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Mise à jour : 26 Mai 2006

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Sommaire de ce numéro :  

CR de la journée des commissions de la SAF : le 20 Mai 2006 à Meudon. (26/05/2006)

Trois planètes sinon rien : On vient de découvrir un monde pas si loin du notre. (26/05/2006)

Triton et Neptune : Mariage forcé? (26/05/2006)

Hubble et la super lentille : Que de mirages! (26/05/2006)

Avant le Big Bang : Question de lèse majesté? (26/05/2006)

Une règle pour mesurer l'Univers : 40% de l'Univers en carte. (26/05/2006)

GAIA : Contrat EADS pour le plus grand recensement du ciel. (26/05/2006)

SOHO : Je continue! (26/05/2006)

Cassini-Saturne : Mimas en beauté! (26/05/2006)

Cassini-Saturne : Que de Vortex! (26/05/2006)

Mars Express :.Sur les flancs de Pavonis Mons. (26/05/2006)

Les magazines conseillés :.Pour la Sciences : Spécial Max Planck. (26/05/2006)

 

 

 

 

 

TROIS PLANÈTES SINON RIEN : UN MONDE PAS SI LOIN DU NOTRE. (26/05/2006)

 

Notre ami Michel Mayor l'avait évoqué en avant première à la conférence de l'IAP sur les planètes extra solaires il y a quelques semaines (mais on ne pouvait pas diffuser l'information), une découverte majeure allait se produire dans les jours qui viennent.

 

Voilà c'est fait et publié dans Nature du 18 mai 2006; on vient de trouver un système exoplanétaire comportant des planètes de plus en plus "comme les nôtres", ce sont en fait un trio de trois planètes type Neptune et non plus Jupiter, on descend de taille. Bien entendu Michel Mayor y a participé; bravo à lui.

 

 

 

 

 

 

Cette étoile porte le joli nom de HD 69630 et possède la particularité d'avoir trois planètes (peut être plus, mais on n'en a détecté que trois) et peut être un disque d'astéroïdes.

La planète la plus interne est très probablement rocheuse tandis que la plus externe orbite dans la zone dite habitable.

 

Ces planètes ont des masses approximativement égales à 10 ; 12 et 18 masses terrestres (Neptune : 17 masses terrestres) et tournent sur des orbites de 9 (0,07UA) ; 32 (0,18UA) et 197 jours (0,63UA). (Neptune : 165 ans!).

 

 

 

D'après le célèbre Jacques Laskar, le système semble stable (nécessaire pour une évolution  … biologique possible).

 

Cette étoile est bien entendu une voisine, elle est à 41 années lumière de chez nous, la pas de notre porte!

 

Elle a été découverte grâce au spectrographe HARPS (High Accuracy Radial velocity Planet Searcher )du télescope de 3,6m de La Silla au Chili.

 

 

Voici ce que l'on imagine de la formation de ces trois planètes tournant autour de HD 68930.

Elles se seraient formées en tant que proto planètes à une plus grande distance (sur les orbites en pointillées) et auraient ensuite migré (zone grise) vers le centre. (phénomène probablement courant dans les systèmes planétaires, voir divers articles de A Morbidelli à ce sujet).

Les deux planètes internes sont à l'intérieur de la ligne des glaces (ligne au delà de laquelle l'eau peut être sous forme solide) alors que la troisième est un peu au delà. On pense donc que cette dernière comporte un noyau rocheux (en marron) entouré d'une couche …..d'eau liquide ou solide (en bleu) avec une enveloppe gazeuse (en gris).

 

 

C'est en ce sens que cette découverte est fondamentale, une planète avec des conditions proches de celles sur Terre.

 

Cerise sur le gâteau : il semble qu'il y ait une ceinture d'astéroïdes ou une énorme comète autour de cette étoile, c'est la contribution de Spitzer à cette découverte.

 

 

Pendant deux ans les astronomes ont étudié cette étoile attentivement légèrement moins massive que notre Soleil et de magnitude à peine visible à l'œil. Ils ont employé la méthode des vitesses radiales pour découvrir ces trois planètes comme nous l'ont expliqué M Mayor ou R Ferlet lors de leurs conférences respectives.

 

C'est cet instrument unique qu'est HARPS qui a permis cette découverte grâce à sa résolution extraordinaire; on a détecté des variations de vitesse de 2 à 3 m/s!!!!

