LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:
Mise à jour : 8 Août 2010
 
Conférences et Événements : Calendrier   .............. Rapport et CR
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
LHC : Premiers résultats lors de ICHEP 2010. (08/08/2010)
Colloques École Chalonge : Compte rendus disponibles. (08/08/2010)
Les Perséides : Saluées par un alignement de certaines planètes. Spectacle à voir. (08/08/2010)
Solar Dynamics Observatory : Au secours, le Soleil se réveille! (08/08/2010)
Une étoile de 300 masses solaires : On n'y croyait pas! (08/08/2010)
SN 1987A : Une super nova en 3D grâce à l’ESO. (08/08/2010)
Les Antennes : Un spectacle galactique ! (08/08/2010)
Homochiralité : Orion source de la vie sur Terre? (08/08/2010)
Chandrayaan-1 : Confirmation de l'eau au Pôle Nord lunaire. (08/08/2010)
ISS : Problème d’air conditionné ! (08/08/2010)
Cassini-Saturne :.Cartographie complète de Mimas. (08/08/2010)
J'ai lu pour vous, par P Gérardin :.Où allons nous vivre demain? Par A Vidal Madjar. (08/08/2010)
 
 
 
LHC : PREMIERS RÉSULTATS LORS DE L'ICHEP 2010. (08/08/2010)
 
S'est tenue à Paris du 22 au 28 Juillet 2010, la conférence ICHEP (acronyme de International Conference on High Energy Physics), où les plus grands physiciens des hautes énergies ont pu présenter les premiers résultats du LHC.
 
Voici le communiqué publié par le CERN et le CNRS :
 
La conférence ICHEP 2010 sert de vitrine aux premiers résultats du LHC
 
Genève, le 26 juillet 2010. Les premiers résultats produits par le LHC du CERN sont actuellement dévoilés à l'ICHEP, la plus grande conférence internationale sur la physique des particules du monde, devant les plus de 1000 participants réunis à Paris.
Les porte-paroles des quatre grandes expériences LHC – ALICE, ATLAS, CMS et LHCb – présentent aujourd'hui les mesures résultant des trois premiers mois de fonctionnement du LHC à 3,5 TeV par faisceau, soit une énergie trois fois et demie plus élevée que l'énergie atteinte à ce jour dans un accélérateur de particules.
 
Ces premières mesures sont l'occasion pour les expériences de redécouvrir les particules qui se trouvent au cœur du Modèle standard, la théorie qui correspond à la compréhension actuelle des particules de matière et des forces s'exerçant sur elles. C'est là une étape essentielle avant de passer à de nouvelles découvertes. Parmi les milliards de collisions déjà enregistrées, certaines contiennent des « candidats » pour le quark top, pour la première fois dans un laboratoire européen.
« Redécouvrir nos vieux amis du monde des particules montre que les expériences du LHC sont bien préparées à l'exploration d'un territoire nouveau, indique Rolf Heuer, directeur général du CERN. Il semble que le Modèle standard répond aux attentes.
Maintenant, c'est à la nature de nous montrer ce qu'il y a de nouveau. »
 
La qualité des résultats présentés à l'ICHEP témoigne de l'excellente performance de la machine LHC et de la grande qualité des données obtenues dans les expériences. Le LHC, qui en est encore à ses débuts, progresse régulièrement, se rapprochant des conditions de fonctionnement finales. La luminosité – qui correspond au taux de collisions - a déjà augmenté d'un facteur de plus de mille depuis fin mars. Ces progrès fulgurants concernant le faisceau du LHC sont aussi impressionnants que la vitesse à laquelle les données résultant de milliards de collision ont été prises en charge par la Grille de calcul mondiale du LHC, qui permet aux données des expériences d'être analysées dans des centres participant au projet à travers le monde.
 
« En l'espace de quelques jours, nous avons trouvé des W, et ensuite des Z, les deux particules porteuses de la force faible, découvertes ici au CERN, il y a près de 30 ans, souligne Fabiola Gianotti, porte-parole de la collaboration ATLAS, qui compte 3000 personnes. « Grâce aux efforts de toute la collaboration, en particulier des jeunes chercheurs, toutes les opérations - acquisition de données par le détecteur, étalonnage, traitement des données, distribution, et enfin analyse de physique - se sont déroulées rapidement et efficacement. »
 
« C'est incroyable, nous avons « redécouvert » très vite les particules déjà connues : depuis les résonances les plus légères jusqu'au massif quark top. Ce qui est présenté ici à Paris n'est que la première récolte d'une campagne intensive de mesure précise des propriétés de ces particules, explique Guido Tonelli, porte-parole de CMS. Ce travail minutieux et systématique est nécessaire pour pouvoir définir un fond connu sur lequel va se détacher tout nouveau signal. »
 
« L'expérience LHCb est faite sur mesure pour étudier la famille des particules b, qui contient des quarks beauté, explique Andrei Golutvin, porte-parole de l'expérience. C'est donc très stimulant de voir que nous trouvons déjà des centaines d'exemples de ces particules, clairement révélés par l'analyse de nombreuses traces de particules.
 
« L'exploitation en cours, avec des collisions de protons, nous a permis de faire des rapprochements avec des résultats issus d'autres expériences, à des énergies plus basses, d'éprouver et d'améliorer les extrapolations réalisées pour le LHC, et de préparer le terrain pour les exploitations avec ions lourds », déclare Jurgen Schukraft, porte-parole de la collaboration ALICE.
 
L'expérience ALICE est optimisée pour étudier les collisions d'ions de plomb, qui seront réalisées au LHC au cours de cette année.
 
 
Trajet des particules sortant d'ALICE après les collisions à 7 TeV.
(© CERN)
 
 
 
 
 
 
Deux autres expériences ont déjà bénéficié des premiers mois de fonctionnement du LHC à 3,5 TeV par faisceau. LHCf, qui étudie la production de particules neutres dans les collisions proton-proton, afin de comprendre les interactions des rayons cosmiques dans l'atmosphère terrestre, a déjà rassemblé les données dont elle a besoin sous une énergie de faisceau de 3,5 TeV. TOTEM, un détecteur qui doit se rapprocher des faisceaux pour mieux scruter les protons, commence ses premières mesures.
 
Le CERN exploitera le LHC sur une période de 18 à 24 mois, avec pour objectif de fournir aux expériences suffisamment de données pour réaliser des avancées notables concernant différents processus de physique.
Avec la quantité de données attendue, soit, pour les physiciens, 1 fb-1 (inverse de 1 femtobarn, le barn est une unité de section efficace utilisée en physique nucléaire, 1 barn = 10-28m2!), les expériences devraient être bien placées pour faire des avancées intéressantes dans de nouveaux territoires, et éventuellement réaliser des découvertes importantes.
 
 
En résumé très très court : on n'a pas encore trouvé le boson de Higgs!! La chasse continue !
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
 
Le site de la conférence.
 
Le blog de la conférence, un peu technique mais intéressant. Un régal!
 
Discours sur CMS lors de cette conférence.
 
Les news sur RFI.
 
Le collisionneur du futur au Nouvel Obs.
 
 
 
 
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COLLOQUES ÉCOLE CHALONGE : COMPTE RENDUS DISPONIBLES. (08/08/2010)
 
 
 
Les ateliers et symposium proposés par l’école d’astrophysique Chalonge, dirigés par la talentueuse Norma Sanchez, se sont tenus récemment à Meudon avec participation internationale comme il se doit.
 
