LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 18 Octobre 2008
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :     
La mission Rosetta : CR de la conférence de JPM à la SAF (comm. de planétologie) le 4 Oct 2008. (18/10/2008)
Contrephysique et Astropétries : CR de la conférence de Joël Martin à l'IAP le 7 Oct. 2008. (18/10/2008)
Le LHC : Sitôt démarré, sitôt à l'arrêt. (18/10/2008)
TAOS : Une nouvelle méthode pour compter les KBO's. (18/10/2008)
Hubble : Une panne grave retarde la mission de maintenance. (18/10/2008)
Hubble : Des amas d'étoiles à perte de vue! (18/10/2008)
M 83 à l'ESO : Un bijou dans le ciel! (18/10/2008)
Les premières étoiles : On peut les simuler. (18/10/2008)
Une autre simulation : Le CEA simule la formation d'une galaxie elliptique. (18/10/2008)
Un courant noir : Après matière et énergie noires, pourquoi pas? (18/10/2008)
Les errances du calendrier romain : Par Charles Guittard de la SAF. (18/10/2008)
Messenger : Il est passé par ici… (18/10/2008)
Vu de là haut : L'Europe et la France sans nuages. (18/10/2008)
Cassini-Saturne.:.Des arcs dans les anneaux! (18/10/2008)
Cassini-Saturne :.Les Pôles de Saturne. (18/10/2008)
Livre conseillé.:.Les Simpson et la Science chez Vuibert. (18/10/2008)
Les magazines conseillés :.Pour la Science d'Octobre 2008, les trous noirs. (18/10/2008)
 
 
 
 
 
 
LE LHC : SITÔT DÉMARRÉ SITÔT   À L'ARRÊT. (18/10/2008)
 
Quelques jours après sa mise en service, un incident s'est produit sur le LHC.
 
Une importante fuite d'Hélium (qui refroidit l'ensemble) a été détectée obligeant d'arrêter le système pour une période probablement longue de quelques mois. La cause : problème électrique entre deux aimants, il va falloir réchauffer le tunnel (qui est aux alentours de 2K!!) avant toute intervention, ce qui va prendre du temps.
 
 
Vue partielle du tunnel de 27km de long (photo : CERN)
 
Le CERN a été obligé de produire ce communiqué de presse, en signalant que le redémarrage aurait lieu en …2009:
 
Genève, le 23 septembre 2008. Les investigations menées au CERN à la suite d’une forte fuite d’hélium dans le secteur 3-4 du tunnel du Grand collisionneur de hadrons (LHC) ont montré que l’incident a très probablement été causé par une connexion électrique défectueuse entre deux aimants de l’accélérateur.
 
Pour pouvoir établir les circonstances exactes de la panne, il faudra ramener le secteur touché à température ambiante, puis ouvrir et inspecter les aimants concernés.
Ces opérations prendront de trois à quatre semaines. Les résultats complets de l’investigation seront communiqués dès que possible.
 
« Cette panne survient juste après le grand succès qu’a représenté la mise en marche du LHC le 10 septembre 2008, il est évident que c’est psychologiquement un coup dur, a déclaré Robert Aymar, Directeur général du CERN. Néanmoins, la rapidité du démarrage avec faisceau est le résultat d’années de préparation minutieuse et témoigne du talent des équipes qui ont participé à la construction et à l’exploitation du complexe d’accélérateurs du CERN. Je suis convaincu que nous ferons preuve de la même rigueur et de la même persévérance pour surmonter ce revers. »
 
L’investigation en cours et les réparations à effectuer excluent une remise en marche avant l’arrêt obligé en Novembre pour la période de maintenance d'hiver de l’ensemble des installations du CERN.
Le redémarrage du complexe d’accélérateurs du CERN est prévu comme chaque année pour le début du printemps 2009, suivi par l’injection de faisceaux dans le LHC.
 
Les accélérateurs de particules tels que le LHC sont des machines uniques à la pointe de la technologie.
Tous sont des prototypes, c’est pourquoi il est toujours possible de rencontrer des problèmes au début de leur exploitation.

« Le LHC est un instrument très complexe, d’une taille immense, qui repousse les limites de la technologie dans beaucoup de domaines », a déclaré Peter Limon, qui a participé à la mise en service du premier grand accélérateur supraconducteur du monde, le Tevatron au laboratoire Fermi (États-Unis). « Parfois des incidents se produisent, entraînant un arrêt temporaire des opérations, plus ou moins long, surtout dans les premières périodes d’exploitation. »
 
Le CERN a reçu des témoignages de soutien semblables de plusieurs laboratoires, dont DESY, en Allemagne, où HERA, un accélérateur de particules supraconducteur, a fonctionné de 1992 à 2007.
« À DESY, nous avons suivi la mise en service du LHC avec beaucoup d’enthousiasme et nous avons été très impressionnés de la rapidité
du démarrage le premier jour, a déclaré Albrecht Wagner, Directeur de DESY. Je suis persuadé que nos collègues du CERN résoudront ce problème rapidement et nous allons continuer à faire tout notre possible pour leur apporter notre soutien. »
 
 
Souhaitons bonne révision au LHC et bon redémarrage!
 
 
 
 
 
 
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TAOS : UNE NOUVELLE MÉTHODE POUR COMPTER LES KBO'S. (18/10/2008)
(crédit illustration : TAOS project)
 
Nos collègues américains et taiwanais ont mis au point une nouvelle méthode pour lister et compter les objets de la ceinture de Kuiper (les KBO : Kuiper Belt Objects); ils comptent le nombre d'occultation d'étoiles situées dans le lointain par ces objets.
C'est le projet baptisé TAOS acronyme pour : Taiwan-America Occultation Survey.
 
 
Le principe de cette méthode : un KBO ou un noyau de comète qui passe devant une étoile déterminée, provoque une occultation de la luminosité de cette étoile qui dure aux alentours de quelques dixièmes de secondes.
 
Ces objets sont de la taille d'un noyau de comète, c'est à dire de l'ordre de quelques km à quelques dizaines de km.
La nouveauté de cette méthode est de détecter justement des objets plus petits que ceux détectés par les grands télescopes qui ont plus de 100km de diamètre.
 
Cette méthode permet de détecter des objets jusqu'à une distance de quelques centaines d'UA; c'est à dire d'objets situés dans la ceinture de Kuiper.
 
 
 
Des télescopes terrestres détectent cette brève occultation, ils sont robotisés et au nombre de trois pour le moment, d'autres sont en construction actuellement. Ils seront utilisés en mode commun afin d'éliminer les fausses alarmes.
Ils font 20 pouces, avec un large champ (2° carré) et équipés de CCD de 4M de pixels.
Ils sont situés sur la montagne Lulin à Taiwan et étudient tous les soirs de possibles occultations sur 3000 étoiles;
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Sur les KBO la page incontournable du grand spécialiste David Jewitt. (anglais).
 
Les objets de la ceinture de Kuiper par Th Lombry de Luxorion.
 
Le communiqué de presse du Harvard-Smithsonian sur ce projet et ses premiers résultats.
 
Une vidéo montrant le principe de la mesure.
 
The TAOS project by Zhang, Zhi-Wei de l'Intitut d'Astronomie de Taiwan en pdf (long) et en anglais.
 
 
 
 
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HUBBLE : UNE PANNE GRAVE RETARDE LA MISSION DE MAINTENANCE. (18/10/2008)
(crédit photo : NASA/ESA/HST)
 
Fin Septembre 2008 s'est produit un grave incident à bord du télescope spatial Hubble.
Cela s'est produit dans l'unité de contrôle appelée CU/DSF (Control Unit/Science Data Formatter), celle-ci transmet les commandes aux instruments du télescope et formate les données pour leur envoi sur Terre.
Bref Hubble est en panne de transmission.
 
Hubble est quand même équipé d'un deuxième système en secours mais il n'a pas été encore mis en service, on est en train d'étudier la possibilité de son utilisation, car elle n'a pas été mise sous tension depuis la mise en orbite il y a 18 ans, alors, on est un peu anxieux; en attendant plus de photos.
 
 
À cause de l'importance fondamentale de cette unité, le centre de contrôle suggère un remplacement complet lors de l'intervention prévue SM-4 par une unité qui se trouve au sol et qui doit être maintenant testée.
 
Tout ceci va retarder la mission prévue pour Octobre, qui est reportée à début 2009.
 
 
 
 
 
Détails des différents systèmes à bord de Hubble :
 
 
 
 
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HUBBLE : DES AMAS GLOBULAIRES À PERTE DE VUE. (18/10/2008)
Crédit photo : NASA, ESA, et E. Peng (Peking University, Beijing).
 
 
Le centre de contrôle de Hubble malgré la panne actuelle du télescope, nous fournit toujours des images étonnantes prises par celui-ci dans les mois précédents la panne.
 
Les amas globulaires (globular clusters en anglais) sont des groupements d'étoiles très denses, pouvant contenir des centaines de milliers d'étoiles dans un très faible volume. Généralement ils orbitent autour de galaxies.
 
Il est très difficile de distinguer ces amas hors de notre galaxie d'étoiles situées dans notre propre galaxie à partir de télescopes terrestres, en effet elles peuvent apparaître comme une simple étoile proche.
 
C'est la raison pour laquelle les astronomes ont fait appel à Hubble pour étudier plus de 10.000 amas globulaires situés dans l'amas de la Vierge proche de nous (50 millions d'al).
 
Ils ont noté quelque chose d'intéressant, il semblerait que les amas globulaires ne soient pas répartis uniformément, ils seraient plus nombreux près du centre des galaxies, ils seraient aussi plus nombreux dans les galaxies naines.
 
La caméra ACS de Hubble a résolu les amas d'étoiles dans plus d'une centaine de galaxies de taille , de luminosité et de forme variables.
 
La galaxie elliptique géante M 87 située au centre de l'amas de la Vierge est l'hôte d'une énorme population d'amas globulaires.
Les astronomes ont aussi trouvé une grande quantité d'amas globulaires dans la plupart des galaxies naines situées près de M 87, leur nombre varie d'une douzaine à plusieurs douzaines ce qui a surpris tout le monde vu la faible masse des galaxies hôtes.
 
Par contre ils ont trouvé très peu de ces amas dans les galaxies naines dans la banlieue de l'amas de la Vierge, loin de M 87, c'est peut être celle-ci qui les a attiré vers le centre, du moins c'est ce que pense Eric Peng de l'Université de Pékin, un des responsables de cette étude.
 
Le "cannibalisme" de M 87 semble être prouvé par le fait que sa composition est encore plus pauvre en "métaux" (au sens astronomique du terme) que les amas globulaires qu'il a certainement avalé.
 
La formation d'étoiles près du centre de l'amas de la Vierge est très intense et se passe dans un volume réduit et pendant une courte période de temps, cette formation peut être favorisée par l'action de la matière noire qui s'effondre vers le centre de cet amas.
M 87 est située au centre de cette grande concentration de matière noire justement.
 