 

 

Vidéo 16MB Quicktime sur La Silla et Harps.

 

Vidéo 8 MB d'une animation Quicktime sur ces trois planètes et sur la technique de détection.

 

 

 

Voir l'excellent article de Libération à ce sujet.

 

Présentation Power Point en anglais de 3,4MB sur le système HARPS de détection d'exoplanètes par l'équipe de Genève.

 

 

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TRITON ET NEPTUNE : MARIAGE FORCÉ? (26/05/2006)

(photo : ESA/JPL)

 

 

 

Triton, gros satellite de Neptune (2700km de diamètre, orbite irrégulière et rétrograde) avait tous les symptômes d'un corps capturé par cette planète Neptune. On n'avait peu d'hypothèses jusqu'à présent mais cela vient de changer.

 

Deux chercheurs américains (l'un de l'Université de Californie à Santa, Cruz Craig Agnor et l'autre Douglas Hamilton de l'Université du Maryland) écrivent leur version dans la revue Nature du 11 mai 2006; ils pensent que Triton appartenait à un couple d'objets de la ceinture de Kuiper (comme le couple Pluton-Charon) orbitant le Soleil, et qui se serait approché trop près de Neptune dans le passé.

 

 

 

Cette géante gazeuse aurait ainsi happé un des deux corps au passage et rejeté l'autre aux fond du système solaire.

 

 

 

On sait que les satellites irréguliers (il y en a quelques uns dans le système solaire : Phoebe de Saturne notamment) qui tournent sur des orbites rétrogrades par rapport à leur planète respective (donc dans le sens inverse de la rotation de la planète) n'ont pas u être créés à l'endroit où ils sont, ce sont des astres capturés tout au long de l'évolution du système solaire).

Le problème avec Triton c'est sa taille énorme.

 

L'explication par un couple qui s'est détruit ensuite semble être la bonne explication.

 

On a découvert beaucoup de systèmes binaires dans la ceinture de Kuiper ces derniers temps, ce qui crédibilise cette théorie. Ils occuperaient d'après une étude de l'ordre de 1/10 de tous les corps de cette ceinture, de même que des systèmes doubles existent parmi les astéroïdes de la ceinture d'astéroïdes (de l'ordre de 15% seraient doubles).

 

 

Les satellites "réguliers" de planètes circulent eux dans le plan équatorial et dans le même sens que la rotation de la planète, ils se sont formés en même temps que la planète, de la nébuleuse proto solaire.

 

 

 

Voir article en français de sciences et avenir.

 

 

Craig a eu la gentillesse de m'envoyer son article original en pdf de 19pages que je peux faire parvenir à certains d'entre vous (aux professionnels, à la vue des genres de calculs présents dans cet article) si vous êtes intéressés, me contacter.

 

 

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HUBBLE ET LA SUPER LENTILLE : QUE DE MIRAGES! (26/05/2006)

 

 

Le télescope spatial Hubble nous surprendra toujours, il vient de capturer l'image (déformée) d'un quasar lointain qui a donné en fait 5 images grâce à un effet de lentille gravitationnelle et en plus 3 images d'une galaxie lointaine et une d'une supernova.

 

 

Voici l'image originale historique de Hubble.

Zone centrale agrandie par mes soins avec identification des divers mirages.

 

 

On voit parfaitement l'image quintuple du quasar donnée par effet de lentille gravitationnelle dû à un amas de galaxie extrêmement massif catalogué par le Sloan Digital Sky Survey SDSS J1004+4112 et qui courbe ainsi l'espace autorisant cet effet loupe. Le principe prévu par Einstein, vous a déjà été expliqué dans ces colonnes.

 

Cela fait suite à la découverte il y a quelques temps de ce même mirage mais avec seulement 4 images alors que Hubble vient grâce à ses yeux perçants de trouver la cinquième.

 

Cet amas est un des plus distants : 7 milliards d'années lumière.

La quasar dont il donne plusieurs images (un nombre impair généralement) est représenté par la partie brillante centrale de l'image (cercle rouge) et par les 4 autres images plus faibles associées (cercles rouges).

 

La galaxie hôte de ce quasar est distante elle de 10 milliards d'années lumière et peut être aperçue sur l'image originale comme des petits arcs de couleur rouge que j'ai encerclés dans des ellipses vertes.