Photo ci-contre : quelques participants devant la porte de la grande lunette de Meudon.
 
Le sujet était cette année : la matière noire et les propriétés universelles des galaxies.
 
 
 
 
 
 
Voici la présentation de ces compte rendus (en anglais of course !)
 
Workshop CIAS Meudon 2010 "Dark Matter (DM) in the Universe and Universal Properties of Galaxies: Theory and Observations"
HIGHLIGHTS AND CONCLUSIONS  OF THE WORKSHOP

The  Workshop approached DM in a fourfold way: astronomical observations of DM structures (galaxy properties, halos, rotation
curves and density profiles), DM numerical simulations (with and without baryons), theoretical astrophysics and cosmology (kinetic
theory, Boltzmann-Vlasov evolution), astroparticle physics. Peter Biermann, Alfonso Cavaliere, Hector J. de Vega, Gianfranco Gentile,
Chandra Jog, Andrea Lapi, Paolo Salucci, Norma G. Sanchez, Pasquale Serpico, Rainer Stiele, Janine van Eymeren and Markus Weber
present here their highlights of the Workshop.

The summary and conclusions by H. J. de Vega and N. G. Sanchez stress among other points the growing evidence that DM particles
have a mass in the keV scale and that those keV scale particles naturally produce the small scale structures observed in galaxies.
Wimps (DM particles heavier than 1 GeV) are strongly disfavoured combining theory with galaxy astronomical observations.

Peter Biermann presents his live minutes of the Workshop and concludes that a right-handed sterile
neutrino of mass of a few keV is the most interesting DM candidate. Photos of the Workshop are included.
 
Les CR sont disponibles en format pdf.
 
 
De même quelques jours après s’est tenu à l’Observatoire de Paris, le 14ème colloque cosmologique, aussi organisé par l’école Chalonge sur le modèle standard de l’Univers , théorie et observations.
 
Toutes les présentations des conférenciers sont maintenant disponibles sur le Net à cette adresse.
 
 
 
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LES PERSÉIDES : SALUÉES PAR UN ALIGNEMENT DE CERTAINES PLANÈTES. SPECTACLE À VOIR. (08/08/2010)
 
Tous les ans, le spectacle des Perséides (« l’essaim » des Perséides, comme on dit) nous est donné à voir dans le ciel de ce début Août (aux alentours du 12 et 13 Août), il devrait être particulièrement intéressant cette année 2010.
En effet un alignement de certaines planètes sera aussi visible lors de ces nuis là.
 
Je rappelle que la « pluie » de météorites des Perséides est nommée ainsi, car semblant venir d’un coin du ciel appelé Persée, elle correspond au passage de notre planète dans le sillage « poussiéreux » de la comète Swift-Tuttle. (période ce cette comète : 133 ans)
 
 
 
Les 12 et 13 Août 2010, si vous regardez vers minuit en direction du Nord Est, vous êtes dans la direction du radiant de ces météorites, alors mettez vous bien calmement dans un chaise longue avec ou sans pousse-café à la main (cela double le nombre d’évènements vus !) et habituez vous à l’obscurité; vous devriez voir quelques météorites par minute ou plus si vous êtes en dehors des villes.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mais en plus ces jours là, un petit cadeau du ciel vous attend.
 
Si vous regardez vers l’Ouest après le soleil couchant, vous pourrez voir un groupement intéressant de planètes (une conjonction) : Mars, vénus, Saturne, Mercure et la Lune.
 
Cela devrait durer jusqu’à 22H à peu près ; une bonne mise en bouche pour les Perséides qui viendront plus tard à la nuit noire.
 
 
 
 
 
 
Alors, bonne observations et si vous avez des photos intéressantes, envoyez les à votre site préféré.
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Science NASA sur les Perséides 2010.
 
Ciel des hommes sur les Perséides.
 
Notre ami Gilbert Javaux avec un dossier complet sur les Perséides.
 
 
 
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SOLAR DYNAMICS OBSERVATORY : AU SECOURS LE SOLEIL SE RÉVEILLE! (08/08/2010)
 
Depuis le temps que l'on se plaint (voir les multiples astronews à ce sujet) du calme de notre étoile, voilà qu'elle se réveille brutalement.
 
En effet le 1er Août 2010 a eu lieu une importante éjection de matière coronale (CME : coronal mass ejection) qui a envoyé des tonnes de plasma dans l'espace. Ce plasma a atteint la Terre les 3 et 4 Août en provoquant de superbes aurores.
 
 
 
Cette CME a été prise sur le fait par la caméra de la sonde SDO ce 1er Août, on peut aussi en voir une vidéo prise ce 1er Août sur une durée de 3 heures et demi.
 
 
Photo : le Soleil en rayons X pris par SDO le 1er Août 2010; on remarquera le filament de plasma sombre dans la partie supérieure droite de l'image appartenant à cette CME.
 
 
Crédit : NASA.
 
 
 
 
 
 
 
Quand une CME touche la Terre, elle interagit avec le champ magnétique terrestre créant un orage magnétique, les particules chargées du plasma se dirigent vers les pôles et entrent en collision avec l'azote et l'oxygène de l'air, produisant les fameuses aurores.
 
Normalement les aurores ne sont visible qu'aux hautes latitudes, sauf quand ces orages magnétiques sont très importants, ce qui est le cas ce 4 Août; les aurores pourront être vues à des latitudes plus basses.
 
Le site de Spaceweather nous fournit de belles images de telles aurores, notamment une prise par un photographe Américain, Shawn Malone de Marquette, Michigan que vous pouvez découvrir en grand ICI. (Expo de 30 secondes sur un Canon 5D)
 
Une vue du Soleil du 4 Août 2010.
 
 
Est ce que cette soudaine activité du Soleil, signifie qu'il va enfin rentrer dans son cycle?
Nous le saurons bientôt; stay tuned!
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le sujet traité par Science et Avenir.
 
Vous n'y comprenez reine entre éruption, taches, le vent solaire etc.. revoyez donc cet ancien astronews qui fait le point.
 
Le cycle solaire.
 
 
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UNE ÉTOILE DE 300 MASSES SOLAIRES : ON N'Y CROYAIT PAS! (08/08/2010)
 
 
En utilisant une combinaison d’instruments du VLT de l’ESO, une équipe d’astronomes a découvert l’étoile la plus massive connue à ce jour avec une masse à la naissance supérieure à 300 fois la masse de notre Soleil, soit deux fois les 150 masses solaires considérées actuellement comme la masse maximale pour une étoile.
L’existence de ces monstres – des millions de fois plus lumineux que le Soleil, perdant de la masse en émettant des vents très puissants – pourrait apporter une réponse à la question suivante : « quelle masse maximale les étoiles peuvent-elles atteindre ? »
 
Voici ce qu'il en est :
 
Une équipe d’astronomes dirigée par Paul Crowther, Professeur d’astrophysique à l’Université de Sheffield, a utilisé le VLT (Very Large Telescope) de l’ESO ainsi que des données d’archives du télescope spatial Hubble (ESA/NASA), pour étudier en détail deux jeunes amas d’étoiles, NGC 3603 et RMC 136a.
 