 
 
Voici 4 membres de l'amas de la Vierge pris par Hubble entre Décembre 2002 et Décembre 2003.
 
Ils font partie de l'étude de la centaine d'amas globulaires situés dans cet amas. La plupart de ces amas sont "vieux" de 5 milliards d'années.
 
On remarque en haut à gauche la galaxie elliptique NGC 4660 et en haut à droite une autre galaxie elliptique NGC 4458, toutes deux ont été découvertes par W Herschel.
 
 
 
Hubble publie aussi un poster avec une centaine d'amas photographiés pour cette étude.
 
 
 
 
 
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
The ACS Virgo cluster survey.: The formation efficiencies of globular clusters in early-type galaxies: the effects of mass and environment, document pdf correspondant à cette étude.
 
Tout sur les amas globulaires par nos amis Belges.
 
Les amas d'étoiles par l'Observatoire de Marseille.
 
 
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M 83 À L'ESO : UN BIJOU DANS LE CIEL! (18/10/2008)
(Crédit photo : ESO).
 
 
Nos amis de l'hémisphère Sud à l'ESO à La Silla ont bien de la chance, ils ont un ciel magnifique avec la possibilité de photographier de superbes galaxies.
 
 
Encore un bel exemple nous est donné cette fois-ci avec la galaxie spirale M 83 beau spécimen de galaxie spirale barrée dont la forme lui a valu le surnom de Pinwheeel du Sud (la roue du Sud), où l'on voit le brillant rouge de son hydrogène.
 
Cette image est produite par l'imageur grand champ (Wide Field Imager) monté sur le télescope de 2,2m de l'Observatoire de La Silla au Chili dans le désert de l'Atacama.
Exposition de 100 minutes.
 
M 83, découvert par l'Abbé La Caille en 1752, est située (seulement!) à 15 millions d'années lumière de nous dans la constellation de l'Hydre. Cette galaxie s'étend sur 40.000 années lumière (donc un peu plus petite que la nôtre).
 
Mais comme la nôtre elle possède une barre centrale (peu prononcée).
On remarque les bras spiralés illuminés de points rouges intenses.
(voir l'image détaillée en cliquant dessus). Ce sont en fait des immenses nuages de gaz (Hydrogène) dont les rayonnements UV produits par les jeunes étoiles naissantes ionisent ces atomes d'Hydrogène, les faisant briller dans le rouge.
 
Les étoiles plus anciennes apparaissent elles en jaune, près du centre galactique.
 
 
 
Des observations récentes en UV et ondes radio ont montré aussi que même dans les régions extrêmement éloignées, il existe des étoiles.
 
Les observations en X, ont, elles, montré que le bulbe est une pépinière de nouvelles étoiles en formation bien cachées à nos yeux par un nuage de gaz chauffé à plus de 7 millions de degrés C.
 
Enfin, M 83 est aussi le siège de nombreuses super novæ , plus que la moyenne, elle a donné naissance dans les 100 dernières années à 6 SN ce qui est semble-t-il un record (la moyenne est 1 SN par galaxie et par siècle).
 
Une de ces super novæ est SN 1957 d qui a été observée pendant …30 ans!
 
 
 
 
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LES PREMIÈRES ÉTOILES : ON PEUT LES SIMULER. (18/10/2008)
(Illustrations : Dr Yoshida et al.)
 
Il y a 13,7 milliards d'années a débuté notre Univers, basé sur nos connaissances actuelles; après cet événement (Big Bang) la matière a commencé à s'agglutiner et des étoiles se sont formées à partir de ces poussières et du gaz.
 
On ne sait pas exactement comment elles se sont formées, étant donné qu'il ne reste plus de cette catégorie primitive d'étoiles (appelée population III).
 
Mais on a mis au point des simulations sur calculateurs qui devraient nous aider à y voir plus clair, si j'ose dire.
La composition de l'Univers primordial était bien différente de ce qu'elle est maintenant et la physique aussi devait être plus simple.
 
Le Dr. Naoki Yoshida, de la Nagoya University à Nagoya, au Japon et son collègue  le Dr. Lars Hernquist au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics à Cambridge, MA ont incorporé ces données et ces conditions initiales dans un super calculateur afin de simuler cette période (appelée âges sombres ou dark ages) et de voir comment un objet astronomique (étoile) pourrait évoluer et devenir une étoile ou plutôt une proto-étoile.
Le programme de calcul porte le joli nom de Pierre de Rosette cosmique (Cosmic Rosetta Stone).
 
Le résultat est la description détaillée (article complet dans le journal Science du 1er Août 2008, payant!) de la formation de cette proto-étoile, le premier stade d'une étoile primordiale massive de notre Univers.
 
D'après cette simulation, la gravité agit sur de minuscules variations de densité de matière de gaz et de la mystérieuse matière noire, ceci afin de former cette première étape que sont les proto-étoiles (41% de la masse de notre Soleil en moyenne).
 
Ils remarquent aussi que ces proto-étoiles évoluent plutôt rapidement et non pas après de nombreuses générations, vers le stade ultérieur, une étoile massive.
 
 
 
 
Images de ces simulations, où l'on voit l'évolution et la formation des premiers groupements de matière.
 
Plus de détails dans l'article de "Science" que je n'ai pas encore pu avoir.
 
 
Voir aussi cet article sur le sujet.
 