 

En comparant avec des images précédentes, nos amis de Hubble ont découvert un événement rare : une supernova en train d'exploser dans un des amas de galaxies (dans un carré bleu sur la photo de droite, il faut de bons yeux et voir plutôt la photo HR). Cette SN a explosé il y a 7 milliards d'années.

 

 

 

Pour tout comprendre il est préférable de regarder la vidéo Quicktime associée.

 

 

Voir aussi l'ESA qui publie le résultat aussi au même moment.

 

 

Explication par nos amis allemands en anglais des lentilles gravitationnelles et en particulier celle qui fait l'objet de cet article (vers le milieu de la page).

 

On consultera avec intérêt aussi le compte rendu de la conférence de Yannick Mellier donnée à la SAF sur les lentilles gravitationnelles.

 

 

 

 

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AVANT LE BIG BANG? QUESTION DE LÈSE MAJESTÉ? (26/05/2006)

 

 

La relativité générale (RG) d'Einstein a comme conséquence sous jacente l'événement qui a créé le temps et l'espace appelé le Big Bang, même si Einstein lui même ne l'avait jamais envisagé.

Mais ces théories maintenant "classiques" ne parlent pas et n'envisagent pas ce qui aurait pu se passer ….avant.

 

Une équipe de chercheurs de la Penn State University (PSU) a utilisé des calculs de gravitation quantique pour essayer de poser ce genre de question et d'y trouver certaines réponses.

 

Abhay Ashtekar, qui a été professeur de la chaire de gravitation à Paris VI et qui est maintenant Directeur de l'Institute for Gravitational Physics and Geometry de Penn State University depuis 1993 nous dit que la RG n'est plus valable quand on s'approche du point zéro et que la matière devient extrêmement dense et qu'il faut appliquer des outils quantiques qui n'étaient pas disponibles au temps d'Einstein. Notamment en associant la mécanique quantique avec la relativité générale.

 

Ceci les a mené à montré qu'avant le Big Bang il y avait un Univers en contraction possédant un espace-temps similaire à celui de notre Univers en expansion.

 

Lorsque les forces gravitationnelles contractèrent de plus en plus cet Univers, il atteint un point où les propriétés de l'espace temps  font que la gravité devint répulsive au lieu d'attractive.

 

Il se produit alors au lieu du Big Bang un rebond quantique ou un Big Bounce (grand rebond littéralement).

 

Bien entendu cela n'est qu'un modèle mathématique pour le moment mais qui semble marcher d'après nos chercheurs. Ils se sont basé sur la gravitation quantique dont nous avons parlé dans ces colonnes avec la superbe présentation de M Lachièze Rey à la SAF.

 

La partie droite de la courbe est notre Univers en expansion, notre temps actuel est le point situé à 1,8 sur l'échelle droite.

D'après les calculs de l'équipe de Ashtekar en remontant le temps vers le BB , le temps n'atteindrait pas le point du BB mais "rebondirait" vers la partie gauche du graphique qui correspondrait à un Univers en contraction.

 

Cet état de l'Univers serait décrit par ce graphe en 3D représentant une fonction d'onde Y , dont les axes horizontaux sont :

Symbolisé par F le temps, et par µ l'espace.

 

La singularité du Big Bang se situe là où l'espace disparaît vers zéro.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN.

 

Articles en anglais sur la gravitation par la Penn State Univesity.

 

 

La gravitation quantique par l'IN2P3.

 

Quand le Big Bang fait rebondir vers un autre Univers.

 

 

 

 

 

 

 

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UNE RÈGLE POUR MESURER L'UNIVERS :40% DE L'UNIVERS EN CARTE. (26/05/2006)

(documents LBNL)

 

Une équipe du Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL) vient de publier la plus grande carte en 3D de l'Univers. Elle comprend une superficie d'un dixième du ciel de l'hémisphère Nord et inclut 600.000 galaxies lumineuses dans l'infra rouge. Elle s'étend sur une "profondeur" de 5,6 milliards d'années lumière.

 

 

Cette équipe menée par Nikhil Padmanabhan et David Schlegel est aussi membre du SDSS bien connu.

 

Ce qui est nouveau avec cette carte qui positionne les galaxies en calculant leur redshift, c'est sa taille, elle devrait servir à comprendre la distribution de matière dans l'Univers.

 

C'est le télescope de Apache Point (Nouveau Mexique) du SDSS qui a été le principal instrument de ce relevé de galaxies régulières (les points noirs) et lumineuses en IR (les points rouges), on a répertorié jusqu'à 40% de la distance jusqu'à l'horizon de l'Univers (13 milliards d'années lumière).

(Credit - Hogg, SDSS-II collaboration)

 

Cette carte a été basée sur la recherche de galaxies IR, un type particulier de galaxies qui sert de balises dans l'Univers. Ces galaxies sont parmi les plus vieilles et elles sont mourantes ayant brûlé tout leur combustible, elles rayonnent dans l'infra rouge.

 

Les astronomes ont mesuré la couleur et le décalage vers le rouge d'un ensemble de 10.000 galaxies et ont étendu le résultat statistiquement aux 600.000.

 

 

La variation dans la distribution des grandes structures de galaxies est directement reliée à la variation infime de température du bruit de fond cosmologique (CMB) mesurée par exemple par WMAP.

La résultat de tout cela est un canevas périodique (appelé oscillations baryoniques) qui se répète à intervalle de 450 millions d'années; uns sorte de règle naturelle. Ce serait donc un décimètre énorme servant à mesurer l'Univers jusqu'à 13,7 milliards d'années. Avec une telle règle, il n'y aurait qu'une trentaine d'unités pour atteindre le "bout" de l'horizon.

 

Cette distribution est aussi un moyen d'approcher l'énergie noire qui compose la majorité de l'Univers et qui est responsable de son expansion accélérée.

 

 

 

L'article original "The Clustering of Luminous Red Galaxies in the Sloan Digital Sky Survey Imaging Data," by Nikhil Padmanabhan, David J. Schlegel, et al. , est paru dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et est disponible sous format pdf de 24 pages (1,1MB). (inutile d'y aller si vous n'aimez pas les maths et ne comprenez pas l'anglais!).

 

 

 

Voir aussi le communiqué du SDSS.

 

 

 

 

 

 

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GAIA : CONTRAT EADS POUR LE PLUS GRANDE RECENSEMENT DU CIEL. (26/05/2006)

(documents ESA et EADS)

 

 

D'après le communiqué de presse de l'ESA et l'annonce par EADS du contrat :

 

L’ESA choisit le maître d’œuvre de la mission d’astrométrie Gaia, l’ESA a officiellement attribué à EADS Astrium le contrat pour le développement et la fabrication du satellite Gaia.

 

L’objectif de cette mission spatiale, dont le lancement est actuellement prévu pour 2011, est de dresser la carte la plus importante et la plus précise de notre Galaxie jamais réalisée.
 
Le contrat, d’une valeur de 317 millions d’euros, a été signé conjointement par le Pr. David Southwood, Directeur des Programmes Scientifiques de l’ESA, et Antoine Bouvier, directeur général d’EADS Astrium. Le développement de Gaia sera mené par le site de Toulouse d’Astrium.  
 

« Gaia représente notre prochain grand défi : la compréhension de notre Galaxie natale, la Voie Lactée », a déclaré David Southwood.

 

Gaia sera le satellite d’astronomie optique le plus précis jamais construit. Il balayera le ciel en continu pendant au moins cinq ans depuis un point d’équilibre particulier de l’espace, le second point de Lagrange (L2), situé à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre, dans la direction opposée au Soleil. Cette position assure un environnement thermique très stable, une très grande capacité d’observation (car ni le Soleil, ni la Terre, ni la Lune ne pénètrent jamais dans le champ de l’instrument) et un faible niveau de radiations.


L’objectif de la mission Gaia est de réaliser le plus grand recensement possible des corps de notre Galaxie et d’en créer une carte en 3D d’une très grande précision. Le satellite déterminera la position, la couleur et le mouvement propre d’un milliard d’étoiles. Gaia identifiera également jusqu’à 10 000 planètes autour d’autres étoiles, et découvrira quelques dizaines de milliers de nouveaux corps – des comètes et des astéroïdes – dans notre propre Système Solaire.
 
 
La précision des mesures effectuées par Gaia sera extrêmement élevée : depuis la Lune, il lui serait possible de mesurer le diamètre d’une pièce de monnaie sur Terre ! Le satellite utilisera le concept d’astronomie globale démontré avec succès par son prédécesseur – la mission Hipparcos de l’ESA – qui a réussi à dresser la carte de plus de 100 000 étoiles à la fin des années 1980.

Carte représentant l'évolution de la précision des mesures de position dans le ciel depuis l'Antiquité avec Hipparque jusqu'à Hipparcos le satellite lancé il y a quelques années et Gaia qui commence sa mission en 2011.

 

 

L'échelle verticale en seconde d'arc, a une précision qui augmente lorsqu'on se dirige de haut en bas. Elle est logarithmique!

 

 

 

 

 

 

 

Le satellite Gaia sera équipé d’une charge utile de dernière génération, intégrant le télescope le plus sensible jamais mis en œuvre. Sa conception est basée sur la technologie du carbure de silicium (SiC), également utilisée sur Herschel, la prochaine mission de l’ESA dans le domaine de l’infrarouge. Le plan focal est d’une dimension impressionnante – près d’un demi mètre carré – et compte un milliard de pixels.

Gaia comportera également deux éléments d’une importance clef. Le premier est un pare-soleil déployable, d’une surface de près de 100 m2, pour minimiser les fluctuations de température susceptibles d’affecter les équipements optiques extrêmement sensibles. Le second est un nouveau système de micropropulsion qui sera utilisé pour assurer un contrôle en douceur du satellite afin de ne pas perturber les mesures optiques pendant le balayage du ciel

(dessin : EADS)

 

 

 

 

 

 

 

 

La mission Gaia permettra de mieux comprendre la composition, la structure et l’évolution de notre galaxie.

 

Le satellite sera placé en orbite autour du point de Lagrange L2 . Les mesures de Gaia seront d’une telle précision qu’elles permettront de mesurer la distance des étoiles dans l’ensemble de la galaxie, et même au-delà. A titre de comparaison, si le satellite se trouvait sur la Lune, il serait capable de mesurer la longueur d’un timbre poste sur Terre.

 

 

 

Au cours de sa mission de cinq ans, Gaia observera à environ quatre-vingt reprises chacune des étoiles qu’il doit identifier, avec leur mouvement propre, et des mesures photométriques extrêmement précises dans plusieurs bandes spectrales. Le satellite livrera en outre de précieuses informations sur la présence de milliers de planètes, et devrait découvrir plusieurs dizaines de milliers de nouveaux corps célestes – comètes et astéroïdes – dans notre propre système solaire.

Le satellite Gaia repose sur le concept d’astrométrie spatiale validé par son prédécesseur HIPPARCOS, déjà construit par EADS Astrium, et qui avait cartographié avec succès près de 100 000 étoiles en 1989. Gaia est équipé d’une charge utile de dernière génération, comprenant le télescope le plus sensible jamais développé. Le plan focal, le plus grand jamais réalisé, présente des dimensions impressionnantes – avec près d’un mètre de diamètre – et un milliard de pixels.

 

 

 

PRINCIPE DE MESURE.

 

 

Comme pour Hipparcos, c'est l'astrométrie, cette méthode s'appuie sur le principe de l'observation simultanée de 2 champs stellaires, dans 2 directions faisant entre elles un angle fixé et très précisément connu : 106,5° c'est l'angle de base.

Comme un compas sert à repérer des distances, de proche en proche les positions relatives des objets sont fixées les unes par rapport aux autres.

Gaia va scanner le ciel suivant un schéma prédéterminé, le satellite tourne sur lui même à la vitesse de 60 arcsecondes par seconde (6 heures pour une rotation complète donc) mais il est affecté d'un mouvement de précession fixe de 45° par rapport au Soleil.

Ceci permet aux instruments qui sont dans les deux lignes de visée (line of sight) d'effectuer des mesures de parallaxe, la base de l'astrométrie.

Un document pdf en anglais est publié sur ce principe de mesure et sur l'instrument lui même.

 

Gaia possède donc deux télescopes (angle 0,7° par 0,7°) associés à chaque direction de visée, les deux champs de vision sont combinés sur un plan focal recouvert de CCD. Gaia mesure simultanément la séparation angulaire de milliers d'étoiles présentes dans le champ. Le mouvement continu du satellite permet ainsi une analyse complète du ciel.

L'opération se déroulant sur plusieurs années on établit ainsi un catalogue astrométrique des étoiles étudiées.

 

La limite en magnitude de Gaia est la magnitude 20.

 

 

 

 

 

 

Voilà les distances et objets qui vont intéresser Gaia pendant sa mission par rapport à sa position dans notre galaxie. Rappel : 1 pc (parsec) = 3,2 al     1kpc = 3260 al   10kpc = 32.600 al.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN.

 

À voir absolument en français Gaia par Wikipedia

 

Site de Gaia à l'ESA avec moult informations et galerie d'images. (anglais)

 

La mission Gaia sur un autre site de l'ESA.

 

Site de Gaia à l'observatoire de Paris (français).

 

Présentation PP par C Turon de Meudon sur les méthodes de mesure astrométriques et intro à Hipparcos et Gaia, très clair.

 

Comparaison Gaia et Hipparcos.

 

 

 

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SOHO : JE CONTINUE. (26/05/2006)

(Photos NASA/ESA)

 

 

SOHO, notre avant poste solaire a plus de dix ans maintenant, et on a déjà commencé à réaliser et à construire ses successeurs, malgré cela, l'ESA vient de voter les fonds pour prolonger sa vie d'étude du soleil.

 

Ses instruments fonctionnent encore parfaitement et il transmet régulièrement les informations ur Terre qui peuvent être à la disposition du public en temps presque réel.

 

Le site de SOHO est d'ailleurs un des meilleurs sur le Soleil.

 

 

Voici une photo typique du Soleil vue par SOHO en UV lointain (EIT).

 

 

 

 

SOHO va assister à la mise en place dans les prochaines années de 5 nouveaux observatoires spatiaux dédiés au Soleil, dont 2 de l'ESA, notamment Proba-2, nos amis américains vont eux envoyer STEREO en 2006 et le Solar Dynamics Orbiter en 2008.

 

Longue vie à SOHO!

 

 

Tout savoir sur SOHO sur ce site.

 

 

 

 

 

 

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CASSINI SATURNE : MIMAS EN BEAUTÉ. (26/05/2006)

(photos : NASA/JPL)

 

 

 

Voici une superbe collaboration entre la sonde Cassini qui a pris cette photo de Mimas devant le disque de Saturne et notre ami Erwan Lenouvel qui a colorié cette photo pour lui donner plus d'intensité.

 

Le résultat est là!

 

Mimas 400km de diamètre a été comme on le voit bombardé constamment dans le passé ce qui a laissé autant de traces.

 

Son cratère caractéristique le plus important (le cratère Herschel) se trouve sur la face à l'ombre.

 

Photo prise par Cassini le 21 Mars 2006 au Télé dans l'UV et de 190.000km de distance.

 

 

 

 

 

 

Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL

Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17

 

Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm

Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!

 

Voir liste des principaux satellites.

 

 

 

 

 

 

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CASSINI-SATURNE : QUE DE VORTEX!. (26/05/2006)

(Photos NASA/JPL)

 

 

Trois énormes tempêtes en forme de vortex sur Saturne, dont deux qui ont l'air d'interagirent l'une sur l'autre.

 

Image prise pas Cassini dans l'infra rouge (750nm) le 15 avril 2006 d'une distance de 3,9 millions de km.

 

 

 

Cette image fut prise quelques instants avant la suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vue comparative d'un vortex énorme dont l'évolution est visible entre deux vues de Saturne espacées de 20 heures (image de droite plus vieille que l'image de gauche de deux rotations de Saturne).

Images prises dans l'IR le même jour.

 

Atmosphère vivante!

 

Sur ce site d'autres articles sur l'atmosphère de Saturne :

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-16sept05.htm#ATMOSPHERE

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-28sept05.htm#ATMOSPHERE

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-18dec05.htm#RINGS

 

 

 

 

 

 

 

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MARS EXPRESS : SUR LES FLANCS DE PAVONIS MONS. (26/05/2006)

(Photos ESA/HSRC/ G Neukum)

 

 

Mars Express s'est intéressé cette fois aux volcans de Tharsis et en particulier à Pavonis Mons, le volcan central du groupe de trois. (Pavonis = le Paon).

C'est une photo des flancs de ce volcan.

 

 

 

Ce volcan s'élève à 12.000m au dessus du niveau moyen des plaines aux alentours.

On remarque le paysage typique des régions volcaniques, des galeries de lave effondrées qui transportaient à l'origine la lave en fusion mais qui se sont écroulées à la disparition de la lave.

Pour donner une échelle, le plus long canal dans le haut de la photo fait 59km de long et sa largeur varie de 2000 à 200m.

L'étude de la forme de ce volcan indique aux scientifiques que la lave qui a coulé avait une faible viscosité.

 

 

Il faut aussi voir la vue oblique de ce flanc de volcan et la vue 3D anaglyphe qui est impressionnante (lunette bleu rouge nécessaire).

 

 

 

 

Toutes les nouvelles de Mars Express depuis le début dans les archives de ce site.

 

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS : LES GÉNIES DE LA SCIENCE : PLANCK (Pour la Science). (26/05/2006)

 

 

Planck, la révolution quantique. Édition datée Mai-Juillet 2006   6,90€

 

 

Max Planck (1858-1947) introduisit en 1900 la notion de quanta, dont l’avenir fut fécond : l’électronique ne serait pas ce qu’elle est sans la mécanique quantique. Pourtant il n’était pas question pour lui de bouleverser la science établie : son seul but était une formule expliquant comment les objets chauffés rayonnent.

 

Après sa découverte, qui lui valut le prix Nobel en 1918, Planck chercha une interprétation des quanta qui puisse sauver les principes classiques et éviter l’interprétation probabiliste, aujourd’hui admise.

 

Il s’intéressa aussi à la physique relativiste, qu’Albert Einstein développa dès le début du siècle.

 

 

Physicien allemand, à la tête d’importants instituts de physique, Planck traversa les deux guerres douloureusement. Il perdit deux fils et eut à résoudre des cas de conscience difficiles : comment protéger les physiciens juifs de son institut ? Comment maintenir en bon état le science allemande après leur départ ? Peut-on continuer à enseigner la relativité sans citer Einstein ?
John L. Heilbron, professeur d’histoire et directeur du Centre d’histoire des sciences et technologies de l’Université de Californie à Berkeley, nous dépeint les affres de l’homme de science confronté aux drames politiques et sociaux de son époque.

 

Sommaire de ce numéro sur Planck :

 

 

 

Dossier : Max Planck

 

Par John L. Heilbron

Introduction

 

Par Pierre-Gilles de Gennes

Révolutionnaire, par la force des choses

 

Max Planck, à la fin du XIX siècle est persuadé que la physique progresse à l’aide de principes généraux qui montreront son unité. Il accepte l’hypothèse atomiste, en dépit des difficultés qu’elle suscite quant à l’irréversibilité.

La révolution en marche

 

Vers 1906, Planck comprend que son adoption antérieure de la théorie atomique et le traitement des résonateurs par la méthode de Boltzmann l’amènent à supposer des échanges d’énergie lumineuse « par paquets ».

Le vrai et le réel

 

Une querelle oppose Planck et Mach. Mach réduit les lois scientifiques à des résumés d’expériences, construits pour faciliter la compréhension et qui reflètent l’expérience humaine plus que la réalité.

Planck, patriote aveuglé

 

Planck évolue, pendant la Première guerre mondiale, d’un patriotisme « justifiant la guerre » à un internationalisme plus modérée. Le prix Nobel lui est attribué à la fin de la guerre.

La gloire retrouvée

 

Après la défaite, Planck est en première ligne pour reconstruire la physique allemande. Son patriotisme et le respect qu’il suscite lui permettent de restaurer une dignité blessée par les brimades des vainqueurs.

La causalité menacée

 

Planck, en ces années 1920 de détresse économique, lutte contre les spiritualistes qui mettent l’homme et son âme au centre du monde et les tenants du principe d’incertitude qui choquent ses convictions.

Le naufrage…

 

Planck tente de résister à la mainmise du Reich sur la science allemande au prix de concessions dégradantes que lui reproche Einstein. Planck, qui était resté aux postes de direction, voulait éviter le pire.

La fin d’un monde

 

Le destin de Planck est une tragédie grecque : en 1945, sa maison est détruite, sa petite-fille tente de se suicider, sa santé décline et son fils est exécuté pour avoir comploté contre Hitler. Quel est le bilan de son action politique ?

Bibliographie

 

Orientation bibliographique

 

 

Un numéro indispensable à ceux qui s'intéressent à la nouvelle physique développée au XXème siècle.

 

 

 

 

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C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

 

 

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