NGC 3603 est une usine cosmique où les étoiles se forment en quantité dans le nuage étendu de gaz et de poussière de la nébuleuse, situé à 22.000 années-lumière du Soleil (eso1005). RMC 136a (plus souvent connu sous le nom de R136) est un autre amas de jeunes étoiles massives et chaudes, situé à l’intérieur de la nébuleuse de la Tarentule, dans une de nos galaxies voisines, le Grand Nuage de Magellan, à 165.000 années-lumière du Soleil (eso0613).
 
Cette équipe a trouvé plusieurs étoiles ayant des températures de surface supérieures à 40.000 degrés, soit plus de sept fois plus chaudes, quelques dizaines de fois plus grandes et plusieurs millions  de fois plus brillantes que notre Soleil.
Les comparaisons avec les modèles impliquent que plusieurs de ces étoiles sont nées avec des masses de plus de 150 masses solaires. L’étoile R136a1, trouvée dans l’amas R136, est l’étoile la plus massive jamais observée avec une masse actuelle d’environ 265 masses solaires et avec une masse à la naissance atteignant 320 fois la masse du Soleil.
Dans NGC 3603, les astronomes ont également pu mesurer directement les masses de deux étoiles qui appartiennent à un système d’étoile double ; ce qui a permis de valider les modèles utilisés.
Les masses de naissance estimées des étoiles de types A1, B et C de cet amas sont au dessus ou proches de 150 masses solaires.
 
Les étoiles très massives produisent des vents très puissants. «  Contrairement aux humains ces étoilent naissent « grosses » et perdent du poids en vieillissant » dit Paul Crowther. « Étant âgée d’un peu plus d’un million d’années, l’étoile la plus extrême, R136a1, est déjà à la moitié de sa vie et a déjà subi un intense régime amaigrissant, perdant un cinquième de sa masse initiale pendant cette période, ce qui correspond à plus de cinquante masses solaires. »
 
Si R136a1 remplaçait le Soleil dans notre système solaire, son rayonnement par rapport à celui du Soleil serait autant de fois plus lumineux que le rayonnement actuel du Soleil l’est par rapport à celui de la pleine Lune. « Sa grande masse réduirait la durée de l’année terrestre à trois semaines et elle arroserait  la Terre de rayonnements ultraviolet incroyablement intenses, rendant la vie impossible sur notre planète, » dit Raphael Hirschi de la Keele University, un des membres de l’équipe.
Ces étoiles « super-poids-lourds » sont extrêmement rares, se formant uniquement dans les amas d’étoiles les plus denses.
Distinguer les étoiles de manière individuelle – ce qui vient d’être fait pour la première fois – requiert l’extrême pouvoir de résolution des instruments infrarouge du VLT .
 
Cette équipe a également estimé la masse maximum que les étoiles de ces amas peuvent atteindre ainsi que le nombre relatif des plus massives. « La masse des plus petites étoiles ne peut être inférieure à plus de quatre-vingts fois celle de Jupiter, en dessous ce sont des « étoiles  ratées » ou «naines brunes » précise un autre membre de l’équipe, Olivier Schnurr de l’Astrophysikalisches Institut Potsdam.« Notre découverte confirme la vision antérieure indiquant qu’il y a aussi une limite supérieure à la grosseur des étoiles, toutefois cette limite augmente d’un facteur deux pour atteindre maintenant les 300 masses solaires. »
 
À gauche une image dans le visible de la nébuleuse de la Tarentule, on zoome au centre, puis à droite une image de R136 avec MAD (l'optique adaptative du VLT). Crédit : Crowther/C.J. Evans
 
Il y a seulement quatre étoiles dans R136 qui avaient une masse supérieure à 150 masses solaires à leur naissance, mais elles totalisent près de la moitié du vent et du pouvoir radiatif de l’amas dans son ensemble, comprenant approximativement 100 000 étoiles au total. R136a1 à elle seule injecte cinquante fois plus d'énergie dans son environnement que l’amas de la nébuleuse d’Orion, la région de formation d’étoiles massives la plus proche de la Terre.
 
Comprendre comment les étoiles de grande masse se forment est assez compliqué, du fait de leur courte durée de vie et de leurs vents puissants, l’identification de ce genre de cas extrêmes, tel que R136a1, ne fait que repousser encore plus loin le défi pour les théoriciens. « Soit elles sont nées aussi grosses soit des étoiles plus petites ont fusionné pour produire ces cas extrêmes, » explique Paul Crowther.
Les étoiles ayant une masse entre 8 et 150 masses solaires explosent en supernovae à la fin de leur courte vie, laissant derrière elles des restes exotiques qui sont soit des étoiles à neutron soit des trous noirs.
L’existence d’étoiles de masses comprises entre 150 et 300 masses solaires étant maintenant établie, les découvertes de cette équipe augmentent la perspective de l’existence de « supernovae d'instabilité de paire» exceptionnellement brillantes qui  se volatilisent complètement en explosant, ne laissant derrière elles aucun reste et dispersant jusqu’à dix masses solaires de fer dans leur environnement. Quelques candidates à de telles explosions ont déjà été proposées ces dernières années.
R136a1 est non seulement l’étoile la plus massive jamais observée, mais elle a également la plus grande luminosité, proche de 10 millions de fois celle du Soleil. « En raison de la rareté de ces monstres, je pense qu’il est peu probable que ce nouveau record soit battu prochainement, » conclut Paul Crowther.
 
À consulter pour plus de détails :
The R136 star cluster hosts several stars whose individual masses greatly exceed the accepted 150 Msun stellar mass limit par P Crowther et al, article en pdf. Ou aussi ce site.
 
 
 
 
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SN 1987A : UNE SUPER NOVA EN 3D GRÂCE À L’ESO. (08/08/2010)
 
 
En utilisant le très grand télescope (VLT) de l’ESO, des astronomes ont obtenu pour la première fois une image en trois dimensions de la distribution de la matière la plus profonde expulsée par une étoile récemment explosée , la super nova 1987A, qui a « explosé » en 1987 comme son nom l’indique.
 
 
Ci-contre dessin d’artiste représentant l’explosion de la SN 1987A et la répartition de matière. (crédit ESO).
 
 
 
D’après les nouveaux résultats, l’explosion originelle n’a pas seulement été puissante. Elle a également été concentrée dans une direction particulière, ce qui indique de manière significative que la supernova a dû être très mouvementée, confirmant les modèles numériques les plus récents.
 
 
Voici ce qu’en dit l’ESO :
 
 
 
 
Contrairement au Soleil, dont la mort sera plutôt douce, les étoiles massives qui arrivent à la fin de leur courte vie explosent en supernovae en éjectant une importante quantité de matière.
 
Dans cette catégorie d’étoile, la supernova 1987A (SN 1987A) dans le Grand Nuage de Magelan, situé relativement proche de nous, occupe une place très spéciale.
Détectée en 1987, ce fut la première supernova observée à l’œil nu depuis 383 ans (eso8704) et du fait de sa relative proximité, elle a permis aux astronomes d’étudier l’explosion d’une étoile massive et ses conséquences bien plus en détail que jamais auparavant.
Il n’est donc pas surprenant que peu d’événements de l’astronomie moderne aient rencontré une attention aussi enthousiaste de la part des scientifiques.
 