 
 
 
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UNE AUTRE SIMULATION : LE CEA SIMULE LA FORMATION D'UNE GALAXIE ELLIPTIQUE. (18/10/2008)
 
 
Voici le communiqué de presse du CEA/INSU/CNRS concernant la simulation dans un super calculateur de la formation d'une galaxie elliptique :
 
Par le biais de la simulation informatique menée au CEA/IRFU, une équipe d'astrophysiciens français appartenant au laboratoire Astrophysique interactions multi-échelles (CNRS, CEA, Université Paris 7) et au CRAL/Observatoire de Lyon, consolide la théorie de formation des galaxies elliptiques selon laquelle ces dernières seraient le résultat de la fusion de deux galaxies spirales,.
Un processus également à l'origine des amas globulaires qui les entourent.
Ces travaux, publiés dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, ont été réalisés avec le supercalculateur vectoriel NEC-SX8R du CEA-Centre de Calcul Recherche et Technologie.

Les collisions entre galaxies jouent un rôle important dans leur évolution puisqu'elles peuvent les amener à fusionner.
L'hypothèse affirmant que la rencontre de deux galaxies spirales peut donner naissance à une grosse galaxie elliptique prévoit, en outre, l'apparition de très fortes perturbations gravitationnelles. Celles-ci produisent des ondes de marée qui compriment le gaz et la poussière et déclenchent la formation d'étoiles.
Si ces dernières s'organisent très souvent en groupes appelés amas ouverts qui vont ensuite lentement se dissocier, se forment également des structures nommées amas globulaires pouvant contenir jusqu'à plusieurs millions d'étoiles liées gravitationnellement.


 
Simulation numérique du résultat de la collision/fusion de deux galaxies spirales : la galaxie elliptique sphéroïdale, au centre, est entourée d'un grand nombre d'amas globulaires denses et compacts.
© F. Bournaud - CEA/IRFU/CCRT.
 
La simulation de la collision de deux galaxies spirales réalisée par les astrophysiciens du CEA et du CNRS aboutit bien à la formation d'une galaxie elliptique ainsi que d'amas globulaires. Elle reproduit ainsi parfaitement ce qui a pu être observé avec, par exemple, NGC7252, galaxie elliptique qui s'est formée suite à la fusion de deux galaxies spirales, qui est entourée non seulement de débris de matière engendrés par les effets de marée, mais également de nombreux amas globulaires.

 
 

Cette simulation, dont la résolution est la plus haute jamais atteinte pour une collision entre deux galaxies, modélise les étoiles, le gaz interstellaire, et la "matière noire" à l'aide de 36 millions de "particules". (Les «particules» numériques modélisent, dans la mémoire d'un ordinateur, les étoiles, les nuages de gaz, et la matière noire des galaxies: chaque particule représente une certaine masse, une position et une vitesse dans le volume simulé sur le calculateur).
 
Cette très haute définition permet, pour la première fois, de reproduire directement la formation des amas d'étoiles avec une très grande précision. En effet, la masse de certains des amas observés dans cette simulation représente moins d'un millionième de la masse totale des galaxies initiales.

Une cinquantaine d'heures de calculs sur le supercalculateur vectoriel NEC-SX8R du CEA-CCRT a été nécessaire à la réalisation de cette simulation. Sans un tel supercalculateur, il aurait fallu disposer de trente ordinateurs de bureau pour pouvoir stocker tous les paramètres physiques de la simulation, et le calcul aurait duré près de deux ans.
 
 

Film (vidéo de 56MB) présentant le résultat de la simulation. En tournant autour de la galaxie elliptique, résultat de la fusion de deux galaxies spirales, nous obtenons une vision en 3 dimensions. On peut très nettement voir autour de la structure centrale les amas globulaires denses et compacts. © F. Bournaud - CEA/IRFU/CCRT.

Parmi les chercheurs ayant procédé à cette simulation :
 
Frédéric Bournaud   AIM CEA/IRFU
Pierre-Alain Duc   AIM CNRS/CEA
Éric Emsellem   INSU/CRAL
 
 
 
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UN COURANT NOIR : APRÈS MATIÈRE ET ÉNERGIE NOIRES, POURQUOI PAS? (18/10/2008)
 
En se basant sur les données de la sonde WMAP, des scientifiques ont mis au jour un mouvement inattendu des amas de galaxies lointaines. Ils pensent que la cause en serait une attraction due à de la matière ….située au delà de notre univers observable.
 
 
 
Rappel tiré d'une conférence de JP Luminet sur la forme de l'Univers : Notre vue étant d'ailleurs limitée par l'horizon cosmologique. Cette limite, similaire à l'horizon du marin en mer, provient du fait que la vitesse de la lumière est finie et que donc certaines étoiles ont émis de la lumière qui NE NOUS A PAS ENCORE ATTEINT.
 
Donc notre vue de cet univers observable, est limitée à l'age de l'Univers, approximativement 13 milliards d'années lumière (al), c'est l'horizon cosmologique.
Ce n'est pas l'horizon réel de l'univers observable qui est PLUS GRAND, en effet l'Univers a continué de s'étendre pendant le temps que la lumière met à nous parvenir, cet univers réel est évalué à 50 milliards d'al.
(Bien que l'age de l'univers soir évalué à approximativement 13 milliards d'années, il ne faut pas s'étonner que l'univers observable soit plus grand, en effet, les photons émis à la naissance, ont subit l'effet de l'expansion et ont en fait parcouru une distance beaucoup plus grande évaluée à approximativement 50 milliards d'années, avant de frapper nos yeux.)
 
 
Ces amas possèdent une vitesse faible mais mesurable qui semble être indépendante de l'expansion de l'Univers et qui ne change pas lorsque la distance augmente. C'est ce qu'affirme le chercheur Alexander Kashlinsky du Goddard Space Flight Center à Greenbelt, Md.
 
