches et on en a recueilli en fait 5,4 g pour le premier prélèvement !!!!

 

Énorme succès nippon !

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Espace : la sonde Hayabusa 2 dévoile des photos sublimes de la Terre

 

Les échantillons pouvant expliquer les origines de l’Univers rapportés par la sonde Hayabusa 2 - première image

 

Hayabusa 2 : le gaz emprisonné dans la capsule vient bien de l’astéroïde Ryugu

 

Scientists thrilled with asteroid treasure returned by Japanese spacecraft

 

Sonde Hayabusa 2 : les scientifiques japonais "sans voix" devant les échantillons d'astéroïde

 

Analysis results from the gas collected from the sample container of the asteroid explorer, Hayabusa2

 

Confirmation of the asteroid Ryugu sample collection by the asteroid explorer, Hayabusa2

 

« C’est historique, c’est fantastique ! » Les premières bonnes surprises du retour d’échantillons de l’astéroïde Ryugu

 

 

Tout sur les missions Hayabusa sur votre site préféré.

 

Le site de Hayabusa-2 à la JAXA.

 

 

 

 

 

 

 

UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR : ASTRONOGEEK GRÂCE A MD OSANNO. (23/12/2020)

 

Merci à notre fidèle lecteur Marc Denis qui nous conseille le site Astronogeek spécialisé sur l’astronomie et l’astronautique.

 

Ce site possède surtout une chaine YouTube de vidéo sur ces divers sujets : https://www.youtube.com/channel/UC5X4e8ScZI2AFd_vkjSoyoQ

 

 

Donc à voir et me dire ce que vous en pensez.

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DE JANVIER (JUPITER). (23/12/2020)

 

Depuis leur site :

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquementLa Grande Tache rouge visible à la surface de Jupiter est une tempête anticyclonique, dont la taille avoisine 15 000 kilomètres. Ce tourbillon gigantesque persiste depuis au moins 350 ans. Comment une tempête aussi spectaculaire peut-elle naître et persister ? S’étend-elle dans les profondeurs de la planète ou se limite-t-elle à sa surface ? Comment évolue-t-elle ? Le dossier de ce numéro soulève un coin du voile.

 

Des expériences et des modélisations, par Jupiter !

MAURICE MASHAAL  14 décembre 2020  POUR LA SCIENCE N° 519

Les sondes spatiales et les télescopes, en particulier le télescope spatial Hubble, nous ont fourni de magnifiques vues de Jupiter, cette planète géante et gazeuse distante de plusieurs centaines de millions de kilomètres. Sur ces images, on remarque tout de suite, enserrée par des bandes atmosphériques turbulentes et diversement colorées, la Grande Tache rouge. Il s’agit d’une tempête anticyclonique, dont la taille avoisine 15 000 kilomètres, soit un peu plus que le diamètre de la Terre… Un tourbillon gigantesque qui est là depuis au moins 350 ans, comme l’attestent les premières observations effectuées à l’aide de lunettes astronomiques.

 

 

 

Comment une tempête aussi spectaculaire peut-elle naître et persister si longtemps dans l’atmosphère agitée de Jupiter ? S’étend-elle dans les profondeurs de la planète ou se limite-t-elle à sa surface ? Par quels mécanismes évolue-t-elle ? Telles sont les énigmes posées par la Grande Tache rouge aux physiciens et aux planétologues. Daphné Lemasquerier, Benjamin Favier et Michael Le Bars soulèvent dans ce numéro un coin du voile . Leurs expériences de laboratoire à échelle réduite, des modélisations et des simulations numériques indiquent que la Grande Tache rouge serait un « tourbillon flottant », une structure relativement plate qui s’est formée et s’entretient grâce à la rotation de la planète et à la stratification de son atmosphère.

 

Le spectacle offert par l’atmosphère turbulente de Jupiter est sans conteste d’une grande beauté. Au cours des récentes années, plusieurs scientifiques ont tenté de déterminer ce qui fait la « beauté » d’un paysage ou d’un dessin, et leurs travaux suggèrent que la complexité est un élément clé. Complexe, Jupiter l’est assurément, au moins sur le plan visuel. La Grande Tache rouge l’est aussi à un niveau plus abstrait, par les mécanismes qui l’engendrent et la maintiennent. Mais la beauté des tourbillons flottants tient également à quelque chose qui semble antinomique de la complexité : l’universalité de ces structures, dont on a trouvé des exemples ailleurs que sur Jupiter, dans nos océans notamment.

 

 

La Grande Tache rouge de Jupiter… en laboratoire !

De récentes expériences et simulations numériques indiquent que l’immense tempête qui persiste sur la planète géante depuis plusieurs siècles serait un « tourbillon flottant ». Un type de formation que l’on a aussi découvert dans les profondeurs des océans terrestres.

 

Autres articles intéressants :

 

Un diamant colloïdal pour manipuler la lumière

Des colloïdes composés de microbilles et imitant la structure atomique du diamant ouvrent la voie à des interrupteurs photoniques performants et peu chers. Une équipe vient de développer une méthode efficace pour fabriquer de telles structures.

 

Du magma facilite le déplacement des plaques tectoniques

La présence d’une petite quantité de magma dans la partie supérieure du manteau vient d’être mise en évidence. Cette roche fondue contribuerait à diminuer la viscosité qui freine le glissement des plaques tectoniques.

 

Le cycle CNO du Soleil mis en évidence

Pour la première fois, une expérience a identifié les neutrinos émis lors des processus de fusion impliquant le carbone, l’azote et l’oxygène qui sont à l’origine d’une partie de l’énergie du Soleil.

 

6,90 €

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCES ET AVENIR : LA FIN DE L’UNIVERS. (23/12/2020)

 

Numéro de Janvier disponible à partir d’aujourd’hui de Sciences et Avenir/La Recherche sur un sujet brûlant : la fin de l’Univers.

 

En voici l’édito :

 

C’est beau, c’est grand, c’est effrayant. Mais ô combien instructif, assurent cosmologistes et physiciens. Depuis des décennies qu’ils détaillent à qui mieux mieux le Big Bang, on commençait à se demander comment allait tourner l’histoire que ces spécialistes narrent de l’Univers, et surtout à quoi ressemblerait sa fin. Celle-ci apparaît a priori si obscure qu’il faut du courage intellectuel et une solide formation physico-mathématique pour s’y aventurer…

Mais certains l’ont fait. Sciences et Avenir – La Recherche se devait donc de le relater.

 

 

 

 

 

Rien à voir, rappelons-le d’emblée, avec les apocalypses des religions du livre, judaïsme, christianisme ou islam. Ici, on a affaire à la science la plus moderne, celle de la matière-espace-temps. À la hauteur de Shakespeare (ou presque). Son Prospero (La Tempête, acte IV) n’estime-t-il pas que nous, humains, "sommes faits de l’étoffe dont sont tissés les songes, et notre petite vie est entourée de sommeil"­ ?

 

Une nouvelle clé vers la grande fin­

On se prend à songer au grand sommeil futur de l’Univers. Ou à un sursaut inouï, avec naissance d’un jeune Univers tout neuf. Avec la science, nous, poussières d’étoiles, faisons un rêve… Grâce à l’examen attentif des interactions à l’œuvre dans le cosmos, le futur peut se révéler aux astrophysiciens, qui rameutent toutes leurs connaissances sur ce qui régit particules, galaxies et étoiles. Scrutent le cœur de certaines d’entre elles, parfois des plus étranges. Ainsi, voici ces naines noires qu’un audacieux physicien de l’Illinois (États-Unis) vient de faire surgir de ses équations (p. 32). Ces étoiles encore jamais vues, aussi petites que la Terre mais aussi lourdes que le Soleil, seraient-elles une nouvelle clé vers la grande fin­ ? Avec elles, est promis un feu d’artifice prodigieux (p. 28) ­!

 

Le « ciel sombre »

Le rêve va-t-il virer au thriller galactique­ ? Rabattons-en. Ici, il s’agit d’une recherche patiente sur l’évolution des composantes les plus fondamentales, la matière, l’espace et le temps, aux multiples étrangetés non résolues. La nouvelle papesse de la fin des temps, l’astrophysicienne américaine Katie Mack, auteure de The End of Everything l’a clairement expliqué à notre magazine (p. 36). Élaborer des scénarios du futur de l’Univers peut nous aider à mieux cerner ce que nous ne comprenons toujours pas. Ainsi, de la matière noire introuvable qui permet aux galaxies comme la nôtre de tourner sans voler en éclats sous l’effet de la force centrifuge. Ou de l’énergie noire qui pousse la matière espace-temps à se distendre en accéléré. Va-t-elle jusqu’à rendre notre Univers comme dépossédé de toute étoile­ ? Le « ciel sombre » de Jean-Philippe Uzan (p. 36). Heureusement, une bonne nouvelle pour la fin. Quel que soit le scénario, aussi théâtral soit-il, grand effondrement, grand gel ou grande déchirure (p. 35), l’acte sera très lointain quand se baissera le rideau. Pouvez-vous imaginer 1 suivi de 32.000 zéros pour les trillions de trillions… d’années en vue­ ?

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

Abonnez-vous gratuitement aux Astronews du site en envoyant votre e-mail.

 

 

Astronews précédentes : ICI           

 

 

Pour vous désabonner des Astronews : cliquez ICI.