LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 29 Novembre 2021
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences seront en présence du public.
Un PASS SANITAIRE
ou un test PCR négatif
récents seront exigés à l’entrée dues aux récentes précautions sanitaires.
Le mercredi 8 Décembre 2021 à 19H00 au CNAM amphi Grégoire (220 places).
Philippe LAUDET du CNES Astrophysicien chef du projet SEIS sur Insight, nous
parlera de :
SEIS : UN SISMOMÈTRE FRANÇAIS SUR MARS. UNE AVENTURE HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE..
Réservation comme d’habitude
ou à la SAF directement.
La suivante : L’exploration des astéroïdes : petits corps mais grands exploits
par A. Moussi du CNES. Résa > 9 Dec
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
Le Soleil a rendez-vous avec la Terre :
CR de la conf SAF de A.S. Brun du 10 nov 2021
DART :
Mission déviation d’un astéroïde.
Ondes Gravitationnelles :.Un
3ème catalogue très fourni !
InSight :.Des
nouvelles de SEIS.
JWST :.Encore
un petit retard !
Ingenuity :
Les vols ont repris avec succès.
Vega :
Le renseignement français en orbite !
SpaceX :.Crew-3,
le départ (suite) !
Vu d'en haut :.
Cap Canaveral, Floride.
Vu d’en haut :
Kourou, Guyane
Un site Internet à découvrir
:.
Tout Le Monde Peut Tout Comprendre
Livre conseillé
« Meurtre au CFHT » par votre serviteur.
Les magazines conseillés :.Pour
la Science, théorie des catégories.
DART : MISSION DÉVIATION D’UN ASTÉROÏDE !
C’est dans la nuit du 23 Novembre 2021 que la NASA a lancé à partir de la
Californie à l’aide d’un lanceur Falcon-9 de SpaceX (qui avait déjà été utilisé
deux fois !), une mission originale :
Percuter un astéroïde géocroiseur
situé à plus de 10 millions de km de nous. Ce devrait être en fait une mission
test pour étudier les différentes options d’évitement qui s’offrent à nous en
cas de détection d’astéroïdes se précipitant vers la Terre.
Justement cette mission a été baptisée
DART acronyme de
Double Asteroid Redirection Test, test de redirection d’un astéroïde double.
Photo : la Falcon-9 sur le pas de tir de Vandenberg.
Crédit : NASA.
Que pouvons-nous dire sur cette mission DART (on rappelle que DART veut dire
fléchette en anglais, le célèbre jeu que l’on joue dans tout bon pub anglais !):
C’est
le JHUAPL (celui de la mission New Horizons par ex) qui a la charge de
l’impacteur et c’est SpaceX qui se charge du lancement avec une Falcon 9, depuis
la base de Vandenberg en Californie sur une orbite polaire.
Photo : la sonde DART est placée dans l’atelier de SpaceX sur le site de
lancement.
On remarque le panneau solaire ROSA, enroulé, et le disque gris qui est
l’antenne radiale grand gain RLSA.
Crédit photo : NASA/Johns Hopkins APL/Ed Whitman
C’est une mission qui devrait nous préparer à une éventuelle mauvaise rencontre
avec un astéroïde en route pour la Terre.
C’est une répétition
de ce que l’on pourrait essayer de faire pour lutter contre un tel impact.
DART est un impacteur
cinétique, comme l’avait été la
mission Deep Impact
il y a quelques années en 2005, avec la comète Tempel 1.
On n’avait d’ailleurs pas noté de changement notable de l’orbite à cette
occasion.
Cette fois-ci on s’attaque à
un système binaire de
petits astéroïdes : Didymos (800 m) et sa lune Dimorphos (150 m). La
petite lune effectuant son orbite autour du corps central en 11 h et 55 min.
Voici
une vue radar
de cet astéroïde double.
Vue d’artiste de la mission DART. La sonde va impacter Dimorphos et sera
observée
par le mini satellite caméra et depuis la Terre.
Credits: NASA/Johns Hopkins Applied Physics Lab.
L’idée est d’impacter le petit satellite Dimorphos à 6,6 km/s avec DART (près de
600 kg) et de voir l’influence que cela produit sur les orbites des deux corps.
L’impact est prévu dans une dizaine de mois (vers sept ou oct 2022), alors que
les deux astéroïdes seront à 11 millions de km de nous.
La sonde DART est équipée
d’un panneau solaire enroulant
ROSA (Roll Out Solar Arrays), comme le modèle au-dessus installé sur l’ISS il y
a quelques mois par T Pesquet et ses collègues.
Une caméra à bord (DRACO) sera chargée de filmer l’impact depuis l’impacteur.
Une mini caméra éjectée
de DART à bord d’un mini satellite CubeSat italien (
LICIACube
acronyme de Light Italian CubeSat for Imaging Asteroids) devrait filmer l’impact
et nous transmettre ses images. Avec un peu de chance, on devrait aussi depuis
la Terre imager l’impact.
Que dire encore, la sonde est équipée d’un
moteur ionique au Xénon,
version améliorée du moteur qui était à bord de la sonde Dawn.
Ce moteur porte le nom de NEXT-C, acronyme de NASA Evolutionary Xenon Thruster –
Commercial.
Cette mission est importante dans le cadre de la défense de la planète pour
essayer de dévier un astéroïde de sa course.
Les scientifiques ont calculé que cet impact (DART a une masse de 600 kg)
devrait changer la vitesse orbitale de Didymos de 0,4 mm/s ce qui devrait ainsi
altérer la vitesse orbitale de son compagnon Dimorphos de 0,5 mm/s, sa période
orbitale devant se réduire théoriquement de approx. 10 minutes.
Cela peut ne pas paraitre énorme, mais au cours du temps c’est ce qui peut faire
la différence entre un choc avec la Terre ou l’évitement. En frappant le petit
satellite, on ne prend aucun risque de modifier grandement l’orbite du plus gros
astéroïde.
Pour information Didymos, bien que géocroiseur, n’est pas un astéroïde dangereux
pour notre planète et l’impact n’aura aucune influence sur un futur éventuel
danger.
DART étant une mission suicide, elle n’emporte que très peu d’instruments : un
suiveur d’étoiles et une caméra de 20 cm d’ouverture pour la navigation
De même l’ESA va
lancer sa mission HERA
qui pourrait se rendre aux environs de Didymos en 2026 afin d’observer
l’astéroïde dévié, de mesurer sa masse et de cartographier à haute résolution le
cratère laissé par l’impact avec DART.
Une belle infographie
de la NASA et de l’AFP sur la mission.
Ce test devrait préparer l’humanité à une éventuelle collision spatiale, même si
aucune menace n’a été détectée pour le moment.
Justement, sur les menaces éventuelles des astéroïdes et comètes.
On a identifié tous les gros astéroïdes dangereux, ceux de 10 km ou plus, ils
sont peu nombreux et se comptent sur les doigts d’une main. Pour le moment, et
même pour les prochaines quelques millions d’années, il n’y a pas de danger.
Par contre, les objets intermédiaires, de l’ordre du km, sont plus nombreux, un
millier. Ils sont à cause de la quantité, plus dangereux, la probabilité de
collision est de l’ordre de la centaine de milliers d’années. Ils sont connus et
aucun danger imminent n’est signalé.
Les astéroïdes de la centaine de mètres, sont extrêmement nombreux, plusieurs
dizaines de milliers et ils ne sont pas tous répertoriés. Ils s’approchent de
nous plus souvent que les plus gros, c’est surtout contre eux que l’on doit se
défendre. Et c’est à cette occasion que la mission DART a été construite. Ils ne
détruiraient pas la planète, mais la région de l’impact serait dévastée à
jamais. On espère donc beaucoup apprendre de cette mission et de la mission
Hera.
Une vidéo explicative du JHUAPL :
POUR ALLER PLUS LOIN :
La Nasa envoie la sonde Dart s'écraser contre un astéroïde
DART Prepares for Launch in First Planetary Defense Test Mission
Could we really deflect an asteroid heading for Earth? An expert explains NASA's
latest DART mission
NASA launches spacecraft to kick an asteroid off course
Double Asteroid Redirection Test (DART) Mission
Catching asteroid deflection mission's first words
Sur HERA :
Planetary defenders: after NASA’s DART comes ESA’s Hera
la mission Hera de l’ESA suivra la mission DART de la NASA
ONDES GRAVITATIONNELLES : UN 3ème CATALOGUE TRÈS FOURNI !
La collaboration Ligo/Virgo/Karga vient de publier son troisième catalogue de
détection d’ondes gravitationnelles (OG) et il est copieux !
Un rappel :
Ligo
et Virgo
sont des détecteurs d’OG situés à la surface terrestre, Ligo aux USA en deux
endroits et Virgo en Italie dans la région de Pise.
En revanche, Kagra
(acronyme de Kamioka Gravitational Wave Detector) que peu d’entre vous doivent
connaitre, est situé sous terre au Japon dans la région du Kamiokande célèbre
pour ses détecteurs de neutrinos.
Cet interféromètre est enfoui sous terre à
200 m de profondeur,
son principe est le même que Ligo et Virgo. Kagra (anciennement LCGT Large-scale
Cryogenic Gravitational-wave Telescope) est un laser de 3 km de long.
Voir cette illustration de Kagra.
Photos des 4 interféromètres : rang du haut de g à d : Ligo (Hantford état de
Washington) et Kagra ; rang du bas : Virgo en Italie et Ligo (Livingston
Louisiane).
Crédit : ICRR, Univ. of Tokyo/LIGO Lab/Caltech/MIT/Virgo Collaboration
Le premier catalogue (baptisé GWTC-1) contenait 11 événements des premiers
rounds d’observation O1 et O2, il contenait notamment les premières découvertes.
Le deuxième catalogue (GWTC-2) avait ajouté 44 nouveaux évènements pour
l’observation O3.
Soit un total de 545 évènements.
Le troisième catalogue
(GWTC-3) qui vient d’être publié, rajoute encore 35 évènements, amenant le
compte total à ce jour à
90. On les a placés sur la figure ci-après :
Représentation de ces divers objets compacts. Chaque cercle représente un de ces
objets, l’échelle verticale représente la masse en masses solaires. Les cercles
bleus correspondent aux trous Noirs, les oranges aux étoiles à neutrons. Les
quelques objets incertains sont moitié-moitié bleu/orange. Caque coalescence
(merger) implique 3 objets, les 2 objets qui vont fusionner et le résultat
final. La flèche indique quels objets ont fusionnés et quel objet est le
résultat.
Crédits : LIGO-Virgo-KAGRA Collaborations/Frank Elavsky, Aaron
Geller/Northwestern
Une autre représentation
des diverses découvertes.
Ces nouveaux 35 éléments sont très probablement des fusions de trous noirs (32)
et 3 de trous noirs et étoiles à neutrons.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Japan’s pioneering detector set
to
join hunt for gravitational waves
de Nature.
KAGRA to Join LIGO and Virgo in Hunt for Gravitational Waves
Trois questions pour tout comprendre à Kagra, le nouveau détecteur d’ondes
gravitationnelles
Gravitational Wave Candidate Event Database
Sur le site :
Il y a du Nobel dans l’air : Les
ondes gravitationnelles sont mises en évidence. (11/02/2016)
Ondes Gravitationnelles :
Ligo et Virgo en pleine action. (29/09/2017)
Ondes Gravitationnelles :.GW
190814 ; du jamais vu ! (06/08/2020)
INSIGHT : DES NOUVELLES DE SEIS !
La mission Insight
posée sur Mars
depuis le 26 Novembre 2018 dans les plaines de Elysium Planitia, et malgré
quelques malheurs avec la Taupe allemande, le sismomètre français fonctionne,
lui, parfaitement.
Voir tous les épisodes de cette mission sur
votre site préféré.
Le but principal de cette mission low cost, est surtout de s’intéresser à la
structure interne de la planète rouge.
C’est le rôle du sismomètre très performent, le SEIS, déposé sur Mars suite à
l’atterrissage de la sonde.
Mais le problème est que Mars n’est pas une planète avec tectonique de plaques,
il y a donc très peu de tremblements de Mars, et quand il y en a, ils sont très
faibles.
Illustration d’artiste de la mission Insight. Crédit : IPGP/David Ducros.
Néanmoins, il faut faire avec ce que l’on a, et le SEIS l’a fait.
Les
derniers résultats
datent de Juillet 2021, on avait alors été capable d’estimer la taille du rayon
du noyau martien : de l’ordre de 1800 km, plus grand que prévu. Il serait aussi
en partie, encore chaud (à confirmer).
De nouveaux résultats, notamment grâce à l’ETH Zurich, viennent d’être publiés
récemment dans une revue scientifique.
Que peut-on en retenir ?
On s’est intéressé aux
quelques centaines de mètres situés sous la surface de la sonde. Il a
fallu mettre au point des modèles fonctionnant avec un seul site de mesures
(alors qu’il en faut au moins deux sur Terre pour localiser la source) et aussi,
malgré la faible intensité des séismes on a pu en déduire la structure de cette
sub surface.
J’ai traduit ces résultats à ma façon avec ce petit schéma, représentant la
coupe stratigraphique du lieu.
Régolithe
3 m de profondeur |
|
Éjectats d’impacts (15m) |
|
Basaltes
En tout 150 m |
|
Sédiments
10 à 20 m |
|
Basaltes
En tout 150 m |
|
??? |
|
Première couche de régolithe, peu rpofonde
Suivie par les éjectas dus aux impacts météotitiques.
Couche de lave (basalte) plus récente
Une couche de sédiments de faible épaisseur prise en sandwich.
Couche de lave ancienne
La mission continue !
Mars Breakthrough Peers Under The Red Planet's Surface in Scientific First
POUR ALLER PLUS LOIN :
InSight a trouvé un « sandwich de lave » sous la surface de Mars
The shallow structure of Mars at the InSight landing site from inversion of
ambient vibrations
Le site de la mission.
Et
aussi.
JWST : ENCORE UN PETIT RETARD !
Coluche dirait :
« C’est l’histoire d’un mec qui n’a pas eu de chance …. », mais on parle en fait
du télescope James Webb, le Webb comme on dit.
Non seulement il a
dépassé d’un énorme facteur son budget initial (maintenant 10 milliards de $),
mais son lancement a été reporté un très grand nombre de fois (je ne compte
plus !), et voilà que maintenant une fois arrivé à Kourou, un « incident »
reporte son lancement prévu le 18 décembre 2021 au
22 décembre.
Il
n’a pas la baraka jusqu’à maintenant, espérons que la mauvaise série s’arrête.
Que s’est-il
passé ?
Lors de
l’accrochage du Webb à l’étage supérieur d’Ariane 5 via l’adaptateur prévu,
une sangle a lâché !
Des vibrations ont
été ressenties dans le télescope, qui contient de si fragiles éléments comme 18
miroirs par exemple.
Il a donc été
décidé de revérifier encore une fois qu’aucun élément n’a été endommagé.
Après
vérification, la date du 22 Décembre 2021 est maintenue.
Photo : le Webb en
train d’être manœuvré à l’intérieur du hangar spécial à Kourou.
Crédit photo :
NASA/Chris Gunn
POUR ALLER PLUS LOIN :
Space telescope launch delayed after site incident
Le décollage du télescope James Webb repoussé de quelques jours après un
«incident»
Webb telescope
unboxed after shipment to Guiana Space Center
à voir pour les nombreuses photos faites au CSG.
Site Internet du JWST.
À la NASA
INGENUITY : LES VOLS ONT REPRIS AVEC SUCCÈS.
Nous avions laissé
le petit hélicoptère lorsque la préparation du vol 13 était en route.
Ça y est le 13ème vol a eu lieu le 4 septembre 2021, il a duré 160
secondes et il s’est déroulé au-dessus d’un terrain difficile, très accidenté.
La vidéo n’est pas extraordinaire car l’hélicoptère est surtout dans le
lointain, mais on voit la nature du terrain.
Vidéo vol 13 :
https://photojournal.jpl.nasa.gov/archive/PIA24979.mp4
Par contre, il fut prometteur, en effet ce vol a permis d’effectuer une
reconnaissance du terrain et d’indiquer à Perseverance où il pourrait procéder à
ses prochaines analyses.
Début Octobre se produit
la conjonction solaire avec Mars
(du 2 au 14 Oct), les communications entre Mars et la Terre sont impossibles. Il
faudra attendre quelques jours après la conjonction pour envisager le 14ème
vol.
Le 14ème vol est programmé pour le 24 Octobre et il se déroule aussi
parfaitement.
Le vol était très court (23 secondes) on voulait juste tester
une rotation plus rapide
des pales (2700 tours/minute) à très faible altitude (5 m). Une telle
vitesse des pales est rendue nécessaire à cause des variations saisonnières
martiennes de la densité de l'air, elle diminue et pour compenser on tourne plus
vite.
Une vue d’Ingenuity,
ou plutôt son ombre prise par la caméra de bord.
Le 15ème vol a eu lieu le 6 Novembre 2021. Il est prévu de commencer
à effectuer un vol retour vers la base de départ d’Ingenuity (baptisée Wright
Brothers Field).
Le vol de 130 secondes sera nécessaire pour parcourir les 406 m de distance.
Vol parfait, images en couleur superbes.
Sur la vidéo on voit le vol 15 et aussi le vol 13.
Le vol 16 s’est produit le 22 Novembre 2021, il a duré 109 secondes et Ingenuity
a parcouru 116 m.
Il a pu effectuer des prises de vue couleur de Mars.
La vidéo :
https://youtu.be/yndGKSIye1I
POUR ALLER PLUS LOIN :
Flight 16 – Short Hop to the North
Mars helicopter Ingenuity completes 16th flight
Pourquoi l’hélicoptère Ingenuity est obligé de rebrousser chemin sur Mars
Mars helicopter Ingenuity aces 15th Red Planet flight
Flight #15 - Start of the Return Journey
Ingenuity Mars Helicopter Flight 14 Successful
Ingenuity Mars Helicopter's Flight 13: Zoomed-In View From Perseverance
Une vidéo offre une vue d’ensemble du 13e vol de l’hélicoptère Ingenuity sur
Mars
VEGA : LE RENSEIGNEMENT FRANÇAIS EN ORBITE !
Année importante pour le Renseignement Français. Pour son vingtième tir, le
lanceur Vega de l’ESA a mis en orbite depuis Kourou les trois satellites CERES
de la DGA. Ils sont dédiés à la surveillance spatiale.
Voici le communiqué de presse de ce succès :
Lancement réussi du système spatial de renseignement CERES construit par Airbus
et Thales
Kourou,
le 16 novembre 2021 – Les satellites du système spatial CERES (Capacité de
Renseignement Électromagnétique Spatiale, conçu et réalisé par Airbus Defence
and Space et Thales pour la Direction Générale de l'Armement (DGA) ont été
lancés avec succès depuis le port spatial européen de Guyane, à bord d'un
lanceur Vega.
"Nous entamons un nouveau chapitre de la capacité spatiale de surveillance
française : CERES ! Faire confiance à Airbus pour la construction des satellites
CERES et la responsabilité du système spatial complet est un plébiscite pour
notre expertise et notre maturité technologique, acquises notamment grâce au
développement réussi des démonstrateurs ESSAIM et ELISA", a déclaré Jean Marc
Nasr, directeur d’Airbus Space Systems. "Les trois satellites CERES fourniront à
la France son premier
système satellitaire de renseignement électromagnétique, soulignant notre
capacité à assurer la maîtrise d'œuvre des systèmes spatiaux de renseignement
français", a-t-il poursuivi.
Crédit : ESA/CNES/Arianespace
CERES est conçu pour détecter et localiser les signaux électromagnétiques
émanant des systèmes de communication radio et des radars dans les zones
inatteignables par les senseurs terrestres. Depuis son orbite basse, CERES
s’affranchit des contraintes de survol et d’espace aérien et peut opérer par
tout temps. Le système fournira des informations détaillées en soutien des
opérations militaires des forces françaises, améliorant ainsi la connaissance de
situation.
“CERES va compléter les capacités françaises stratégiques et tactiques de
Défense avec son premier système satellitaire de renseignement d’origine
électromagnétique (ROEM). La DGA nous fait confiance pour assurer la performance
de bout en bout de la mission, et Thales s’appuie sur une expérience de plus de
20 ans de ROEM spatial avec ESSAIM et ELISA, notre savoir-faire unique dans les
charges utiles satellitaires et de segments sol utilisateur, ainsi que notre
large connaissance du ROEM et de la guerre électronique dans tous les milieux” a
expliqué Philippe Duhamel, Directeur Général Adjoint Systèmes de Mission de
Défense chez Thales.
Le système comprend le segment spatial constitué d'un essaim de trois satellites
identiques équipés de la charge utile de ROEM ainsi que du segment sol
utilisateur et du segment sol de contrôle.
Les trois satellites dans les usines d’Airbus à Toulouse. Crédit :
Airbus. |
Les satellites en orbite. Illustration d’artiste.
Crédit : Ceres |
Airbus Defence and Space et Thales sont co-mandataires pour le système de
bout-en-bout. Airbus est responsable de l’intégration du système complet et du
segment spatial comprenant les trois satellites, tandis que Thales est
responsable de toute la chaîne de mission et de la performance du système,
allant de la charge utile embarquée au segment terrestre utilisateur. En outre,
Thales Alenia Space a fourni à Airbus les plateformes des satellites. Le Centre
national d'études spatiales (CNES), en tant que partenaire de la DGA, a fourni
les services de lancement et le segment de contrôle au sol.
CERES s'appuie sur l’expérience d'Airbus et de Thales acquise avec les
microsatellites démonstrateurs ESSAIM (intelligence des communications) et ELISA
(intelligence électronique) lancés respectivement en 2004 et 2011. Les acquis
techniques et opérationnels de ces systèmes ont été déterminants pour atteindre
le niveau d'excellence requis pour cette mission en termes de détection et de
compatibilité électromagnétiques.
Un résumé de la mission CERES :
Document infographique CERES et Ministère de la Défense.
Vidéo explicative.
De même une Ariane 5 a lancé avec succès un
satellite militaire de
communication,
Syracuse 4A
depuis la base de Kourou.
Voir
le communiqué du Ministère de la Défense.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Latest Vega launch paves way for Vega-C
Lancement réussi du système spatial de renseignement CERES construit par airbus
et THALES
La France se dote d'une capacité inédite de renseignement électromagnétique
spatiale
SPACEX :.CREW-3 LE DÉPART (SUITE).
La
dernière fois
nous avons évoqué le départ de la capsule Crew Dragon pour transporter des
nouveaux astronautes vers l’ISS.
Depuis ils se sont bien arrimés à l’ISS.
L’arrimage se produit suivant un protocole bien précis qui est décrit sur
l’illustration ci-après de nos amis de l’ESA.
Infographique : ESA
La mission est baptisée Crew 3 (équipage 3 en français) car c’est la troisième
mission à but scientifique de SpaceX vers l’ISS. Elles avaient été précédées par
la mission « prototype » Demo-1 pour tester la capsule. On ne parle pas de la
mission « touristique »
Inspiration4.
On voit
sur cette photo
prise avant le lancement le lanceur Falcon 9 sur son pas de tir avec la pièce
qui la retient au sol.
Décollage parfait du Cap Canaveral le 11 Novembre pour un arrimage aussi parfait
le lendemain à l’ISS.
Séjour de 6 mois prévu comme il est d’usage.
Josef Aschbacher, le directeur général de l’ESA, a expliqué que la mission de
Matthias se déroule à un moment clé dans l'histoire spatiale européenne. Voici
ses propres mots :
« L’ESA a un programme ambitieux visant à maintenir et même accroître le rôle de
l’Europe pour qu’elle devienne la plus grande agence spatiale au monde. Son
programme porte sur tous les domaines de l’économie spatiale, que ce soient
l’exploration humaine et robotique, les télécommunications, la navigation,
l’observation de la Terre, la sécurité spatiale ou d'autres domaines. Dans les
années à venir, ce programme nécessitera une étroite coopération entre tous les
États membres, l’Union européenne, l’industrie spatiale et la communauté
scientifique européenne.
« En plus de l’arrivée de Matthias et du retour de Thomas de la Station
spatiale, Samantha Cristoforetti se prépare également pour sa deuxième mission
l’année prochaine, pendant laquelle elle deviendra la première femme astronaute
de l’ESA à assumer le rôle de commandant », ajoute David Parker, Directeur de
l’exploration humaine et robotique à l’ESA. « Et bien sûr, nous sommes en pleine
campagne de recrutement de nouveaux astronautes au sein de l’ESA pour préparer
la prochaine ère d'exploration spatiale au-delà de l’orbite terrestre basse,
jusqu'à la Lune et ensuite Mars.
« Je me réjouis de l'arrivée réussie de Matthias à bord de la Station spatiale
et je lui souhaite bonne chance, à lui et à toute son équipe, pour les activités
scientifiques, de recherche et d’opérations en situation d’apesanteur qu’ils
entreprendront dans les six prochains mois ».
Le nom officiel de la mission de Matthias est « cosmic kiss ». De nombreuses
expériences (35) sont prévues au cours de cette mission. De plus Matthias
devrait aussi effectuer des sorties dans l’espace (EVA). L’originalité étant
qu’il devrait utiliser les deux types de combinaisons spatiales, à la fois la
russe (l’Orlan) et l’américaine (l’EMU).
Sa première sortie d’ailleurs devrait être en Orlan pour installer le bras
européen monté sur la partie russe de l’ISS.
Souhaitons-lui et à ses collègues de la mission, bonne chance dans toutes leurs
actions.
Le film du docking.
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/11/034/2111_034_AR_EN.mp4
POUR ALLER PLUS LOIN :
Crew Dragon Endurance delivers Crew-3 to International Space Station
Live Thread: SpaceX’s Crew-3 to dock with the International Space Station
Le nouvel équipage Crew-3 est arrivé à bord de la Station spatiale
internationale
VU D’EN HAUT :.CAP CANAVERAL, FLORIDE.
Un nouveau lancement va avoir lieu de Cap Canveral en Flroide pour l’équipage
Crew 3 vers l’ISS.
Le satellite d’étude de la Terre Copernicus Sentinel 2 de l’ESA a imagé cette
partie de la côte de Floride le 22 Avril 2021.
J’en ai extrait une partie et j’y ai ajouté les points les plus emblématiques de
ce centre spatial.
Le pas de tir 39A est celui des missions Apollo notamment et maintenant de
SpaceX.
Photo :
Copernicus Sentinel data (2021), processed by ESA, CC BY-SA 3.0 IGO
VUE D’EN HAUT : KOUROU, GUYANE.
Nous venons de voir Cap Canaveral, maintenant au tour d’un autre grand port
spatial, le site de Kourou, le Centre Spatial Guyanais (CSG) situé au bord de
l’océan, en Guyane, département français.
Voici une photo prise par le satellite
Landsat 8
le 9 Octobre 2018 de l’environnement autour du CSG. On y remarque la rivière
Kourou, et la ville de Kourou.
Le CSG est un peu plus dans les terres à l’Ouest de la ville, à une quinzaine de
km de la côte.
Sur la
photo à champ plus large,
on voit la tristement célèbre île du Diable (bagne jusqu’en 1953).
Kourou bénéficie d’une
situation exceptionnelle 500 km au Nord de l’équateur qui facilite les
lancements en profitant de la vitesse de rotation de la Terre (vers l’Est de
quelques 460 m/s), plus forte à l’équateur que plus au Nord (ou au Sud). De plus
le site est peu sujet aux cyclones et aux tremblements de terre.
Ce site a été choisi par la NASA pour lancer le nouveau télescope James Webb en
Décembre 2021.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Reaching for the Stars from Kourou
Le centre technique du CSG
chez Capcomespace.
UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :
TOUT LE MONDE PEUT TOUT COMPRENDRE
Voici un site élaboré par Denis Chadebec, vulgarisateur scientifique, ancien
prof et membre du CLEA (Comité de liaison enseignants et astronomes).
Il traite de sujet parfois compliqué mais expliqué relativement simplement.
Le nom du site est
http://www.paysages-emotions.fr/
mais son véritable intitulé est : TLMPTC : Tout Le Monde Peut Tout Comprendre.
Nombreux sous-ensembles comme :
·
Initiation à la mécanique et autres
·
Le Zéro
·
Etc..
À vous de vous balader dans le site.
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE, THÉORIE DES CATÉGORIES.
Édition de Pour la Science de Décembre 2021 :
Née dans les années 1940, la théorie des catégories connaît aujourd’hui un
regain d’intérêt et commence à trouver des applications dans d’autres sciences
comme la physique ou, plus étonnamment, la linguistique. Sa démarche revient à
prendre de la hauteur afin de s’affranchir des détails spécifiques de telle ou
telle famille d’objets mathématiques et de se focaliser sur leurs relations.
Elle établit ainsi des liens entre des pans mathématiques de natures
différentes.
Numéro en grande partie consacrée aux maths !
Théorie des catégories : les mathématiques vues du ciel
Et aussi :
L’histoire de la formation des continents réécrite
LIVRE CONSEILLÉ :. « MEURTRE AU CFHT » PAR VOTRE SERVITEUR.
Chers amis,
Je parle très souvent dans mes chroniques de livres écrits par les autres et
pour une fois je vais parler d’un livre écrit par moi.
Comment cela s’est-il produit ?
Pendant la phase « covidaire » que nous avons vécue, nous avons été plus ou
moins contraints de rester chez nous, aussi pendant cette période, pour passer
le temps, je me suis décidé à faire ce que j’avais toujours eu envie de faire :
écrire des romans policiers. Mais pas de simples romans policiers, des romans
policiers scientifiques, c’est-à-dire où l’action se passe dans des lieux
scientifiques et principalement des lieux dédiés à l’astronomie ou à l’espace.
Romans policiers scientifiques, cela supposait aussi, une explication au fil de
l’eau des termes et situations rencontrés afin que le lecteur comprenne de quoi
on parle. Fini, les notes de bas de page ou les explications reportées à la fin
de l’ouvrage, elles sont expliquées dès qu’on les rencontre.
Il me fallait un héros, je décidai de le faire astrophysicien, spécialiste
d’exoplanètes à l’IAP, haut lieu de l’Astrophysique à Paris. Son nom, il me
fallait un nom qui sonne bien et qui soit facile à retenir. Comme son domaine
touchait à la vie dans l’Univers, je me suis basé sur deux sommités qui ont
marqué ce domaine de recherche : Frank Drake avec sa fameuse formule
supposée évaluer la quantité de civilisations intelligentes dans l’Univers et
Stanley Miller qui mit au pont une célèbre expérience prouvant
l’apparition d’acides aminés à partir d’atmosphère primordiale et de décharges
électriques. Ça y était, j’avais trouvé le nom de mon héros, ce serait Frank
Miller, et c’est sous ce nom que je publiais ou plutôt que j’essayais de publier
mes premiers romans. Parcours du combattant, mais, bref, j’y suis arrivé et mon
premier roman sort enfin en Octobre 2021.
Son titre : Meurtre au CFHT.
Son sujet : C’est un roman policier qui nous emmène dans le domaine de
l’astronomie et de l’astrophysique. Le héros, Frank Miller, un jeune
astrophysicien se trouve emmêlé à une histoire où sa vie est en jeu.
Il ne sait pas qui lui en veut, ni pourquoi. À cette occasion durant un séjour
d’observation à Hawaï au célèbre télescope franco-canadien CFHT, il est accusé à
tort de meurtre.
Après de nombreuses péripéties il remonte le fil de l’affaire et la conclusion
se produit sur le toit de l’Observatoire de Paris. D’autres personnages
viendront participer à son aventure, un inspecteur un peu troublant, une
physicienne dont il aimerait bien faire la conquête, son père au passé pas très
clair, et quelques autres.
PRIX : 18 € TTC
EAN : 9782754309523 – 90 pages, format 14*22,5 cm
Distribué par Hachette Livre
On le trouve en librairie et aussi dans le e-commerce comme
Amazon
ou
Fnac
etc..
Ce roman fait partie d’une série, je termine actuellement le tome 5 :
Tome 1 : Meurtre au CFHT
Tome 2 : Les protons perdus du LHC, l’action se déroule au CERN et su la côte
Est des USA
Tome 3 : Le mystère du Méridien zéro, se déroule entièrement à Londres et à
Greenwich
Tome 4 : L’inconnue du Pic, action à Biarritz, au Pic du Midi, à Séville et à
l’ESTEC en Hollande
Tome 5 : ISS en péril, le lieu de l’action semble évident l’ISS et les lieux
liés à l’ISS.
Voilà, merci d’en parler autour de vous si vous pouvez.
Cordialement
Jean Pierre Martin alias Frank Miller.
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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