SN 1987A a été une aubaine pour les astrophysiciens (eso8711 et eso0708). Elle a en effet permis plusieurs grandes premières observationnelles significatives comme la détection de neutrinos provenant de l’effondrement du cœur intérieur de l’étoile qui déclenche l’explosion, la localisation de l’étoile sur des plaques photographiques d’archive avant son explosion, les signes d’une explosion asymétrique, l’observation directe d’éléments radioactifs produits pendant l’explosion, l’observation de la formation de poussière dans la supernova tout comme la détection de matière circumstellaire et interstellaire (eso0708).
 
 
Les nouvelles observations, en utilisant un instrument unique, SINFONI , sur le VLT de l’ESO ont fourni des informations encore plus approfondies sur cet événement exceptionnel puisque les astronomes sont maintenant capables d’obtenir la toute première reconstruction en 3D de la partie centrale de la matière ayant explosé.
 
Cette nouvelle image révèle que l’explosion a été plus forte et plus rapide dans certaines directions par rapport à d’autres, conduisant à une forme irrégulière avec certaines parties qui s’étendent plus loin dans l’espace.
La matière éjectée en premier par l’explosion voyage à la vitesse incroyable de 100 millions de km par heure ce qui correspond à un dixième de la vitesse de la lumière ou à une vitesse 100 000 fois plus rapide qu’un avion de ligne. Même à cette vitesse « grand V » il lui a fallu 10 ans pour atteindre un disque de gaz et de poussière expulsé préalablement par l’étoile en train de mourir.
Cette image démontre également qu’une autre vague de matière voyage dix fois moins vite et est chauffée par les éléments radioactifs créés pendant l’explosion.
 
« Nous avons établi la distribution de la vitesse des éjections les plus centrales  de la supernova 1987 A » précise Karina Kjær, premier auteur de l’article scientifique. « On ne comprend pas encore très bien comment une supernova explose exactement, mais la manière dont l’étoile explose est imprimée sur cette matière centrale. Nous pouvons voir que cette matière n’est pas éjectée symétriquement dans toutes les directions, mais semble plutôt avoir une direction préférée. De plus, cette direction est différente de ce qui était attendu à partir de la position de l’anneau. »
De tels comportements asymétriques étaient prédits par certains des modèles numériques les plus récents de supernovae qui ont trouvé que des instabilités à grande échelle se déroulaient pendant l’explosion. Ces nouvelles observations sont donc les premières confirmations directes de ce genre de modèles.
 
SINFONI (Spectrograph for INtegral Field Observations in the Near Infrared) est le meilleur instrument de sa catégorie et seul le niveau de détail qu’il atteint a permis à cette équipe de dresser leurs conclusions.
Les systèmes d’optique adaptative permettent de corriger les effets brouillant de l’atmosphère terrestre alors que la technique dite de la spectroscopie intégrale de champ a permis aux astronomes d’étudier simultanément plusieurs parties du cœur chaotique de la supernova, conduisant à l’élaboration de l’image 3D.
 
« La spectroscopie intégrale de champ est une technique spéciale où pour chaque pixel nous avons des informations sur la nature et la vitesse du gaz » dit Karina Kjær. «  Cela signifie qu’en plus de l’image normale nous avons également la vitesse le long de la ligne de vue. Comme nous connaissons le temps écoulé depuis l’explosion et comme la matière se déplace librement vers l’extérieur, nous pouvons convertir cette vitesse en distance.
Cela nous donne une image des éjections internes comme si nous les regardions de face et par le côté. »
 
Vidéo disponible sur cette page.
 
L’article scientifique publié à cette occasion : The 3-D Structure of SN 1987A’s inner Ejecta
 
 
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LES ANTENNES : UN SPECTACLE GALACTIQUE ! (08/08/2010)
Crédits: X-ray: NASA/CXC/SAO/J.DePasquale; IR: NASA/JPL-Caltech; Optical: NASA/STScI 
 
 
La NASA vient de publier une superbe photo composite de la galaxie des Antennes prise par l’observatoire spatial en X, Chandra (le bleu), le télescope spatial Hubble (couleur or) et l’Observatoire spatial IR, Spitzer (en rouge).
 
Ces célèbres galaxies, situées à 62 millions d’années lumière de la Terre, sont entrées en collision il y a plus de 100 millions d’années et cette collision continue toujours.
Cette rencontre a favorisé la formation de millions d’étoiles dans les nuages de poussières et de gaz, les plus massives de ces étoiles ont déjà explosé sous forme de super novae (SN).
 
La partie correspondant à Chandra (en bleu), montre d’énormes quantités de nuages de gaz interstellaires chaud ; correspondant aux explosions des SN.
Ils ensemencent l’espace en éléments lourds indispensables, qui serviront de « graines » pour former de nouvelles générations d’étoiles et de planètes.
 
 
 
Les points lumineux brillants de l’image sont produits par de la matière aspirée par des trous noirs et des étoiles à neutrons, résidus de ces explosions de SN
 
La NASA a aussi fourni une courte vidéo impressionnante sur ces galaxies.
 
 
 
 
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HOMOCHIRALITÉ : ORION SOURCE DE LA VIE SUR TERRE? (08/08/2010)
 
 
Comment la vie sur Terre a-t-elle commencé? Grande question.
 
Une des hypothèses serait que la vie viendrait de l'espace (c'est donc nous les extra terrestres!!) lorsque des matières organiques furent propagées sur Terre lors de la phase originelle des grands bombardements au tout début de la formation de notre planète.
On le sait, car on a étudié certaines météorites (comme celle de Murchison) et on y a trouvé des acides aminés, les briques de la vie.
 
Une équipe internationale d'astronomes menée par le NAOJ Japonais, a effectué des recherches sur les propriétés de la lumière dans la région de la nébuleuse d'Orion, connue pour être le lieu (proche de nous) de nombreuses naissances d'étoiles (la pouponnière d'Orion!). Ils ont étudié à cette occasion leurs liens avec un éventuel développement de la vie terrestre.
 
Ils se sont intéressés à l'homochiralité biomoléculaire.
 
Quelques explications préliminaires.
Je me permets de citer une explication prise dans l'excellent mémoire de George Pranal intitulé : "Quelques problèmes d'astrobiologie" que l'on peut télécharger sur le site de l'Observatoire de Paris, qui fait une excellent synthèse sur la question et donne des pistes pour le futur.
 
 
 
 
Une molécule ou un objet est chiral (du grec cheir, main) lorsqu'il n'a ni centre, ni axe, ni plan de symétrie.
De nombreuses molécules d'origine biologique sont chirales et leur symétrique par rapport à un plan n'est pas superposable à la molécule d'origine.
À la manière de deux mains, l'une gauche et l'autre droite, les molécules d'acides aminés sont de deux formes, L ou D.
Seule la forme L est utilisée par les êtres vivants terriens (voir figure) bien qu'a priori rien n'interdit d'imaginer une vie basée sur l'autre forme, la forme D.
 
Exemple de structures de deux acides aminés L et D.
 
Ils sont chacun l'image dans un miroir de l'autre.
 
 
Dessin : NAOJ.
 
 
 
 
 
 
 
Ces molécules de forme complexe, lorsqu'elles sont d'origine minérale et non biogènes, constituent la plupart du temps un mélange, à part égale des deux formes, appelé mélange racémique (du latin racemus, grappe).
Quelques processus physico-chimiques sont capables de créer un léger déséquilibre entre les deux formes, par exemple un rayonnement polarise circulairement.
 
Sur les 70 amino-acides trouvés dans la météorite de Murchinson un excès de 9% de forme L a été trouve (Cronin et Pizzarello 1997). Toutefois, aucun processus physico-chimique naturel connu n'est capable de synthétiser un composant homochiral, c'est a dire comportant 100% d'une forme et 0% de l'autre.
 
L'homochiralité est donc un marqueur biologique fiable.
 
 
On appelle énantiomères (du grec énantios, opposé), des molécules isomères (en chimie organique : même formule brute, mais formule développée différente) images l'une de l'autre dans un miroir, mais non superposables.
Une molécule possédant deux énantiomères est chirale.
 
Voir cette animation sur la chiralité des mains.
 
Si une molécule n'existe que sous une forme énantiomère, on dit qu'elle possède la propriété d'homochiralité.
Par exemple, dans la nature, tous les acides aminés constituant les protéines sont lévogyres (gauche) et tous les sucres de l'ADN sont dextrogyres (droit).
 
L'origine de cette homochiralité est un mystère, qu'il faudra bien résoudre un jour ou l'autre, car cela caractérise la plupart des formes de vie sur Terre.
 
On remarque que les acides aminés trouvés dans certaines météorites montrent un excès de molécules possédant la même chiralité. Comment ont elles été formées? Et dans quelles conditions?
 
Ce fut le point de départ de notre équipe de Japonais qui a étudié la nébuleuse d'Orion.
La favorisation d'une chiralité (D ou L) par rapport à l'autre, pouvant être provoquée par la lumière polarisée circulaire, ils se sont intéressés alors au degré de polarisation de la lumière en provenance de la nébuleuse d'Orion, plus particulièrement de la région appelée BN/KL (pour Becklin-Neugebauer object / Kleinmann-Low nebula).
 
Ils développèrent un polarimètre circulaire (le SIRPOL pour la caméra IR SIRIUS montée sur le télescope Sud Africain IRSF de 1,4m), les résultats : une lumière polarisée circulairement est produite par Orion dans l'IR et la zone d'émission est énorme, plus de 400 fois la taille de notre système solaire. Cette lumière polarisée serait principalement produite par des étoiles de très forte masse.
Les autres régions proches ne possèdent pas cette propriété.
 
 
 
Image prise par SIRPOL, mesurant la polarisation circulaire IR de la lumière de la région d'Orion.
 
La couleur jaune représente la polarisation circulaire gauche (CCW); la couleur rouge la polarisation circulaire droite (CW).
 
Les barres indiquent la taille de l'image par rapport à des multiples de notre système solaire.
 
crédit : NAOJ, the National Astronomical Observatory of Japan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les chercheurs se demandent si cette lumière polarisée n'aurait pas en se propageant à travers l'espace favorisé la structure lévogyre de nos acides aminés sur Terre.
 
En effet notre Soleil pourrait avoir été formé dans une région similaire à Orion (étoiles très massives) qui aurait inondé l'environnement (notamment les météorites qui pourraient frapper la Terre plus tard) de cette lumière polarisée conduisant ainsi à cette homochiralité.
 
 
 
 
 
Les principales études de cette équipe sont publiées dans l'article "Extended High Circular Polarization in the Orion Massive Star-Forming Region: Implications for the Origin of Homochirality in the Solar System"
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Recherche vie extra terrestre désespérément, CR de la conférence d'André Brack à l'UNESCO le 16 janv 2009.
 
Amino Acid Asymmetry in the Murchison Meteorite!
 
 
L'Homochiralité à l'origine de la vie sur Terre par l'Université de Strasbourg. À consulter.
 
Detection of Extended High Circular Polarization in the Orion Nebula par le NAOJ.
 
Qu'est ce qu'une lumière polarisée?
 
Une nouvelle piste pour l'origine de l'homochiralité...communiqué du CNRS.
 
http://sergi5.com/louislegrand/TIPE_Origines_de_la_vie_99/TIPE_origines_de_la_vie.html
 
Le grand bombardement tardif et la formation du système solaire, CR de la conférence d'A. Morbidelli à l'Observatoire de Paris.
 
 
 
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CHANDRAYAAN-1 : CONFIRMATION DE L'EAU AU PÔLE NORD LUNAIRE. (08/08/2010)
 
 
Nous savons que la sonde indienne Chanrayaan-1 avait découvert de la glace d'eau dans des cratères lunaires des pôles de notre satellite, mais la quantité n'était pas évidente à déterminer, ou du moins on la pensait très faible, nous en avions parlé à l'époque dans cet ancien astronews.
 
Même si la sonde ne répond plus depuis un an, on est toujours en train de dépouiller ses données.
Il se trouve que récemment on s'est attaqué aux données de l'instrument Radar américain (mini-SAR : synthetic aperture radar) monté à bord de la sonde.
Et on a détecté des dépôts de glace près du Pôle Nord, en fait plus de 40 petits cratères couverts de glace.
 
La taille de ces cratères : 2 à 15km de diamètre.
La quantité de glace a été évaluée à 600 millions de tonnes!
 
 
Carte du Pôle Nord lunaire avec la mini-SAR du quotient de polarisation circulaire (CPR).
 
Les cratères "frais" et "normaux" sont entourés de rouge, ils montrent une forte valeur du polarisation circulaire à l'intérieur et à l'extérieur de leurs bords. Ce qui est normal pour des impacts récents (diffusion de la lumière par ces éjectas situés en surface).
 
Il existe des cratères "anormaux" , cerclés de vert, ont une forte valeur de CPR à l'intérieur mais pas à l'extérieur des bords. Leurs intérieurs sont aussi dans une ombre perpétuelle; cette forte valeur de polarisation est donc causée par la présence de glace d'eau.
Plus loin on voit un de ces cratères.
 
(crédit : NASA)
 
 
 
 
 
Photo d'un de ces cratères "anormaux", le cratère Rozhdestvensky près du Pôle Nord
 
On remarque de fortes valeurs du CPR rapport de polarisation à l'intérieur du cratère (toujours dans l'obscurité).
SC signifie polarisation circulaire de même sens, et OC polarisation circulaire de sens opposé.
 
Dans le coin inférieur droit : histogramme du CPR montrant clairement que l'intérieur (points rouges) a des valeurs plus fortes que l'extérieur (points verts).
 
 
Credit : NASA.
 
 
 
 
Ce radar a imagé la plupart des cratères situés dans l'ombre perpétuelle des deux Pôles lunaires; cet appareil est léger (moins de 10kg) et utilise les propriétés de polarisation des ondes radio réfléchies par la surface lunaire.
Ce mini-SAR envoie des ondes radar polarisées qui sont circulaires gauche, généralement la réflexion d'une surface renverse la polarisation, donc les échos sont polarisées circulaire droit.
Le quotient de la puissance reçue en gauche par rapport à celle reçue en droite est appelé le quotient de polarisation circulaire (CPR en anglais).
La plus grande partie de la Lune a un CPR faible, signifiant que l'inversion de polarisation est la norme; mais certaines parties ont un haut CPR, comme des cratères récents ou la glace, transparente aux ondes impliquées et diffuse celles-ci dans toutes les directions.
 
Cet appareil a été conçu par le célèbre laboratoire APL (Applied Physics Laboratory) de l'Université Johns Hopkins au Maryland.
 
Les cratères près des pôles ont leur intérieur dans une ombre permanente, ces endroits sont très froids et la glace d'eau est stable et peut y résider de façon permanente.
Des cratères près du Pôle Nord ont été trouvés ayant un quotient de polarisation important à l'intérieur mais pas à l'extérieur, cela suggère que cette forte valeur n'est pas causé par l'état du terrain mais plutôt par un matériau situé à cet endroit; ce ne peut être que de l'eau.
Cette couche de glace doit être pure et au moins épaisse de quelques mètres pour donner une telle signature.
 
Il est à noter qu'une mission précédente (Lunar Prospector) était arrivée à une conclusion similaire à l'aide d'un détecteur à neutrons.
 
Ces dernières découvertes confirment la présence permanente d'eau (glace) sur la Lune, et que celle-ci peut devenir un objet d'étude future intéressant, peut être même un objet d'exploration humaine permanente.
 
 
 
Site de la mission Chanrayaan-1 avec les dernières images lunaires.
 
A Cool Look at a Lunar Crater, article de la NASA sur le sujet.
 
 
 
 
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ISS : PROBLÈME D’AIR CONDITIONNÉ. (08/08/2010)
 
Si ce mois d’Août 2010 est chaud sur Terre, il risque aussi de l’être dans l’espace.
En effet nos 6 astronautes permanents à bord de l’ISS doivent faire face à une panne d’un des deux systèmes de climatisation de la station.
 
Il ne faut pas oublier que l’ISS se trouve dans le vide, un milieu hostile, où contrairement à la Terre on ne peut pas réguler la température aussi facilement.
En effet sur Terre, l’air , même si ce n’est pas un bon conducteur, transfert la chaleur par conduction et convection.
 
Mais pourquoi donc faut-il refroidir la station, ou plutôt pourquoi faut-il réguler sa température interne ?
 
Nous sommes dans l’espace, dans le vide presque absolu, l’ISS fait le tour de la Terre en 90 minutes et passe donc fréquemment du jour à la nuit, exposée au Soleil, la station pourrait aller jusqu’à 120 à 150°C, la face située dans l’ombre elle serait à –150°C approximativement. Donc impossible de faire vivre des êtres humains (et de l’électronique) dans ces conditions.
 
Il faut donc contrôler (réguler) la température à l’intérieur.
 
La première chose à faire ; les propriétaires de maisons le savent, il faut isoler les parois ; ici c’est fait avec un revêtement de feuilles plastiques de type mylar métallisé. (En anglais c’est le MLI : Multi Layer Insulation material).
C’est un matériau similaire qui est utilisé dans les couvertures de survie.
 
C’est un matériau très technique qui ne laisse pas pénétrer ni le froid spatial ni la chaleur solaire et qui isole ce qui se trouve à l’intérieur. Toute la station est recouverte de ce matériau, sauf les fenêtres, fenêtres qui sont la principale source de fuite thermique.
 
Donc on peut arriver à bien isoler la station avec ce film plastique multi couche.
 
Mais la station comporte en plus des astronautes, d’énorme quantité de calculateurs et appareils électriques et électroniques (alimentés par les gigantesques panneaux solaires), et comme on l’a tous vécu, ces appareils réchauffent l’air ambiant !
Il faut donc évacuer cet excès de chaleur, c’est à cela que servent les conditionneurs dont l’un vient de tomber en panne.
 
 
 
La station possède donc des échangeurs de chaleur que l’on voit sur toutes les photos prises de l’espace, et qu’il ne faut pas confondre avec les panneaux solaires.
L’ISS produit plus de chaleur qu’elle n’en consomme, il faut donc l’évacuer.
 
 
On voit sur cette photo un des radiateurs avec les panneaux solaires en arrière plan.
 
 
Crédit photo : NASA.
 
 
 
 
Pour faire simple, la chaleur en excès est absorbée par une double circulation d’eau et d’ammoniaque à très basse température, qui traverse la station ; ce circuit est ensuite dirigé vers les radiateurs externe en aluminium qui évacuent la chaleur dans l’espace sous forme de radiations IR. L’ISS possède 14 de ces radiateurs.
C’est ce système qui régule la température (en anglais c’est le ATCS : Active Thermal Control System)
 
C’est un de ces systèmes de circulation d’ammoniaque qui est tombé en panne.
Heureusement, il y en a un de rechange attaché à la station à la poutre principale, mais il faut enlever l’ancien et replacer le nouveau ; c’est ce que devraient faire les astronautes lors de deux sorties extra véhiculaires avec l’aide du bras articulé Canadarm2.
Mais la station n’aurait plus qu’un seul circuit de rechange jusqu’à la fin de sa vie, car ces systèmes ne peuvent être transportés que par la navette et que nos amis Américains arrêtent les vols navette cette année. Alors, que faire ??
 
Lors de la détection de la panne, les astronautes ont coupé tous les systèmes électriques et électroniques non nécessaires afin de ne pas trop faire augmenter la température à bord.
 
À tout cela il faut aussi ajouter que l’air de la station doit être aussi contrôlé en qualité et pression, en fait il faut créer de l’air l’humidifier et éliminer le CO2.
Ceci vous a déjà été conté dans un ancien astronews mais en deux mots : l’air c’est de l’azote et de l’oxygène, l’oxygène est crée à partir d’électrolyse de l’eau (l’eau vient de la Terre et de la récupération de tous les liquides, j’ai dit tous les liquides !), l’azote, non consommé par l‘organisme est présent dans la station dès le départ.
Le CO2 est éliminé par filtres chimiques
 
 
À ce jour (samedi 7 Août) la première sortie a été effectuée mais les objectifs n’ont pas été complètement atteints, une troisième sortie sera programmée.
 
 
 
Souhaitons bonne chance à nos astronautes réparateurs.
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Détails techniques sur les sorties et les pompes à remplacer par la NASA.
 
Le système de refroidissement à bord de l’ISS.
 
Explication technique du système de régulation de température ATCS.
 
Life Support Systems in Space
 
 
 
 
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CASSINI –SATURNE :.CARTOGRAPHIE COMPLÈTE DE MIMAS. (08/08/2010)
(images : NASA/JPL)
 
Les divers survols de Cassini de Mimas, petit satellite de 400km de diamètre (et ressemblant étrangement à l’étoile de la mort de Star Wars) ont permis à l’équipe d’imagerie du JPL de Carolyn Porco de mettre au point une carte complète de celui-ci.
 
 
 
 
La grand cratère qui le fait ressembler à cette figure emblématique du film mythique est appelé cratère Herschel, 130km de diamètre.
 
 
Les noms figurant sur cet atlas sont maintenant adoptés par l’IAU, l’Union Astronomique Internationale.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour vous y retrouver dans la numération et l'ordre des anneaux.
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
Sur ce site les dernières nouvelles de la mission Cassini.
 
 
 
 
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J'AI LU POUR VOUS PAR P. GÉRARDIN :.OÙ ALLONS NOUS VIVRE DEMAIN PAR A VIDAL MADJAR (08/08/2010)
 
 
Pour notre dixième rendez-vous (oui, déjà), si vous avez  conservé vos billets, je vous convie à un autre voyage dans le futur en compagnie d’un guide talentueux, l’astrophysicien Alfred Vidal-Madjar. Son livre  "Où allons-nous vivre demain ?" aux éditions Hugo & Cie nous explique le grand danger que court notre civilisation. Notre planète va devenir à plus ou moins long terme invivable et il deviendra indispensable de la quitter. L’auteur nous prend par la main, nous rassure par sa drôlerie, sa poésie et son érudition scientifique pour nous conduire vers nos futures destinations.
 
Alfred Vidal-Madjar est directeur de recherche au CNRS et à l’Institut d’astrophysique de Paris (IAP). Il se situe à l’avant-garde de l’observation des planètes extra-solaires et à ce titre, il nous avait émerveillés lors d’une conférence au théâtre Robert Manuel de Plaisir le 27 mars 2010 ainsi qu'à la SAF le 12 Février 2009 dans la cadre de l'AMA 09.
Il est notamment l’auteur de Il pleut des planètes (Hachette Littératures) et de Sommes-nous seuls dans l’univers ? (Fayard) ouvrage collectif relaté lors de notre sixième rendez-vous.
 
L’ouvrage est articulé en trois parties.
 
Dans la première, Alfred Vidal-Madjar nous explique le devenir de notre Terre sous l’influence de notre civilisation et la nécessité du départ pour survivre.
 
Il nous délivre les messages d’ailleurs dans la deuxième partie en nous guidant à travers le système solaire et la Galaxie.
 
Puis dans la troisième et dernière partie, il nous ouvre des perspectives qu’il est hors de question de vous dévoiler à ce stade de mon article.
 
 
 
***
 
Notre Terre est un grand vaisseau intersidéral qui a déjà fait plus de vingt fois le tour de notre galaxie. Il a survécu à de gigantesques catastrophes cosmiques, le choc titanesque d’une autre planète qui engendra la lune provoquant par sa proximité des marées invraisemblables. Puis des impacts d’astéroïdes et des éruptions volcaniques façonnèrent notre globe et y apportèrent sans doute la vie.
Nous sommes nés sur une terre vivante qui évolue sans cesse, générant la vie mais semant souvent la mort et c’est tant mieux, c’est le prix à payer car sans cela nous n’existerions tout simplement pas. Il faut donc bien comprendre que notre planète ne disparaîtra pas de sitôt, mais admettre que notre civilisation court un grand danger.
Alors soit nous suivons le mouvement, soit nous disparaissons. Un choix s’imposera : "la valise" ou "le cercueil" !
Certains partiront loin dans notre Système solaire ou plus loin encore, ils vogueront longtemps à la recherche d’un coin tranquille.
 
 
La mise en bouche débute par la parabole du tournesol. Comme son nom l’indique, tournée vers le Soleil, cette fleur est une énigme.
En effet, une visite dans les champs s’impose pour constater que cette belle plante tourne très souvent le dos à l’astre du jour. L’explication est simple et l’énigme résolue, mais quelle leçon !
Nous ne devons plus croire naïvement mais toujours vérifier, tester encore et encore jusqu’à la certitude.
Notre globe a connu de nombreux changements climatiques mais nous n’existions pas pour en témoigner. Aujourd’hui, l’augmentation moyenne des températures aggravent dangereusement nos chances de survie. Alfred Vidal-Madjar nous conte l’histoire de Léonardo, le glaçon né de la banquise et qui, rejoignant l’océan, coula le Titanic avec les conséquences que l’on connaît (rejetant dans les abysses notre incorrigible prétention), avant lui-même de se transformer en gouttes d’eau. 
 
Pourquoi ce désastre ? Pourquoi notre civilisation court-elle un si grand danger ?
A cause de nos sinistres travers. Cette confiance aveugle en nous-mêmes associée à un individualisme acharné nous conduisent irrémédiablement vers des catastrophes annoncées. On ne prend aucune mesure de sécurité parce que nous sommes les meilleurs. Nous sommes l’intelligence  façonnée dans la glaise par le souffle de notre Dieu qui nous a placés au centre du monde !
A l’image du Titanic, manquant de chaloupes, le nombre nous submergera. Nous naissons le plus efficacement possible pour mourir le plus tard possible. Le secret de la survie va nous mener à notre perte. La salutaire tradition de nos ancêtres est valable si les conditions de survie ne changent pas trop vite. La modification de notre monde s’accélère trop rapidement pour permettre notre adaptation.
 
La croissance exponentielle traduit parfaitement notre problème. La légende de l’échiquier où l’on pose un grain de blé sur la première case, puis 2 sur la deuxième, 4 sur la troisième et ainsi en multipliant le nombre jusqu’à la soixante quatrième case, explique très bien ce casse tête. Il démontre également le coté "astronomique" des distances qui gouvernent notre univers.
Avons-nous le temps ? La question s’impose à notre civilisation, dès aujourd’hui. L’histoire du nénuphar qui double sa superficie chaque jour sur la surface de son étang est révélatrice de notre destinée. Quand il ne restera qu’une génération à notre population pour doubler son nombre et que la Terre n’y suffira plus, il sera bien trop tard pour réagir.
En effet, à l’image d’un simple aquarium où les limites s’arrêtent à son volume, notre croissance exponentielle touchera à sa fin dès que les conditions empêcheront la survie de notre espèce. Le manque de nourriture, l’état de notre environnement, nos déchets mais également nos comportements conditionnent notre survie. Cette croissance a forcément une limite parce que nous vivons dans un monde fini. Nous arriverons par occuper notre petit espace vital et vivrons un phénomène prévisible : la saturation.
L’essor de la population s’infléchira dans certains pays tandis que les régions les plus riches vont s’enrichir au détriment des plus pauvres. L’Inde et la Chine émergeront plus encore. Si nous n’adoptons pas des solutions communes, nous nous effondrerons tel le séquoia géant sous son propre poids.
 
La première étape consistera à chercher de la place sur notre planète même. Les terres émergées étant restreintes, voir dans certains cas, très inhospitalières, il reste la mer, en surface dans un premier temps et ensuite dans ses profondeurs. Mais la encore, la place finira par manquer. Nous devrons partir et dans les futurs vaisseaux interplanétaires, toujours faute de places, les élus seront relativement peu nombreux. A moins que l’apocalypse frappe notre civilisation comme nous le conte Alfred Vidal-Madjar dans deux exemples extraits de livres de science-fiction.    
**
 
Il est temps maintenant de vous délivrer les messages d’ailleurs, ceux du Système solaire puis ceux de la Galaxie.
Commençons par notre proche banlieue, la Lune. Quel plaisir d’y séjourner !
En profondeur bien-sûr pour nous protéger des rayons mortels de l’astre du jour. Regardez ces levées de Terre, c’est elle qui rythme nos journées, plus besoin de montre, elle tourne toujours en 24 heures. La faible gravité de l’astre sélène nous permet de voler en toute plénitude sur les mers de la Sérénité et de la Tranquillité.
Mais il va falloir songer à repartir vers d’autres cieux. Pourquoi pas vers le Soleil ? Or certains, à trop l’approcher, s’y sont brûlés les ailes. Source de vie, certes, mais que de chaleur la haut !
Quand nous tournons le dos à notre étoile, la première planète s’appelle Mercure. Il faudrait vivre dans ses falaises et ses montagnes pendant une ou deux années de Mercure (176 jours terrestres), le jour en tison et la nuit en glaçon ! Les poètes y seraient heureux car la plupart des reliefs portent des noms d’artistes. De plus, l’énorme gravité solaire plonge la planète dans un espace-temps déformé. Le temps est retardé par rapport à la Terre, le rêve !
Quant à Vénus, fausse jumelle de la Terre, autant frapper tout de suite à la porte de l’enfer ! Des températures à faire fondre le zinc et pourtant, sauf un, les cratères de cette planète portent des noms féminins. N’y voyez aucune allusion déplacée !
Entre la Terre et la ceinture d’astéroïdes évolue Mars la rouge. Petite planète où jadis l’eau coula et où dans une petite centaine d’années Phobos, un de ses deux satellites astéroïdes, après s’être disloqué pour former un anneau, tombera en pluie de pierres. Malheur à nous si elle nous héberge !
"Le meilleur endroit pour se cacher : la foule." nous dit Alfred Vidal-Madjar. Les millions d’astéroïdes entre Mars et Jupiter nous tendent les bras. Certains sont des petites planètes, certes sans atmosphère mais nous pourrions y vivre en les creusant.
La géante gazeuse Jupiter est un vrai système planétaire à elle seule. Des quatre satellites galiléens, seul Callisto échappe aux radiations colossales de la planète mère. Pourtant Ganymède est plus grande que Mercure, son épais manteau de glace cache  un océan d’eau liquide. Quel spectacle nous admirerions à l’ombre d’une Jupiter majestueuse, dans un ciel aux myriades de couleurs tourbillonnantes !
Un peu plus loin, le seigneur des anneaux règne en maître sur un cortège de satellites extraordinaires par leur diversité. Saturne est aussi une géante gazeuse. Titan, couverte d’océans de méthane, manque d’oxygène, non seulement pour respirer mais aussi pour se chauffer.
Et pourtant, quelle représentation unique, au dessus des nuages rouges, nous offre l’immense et toute proche planète aux anneaux !
Plus on s’éloigne, plus il fait froid. Il fait –210° sur Uranus et Neptune dont les atmosphères sont riches en méthane. Elles ont un anneau et des satellites guère plus accueillants principalement recouverts de glace et de roche. Trop proche de Neptune, Triton devrait se fragmenter et donner naissance à un nouvel anneau dans 100 millions d’années.
Échappons-nous encore, aux confins du système solaire dans le froid et la solitude. Nous serions gelés à –225° sur Pluton et Charon à plus de trois jours lumière du Soleil. Il faudrait démanteler de petites planètes "voisines" pour trouver l’énergie indispensable à notre survie.
Que se passe-t-il au-delà ? Après le nuage de Oort, entourant notre système comme un cocon, nous rencontrons d’autres étoiles et leurs cortèges de planètes, certaines accueillantes, à l’image de la Terre, d’autres trop proches de leurs soleils. Les distances s’évaluent en années-lumière, et par dizaines et par centaines de ces années. Seule l’énergie de la fusion nucléaire maîtrisée nous permettra d’y aller en quelques centaines d’années terrestres. Mais cette technologie est balbutiante.
Quand elle ne le sera plus, où allez ? Partout !
Des milliards de systèmes planétaires nous attendent dans notre galaxie, puis hors de celle-ci, vers Andromède par exemple.
Notre avenir est riche de milliards de terres promises…       
 
**
 
Nous savons maintenant où aller, mais quand partirons-nous à la découverte de notre Univers ?
L’auteur nous invite à consulter un calendrier très spécial : le calendrier cosmique.
Il résume en une année terrestre l’histoire de l’univers depuis sa création. En effet, que représente une année sur Terre quand on va parler de dizaines de milliers puis de millions d’années ? Tout est relatif, une année sur la petite planète Sedna s’écoule en 11 500 ans, temps de sa révolution autour du Soleil !
Lisez ce calendrier étonnant et vous saurez, par exemple, que le 4 janvier de l’an II (dans 120 millions d’années) l’amas local de galaxies sera entièrement visité pour constater que nous  sommes vraiment seuls.
Éternelle question. Si d’Autres existent, où sont-ils ?
En reprenant le calendrier cosmique, nous constatons qu’un jour dure 37,5 millions d’années. Pour notre civilisation, 40 millions d’années suffiront à coloniser toutes les planètes de la Voie lactée. Alors pourquoi une civilisation nous précédant ne l’aurait-elle pas fait avant nous ?
Ceci serait la preuve de notre solitude cosmique.
Les choses ne sont pas aussi simples. On peut imaginer qu’une ou plusieurs civilisations sont incapables ou indifférentes à organiser des voyages interstellaires. Ou bien qu’elles s’autodétruisent. Dans ce dernier cas, nous en trouverons peut-être les vestiges lors de nos futures expéditions. Cette hypothèse est de votre serviteur, pas de l’auteur. Nous sommes peut-être les premiers, autant dire alors que nous sommes seuls.
 
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Alfred Vidal-Madjar conclut son ouvrage en donnant ses réponses aux problèmes qui se posent à l’humanité : la croissance exponentielle du nombre d’êtres humains est inéluctable. Dans 75 ans, il aura doublé et il est sans doute déjà trop tard, si nous restons, notre fin est proche, partir, ne concernera qu’une infime minorité, mais sera un bon début pour éviter une éventuelle autodestruction, dans le Système solaire en premier lieu, puis nécessairement à la conquête des étoiles, et enfin il est fort probable que nous rencontrions la vie, simple dans un premier temps, puis comme nous le ferons, des robots précédant une autre civilisation.
 
Mais ne rêvons pas trop, être seul dans la Galaxie a un coté positif, voire même exaltant, car si nous réussissons notre grand saut jusqu’aux étoiles, nous assisterons peut-être à un deuxième big bang, celui d’un Univers enfin vivant !
 
***
 
Voilà donc la conclusion de l’ouvrage de Alfred Vidal-Madjar qui précise à toutes fins utiles que personne n’est obligé de le croire.
A mon humble avis, je pense qu’il a tort concernant notre croissance exponentielle car les dernières projections démographiques indiquent un net ralentissement en particulier dans les pays occidentaux.
La crainte se justifie dans le déséquilibre entre certains continents, l’Europe et l’Asie par exemple.
L’incontestable réchauffement climatique, quelles qu’en soient les causes, entraînera à terme d’importants déplacements de populations, accentuant ce déséquilibre. Le manque d’énergies fossiles n’arrangera rien à l’affaire.
Les techniques progressent dans tous les domaines de façon exponentielle et c’est, je pense, ce qui sauvera l’humanité.
 
Alfred Vidal-Madjar a rédigé son livre avec talent, sobriété et humour.
Les petites phrases qui ponctuent chaque début de chapitre résument à elles seules l’esprit de son ouvrage. On peut raconter l’absurde tout en étant sérieux, grave même quand les circonstances l’exigent.
J’en retiens deux :
"L’éternité c’est long, surtout vers la fin" de Woody Allen.
"L’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence" de Martin Rees, astrophysicien britannique.
 
Excellente lecture à toutes et à tous, à bientôt…
 
 
 
 
 
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Bonne Lecture à tous.
 
 
 
C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
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