Il appelle ce mouvement "le courant noir" (dark flow) par analogie avec la matière noire, mystérieux comme elle, il ne semble pas que ce "courant" puisse être expliqué par la seule matière de l'Univers observable.
 
 
Les nuages de gaz chauds dans les amas de galaxies (les points blancs de la figure) émettent du rayonnement X qui diffusent les photons du rayonnement de fond cosmologique (CMB) et induisent une variation de fréquence de ces photons et aussi une variation infime de la température du CMB dans la direction de propagation de l'amas.
 
C'est l'effet Sunyaev-Zel'dovich (SZ).
 
On l'a ainsi détecté dans l'amas du Boulet (Bullet cluster) que l'on a représenté dans l'insert en bas à droite.
 
 
 
 
 
 
C'est en étudiant un grand nombre (700) amas de galaxies X que nos astronomes ont détecté les très faibles variations de fréquence spectrale de ce phénomène. Les amas de ce lot allaient jusqu'à 6 milliards d'années lumière, presque la moitié de l'Univers observable.
 
Les amas semblent de diriger à une vitesse de quelques millions de km/h vers un coin du ciel compris entre le Centaure et les Voiles (Vela) dans l'hémisphère Sud. (tache rose dans l'image ci-dessus). Ce mouvement semble constant sur au moins un milliard d'années lumière.
 
Est ce que l'inflation qui s'est produite immédiatement après le Big Bang peut expliquer un tel mouvement? On ne le sait pas encore.
 
L'aventure continue, on vous tient au courant.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Article de la revue Astronomy sur le sujet.
 
Article du London Telegraph.
 
A measurement of large-scale peculiar velocities of clusters of galaxies: results and cosmological implications.
Par A. Kashlinsky , F. Atrio-Barandela , D. Kocevski , H. Ebeling  documents pdf de 11 pages.
 
A measurement of large-scale peculiar velocities of clusters of galaxies: technical details
Par A. Kashlinsky , F. Atrio-Barandela , D. Kocevski , H. Ebeling  documents pdf de 45 pages.
 
 
 
 
 
 
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LES ERRANCES DU CALENDRIER ROMAIN. : PAR CHARLES GUITTARD SAF (18/10/2008)
 
 
Lors de la réunion de la commission d'histoire de l'Astronomie de la SAF, notre collègue Charles Guittard nous a fait une communication sur le calendrier romain, là voici intégralement, merci à lui.
 
(Photo : JPM)
 
La science de la chronologie relève des mathématiques, de l’histoire et de l’astronomie.
 
Ce sont des chronologistes allemands du XIXe siècle qui ont reconstitué le cadre de l’histoire de l’Antiquité en se fondant sur la mention des éclipses chez les historiens.
 
L’histoire du calendrier romain nous est connue par des auteurs tardifs.
Il n’existe qu’un calendrier épigraphique antérieur à la réforme de César, le calendrier d’Antium.
 
 
 
 
 
Calendarium, formé sur le nom des calendes, est pour un romain un registre de comptes : ce que nous appelons calendrier est plutôt dénommé chez eux des fastes. Le poète Ovide, sous Auguste, n’est pas seulement le poète des Métamorphoses et des Amours, il a composé un poème sur le calendrier romain les Fastes, il s’est consacré uniquement aux six premiers mois de l’année. Deux ouvrages retracent l’histoire du calendrier romain : un opuscule du second siècle, le Jour natal  de Censorinus et les Saturnales de Macrobe au cinquième siècle. Le calendrier relevait de la compétence des pontifes : de la religion, avec les fêtes à célébrer. Le premier calendrier ne fut affiché qu’à la fin du 4e siècle en 304 av. J.-C.
                                                        ***
 
I.- Les trois étapes du calendrier romain.
 
Les grandes lignes de l’histoire du calendrier romain nous sont bien connues essentiellement grâce à Censorinus et surtout grâce à un ouvrage de Macrobe qui s’appelle les Saturnales, petit ouvrage encyclopédique qui contient une très utile histoire du calendrier romain.
 
1/ Nous vivons sous le régime du calendrier julien, corrigé par la réforme grégorienne du 24 février 1582.
L’étape importante dans l’histoire du calendrier est la réforme julienne de 46, qui, selon les plans de l’égyptien Sosigène, introduit un calendrier solaire de 365 jours , avec un jour intercalaire introduit tous les quatre ans , le 24 février, sixième jour avant les calendes de mars, bis sexto die ante calendas Martias, d’où l’usage de parler d’année bissextile. Le calendrier compte 7 mois de 31 jours, 4 de 30 jours et février de 28 jours. L’année 46 a compté 445 jours (annus confusionis). En –8, Auguste décréta une suite de12 années sans intercalation. Auguste donna son nom au mois appelé jusqu’alors sextilis .  Le calendrier prend  à partir d’Auguste une dimension dynastique, avec des anniversaires et des cultes à caractère privé. Le calendrier julien est encore en vigueur, corrigé par la réforme grégorienne du 24 février 1582.
Mais Rome a connu deux autres calendriers, le calendrier de Romulus, son fondateur et celui de son successeur Numa.
 
 
2/L’année primitive, dite romuléenne, aurait compté dix mois (6 mois de 30 jours et 4 mois de 31 jours) et un total de 304 jours. L’année commençait en mars, suivaient avril, mai et juin, puis ensuite intervient une simple numération continue (quintilis, sextilis, september, nouember, december). Telle est l’année primitive, aux origines de la cité. Septembre, octobre, novembre et décembre en gardent le souvenir. Cette tradition de l’année primitive de 10 mois est bien établie mais il n’en existe aucune preuve en dehors des attestations littéraires. La théorie du calendrier court ne fait pas l’unanimité : comment ne pas prendre en compte les mois d’hiver, même si les activités agricoles et militaires sont suspendues ? Six années de Romulus sont égales à cinq années solaires (1824/1825 jours) : ce serait l’équivalent d’un lustrum. Le grand historien allemand Niebuhr avait calculé que 132 années romuléennes pouvaient être équivalentes à 110 ans, ce qui correspond à un saeculum dans l’Antiquité romaine. Ce sont là des calculs à longue vue un peu top subtil et Niebuhr jouait beaucoup sur le système intercalaire. 
 
3/ Le fondateur des institutions religieuses, Numa, est censé avoir ajouté les mois de janvier et de février : l’année de Numa, qui est l’année pré-julienne, est une année de 355 jours ; elle compte 7 mois de 29 jours et 4 mois de 31 jours ; le mois de février compte 28 jours. Numa est aussi considéré comme l’inventeur du système intercalaire consistant à introduire 90 jours en huit ans. Le mois intercalaire, Mercedonius, comptait alternativement 22 et 23 jours ; les Romains intercalaient le mois intercalaire après le 23e jour de février, entre les Terminalia et le Regifugium ; selon Macrobe, les cinq derniers jours de février prennent place à la suite du mois intercalaire. Le calendrier d’Antium montre un mois intercalaire de 27 jours. Quand le mois intercalaire comptait 23+5 jours, soit 28, les calendes du mois intercalaire tombaient le 25 février.
C’est ce calendrier qui a été en vigueur sous la République. Ce calendrier compte un jour de plus qu’un calendrier lunaire (qui est de 354 jours) et des mois de 31 jours incompatibles avec les cycles lunaires. L’histoire du calendrier romain a tendance a escamoter l’existence d’un calendrier lunaire. Or la division des mois en calendes, ides et nones atteste la prise en compte des cycles lunaires : les calendes marquent l’apparition de la nouvelle lune, les nones, les ides devaient correspondre à la pleine lune.
On peut émettre comme hypothèse que les Romains ont connu entre le calendrier primitif et le calendrier pré-julien une phase intermédiaire qui correspondrait à la monarchie étrusque à Rome. Le nom des ides serait d’origine étrusque. Quand eut lieu l’introduction du nouveau calendrier ? Cicéron ( Rep. 1, 25) mentionne une éclipse le jour des nones de juin 350 ans après la fondation de Rome, entre 410 et 390. Si les Romains avaient conservé un calendrier lunaire l’éclipse aurait pris place avant les calendes et non aux nones de juin. On admet d’une manière générale que ce calendrier aurait été introduit au milieu du IVe siècle vers 450 av. J.-C., au moment où les décemvirs publièrent les lois des XII Tables.
 
 
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Une inscription du Calendrier romain. Ce calendrier précède la réforme Julienne du calendrier ; on peut observer qu'il contient les mois Quintilis et Sextilis, et permet l'insertion d'un mois intercalaire.
 
Il affiche également les nones, les ides et les lettres nundinales.
 
(document extrait de Wikipedia)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
II.- Les errances
 
Les errances s’expliquent à la fois par la complexité du système intercalaire et l’incompétence des Romains en la matière. L’originalité du calendrier pré-julien est son système d’intercalation ; c’est aussi la cause de ses errances.
 
1/ Les errances et les abus de l’intercalation
Le décalage alla s’accentuant au cours des siècles et n’était corrigé que lorsque les fêtes du calendrier agricole étaient trop en décalage par rapport aux saisons de l’année. Le système d’intercalation de 90 jours sur 8 années était difficile à respecter dans une société archaïque. Aux difficultés inhérentes au comput s’ajoutaient les manipulations des pontifes  sur le calendrier électoral. Le décalage pouvait atteindre jusqu’à 3 mois.
Prenons un exemple précis : la date de la bataille de Pydna en 168 où le consul Paul-Emile vainc le roi de Macédoine Perse, date capitale dans l’histoire de Rome, puisqu’elle marque la chute de la Macédoine héritière d’Alexandre. Au début du livre 45 de son Histoire romaine, Tite-Live nous apprend que la victoire fut connue à Rome le 4e jour après la bataille, soit le 7 septembre, et officiellement annoncée le 17 septembre. Or, la veille de la bataille eut lieu une éclipse lunaire, qui jeta le trouble dans la phalange macédonienne, mais ne perturba point les légionnaires. Selon le comput de l’annalistique romaine et le calendrier romain, cette éclipse se produisit début septembre, le 4 septembre. Or, l’éclipse intervint lors du solstice de juin, le 21 juin 168 av. J.-C. La bataille de Pydna s’est déroulée le 22 juin 168. Le décalage est supérieur à 2 mois.
         D’autres causes entrent en ligne pour expliquer les difficultés du comput romain.
 
2/  Les Romains se contentèrent de diviser la journée ante meridiem et post meridiem. La clepsydre ou horloge à eau ne permet que de mesurer un laps de temps déterminé (temps de parole d’un orateur). Le consul ou un héraut annonçait l’heure de midi quand le soleil se trouvait entre des repères déterminés au forum. Les heures de la journée variables. La journée du romain se divise en douze heures de jours et douze heures de nuit : les heures diurnes sont comptées du lever du soleil à son coucher. Il en est de même pour les heures nocturnes, scandées par les veilles militaires. Les heures diurnes et nocturnes n’ont pas la même durée. Les jours avaient chacun un caractère particulier.
Le calendrier distinguait les jours réservés aux dieux (nefasti) et ceux où pouvaient se tenir les activités politiques et judiciaires (fasti).Il y avait même des dies intercisi ou fissi mixtes. Le premier cadran solaire fut introduit à Rome en 263 av. J.-C. ; les Romains l’avaient emporté de la ville de Catane en sicile et ils fallut une centaine d’années pour qu’ils prennent conscience de l’inadaptation de cet horologium.
 
3/Le comput à rebours
Le mois est divisé en trois parties inégales par les calendes, les nones et les ides. Le premier jour, ce sont les calendes, le 5 ou  le 7 ce sont les nones, et les ides sont le milieu du mois, le 13 ou le 15. L’origine de ces dénominations n’est pas établie.
Le calcul du quantième s’effectue à rebours : on compte avant les nones au début du mois, puis avant les ides et enfin avant les calendes du mois suivant
 
La célébration des jeux séculaires : deux computs avec des siècles de 100  et de 110 ans.
 
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L’histoire du calendrier romain est assez liée à l’évolution politique de Rome.
Les Romains avaient l’esprit pratique mais non scientifique. Leurs connaissances en astronomie sont empruntées aux Grecs ; le plus célèbre poème était celui d’Aratos (310-245) les  Phénomènes, sur l’astronomie,  et aux Pronostics, sur la météorologie : Aratos s’inspire d’Eudoxe de Cnide en ce qui concerne l’astronomie. Par cette poésie gnomique, il s’agit de donner une forme poétique, qui se grave dans la mémoire, à des connaissances utiles aux marins et aux agriculteurs. Les Phénomènes d’Aratos de Cnide ont une étonnante destinée littéraire à Rome. Ils ont inspiré Virgile dans les Géorgiques. Le jeune Cicéron s’est livré à des exercices de transposition en latin dans sa jeunesse (entre 89 et 87 exactement). Ovide lui-même, à propos des Fastes, s’est livré à des adaptations d’Aratos. Les parapegmes et les fables stellaires occupent une place importante chez Lucrèce (livre V), Virgile (Géorgiques) et Ovide. La plus célèbre traduction est celle de Germanicus, neveu de Tibère, composée entre 14 et 19 de notre ère, transposition assez libre des Phénomènes et des Pronostics. Le plus célèbre ouvrage est le poème en cinq chants de Manilius, composé sous Auguste et Tibère : les Atronomica, qui mêlent l'astronomie et l’astrologie
 
Le trait fondamental de l’histoire du calendrier primitif est dans le fait que les Romains sont le seul peuple de l’Antiquité à avoir rompu si radicalement avec un calendrier lunaire
 
 
CHARLES GUITTARD
 
 
 
 
 
 
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MESSENGER : IL EST PASSÉ PAR ICI….. (18/10/2008)
(Credit photo : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington)
 
Comme annoncé précédemment, le 6 Octobre 2008, la sonde Messenger est repassée près de Mercure afin d'y prendre un peu de son énergie pour des changements d'orbite qui la mèneront plus tard à une mise en orbite autour de la première planète du système solaire.
 
À cette occasion elle a pu imager (enfin!) une partie de la face de Mercure qui nous était totalement inconnue, plus de 1200 clichés ont été pris.
 
 
Voici une photo de cet hémisphère inconnu.
 
Elle a été prise de 27.000km d'altitude peu après le passage au plus près de la planète par la caméra grand angle (WAC).
Le cratère brillant au Sud de l'image est le cratère Kuiper déjà identifié par Mariner 10 dans les années 1970.
 
La zone s'étendant de Kuiper vers le limbe (donc vers l'Est) est la portion qui était totalement inconnue à nos yeux.
 
 
On remarquera la grande quantité de rayures brillantes qui partent de ces quelques gros cratères.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici une image détaillée de ce cratère Kuiper de 62 km de diamètre, prise par Messenger au téléobjectif d'une altitude de 21.000km. On y voit particulièrement bien ces éjectas.
Dans la partie supérieure de cette image, on voit au contraire des éjectas sombres émanant du cratère (baptisé Mozart), c'est de la matière plus sombre à cet endroit qui est la cause. Plutôt rare sur Mercure. Des images en couleur devraient suivre.
 
 
 
Voir aussi cette étonnante photo d'un cratère d'impact très brillant (donc jeune en principe).
 
 
 
 
Pour terminer une photo de la même zone mais de différente couleur.
 
Couleurs créées par différents filtres.
 
Au centre le cratère Thakur (118km de diamètre), à gauche filtres RGB classiques, vue proche de l'œil humain, à droite image combinée passant au travers des 11 filtres de la caméra WAC.
 
Ces variations de couleur donnent une indication des compositions de surface aux géologues interprétant les photos.
 
On remarquera au centre du cratère l'intersection de deux failles.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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VU DE LÀ HAUT : L'EUROPE ET LA FRANCE SANS NUAGES. (18/10/2008)
 
Le satellite de la NASA, Acqua et sa caméra MODIS ont réussi à surprendre une partie de notre continent presque sans nuages comme on le voit sur cette superbe photo (à gauche) prise le 30 Août 2008.
 
 
 
Les Européens ne voulant pas être en reste ont aussi photographié la même région mais avec la caméra MERIS du satellite ENVISAT, comme on le voit sur la photo de droite prise le 28 Septembre 2008.
 
 
Le concours continue!
 
 
 
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CASSINI SATURNE :. DES ARCS DANS LES ANNEAUX! (18/10/2008)
(photos : NASA/JPL).
 
 
La sonde Cassini a découvert des anneaux très fins dans lesquels circulent des petits satellites.
De plus il a découvert des arcs de matière se déplaçant en avant et en arrière sur les orbites des lunes Anthe et Methone.
 
Anthe en haut à gauche et Methone en bas à droite.
 
Ces deux satellites sont en résonance avec Mimas.
 
 
On voit bien de la matière co-orbitant les diverses orbites.
 
On pense que cette matière provient des chocs avec des micro météorites sur ces mini satellites. L'influence de Mimas la confine aux alentours des satellites.
 
On avait déjà découvert précédemment de la matière co-orbitant des petits satellites comme : Pan, Épiméthée et Pallene.
 
De même un arc de matière a été découvert au niveau de l'anneau G.
 
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.LES PÔLES DE SATURNE. (18/10/2008)
(photos : NASA/JPL).
 
 
Voici une vue côte à côte des Pôles N et S de Saturne, ils sont très dissemblables comme vous le remarquez.
 
On y remarque d'énormes cyclones à chaque Pôle, sur ces photos obtenues par le VIMS à bord de Cassini.
 
 
Les photos ont été prises dans le proche Infra Rouge vers 5 micron.
 
Elles ont été obtenues les 15 et 16 Juin 2008.
 
Une autre très belle vue du Pôle Sud.
 
 
 
 
 
Une vidéo de 6MB en gif existe aussi. Elle ne concerne que le Pôle Nord de Saturne, elle couvre une période de 6 heures à 240.000km au dessus des nuages. On y voit parfaitement l'hexagone. Les vents ont été mesurés à 150 m/s, le cyclone s'étend sur 12.000km autour du Pôle.
 
Pourquoi une telle différence entre les deux Pôles? On ne sait pas.
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
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LIVRE CONSEILLÉ.:.LES SIMPSON ET LA SCIENCE CHEZ VUIBERT. (18/10/2008)
 
Qui l'eut cru? Qu'un tel titre pourrait sortir un jour.
 
Le beauf Homer et ses connexions avec la Science avec un grand S.
 
Et bien notre ami Marco Malaspina a osé, il travaille à l'Institut italien d'astrophysique.
Il est aussi chroniqueur scientifique pour le magazine Oggi et animateur d'une émission de vulgarisation scientifique à la radio
 
 
 
Présentation de l'éditeur

A tous ceux que la science ne laisse pas indifférents - qu'ils soient profanes ou savants - Marco Malaspina propose de redécouvrir les grands problème scientifiques d'aujourd'hui avec humour... dans le canapé des Simpson! Au programme: le nucléaire, les OGM, la querelle du créationnisme et bien d'autres questions que nous pose très sérieusement la science au quotidien.
 
 
 
En zappant entre les meilleurs épisodes - dont les dialogues irrévérencieux e sarcastiques sont fidèlement restitués - l'auteur met en lumière le regard. critique que porte sur la science la célèbre série télévisée. Pour tous les fans qui veulent redécouvrir leur dessin animé fétiche sous l'angle de la vulgarisation scientifique, mais aussi pour tous ceux qui recherchent une approche non académique de la science, ce livre est un guide sans équivalent. I permet de saisir toute la modernité de la série et la pertinence de son regard su la société occidentale. C'est en effet nos valeurs et notre mode de vie qui, par l'intermédiaire de cette famille américaine moyenne, sont auscultés et critiqués.

 
Vous verrez comment Homer "résout" le grand théorème de Fermat ou comment il fut élu la plus grande personne de l'année 2003 par les Américains devant …Lincoln!
 
 
Bref quelques surprises et beaucoup d'amusements, un regret il n'y a pas d'illustrations avec les caractères de la série (problème de droit sûrement!)
 
 
 
Chez Vuibert mais avec la bénédiction de "La Recherche".
 
ISBN-10: 2711720586   Prix 16€
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE D'OCTOBRE 2008  (18/10/2008)
 
Pour la Science
Numéro centré sur les trous noirs  avec un dossier astrophysique important :
 
 
Dossier - Astrophysique
 
Trous noirs et autres singularités de l’Univers extrême
 
Trous noirs et trous de ver
 
Les microtrous noirs primordiaux
 
Les trous noirs de masse intermédiaire
 
 
 
Comment se représenter un trou noir ? Comment imaginer à quoi ressemblent ces objets que jamais aucun être humain ne pourra visiter sauf pour un voyage sans retour ? En modélisant ces gloutons cosmiques. Pour la Science vous offre quelques vues d’un tel voyage vers l’Univers extrême. Qui plus est, les trous noirs sont d’une étonnante variété : il existe tout un bestiaire de trous noirs, des microtrous noirs au trous noirs supermassifs.  Voyagez donc au pays des trous noirs.
 

Sinon, vous pourrez percer les secrets des lambis, ou plutôt de la coquille de ces conques géantes, qui sont d’une dureté à toute épreuve… ou presque. Vous pourrez découvrir les secrets des danseurs de tango : tout… ou presque se joue dans leur cerveau. Ou encore vous familiariser avec des objets mathématiques – les groupes simples sporadiques – et des casse-tête numériques d’un nouveau type. 
Et Pour la Science vous présente sa nouvelle formule avec de nouvelles rubriques et une maquette plus aérée et plus dynamique.
L’équipe de Pour la Science vous souhaite une bonne lecture et vous remercie de votre fidélité.
 
Le reste du sommaire.
 
 
Signalons aussi parmi les numéros spéciaux de Pour la Science, le récent numéro (août) sur le génie qu'était le mathématicien Gauss.
 
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI