LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise à jour : 9 Décembre 2006
 
Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR
Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
La lumière invisible : CR de la conférence de JM Bonnet Bidaud aux RCE 2006. (09/12/2006)
Astéroïdes et comètes : CR de la conférence de P Michel aux RCE 2006. (09/12/2006)
Le testament de MGS : L'eau coule-t-elle en ce moment sur Mars? (09/12/2006)
Un trou noir surpris par Galex : Il avale des étoiles. (09/12/2006)
La répartition des galaxies : Elle a évolué au cours du temps. (09/12/2006)
Pluton : New Horizons voit sa cible. (09/12/2006)
Vega : Succès de la mise à feu de la petite dernière de l'ESA! (09/12/2006)
Le 1000ème astronaute : Décompte de la Cité de l'Espace de Toulouse. (09/12/2006)
Des tourbillons magnétiques : Première découverte des Clusters. (09/12/2006)
Un Tsunami solaire : Vu par OSPAN du SNO. (09/12/2006)
MRO :.Des vues de près de Spirit. (09/12/2006)
Un site Internet à découvrir. Astronautique de JC Aveni (09/12/2006)
Un club Astro à découvrir : Terre et Univers de Le Soler dans les Pyr. Orientales. (09/12/2006)
Livre conseillé :.Cosmographie chez Belin par Denis Savoie. (09/12/2006)
Les magazines conseillés :.Espace Magazine Spécial Système Solaire. (09/12/2006)
                                                                
 
 
 
 
 
 
 
LE TESTAMENT DE MGS : L'EAU COULE-T-ELLE EN CE MOMENT SUR MARS? (09/12/2006)
 
 
Ce sera peut être la découverte posthume de la sonde Mars Global Surveyor (MGS) : apparemment en comparant des images des mêmes ravines d'un même cratère, on voit des différences en l'espace de 5 ans : des traces d'un liquide qui a coulé sont nettement visibles.
 
C'est ce qui a motivé la NASA à convoquer une conférence de presse spéciale ce 6 Décembre 2006 avec 4 célèbres scientifiques liés aux projets martiens. Dont
·        Michael Malin de MSSS l'inventeur de la caméra MOC à bord de MGS
·        Ken Edgette de MSS
·        Michael Meyer chef scientifique des programmes d'exploration martiennes de la NASA.
·        Phil Christensen de l'Université de l'Arizona, géologue spécialise de Mars.
 
Les photos publiées (voir ci après) révèlent de nouveaux dépôts brillants visibles sur deux ravines différentes sur Mars.
Ces photos suggèrent un écoulement liquide, qui ne peut être que de l'eau et qui ne peut être que récent.
 
Ces nouvelles découvertes posent de nouveau la question de la vie possible sur Mars, ou au moins le potentiel d'une vie microbienne sur cette planète, comme nous l'avons évoqué il y a quelques jours à la Cité des Sciences avec cette soirée sur la recherche de la vie sur Mars, sur Terre dans l'Atacama.
 
La forme des dépôts ressemble à ce que l'on attendrait de matériaux emportés par de l'eau.
Rappelons que l'atmosphère de Mars est si ténue et la température si froide que l'eau ne peut pas rester liquide à la surface de la planète rouge (revoir les cours de physique de Terminales!), elle devient solide ou/et elle se sublime rapidement (passage de l'état solide à l'état gazeux sans passer par la phase liquide).
Néanmoins les scientifiques pensent que des résurgences du sol pourraient rester liquide quelques "instants" et s'écouler en entraînant des matériaux avant de disparaître.
Ce serait le cas des deux dépôts de quelques centaines de mètres que l'on voit aux deux endroits sur Mars.
La couleur claire provenant certainement de la glace se formant ou alors d'une croûte salée signe aussi d'une concentration d'eau.
 
La sonde MGS a déjà découvert des dizaines de milliers de ravines (gullies en anglais) sur les pentes de cratères.
La plupart étant situés dans les latitudes de 30° et plus. Afin de mettre au jour des possibilités d'écoulement Malin et son équipe ont photographié en permanence pendant des années les mêmes endroits et bingo jusqu'à l'annonce d'aujourd'hui.
 
Les photos publiées ces jours ci sont celles qui montrent le plus clairement possible ces dépôts liquides.
Les deux sites sont situés dans des cratères de l'hémisphère Sud de Mars.
 
Plus de détails sur les pages spéciales NASA.
 
La première photo compare la même zone prise en Août 1999 et Septembre 2005 d'un cratère de la région du bassin Hellas : Centuri Montes. Cette ravine est située sur la face tournée vers l'équateur du cratère.
 
 
 
Cet écoulement a d'abord été remarqué par la MOC en Février 2004 puis en Septembre 2005, alors qu'en 1999 ce dépôt n'existait pas.
Cet écoulement est représentatif du transport et du dépôt de matériaux par un liquide comme de l'eau.
L'écoulement s'est même réparti autour des petits obstacles comme le ferait de l'eau liquide.
 
 
Le deuxième jeu de photos correspond à un cratère de la région de Terra Sirenum.
 
 
 
 
Cette ravine vue d'abord en 2001 sans écoulement a montré un écoulement clair en 2005 (photo de droite).
Le Soleil et les angles de prise de vue sont identiques dans les deux images afin qu'on puisse vraiment les comparer.
La pente du cratère est de 25°.
Le liquide qui a coulé est un mélange de liquide similaire à l'eau et de cailloux et de sédiments.
Ce liquide provient du dessous de la surface martienne et a suivi la pente de la ravine existante.
 
 
 
Est ce que ces images prouvent directement que de l'eau liquide coule en ce moment à la surface de Mars?
Non pas directement.
Mais elles apportent la première preuve tangible que cela s'est peut être produit.
Que en certains endroits et époques de l'eau liquide peut ressortir du sol et s'écouler brièvement le long de certaines pentes.
Cela soulève la question suivante : comment l'eau peut elle rester et dans quel état dans le sous sol de Mars, les prochaines missions martiennes devraient nous aider à y voir plus clair.
 
 
En plus d'étudier ces ravines, la sonde MGS et sa caméra MOC ont étudié le taux auquel se forment les cratères d'impact à la surface de Mars.
MGS a photographié 98% de la surface de Mars en 1999 et 30% en 2006. les nouvelles images ont montré 20 nouveaux cratères tout frais de 2m à 150m.
Ces mesures sont importantes pour déterminer l'age des régions sur Mars .
Elle corroborent les hypothèses actuelles.
 
 
MGS mis en orbite en 1997 s'est éteint en Novembre 2006, le contact radio ne s'établissant plus.
 
L'ESA publie aussi un article à ce sujet en évoquant Mars Express.
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
 
UN TROU NOIR SURPRIS PAR GALEX : IL AVALE DES ÉTOILES. (09/12/2006)
(Image crédit: NASA/JPL-Caltech)
 
Un trou noir super massif a été pris la main dans le sac en train d'avaler des étoiles, par le satellite de la NASA en UV, GALEX (Galaxy Explorer).
C'est la première fois que des astronomes voient en entier ce processus complet de la dislocation et de la disparition d'une étoile par un TN.
 
Pendant peut être des milliers d'années le Trou Noir (TN) s'est tenu tranquille en plein centre d'une galaxie elliptique très commune; jusqu'à ce qu'une étoile s'avance trop près de ce trou noir endormi.
Elle fut déchirée en mille morceaux par les forces de gravité du TN; ces morceaux ont d'abord orbité le TN avant de se faire happer par lui, causant une émission de rayonnement UV que Galex a pu détecter.
 
Il observe toujours la fin de ce repas cosmique, en notant que cette émission UV diminue de plus en plus.
 
Les astronomes espèrent que l'observation complète de ce processus vont leur permettre d'améliorer leurs connaissances de l'évolution des trous noirs au sein de leurs propres galaxies.
Dans les années 1990, trois autres TN "dormants" avaient été suspecté d'avoir effectué un repas cosmique similaire; c'est le satellite germano-américano-britannique Röntgen (ou ROSAT) qui le supposait. Les astronomes durent attendre le lancement de satellites plus évolués comme Chandra et XMM pour confirmer ces découvertes; les rayonnements X de ces TN disparaissaient rapidement dans le temps, signe que des étoiles avaient été avalées.
 
Vue d'artiste d'un TN super massif au centre d'une galaxie en train d'avaler les restes d'une étoile.
 
L'étoile (à gauche de l'image) est d'abord brisée en mille morceaux par les forces de marée avant d'être engloutie.
 
Cette matière se réchauffe et émet de la lumière, notamment dans l'UV et l'X, avant de disparaître complètement dans le TN. Ce sont ces variations de lumière UV que Galex a observées.
 
 
 
 
 
Maintenant on a pu observer pour la première fois sur une période de deux ans, l'engloutissement d'une étoile et ses conséquences énergétiques : des émissions UV. Ces émissions ont été repérées par les yeux UV de Galex , qui ont noté la décroissance de l'émission due à la "digestion" de l'étoile.
 
On pense actuellement que les TN super massifs sont situés au centre de toutes les galaxies, certains sont "dormants" comme celui de notre Galaxie et d'autres plus actifs.
 
C'est pourquoi les astronomes sont toujours intéressés lorsqu'une étoile s'approche trop près d'un TN dormant, un événement qui pourrait se produire en moyenne tous les 10.000 ans dans une galaxie typique.
 
Le TN super massif en question est 10 millions de fois plus massif que notre Soleil, et la galaxie dans laquelle il réside se trouve à 4 milliards d'années lumière (z=0,37) dans la constellation du Bouvier (Bootes en latin).
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Les trous noirs géants par S Collin Obs de Paris le 19 Janvier 2005 SAF/Amphithéâtre 
 
Voyage au centre de la Galaxie par D Rouan du LESIA  RCE 2004 le 12 Nov 2004 Cité des Sciences
 
La mission Galex sur ce site.
 
Galex : Trois ans de bons et loyaux services en orbite
 
GALEX : Les trous noirs géants bloquent les étoiles.
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
LA RÉPARTITION DES GALAXIES : ELLE A ÉVOLUÉ AU COURS DU TEMPS. (09/12/2006)
 
 
Nos amis méditerranéens du LAM/OAMP nous informent de ces dernières recherches sur la formation des galaxies de notre Univers:
 
 
Une équipe franco-italienne vient de mettre en évidence la forte influence de l’environnement sur l’évolution de la distribution spatiale des différentes populations galactiques dans l’Univers.
Grâce aux performances de l’instrument VIMOS, installé au foyer d’un des très grands télescopes de l’Observatoire Européen Austral (ESO), l'équipe du VVDS (VIMOS VLT Deep Survey) a établi pour la première fois la cartographie de régions très lointaines de l'Univers et a trouvé que la répartition géographique des deux grandes familles de galaxies – les spirales et les elliptiques - a considérablement évoluée au cours du temps en lien direct avec le nombre de galaxies dans leur voisinage.
Cette découverte très inattendue va conduire les théoriciens à ajuster leurs modèles.
 
 
En découvrant que les deux plus grandes catégories de galaxies n’étaient pas distribuées au hasard dans l’Univers, Hubble a ouvert la voie de l’une des grandes disciplines de la cosmologie moderne : l’étude de la structure à grande échelle du cosmos. Cette découverte a en effet conduit les astronomes à s’interroger sur les causes physiques de cette répartition et à tenter d’apporter des éléments de réponse à l’aide de la théorie et de
l’observation d’échantillons toujours plus larges et complets de galaxies.
 
Depuis le début de la cosmologie moderne on sait donc que, dans l’univers local, c'est-à-dire aujourd’hui, les elliptiques, objets vieux et très lumineux, sont principalement concentrées dans des régions très denses en galaxies alors que les spirales, beaucoup plus jeunes et de faible luminosité se concentrent dans les régions les moins denses.
Cette ségrégation est-elle restée identique depuis l’origine ? Etait-elle programmée depuis la naissance de l’Univers tel un code génétique, ou est-ce le résultat des interactions des galaxies avec l’environnement externe ?
Le débat concerne la lutte entre « l'inné » et « l'acquis ».
Ces questions fondamentales ne peuvent trouver de réponses qu'en analysant la lumière qui nous parvient après un voyage de plusieurs milliards d'années à une vitesse de 300 000 kilomètres par seconde.
Observer des objets lointains revient à observer dans le passé et en mesurant la distance qui nous sépare de ces objets on peut savoir à quel âge de l’Univers correspond l’image qui nous parvient. Il est alors nécessaire d'observer plusieurs dizaines de milliers de galaxies difficilement observables pour dessiner une véritable carte des régions distantes de notre Univers et comprendre les mœurs et coutumes des galaxies qui habitaient l'Univers alors qu'il n'avait qu'une fraction de son âge actuel.
 
 
Ci contre :
Cartographie 3D de la distribution des galaxies dans une tranche d'Univers il y a 7 milliards d'années, reconstruite à partir des galaxies observées par le VVDS: les
zones plus claires représentant les régions de l'Univers les plus denses en galaxies.
Curieusement la distribution des galaxies, véritables unités de base de la structure à
grande échelle de l'Univers, est hélicoïdale à cette époque primordiale. Cette image
illustre parfaitement ce qu’est le VVDS : un « laboratoire génétique » analysant l le
cosmos alors qu’il n’était que dans sa forme embryonnaire ce qui permet de mettre en évidence les différentes étapes de l’évolution des galaxies.
On remarquera que la répartition des galaxies à cette époque reculée prend la forme d'une hélice.
(Rappel 1Mpc = 106 pc = 3,26 Millions al, cette tranche fait 1 milliard d'al)
 
Tels des géographes mesurant la distance d’inaccessibles contrées, et grâce à la précision de l'instrument VIMOS, l’équipe scientifique du grand sondage VVDS a réussi à relever le défi. Pour la première fois, après 3 ans d’observations intensives, ils ont réussi à construire un atlas en 3 dimensions des régions lointaines de l’Univers remontant jusqu’à 9 milliards d’années (soit plus de la moitié de l’age de l’Univers).
Ils ont étudié plus de 6500 galaxies dans différents environnements et de différentes luminosité.
Ils offrent à la communauté scientifique une véritable cartographie de l’Univers lointain, alors que jusqu'à présent seulement des simulations prédisaient la structure de l'Univers à ces époques. Cela permet de conduire un véritable recensement de population, en comptabilisant les galaxies en fonction de leur origine sociale: elliptiques ou spirales, et en mesurant les flux de migration entre les régions très peuplées et les régions « rurales ».
 
Le résultat est plutôt inattendu et n'était pas prévu par les différents modèles théoriques de formation de galaxies. Il apparaît qu’à cette période, les galaxies elliptiques et les galaxies spirales peuplaient en égale proportion toutes les régions de l’Univers, qu’elles soient denses ou non.
 
L’Univers local, tel que nous le voyons aujourd’hui avec les galaxies elliptiques préférentiellement dans les régions denses et les galaxies spirales dans les régions sous-denses, n’est donc visiblement pas le fruit d’une évolution « programmée », on aurait alors trouvé la même ségrégation, mais plutôt le produit de phénomènes physiques s'appliquant sur toute ou partie de la durée de l'évolution. Aucun « exode rural » massif de galaxies n'étant observé entre les différentes régions, il est donc plus probable que les galaxies spirales se trouvant à l'origine dans les régions à forte concentration se soient transformées en galaxies elliptiques très massives suite à des collisions avec d’autres galaxies.
 
Serait ce une évolution du type Darwinien pour les galaxies de l'Univers, ce serait intéressant!
 
Parallèlement, la nature a mis en place un mécanisme efficace de contrôle de natalité : au cours du temps, le taux de natalité des nouvelles petites galaxies spirales a fortement diminué dans les régions déjà surpeuplées, tout en restant pratiquement inchangé dans les régions rurales.
Ainsi, grâce aux travaux de recherche de cette équipe européenne nous avons aujourd’hui une première information fiable sur les conditions initiales et les mécanismes physiques qui ont conspirés pour produire l’image de l’Univers tel que nous le voyons actuellement. D’autres découvertes surprenantes sont attendues à partir du sondage VVDS, qui continue à accumuler des observations.
 
Les résultats sont publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics (O. Cucciati et al., "The VIMOS VLT Deep Survey: the build-up of the colour-density relation ").
 
 
L'ESO publie aussi un communiqué à ce sujet (anglais).
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
PLUTON : NEW HORIZONS VOIT SA CIBLE! (09/12/2006)
(Photos : NASA/JHUAPL)
 
 
La sonde New Horizons qui s'intéresse au système solaire extérieur, n'a pas encore atteint Jupiter qu'elle voit avec ses yeux perçants sa cible principale de dans 10 ans : Pluton.
 
 
Oh, ce n'est qu'un petit point dans le champ de LORRI, sa caméra CCD, mais il bouge, comme on le voit sur cette animation gif (clic sur la photo de gauche) délivrée par la NASA, les photos datent de Septembre 2006, et sont espacées de seulement trois jours.
 
LORRI est un télescope de 21cm d'ouverture embarqué dans la sonde. Design très simple sans filtre et sans pièces mobiles pour des raisons de sécurité. Résolution de 100m.
 
 
 
 
Pluton est à 4,2 milliards de km de l'engin, et ces superbes photos, même si elles ne sont pas impressionnantes pour le grand public, sont un grand motif de satisfaction pour les scientifiques de la mission.
Car elles prouvent que la sonde peut trouver et suivre une cible aussi infime que ce point lumineux dans le ciel.
C'est un très bon signe pour le succès espéré de cette mission. C'est Andy Cheng, le PI de la caméra qui est content! Andy appartient au célèbre JHUAPL (Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory) du Maryland qui a déjà lancé plusieurs missions avec succès (Deep Impact etc..)
 
Pluton a été aussi déterminée car elle était là où elle devrait être, sa position étant mémorisée dans les calculateurs de bord, sa magnitude était de 14 au moment des photos.
Néanmoins il est toujours difficile de trouver un point lumineux se déplaçant lentement sur ce fond de ciel couvert d'une multitude d'étoiles, ils ont fait comme Tombaugh, en superposant les différentes images et en remarquant ce qui se déplace. Alan Stern le responsable de la mission a même dit que Clyde devait être fier qu'on ait employé sa technique pour détecter Pluton.
 
 
Le prochain événement pour New Horizons sera l'arrivée près de Jupiter en Janvier-Février 2007, nous devrions avoir des photos extraordinaires.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le Portail de Pluton par Alan Stern le PI de la mission.
 
 
Tous les articles de ce site sur New Horizons.
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
VEGA : SUCCÈS DE LA MISE À FEU DE LA PETITE DERNIÈRE DE L'ESA. (09/12/2006)
(Documents : ESA)
 
Non, Véga ce n'est pas seulement le nom d'une étoile ou d'un club d'astronomie bien connu, c'est le nom d'une fusée moyenne développée par les Européens (surtout nos amis Italiens) afin de remplir le créneau des fusées moyennes.
 
Elle est nettement plus petite qu'une fusée Soyuz, ou Ariane.
 
Après l'essai réussi du moteur du deuxième étage en Italie,
l'ESA a procédé il y a quelques jours aux essais du nouveau moteur fusée sur la base de Kourou et est fière de communiquer le grand succès de cette étape fondamentale :
 
 
Arianespace nous propose aussi une belle photo de maquettes à la même échelle de ces trois modèles de fusées.
 
 
 
 
 
Le plus grand moteur monobloc à propergol solide à structure bobinée jamais réalisé en Europe a passé avec succès le cap de son premier essai à feu statique le 30 Novembre 2006 à 12 :30 heure de Kourou (16 :30 heure de Paris) au Port spatial de l’Europe, à Kourou (Guyane).
 
Voir la photo du montage d'essai de ce moteur à Kourou.
 
 
Le moteur P80, qui assurera la propulsion du premier étage du lanceur Vega de l’ESA, a délivré une poussée moyenne de l’ordre de 190 tonnes pendant plus de 100 secondes, soit environ un tiers de celle délivrée par chacun des étages d’accélération à poudre (EAP) d’Ariane-5. Un pic de poussée de 250 tonnes a été atteint pendant 7 secondes.
 
D’après Antonio Fabrizi, Directeur des lanceurs à l’ESA, « les premières données dont nous disposons montrent que le moteur a suivi de près la courbe de pression escomptée. Ce succès marque l’achèvement de la première série d’essais réalisés pour le développement de Vega en 2006, année à la fois riche en activités et fructueuse pour ce programme. Le franchissement de cette étape importante contribue à renforcer la confiance placée dans le lanceur Vega, dont Arianespace prépare maintenant l’exploitation, sur la base de la Convention également signée avec l’ESA en ce mois de novembre ».
 
« En ce qui concerne les différentes caractéristiques du programme P80 et au-delà des aspects techniques et des innovations », ajoute Antonio Fabrizi, « il convient de souligner le remarquable investissement de l’industrie dans ce programme, rendu possible par les prévisions optimistes d’exploitation de Vega ».
 
(Photo :CNES/AVIO : , l'enveloppe du moteur est réalisée en fibre de carbone pré-imprégnée de résine époxy. L'ensemble de la structure est bobiné)
 
 
 
 
 
Au cours de cet essai, les ingénieurs ont enregistré plus de 600 paramètres pour vérifier que les nouvelles technologies utilisées en grand nombre sur ce moteur ont fonctionné comme prévu
 
Développé sur la base des capacités industrielles acquises avec le moteur à propergol solide à trois segments des EAP d’Ariane-5, le P80 – dont la taille correspond à peu près à celle du segment inférieur d’un EAP – présente bon nombre de caractéristiques innovantes qui pourraient être réutilisées ultérieurement sur le lanceur lourd Ariane pour en améliorer les performances en termes de capacités et de coût.
 
Démonstrateur technologique
 
Le moteur P80 – environ 12 mètres de hauteur pour 3 mètres de diamètre – est conçu pour recevoir 88 tonnes de propergol solide. A la différence des précédents moteurs de taille équivalente ou supérieure développés en Europe ou ailleurs, composés de plusieurs blocs de propergol coulés séparément avant leur assemblage, le P80 se compose d’un seul bloc.
 
Pour des raisons de dimensions, il a été possible de procéder à la coulée du propergol à l’Usine de propergols de Guyane (UPG), à Kourou, dans le puits utilisé pour les segments inférieurs de 100 tonnes des EAP d’Ariane-5. Alors que les EAP sont dotés d’une enveloppe externe en acier inoxydable, le P80 utilise une enveloppe légère en composite à filament bobiné. Il est également équipé d’un allumeur de conception nouvelle, simplifiée, à structure en fibre de carbone.
 
Une nouvelle tuyère orientable en composite a été développée pour le P80. Elle se caractérise par une architecture simplifiée, dont le nombre d’éléments a été réduit dans un souci de baisse des coûts de production. Cette tuyère comprend des pièces métalliques complexes ainsi qu’un nouveau matériau d’isolation thermique. Le joint de la tuyère est plus souple que celui des modèles précédents, ce qui facilite le pilotage par les actionneurs électromécaniques. Il s’agit d’un progrès technologique supplémentaire pour des moteurs de cette taille, qui utilisent d’ordinaire un système hydraulique plus complexe.
 
« Comme prévu, le P80 a résisté à des pressions de combustion élevées, supérieures à 80 bar » fait remarquer Stefano Bianchi, Responsable du programme Vega à l’ESA. « En dépit de ces conditions très rigoureuses, il semble d’ores et déjà que le moteur ait parfaitement fonctionné, même s’il nous faut encore un peu de temps pour analyser le volume considérable de données recueillies ».
 
Cet essai a été mené sur le banc BEAP de Kourou, celui-là même qui sert aux essais à feu des EAP d’Ariane-5. Le moteur sera maintenant démonté en vue d’une analyse approfondie. Certains de ses éléments, par exemple la tuyère, seront réexpédiés en Europe.
 
 
Franchissement d’une nouvelle étape dans le programme Vega
 
Le P80 est développé en tant que premier étage du lanceur Vega et démonstrateur technologique dans le cadre d’un programme spécifique de l’ASE géré par une équipe de projet intégrée pilotée par le CNES. Cette équipe de projet travaille avec une équipe industrielle pilotée par la société franco-italienne Europropulsion, qui s’est vu déléguer l’ensemble du développement par la société italienne Avio SpA. Parmi les principaux sous-traitants figurent la société belge SABCA (système de pilotage TVC), l’entreprise française Snecma Propulsion Solide (Tuyère) et le Néerlandais APP (allumeur).
 
 
Il est prévu de mener au total deux essais à feu pour le P80, le deuxième devant avoir lieu à la mi-2007. Des essais à feu supplémentaires du Zefiro 23, puis du Zefiro 9 – qui assureront respectivement la propulsion des deuxième et troisième étages de Vega – sont également programmés en 2007.
(voir schémas des trois moteurs respectifs)
 
L’essai qui vient d’être réalisé représente pour le programme Vega ainsi que pour les compétences européennes dans le domaine de la propulsion à poudre une avancée majeure qui s’ajoute à une série d’autres étapes clés franchies en 2006.
 
Ce résultat témoigne de la maturité du programme et permet de procéder à la consolidation finale du calendrier des activités ultérieures, dans la perspective d’un vol inaugural en 2008.
 
Le lanceur Vega de l’ESA, destiné à la mise en orbite de petits satellites, comprend trois étages de propulsion à propergol solide ainsi qu’un module d’injection à ergols liquides développé avec le soutien de sept États membres de l’ESA (Italie, France, Belgique, Suisse, Espagne, Pays-Bas et Suède).
 
La responsabilité du développement de ce lanceur a été confiée à ELV SpA, filiale commune d’Avio SpA et de l’Agence spatiale italienne (ASI).
 
 
 
 
 
 
Vega a été conçu pour placer une ou plusieurs charges utiles sur des orbites pouvant atteindre 1 500 km d’altitude. Si le scénario de référence prévoit l’injection d’une charge utile d’environ 1 500 kg sur une orbite circulaire héliosynchrone à 700 km d’altitude, Vega sera également en mesure d’emporter des satellites allant de 300 kilos à plus de 2 tonnes, ainsi que des microsatellites en tant que passagers secondaires.
 
Cet éventail de capacités permettra de répondre à une multitude de besoins dans des domaines aussi divers que la télédétection, le suivi de l’environnement, les sciences de la Terre, la science spatiale, la recherche fondamentale, ou encore la recherche et la technologie concernant les futures applications et systèmes spatiaux. Une fois qualifié, le lanceur sera commercialisé et exploité par Arianespace au Centre spatial guyanais, aux côtés d’Ariane-5 et de Soyouz, avec pour débouché le marché des lancements de petits et moyens satellites.
 
 
 
 
Le CNES publie un petit résumé en pdf sur le moteur P80 de ce lanceur, très concis
Extraits :
 
Le P80 présente des avancées technologiques dans tous les composants d'un moteur à propergol solide : enveloppe, protection thermique, propergol, allumeur et système d'activation tuyère.
 
Le développement du P80 est piloté par le CNES. L'équipe projet CNES intègre également des membres de l'ESA et de l'Agence spatiale italienne (ASI).
La société italienne Avio, "prime Contractor" du projet, a délégué l'ensemble du développement à Europropulsion, filiale commune d'Avio et Snecma Propulsion Solide.
Europropulsion est également chargée de l'intégration finale du moteur en Guyane, ainsi que de la préparation spécifique du BEAP avant les essais à feu.
Ces essais seront menés sous la responsabilité de la Sous- Direction Sol de la Direction des Lanceurs du CNES.
Avio doit développer et produire l'enveloppe bobinée du moteur équipée de sa protection thermique interne. La firme italienne est également responsable du chargement en propergol, qui se fera en Guyane, chez Regulus, filiale d'Avio et SME (SNPE Matériaux Energétiques). Snecma Propulsion Solide, à Bordeaux, est chargée du développement de la tuyère.
L'allumeur est sous la responsabilité de SPE (Pays-Bas) et le système électrique -ou TVC- a été confié à SABCA (Belgique).
 
 
L'ESA publie une brochure de 20 pages en papier (à demander à l'ESA) et en format pdf de 20 pages.
 
Le Figaro publie sur son site un article sur cet essai.
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
 
 
 
LE 1000ème ASTRONAUTE : DÉCOMPTE DE LA CITÉ DE L'ESPACE DE TOULOUSE. (09/12/2006)
 
Notre ami Philippe Droneau, Directeur adjoint de La cité de l'Espace de Toulouse nous communique cet intéressant décompte :
 
 
Avec STS 116, il sera le 1000ème membre d’équipage
d’une mission spatiale !
 
Vie dans l’espace, astronomie, observation de la Terre… La Cité de l’espace a pour objectif de faire partager l’aventure spatiale au plus grand nombre.
 
Lors des dernières vacances de la Toussaint, la Cité de l’espace a proposé à ses jeunes visiteurs, dès 4 ans, de « passer leur diplôme d’astronaute » ! Parrainé par l’astronaute européen, Jean-François Clervoy (ESA), le jeu-parcours « passe ton diplôme d’astronaute » a permis à plusieurs milliers d’enfants de devenir « astronautes juniors » le temps d’une journée. Devant le succès de cette animation-jeu, la Cité de l’espace crée une nouvelle session pendant les vacances de Noël, du 23 décembre au 7 janvier 2007 inclus, pour que chacun puisse s’approcher du rêve.
 
Pour certains, l’aventure se transforme en réalité. La Cité de l’espace vous informe qu’un chiffre tout à fait symbolique va être atteint bientôt , le 9 décembre 2006, car (sauf report), un astronaute s’élancera dans l’espace en tant que 1000ème membre d’équipage d’une mission spatiale.
 
 
Il s’agit de :

Mark Polansky, 50 ans, pilote de la navette spatiale Atlantis pour la mission STS 98 en 2001, un vol spatial à destination de la Station Spatiale Internationale qui dura 13 jours... Pour cette mission STS 116, il commande la navette Discovery qui doit rejoindre la Station Spatiale Internationale.
En rentrant 12 jours plus tard, il reviendra sur terre avec l’astronaute européen Thomas Reiter qui aura passé plus de 5 mois dans l’espace.
 
 
 
 

Parmi ces « 1000 membres d’équipage »,  certains ont volé dans l’espace plusieurs fois ou ont réalisé des vols extraordinaires (vols avec sorties dans l’espace, vols vers la Lune, marches sur la Lune...), d’autres sont morts en mission, mais tous et toutes ont participé à une aventure exceptionnelle et à une histoire hors du commun !
 
 
Pour ces 1000 membres d’une mission spatiale, voici quelques chiffres remarquables ou surprenants :
 
446 : sur ces 1000 membres d’équipages, 446 personnes différentes dont 99 Russes, 280 Américains,
3 Chinois, 64 d’autres nationalités dont 31 Européens dont 9 Français.
168 : sur ces 446 personnes, 168 ont fait une seule mission
158 : 158 sont sortis dans le vide spatial durant leur mission (sortie extravéhiculaire)
78 :   le plus âgé au moment de son vol avait 78 ans (John Glenn)
44 :   sur ces 446 personnes, 44 femmes dont 1 Française (Claudie Haigneré, marraine de la Cité de l’espace)
25 :   le plus jeune au moment de son vol avait 25 ans (Guerman Titov)
18 :    malheureusement, 18 ont perdu la vie en mission
14 :    le vol le plus long en une seule mission (14 mois -Valeri Poliakov)
12 :    12 astronautes ont marché sur la Lune parmi les 24 astronautes étant partis vers notre satellite naturel
7 :     2 astronautes ont fait 7 missions (Jerry Ross et Franklin Chang-Diaz)
4 :     4 heureux  citoyens se sont « offert » une place de « touriste spatial » !
3 :     Sergei Avdeyev a vécu le plus longtemps dans l’espace, plus de 2 ans  en plusieurs missions et en 3 vols !
2 :     2 femmes ont été « Commandant de bord » de leur mission (Valentina Tereskova  et Eilleen Collins)
1 :      le vol orbital le plus court fut d’une seule orbite (Yuri Gagarine, le 12 avril 1961 !)
 
 
Au total, l’Homme a passé en mission spatiale
718 266 heures et 17 minutes   soit  29 927 jours
soit près de 82 ans !
 
 
Je vous rappelle la phrase prémonitoire de Constantin Tsiolkovski :
La Terre est le berceau de l’Humanité, mais l’Homme quitte un jour son berceau……
 
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
DES TOURBILLONS MAGNÉTIQUES : PREMIÈRES DÉCOUVERTES DES CLUSTERS. (09/12/2006)
 
 
Les satellites Cluster de l'ESA, vous connaissez? Nous en avons déjà parlé dans ces colonnes.
 
Les satellites de la classe Cluster (il y en a quatre) de l'ESA, volent en formation autour de la Terre, ils ont été lancés en 2000, ils ont pour mission d'étudier notamment le vent solaire et son interaction avec notre planète.
 
Et bien ils viennent d'effectuer une découverte intéressante présentée par un groupe de scientifiques européens et américains.
Ils ont détecté des tourbillons (whirlpool en anglais) géants de gaz chargé électriquement au dessus de nos têtes à 40.000 km d'altitude. Ces tourbillons injectent ces gaz électrifiés dans la magnétosphère.
 
Le champ magnétique terrestre généré à l'intérieur de notre planète nous protège des rayonnements chargés (plasma) provenant du Soleil, mais c'est un bouclier qui n'est pas toujours assez efficace.
 
Ces plasma ne circulent que sur les "autoroutes" magnétiques : les lignes de force du champ magnétique et jamais de travers.
 
 
 
Voici à gauche une image 3D de la bulle magnétique entourant la Terre. Les tourbillons bleus sont les vortex Kelvin-Helmholtz découverts par Cluster.
 
Ces tourbillons se produisent lorsque deux flux de particules chargées voyagent avec des vitesses différentes. La flèche blanche pointillée est la trajectoire des Clusters lors de la découverte.
Credits: ESA/Hasegawa et al
 
 
 
 
 
 
 
 
Une particule de plasma ne peut sauter d'une ligne de force à une autre que lors d'un phénomène appelé reconnection magnétique. Lors d'un tel événement, les lignes s'interrompent et en rejoignent d'autres, alors le plasma change de direction brusquement.
Cela se produit dans notre magnétosphère, on le sait.
 
Le plasma est généralement chaud et peu dense alors que le vent solaire est plus froid et plus dense.
 
À certains moments en l'espace de quelques heures, la couche de plasma se rempli d'un plasma plus froid et plus dense.
Pour que cela se produise, il faut que le vent solaire puisse franchir la barrière magnétique appelée la magnétopause, cette couche externe de notre magnétosphère.
 
Mais jusqu'à maintenant les scientifiques n'avaient pas de preuve que cet événement se déroulait comme cela, jusqu'aux mesures des satellites de la mission Cluster.
 
À cette occasion Katariina Nykyri responsable principale des recherches à l'Imperial College de Londres a étudié avec ses collègues les mesures fournies par Cluster.
 
On s'est aperçu que ces tourbillons, appelés instabilités de Kelvin-Helmholtz sont le lieu de ces reconnections magnétiques et Cluster a pu les mettre en évidence pour la première fois.
 
Comme on le voit dans cette vidéo Quicktime fournie par l'ESA (Crédits: Dr. Nykyri, Imperial College (UK)) qui est une simulation du phénomène basée sur les informations de Cluster : clic gauche sur l'image pour voir ou clic droit et enregistrer la cible pour télécharger.
Voir aussi cette page sur la simulation.
 
Les études continuent afin d'analyser encore plus en détail ce phénomène.
 
 
 
Signalons que le Français Philippe Escoubet de l'ESA, scientifique de ce projet, a participé à cette étude.
 
Il a écrit une description de la mission en pdf de 1,2MB.
 
Voir aussi l'article de nos amis de Futura Sciences sur Cluster.
 
 
Le CETIP, publie aussi une page sur la magnétosphère et l'ionosphère.
Le CETP (Centre d'Etudes des Environnements Terrestre et Planétaires) est une Unité Mixte de Recherche du CNRS et de l'Université de Versailles Saint-Quentin-En-Yvelines, et l’un des cinq laboratoires de l'Institut Pierre Simon Laplace. Il regroupe environ 100 permanents, chercheurs, ingénieurs et administratifs et accueille régulièrement une trentaine d'étudiants en thèse, visiteurs ou stagiaires. Il est implanté actuellement sur 2 sites, une centaine de personnes travaillant sur le site du Centre Universitaire de Vélizy, le reste du Laboratoire étant implanté sur le site de l'Observatoire du Parc de Saint-Maur
 
 
 
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
UN TSUNAMI SOLAIRE : VU PAR OSPAN DU NSO. (09/12/2006)
(photo et film NSO)
 
 
Langage ésotérique, mais non, OSPAN c'est le nouveau télescope solaire (Optical Solar Patrol Network) de l'organisme américain NSO (National Solar Observatory) au Nouveau Mexique.
 
Comme son nom l'indique, l'OSPAN (prototype pour le moment) a détecté le 7 Décembre 2006 une secousse sur le Soleil en forme de tsunami, et je remercie Raoul Lannoy d'Anvers qui nos l'a signalé, c'est assez impressionnant.
 
 
Cette onde de choc s'est propagée à la surface du Soleil et a balayé tous les filaments, comme on peut le voir sur ce montage d'une dizaine de prises de vue, en cliquant sur la photo ci contre extraite du film.
 
Ce film trouvé par Raoul est mieux que le film original fourni par le NSO qui a un déroulement trop rapide.
 
Ces photos sont prises en H alpha bien sûr.
 
 
 
 
 
 
Ce tsunami provient de la région active AR 10930 que l'on repère facilement sur cette photo du Soleil prise par OSPAN, dès que l'éruption (flare en anglais) se produit, elle se propage à la surface comme une pierre lancée dans l'eau.
 
 
Pour vous remémorer les différents émissions gazeuses du Soleil, voir cet astronews précédent.
 
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
MRO : DES VUES DE PRÈS DE SPIRIT. (09/12/2006)
(Photo : JPL)
 
MRO s'est mis à la recherche de Spirit et de son site d'atterrissage; et il l'a ensuite imagé.
 
 
Cette image prise par la HiRISE super caméra de MRO nous montre la plaine de Gusev où a atterrit Spirit.
La parachute et le couvercle de protection se trouvent dans la partie marquée a; ; le lander transportant le robot est en b; c où se trouve le bouclier thermique (heat shield) est près du premier cratère examiné par Spirit qui a ensuite tracé la route vers les Husband Hills et se trouve maintenant en c.
 
Les images détaillées peuvent être vues en cliquant sur les liens correspondants, je ne vous montre que la photo du lieu c où se trouve Spirit en ce moment, sur laquelle vous pouvez cliquer pour avoir tous les détails.
 
 
 
 
 
 
On reconnaît le site baptisé "Home plate" sur cette photo, un plateau sédimentaire qui a été exploré par le robot.
 
Spirit se trouve marqué sur la photo, parfaitement visible sur le cliché original, en se forçant un peu les yeux on peut voir les traces des roues de Spirit dans le sol martien.
 
 
 
 
 
 
Ces images de très haute résolution (30 cm par pixel!) sont en fait une petite partie de l'image HiRISE cataloguée sous le numéro : PSP_001513_1655 prise le 29 Septembre 2006.
 
Restons encore avec MRO, il y a aussi une image (2,9MB!) à voir en anaglyphe : celle du cratère Victoria où se trouve l'autre robot, Opportunity, allez y sortez vos lunettes bleu rouge.
 
 
 
J'ai une mission pour MRO maintenant, nous retrouver Beagle 2 perdu à l'arrivée de Mars Express.
 
 
 
Les images de MRO : http://mars.jpl.nasa.gov/mro/gallery/calibration/index.html
 
 
Les pages des photos brutes de la caméra HiRISE (superbes et en plus il y a des explications).
http://hiroc.lpl.arizona.edu/images/TRA/
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
UN SITE INTERNET À DÉCOUVRIR :.ASTRONAUTIQUE DE JC AVENI. (09/12/2006)
(ce paragraphe est le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à nous contacter)
 
 
Jean Claude Aveni, du LMA (Laboratoire de Mécanique et d'Accoustique) de Marseille,  est un passionné d'astronautique et des missions spatiales, il a dédié un site complet à ce sujet.
 
On y trouve l'histoire de l'astronautique et des premières fusées, des avions et missiles, mais aussi un tas de liens utiles.
Et aussi une liste et photos de tous les cosmodromes de la planète.
 
C'est aussi un radio amateur et il a une page spécifique à cet effet.
 
Bonne navigation dans son site.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
UN CLUB ASTRO À DÉCOUVRIR :.TERRE ET UNIVERS DE LE SOLER DANS LES P.O. (09/12/2006)
(Photo Terre et Univers).
 
La commune de Le Soler (5000 habitants) est située dans les Pyrénées Orientales à proximité de la ville de Perpignan possède un club d'astronomie avec observatoire.
Voici ce qu'on en dit en introduction sur leur site web, très bien fourni, qui se nomme Terre et Univers.
 
C'est en octobre 1979 que débutèrent les travaux de construction de l'observatoire avec la participation des jeunes de la commune. Son inauguration fut célébrée le 30 octobre 1982. A cette époque, l'observatoire était muni  d'un télescope de type Newton de 310 mm et d'une coupole mobile manuellement d'un poids de 930 Kg pour une hauteur de 2,80 m. L'observatoire mesure plus de 10 mètres de haut pour un diamètre de 5 mètres . Cet édifice fut crée dans le but d'initier les jeunes et les moins jeunes à la pratique de l'astronomie. Plus tard de nombreuses activités telles que la photo-astronomie, la fabrication d'instruments d'observation se sont développées.
 
 
En 1997, l'observatoire fut rénové par la ville sur certains points. La coupole et le télescope sont motorisés.
En 2003, la Municipalité accepte le principe d'un changement d'instrument d'observation et le télescope Clavius 460 est commandé à la Société Astronomix. Le télescope de 310mm est démonté et rangé en novembre 2004, en attendant une prochaine réinstallation.
Actuellement, cet instrument en en cours de livraison.
 
Randonnées et observations sont proposées à tout type de public.
 
Si vous êtes dans la région participez à une de leurs soirées.
 
Bravo les gars!
Bonne continuation.
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
LIVRE CONSEILLÉ : COSMOGRAPHIE CHEZ BELIN PAR DENIS SAVOIE. (09/12/2006)
 
Encore un superbe ouvrage que tout astronome amateur et curieux de la nature devrait posséder : Cosmographie sous titré "Comprendre les mouvements du Soleil de la Lune et des planètes"; aux éditions Belin Pour la science par notre ami Denis Savoie.
 
Denis, membre de la SAF, est responsable du département « astronomie-astrophysique » au Palais de la Découverte. Chercheur associé au SYRTE, département « systèmes de référence temps-espace» à l’Observatoire de Paris, il est aussi l’auteur des "Cadrans solaires" (Belin - Pour la Science, 2003).
 
 
La cosmographie, c’est-à-dire la description de l’Univers au sens étymologique, n’est plus aujourd’hui qu’un vague souvenir pour nos aînés.
 
Bien que constituant en quelque sorte l’échafaudage de l’astronomie, elle n’est pratiquement plus enseignée depuis les années 1960 (malheureusement!!!!, j'ai toujours mon petit opuscule de Terminales Math de Maillard et Millet en cosmo, une référence!! Et je le prouve).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et pourtant, elle reste indispensable pour comprendre nombre de phénomènes célestes observables à l’œil nu.

Denis Savoie propose ici un ouvrage dans l’esprit des anciennes cosmographies.
À l’aide de nombreux schémas clairs et précis et de représentations dans l’espace (Belin est réputée pour une excellente iconographie très claire), il décrit les fondements de l’astronomie – les notions élémentaires de mathématiques et de physique – qui sont essentiels pour réussir à interpréter les phases de la Lune, le mouvement apparent du Soleil ou celui des planètes proches, les éclipses de Soleil ou de Lune, etc.
 
 
 
128 pages, impression en quadrichromie, nombreuses illustrations en couleurs, , ISBN 2701140056,
Prix : 24 Euros
 
 
 
 
Extrait de l'avant propos : «[...] Comme si le système de Ptolémée était effacé par celui de Copernic; mais il n'est point effacé ; réalisé au contraire. Quand les anciens voulaient que les astres décrivissent des cercles, ils étaient sur le bon chemin ; et nous avec l'ellipse dans un chemin meilleur; mais c'est le même. Comme ellipse est fille de cercle, ainsi l'observation qui fit voir que le trajet de l'astre n'était pas un cercle ne put se faire que par rapport au cercle supposé ; et la perturbation, aujourd'hui, ne peut être observée que par rapport à l'ellipse supposée. De la même manière, on ne peut, aujourd'hui encore, s'approcher de l'astronomie que si on observe d'abord les apparences, en les rapportant au pôle, à l'équateur, au méridien, à l'horizon, comme firent les premiers astronomes. Qui apprend d'abord le système de Copernic ; il ne sait rien ; il n'a pas suivi la route humaine. Il pense le ciel en se plaçant d'emblée dans le Soleil ; et s'il regarde en l'air, de cette terre où son corps est bien attaché, il ne peut débrouiller les apparences, ni éclaircir ses perceptions. Ses idées ne sont que sur le papier. Ce genre de pédant existe.» Alain (Emile Charrier), Propos sur des philosophes (PUF 1961). La cosmographie, c'est-à-dire la description de l'Univers au sens étymologique, n'est plus aujourd'hui qu'un vague souvenir pour nos aînés ayant fréquenté le lycée. Pourtant jusque dans les années 1960, la cosmographie faisait partie des programmes scolaires, aussi bien dans des classes de Mathématiques que de Philosophie, et il suffit d'évoquer le célèbre «Maillard & Millet» ou encore le fameux «Danjon» pour que ressurgissent des souvenirs liés à l'astronomie. La consultation de ces ouvrages laisserait rêveur plus d'un lecteur d'aujourd'hui, surtout si après les avoir étudiés, il lisait dans la préface que le contenu «est réduit au minimum de ce qu'un homme cultivé ne peut ignorer» ! Les anciennes cosmographies taisaient une large place à l'astronomie de position, c'est-à-dire à l'astronomie sphérique et à celle des mouvements. L'astrophysique était assez réduite, sauf peut-être pour les élèves des classes de Mathématiques, qui étudiaient plus en détail la constitution du Soleil et les étoiles. On est surpris de constater combien ces cosmographies, même cinquante ans après leur publication, sont encore d'actualité. Si elles n'ont que peu vieilli, c'est que leur contenu consistait en un apprentissage des bases mêmes de l'astronomie, à savoir la description de la sphère céleste et des coordonnées servant au repérage des astres, l'étude du mouvement des astres et des différents phénomènes qui en résultent comme les éclipses, la visibilité des planètes, etc.
 
 
Table des matières
LE MOUVEMENT DIURNE
LE SOLEIL ET LE MOUVEMENT DE RÉVOLUTION
LA LUNE
LES ÉCLIPSES
LES PLANÈTES.
 
Bref un ouvrage de référence.
 
Merci Denis!
 
 
 
 
 
chickens_up.gif
 
 
 
LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.ESPACE MAGAZINE SPÉCIAL SYST SOLAIRE. (09/12/2006)
 
Numéro spécial dédié à l'exploration du système solaire avec de somptueuses photos couleurs pour ce n°25 d'Espace Magazine.
 
 
En à peine quelques décennies, les sondes spatiales ont totalement bouleversé notre perception du système solaire
 
Les planètes, connues autrefois comme des points lumineux vagabonds puis au travers de détails fugaces “volés” avec des
télescopes, sont devenues des mondes visités, cartographiés, variés et riches de découvertes.
Dans ce numéro spécial exceptionnel, ESPACE Magazine vous propose d’admirer les plus belles photos effectuées par les sondes d’exploration du système solaire. Chaque planète est présentée, sans oublier le Soleil, les comètes, les astéroïdes et pourquoi les astronomes considèrent désormais que notre système comporte 8 planètes, au lieu de 9 auparavant, plus 3 planètes naines
 
Une interview exclusive de Jean-Pierre Lebreton, le responsable scientifique de la mission Huygens (1er atterrissage sur Titan, la plus grande lune de Saturne, en 2005) conclut ce numéro
 
 
4,90€
 
 
Rappel :
National Geographic édition française vous propose pour l'édition de Décembre une grande carte du système solaire recto verso en français. Large article aussi sur l'Égypte.
Très didactique.
 
 
 
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
chickens_up.gif
 
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI